Cette "histoire" trotte dans ma tête depuis un sacré bout de temps maintenant. Etant "obligée" d'aller dans la section fic en anglais pour trouver des histoires qui correspondent à ce que je recherche, j'en arrive presque au bout, donc, voilà ce que j'ai décidé d'écrire. Je précise que je n'ai pas lu les livres, mais que j'ai vu (et que je regarde encore) les films et maintenant, je me les fais même en VO !

Rien que la sublime voix de M. Armitage...

J'ai eu mon premier orgasme auditif quand je l'ai entendu parler, c'est pour dire !

... Bref, voilà un truc un peu spécial vu que c'est un UA et j'espère que vous allez l'aimer.

Maintenant, place à la présentation et tout le tralala qui va avec.

Son titre ? La créature

Son genre ? UA

Il y aura des situations qui feront peut-être référence aux films, mais ne vous attendez pas à ce que ça soit pareil. Je le répète, c'est un Univers Alternatif !

Classement fils ? M. (et ce n'est pas pour rien que c'est "M")

Il y aura de la torture mentale et aussi physique. Ceux qui me savent savent que je ne fais pas dans la dentelle. Mais il n'y aura rien de "gore". Enfin gore, selon mes critères...

Cette histoire est un slash, elle contient des scènes assez graphiques sur les relations que peuvent avoir deux mâles. Si vous n'appréciez pas ce genre, passez votre chemin, vous trouverez sans aucun doute des histoires écrites par d'autres merveilleux auteurs et qui vous conviendront plus.

Son CV ? Bilbo est un jeune hobbit de la Comté qui vit tranquillement avec ses parents. Jusqu'à ce qu'un tragique accident l'éloigne de sa famille. Il est alors récupéré par des "humains" et maltraité toute sa pauvre vie. Mais heureusement des nains vont passer par là...

Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient. Tout est à ce sublime écrivain qu'est JRR Tolkien.

Voilà, ça c'est fait, maintenant, je vous laisse apprécier (ou pas) ça...

Bonne leçon ! (on peut rêver...)

PS : je sais que j'ai mélangé sans aucun remord les noms Anglais et Français.

Donc ça sera Bilbo Baggins (version Anglaise), qui est de Hobbitbourg dans la Comté (version Française), par exemple...

Dans les films "Les Hobbits", la compagnie met plus d'un an pour aller de Hobbitbourg à la Montagne Solitaire. Dans ma fic, ça ne sera absolument pas aussi long, sinon, bonjour le nombre de chapitres^^

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Cette histoire est un U.A. autrement dit, c'est un Univers Alternatif. Le comportement des personnages que je ne connais que grâce aux films de Peter Jackson seront certainement tous un peu OOC. J'ai pris également quelques libertés concernant l'âge des protagonistes et la situation dans laquelle ils se trouvent tous :

Les hommes ont une espérance de vie d'environ 90 ans et leur majorité est à 21 ans. (donc sensiblement comme nous, humains réels)

Les elfes sont immortels (mais ils peuvent se faire tuer) et ils n'ont pas d'âge de majorité. Thranduil a 5000 ans et des brouettes (mais il ne sera pas très présent dans ma fic) Legolas et Tauriel ont environ 600 ans.

Les nains vivent environ 250 ans et leur majorité est à 65 ans. Thorín a 140 ans, Fíli a 72 ans, Kíli a 67 ans, Ori est encore mineur à 60 ans et les autres membres de la compagnie sont tous plus âgés.

Les hobbits vivent environ 110 ans et ont leur majorité à 33 ans. Bilbo a 33 ans quand il entre dans la montagne.

L'histoire commence en 1272, Bilbo à 18 ans. Puis 33 ans en 1323 quand il arrive à la montagne.

Adamanta aurait dû mourir quand Bilbo arrive à Erebor, et Gérontius 3 ans plus tôt, mais je les ai fait vivre plus longtemps.

Cette histoire, je l'ai commencé le 5 novembre 2018 et je l'ai fini le 24 juin 2022.

Maintenant, vous comprenez pourquoi je ne l'ai pas publié plus tôt, hors de question que je vous fasse attendre que l'inspiration revienne. De plus, les aléas de la vie ont fait que j'ai eu de longues périodes "blanche"...

La Créature

Chapitre 1

Ça commence comme dans un conte de fée...

Dans un trou, vivait un couple de hobbit. Le père était un solide gaillard qui adorait sa femme et qui avait même construit une maison rien que pour qu'elle soit exactement comme elle le voulait.

La mère était une Took. Et aux yeux des autres habitants de cette petite communauté, ça voulait dire qu'elle était bizarre.

Pensez-donc, un hobbit qui avait des idées de voyages !

Comme si aller ailleurs pouvait apporter la moindre chose de bien...

Mais le couple, et surtout l'homme, s'en fichait. Lui, il aimait sa Belladonna telle qu'elle était. Et si les autres le regardait de travers, tant pis pour eux !

