NOTE DE L'AUTEUR : J'ai découvert la série The 100 et le mythique CLEXA sur le tard. Je ne me suis toujours pas remise du sort réservé à ce couple et à certains personnages. J'ai donc décidé de réécrire l'histoire à ma sauce. Les changements seront « mineurs » dans les premiers chapitres. Ils se feront rapidement plus conséquents par la suite avant de donner une toute autre direction à l'histoire que celle que nous avons vu à l'écran. Je publierai un à deux chapitre par semaine chaque vendredi ou samedi.

CONTEXTE : Cette fanfiction démarre pendant la saison 2 après la fuite d'Anya et Clarke du Mount Weather, lorsqu'elles découvrent la station de l'Arche tombée sur Terre.

DISCLAIMER : Les personnages et l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de l'équipe de production de la série réalisée par Jason ROTHENBERG et inspirée par les livres de Kass MORGAN. Je n'en tire aucun revenu ni avantage quelconque si ce n'est l'infini plaisir de vous divertir et vos précieux retours qui m'aident à constamment essayer d'améliorer mes écrits.


Une fois l'anneau de l'Arche enfin dans son champ de vision, Clarke suspendit sa marche un instant pour prendre le temps d'admirer le monstre de ferrailles qui se dressait sous ses yeux et avait été sa maison pendant les dix-sept premières années de sa jeune existence.

Ce n'était pas la même chose de vivre à l'intérieur et d'être amenée à pouvoir l'observer de l'extérieur dans un environnement autre que l'espace où la navette paraissait infiniment petite et vulnérable comparée à l'immensité et l'infinité du vide galactique.

De plus, ayant été envoyée sur Terre sans retour possible, la jeune fille du ciel n'avait jamais envisagé une seule seconde de revoir une station de l'Arche un jour et elle avait encore moins imaginé avoir un jour l'occasion d'y remettre les pieds.

Comme beaucoup d'autres choses auxquelles elle avait du renoncer bien malgré elle, elle avait été contrainte d'en faire le deuil et voilà que le vaisseau s'élevait là, juste devant elle : sur Terre.

Il offrait un contraste saisissant avec la nature sauvage et boisée environnante, se distinguant dans le paysage par sa taille imposante.

Elle ne pouvait définitivement pas en croire ses yeux et se demanda un instant si elle ne rêvait pas.

- Regarde ça Anya, souffla-t-elle à l'adresse de sa prisonnière.

La rousse avait elle aussi le regard rivé sur l'engin qui se tenait devant elles.

- Combien ils sont ? Se renseigna-t-elle, impressionnée par les dimensions du bâtiment spatial qui n'avait rien à voir avec les constructions terrestres qu'elle avait connu jusqu'alors.

- Je ne sais pas, répondît Clarke qui ignorait si tous les survivants de l'Arche avait survécu à l'atterrissage. Mais j'espère qu'ils sont nombreux, s'empressa-t-elle d'ajouter avant de se tourner vers Anya et de commencer à défaire les liens qui entravaient ses poignets. Je vais te laisser partir, annonça-t-elle à la terrienne qui ne put dissimuler sa surprise de se voir libérer après le traitement impitoyable qu'elle avait infligé à la skaikru un peu plus tôt, menaçant de la livrer comme prisonnière à son Commandant. Elle ne semblait vraisemblablement pas lui en tenir rigueur. Mais ce n'est pas de la faiblesse, s'empressa de la détromper Clarke. Je ne suis pas comme toi, c'est tout. La seule chance que l'on ait contre le Mont Weather, c'est d'unir nos forces. Pour qu'on puisse les battre, il faudra notre technologie et votre connaissance de ce monde. Je sais que mon peuple participera. Maintenant, reste à savoir si le tiens aussi ? S'inquiéta la jeune femme.

- Le Commandant était mon second avant, dévoila Anya impressionnée par la blonde qui parvenait, au fil du temps et malgré toutes les résistances qu'elle opposait, à gagner son respect, qu'elle n'accordait pas facilement même aux gens de son propre peule. Je lui demanderai une audience, promit-elle.

