Disclainer: L'univers et la majorité des personnages appartiennent à Rowling, à l'exception de l'histoire et de quelques personnages qui arriveront par la suite.
Merci à ceux qui me laissent des commentaires, c'est toujours un plaisir d'avoir vos retours, et merci également à tous ceux qui ont ajouté l'histoire en follow et/ou favori. N'hésitez pas à me laisser un message pour me dire ce que vous aimez où pas, mais également s'il y a des points que vous souhaiteriez me voir éclaircir dans la suite de l'histoire, ou une scène que j'ai mise en arrière plan sans la développer et que vous aimeriez voir en scène en off (je ne garantie pas de l'écrire mais qui sait...).
Bonne lecture
Merci à LoupSpell pour sa relecture :)
Petit rappel sur les Potter toujours en vie:
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Branche Princière
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Harry POTTER, 14 ans, Prince héritier (fils de James et Lily Potter, petit fils de Charlus et Dorea Potter)
Jasper POTTER, 84 ans, SecondPrince du prince Charlus (frère de Charlus Potter)
Jules POTTER, 51 ans (fils de Jasper, médicomage et musicien), et Emma LIVERDON 40 ans (médicomage et musicienne)
Marc POTTER, 19 ans , Second Prince de Harry (Fils de Jules et Emma, étudiant en psychologie)
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Branche secondaire
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James POTTER, 82 ans , et sa femme Isabella 82 ans
Julio POTTER, 61 ans (fils de James et Isabella,), et sa femme Alice 59 ans.
Antonn POTTER, 29 ans (fils de Julio et Alice, langue de plomb), et sa femme Léanne MAGICSTAR 28 ans
John POTTER-MAGICSTAR, 4 ans (fils de Antonn et Léanne)
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Arthur POTTER, 56 ans (neveu de James et Isabella), et sa femme Madelyn Bishop 56 ans
Hedwin POTTER-BISHOP, 35 ans (fils de Arthur et Madelyn, briseur de sorts).
Benedict POTTER-BISHOP, 33 ans (fils de Arthur et Madelyn, travail dans la finance), et sa femme EléanoreDE-MARCIN 31 ans.
Léo POTTER-BISHOP, 11 ans (fils de Bénédict et Eléanore, première année à Poudlard).
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Chris POTTER , 56 ans (neveu de James et Isabella) et sa femme Paige PERRY, 48 ans.
Jasper POTTER-PERRY, dit Jazz, 24 ans (fils de Chrys et Paige, auror).
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Branche "tertiaire"
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Perle POTTER, 64 ans
Vincent POTTER, 24 ans (petit-fils de Perle), et sa femme Sofia De SANTIGANA 23 ans (assistante sociale).
Jonathan POTTER-DE-SANTIGANA, 3 ans (fils de Vincent et Sofia)
Hedwin POTTER-DE-SANTIGANA, 8-9 mois (fils de Vincent et Sofia)
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Poudlard, le dimanche 25 décembre 1994, 2h du matin
Harry se trouvait dans son dortoir les yeux grand ouverts. Il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Comment le pouvait-il après la soirée qu'il avait passée ? Depuis quelques heures il pouvait enfin s'afficher avec sa famille. Et le château était totalement libéré de l'influence du professeur Dumbledore. Il semblerait que ce soit la magie que lui volait le directeur qui avait permis à ce dernier de contrôler le château. Ça et le fait qu'il avait isolé par des boucliers le cœur du château.
Harry entendait également du bruit venir des autres lit. Aucun d'entre eux ne dormait. Ce fut Seamus qui en eut visiblement assez le premier.
- Bon les gars, puisque personne ne dort, est-ce que cela vous dirait de faire un jeu ?
- Si j'avais dû parier, lui répondit Neville, j'aurais dit que Ron serait celui qui craquerait le premier.
- Oui mais moi je connais plus d'informations que Seamus.
En entendant cela, Harry finit par se redresser et ouvrir ses rideaux. Il constata alors que tous étaient assis dans leur lit.
- Que diriez-vous d'une partie de carte ? proposa Harry. Et, celui qui gagne la partie peut poser la question qu'il veut à qui il veut, avec obligation d'y répondre.
- Harry, soupira Dean, tu gagnes toujours.
- Bon d'accord, alors vous choisissez le jeu, et pour chaque point gagné, on pose la question que l'on veut à qui l'on veut, avec obligation de répondre de manière honnête bien évidemment.
- Alors là je suis ! s'enthousiasma Seamus en se levant pour attraper un jeu de cartes.
- Mais, intervint Dean, pourquoi ton jeu moldu ?
- Parce que son altesse royale ici présente gagne toujours avec un jeu de carte sorcier, j'aimerais savoir s'il a autant de chance dans les jeux moldus.
- Et bien testons, sourit Harry curieux lui aussi de le savoir, par contre, par pitié, réserve les paroles protocolaires aux moments officiels ou publics, mais pas ici quand on est juste entre nous. Et c'est valable pour toi aussi Dean.
- Ça marche ! sourit Seamus en mélangeant ses cartes, alors qui est prêt pour une partie de bataille ?
Les garçons sourirent avant de se rassembler à même le sol devant le lit de Seamus. Harry sortit de sa malle quelques biscuits et bonbons, qu'il positionna au milieu du cercle.
- Bon alors, reprit Dean, on est d'accord, une question à chaque point ?