Par contre, il n'aimait pas que les gens le fassent devant sa belle et tendre épouse. Enfin tendre...

-Bungo ! Bungo vient donc ici !

Le Bungo en question se leva de son banc, où il fumait tranquillement sa pipe et se leva.

-Oui ma chérie ?

-Vient donc ici !

-J'arrive !

Bungo laissa sa pipe sur le petit rebord de la fenêtre, en faisant attention à ce qu'elle ne tombe pas et s'essuya bien les pieds avant de rentrer.

Il entendit un rire joyeux et ce son lui tira un beau sourire. Son fils, la prunelle de ses yeux, le fruit de son amour avec sa tendre épouse éclatait de rire.

-Oh ! Ne rigole pas, toi ! Tu vas voir ton père ! S'exclama la voix de sa femme, qui essayait vraiment de paraitre fâchée.

-Bella ?

-Qui donc veux-tu que ce soit ? Demanda-t-elle d'un ton un peu rude.

-Mais pourquoi es-tu énervée à ce point ? Et surtout, qu'est-ce que je vais voir ?

-Ça ! Lui dit-elle en tendant le bras vers le sol.

Bungo rentra un peu plus dans le couloir et jeta un œil sur sa gauche, en direction de la cuisine.

Et là, il ne put s'empêcher de rire.

-Parce que toi, ça te fait rire ? S'emporta Bella en mettant ses mains sur ses hanches.

Le hobbit cacha un autre éclat derrière une toux vaguement gênante et après avoir repris contenance, se redressa et regarda son fils.

-Mais où as-tu donc trouvé ça ?

-Quoi ? Mais ce n'est pas le plus important ! S'emporta la petite femme en levant un doigt vengeur en direction de son époux.

-Mais chérie...

-Y'a pas de chérie qui tienne ! Ton fils venait tout juste de sortir de son bain et regarde dans quel état je viens de le trouver !
-Bah c'est sûr que...

-Et d'après toi, il est comme ça à cause de qui ?

Bungo regarda sa bien-aimée avec de grands yeux.

-Et bien...

Un grand pied tapant impatiemment le sol le fit froncer les sourcils.

-Moi ? Demanda-t-il étonné en se pointant du doigt.

-De qui veux-tu que je parle, espèce d'inconscient ?

-Inconscient, c'est vite dit...

-Non ! Ce n'est pas vite dit, par contre, avec ton fils, c'est vite fait !

Pendant ce temps, le petit chéri de ses parents s'était levé et avait entouré les deux jambes de son père avec ses petits bras.

-Papa !

-Oui mon chéri ?

Bungo baissa la tête, regarda les yeux vert mousse et les boucles mordorées et indisciplinées de son fils.

... Puis il sentit l'humidité collante sur l'arrière de ses genoux.

-Ohhh... Bilbo, mais qu'est-ce que tu as fait ?

Belladonna poussa un soupir et leva les yeux au plafond. Elle adorait son mari et son fils et elle ne pouvait pas s'empêcher de les trouver attendrissant. Pourtant, elle savait qu'elle devait être fâchée, au moins pour faire comprendre à son rejeton qu'il avait fait une bêtise !

Mais elle ne pouvait pas se résoudre à rester en colère très longtemps. Ce n'était pas dans sa nature, même si son côté Took lui donnait la sensation d'être plus emportée que la plupart de ses congénères féminins.

-Tu n'aurais pas dû faire ça, Bilbo, ce n'est pas bien, pas bien du tout ! Regarde, tu m'en as mis partout !

Bungo repoussa doucement les mains collantes et les tint bien à l'écart de lui.

-Mais où as-tu pris ce pot de confiture ? Demanda-t-il doucement.

En fait, les Baggins faisaient partis de ces gens qui étaient incapables de se mettre en colère quand ils avaient la bouille adorable de leur fils sous les yeux.

Mais heureusement pour eux, le petit garnement n'en abusait jamais. C'était un enfant doux, gentil et câlin.

-Là où tu as dû le laisser... Répondit Belladonna à la place de Bilbo.

-Je suis désolée ma chérie, je vais nettoyer tout ça...

Bungo prit son fils dans ses bras et se dirigea vers la salle de bain, tout en marmonnant des réprimandes, pas du tout convaincantes aux yeux de sa femme qui sourit en les regardant s'éloigner.

-Ahh la la la la... ces deux-là...

Puis elle se retourna et son sourire s'effaça très vite.

-Bon, et bien je n'ai plus qu'à... Commença-t-elle.

-Laisse ma chérie ! Dès que j'ai mis Bilbo au lit, je m'occupe du reste ! Entendit-elle du fond du smial.

Belladonna sourit à nouveau. Son mari aussi était adorable et elle aurait dû savoir que quand il se sentait responsable de quelque chose, il essayait toujours de réparer ses fautes. Son fils avait mis de la confiture partout sur le sol et sur son coffre de mariage. Sans compter qu'elle allait devoir faire tremper ses vêtements avant de les laver. Mais ce travail supplémentaire ne la rebutait pas, même si ceux-ci n'avaient même pas duré la soirée, étant donné qu'il venait juste d'être changé pour aller au lit.

