Bonjour et bienvenue ici !

Il se trouve que j'ai eu un véritable coup de cœur pour une série de fanfictions écrites par MarauderLover7 (Je ne peux pas insérer de lien ici, donc si vous le souhaitez, n'hésitez pas à utiliser la barre de recherche). La relation Harry/Sirius/Remus est particulièrement bien exploitée et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai accroché. Le point faible : Ses histoires sont rédigées en anglais malheureusement ! Avec son autorisation, j'ai donc décidé de les traduire pour vous les faire partager. J'espère que vous les apprécierez autant que moi. Je ne suis évidemment pas une professionnelle de la traduction. Ainsi, n'hésitez pas à commenter si vous avez des corrections à apporter.

Bonne lecture et à très vite pour la suite !


« Ce siège est pris ? » demanda Sirius Black.

« Non, dit un garçon maigrichon aux cheveux noirs. Tu peux t'asseoir si tu veux. »

« Merci » dit Sirius, en s'asseyant.

« De rien » dit le garçon aux cheveux blonds-roux proche de la fenêtre.

Il se tourna et adressa à Sirius un léger sourire, avant de retourner son regard vers le quai.

« Tu es un Black, non ? » dit le garçon aux cheveux noirs.

Sirius soupira mais ne nia pas.

« Je suis Sirius » dit-il, en jouant avec ses vêtements.

« James » dit James Potter, en souriant.

Il tendit la main et Sirius la serra.

« C'est Remus. »

Remus – le garçon proche de la fenêtre – se tourna à nouveau, adressa cette fois un vrai sourire à Sirius et lui tendit timidement la main. Sirius la serra, en lui retournant un sourire.

« Et on ne sait pas son nom. »

Sirius se tourna, remarquant pour la première fois l'autre occupant du compartiment. C'était une fille avec des cheveux roux brillant, des yeux verts et un air misérable et triste.

Elle renifla d'une façon qui aurait pu être considérée un salut, ou qui aurait pu n'être rien du tout, et Sirius hocha la tête dans sa direction avant de se retourner vers James et Remus.

Remus avait sorti un exemplaire usé du Livre des sorts et enchantements et était désormais en train de le lire avec un air fasciné. James jeta un œil sur la page et fronça le nez.

« Beurk. Sortilège des crottes de nez » dit-il, en frissonnant un peu.

« Sortilège de quoi ? » demanda Sirius, les yeux écarquillés.

James donna un petit coup à Remus.

« Hey Remmy, montre à Sirius. »

Remus leva les yeux, surpris.

« Pardon ? »

James retira le livre des mains de l'autre garçon et le passa à Sirius, qui fit une grimace en voyant l'horrible illustration et le repoussa. James redonna le gros livre à Remus avec un sourire.

Sirius observa leur échange désinvolte avec une pointe de jalousie. Les seuls amis qu'il n'ait jamais eus étaient ses affreux cousins et les enfants de sang-pur pourris gâtés, avec lesquels ses parents le forçaient à être gentil lorsque leur cercle social se réunissait. La porte du compartiment s'ouvrit pour laisser entrer un garçon dégingandé aux cheveux graisseux. Sirius ouvrit la bouche pour le saluer, mais le garçon se dirigea tout de suite vers la fille triste comme si elle était la seule dans le compartiment. Se sentant plus seul que jamais, Sirius fit une grimace et se retourna vers James et Remus.

« Depuis combien de temps vous vous connaissez ? »

« A peu près dix minutes » dit James, en haussant les épaules.

Sirius se sentit légèrement mieux. Remus marqua la page où il était rendu et regarda sa montre.

« Douze minutes, en fait. »

James se mit à rire.

« D'accord. On va dire onze alors. »

« Je te dis que c'est douze » dit Remus.

« Onze » chantonna James, en s'affalant sur son siège.

La fille triste et son ami lui adressèrent un regard ennuyé et s'écartèrent pour faire de la place pour ses pieds. Sirius se mit à sourire.

« Je vais écouter ... Remus, c'est bien ça ? Il a une montre. »

Lui et le garçon aux cheveux blonds-roux échangèrent un sourire.

« D'accord, dit James, en adressant une grimace au plafond du compartiment. Douze minutes. »

« Treize maintenant, en fait » corrigea Remus, avec un air désolé.

James grogna, avant de se redresser.

« Serpentard ? dit-il en répondant à quelque chose que le garçon prénommé Rogue avait dit. Qui voudrait être à Serpentard ? Je crois que je préférerais partir, pas vous ? »

Sirius vit Remus déglutir et regarder ailleurs. Son propre sourire avait disparu.

« Toute ma famille a été à Serpentard », dit-il.

Et il le serait aussi. C'était attendu, indépendamment de ce qu'il souhaitait.

« Mince alors. Et moi qui pensais que t'étais quelqu'un de bien ! », dit James, sans le moindre signe de méchanceté dans sa voix.

