Heyy tout le monde ! J'espère que vous allez bien. Je fais ce petit message au matin, donc j'ai pas encore bossé ni rien, donc moi je peux juste espérer que tout se passe bien mdrrr. Bref, je suis trop trop content-e de publier ce premier chapitre. Une histoire sur Chat Blanc, un de mes épisodes coup de coeur de Miraculous. J'ai tellement d'autres idées basées sur cet épisode. Si je les écrivais toutes je pourrais vous en faire un mois spécial, voir deux mdrrrr. Mais bon, faudrait les écrire déjà, surtout que celle ci n'est pas la première. Enfin bon, je reprécise que si vous êtes sensibles à tout ce qui est stress post traumatique et description précise de crise d'angoisse, je vous invite malheureusement à quitter cette histoire. En effet, les descriptions sont assez graphiques.
Pour celleux que cela ne trigguera pas, je vous souhaite une excellente lecture et je vous dit à la semaine prochaine avec le deuxième (et dernier) chapitre de cette histoire.
PS : La note d'auteurice date de ce matin. Mais là je suis vraiment sincèrement désolé-e pour le retard. J'avais TOTALEMENT oublié de poster. J'étais en train de commencer mon bujo 2023... Sorry vraiment.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
La première fois qu'elle avait entendu cet air, c'était sous la forme de son alter-ego, en arrivant à un rendez-vous où son partenaire l'attendait déjà. Il était assis sur ce toit, les pieds dans le vide, et chantonnait ces quelques mots d'une manière légère, presque désinvolte. C'était si doux que, depuis ce jour, Ladybug souriait sans réellement s'en rendre compte à chaque fois qu'elle entendait cet air qui lui rappelait tous les bons côtés de son équipier. La légèreté avec laquelle il fredonnait à chaque fois lui rappelait son amour des jeux de mots et des blagues, son enthousiasme et sa bonne humeur constante, et ces quelques mots lui rappelaient combien il l'aimait, combien elle était importante à ses yeux, ainsi que l'attention et la douceur dont il pouvait faire preuve à son égard. Une vague d'affection la parcourait à chaque fois, bien qu'elle essayât de le cacher à son chaton.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
La dernière fois qu'elle l'avait entendu en vrai, le fredonnement avait perdu toute sa légèreté. Le rythme était subtilement plus pressant, tout en ayant une certaine monotonie qui alourdissait cet air autrefois si doux aux oreilles de la coccinelle. Quand elle avait entendu cet air chanté de cette façon, Ladybug faisait face à une ville détruite par son partenaire, qui était devenu Chat Blanc. Elle l'avait ensuite interrompu et le combat avait fait rage.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Le combat contre Chat Blanc avait été tellement violent pour Marinette qu'elle souffrait désormais d'un stress post-traumatique sans même réellement s'en rendre compte. Cela s'était produit deux semaines plus tôt, et la jeune styliste avait totalement changé. Elle ne pouvait par exemple plus dormir sans revoir le combat qu'il l'avait opposée à Chat Blanc, sans l'entendre dire que c'était leur amour qui avait détruit le monde et qu'il ferait mieux de détruire tout ce qui restait puisqu'elle ne l'aimait plus. Elle ne pouvait plus fermer les yeux sans voir du blanc et ce bleu si clair et si froid qui avait remplacé le vert brillant chez son partenaire. Elle ne pouvait plus supporter l'entente de cette chanson, si bien que sa respiration se coupait quand, transformée, elle entendait son chaton la chanter. Elle faisait des crises de panique la nuit, quand elle se réveillait en sueur de ses cauchemars. Ces mêmes crises avaient même failli se produire la journée, lorsque Marinette se perdait dans ses souvenirs à cause d'un détail quelconque.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Sous la forme de Ladybug aussi, elle avait changé. Chaque soir, elle vagabondait dans Paris jusqu'à être épuisée, pensant qu'une fatigue physique extrême lui amènerait un sommeil sans rêve. Quand elle se réveillait et qu'elle faisait des crises d'angoisse, elle se transformait et repartait sur les toits de Paris, cherchant désespérément à aller mieux. Souvent, elle se mettait sur le sommet de la tour Eiffel et regardait la ville, appréciant le moindre élément distinguable à cette hauteur. C'était une manière de s'assurer que la capitale était encore debout. Et puis parfois, quand rien ne fonctionnait, elle essayait de contacter son partenaire, priant pour qu'il soit transformé et la rejoigne.