- Fais au plus vite, implora Clarke.

Anya acquiesça, indiquant par ce geste qu'elle ferait son possible et tourna les talons, s'apprêtant à partir retrouver les siens sous le regard de Clarke qui priait intérieurement pour que la jeune native se montre suffisamment convaincante auprès de son redoutable Chef.

Ce dernier accepterait alors peut-être de former une alliance avec le peuple du ciel en vue de délivrer ses amis et les natifs prisonniers du Mont Weather.

Si leur mission s'avérait être un succès, alors peut-être pourraient-ils ensuite envisager d'établir une paix durable entre leurs deux peuples pour que Clarke et les siens n'aient plus à vivre dans la crainte d'un conflit permanent avec les natifs.

Ses pensées furent cependant brusquement interrompues par le sifflement caractéristique d'une balle qui passa très - bien trop ! - près de son oreille, lui vrillant douloureusement le tympan,
et atteignit Anya dans le dos, qui s'effondra lourdement sur le sol sous l'œil affolé de la blonde.

- Anya ! S'écria-t-elle en se précipitant près de la rousse et en s'agenouillant auprès d'elle, évitant de justesse un second projectile. Non ! Non, non, non, non, non, paniqua Clarke en compressant la plaie de la jeune femme étendue devant elle comme elle pouvait, incapable de contrôler le tremblement de ses mains. Ça va aller, ça va aller...

- Ai gone plei ste odon, murmura Anya dans un ultime souffle avant de perdre connaissance.

- Non, non, non Anya ! L'appela la blonde. Ça va aller, réaffirma-t-elle avant de perdre connaissance à son tour après avoir reçu un violent coup de crosse à l'arrière de la tête, qu'elle n'avait pas senti venir.

Un garde de l'Arche se tenait debout près des deux jeunes femmes inconscientes, talkie walkie en main.

- On vient de retrouver deux natives ! Informa-t-il ses collègues par radio.

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- Je veux savoir combien vous êtes ? Gronda Byrne, cheffe de la sécurité de l'Arche, tenant son visage à seulement quelques centimètres de celui de Clarke

À moitié inconsciente, la blonde fut bien incapable de prononcer le moindre mot pour lui répondre.

Alors, agacée, la femme en uniforme noir la releva sans la moindre douceur et la traîna littéralement dans le camp de l'Arche avec l'aide de deux autres gardes.

- Attendez ! Les arrêta une voix qui lui sembla vaguement familière. Mais son imagination devait lui jouer des tours, pensa-t-elle. Sa mère était morte. Elle avait bien vu sa navette s'écraser un peu plus tôt, n'est-ce pas ?

- On met d'abord la prisonnière à l'abri ! Rétorqua durement Byrne, à l'adresse de l'autre femme.

- Ce n'est pas une prisonnière ! C'est ma fille ! S'exclama avec force Abby Griffin, avant de se précipiter vers la blonde, mal en point. Clarke ! L'appela-t-elle, en prenant son visage entre ses mains tremblantes et en cherchant son regard, l'air profondément soucieux.

- Maman..., souffla faiblement la concernée, en relevant son visage sale et blessé vers sa mère.

- Conduisez-la à l'infirmerie, ordonna la chancelière, aux gardes. Elle a besoin de soins !

- Anya... Gémit Clarke. Maman, il faut la soigner d'abord. Sauve la, implora-t-elle la voix chevrotante.

- Oui ma puce, acquiesça Abby qui ne voulait pas contrarier sa fille dans son état et qui comprit, en avisant son air profondément affecté, que la native blessée par balle qu'ils avaient fait prisonnière ne lui était pas inconnue et n'était manifestement pas une ennemie. Economise tes forces s'il-te-plaît...

Une fois dans l'infirmerie, Abby demanda qu'on lui apporte du sérum physiologique et une bande de compression, avant d'ordonner à Jackson de commencer à prendre en charge Anya et de la préparer à être opérée.