Sirius retrouva son sourire et il put voir la bouche de Remus tressaillir. Il y avait quelque chose chez James, quelque chose qui rendait son attitude décontractée, amicale, contagieuse.

« Peut-être que je romprai la tradition. Et vous, où est-ce que vous iriez si vous aviez le choix ? »

James leva une épée invisible ...

Et bascula de son siège, mort, son visage soudain dix ans plus âgé. Près de lui gisait Lily, immobile, ses yeux verts fixant quelque chose sans rien voir. Remus se tourna vers Sirius, une haine imprimée sur son visage pâle, désormais âgé de vingt et un ans.

« Ce n'était pas moi ! hurla Sirius. Non Lunard, je n'aurais pas fait ça ! Je ne les ai pas tué ! Je suis innocent, je le jure ! »

Les yeux de Sirius Black s'ouvrirent brusquement et il s'assit, à bout de souffle.

« Je le jure », murmura-t-il, totalement réveillé désormais.

Un sentiment de perte l'envahit à la pensée de James et Lily. Il doutait qu'il puisse jamais se remettre de leur mort, mais il pensait qu'avec le temps, il aurait au moins pu l'accepter. Si seulement les détraqueurs le laissaient tranquille, s'ils arrêtaient de lui rappeler le vide qui occupait l'endroit où son cœur s'était jusque-là trouvé.

Il se leva, ignorant les sensations perdues dans ses bras et ses jambes. Il essaya de les étirer autant que possible. Quand il ne dormait pas, il faisait les cent pas. Sa cellule faisait sept pas d'un mur à l'autre et il en connaissait chaque brique, terne et gris, chaque tâche de rouille sur la porte de fer et chaque grain de poussière ou de saleté qui couvrait le sol.

« Innocent » murmura-t-il, tout en marchant.

La femme dans la cellule opposée gloussa, pressant son visage décharné contre les barreaux. Sirius s'arrêta pour lui adresser un regard empli de pitié – elle était arrivée depuis seulement un mois et elle était déjà folle – et se tourna ensuite pour parcourir l'autre côté.

Au septième tour de cellule, il s'arrêta pour attraper une pierre tranchante et graver une nouvelle ligne sur le mur derrière lui. Il y avait deux mille six cent cinquante et une – maintenant cinquante deux – lignes sur le mur.

Les gardiens pensaient qu'il était fou – après tout, il avait été emprisonné exactement deux mille six cent cinquante jours – et malgré leurs tentatives, ils n'avaient pas encore compris ce que les deux lignes en plus représentaient. S'ils avaient demandé, Sirius leur aurait répondu qu'il s'agissait du record du nombre de jours où lui, James et Lily avaient été séparés, mais ils n'avaient pas demandé et Sirius avait été laissé à sa solitude, dans son mémorial en souvenir des deux meilleures personnes qu'il ait connu.

« Ou du moins, un semblant de solitude », marmonna-t-il, tandis que sa voisine de cellule poussait un cri et écrasait un insecte invisible.

Les véritables insectes préféraient rester à distance d'Askaban. Ses cris se firent plus bruyants lorsqu'elle se mit à taper ses bras – les « insectes » s'étaient apparemment posés sur elle – et à se gratter. Ses bras, ses jambes et même ses joues étaient devenues rouges avant qu'elle ne revienne à la raison. Elle posa la main sur son tibia et sa main devint rouge. Elle se mit à crier.

Sirius frissonna et se força à reprendre sa marche, ce qui n'aida pas à bloquer le bruit. Ses hurlements agitaient les autres prisonniers. A part les gardiens, le manque de chaleur et le fait qu'il ne devrait pas là, l'incertitude et les changements étaient les choses que Sirius détestait le plus à Askaban. A un moment, les choses étaient calmes. L'instant suivant, tous les prisonniers étaient en train de crier ou de se parler à eux-mêmes. Sirius se couvrit les oreilles – la pierre faisait résonner les échos – mais il était toujours capable de sentir les pas.

« Trouvez-la ! » lança un gardien à la peau noire, dérapant pour s'arrêter, le dos face à la cellule de Sirius. « Par Merlin, regardez le bazar qu'elle a mis ! »

Son partenaire arriva un instant plus tard et rangea sa baguette dans sa poche, les yeux fixés sur la femme ensanglantée. Il passa la main dans ses cheveux couleur paille.

« Parkinson ne lui donne pas une potion d'habitude ? »

Le premier gardien jura.

« Si, la potion est sur mon bureau dans la salle des gardes. »

« On en a besoin, non ? »

« Non, elle est folle, de toute façon. »

Les deux gardiens observèrent la femme.

« Par Godric, ils me foutent la trouille. »

« Je suis vraiment désolé. Nous, les prisonniers, essayons d'être aussi plaisant que possible à regarder » dit Sirius, sèchement.

Sa voix se cassa en raison de son manque d'utilisation, mais il pensa malgré tout avoir été suffisamment spirituel. Les deux gardiens sursautèrent.