Des éclats de rire provenant de la salle de bain lui réchauffèrent le cœur. Elle posa une main sur sa poitrine, se demandant si on pouvait réellement mourir d'amour. Les deux êtres qu'elle entendait rire et chahuter lui étaient précieux au-delà de tout. Et puis la question ne se posa plus.

Oui, elle pourrait mourir pour eux. Et si cela devait arriver, elle le ferait avec bonheur...

-Bon ! Et bien en attendant, je vais faire du thé !

Elle leva le pied et évita d'étaler la confiture encore plus que ça ne l'était déjà, puis elle se dirigea vers l'étagère, prit la bouilloire et la mit à chauffer...

oOoOo

Bungo s'était occupé de Bilbo et l'avait mis au lit, puis il appela Bella et en attendant, il borda son fils qui mit son pouce dans sa bouche aussitôt.

Les deux parents avaient bien tenté de lui faire perdre cette terrible habitude, mais ils n'avaient jamais réussi.

-Bonne nuit mon grand, je t'aime...

-Je t'aime auchi papa. Baragouina Bilbo.

Belladonna les regardait, appuyée contre le chambranle de la porte. Ils étaient si beaux tous les deux. Ses deux amours. Puis elle s'avança aussi et sourit en voyant son fils retirer très vite son pouce de sa bouche et tendre ses petits bras vers elle.

-Maman !

Elle s'approcha de lui, s'assit sur le bord du lit et lissa les doux cheveux derrière une petit oreille légèrement pointue.

-Bonne nuit mon chéri, que tes rêves soient doux... Murmura Bella en se penchant et en déposant un baiser sur son front.

-Je t'aime maman !

-Oh mon cœur... moi aussi je t'aime, je t'aime très fort... mais maintenant, tu dois dormir !

Le petit hobbit se pelotonna sous ses couvertures et se mit sur le côté. Non sans remettre aussitôt son pouce dans sa bouche...

-Bilbo... Gronda sa mère.

-Voui mama...

-Ton pouce... tu n'es plus un bébé maintenant, n'est-ce pas ?

- Non maman...

-Alors pourquoi tu le suces toujours ?

-Je chai pas... Répondit-il à moitié endormi.

-Ma chérie, il est tard et il a joué dehors toute la journée. Il est fatigué...

-Tu le défendras toujours, non ?

-C'est mon fils et je l'aime.

-C'est le mien aussi Bungo Baggins. Lui dit-elle avec de l'amour dans la voix.

-Je sais, mais pour l'instant, on va le laisser dormir. On verra ça un autre jour...

-D'accord... Capitula Bella.

oOoOo

Bungo avait fini de laver le sol et s'était confortablement installé dans son fauteuil à bascule devant la cheminée, avec une bonne tasse de thé dans ses mains. Belladonna était assise de l'autre côté de l'âtre et fronçait les sourcils, très concentrée sur la broderie qu'elle faisait.

-Dis-moi, les tournesols ne seront pas trop grands ? Lui demanda-t-elle tout à coup.

-Pardon ?

-Je te demande si les tournesols ne seront pas trop grands !

-Quels tournesols ? On n'a pas de tournesols dans le jardin ! S'étonna Bungo.

-Non, bien sûr que non, on n'a pas de tournesols dehors ! S'esclaffa sa femme.

Puis elle posa son ouvrage sur ses genoux et regarda son époux.

-Mais alors de quoi tu parles ? Lui demanda celui-ci.

-Je parle de ceux que je brode sur les serviettes... mais je viens de réfléchir...

-Un quoi ?

-Tu viens de me donner une idée, on pourrait mettre des tournesols dans le jardin, ça fonctionnerait plutôt joli, tu n'es pas d'accord ?

-Mettre en terre des plantes qui seraient plus grandes que nous ? Et ça servirait à quoi en plus ?

-A rien d'autre qu'à faire joli, comme je viens de le dire ! Affirma-t-elle en souriant.

-Ça te plairait vraiment ?

-Oui, j'aime le jaune... c'est une couleur qui me rappelle le soleil...

-Et toi tu es mon soleil... il sera fait selon ton désir ma chérie ! Mais il est un peu trop tard pour cette année, tu devras attendre le début du printemps prochain.

-Alors je vais attendre ! Répondit joyeusement Bella en se calant confortablement.

Et après ça, la conversation roula sur des sujets légers, comme racheter du tissu pour faire de nouveaux vêtements à Bilbo, bien qu'il n'en manquât pas, et d'autres un peu plus importants, comme faire une liste de choses à acheter au marché, afin de remplir le cellier comme tout bon hobbit se le devait...

oOoOo

Le printemps finissait et les jours rallongeaient. L'été promettait d'être chaud et les récoltes abondantes. Bungo était allé aux champs, Belladonna était chez elle et faisait des confitures avec les premières baies qu'elle et Bilbo étaient allés chercher près des bois qui longeaient la Comté. Bilbo avait maintenant dix-huit ans et poussait comme toute bonne "mauvaise" graine de hobbit. Bien sûr, il faudrait encore du temps avant qu'il ne s'assagisse et devienne un peu plus responsable, mais il avait le temps.

