Je ne possède aucun des personnages du film.
Un recueil de textes courts sur l'univers du film Knight & Day, nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire
Ce texte a été publié pour la première fois dans le cadre d'un recueil consacré à Tom Cruise. J'ai décidé de publier ces textes aussi dans le fandom d'origine.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES SUR KNIGHT & DAY
Roy Miller
Les tirs fusaient au dessus de sa tête. Ils étaient nourris et prouvaient parfaitement que ses adversaires avaient une folle envie de l'abattre pour de bon. D'ailleurs Roy avait à peine eu le temps de plonger derrière cette pile de caisses pour s'abriter. Cependant, pendant une fraction de seconde, l'agent de la CIA en oublia la scène de lutte qui était en train de se jouer tout autour de lui.
Il l'oublia parce que son téléphone se mit à sonner et que ce n'était pas n'importe quelle sonnerie, c'était la chanson « Louie Louie » de Richard Berry sorti en 1957, une sonnerie qu'il avait programmé en se calant sur un satellite et qui le connectait par surveillance satellite à une petite maison de banlieue, au 5826 Amapola Road, à chaque fois que le satellite la survolait où quand il détectait du mouvement…
Avec les coups de feu qui résonnaient dans tout le hangar, autour de lui, ce n'était pas le moment, mais Roy décrocha quand même.
La CIA l'avait récupéré, pour en faire le parfait assassin, six mois après qu'il ait été déclaré mort en Irak dans le crash de son hélicoptère. Sauf qu'il n'était pas mort, il avait été fait prisonnier, torturé et il lui avait fallu de six mois de convalescence, ne serais-ce que pour réapprendre à marcher… Pendant tout ce temps, il avait été mis sous cloche par la CIA, bien contente d'avoir dans ses manches un pion déjà déclaré mort. Un pion qu'ils avaient fait changer de nom et qu'ils envoyaient sur les missions les plus difficiles, comme aujourd'hui… Au pire, il ne rentrerait pas et quelle importance ! Il était déjà mort de toute façon !
Vu l'intensité des tirs, il pourrait très bien ne pas sortir de ce hangar cette fois, alors il avait besoin de voir ces quelques images du 5826 Amapola Road sur la côte Est des Etats-Unis… La vidéo lui montra un homme d'une soixantaine d'années en train d'astiquer une Grand Prix de 1967. Roy sourit… Il y avait des choses qui ne changeraient jamais, comme l'amour de son père pour cette voiture… L'espace d'une fraction de secondes, il se rappela combien il aimait travailler dessus avec lui quand il était enfant… Combien de fois ils avaient démontés le moteur pour le réparer et pour lui apprendre ! … Comme ça pouvait lui manquer… que ce soit la mécanique ou les bras de son père… les bras de sa mère aussi… Deux choses dont il était privé depuis 15 ans… Un mort n'avait pas de famille, pas de parents et pas le droit de les voir…
Au début, il avait été si bien manipulé qu'il avait accepté ce sacrifice sans se poser de questions, mais maintenant cela lui pesait de plus en plus. C'était bien pour ça qu'il avait lié le satellite à son téléphone, bien pour ça qu'il avait besoin de ces quelques images chaque jour…Des images qui lui redonnaient de la force. Ils allaient bien. Ils lui manquaient atrocement, mais ils allaient bien…
Une balle plus précise que les autres vint se loger à quelques centimètres de la tête de l'agent secret. Ce dernier sursauta et rangea son téléphone dans la poche. Il devait sortir de là… pas pour la mission, pas pour la CIA, mais pour ses parents… S'il remplissait ses missions, s'il continuait à montrer qu'il était un bon agent, peut-être que la CIA le laisserait revoir ses parents. Il ne demandait pas des semaines, pas même des jours, mais rien qu'une heure… une heure pour leur dire qu'il était en vie, qu'ils lui manquaient… Une heure pour les prendre dans ses bras…
Alors, il allait sortir de là ! Et il en reparlerait à la CIA… Il ne supportait plus de ne les voir que de loin…