« Ne joue pas au plus malin avec moi, Black » dit le blond, le doigt tendu dans la direction de Sirius.

« Pas mon intention. »

Sirius reprit ses cent pas.

« Fous, tous autant qu'ils sont, murmura l'autre. Arrête de marcher, Black. Tu énerves tout le monde. »

Sirius renifla, tout en continuant.

« Ce n'est pas moi, c'est elle. »

Il désigna la femme ensanglantée de la tête, qui était maintenant en train de se balancer d'avant en arrière.

« Les prisonniers peuvent sentir le sang. »

« Par Godric, je déteste cet endroit », dit le blond avec un frisson.

« Moi aussi », murmura Sirius.

« Ça suffit, aboya le gardien blond. Va chercher un détraqueur, Jordan. Je pense que Black a oublié où était sa place. »

Sirius recula jusqu'au coin éloigné de sa cellule, tandis qu'un des gardiens disparaissait.

« Plus aussi courageux maintenant, n'est-ce pas ? »

Sirius le fusilla du regard.

« Je préfère autant que mon âme reste où elle est. »

« Eh bien, c'est un marrant, celui-là », dit le gardien, que Sirius détestait un peu plus à chaque seconde.

« Pas aussi marrant que je ne l'aie été », répondit Sirius d'une voix rauque, tout en traçant une des lignes du mur avec le doigt.

« Cette cellule, dit l'autre garde, qui venait de revenir avec un détraqueur derrière lui. Black. »

La silhouette encagoulée glissa jusqu'à ce qu'une de ses mains squelettiques se serre autour d'un des barreaux de la cellule de Sirius.

Sirius frissonna, attrapant sa couverture râpeuse. Des flashs de cette nuit-là, de la nuit où son monde s'est écroulé, dansèrent devant ses yeux. James, ses lunettes de travers et son visage figé à jamais par le choc. Lily, pâle et immobile, des larmes pas encore sèches sur les joues. Harry, en pleurs, son petit visage tâché de son sang. Hagrid, sanglotant tandis qu'il tapotait l'épaule de Sirius et éloignait la première des deux personnes que Sirius avait abandonnée. Remus, pleurant dans un bureau qui ressemblait à celui de Dumbledore en entendant ce qu'il venait d'arriver ... Sa mémoire s'embrouilla ensuite, le laissant avec ce sentiment familier de vide, le faisant se demander si ces souvenirs étaient même réels. S'ils avaient existé ou s'ils faisaient partie d'un cauchemar.

« Innocent, murmura-t-il. Innocent. »

Tu les as tué ...

« Non ... Non ! »

Il se concentra sur le visage de Peter, le visage qui ne disparaîtrait jamais de sa mémoire, et avec Peter vint tout le reste. Lily et James – en train de tenir Harry – entourés de lueurs argentées, tandis que la voix perçante de Peter promettait d'assurer leur sécurité, ce sentiment désagréable qu'il avait eu en quittant la maison de Remus pour aller vérifier chez Peter, le petit sourire sur le visage de Peter alors qu'il faisait exploser la rue et la panique qu'il avait ressentie en pensant qu'il n'avait pas lancé son Charme du bouclier assez tôt.

« Je suis innocent » gronda-t-il.

Il ouvrit ses yeux et s'assit, incapable de se souvenir de les avoir fermés ou de s'être allongé. Les gardiens étaient toujours là, le regardant à travers les barreaux avec un air identique, révoltés. Le détraqueur, quant à lui, semblait s'être désintéressé de lui et flottait près de la cellule de la femme. Ses gémissements s'arrêtèrent et elle se mit à ramper, en tendant ses mains rougies vers lui. Sirius sentit la température s'effondrer et sut ce qui allait arriver avant que cela ne se produise. Il détourna les yeux, réprimant une nausée tandis que le détraqueur semblait aspirer un dernier souffle.

Les gardiens se retournèrent et se mirent à crier, mais ils ne furent pas assez rapides. La femme s'effondra sur le sol de sa cellule, le visage vide de toute expression.

« Retourne à ton poste » rugit le garde blond, donnant au détraqueur un coup avec sa baguette. Le gardien à la peau noire, déjà victime de haut-le-cœur, tressaillit lorsque le détraqueur passa près de lui. Une fois qu'il put à nouveau se tenir droit, il fourra la main dans sa poche pour en sortir une chocogrenouille. Sirius le fixa avec envie fourrer le chocolat dans sa bouche.

« Ce ne serait jamais arrivé si Parkinson avait été là » dit-il, en s'essuyant la bouche.

Sirius plissa le nez à l'odeur accrochée à sa robe de sorcier.

« Donc tu dis que c'est de ma faute ? »

« Tu as oublié sa potion. »

L'autre garde lâcha une série de jurons et déverrouilla la cellule de la femme.

« Mets-la sur son lit » dit-il à son collègue.