Dans les moments où tout semblait s'effondrer, tout ce dont elle avait besoin était de voir les iris vertes de son chaton et de s'y accrocher comme à une bouée de sauvetage. Parce qu'après tout, c'étaient toutes ces petites choses qui la gardaient à peu près saine. D'ailleurs, elle s'inquiétait constamment pour lui, ne sachant pas ce qui avait causé son akumatization dans le futur. Alors, à chaque fois qu'elle le voyait, Ladybug s'assurait que Chat Noir allait bien et que, dans le cas contraire, il ait quelqu'un vers qui se tourner.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Et tous les gens qui côtoyaient Marinette, sous l'une ou l'autre de ses facettes, s'inquiétaient pour elle. Les premiers à se rendre compte des changements de la jeune styliste furent ses plus proches amis : Alya, Nino et Adrien, et Chat Noir, pour sa forme d'héroïne. Le manque de sommeil était la première chose qu'ils avaient remarqué, et Alya avait conclu que sa meilleure amie travaillait trop. Elle avait d'ailleurs tenté de la faire stopper, et Marinette lui avait promis que ce n'était pas ça, ce qui était vrai. Pourtant, son état ne s'améliora pas, et Adrien put se rendre compte d'un autre changement. En effet, son amie semblait plus à l'aise devant lui, bien qu'elle fût distante d'une toute autre manière, qui ne concernait visiblement pas que lui.
Et très vite, tout son entourage se rendit compte que quelque chose n'allait pas. En plus d'être tout le temps fatiguée, Marinette était bien plus triste. Elle était encore plus dans ses pensées qu'habituellement. Elle faisait moins attention aux autres. Alya la surprit même en pleine crise d'angoisse alors qu'elle sortait des toilettes. La styliste lui lança que tout allait bien et s'en alla, laissant la rousse en plan, la tête pleine de questions.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Même ses parents avaient fini par se rendre compte que quelque chose n'allait pas chez leur fille. Mais ni eux, ni Alya, ni Adrien, ni personne ne parvint à faire dire à Marinette ce qui l'affectait autant.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Pourtant, un jour, quelqu'un obtint une réponse. Tandis que Nino et Alya étaient en rendez-vous, Marinette était sortie pour essayer de trouver l'inspiration. Depuis que Bunnix était venue la chercher pour la faire affronter Chat Blanc – ce qui était certainement la pire idée de la super héroïne –, la jeune styliste n'avait pas ressorti son carnet, n'y arrivant tout simplement pas. Pourtant, ce jour-là, elle avait pensé que ça pourrait peut-être l'aider à penser à autre chose que les yeux glaciaux de Chat Blanc et son costume d'un blanc pur.
Installée sur les marches du Trocadéro, son endroit préféré pour dessiner, la fille Dupain-Cheng se concentra sur les quelques passants, ce qu'elle entendait et voyait, faisant abstraction de tout le reste. Par miracle, cela fonctionna plutôt bien, et, pendant une bonne heure environ, Marinette parvint même à imaginer quelques tenues complètes, inspirées par des éléments qui n'auraient probablement pas été remarqués par la plupart des autres.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Pourtant, tout bascula lorsqu'elle entendit quelqu'un fredonner. La première fois, il n'y avait pas les quelques mots que son partenaire prononçait habituellement, et la jeune styliste était trop absorbée par son dessin pour s'en rendre réellement compte.
