Les personnages de Twilight appartiennent à S. Meyer (tout le monde le sait non ?)
Welcome to What-A-Burger est une idée originale de jane-with-a-y
Rien ne nous appartient sauf la traduction
"Il est extrêmement rare qu'une vérité complète soit révélée aux humains.
Il est rare que quelque chose ne soit pas un peu déguisé ou faux."*
Jane Austen
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BIENVENUE A WHAT-A-BURGER
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*** Prologue ***
La rivière Housatonic s'enroule et s'enroule autour d'un petit village dans l'ombre des Berkshires. Bercé dans ses profondeurs vertes et luxuriantes se trouve Haworth Adams, une petite université d'arts libéraux pour hommes.
Haworth Adams ou le vieux Howie, comme l'appellent les garçons, a "fait l'histoire dans l'ouest du Massachusetts depuis 1801."
(Je n'ai pas inventé cette expression, je l'ai empruntée au catalogue de papier glacé de l'école.)
Cependant, l'histoire mentionnée ci-dessus, au cours de ses plus de deux cents ans d'existence, n'a jamais été destinée à devenir une histoire sensationnelle que je lèguerai personnellement.
(Bien que dans les années à venir, je doute sincèrement que Howie fasse de la publicité pour mon nom en rapport avec son slogan).
C'est à Haworth-Adams que mon histoire a commencé mais où cette histoire se termine est un sujet de grand débat.
Pourtant, comme l'a chanté un jour Julie Andrews, "Commençons par le commencement, un très bon endroit pour commencer".
Ainsi, je commencerai ce récit par une simple vérité.
Chaque école aux États-Unis, et très probablement dans le monde, a un éducateur adoré, sans exception.
De la plus petite école primaire à la plus grande université, a un enseignant, un conseiller, un professeur ou un doyen d'université, vers qui tout le monde gravite.
C'est presque comme s'ils avaient un aimant qui attire les étudiants dans leur bureau pour des discussions profondes sur la détérioration des notes ou pour un discours absurde sur les entrées douteuses servies chaque semaine dans le restaurant universitaire.
Ses étudiants (car il s'agit le plus souvent d'un poste occupé par un homme) l'adorent, non, le vénèrent.
Il est l'homme du campus, la personne que l'on veut être ou à défaut, avec qui on veut être. Une véritable légende en devenir.
Ses collègues tentent en vain d'imiter son style et de se modeler sur son caractère mais malheureusement pour eux, ils échouent, abominablement.
Il est dans une catégorie à part.
Il a ce petit quelque chose, que les Français appellent Joie de vivre, une allégresse de vivre, une jubilation de l'esprit, si vous voulez. Cela ne peut jamais être imité ou appris, quels que soient les efforts que l'on déploie.
C'est tout simplement inné.
A Haworth-Adams, où je suis professeur de littérature, nous avions James Witherdale.
J'avais entendu parler de lui, bien sûr. La salle des professeurs d'un collège ou d'une université est à peu près la même que celle des écoles publiques : un lieu de rencontre où les collègues ont l'occasion de râler, de se plaindre et de faire des commérages. Bien que tout cela soit fait sous le couvert de la conversation… nous sommes un Institut d'Enseignement Supérieur, après tout.
J'étais assise à la table la plus proche de la porte lorsqu'il a fait irruption, un jeudi pluvieux au début du semestre de printemps. Il est entré dans la salle avec un groupe d'étudiants de dernière année et Stuart Berty, le Doyen des Admissions sur ses talons.
Je venais juste de rentrer d'un congé sabbatique en Angleterre et ma tête était encore pleine de landes solitaires, de thés et de tweeds.
Il se tenait là, parfait dans son accoutrement, vêtu d'un Barbour en toile cirée, de bottes de pluie, lui-même lustré de pluie.
Il s'est secoué en entrant dans la pièce et la pluie s'est envolée comme une brume magique restant suspendue un moment puis tombant avec de petits plop tout autour de nous.
Sa cour car c'est ce dont il s'agissait, gloussait bruyamment. Personne ne semblait se préoccuper du fait qu'ils étaient maintenant eux aussi couverts de l'humidité extérieure - pas même le doyen, qui était un vieux briscard pointilleux sur le point de prendre sa retraite.
J'ai bu une gorgée de thé, balayé la pluie de mes épaules et l'ai regardé d'un œil critique par-dessus mon exemplaire usé d'Orgueil et Préjugés, qui était maintenant généreusement saupoudré de rosée.
La première chose que j'aie remarquée chez James Witherdale, ce sont ses yeux. Ils étaient exactement de la même couleur que le Windex, d'un bleu clair et pur, sans la moindre trace de ruse. C'était le genre d'yeux qui paraissaient heureux et innocents, avec de longs cils qui les encadrent de manière spectaculaire et les plus petits plis aux coins, qui auraient dû le faire paraître plus âgé mais qui ne faisaient que le rendre encore plus enfantin.