« Je pense que personne ne mérite ça », dit le garde à la peau noire d'une voix tremblante, hissant la femme en position assise.

« Je ne pense pas que je mérite la paperasse qui va découler de cette situation », dit l'autre, avec colère.

Sirius rêvait de le frapper. Une femme venait d'être embrassé et le bâtard était ennuyé par de la paperasse ?!

« Où est Parkinson aujourd'hui ? »

« J'ai entendu dire qu'il avait un des gamins Malefoy à déjeuner. Veinard. »

« Veinard ? Ces petits monstres sont une bande de ... »

« Non, pas ça. Je plains tous les types qui ont à parler avec la progéniture de Lucius Malefoy. Je voulais juste dire qu'il était chanceux d'avoir échappé au boulot. »

La femme s'évanouit avec un léger gémissement.

« Bordel ... Aide-moi, tu veux ? »

Les deux gardiens attrapèrent un bras chacun et soulevèrent la femme jusqu'à son semblant de lit, constitué d'une pile de couvertures déchiquetées et d'un oreiller moisi.

« Je ne pense pas que ça vaille le coup. Parkinson qui sèche le boulot, je veux dire, dit le gardien blond en essuyant ses mains sur sa robe. Quel gamin il est censé occuper ? »

Sirius se retrouva à écouter avec intérêt. Il n'avait pas de nouvelles du monde extérieur très souvent. Il aurait probablement pu compter sur une main le nombre de conversations surprises à Askaban, et jusque-là, celle-ci était la plus intéressante depuis celle concernant Alice et Frank, et ce que bien sûr car il les connaissait. Sa cousine Narcissa avait épousé l'héritier des Malefoy et il semblait que Lucius soit aussi con maintenant qu'il ne l'était il y avait deux mille six cent cinquante sept jours, ou à peu près, la dernière fois que Sirius l'avait vu.

« L'aîné. Hyde ou quelque chose comme ça. »

Le nom remua quelque chose dans la mémoire de Sirius. Il avait un vague souvenir d'un article de la Gazette du sorcier à peu près un an avant la naissance de Harry, à propos de sa cousine qui avait presque perdu son premier né.

« Ah oui. L'enfant miraculeux de Lucius Malefoy. L'autre garçon-qui-a-survécu. »

« Non, ça devrait être le-garçon-qui-a-survécu, dit le gardien aux cheveux noirs. Potter est arrivé après. »

« Potter ? », demanda Sirius, dressant l'oreille à ce nom familier.

Les gardes lui adressèrent un regard suffisant en sortant de la cellule opposée.

« Le garçon qui a détruit ton maître, Black. Tu n'as jamais entendu ce qui était arrivé ? »

« Bien sûr que j'ai entendu, dit Sirius, en se retranchant dans son coin. Je n'avais juste jamais réalisé qu'il avait un surnom aussi ridicule. 'Garçon-qui-a-survécu'. James et moi avions l'habitude de l'appeler la 'Chute-du-Seigneur-des-Ténèbres'. »

Sirius se tut alors, avant de laisser échapper quoi que ce soit à propos de la prophétie.

« T'as du culot, cracha le gardien blond. Parler d'eux. »

Sirius essuya le crachat sur sa joue et se tourna vers le mur, traçant les lignes à nouveau. Par Godric, ils lui manquaient tellement. Les gardiens se mirent à rire.

« Ça l'a fait taire. »

« Pourtant, il a raison, dit le second gardien. Peut-être que quelqu'un devrait donner un nouveau surnom à Potter. »

« Pourquoi ? »

« Parce que maintenant, il va y avoir deux garçons-qui-ont-survécu à Poudlard, dans la même année en plus. »

L'autre se mit à rire.

« Un Potter et deux Malefoy ... Et il y aura probablement un Weasley ou deux ... L'école ne pas comprendre ce qui lui arrive. »

Les deux rirent à la blague – qui n'était pas très drôle d'après Sirius – et le gardien à la peau noire reprit la parole.

« Allez. Si on veut espérer rentrer à la maison à une heure décente, on ferait mieux de commencer cette paperasse de malheur. »

Le gardien blond s'affaissa, suivant son collègue jusqu'à quitter le champ de vision de Sirius.

Cette nuit-là, le sommeil de Sirius fut fébrile, s'il avait même réussi à dormir tout court. C'était souvent difficile à dire à Askaban.

Il rêva d'un garçon, un garçon qui ressemblait exactement à James à onze ans – cheveux en bataille et tout – qui se tenait debout devant sa cellule alors qu'il dormait. Dans le rêve, Sirius se réveillait et le garçon le regardait avec des yeux emplis de déception – dont la couleur changeait entre le noisette de James et le vert de Lily – tandis qu'il passait un doigt sur les barreaux de sa cellule.

« Tu m'as abandonné » dit-il, grattant une tâche de rouille.

« Non » dit Sirius.

Au diable ces foutus gardiens pour avoir parlé de James et de Harry.