Après tout, ses parents étaient assez mûrs pour la famille !

Un après-midi et après un goûter copieux, Bungo retourna aux champs. La récolte du blé demandait du temps et beaucoup de courage. Mais le travail ne lui faisait pas peur. Ça lui permettait de nourrir sa famille et c'était plus important qu'un léger mal de dos.

-J'ai l'impression qu'il va pleuvoir... Marmonna Bella en regardant les lourds nuages qui se profilaient à l'horizon.

-Oui... c'est pour ça qu'il faut que j'y retourne ! S'exclama Bungo et prenant sa faux qu'il avait laissé près de la porte.

-Pourquoi tu ne demanderais pas de l'aide aux Gamgie ?

-Parce qu'il a lui aussi son champ à moissonner ! Lui rappela Bungo en souriant.

-Bien. Prend soin de toi... Lui dit sa femme en l'embrassant sur la joue.

-Je peux aider moi ! S'exclama Bilbo.

-Non, toi, tu vas m'aider à faire du rangement !

-Mais maman !

-Pas de mais, garnement ! Allez, laisse ton père et vient avec moi.

-Oui maman... Ronchonna Bilbo en trainant les pieds mais en suivant sa mère quand même.

Il était grand pourtant ! Pourquoi ne pouvait-il pas aider aux champs ?

C'était plus une activité pour lui que faire le ménage !

oOoOo

Il faisait noir et pourtant, il n'était pas très tard. Mais l'orage grondait et la pluie tambourinait très fort sur les vitres, les éclairs illuminant l'intérieur du smial comme s'il était midi. Belladonna brodait ses tournesols sur ses serviettes, Bungo sirotait son thé et Bilbo lisait, assit par terre à côté de la cheminée. La petite famille était calme, mais ce n'était qu'une apparence. Bungo ne pouvait pas s'empêcher de mâchouiller sa lèvre inférieure tout en tapant légèrement du pied.

-Qu'est-ce qui t'inquiète comme ça ? Lui demanda sa femme en posant son ouvrage sur ses genoux.

-La récolte... si ça continue, on va perdre beaucoup...

-Ça ne peut pas être si grave quand même, si ?

-La pluie risque de gâter les grains et si on ne peut pas les moudre, on n'aura pas assez de farine pour cet hiver...

-Et que comptes-tu faire ?

Bungo se leva brusquement, posa sa tasse sur la petite table à côté de lui et s'éloigna vers la porte d'entrée.

-Où vas-tu ? S'inquiéta Belladonna.

-Il faut que j'y aille, il faut sauver la récolte !

-Mais... mais tu ne peux pas attendre demain ? Il pleut très fort et il y a du vent !

-Justement ! Il faut que j'y aille avant qu'il soit trop tard !

-Alors je viens avec toi !

-Quoi ? Non ! Reste à la maison avec Bilbo, je vais me débrouiller !

-Pas question que je reste au chaud alors que toi tu sors ! Je viens et pas de discussion ! Affirma-t-elle en voyant son mari ouvrir la bouche pour répliquer. Et attend-moi !

Elle fila dans leur chambre et il entendit les portes du placard s'ouvrir et se refermer brusquement avant que des pas rapides se fassent entendre dans le couloir.

-Voilà, on peut y aller.

Elle lui tendit une cape et enfila la sienne. Puis elle se tourna vers Bilbo qui les regarda, avant de se lever et de s'approcher de ses parents.

-Tu restes ici. Il fait sombre, mais il n'est pas tard. Tu nous attends si tu veux, mais tu ne sors pas, d'accord ?

-Mais je suis grand ! Je peux vous aider ! Plaida-t-il.

-Non, tu ne peux pas. Je vais m'inquiéter si je te sais dehors par ce temps. Et ton père et moi on ira plus vite si on te sait en sécurité à la maison.

Bilbo regarda dehors quand son père ouvrit la porte et fronça les sourcils. Les nuages étaient bas, sombres et couvraient tout le ciel. Des trombes d'eau frappaient la terre avec violence et le vent rugissait, faisant craquer les branches des arbres proches. Une lanterne vacillante à la main, Bungo se retourna vers son fils.

-N'ai pas peur Bilbo, on fait vite et on rentre !

Bella prit le doux visage de son petit garçon entre ses mains et l'embrassa tendrement sur le front. Même à dix-huit ans, Bilbo était encore très jeune pour un hobbit et le laisser seul l'inquiétait un peu.

-On revient très vite, promis ! Je t'aime mon chéri !