- On va te soigner ma puce et on va la soigner aussi, s'adressa-t-elle à Clarke.

- Ta navette s'est écrasée, bredouilla Clarke, confuse.

- Je n'étais pas dedans, lui apprit Abby. Tout va bien, je suis là maintenant.

- Comment elle va ? S'enquit le lieutenant Byrne, qui venait à son tour de faire son entrée dans l'infirmerie.

- Elle va s'en remettre, la rassura Abby qui tenta de ne pas s'emporter face à la garde, trop zélée. Quant à la native, son état est critique mais nous allons tenter de la sauver afin de pouvoir en apprendre plus sur son peuple et essayer d'apaiser nos relations.

- Toutes mes excuses Madame, nous ne savions pas qui elle était, se justifia la garde, en regardant la jeune femme mal en point, l'air désolée. Où étiez-vous ? Demanda-t-elle alors directement à Clarke.

- Byrne... Tenta de s'interposer Abby, l'air contrarié, jugeant que sa fille n'était pas en état de supporter un interrogatoire.

- Au Mont Weather, révéla pourtant la concernée, la voix enrouée.

- Les Natifs vous ont amené là-bas ? Questionna Byrne, ne comprenant pas bien.

- Non, la détrompa Clarke. Ce sont les hommes des montagnes. Il faut qu'on y retourne, qu'on aille récupérer mes amis, dit la blonde en essayant d'ignorer la douleur alors qu'elle faisait mine se redresser pour sortir du lit. Maman, appela Clarke en se tournant vers sa mère. Il y en a d'autres ici ?

- Six, lui apprit-elle tout en l'empêchant doucement de se lever.

- Finn et Bellamy ?

Abby acquiesça.

- Je les croyais mort... Je croyais que toi aussi tu étais morte, dit elle avant de fondre en larmes.

- Non ma chérie, je suis là, la rassura Abby en l'attirant doucement dans ses bras.

- Maman, l'interpella de nouveau Clarke, quelques secondes plus tard, en s'écartant légèrement, les yeux rougis. Fais tout ce que tu peux pour sauver Anya s'il-te-plait... J'ai... On a besoin d'elle pour négocier une trêve et la formation d'une alliance avec les Natifs afin de libérer mes amis du Mont Weather. De nombreux terriens y sont également captifs, expliqua-t-elle. J'ai besoin d'Anya pour m'aider à convaincre leur Commandant d'accepter que l'on s'entraide.

- Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir Clarke, je te le promets... Maintenant fais moi le plaisir de te rallonger et de te reposer en attendant que Jackson vienne panser tes blessures quand nous aurons fini d'opérer ton amie.

Clarke capitula et s'étendît de nouveau sur le lit. Vaincue par la fatigue, elle ferma les yeux et s'abandonna, sans plus chercher à lutter, dans les bras de Morphée.

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Lorsque Clarke rouvrit les yeux, il faisait jour. La lumière du soleil perçait à travers les hublots de l'infirmerie, lui chatouillant doucement le visage.

En se redressant légèrement, elle vit que sa mère s'était assoupie, la tête reposant sur l'une de ses jambes. Elle la regarda en silence et n'esquissa pas le moindre mouvement, de peur de la réveiller.

Quelques minutes plus tard, Abby émergea d'elle-même des brumes du sommeil et trouva le regard bleu comme le ciel de sa fille posé sur elle.

Elle se redressa et lui adressa un sourire affectueux, heureuse de la retrouver enfin après tout ce temps séparée d'elle, pensant ne plus jamais la revoir.

- Je croyais que tu avais été renvoyée du conseil, murmura la jeune femme, l'air troublé, en avisant l'insigne qui était accrochée à la veste de son aînée.

- Oh... C'est l'insigne de chancelier, lui indiqua Abby, portant la main à celui-ci.

- Attend..., l'arrêta Clarke. Toi tu es devenue chancelière ? Interrogea la blonde, pensant avoir mal compris.