« Non, s'il te plaît ! »

« Abandonné » répéta le garçon, qui aurait pu être James ou son filleul – et franchement, Sirius n'aurait pas pu dire qui l'effrayait le plus.

Il se tourna ensuite et s'éloigna. Sirius ne réfléchit pas ; il sauta sur ses pieds, déterminé à le suivre, peu importe le prix. Il se transforma en Patmol et passa sa tête à travers les barreaux. Le garçon disparut à un tournant. Il gémit et se tortilla pour passer les barreaux. Attends ! pensa-t-il, tandis que plusieurs écailles de rouille se détachaient des barreaux et tombaient sur le sol comme de la neige ou se glissaient dans sa fourrure hirsute. Il se transforma à nouveau, une fois à l'extérieur, et regarda autour de lui, cherchant le garçon.

« Attends ! » cria-t-il encore.

« C'est trop tard pour ça » put-il entendre.

« Non, bon sang ! Attends ! » cria Sirius.

Il força ses muscles à bouger et après son huitième pas, une petite partie de son esprit remarqua - même s'il était en train de rêver – que c'était le plus loin qu'il était allé en sept ans.

« Abandonné ... »

« Attends ! »

Sirius se réveilla en criant. Il était debout, de l'eau froide et salée jusqu'à la taille.

« Qu'est-ce que ... »

Il regarda ses vêtements trempés et, après avoir employé ses jurons préférés, grimpa sur le sol rocheux où il s'effondra, tremblant.

D'accord, pensa-t-il, les pensées se bousculant dans sa tête. D'accord, donc j'ai fait un rêve, où je m'évadais de ma cellule transformé en chien et après ça, je me réveille. Je suis sorti et prêt à nager jusqu'à la rive. Soit je suis libre, soit j'ai perdu l'esprit. Il pencha plutôt pour la seconde option, mais cela n'expliquait pas pourquoi ses pensées étaient plus qu'elles ne l'avaient été depuis toutes ces années ou pourquoi il était mouillé ... Donc je suis libre ...

« Comment est-ce que c'est possible ? » demanda-t-il au ciel nuageux. Il ne daigna pas répondre. Sirius se renfrogna et décida finalement qu'il s'en fichait. Ce qui importait était qu'il était libre. Et qu'il ne retournerait pas dans sa cellule. Jamais. En partie car il doutait être même capable de la retrouver et en partie parce qu'il n'avait aucune envie de la retrouver. Il faut que je quitte cette île d'une façon ou d'une autre ...

Baguette, fut sa nouvelle pensée cohérente. Avant de faire quoi que ce soit, j'ai besoin d'une baguette. Ma baguette. Et il savait comment la récupérer.

Une des lois sorcières les plus strictes déclarait qu'une baguette – étant à la fois un objet magique incroyablement puissant mais aussi parfois instable – une fois en possession d'un auror ou d'un tireur d'élite de baguette magique, ne pouvait être détruite sans décision judiciaire. Un autre fait curieux à propos de cette loi était que ce n'était pas de notoriété publique. Seuls ceux qui avaient eu une formation en lois sorcières ou en application des lois sorcières étaient supposés le savoir, car c'était une menace efficace.

Quand Sirius avait été diplômé de Poudlard, lui et James avait rejoint le département de Justice Magique, où ils avaient étudié un an et demi pour devenir aurors. Cela prenait habituellement trois ans pour parcourir le rigoureux programme de formation des aurors, mais avec l'aide de Fol Œil, de nombreuses nuits sans sommeil et le fait que le monde sorcier était en guerre et que le ministre avait besoin de tous ceux capables de se battre, Sirius – en compagnie de James – avait été capable de se former en moitié moins de temps.

En raison de cette formation, il apparut que Sirius avait connaissance de ces lois concernant la destruction de baguette, et en raison d'un abruti nommé Bartemius Croupton, il apparut également que Sirius remplissait les conditions. Toute forme de procès lui avait été refusé et il avait été emmené à Askaban par le premier portoloin disponible, ce qui voulait dire que sa baguette avait certainement été rangé quelque part dans la salle des gardes avec les affaires des prisonniers ...

Sans en avoir conscience – il soupçonnait que c'était l'instinct de survie qui avait pris le relais à présent – Sirius se transforma. Quelques minutes plus tard, à l'entrée de la salle des gardes d'Askaban, un chien énorme, noir, semblable à un ours, mais suffisamment fin désormais, se glissa entre deux détraqueurs.

Dix minutes plus tard, Sirius était redescendu sur la plage rocailleuse, plaçant dans sa poche un fin bâton de bois et un petit miroir qu'il avait déjà dans la poche lorsqu'il avait été arrêté. Il avait déjà essayé d'appeler James avec et avait aperçu le visage souriant de James avant que cela ne devienne trop difficile et qu'il ne coupe la connexion.