En sortant, Bella regarda ses beaux rosiers avec mélancolie, se demandant si après cette tempête, elle allait pouvoir quand même récupérer quelques tiges pour mettre dans un vase. Puis, avec Bungo, elle se mit à courir vers les champs.

Bilbo les regarda un instant avant de refermer la porte. Pourquoi ses parents continuaient-ils de le traiter comme un bébé ?

Et puis même si ses parents le grondaient, il était sûr qu'ils seraient contents d'avoir de l'aide.

Après quelques minutes de réflexion, il courut dans sa chambre et prit sa cape. Il n'était pas dit qu'il resterait au chaud pendant que ses parents étaient dehors, à essayer de sauver leur récolte...

oOoOo

Il pleuvait et il faisait presque noir. Bilbo connaissait la Comté comme sa poche, mais là, il avait perdu tous ses repères. Il se dirigeait vers ce qui lui semblait être le raccourci qui menait à la parcelle de terre qui était à ses parents, quand un éclair frappa le grand chêne à côté de lui. Les petites branches hautes de l'arbre s'embrasèrent et la boule de feu éblouit et effraya Bilbo qui s'écarta très vite avant de courir loin des craquements sinistres. Mais si la pluie éteignit l'incendie très vite, elle supprima aussi le peu de lumière qu'il avait, le replongeant dans le noir.

Ne cherchant plus qu'à s'éloigner du désastre, il courut à en perdre haleine, mais soudain, son pied se prit dans une racine et il dévala le talus qui bordait la rivière.

Juste avant de tomber dedans...

oOoOo

Le vent soufflait, la pluie les aveuglait mais Bungo et Bella se battaient comme des enragés. Ils avaient réussi à couper quelques dizaines de mètres carrés et à transporter les précieuses tiges à l'abri, dans un petit hangar à proximité.

-On ne peut pas continuer ! Hurla Bungo pour se faire entendre. On en a fait assez, on rentre !

-D'accord ! Lui répondit Bella en retirant ses cheveux trempés de ses yeux.

Ils se tournèrent vers leur champ, en secouant la tête, désespérés de laisser une bonne partie de la récolte se perdre, mais le temps avait empiré et ils avaient pris conscience que maintenant, il était dangereux de rester sous les éléments déchainés.

La mort dans l'âme, ils baissèrent la tête et rentrèrent le plus vite qu'ils purent, rêvant d'une bonne tasse de thé bien chaud...

oOoOo

Trempé, effrayé et à moitié noyé, Bilbo s'était accroché à une branche qui avait failli l'assommer. Il pleurait et se cramponnait comme il pouvait, mais il voyait bien que la rivière, gonflée par les pluies torrentielles l'emmenait loin de chez lui. Des branches le frappait de tous les côtés, il avait mal à la tête, au dos et essayait tant bien que mal de battre des pieds, mais la puissance des flots était bien trop forte pour un petit hobbit. Plusieurs fois Bilbo faillit lâcher prise, mais la pensée de couler l'avait fait s'accrocher plus fort.

Alors la mort dans l'âme, il finit par comprendre qu'il ne pouvait rien faire et se laissa porter...

oOoOo

Bungo et Bella ne rêvaient que d'une chose, celle de prendre leur fils dans leurs bras et le serrer bien fort.

Cette pensée seule les fit courir plus vite que jamais et ils grimpèrent la colline en direction de Bag End. Un sourire vint sur leurs lèvres en voyant la porte ronde, peinte en vert. C'était la sécurité, la maison, l'endroit où il faisait si bon vivre, à l'abri de tout...

Bungo ouvrit la porte et entra, sans faire attention à la boue qui maculait ses pieds et tachait le tapis. Il tint la porte ouverte et dès que Bella franchit le seuil, il poussa de toutes ses forces pour la refermer en luttant contre le vent.

-Bilbo ? On est rentré ! S'exclama Bella en ôtant sa cape.

-Je vais le voir pour le rassurer, pendant ce temps, tu vas te laver et te réchauffer. Tu nous rejoindras dès que tu te seras changée, d'accord ?

-Oui... merci, je suis frigorifiée... Lui répondit Bella en claquant presque des dents.

-Va mon amour, je vais voir Bilbo.

Bella n'attendit pas plus longtemps pour filer vers le fond du smial et pendant qu'elle se déshabillait, elle pensait à la bonne tasse de thé bien chaude que son cher mari devait sûrement être en train de lui préparer. Il était tellement attentionné qu'elle sourit en fermant les yeux et en entrant sous le jet d'eau chaude qui l'enveloppa.

Pendant ce temps, Bungo fila vers la cuisine, où il était pratiquement sûr de trouver son fils et il ouvrit de grands yeux en constatant que ce n'était pas le cas. Il fit donc marche arrière et s'arrêta dans le couloir, fixant les dégâts que sa femme et lui avait causé au tapis.

-Je le nettoierais demain, il peut attendre...