- Oui, réaffirma sa mère. Thélonius ne s'en est pas tiré, lui apprit-elle. Et Kane est parti avant-hier pour essayer de faire la paix avec les Natifs et pour vous ramener toi et les autres, expliqua-t-elle.

- Sauf qu'en fait on est pas prisonniers des Natifs, révéla Clarke. J'ai dormi combien de temps ? Demanda-t-elle, l'air soudain agité.

- Une bonne dizaine d'heures ma puce, répondit Abby.

- Oh, souffla Clarke en se redressant.

- Non Clarke, vas y doucement, l'arrêta sa mère. Tu n'es pas en état de te lever, tu n'es pas encore rétablie...

- Maman, je n'ai pas le temps de me reposer. Il faut qu'on s'attaque au Mont Weather ! Comment va Anya ? L'interrogea-t-elle. Combien de gardes sont descendus ? Finn et Bellamy, ils sont où ?

- S'il-te-plaît Clarke, doucement, il faut que tu te reposes.

- Non, refusa la jeune femme. Je n'ai pas besoin de repos. Je vais bien, la rassura-t-elle. Et je n'ai pas besoin que tu me protèges. J'ai seulement besoin de sauver mes amis.

- Anya va s'en sortir, mais il lui faudra du temps pour se rétablir complètement ma puce... Elle a été sévèrement touchée, lui rappela Abby. Mais j'ai réussi à retirer les éclats de balle sans trop de dégâts et à suturer les lésions internes comme externes occasionnées.

Clarke acquiesça en silence, comprenant qu'elle ne pourrait peut-être pas compter tout de suite sur l'aide précieuse de la native et qu'elle allait devoir revoir ses plans.

- Madame, les interrompit le lieutenant Byrne. Ça bouge dans les bois côté Nord.

- Des Natifs ? S'inquiéta la chancelière.

- Non, je n'en ai pas l'impression.

Les trois femmes sortirent alors de la station.

Une fois dehors, Clarke fut interpellée par Raven qui vint la prendre dans ses bras.

- J'ai passé la nuit à attendre, lui avoua-t-elle en souriant, heureuse de retrouver son amie saine et sauve. Abby a dit que tu devais dormir.

Clarke s'écarta pour regarder la brune qui lui avait tant manqué. Ses yeux arrêtèrent toutefois leur course sur une des jambes de la jeune femme, prisonnière d'une attelle.

- Raven, qu'est-ce que... ?

- C'est nul, l'interrompit Raven, qui voulait couper court à toute discussion concernant sa blessure. Mais je fais avec...

- Ouvrez la grille ! Ordonna le lieutenant Byrne d'une voix forte, interrompant les retrouvailles.

Les deux jeunes femmes reportèrent alors leur attention vers l'entrée du campement.

Elles reconnurent de suite Bellamy qui était accompagné de plusieurs jeunes femmes.

Parmi elles se trouvait Octavia, une jeune femme dont le visage leur était familier puisqu'elle faisait partie des cent et une fille qui leur était inconnue et ne semblait pas au meilleur de sa forme.

D'ailleurs, à y regarder de plus près, leur ami avait lui aussi le visage abîmé.

- Vas-y, l'encouragea Raven. Je te rattrape.

Sans qu'il n'ait le temps de la voir venir, Clarke se précipita alors vers Bellamy et vint s'abattre dans ses bras tant elle était heureuse de le revoir après tout ce temps passé sans lui, recluse au Mount Weather.

Elle le serra contre elle avec force, un grand sourire se dessinant sur son visage.

Elle n'aurait jamais cru possible de penser cela un jour, mais le jeune homme qu'elle avait tant détesté à leur arrivée et au cours de leurs premiers jours sur Terre, lui avait terriblement manqué.

En devenant les leaders naturels de leurs camarades, un lien spécial avait au fil du temps fini par se tisser entre eux deux.

Ils avaient peu à peu appris à se comprendre, à communiquer et à s'entendre.