Il n'avait pas essayé de transplaner ; il devait y avoir des protections pour l'empêcher, et même s'il n'y en avait pas, son esprit n'était pas assez concentré pour le faire sans se désartibuler. Il va falloir nager finalement, pensa-t-il sombrement tout en se transformant à nouveau en Patmol. Ce n'était pas si loin – il pouvait voir la terre d'où il était – mais l'eau était agitée et il y en avait beaucoup, et c'était très découvert ...

Il se secoua. Sept ans. Sept années qu'il avait passées enfermé pour un crime qu'il n'avait pas commis. En réalité, il avait probablement fait suffisamment de prison pour compenser toutes les mauvaises choses qu'il avait pu faire, qu'il avait pensé faire ou qu'il ferait dans le futur. Il ne se serait pas évadé volontairement, mais il était désormais hors de question de retourner vivre dans cet enfer alors que la liberté était si proche.

Il n'avait pas trouvé beaucoup d'intérêt à s'échapper avant maintenant, ou ne serait-ce qu'essayer. Peter était probablement tapi sous un rocher quelque part où Sirius ne pourrait jamais le trouver, ou du moins il y serait lorsqu'il entendrait son évasion. Harry – qui était supposé aller chez Pétunia, la sœur de Lily, d'après Hagrid – était certainement en train de compter le nombre d'années qui lui restait avant d'aller à Poudlard. Et Remus ... Comme il n'était pas venu le visiter ou fait aucune tentative pour contacter Sirius, ne savait sans doute pas que Peter était le traître et, Sirius le supposait, avait passé les sept dernières années à faire le deuil de James, de Lily et du rat, tout en nourrissant sa haine pour Sirius.

Il faut que je les trouve, pensa Sirius. Harry, pour vérifier qu'il est heureux. Peter, pour prouver que je suis innocent et une fois fait, Remus pour tout expliquer, pour m'excuser ... Et ça ne risque pas d'arriver si je ne bouge pas mes fesses de ce foutu rocher.

Sirius prit une longue inspiration et plongea dans l'eau noire.


« Mme Peterson ! »

« Oui, Dudley ? »

« Harry copie sur ma feuille ! »

Mme Patricia Peterson était institutrice à l'école primaire Saint-Gregory depuis dix-sept ans. Voilà onze ans qu'elle enseignait dans la même classe, il était donc possible de dire sans se tromper que Mme Peterson maîtrisait son sujet, à savoir les enfants entre huit et neuf ans. Elle s'estimait suffisamment compétente pour s'occuper de n'importe quel enfant. Et elle avait finalement rencontré Harry Potter.

« Potter, es-tu en train de copier sur la feuille de ton cousin ? »

« Non, Mme Peterson » répondit calmement le garçon.

« Ne mens pas » dit Dudley à son cousin.

« C'est toi qui dis ça » murmura Potter.

Mme Peterson ne pouvait pas se rappeler quand elle avait commencé à parler à ce garçon en l'appelant « Potter » plutôt que « Harry ». Elle supposa qu'elle l'avait repris du reste de la classe et, puisque ça ne semblait faire aucune différence pour le garçon, elle ne s'était pas embêtée à corriger.

« Mme Peterson ! » gémit Dudley, une grimace apparaissant sur son visage rond.

« Ça suffit ! »

Mme Peterson redonna sa feuille à Linda et se rapprocha du bureau des garçons.

« Dudley, tu n'as pas besoin de crier parce que j'étais déjà en train d'écouter et Potter, je t'ai déjà dit que je ne tolérerais aucun mensonge dans ma classe. »

Quelques élèves ricanèrent et Potter se mit à rougir.

« Je ne mens pas, Mme Peterson » dit-il, en la fixant derrière ses lunettes de ses grands yeux verts.

Comment un enfant pouvait avoir l'air si pathétique tout en étant un monstre ? Cela la dépassait, mais Potter réussissait son coup. Il était anormalement poli, mais elle ne voulait pas tomber dans le piège ; le garçon était probablement en train d'essayer de gagner sa confiance, comme il l'avait fait avec Mme Baddams l'année passée.

« Exercices » dit-elle brusquement, en tendant la main.

Il lui donna sa feuille sans un mot. Elle la vérifia, notant le manque de calculs, et le lui rendit.

« Retenue demain à midi » dit-elle.

Dudley ricana. Potter, si cela était possible, parut soulagé et hocha la tête.

« Dudley, ta feuille » dit-elle.

Il la lui passa à son tour et elle reconnut les mêmes erreurs que sur la copie de Potter, également sans calculs.

« Excellent travail comme d'habitude. Oui, Katrina ? »

Elle vit la main de Potter se serrer autour de son crayon tandis qu'elle s'éloignait.

Elle leur donna cinq minutes de plus pour travailler sur leurs exercices de calculs.

« Vous pourrez faire le reste à la maison, dit-elle à la classe. A présent, qui va écrire la meilleure histoire ? »

Tout le monde tourna les yeux vers Katrina, qui rougit et baissa la tête.