- Oui, répondirent-ils tous en cœur.
Ce fut Seamus qui marqua le premier point, ce fut donc lui qui posa sa question en premier.
- Alors Neville, commença-t-il au grand étonnement de Harry, ne t'en fait pas Harry, je ne t'ai pas oublié, mais tu n'es pas le seul à nous avoir fait des cachotteries. Alors comme ça, toi et la reine des glaces ?
- Ne l'appelle pas comme ça !
- Oh et déjà protecteur ? sourit Seamus. Je veux juste savoir depuis quand ?
- Ce soir, et c'est le choixpeau qui nous avait désigné comme partenaire.
- Mais, … je ne comprends pas… d'après les livrets que l'on a eu sur le protocole en présence de la famille royale, seul les jeunes filles qui ont été présenté à la famille royale ou celles étant fiancées peuvent danser. Quand est-ce que Greengrass a été présenté ? Elle était au courant avant nous ?
- Seamus, répondit Harry, personne d'autre que les membres des familles Chevaliers n'étaient au courant, ce qui inclus Neville et Ron, mais non, Daphné Greengrass n'a pas été présentée à ma famille de manière officielle… Ce qui veut dire…
- Que des félicitations s'imposent ! s'exclama Ron.
- Bon alors maintenant que vous avez établi que j'étais fiancé, peut-être pourrions nous reprendre la partie ? Non parce que là on a largement dépassé la question autorisée.
Le second point fut marqué par Dean.
- Alors Harry, as-tu vraiment grandi chez ces moldus qui te servent de famille ?
- Malheureusement oui, je n'ai rencontré ma famille paternelle que cet été. Jusque là j'ignorais tout d'eux, je ne connaissais même pas les noms de mes grands-parents pour te dire. J'ai été laissé dans la plus grande ignorance, et je vous laisse deviner qui en est le responsable.
- Dumbledore, murmura Seamus, j'ai encore du mal à m'y faire.
- Et bien il va falloir t'y faire, répondit avec lassitude Harry, bon, il semblerait que ma chance aux cartes ne soit que lors de parties de cartes magiques.
Les garçons ricanèrent de concert avant de continuer la partie, jusqu'à la bataille suivante qui fut remportée par Seamus.
- Harry, sais-tu ce qu'il s'est produit lorsque ton cousin a mis les menottes au professeur Dumbledore, qu'est-ce qui nous est arrivés ? Depuis, je me sens plus… commença Seamus, mais n'arrivant pas à mettre les mots sur son ressenti laissa sa phrase en suspend.
- ..en forme ? compléta pour lui Harry, puis, voyant Seamus acquiescer à sa proposition mais ne pas reprendre la parole, il poursuivit. Je ne sais pas exactement, tout ce que je sais c'est qu'il y a une histoire de vol de magie. J'en saurai sans doute plus pendant les vacances. Je ne pense pas que l'on risque quoi que ce soit maintenant, sinon ma famille m'aurait déjà embarqué pour faire des examens médicaux à tout va. Mais si tu veux, je peux demander aux anciens de réunir tous ceux concernés par cet acte pour leur donner des explications ?
- Avec plaisir ! Merci Harry, répondit Seamus.
Le point suivant fut marqué par Ron.
- Harry, et oui, parce que même si je sais beaucoup de choses, il reste des questions. Sais-tu pourquoi Marc et Jazz, sont partis de manière discrète du château dès la fin de la soirée ?
- Ils ne me l'ont pas dit, et je n'en ai pas la moindre idée. Bon, ce n'est pas tout les gars, mais il est déjà trois heures du matin, moi, je vais me coucher, j'ai une longue journée qui m'attend demain.
- Tu ne reste pas à Poudlard ? demanda Dean.
- Non, je rentre chez moi, on a beaucoup de choses à régler avant le procès de Dumbledore.
- Oui, d'ailleur Harry, demanda Ron, tu ne nous as pas dis pourquoi vous aviez avancé le procès alors que vous n'étiez pas près ?
- Cela devenait trop risqué pour Léo, répondit Harry, on a préféré agir plus vite. Mais en contrepartie, les anciens nous ont fait promettre de rester au château jusqu'au procès.
- Pourquoi ? s'étonna Seamus.
- A cause de ce qu'il s'est passé lors du dernier procès. Ils ne veulent pas prendre de risque que cela se renouvelle. Surtout avec un peuple qui n'est plus fidèle envers Magia, qui a mis ses coutumes aux oubliettes et qui ne pratique pas les rites ancestraux, à tel point que Magia a hésité à retirer toute la magie de Grande-Bretagne pour se protéger.
- Mais que s'est-il passé ? insista Seamus.
- Je crois que je viens de trouver le thème pour les notes d'information de la rentrée, affirma Neville. En attendant, tout le monde au lit ! Il nous reste un peu plus de trois heures de sommeil et on commence tous à piquer du nez. Bonne nuit, lança-t-il avant de se glisser dans son lit.
- Bonne nuit, répondirent-ils en cœur avant de le suivre dans son geste.
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États-Unis, le samedi 24 décembre 1994 (dimanche 25 décembre en Angleterre).
Marc et Jazz apparurent dans le salon de ce dernier. Ils s'effondrèrent d'un même mouvement dans le canapé de la pièce.
- J'avais presque réussi à oublier pourquoi le transplanage international est si fortement déconseillé, gémit Marc.