Puis, l'air fut fredonné une nouvelle fois, avec les mots de son chaton, et cela la frappa si fort que le sang Marinette se glaça et qu'elle leva la tête pour voir qui pouvait bien fredonner cet air précis. Ce qu'elle vit quand ses yeux trouvèrent la source de ce qu'elle entendait la terrifia et la paralysa complètement.
Incapable de bouger, Marinette observait Adrien, qui fredonnait l'air de son chaton. Comment pouvait-il connaitre cet air, qui semblait n'exister nulle part ailleurs ? L'adolescente réfléchit, et quand l'illumination se fit, elle s'arrêta de respirer, littéralement. Cela ne dura qu'une ou deux secondes, bien sûr, mais sa respiration, quand elle fut retrouvée, se trouva complètement saccadée et forcée. La fille Dupain-Cheng fixait Adrien du regard, en proie à une attaque de panique plus forte que toutes celles qu'elle avait faites jusque-là.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Adrien était Chat Noir. Son chaton, celui qu'elle rejetait depuis tout ce temps, était en réalité son coup de cœur amoureux ! Comment avait-elle pu être aussi aveugle ? Elle ne le savait pas, mais elle eut du mal à y réfléchir et la panique monta. Les images d'Adrien se mélangeaient aux souvenirs de Chat Blanc, et de Chat Noir. Et le lien se fit encore plus évident, accentuant sa crise de panique.
Elle aurait dû le comprendre dès que Chat Blanc l'avait appelée par son prénom ! Comment était-elle passée à côté d'une information aussi cruciale ? Si c'était réellement leur amour qui avait causé la destruction de Paris, cela voulait dire que Ladybug et Chat Noir formaient un couple dans cette autre réalité. Cela voulait également dire que Chat Noir connaissait Marinette sous sa forme civile et qu'il l'avait acceptée, tout en étant accepté en retour par la styliste, si sa future-elle, celle qui avait été détruite, connaissait son identité également – information dont elle n'avait pas la moindre certitude –. Enfin, aucune certitude si ce n'est que pour que ses sentiments pour son chaton soient devenus des sentiments amoureux, il fallait ou qu'elle se fasse rejeter par Adrien, ou que Chat Noir et Adrien ne soient en fait qu'une seule et même personne !
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
La mélodie qu'il fredonnait était plus que suffisante à Marinette pour savoir que c'était la deuxième solution, et qu'elle avait vu juste quelques secondes plus tôt.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
La crise de Marinette s'intensifia et elle s'effondra sous les images et la voix de Chat Blanc. C'était comme s'il était devant elle, la torturant à nouveau avec ses mots et son regard de glace. "C'était tellement merveilleux, jusqu'à ce que le Papillon ne découvre tout" avait d'abord dit Chat Blanc en lui expliquant en deux-trois mots leur histoire. Mais elle ne savait pas ce qu'il avait découvert exactement. L'image de son chaton akumatizé la nargua et elle lui lança un regard suppliant. Sa crise et son stress post-traumatique la faisaient halluciner, et c'était comme si elle affrontait à nouveau son partenaire. "C'est notre amour qui a mis le monde dans cet état, ma Lady." Il fallait qu'elle comprenne. Il fallait qu'elle sache pourquoi. Comment. Comment leur amour était la cause de ce désastre ?
"La vérité c'est que tu n'es plus amoureuse alors autant tout détruire. Toi. Moi. Nos souvenirs. Tout ce qui reste." Quand Marinette entendit ces mots dans son hallucination, elle se mit à supplier.
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Exceptionnellement, Adrien avait eu quelques heures de libres et il avait décidé d'en profiter en allant au Trocadéro. En passant non loin, il avait vu qu'il y avait peu de monde et avait décidé d'y rester. Il s'était alors installé, sans faire attention aux gens qui l'entouraient, puisqu'ils étaient peu nombreux. Une fois posé, il avait sorti de quoi rattraper les derniers cours qu'il avait loupé. Le décor n'était pas l'idéal pour faire ça, mais le mannequin s'en fichait et voulait profiter. Recopier un cours ne demandait pas de réelle concentration, donc son esprit pouvait vagabonder librement.
