Chapitre 1 :
S'il y a bien une chose que Severus ne s'attendait pas à voir un jour, c'était le grand Albus Dumbledore qui perd le contrôle de sa magie !
On lui aurait dit que Voldemort était en fait un moldu schizophrène, il y aurait plus cru. Sauf qu'il avait été témoin direct de l'accident de magie pure du directeur. Garanti après un tel évènement, aucun témoin n'ose remettre en doute le fait que Dumbledore soit le plus grand sorcier de l'époque !
Et qu'est-ce qui avait déclenché l'ouragan ? La disparition du fils de Lily ! Le très célèbre Harry Potter.
Le 31 juillet, pour les 5 ans de Harry, Albus c'était rendu en personne à Privet Drive. Habillé en moldu pour ne pas choquer Pétunia, il avait découvert une petite famille heureuse, riche et des plus… moldus. Mais pas de Harry. Pétunia avait prétendue qu'elle ne connaissait pas de Harry. Que le seul Potter de son entourage était le mari de sa sœur. Dont elle ne se souvenait plus le nom et qu'il était mort. Elle lui avait ensuite fermé la porte au nez. Albus était entré en force. Il avait fouillé la maison de fond en comble au grand désespoir de Pétunia tandis que Vernom appelait la police car un « fou » retournait son domicile. Dumbledore avait donc usé de légilimencie sur Vernom pour faire croire à une blague et au passage se renseigner sur le petit Harry.
L'enfant avait-il pu disparaitre en moins de 3h de temps le 31 octobre ? Non, Vernom l'avait bien trouvé. La famille l'avait « hébergé », « nourri » (ou plutôt jeté les reste dont ne voulait pas Dudley). Lorsqu'il avait eu 3 ans, Harry avait eu la malchance de montrer sa magie : une pauvre peluche flottant dans les airs.
C'était la suite de l'histoire qui avait mis Albus dans tous ses états. Il avait vu deux adultes abandonner un tout petit enfant de 3 ans dans Wistman's Wood. Et là… Il avait perdu le contrôle…
C'était Fumseck qui avait interrompu Severus en pleine préparation de potion. Il les avait fait transplaner lui et Minerva directement auprès du Directeur. Severus avait cru sa mort proche. La magie pure envahissait les murs, oppressait sa poitrine, rongeait sa magie propre. Le ministère avait envoyé une quinzaine d'aurors (rien que ça !) sur les lieux, pensant y trouver une tempête magique comme il s'en déclenchait souvent dans le pays.
Il n'y avait pas de tempête magique mais un torrent de magie pur qui avait fait reculer tous les chasseurs de mage noirs.
En y repensant Severus se demandait encore comment ils avaient pu calmer le directeur… Fumseck avait bien aidé. Sa mélopée apaisante avait adoucit le vieux sorcier qui avait fini par entendre les appels désespéré de ses collègues. Ils avaient tous été ramené illicopresto a Poudlard par Fumseck où la magie ancienne du château finit de calmer le directeur. Depuis celui-ci dormait dans son lit, épuisé par tant de magie et par son grand-âge. C'était il y a une semaine.
Minerva avait dévastée toute sa classe pour passer sa colère d'avoir oser abandonner le petit Harry à son sort. Tandis que Severus était parti ratisser de long en large en travers la forêt de Wistman's. Il ne s'était pas accordé une seule pause. Pas une seule nuit, se nourrissant à peine de nourriture qu'il trouvait dans son périple.
Lorsqu'Albus revint à lui, il convoqua sur le champ l'ordre du phénix. Severus manquait à l'appel. Refusant d'abandonné le dernier endroit où l'enfant avait été vu vivant.
Les recherches durèrent tout l'été mais personne ne dénicha la moindre trace de l'enfant ni de son cadavre. Les espoirs se faisaient mince. Si bien que Albus et Minerva finirent par se rendre au ministère afin de déclarer la disparition du petit sorcier. Le service de protection de l'enfant ce joignit rapidement à l'ordre pour continuer les rechercher. Par chance, la presse ne découvrit pas l'identité de l'enfant. Les journalistes furent prévenu qu'un jeune sorcier né-moldu (ou tout comme) avait disparu dans la nature après y avoir lâchement été abandonné par ses tuteurs.
Septembre arriva et obligea Severus a retourner à Poudlard. Il commença l'année de fort mauvaise humeur : le fils de son amour avait disparu, il ne pouvait pas tenir la promesse qu'il avait faite. L'enfant été peut-être même mort par sa faute !
De plus, il n'avait pas préparé ses cours, les stocks de potions de l'infirmerie n'avaient pas été rempli. Si bien que pour la première fois, il prit en apprentissage un élève de septième année. Ce dernier fut très efficace pour fabriquer la pimentine et autres remèdes de base de l'infirmerie.
Minerva vit peut à peut Severus se tuer à la tâche, Albus plonger dans une détresse de plus en plus profonde.
Ce fut au mois de mai que l'espoir revint : la presse Moldu annonça le passage d'un enfant sauvage près de Baston Creek. Le moral du directeur remonta en flèche, il se reprit en mains. Minerva n'en revint pas. Mais ils eurent beau fouiller la zone à grand renfort de sortilèges de detection : impossible de remettre la main sur l'enfant. Les moldus n'y arrivèrent pas non plus. Etait-ce le petit Harry ou un autre malheureux. Personne ne le sut jamais. Albus mit en place de vrai mesure pour protéger le monde sorcier : les né-moldus étaient repérés dès leur premier accident de magie. Discrètement espionnée, leur famille était contactée dès l'apparition de tension. Les parents éduqués et soutenus acceptèrent très vite leur « little sorcier » ou au contraire, le laissèrent au nouvel Orphelina National de la Magie. Pour les sang-purs, Albus réussit de justesse à passer une loi interdissant l'usage de sortilège de découpe, de brûlure ou encore de stupefixion prolongé sur un mineur.
Un an passa, puis deux.
Harry n'était toujours pas apparu. La rentrée arrivait où il aurait dû rejoindre l'école. Ce fut Sybille qui rapporta l'espoir. Elle fit un soir en présence des professeurs, une prophétie : l'enfant disparu devait y recevoir une feuille différente de celles des arbres, recouverte d'une terre étrange et curieusement arrangée d'une couleur proche de certains étourneaux.
Minerva se précipita alors sur la pile de lettre d'admission qu'elle venait de signer pour y trouver, en plein milieu du tas :
Monsieur Harry Potter
Abris au milieu des bois
Queen Elizabeth Forest Park
Royaume Uni
Elle revint en sautillant, brandissant comme une enfant le pli qu'elle tenait à bout de bras.
Et c'est ainsi que l'on pu observer le 1er août 1991, deux adultes habillés comme pour Halloween suivant un hibou (ou une chouette) retenu par une laisse invisible. En plein milieu du Queen Elizabeth Forest Park !