- Oui, c'est vrai, mais cela va déjà mieux. Une question d'habitude je pense, supposa Jazz en voyant que son cousin mettait plus de temps à se remettre.
- On va dire ça en effet, soupira Marc avant de se redresser légèrement pour observer l'horloge. Il n'est pas encore vingt et une heure ici. Logiquement, ils devraient avoir couché leurs enfants. Comment on procède ?
- Déjà on file au journal récupérer l'article en avant-première, expliqua Jazz.
- Oui, et ensuite ?
- Ensuite, on se faufile en douce dans leur chambre.
- Dis comme ça, ça fait un peu pervers.
Le coup d'œil acéré que lui lança Jazz, fit comprendre à Marc que sa réflexion était de trop. Bon perdant, il leva les mains en signe de reddition, avant de reprendre la parole.
- Comment peux-tu être sûr qu'ils ne seront pas déjà au lit ?
- Et bien si jamais ils sont déjà au lit, on placarde des copies partout dans la maison, avant de se poster en évidence sur la table de la cuisine. Ensuite on fait suffisamment de bruit pour les réveiller et les faire descendre, expliqua Jazz comme s'il parlait d'un sujet commun tel que la météo..
- Je ne sais pas pourquoi mais je sens que l'on va se retrouver avec une crise cardiaque sur le dos.
- Mais non, ils ont le cœur solide, pourri mais solide. Il faut au moins ça pour faire ce qu'ils ont fait.
- D'accord, plus qu'à espérer que le premier exemplaire du journal de demain soit prêt, dit Marc en se levant, vite imité par son cousin. Au fait, tu as prévenu les cousins ?
- Non pourquoi ? demanda Jazz en se dirigeant vers la porte.
- Et bien, ils voulaient participer à la vengeance non ?
- Chacun son tour, nous en priorité. et ensuite ils pourront participer comme ils le souhaitent. Enfin, je sais que la société des parents de Michael connaît des difficultés depuis quelques jours, je ne serais pas étonné qu'ils y soient pour quelque chose.
- D'accord, et tu pourrais m'expliquer pourquoi on va au journal à pied et pas en transplanant ? demanda Marc en suivant son cousin dans le hall de l'immeuble.
- Pour deux raisons, la première, transplaner si rapidement après un transplanage international est imprudent. Il faut attendre au moins une heure avant le prochain transplanage. Je n'ai pas vraiment envie de tester ce soir si du fait de notre lien avec Magia nous sommes aussi soumis à cette règle ou pas. Et la deuxième, le journal est à cinquante mètres à pied.
- En effet, ce sont des raisons valables, sourit Marc en resserrant son écharpe.
Les deux cousins récupérèrent le journal après avoir discuté pendant quelques minutes avec l'éditeur en chef. Bon c'était surtout que les planches venaient à peine de partir à l'imprimerie lorsqu'ils étaient arrivés au journal, il leur a donc fallu attendre un peu avant les premiers tirages. Tout cela fit qu'ils n'arrivèrent devant la maison de leur victime que vers vingt-trois heures, heure locale. Jazz se félicita d'avoir fait une sieste en Avalon avant de se préparer pour le bal. Sinon, question énergie, il serait déjà plat.
- Bon, alors toutes les lumières sont éteintes, donc deux possibilités. Soit ils sont absents, soit ils dorment, constata Marc.
- Deuxième possibilité, affirma Jazz.
- Tu as l'air bien sûr de toi, s'étonna Marc.
- Je le sais c'est tout, se contenta de répondre Jazz.
- Donc le scénario de la cuisine, tu te charges d'endormir les enfants ou je le fais.
- Si cela ne tenait qu'à moi…
- Je sais, tu les mettrais au courant, le coupa Marc, mais ils ont six mois et trois ans. Alors outre le fait qu'ils ne comprendraient rien, surtout le plus jeune, ils ne sont pour rien dans cette histoire, et ça tu le sais !
- Oui, tu me l'as déjà répété au moins vingt fois. Bon, je me charge du plus jeune, je te laisse l'autre. Et n'oublie pas, dans un seul sens, je préfère entendre s'il y a du bruit dans leur chambre, on ne va pas laisser pleurer un bébé pendant plusieurs heures non plus.
- Tu me prends pour qui ? s'indigna Marc. Je veux juste éviter qu'on les réveille.
- Alors on est d'accord. Ensuite, on pose les journaux à plusieurs endroits de la maison, avant de faire un vacarme d'enfer, sourit Jazz d'un air diabolique.
Une fois assuré que les chambres des deux enfants étaient isolées phonétiquement, les deux cousins accrochèrent ça et là plusieurs exemplaires du journal, au plafond, à la rambarde des escaliers, sur le mur. Ils s'étaient assurés que partout où le couple poserait son regard, il verrait le journal.
Une fois tout en place, ils bloquèrent la porte d'entrée avant de se retrouver dans la cuisine. Jazz chercha alors de quoi faire du bruit. Il eut alors l'idée de prendre tout ce qu'il y avait dans les placards, et de tout faire tomber par terre. Il débuta avec les verres, puis les assiettes, avant de prendre les ustensiles divers que l'on peut trouver dans une cuisine.