« Vous avez une heure pour l'écrire et le sujet est ... Les souhaits. Vous pouvez commencer. »

Elle se dirigeait vers son bureau, tandis que les crayons commençaient déjà à gratter le papier.

Mme Peterson regarda sa classe avec un sourire chaleureux. Felicity allait certainement écrire quelque chose à propos des chevaux. Malcolm adorait les histoires à propos des footballeurs célèbres, tandis que Linda préférait les danseurs et Hannah les chats. Elle était presque excitée à l'idée de lire leurs histoires ; sous son regard attentif, la qualité d'écriture de ses élèves s'était significativement améliorée et l'absence d'erreurs de prononciation ou de fautes grammaticales rendait la lecture de leurs travaux presque amusante.

Mme Peterson les regarda tous pendant encore un long moment – souriant en voyant Gordon grimacer à chaque fois qu'il avait quelque chose à effacer et à la façon dont Hannah soupirait et frottait le crayon gris de sa mauvaise gauche si souvent – avant de sortir un exemplaire d'Oliver Twist de son bureau. C'était un de ses livres favoris même si, en tant qu'institutrice, cela lui brisait le cœur de voir Oliver – même si ce n'était qu'un personnage – vivre dans de si terribles conditions ; peu de nourriture, pas de famille et forcé à faire ce qui pouvait uniquement être décrit comme de l'esclavage ... Ce livre la faisait pleurer à chaque fois.

« Mme Peterson ? »

« Hmm ? Oh, oui, Gordon ? »

« Ça fait plus d'une heure » dit le garçon, en suçotant le bout de son stylo.

Elle se rendit compte que la plupart des élèves avaient posé leur crayon et l'observait. Potter, au fond de la classe, était le seul qui ne regardait pas dans sa direction. Il était en train de lire son histoire avec un drôle d'air qu'elle ne put qualifier.

« En effet, dit-elle, en plaçant son marque-page. J'espère que vous avez fait du bon travail. »

Elle se mit à ramasser les copies.

« D'autant plus que vous avez eu un quart d'heure supplémentaire. Merci, mon cher. Si vous avez rendu votre histoire, vous pouvez aller manger. »

Dans un élan collectif, la classe sortit, laissant Potter seul assis sur sa chaise.

« Histoire » dit-elle, en tendant une main impatiente.

« Que voulez-vous que je fasse ? » demanda-t-il.

« Des lignes, aujourd'hui, dit-elle avec un soupir tandis qu'elle replaçait la pile de copies. 'Je ne dois pas copier le travail des autres'. Vingt fois devraient suffire et ensuite, vous pourrez aller déjeuner. »

« Oui, Mme Peterson » dit Potter, en sortant une feuille de son cahier.

Étrange qu'il ne refuse jamais ... Je suppose qu'il sait que ça ne marcherait pas, ou peut-être qu'il sait qu'il le mérite ... Elle se rassit à son bureau et tira l'histoire de Potter jusqu'à elle.

Une fois, il y avait un garçon qui s'appelait James, Potter avait écrit. James vit avec sa mère et son père. Tous les matins, James se réveille dans sa chambre et va dans la cuisine où sa mère lui prépare son petit-déjeuner. Son père le conduit à l'école et après l'école, sa mère et son père l'emmènent au parc. Après qu'ils soient rentrés du parc, ils aident James à faire ses devoirs. Tous les soirs, la mère de James prépare le dîner et tout est bon. Parfois James l'aide parce qu'il en a envie, pas parce qu'il est obligé. Ils mangent à table tous ensemble et parfois James reprend deux fois du plat. Le soir, ils lisent des histoires et ensuite, ils mettent James au lit et lui disent qu'ils l'aiment. James répond qu'il les aime aussi et il s'endort. S'il a un cauchemar, il va le leur raconter et dort dans leur lit jusqu'à ce qu'il se sente mieux. James n'a besoin de rien parce qu'il a déjà tout.

« Potter. »

« Oui, Mme Peterson ? »

Potter posa son stylo et releva les yeux.

« Tu n'as pas besoin de m'appeler Mme Peterson à chaque fois que l'on parle, dit-elle sur un ton irrité. Nous avons déjà parlé de ça. »

« Désolé, Mme Peterson ... Je veux dire, désolé. »

« Excuses acceptées. Viens par ici, s'il te plaît. J'aimerais te parler de ton histoire. »

« Mon ... Mon histoire ? »

« Oui. A part le fait que je vous ai donné une heure et que tu as à peine écrit un paragraphe, tu n'as pas respecté le sujet. Sur quoi ai-je dit d'écrire ? »

« Les souhaits, Mme Peterson. »

Ainsi, il écoutait.

« Oui, et sur quoi as-tu écrit ? »

« Les souhaits qui deviennent réalité. »

« Non, Potter, ce n'est pas vrai. »

Potter ouvrit la bouche pour dire quelque chose, avant de la refermer.