La deuxième chose que j'ai remarquée chez lui, c'est son rire. Il avait le meilleur rire de tous ceux que j'avais connus : jovial, insouciant et exubérant. L'homme braillait pratiquement lorsqu'il était rempli de joie, ce qui, comme je l'ai déjà dit, était son attitude naturelle. Cette description le fait paraître plutôt odieux - je sais - mais je vous assure que rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Son rire était à la fois contagieux et enivrant.
La troisième chose que j'ai remarquée chez lui, c'est sa gentillesse. Alors que je continuais à le regarder par-dessus les lamentations de Mme Bennett sur le manque d'intérêt de son ancien mari envers ses problèmes, je le vis chercher de la monnaie dans ses poches. Il a distribué des pièces à chaque élève pour qu'il puisse s'acheter une friandise.
Alors qu'ils commençaient joyeusement à alimenter les distributeurs automatiques, il leur demanda d'acheter un paquet de Nabs pour le doyen, qui souriait ouvertement comme un imbécile et un Bit-O-Honey pour sa secrétaire, Mme Pickler… "Un bonbon pour la douceur," dit-il en riant.
Tout le monde savait que Mme Pickler était aussi douce qu'un baril de cornichons.
Mauvaise plaisanterie.
Il m'a regardé et a souri, effrontément.
"Quel est votre plaisir, madame ? Laissez-moi deviner... une tablette de chocolat pour aller avec vos yeux ou préférez-vous quelque chose d'un peu fruité pour aller avec votre parfum ?" demanda-t-il, avec un charmant accent britannique.
Vous vous demandez sans doute pourquoi on admire un homme dont les phrases de drague semblent sortir d'un roman edwardien. Mais ce que vous n'entendez pas, c'est la manière dont il a prononcé ces mots… il était à la fois plein d'autodérision, taquin et sincère.
Je rougis en regardant ma tasse.. Je portais une nouvelle lotion pour le corps que j'avais achetée chez Crabtree and Evelyn il y a peine une semaine, Poire et Magnolia rose.
Le doyen Berty a gloussé en mangeant ses biscuits et nous a présentés. Je regardais avec amusement les miettes qui se battaient pour s'accrocher à sa barbe poivre et sel puis tombaient sur sa cravate, qu'il écartait d'un coup de patte musclé.
James Witherdale m'a fait un petit clin d'œil et le plus petit des sourires qui s'est vite transformé en un grand sourire. Je me suis retrouvé à sourire en retour.
"Dr. Swan, je ne pense pas que vous ayez eu le plaisir de rencontrer le meilleur recruteur de l'université, James Witherdale ? James va prendre ma place en tant que nouveau doyen des admissions. Je prends ma retraite à la fin du trimestre."
J'ai tendu la main à James Witherdale et une sensation de chaleur m'a enveloppée.
"James, voici Isabella Swan, le plus jeune professeur de littérature que le vieux Howie ait jamais employé. Elle vient de rentrer d'un congé sabbatique dans votre pays natal."
"Aha... Je vois que vous êtes réticente à l'idée de quitter la bonne vieille Angleterre... une tasse de thé, une veste en tweed et Monsieur Darcy ? Peut-être que notre rencontre aidera à combler ce terrible vide," taquina-t-il. Mon visage s'est réchauffé à sa plaisanterie.
"Hum et vous êtes aussi rose qu'une rose anglaise. Ooh, je vais aimer apprendre à vous connaître !" déclara-t-il en relâchant ma main, une sensation que je ne voulais pas perdre. Il a soigneusement posé ses affaires sur le sol et s'est assis à côté de moi.
Il s'est penché vers moi et a glissé une mèche de cheveux qui s'était échappée de mon chignon derrière mon oreille. J'ai sursauté, effrayée par son contact inattendu.
"Désolé, j'espère que ça ne vous dérange pas."
Ses excuses étaient empreintes d'humour, ce qui m'a fait comprendre qu'il n'était pas du tout désolé.
Pour une raison quelconque, son audace m'a amusé. J'ai gloussé devant son air triste et j'ai secoué la tête.
Son attitude était si enthousiaste que l'espace était illuminé par la gaieté et le soleil, même s'il pleuvait à verse à l'extérieur des longues fenêtres qui bordaient les deux côtés de la pièce.
Nous avons passé une heure heureuse à cette table et James nous a bientôt tous fait rire et plaisanter avec lui. Même la vieille bibliothécaire, Mademoiselle Charlotte, qui se fendait rarement d'autre chose qu'un livre, gloussait comme une écolière.
Connaître James, c'était l'aimer.
Et suivant les six semaines suivant notre première rencontre,
je le fis.
Et six semaines plus tard,
je l'ai tué.
...
La version originale c'est : "Seldom, very seldom, does complete truth belong to any human disclosure ; seldom can it happen that something is not a little disguised or a little mistaken."
L'auteur nous annonce qu'on pourrait dire que cette histoire
est une parodie de la culture, la cuisine
et les habitants du Sud (des Etats-Unis)
mais elle ne peut pas car elle vit dans le sud depuis 25 ans.
C'est une histoire d'amour, d'amitié et de découverte de soi,
avec des moments d'angoisse, de réconfort, d'amitié et d'humour.
Comme dans la vraie vie en fait.
Nous allons découvrir tout cela ensemble :)