Puis il fila vers la chambre de Bilbo et entra doucement, afin d'être sûr de ne pas le réveiller si, par chance, il avait fini par se mettre au lit au lieu de les attendre. Mais à la lueur de la bougie qu'il tenait dans sa main, il vit que la literie n'avait pas été défaite et qu'il n'y avait personne. Il n'était pas non plus assis sur sa chaise devant son bureau, ses livres étaient bien rangés et son encrier fermé, à côté de quelques feuilles blanches.

-Bilbo ? Où es-tu ? Tu te caches ? Vient donc ici, espèce de sacripant ! Je finirais bien par te trouver ! S'esclaffa Bungo.

Son fils avait toujours été joueur et adorait faire des blagues, alors tout doucement, il s'approcha du lit et se baissa en soulevant la courtepointe.

-Je t'ai trouvé...

Mais non, Bilbo n'était pas sous le lit. Il se releva et s'avança vers l'armoire dont il ouvrit la porte.

Mais pas de Bilbo non plus.

Fronçant les sourcils, il se retourna et regarda la chambre. Elle était trop en ordre. Et il n'y avait aucun bruit.

Il s'inquiéta un peu et sortit, puis se dirigea vers l'un des deux garde-manger. Il se rappela la fois ou lui et Bella l'avait cherché pendant des heures avant de finalement entendre des petits bruits de rire derrière une des étagères. Le petit garnement s'était planqué au fond, à côté d'un des fûts de bière et avait les deux mains posées sur sa bouche en essayant d'étouffer les rires qui menaçaient à chaque instant de trahir sa position.

Bungo avait poussé un soupir en se baissant et avait attrapé son fils qui riait en poussant des petits cris ravis.

Sa cachette était parfaite !

Il pensait juste que la prochaine fois, il faudrait vraiment qu'il ne fasse aucun bruit...

Ses parents, après l'avoir câliné, l'avait posé sur une chaise et lui avait fait promettre de ne jamais plus leur faire une frayeur pareille. Tout en pensant bien évidement, qu'à la première occasion, il ne manquerait pas de le refaire...

Bungo descendit donc les quelques marches et ouvrit la porte.

-Bilbo ? Sort de là ! Il est tard et je suis fatigué ! Viens mon chéri, j'aimerais bien me changer !

Mais pas de Bilbo en vue...

Il entendit des pas derrière lui et se retourna en souriant. Enfin, le garnement avait décidé de se montrer !

Mais ce n'était que Bella, qui était sortie de la douche et était bien emmitouflée dans sa robe de chambre.

-Bungo ? Que fais-tu là ?

-Je cherche Bilbo...

-Il n'est pas dans sa chambre ?

-Non, ni dans la cuisine. Tu ne l'as pas vu ?

-Non, je sors de la douche. Va te sécher, je vais le chercher. Et si je le trouve, je peux te garantir qu'il n'aura pas de crêpes au petit déjeuner demain ! S'exclama-t-elle plus fort, espérer faire sortir son fils avec cette menace.

A contre-cœur, Bungo se dirigea vers la salle de bain. Il n'aimait pas la sensation de vide qui l'avait envahi depuis qu'il avait constaté que son fils n'était pas dans les endroits où il aimait se cacher...

oOoOo

L'eau était froide, il avait mal partout et il se sentait si fatigué...

Bilbo pleurait, tout en se tenant aussi fort qu'il pouvait sur la branche. Il voyait la berge défiler sur le côté mais il était trop épuisé pour esquisser le moindre mouvement qui pourrait le ramener plus près du bord. Il craignait trop de lâcher la seule chose qui le livrait à flot et il était de notoriété publique que les hobbits et l'eau n'avaient jamais fait bon ménage...

L'eau était la bienvenue pour arroser les cultures et assurer une bonne récolte. Elle était également appréciée quand il faisait tellement chaud qu'il était presque insupportable de rester habillé décemment avec une chemise, un gilet et une veste. Mais la natation n'était pas, et de loin, une choisie que les habitants de Hobbitbourg pratiquaient. Et de ce fait, Bilbo n'avait jamais appris à nager.

Et puis au bout de ce qu'il lui avait semblé être des heures, la pluie s'arrêta. Mais le courant était toujours aussi fort et l'emportait de plus en plus loin. Et Bilbo avait peur. Il était terrifié de se retrouver seul, dans le noir, loin de ses parents aimants et il ne pensait plus qu'au moment où il pourrait enfin se blottir dans les bras de sa mère et de son père. Il se promit à lui-même de ne plus jamais leur désobéir et de faire toutes les corvées qu'il lui serait donné comme punition. Même s'il restait persuadé que sa mère, après l'avoir grondé fort, comme seule une Took savait le faire, ne pourrait jamais rester en colère très longtemps envers son fils chéri.

Il ne sentait plus ses jambes et ses doigts étaient tellement engourdis par le froid qu'il ne se rendait pas compte qu'il s'était presque arraché les ongles et qu'il saignait. Et puis soudain, il sentit quelque chose sous ses pieds. Il cria de peur et lâcha la branche, juste avant de se dire que c'était la plus grande bêtise qu'il avait faite...