Et ce fut le cas. Adrien pensa à sa Lady, puis à Marinette, qui l'inquiétait toujours autant. Il pensa à tout ce qu'il avait vécu depuis qu'il allait à l'école, et depuis qu'il était Chat Noir, se rappelant par exemple la première rencontre avec sa partenaire ou le fou rire partagé avec Mari' sur les marches de l'école.
Les minutes défilaient et, Adrien recopiait son cours sans se presser, fredonnant sans s'en rendre compte ce petit air qu'il aimait tant chanter quand il était sur les toits de Paris en train d'attendre sa Lady. Puis, il se mit à chantonner les paroles, de manière inconsciente et légère, sans remarquer qu'il n'était pas totalement seul et que Marinette l'entendait.
Pendant les quelques minutes qui suivirent, Adrien continua de fredonner son air, jusqu'au moment où sa bulle éclata, violemment, quand il entendit des suppliques. Ce fut à ce moment qu'il remarqua Marinette.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Quand Adrien arriva au niveau de Marinette, il la vit par terre, se débattant avec une vision. Elle était à bout de souffle, pleurait et suppliait quelqu'un de la laisser tranquille, de ne pas lui faire de mal. Il essaya de la faire revenir à la réalité en l'appelant, mais cela ne fonctionna pas. Au contraire, cela la fit s'agiter encore plus. Elle s'énervait toujours contre la même personne imaginaire, qui s'avérait être Chat Blanc, d'après ce que le mannequin entendait, déclarant qu'elle ne donnerait jamais son miraculous.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Chat Blanc ?
Est-ce que c'était sa forme akumatizée ?
Si oui, quand avait-il été victime du Papillon ?
Miraculous ?
Marinette était… sa Lady ?
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Quand il s'en rendit compte il fut si sonné qu'il ne put rien faire pendant une longue minute. Puis, il reprit contenance, se disant qu'il aurait le temps d'y penser plus tard. Là, l'urgence était de ramener Marinette à la réalité.
- Marinette ? Marinette, répéta le mannequin.
- Me touche pas, cria-t-elle en réponse.
Ne sachant pas si ces mots étaient destinés à son imaginaire ou à lui, Adrien recula légèrement, afin de ne plus la toucher, et il réitéra ses appels, d'une voix aussi douce que possible.
- Marinette, s'il te plait. Ce n'est pas réel. Mari ?
- Hm, murmura la styliste.
Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa lady…❤
Doucement, l'image de Chat Blanc se dissipa, le blanc laissant place aux couleurs plus vivantes des lieux. La voix était encore présente, mais elle aussi commençait à se dissiper. Elle entendait quelqu'un l'appeler, mais ne voyait pas encore la personne, l'hallucination et la crise l'ayant franchement désorientée.
Sa respiration était toujours chaotique, elle suait et tremblait, mais elle voyait enfin un peu mieux la réalité. Marinette aperçut alors Adrien, et ses yeux s'écarquillèrent. Le garçon la regarda, attendant qu'elle dise quelque chose pour prouver qu'elle était revenue à la réalité, ce qu'elle finit par faire.
- Adrien ? Il – Il se passe quoi ? Pou—pourquoi t'es là ?
- J'étais à quelques pas quand je t'ai entendu supplier, gémir. C'était comme si tu faisais un cauchemar, sauf que tu ne dormais pas. Tu – tu veux en discuter, demanda doucement le fils Agreste.
- Il faut qu'on parle toi et moi, répondit Marinette avec un aplomb nouveau tout en détournant partiellement la question.
Elle ne voulait pas parler, mais il le fallait. Il s'était trahi en chantant cette chanson. Et c'était involontairement lui qui avait causé ce qu'il venait de se passer. Le mannequin la regarda, perplexe, et lui demanda si elle voulait le faire ici.
- Non. On va aller plus loin… Quand j'arriverai à me lever, précisa-t-elle en voyant que ses jambes tremblaient toujours trop pour bouger.