A l'étage, le bruit avait réveillé en sursaut le couple jusque-là profondément endormi. Tous deux se regardèrent avant de se lever prudemment. Mickaël fut le premier à attraper sa baguette. Il lança un lumos avant de jeter un sort d'alerte. Malheureusement pour lui, le sort d'alerte ne dépassa pas la fenêtre, mais fut absorbé par ce qui lui sembla être un bouclier. Il tourna un regard surprit vers sa femme. Cette dernière semblait autant surprise que lui. Les intrus semblaient se trouver dans la cuisine.
- Au vu du bruit cela doit être des moldus ! chuchota en grimaçant Joanna.
- Oui, je m'en occupe, toi va t'occuper des enfants.
Suite à cette décision, les deux époux se dirigèrent vers la porte. Cependant, ils s'arrêtèrent bien vite et éteignirent leur baguette. Un article de journal était accroché face à eux. Un article de journal qui allait bientôt paraître et qui annonçait un renouveau pour le monde de la magie. A la vue de cet article, Mickaël s'effondra en se tenant la tête. Son épouse, trop concentrée par la lecture, ne le remarqua pas. Plus elle lisait, plus elle sentait la rage l'envahir. Puis elle prit conscience de la présence de son époux au sol et agenouillé devant elle. Tout doucement, avec délicatesse, elle releva sa tête et le regarda dans les yeux. Elle murmura alors trois fois la même phrase.
- Je m'occupe des enfants, retiens le traître.
A la première entente, les mains de Mickaël se détendirent.
- Je m'occupe des enfants, retiens le traître.
La seconde entente, le regard de Mickaël se fit plus clair.
- Je m'occupe des enfants, retiens le traître.
Troisième entente, Mickaël se releva, toute douleur oubliée et s'avança vers les escaliers, la main raffermie sur sa baguette. Joanna se redressa lentement et l'observa partir en silence. Elle avait envie de savoir, mais elle ne pouvait pas prendre de risque, elle pensait avoir encore quelques mois devant elle. Elle resta plantée là, à peser le pour et contre pendant quelques minutes, avant de se décider et de se précipiter vers les chambres de ses enfants.
De son côté, Mickaël entra dans sa cuisine lorsqu'il se figea. Le mal de tête le reprit, mais il ne pouvait pas se laisser aller. Il devait retenir le traître.
- Alors ça y est ? demanda-t-il avec aigreur. Ses altesses royales ont fini de trahir Magia ? Ou non, maintenant vous accuser de pauvres sorciers d'être des traîtres pour cacher votre traîtrise !
La question surprit les deux cousins qui se figèrent dans leur geste. Ils se regardèrent et ce fut Jazz qui prit la parole.
- Tu oses nous accuser de traîtrise ! Toi ! Alors que tu étais au courant de tout ! Alors que tu as trafiqué le balai du Second Prince juste avant une compétition ! Que tu m'ais trahi en couchant avec Joanna, soit ! Cela m'a permis de découvrir vos vrais visage à tous les deux ! Mais que tu tentes de tuer mon cousin ! Ça non jamais je ne pourrais te le pardonner !
- Mon vrai visage ! Tu t'es servi de moi ! Je n'étais qu'un outil pour vous permettre de vous cacher ! De cacher votre traîtrise ! La famille royale a tourné le dos à Magia, mais il fallait que vous vous assuriez que si jamais quelqu'un le découvrait alors vous ayez une excuse !
- Mais enfin de quoi parles-tu ? intervint Marc comprenant que Jazz, trop étonné de ces propos, ne prendrait pas la parole. Tu as complètement perdu la tête ! Nous, les gardiens d'Avalon et de la magie sur cette terre, traîtresenvers Magia ? Mais te rends-tu compte du non-sens !
- Vous en aviez assez de cette responsabilité alors vous l'avez abandonné. Vous avez commencé par la Grande Bretagne, puis la France. Petit à petit, vous avez décidé de priver cette terre de magie ! Et pour ça il vous fallait une histoire triste, une histoire impossible. Mais ne vous croyez pas tiré d'affaire ! Nous avons des preuves de votre traitrise ! S'écria Mickaël avant de braquer sa baguette en direction d'un Jazz totalement perdu. Et maintenant, c'est moi qui vais avoir l'honneur d'agir et de protéger Magia ! Aïe !
Tout d'un coup, à l'étonnement des deux cousins, Mickaël s'effondra au sol en lâchant sa baguette qui roula sous la table face à lui. Il se prit la tête dans les mains.
- Non ! s'écria-t-il ! Vous devez partir ! Partez tant que je tiens !
Jazz commença à trembler, des pièces du puzzle commença à s'assembler devant lui. Il tourna alors son regard vers Marc.
- Tu crois que…
- Cela expliquerait qu'il t'ait tourné le dos aussi brusquement, répondit Marc en se baissant pour ramasser la baguette de Mickaël.
- Mais enfin, s'exclama Jazz en commençant à faire les cent pas dans la cuisine, un Noxien, je croyais que c'était Dumbledore.
- On le croyait tous, dit Marc en s'approchant prudemment de Mickaël.
Mickaël qui les avait entendu parler, releva la tête et écarquilla les yeux avant de réussir à articuler quelques mots.
- Pas…. moi… elle… manipule… juste… ses…. yeux… je … marionette…
- Mais bien sûr ! ricana Marc en faisant un pas en arrière, après réflexion, il n'était pas sûr de vouloir prendre le risque que le Noxien prenne le contrôle sur lui. Tu veux nous faire croire que ce n'est pas toi le Noxien, mais quelqu'un d'autre ? Qui ? Joanna ?