A les voir évoluer ensemble, on aurait pu, à bien des égards, les considérer comme les deux faces d'une seule et même pièce : aussi différentes et opposées que le jour et la nuit mais également parfaitement complémentaires.

Ils étaient, malgré eux, devenus de très bons amis. Et si Finn Collins ne lui avait pas ravi le coeur de la blonde, Bellamy était secrètement persuadé que Clarke et lui auraient pu former un beau couple, très heureux et solide.

La blonde rassemblait en effet tout ce qu'il appréciait et l'attirait chez la gente féminine. D'une beauté époustouflante, elle restait pourtant naturelle, cherchant rarement à jouer de ses charmes et à mettre en avant ses attributs physiques pourtant avantageux. Elle était de surcroît douée d'une grande intelligence, d'un courage et d'une force mentale rares.

Le garçon resta quelques secondes interdit le temps de réaliser qui se tenait contre lui. Ces cheveux blonds, cette odeur familière... Cela ne pouvait être que Clarke.

Il lui rendit son étreinte avec force, en refermant ses bras puissant autour de la taille de la jeune femme, lui aussi trop heureux de la retrouver.

- Alors là, je ne pensais pas assister un jour à cela, se moqua Octavia, la petite sœur de Bellamy qui se tenait légèrement en retrait.

Clarke se détacha alors du jeune homme le rouge aux joues, un peu gênée par cette soudaine démonstration d'affection incontrôlable qui n'avait rien d'habituel entre eux, et vint étreindre Octavia.

- Je suis heureuse que tu ailles bien, lui souffla cette dernière à l'oreille.

- Vous êtes combien ? Demanda Bellamy.

- Je suis seule, avec Anya, répondit tristement la blonde.

- Anya ? S'étonnèrent ses amis d'une même voix.

- Je vous expliquerai plus tard. Le plus important à savoir c'est qu'elle est désormais notre alliée... On peut compter sur elle, annonça Clarke. Je lui fais confiance. Mais où est Finn ? S'inquiéta-t-elle.

Au nom du garçon, le visage de Bellamy s'assombrit. Il prit soudain un air grave.

- Il est parti à ta recherche Clarke.

La jeune femme comprit alors que quelque chose ne tournait pas rond et qu'elle allait devoir demander plus d'explications à son ami.

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- On ignore tout du Mont Weather, déclara Byrne. On ne sait pas combien ils sont, ni de quels moyens ils disposent pour se défendre. Il faut qu'ils soient très prudents.

- D'après Clarke, les 47 qui sont à l'intérieur ne sont pas maltraités ou du moins pas encore, intervint Sinclair. Je n'ai vraiment pas envie de les laisser là-bas, mais si elle a raison, alors on a un peu de temps devant nous, pour nous préparer.

- Alors on se renseigne sur le Mont Weather et on envoie une équipe sur les traces de Kane, trancha Abby. Il faut absolument qu'il sache que les natifs n'ont pas nos jeunes.

- Et pour Finn Collins et John Murphy ? Questionna Byrne.

- Il va falloir qu'ils se débrouillent seuls. Si on envoie une équipe les chercher et les ramener, on aura pas assez d'hommes pour protéger le campement, décida Abby, désolée d'abandonner deux de leurs jeunes à leur sort.

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- Quoi ?! S'insurgea Clarke à qui sa mère venait d'annoncer que le conseil avait décidé de n'envoyer personne à la recherche de Finn et Murphy. Non, on ne peut pas les abandonner comme ça !

- Ma chérie, on n'a pas assez d'hommes pour envoyer deux équipes en mission de sauvetage et protéger notre campement ! Expliqua Abby.

- Maman, insista la plus jeune. Ils sont en danger ! Soit ils se feront tuer par les natifs, soit ils aggraveront notre conflit avec eux alors qu'on a besoin d'eux pour notre mission au Mont Weather !

- Je sais que tu trouves notre décision injuste, tempéra Abby. Mais notre priorité est de nous occuper du chancelier Kane si on veut garder un tout petit espoir de faire la paix avec les natifs.