« Tu as écrit à propos de choses qui arrivent tous les jours, alors que je voulais que tu écrives des choses que tu voudrais voir arriver. »

Potter eut l'audace de sembler confus.

« Des choses qui n'arrivent pas tout le temps » dit-elle, en essayant de lui faire comprendre.

Potter fronça les sourcils.

« Mais je ne passe pas de temps avec mes parents. »

« Pourquoi pas ? »

Elle savait que le garçon vivait avec sa tante et son oncle, mais avait toujours pensé que c'était parce que ses parents étaient incapables de s'occuper de lui. Mme Peterson avait entendu une rumeur qui disait que le père était un alcoolique et que la mère était infidèle, une femme qui n'aurait pas reconnu ce qu'était un vrai amour même si celui-ci s'était invité pour le thé. Cela expliquait certainement la façon dont Potter avait tourné.

« Ils sont morts. »

Elle ressentit une once de pitié pour le garçon qu'elle n'aimait pas particulièrement.

« C'est ce que tu voulais dire ? »

Il acquiesça.

« Bien, je suppose que ça compte, mais le reste de l'histoire correspond juste à ta vie avec ta tante et ton oncle. Ce n'est pas très créatif. »

« Vous pensez que c'est comme ma vie avec ... ? »

Potter sembla réaliser qu'il parlait à haute voix et s'arrêta.

« D'accord, dit-il durement, sa mâchoire serrée. Est-ce que je dois la réécrire ? »

« Non, non. »

Mme Peterson déglutit. La phrase 'si un regard pouvait tuer' lui passa par la tête tandis que Potter la fixait du regard. Il regagna son bureau d'une démarche un peu raide et se rassit.

« Non. Dix lignes encore et cela suffira. 'Je dois suivre les consignes'. »

Potter attrapa son stylo, qui se cassa dans sa main. Il releva les yeux et sursauta largement, les yeux écarquillés.

« Qu'est-ce que vous regardez, Potter ? »

« R ... Rien » dit-il, sans la regarder.

Il attrapa un autre de ses stylos et commença à écrire, tout en lançant des regards dans sa direction quand il pensait qu'elle ne regardait pas.

Mme Peterson était à la moitié de l'histoire de pirates de Piers quand un coup à la porte de la classe l'interrompit.

« Entrez » dit-elle sans lever les yeux.

Elle griffonna un commentaire sur l'histoire – Piers était un garçon incroyablement inspiré, mais il avait tendance à beaucoup parler de bagarres – et attira une autre copie à elle.

« Bonjour Patricia. Avez-vous encore mon recueil de ... ? »

« Bonjour Sue. Non, je ne l'ai pas, dit Mme Peterson, relevant finalement la tête de l'histoire d'Emma qui voulait devenir une princesse. C'est Anne qui l'a. Qu'y a-t-il ? »

« Bleu, dit Sue faiblement. Pourquoi vos cheveux sont bleus ? »

« Mes cheveux ? »

Sue hocha la tête. Une horrible suspicion se forma dans l'esprit de Mme Peterson.

« Potter ! hurla-t-elle. Qu'est-ce que tu as fait ?! »

Potter pâlit, la fixant de ses grands yeux verts, mais il ne répondit pas.

« Je vais devoir écrire chez toi à propos de ça, lui dit-elle tandis que Sue s'échappait de la classe, en essayant apparemment de ne pas rire. Maintenant, qu'as-tu fait à ma perruque ?! »

« J'ai ... Je n'ai rien ... bafouilla Potter. Je n'ai pas touché vos cheveux ... Perruque, je le jure. »

Mais il n'avait pas si sûr que ça. En réalité, il semblait un peu inquiet.

Tu l'as fait, petit monstre. Je sais que tu l'as fait, pensa-t-elle vicieusement.

« Je te renvoie chez toi. Tu donneras ce message à ta tante et je l'appellerai ce soir pour être que tu l'as fait. »

Le visage de Potter était horrifié. Elle sortit un style et se mit à écrire.

Chère Mme Dursley,

Je ne sais pas comment ni pourquoi c'est arrivé, mais votre neveu a, d'une façon ou d'une autre, réussi à colorer ma perruque en bleu. A titre de punition, je l'ai suspendu pour l'après-midi. Il devra rattraper ces leçons sur son temps libre.

Je vous fais confiance pour prendre les autres mesures disciplinaires qui vous semblent nécessaires.

Cordialement,

Patricia Peterson.

Elle plia le papier en deux et le glissa dans une enveloppe qu'elle adressa à Mme Dursley.

« Tiens, dit-elle, en la jetant à Potter, désormais terrifié. Tu feras lire ça à ta tante. »

« O ... Oui, Mme Peterson » bafouilla-t-il, en plaçant l'enveloppe dans son sac.

« Et souviens-toi, j'appellerai ce soir. »

Potter hocha la tête et prit la fuite.

Mme Peterson n'aurait jamais pu savoir que c'était la dernière fois qu'il passait la porte de sa classe.