- Oui, elle m'a obligé…
- A quoi ? le coupa Jazz. A coucher avec toi ? A lui faire un enfant ? A essayer de tuer Marc et les jumeaux ?
- Oui, tout ça et bien plus, articula Mickaël ne parvenant pas à retenir une larme couler le long de sa joue. Partez s'il vous plaît ! Tant que j'ai un peu de contrôle ! Protéger les enfants !
Après ces paroles, Mickaël s'effondra dans un cri assourdissant. Puis plus rien, le silence revint. Du sang se mit à s'écouler de ses oreilles, son nez, sa bouche, ses yeux. Après une seconde d'effroi, Marc se précipita vers lui et lui jeta les sorts de contrôle, et les résultats n'étaient pas bons, loin de là.
- Jazz, il est en train de mourir !
- Quoi ? Non ! ce n'est pas possible, il doit encore nous expliquer !
- Jazz, je ne détecte aucune autre forme de vie provenant de lui, il disait vrai, ce n'est pas lui le Noxien !
A peine Marc eut-il fini sa phrase qu'un cri d'épouvante, un cri d'enfant retentit suivi des pleurs d'un nourrisson. Sans plus attendre, Jazz s'élança dans les couloirs en direction des chambres d'enfants. Marc de son côté tenta de résorber l'écoulement, mais il n'était pas médecin ! Il sortit alors son pendentif et lança un signal d'alerte à l'ensemble de la famille en espérant qu'ils arriveront à temps. Ils avaient mis au point ce système quelques années plus tôt et c'était la première fois qu'il l'utilisait. Il pria pour qu'ils aient de l'aide le plus rapidement possible. Ce fut son père qui répondit le premier, visiblement, il l'avait réveillé.
- Marc ! tu m'as fait peur, j'ai cru que tu….
Puis, voyant Mickaël au sol, il se précipita pour l'aider.
- Marc, s'exclama Benedict, que se passe-t-il ?
- Pas le temps d'expliquer ! Allez aider Jazz et les enfants ! s'exclama Marc, en regardant Benedict et Hedwin qui venaient d'arriver à leur tour. VITE ! hurla-t-il en pointant du doigt le couloir devant leur immobilité, avant de se concentrer à nouveau sur les soins qu'il prodiguait à Mickaël.
Benedict et Hedwin se tournèrent alors d'un même mouvement, empoignèrent Antonn qui venait d'apparaître et se précipitèrent dans le couloir. Ils trouvèrent alors Jazz devant une porte. Il jetait une série de sorts dessus, des hurlements d'enfants et des pleurs d'un bébé provenant de l'autre côté. Tout d'un coup, les pleurs du nourrisson cessèrent, ne laissant plus que les cris d'enfant. Les Potter se figèrent un instant, avant que Hedwin, ne pousse son cousin et ne s'occupe de la porte. Aux grands maux les grands moyens comme on dit. Il utilisa un sort qu'il employait pour ouvrir certains tombeaux scellés par de la magie familiale. Cela ne lui prit qu'une minute, mais une minute qui suffit pour que les cris d'enfants cessent à leur tour. N'attendant pas une seconde de plus, les trois cousins se précipitèrent dans la chambre.
Joanna, ou ce qui semblait être Joanna, tenait son fils maintenant inconscient à bout de bras. Un fil de lumière les reliait. Ce fil était semblable à ceux qui avaient été détruits plus tôt dans la soirée entre Dumbledore et certains élèves. Jazz lança alors un expulso plein de rage en direction de Joanna, comprenant qu'elle aspirait non seulement l'énergie magique mais également l'énergie vitale de son propre fils. D'un bon en arrière, tel un chat, elle évita le sort et feula dans leur direction avant de sauter par la fenêtre. Ils n'eurent pas le temps d'atteindre la fenêtre, qu'elle avait déjà transplannée.
- Merde ! s'écria Jazz.
- Jazz, les enfants, s'exclama Antonn en prenant le petit garçon dans ses bras. Il respire encore, faiblement mais il est vivant. Où est le bébé qu'on a entendu ?
A cette question, tous les cousins regardèrent autour d'eux. Ce fut alors que Jazz le remarqua, dans un coin de la pièce, comme s'il y avait été jeté, le bébé y était, inerte. Visiblement blessé à la tête, mais étonnamment aucun filet de sang ne s'en écoulait. Jazz s'approcha après avoir attiré l'attention de ses cousins dessus. Il se baissa, cherchant à voir si son petit torse se soulevait. Mais non, rien, il chercha alors un signe de vie, mais rien. Il revoyait tout d'un coup Dawn qui avait montré une photo de ses neveux à Marc, toute à sa joie, la remuant légèrement pour la mettre en évidence. Des enfants plein de vie, souriant. Ils ne devaient pas payer pour leurs erreurs. Ils auraient dû voir, se rendre compte de quelque chose. Il positionna alors le nourrisson sur le dos et commença un massage cardiaque. Il essaya, et essaya encore. Il ne sut pas combien de temps dura sa tentative de réanimation. Il sentit alors les bras de son oncle Jules le tirer en arrière. Il l'entendit vaguement prononcer ces mots qu'il ne souhaitait pas entendre. « c'est fini, il est mort ». Jazz se tourna ensuite vers Marc, son oncle s'occupait maintenant de l'enfant.