- Si tu voulais vraiment la paix, il ne fallait pas donner l'ordre de tirer sur la seule native qui voulait nous aider ! S'énerva Clarke.

- Je suis désolée mais la décision est prise ! Maintînt Abby, inflexible.

- Vous êtes désolée ?! Intervint Bellamy, qui était resté en retrait jusque là mais n'était plus capable de se contenir. Finn et Murphy sont dans la nature à chercher votre fille avec les armes que vous nous avez fourni ! Maintenant qu'elle est ici, vous les abandonnez ? Demanda-t-il, l'air accusateur. Si vous n'avez pas assez de gardes, nous on connaît le terrain et on a une carte, on peut y aller !

- Non certainement pas ! S'exclama Abby, submergée par la colère.

- Maman ! Tenta Clarke.

- Je viens de te retrouver ! Je ne te laisserai pas repartir Clarke ! Gronda-t-elle.

- Abby, les interrompit Jackson qui surgit derrière eux dans le couloir. On a besoin de vous à l'infirmerie.

- Tu devrais y aller, suggéra la plus jeune en colère contre sa mère.

- Byrne ! Appela Abby sans quitter Clarke et Bellamy des yeux. Personne ne quitte le campement.

- Bien Madame.

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- Je vous ai trouvé des chargeurs en plus, annonça Raven à Clarke et Bellamy qu'elle avait retrouvé dans un coin isolé du campement, à l'abri des regards indiscrets.

- Ma mère est en train d'opérer et les sauveteurs de Kane sont partis. C'est le moment d'en profiter, indiqua Clarke.

- T'as trouvé Octavia ? Demanda Bellamy.

- Non ! Répondit la concernée, mais moi je vous ai trouvé ! Je vous laisserai pas partir sans moi...

- Octavia, l'interpella Clarke.

- Finn et Murphy sont allés au village de Lincoln. Moi j'y suis déjà allée ! Et toi ? Interrogea-t-elle Bellamy. Et elle ? S'enquit-elle en lançant un regard à Clarke.

Clarke tendit alors un sac à dos à la sœur de son ami.

- C'est quoi ? Se renseigna cette dernière.

- Ton paquetage, lui répondit Bellamy. Allez, passe devant, on te suit.

Octavia s'avança vers la clôture électrique, s'apprêtant à écarter un fil de la main quand Raven la stoppa dans son élan.

- Oh, pas si vite Pocahantas ! L'arrêta-t-elle.

Elle toucha le fil à l'aide de sa béquille, déclenchant une étincelle, ce qui indiquait que la tension n'avait pas été coupée.

- Je croyais que le problème était réglé, s'étonna Clarke.

- Il l'est, confirma Raven en enclenchant son talkie walkie. Tu peux y aller Wick.

Raven renouvela l'opération avec sa béquille, mais cette fois rien ne se produisit. Ils pouvaient y aller.

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La nuit étant tombée rapidement après leur départ du campement, Clarke, Bellamy et Octavia avait donc décidé de trouver un endroit pour passer la nuit et de partir à la recherche de leurs amis au petit matin.

Ils avaient par conséquent choisi un coin à l'abris d'éventuelles intempéries et d'où ils pouvaient voir venir de potentiels ennemis ou prédateurs pour allumer un feu.

Les deux jeunes femmes s'étaient endormies pendant que Bellamy veillait sur elles et sur le feu.

Ce dernier observa alternativement Octavia, sa petite sœur qui avait tant grandie depuis leur arrivée sur Terre, puis Clarke pour qui il nourrissait secrètement des sentiments amoureux, qu'il se refusait pour le moment de dévoiler. Pour l'instant, elle avait le coeur ailleurs mais il le savait, un jour il aurait sa chance avec elle et il n'avait pas l'intention de la laisser passer.

Alors qu'il la détaillait ouvertement du regard, Clarke ouvrit les yeux et lui sourit faiblement.