Il s'attendait à couler quand finalement, il réussit à tenir debout dans l'eau. La rivière avait rejoint le fleuve Brandywine et à cet endroit, il y avait un coude et ce qui l'avait effrayé était le vase et les plantes aquatiques qui se trouvaient près du bord. Le courant l'avait poussé dans une petite crique et il se trainait loin de l'eau boueuse.

Fatigué, blessé et mourant de froid, il finit par s'allonger sur l'herbe grasse.

Malgré la peur de l'inconnu, il finit par sombrer dans l'inconscience...

oOoOo

Bungo et sa femme étaient paniquées. Ils étaient revenus le smial et leur fils était toujours introuvable.

-Je vais voir s'il n'est pas dehors. Finit par dire Bungo en remettant sa cape.

-Je vais avec toi !

-Non, reste ici et prépare un bain chaud. Je pense qu'il va être transit de froid et...

-Tu as raison, le coupa Bella, je vais lui préparer un bon thé chaud aussi. Il en aura bien besoin. Tu en auras un aussi !

-Merci ma chérie. Je reviens dès que je le trouve !

Bella regarda son époux sortir et referma vite la porte derrière lui. Le vent s'était calmé et la violente tempête s'était transformée en une petite pluie fine mais glaciale. Il était rare d'avoir ce temps dans la Comté, comme si cet endroit de la Terre du Milieu était protégé par la Dame verte, Yavanna.

Belladonna se précipita dans la cuisine et sortit des tasses, du lait, du sucre et le pot de thé. Après avoir posé tout ça sur la table, elle s'arrêta brusquement et des larmes qu'elle ne put pas retenir coulèrent sur son visage.

-Oh mon chéri... mon petit garçon... mais où es-tu ? Se lamenta-t-elle.

oOoOo

Les trois chevaux marchaient au pas. Le terrain n'était pas facilement praticable et la pluie avait détrempé la route, la rendant peu sûre.

-Sale temps ! S'exclama l'un des cavaliers.

-Tu l'as dit ! J'espère qu'on va finir par trouver un endroit un peu à l'abri. J'en ai marre et je suis gelé ! Rajouta un autre, plus petit et qui avait l'air plus jeune.

-Vous plaignez pas, c'est pas vous qu'êtes obligés d'vous trainer des jupons ! Beugla le troisième.

-C'est d'ta faute, j'avais dit d'pas mettre ça !

-Ta gueule Ruppert ! J'chui encore ta mère et j'sais c'que j'fais !

-Ouais mais pour l'instant, c'est toi qui râles !

-Et tu vas t'en prendre une si tu continue à m'faire chier ! S'exclama la matrone.

Le jeune se mit à rire avant de pousser un cri fort peu masculin.

-Mais j'ai rien dit ! Couina-t-il.

-T'avais qu'à pas rigoler comme un tordu ! J'aime pas qu'on s'foute de ma gueule ! Cracha Mâa en rangeant son bâton le long de sa selle.

-Est-ce que vous savez où on est ? Demanda Marty en se renfrognant et en se frottant le bras.

-Pas assez loin d'Brée à mon avis. Mais la pluie n'va pas faciliter les recherches et on va être tranquille pendant un bon bout d'temps ! On a quand même eu d'la chance avec c'coup-là.

-T'es sûr qu'ils savent pas que c'est nous ?

-Et pourquoi ils croiraient qu'c'est nous ?

-Dolorès pourrait vendre la mèche ?

-Cette poufasse ? Grogna Mâa. Elle est tellement bêtasse que même l'idiot du village ne croirait pas un mot de c'qu'elle pourrait baver !

-Aucune chance ! Rajouta Ruppert en crachant sa chique par terre, la pauvre fille était tellement folle de moi qu'elle a cru tous les bobards que j'lui ai dit. Et au cas où, j'lui ai fait savoir que si elle l'ouvrait, je la r'trouverais...

-Parce que tu comptes la r'voir ? S'étonna son jeune frère.

-Mais qu'il est con c'ui là ! Ricana Mâa en lui balançant une torgnole derrière la tête. T'as pas compris qu'ton frangin s'est tapé la fille pour tromper l'monde ?

Les trois cavaliers se regardèrent et éclatèrent de rire tout en caressant presque amoureusement le sac que chacun d'eux avait attaché au pommeau de sa selle. Ruppert avait eu raison de les trainer dans cette ville. Il y avait du monde en cette saison car les agriculteurs avaient besoin de main d'œuvre pour les moissons. Et les trois compères y avaient trouvé de quoi faire leur bonheur. La rapine était leur gagne-pain et ils s'y étaient donnés à cœur joie. Ça faisait quelques temps qu'ils trainaient en espérant faire un bon coup et tomber sur ce filon leur avait assuré de rester tranquille le temps que le vol se fasse oublier.

Mais en attendant, ils avaient froid, faim et ils étaient mouillés.