- Mickaël ? demanda-t-il incertain de vouloir réellement entendre la réponse.
- Dans le coma, lui indique Marc. Maman est avec lui, on le transfert en Angleterre. Enfin, on les transfère en Angleterre. Leur aîné a survécu, mais il est extrêmement faible.
- D'accord, acquiesça Jazz en s'asseyant à même le sol. Et si…
Marc attendit quelques minutes qu'il termine sa phrase avant de briser le silence.
- Et si quoi ?
- Et si toute sa traîtrise n'était que… manipulation ?
- Je ne sais pas Jazz, il nous faudra examiner son esprit avec attention. Mais si c'est vraiment le cas, une telle manipulation sur plusieurs années ne sera pas sans séquelle.
- Tu crois qu'elle a toujours eu le Noxien en elle ?
- Je ne sais pas, lui répondit Marc avant de répéter dans un soupir, je ne sais pas. Allez, viens, il faut qu'on rentre en Angleterre.
- On ne dit rien, murmurra Jazz.
- Quoi ? s'étonnèrent d'une même voix Marc et Vincent qui venait de les rejoindre.
- A Harry, précisa Jazz.
- Jazz, tu connais mon lien avec lui, soupira Marc, il le saura.
- Pas si tu la joues bien. C'est…. C'est son premier Noël en famille, laissons le passer, on lui dira dans deux ou trois jours.
L'ensemble des Potter présent qui avait entendu sa demande acquiesça. Marc se redressa et s'approcha du jeune garçon qui dormait.
- Comment va-t-il ? demanda Marc à son père.
- Il est épuisé, il lui faut du repos. Il n'est pas prudent de l'emmener chez ses grand-parents. Qui sait où ce Noxien peut aller.
- Non, en effet, il est sous notre protection maintenant, affirma Marc en prenant l'enfant dans ses bras. Je vous rejoins plus tard au château. Je dois d'abord confier Aswad à Dawn et Aaron. Je dois leur annoncer pour….
Personne ne dit un mot de plus en voyant Marc partir, la tête basse. Il avait déjà rencontré les enfants lorsqu'il arrivait que les parents des jumeaux les gardent. Même s'il n'appréciait pas les parents, il s'était vite attaché à ces deux enfants. La perte du plus jeune l'affectait visiblement même s'il faisait tout pour ne pas le montrer.
- Je me charge de prévenir les autorités, dit Benedict en sortant son téléphone et de quoi écrire. Rentrez à la maison, je vous rejoins plus tard.
Jazz fut le dernier à partir. Benedict le regarda et n'osa pas lui adresser la parole. Il lui laissa le temps qu'il voulait.
- C'est de ma faute, murmura Jazz.
- Mais enfin, de quoi tu parles ? s'étonna son cousin.
- C'est de ma faute si cet enfant est mort, si Mickaël est dans le coma et si cet enfant a vécu un tel évènement. Si je n'avais pas voulu faire cette vengeance puérile, jamais…
- Jazz, cette vengeance n'est en rien responsable…
- BIEN SÛR QUE SI ! s'écria Jazz, laissant couler ses larmes et s'installant à côté du corps du bébé dont il caressa la tête. Si je n'avais pas était si puérile, si je ne leur avais pas fait peur, alors elle n'aurait pas…
- Elle n'aurait pas quoi ? Manger l'essence vitale de ses enfants ? Jazz, c'est une Noxienne. Certes, nous ne connaissons pas grand-chose de leur coutume et de leur état d'esprit, mais je te rappelle ce que nous ont dit les portraits, pour eux, nous ne sommes que du bétail, de la nourriture à élever pour mieux la consommer. Elle les aurait consommé à un autre moment, et tu le sais ! Rien ne l'empêchait de partir en laissant les enfants sans rien leur faire. Mais non, cela aurait été une perte de nutriment. Tu n'es pas responsable ! Alors maintenant tu vas me retirer ces idées noire de ta tête !
Jazz, se contenta d'acquiescer, il n'arrivait pas à donner raison aux propos de son cousin, mais il savait que continuer à en discuter serait stérile. Il devait se reposer pour mettre ses idées à nouveau en ordre. Il embrassa légèrement la tête de ce petit être parti trop vite en chuchotant à Magia et Mort la demande d'accompagner son âme innocente. Il se redressa ensuite et transplana, non pas au château Potter, mais au manoir Black. Il avait besoin de Regulus. Lorsqu'il le vit, ce dernier comprit en un seul coup d'œil que quelque chose s'était passé. Quelque chose de grave. Il ne comprenait pas. Amélia était rentrée plus tôt et lui avait affirmé que tout s'était bien déroulé. Mais s'il ne comprenait pas pourquoi son fiancé était dans cet état, il comprenait qu'il ne souhaitait pas en parler. Il savait qu'il aurait sa réponse, mais pour l'heure son conjoint n'avait besoin que d'une chose, du réconfort. Il le prit alors dans ses bras et le serra aussi fort qu'il le pouvait.
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Poudlard, le dimanche 25 décembre tôt le matin.