- La dernière fois que je t'ai vu, tu fermais l'accès à la navette, souffla le jeune homme.

La jeune femme détourna la tête, honteuse d'avoir abandonné son ami à la mort et se sentant coupable d'avoir pris la vie de 300 natifs...

- Tu n'avais pas le choix, lui rappela Bellamy. C'était eux ou nous Clarke... Tu nous a tous sauvé.

La blonde se redressa pour se mettre en position assise.

- Tu as réussi à dormir ? Demanda-t-elle au brun pour changer de sujet.

- Ça va aller, la rassura ce dernier. Je dormirai quand on aura trouvé Finn. Ça fait longtemps que tu ne l'as pas vu, Clarke... Ta disparition, celle des autres et cette guerre, ça l'a changé, tenta-t-il prudemment d'expliquer à la jeune femme, en choisissant soigneusement ses mots, pour ne pas la blesser. Il a exécuté le natif qui nous a dessiné la carte de son campement, dévoila-t-il. Il a pressé la détente sans la moindre hésitation et il est parti.

Clarke secoua la tête.

- Ça ne ressemble pas à Finn ça...

- Non, c'est vrai, confirma Bellamy. Ça ne lui ressemble pas du tout... J'ai vu de quoi il était capable et je l'ai quand même laissé partir avec Murphy et deux armes automatiques, se désola le jeune homme.

La blonde se tendit, se préparant au pire en son for intérieur.

Au Mont Weather, elle n'avait eu de cesse de penser à Finn, ne sachant pas s'il était vivant, ou mort.

Si une part d'elle s'était préparé à l'éventualité de sa mort, l'autre, ne pouvant s'y résoudre, avait imaginé jour et nuit ses retrouvailles avec le jeune homme.

Ça l'avait aidé à tenir le coup.

Puis, quel soulagement quand sa mère lui avait annoncé que Finn était bel et bien vivant !

Mais peut-être que finalement le Finn qu'elle avait aimé avec tant de force et de passion n'existait plus, qu'elle ne le retrouverait pas et qu'entre eux, rien ne serait plus jamais comme avant...

Comme avant l'arrivée de Raven sur Terre et qu'elle ne découvre qu'il lui avait caché être déjà engagé dans une relation et qu'il n'était pas exclue que les habitants de l'Arche et que donc sa petite-amie ne descende un jour sur Terre...

Comme avant l'attaque de la navette...

Comme avant sa disparition et sa captivité au Mont Weather...

Comme avant que Finn n'exécute froidement un natif sous le prétexte de la retrouver alors qu'il s'était toujours refusé à recourir à la moindre violence jusque là, prônant la paix et le dialogue avec les terriens même quand il s'agissait de répondre à des agressions injustifiées.

Elle devait bien malgré elle commencer à se faire à cette idée déplaisante, pour ne pas s'effondrer.

Tant que les 47 autres n'étaient pas libres, elle n'avait pas le droit de faiblir.

Elle se reprit et tenta à son tour de rassurer Bellamy, qui avait fait ce qu'il pouvait avec Finn. Il était humain et comme elle, il ne pouvait pas toujours tout contrôler.

- Je suis sûre que t'avais pas le choix non plus Bel...

- Quand on est arrivé à la navette et qu'on a trouvé personne, poursuivit ce dernier, on a cru que c'était les natifs...

- C'est normal... Vous ne pouviez pas savoir que c'était les hommes des Montagnes... Personne ne pouvait le savoir...

- Au bout de combien de temps le gâteau au chocolat se transforme en prélèvement sanguin forcé ? S'inquiéta Bellamy, pour leurs amis restés prisonniers du Mount Weather.

- J'en sais rien, avoua Clarke. Mais il faudrait ne pas trop traîner...

- Bon... Conclut le jeune homme. D'abord on retrouve Finn. Ensuite on va chercher nos potes...

- Et Lincoln, ajouta Octavia qui s'était réveillée elle aussi. Je crois qu'on s'est assez reposés comme ça, on devrait y aller.