-Marty ! Va voir là-bas si l'arbre est assez large pour nous abriter ! S'écria Mâa tendant le bras vers la droite.

-Ouais m'man, j'y vais !

Le cheval et son cavalier s'éloignèrent et les deux autres mirent leurs chevaux au pas.

-Tu crois qu'on en aura assez avec c'coup-ci ? Dit Ruppert

-Ouais... on va rester sage pendant un bout d'temps, histoire de s'faire oublier !

-Faudrait qu'on s'débarrasse vite de la marchandise avant qu'les gens parlent.

-On va aller vers l'Ouest, près d'la mer, y'a du passage et personne ne f'ra d'histoires là-bas. Bree s'ra trop loin pour qu'les gens entendent parler d'nous...

oOoOo

Bungo avait fouillé le jardin, était descendu jusqu'à la remise en bas du sentier, il avait crié le nom de son garçon, mais il n'avait pas eu de réponse. Il avait fini par faire sortir ses voisins de chez eux et après leur avoir expliqué ce qu'il se passait, ils s'étaient tous séparés à nouveaux pour couvrir plus de terrain. Finalement, c'était pratiquement tout le village qui était sorti et s'était mis à la recherche de Bilbo. Les Baggins étaient connus, parfois même envié, mais personne ne souhaitait du mal à leur petit garçon. Les enfants étaient sacrés et étaient une bénédiction. C'est pour cette raison que personne ne songea à faire de reproche aux malheureux parents. Après tout, un si jeune enfant ne pouvait pas aller bien loin, n'est-ce pas ?

Mais la nuit ne facilitait pas les recherche et malgré les lanternes et le fait que la pluie ait enfin décidé de cesser de tomber, Bilbo restait introuvable...

oOoOo

-Hey ! C'est tout bon, vous pouvez v'nir ! Cria Marty.

Mâa et Ruppert firent avancer doucement leurs chevaux et rejoignirent le petit dernier qui avait commencé à desseller son cheval.

-Ouais... c'est pas terrible mais on s'en content'ra pour ce soir. Marty, va chercher d'quoi faire un feu, Ruppert, range les sacs à l'abri, j'voudrais pas risquer d'abîmer la marchandise !

-Mais m'man, avec la flotte qu'est tombée, y'aura pas moyen d'avoir du bois sec !

-Ah merde, t'as raison pour une fois... bon bah tant pis, sort les couvertures et trouve un endroit abrité sous les branches, on va s'pieuter ici pour c'soir. Demain, on verra c'qu'on f'ra !

-Ça y est m'man, les sacs sont planqués. Alors, et c'bois ? Il est où ? Demanda Ruppert à son frère.

-On s'passera d'feu ce soir, l'bois est mouillé.

-Mais j'ai froid moi ! Râla Ruppert.

-Moi aussi couillon ! Mais on n'y peut rien alors ferme ton claque merde et couche-toi si tu veux pas t'prendre un coup d'pied au cul ! Grogna Mâa. Et toi aussi ! Rajouta-t-elle en regardant Marty.

Les deux hommes firent la grimace mais obéirent sans moufeter. Ils savaient quand ils pouvaient répondre, mais ils savaient aussi quand ils devaient se taire. Leur mère les avait bien éduqués...

oOoOo

Il avait faim, il était tout mouillé et il tremblait de froid. Mais curieusement, il avait presque chaud...

Dans un bref moment de lucidité, Bilbo ouvrit les yeux et regarda le ciel. Il y avait tellement d'étoiles, mais elles étaient si éloignées.

Et puis tout à coup, il entendit des voix. Pas la voix douce et affectueuse de sa mère, pas la voix un peu grave mais gentille de son père. Non, des voix rudes, froides et qui disaient des mots que Bilbo n'avait pas l'habitude d'entendre.

Il se tourna pour se mettre sur le côté et se lever, mais une douleur fulgurante à la jambe le fit haleter et il retomba aussitôt sur le dos.

-J'veux maman... Pleurnicha-t-il.

Et puis la gravité de la situation lui tombe dessus d'un seul coup. Et ce sont des flots de larmes qui ruisselèrent sur ses joues. Mais ses pleurs lui bouchèrent le nez et ne pouvant plus respirer, il se força quand même à se mettre sur le côté. Il renifla et toussa, serrant ses bras autour de son corps pour se réchauffer. Et l'épuisement et la fièvre le firent replonger dans un sommeil agité...

oOoOo

-Vous zavez entendu ?

-Quoi ? Grogna Ruppert, enfouit sous sa couverture.

-Un bruit bizarre, comme si quelqu'un pleurait... Marmonna Marty.

-C'est toi qui vas pleurer si tu l'ouvres encore ! Beugla Mâa. Maintenant, tu la fermes et tu dors ! Demain y'a d'la route à faire et faut qu'on s'rende présentable si on veut pas avoir d'ennuis !

-Mais...

-Ta gueule et dort !

A suivre...

Et merci de me lire.

Biz,

Ticoeur