Le long du chemin menant au château depuis Pré-au-lard, éclairé par la lune, une silhouette portant un enfant se déplaçait lentement. Marc avait choisi de transplaner un peu loin de Poudlard et de rejoindre le château où il savait trouver ses amis. Il avait besoin de remettre ses idées en place. Il avait encore du mal à réaliser ce qu'il venait de se passer. Mais surtout qu'ils aient pu passer à côté de ça ! Certes Magia les poussait à ne pas leur faire confiance, mais comment auraient-ils pu imaginer que c'était pour une telle raison. Et le bébé ? Il revoyait encore Dawn lui montrer la photo avec un grand sourire et lui annoncer qu'il lui tardait de le revoir et de le prendre dans ses bras. Tous étaient suffisamment matures pour ne pas rejeter les défauts des parents sur les enfants. Et ces petits bouts restaient les neveux de ses meilleurs amis. Il allait maintenant devoir apprendre à ses meilleurs amis, non seulement le décès de leur plus jeune neveu, le coma du père de celui-ci, mais également la torture subie par le plus grand et le fait que leur sœur est en réalité morte depuis longtemps, son corps servant d'incubateur à un ennemi de Magia.
En pensant à tout ceci, Marc resserra l'étreinte autour du petit Aswad dans ses bras. Ce faisant, il provoqua le réveil de l'enfant qui marmonna quelques mots.
- Tu es l'ami de tata Dawn et tonton Aaron ?
- Oui, je t'emmène voir ta tata et ton tonton, répondit en murmurant Marc. Tu peux te rendormir.
- Et maman ? Et papa ? Et Lionel ?
- Je… Papa doit être soigné, et toi tu dois dormir.
- Non ! s'écria le petit en se débattant pour s'éloigner, obligeant Marc à s'arrêter pour le poser. Maman, c'était pas maman ! Maman elle nous aurait pas fait de mal ! Et Lionel, il a arrêté de pleurer, où il est ? Où est mon frère ?
- Je suis désolé Aswad, je suis vraiment désolé. Ton frère à rejoint Magia.
- Non ! Non ! Je ne te crois pas ! Tu mens !
- Aswad, je suis vraiment désolé, répéta Marc en le prenant contre lui.
Si le petit se débattit au début, il finit par se calmer et par s'accrocher à Marc comme si sa vie en dépendait. Ce dernier le reprit correctement dans ses bras et se remit en route vers le château, ses pas bercés uniquement par les pleurs de l'enfant.
Les pleurs commencèrent à se tarirent après avoir passé les grilles du château. Aswad, épuisé non seulement par la nouvelle mais surtout par ce que le Noxien lui avait fait subir avait fini par se rendormir. Il faudra qu'il pense à dire aux Jumeaux de lui donner une potion de sommeil pendant quelques jours si besoin.
Une fois devant les appartements qui étaient réservés à son équipe, Marc prit une grande inspiration. Sur son chemin, il avait croisé le professeur McGonagall qui faisait sa ronde, mais avait échappé à un interrogatoire. Si elle avait été étonnée par son état et sa charge, elle n'avait rien dit et l'avait laissé passer. Maintenant il savait qu'il serait obligé de répondre à toutes les questions qui lui seraient posées. Il allait devoir mettre les jumeaux au courant de tout. Lorsqu'il franchit la porte, seul le silence l'accueillit. Doucement, il ouvrit la porte de la chambre de Dawn. Contrairement à ce qu'il avait espéré, Dawn n'était pas seule dans le lit. Il déposa Aswad sur le fauteuil à côté de l'entrée et entreprit de la réveiller sans éveiller également son partenaire.
- Dawn, réveille-toi.
Cette dernière, ne mit pas longtemps à se réveiller en maugréant sur Marc.
- Si tu ne l'avais pas remarqué, tu n'es pas vraiment le bienv…
L'air grave arborait par Marc alarma aussitôt son amie qui changea alors son discours.
- Marc, que se passe-t-il ? demanda Dawn en se redressant, se faisant elle découvrit son neveu à ses côtés. Aswad ? Mais enfin Marc, pour quelle raison est-il ici ?
- Je t'expliquerai après, Aaron doit être présent. Tu nous rejoins dans ma chambre ?
Dawn acquiesça simplement, non sans laisser paraître une lourde inquiétude. Elle regarda son ami prendre son neveu dans ses bras sans un mot de plus. Ce n'est que lorsqu'elle sentit une main dans son dos qu'elle reprit pied à la réalité.
- Qui est cet enfant ? Il a l'air important pour toi ? demanda son compagnon.
- Mon neveu, et je ne comprends pas, il devrait être chez ma sœur à l'autre bout du monde. Pourquoi et comment a-t-il pu être là aussi vite ?
- Je ne sais pas, mais tu ferais mieux de t'habiller et de les rejoindre. Tu trembles. Tu veux que je t'accompagne ?
- Je… Si Marc ne t'a pas convié non, tu ne peux pas. Je suis désolé, mais ses secrets sont…
- Pour la plupart plus vraiment des secrets, mais il va falloir que je me fasse à l'idée que mon âme-sœur est une proche amie de la famille royale.
Dawn rougit sous l'appellation âme-sœur. Jamais elle n'aurait cru que Magia les désigne. Dans l'effervescence de la soirée, et comme ils étaient tous les deux à l'écart de la fête lorsqu'ils avaient été désignés, comme si Magia savait qu'il fallait de la discrétion, personne n'était encore au courant pour leur couple. Et contrairement à ce qu'avait sans doute cru Marc, il ne s'était rien passé, enfin ils avaient discuté, et s'étaient endormi dans les bras l'un de l'autre. Mais autant lui que elle connaissaient l'importance de la bénédiction de Magia. Surtout pour lui, l'impact d'un non-respect pouvait se révéler important, voire même vital. Alors ils attendraient..., ils attendraient qu'elle les unissent.
- Sébastian, Magia a respecté notre désir caché de ne pas découvrir notre âme-sœur en public. Marc n'est donc pas au courant et doit sans doute croire que tu n'es qu'un coup d'un soir. C'est pourquoi il ne veut pas parler de ses secrets devant toi. Mais cela changera.
- Dawn, c'est le Second Prince en titre. Il n'est pas n'importe qui, et je comprends parfaitement qu'il ait des secrets que tu ne puisses pas me révéler. Ne t'inquiète pas. Maintenant, tu vas te lever et le rejoindre pour savoir pourquoi ton neveu est ici, et moi soit je t'attends, soit je rejoins mes appartements c'est au choix.
Dawn l'embrassa légèrement avant de se lever. Elle passa une robe de chambre par-dessus sa nuisette et lui répondit.
- Attends-moi ici, je reviens. Je te dirais bien de te rendormir, mais je sais que tu ne le feras pas. Fais comme chez toi.
Sur ces paroles, Dawn rejoignit la chambre de Marc. Son frère l'y attendait déjà, leur neveu semblant dormir de tout son être.
- Je l'ai mis dans une bulle de confidentialité, expliqua Marc, tout comme l'ensemble de la chambre. Comme ça on va pouvoir parler sans crainte de réveiller tout le monde.
- Oui, tu vas nous expliquer par Merlin, pourquoi tu nous réveille à cinq heures du matin mais surtout ce que fait Aswad ici.
Marc poussa un soupir avant de métamorphoser son fauteuil en canapé, les obligeant tous les deux à s'y installer. Ensuite, il prit place dans une chaise leur faisant face. Son regard fixa le sol dans un silence pesant pendant quelques minutes. Une fois qu'il se sentit prêt à les affronter, il commença son récit. Il leur expliqua tout, n'oubliant aucun détail, se disant qu'il était heureux que l'école soit maintenant à nouveau un lieu sûr.
Une fois son explication finit, les larmes s'écoulant des yeux de ses amis semblèrent libérer les siennes. Ce fut Aaron qui brisa le silence qui s'était installé.
- Alors… Cela veut dire que ce n'était pas notre sœur qui a essayé de nous tuer à plusieurs reprises.
- Non, répondit Marc ne voulant pas leur dire qu'en réalité ils ne savaient pas depuis quand elle était possédée.
- Aswad que va-t-il lui arriver ? Demanda Dawn en couvant du regard son neveu.
- Il va venir chez nous, il doit être en observation constante, et comme vous deviez venir pour les vacances, c'est le plus simple et le plus sécurisant. Enfin si cela tient toujours pour les vacances ?
- Oui, enfin, il faudra qu'on discute un peu avec nos parents, commença Dawn avant d'être coupé par son frère.
- On ne peut pas leur parler, la coupa Aaron, imagine si le Noxien s'est réfugié chez eux ?
- On va se renseigner discrètement, intervint Marc et on vous donne la réponse le plus rapidement possible.
- D'accord, acquiesça Dawn. Peut-on garder Aswad avec nous, où tes parents veulent-ils lui procurer des soins ?
- Je dois accompagner les jeunes en fin de matinée par transplanage d'escorte donc je vais essayer de dormir quelques heures avant de les récupérer. On a décidé de ne rien leur dire pour l'instant. On leur racontera plus tard, dans deux ou trois jours.
- D'accord, je vais le prendre dans ma chambre alors, décida Dawn en se levant et en sortant sa baguette pour faire léviter son neveu avant d'être arrêté par Marc.
- Évite la magie sur lui, on préfère.
Dawn le regarda, le visage livide. Si la magie était interdite sur lui c'est qu'il avait dû souffrir énormément. Elle le prit alors délicatement dans ses bras. Son frère lui tint la porte ouverte afin qu'elle passe sans difficulté, et lui ouvrit la sienne par magie. Il referma la porte de la chambre de sa sœur d'un geste sec de sa baguette. Avant de se tourner vers Marc.
- Quoi que vous ayez prévu pour combattre les Noxiens…, je veux en être. Et je veux aussi que tu cesses de te sentir coupable ! Personne ne pouvait se douter de ce qui allait se passer. Magia… Je sais qu'elle te parle, mais t'a-t-elle un jour parlé des Noxiens ? Si cela se trouve elle ne peut pas les sentir, ou les repérer.
Marc, ne sachant quoi dire, se contenta d'acquiescer. Aaron sortit de la chambre quelques secondes après, sans un mot de plus. Par sa porte laissée ouverte, il le vit rejoindre sa chambre après un léger arrêt devant celle de sa sœur.
Marc de son côté s'allongea sur le lit après avoir fermé sa porte d'un geste de la main. Il était toujours habillé, mais il n'avait pas la force de se changer. L'adrénaline des évènements retombait et la fatigue commençait à prendre le dessus. Il eut tout juste la présence d'esprit de régler son réveil avant de tomber dans un sommeil profond, profond mais agité.
