Chat Noir abattit aussitôt sa main sur l'attache qui retenait le lustre au plafond, se suspendant au reste des câbles pour ne pas être entraîné dans la chute de ce dernier. Resté interdit quelques instant, Maestro sauta en dehors de la zone d'impact et laissa le lustre s'écraser sur le marbre avec un sourire de satisfaction. Il releva les yeux vers Chat Noir, toujours suspendu aux câbles avec un rire triomphal.

-« Décidément, j'ai l'impression que ce n'est pas votre jour, n'est-ce pas ? Vous n'allez pas tarder à être à court d'idée ! »

-« Pas tout à fait, non. » répondit le héros avec un sourire en coin.

Son adversaire le regarda en fronçant les sourcils, perdant son air suffisant l'espace d'un instant, analysant la remarque du héros. Puis soudain, il écarquilla les yeux, comprenant qu'il venait de laisser Ladybug sans surveillance pendant un long laps de temps. Il fit volte-face, juste au moment où la jeune fille envoyait son ballon rouge et noir dans sa direction. Cette fois, Maestro n'eut pas le temps d'esquiver le coup et se reçut la balle en pleine figure. L'héroïne avait mis toute sa force dans ce tir, priant pour que cela soit suffisant.

Avec un gémissement de douleur, le vilain se laissa tomber en arrière, complètement sonné. Il posa sa main là où le ballon l'avait atteint, les dents serrées alors qu'il effleurait sa pommette endolorie. Mais alors qu'il reprenait conscience de ce qui était en train d'arriver, il vit Chat Noir qui se laissait tomber du plafond, se réceptionnant souplement à ses côtés.

Il tenta de lui donner un coup pour le repousser mais le garçon fut plus vif, bloquant son poignet de sa main gauche et arrachant sa broche de sa main droite.

-« NON ! » hurla Maestro en se redressant.

Le mouvement fut si rapide que Chat Noir eut tout juste le temps de lancer la broche à Ladybug avant que leur adversaire ne l'attrape de nouveau au cou. Basculant en arrière, le jeune homme se retrouva dos à terre, Maestro au-dessus de lui, serrant ses mains autour de sa gorge déjà meurtrie, hurlant de rage. Il se débattait, tentant de se soustraire à sa poigne en donnant quelques coups que son assaillant parvenait à esquiver.

-« Chat Noir ! » cria Ladybug en remarquant la situation de son partenaire après avoir ramassé la broche.

-« T-TOI ! » reprit Maestro en tournant les yeux dans sa direction, les yeux injectés de sang.

-« La b.. b-bro-che ! » parvint à articuler Chat Noir en reprenant difficilement sa respiration quand le vilain le lâcha en se relevant.

Celui-ci se mit à courir en direction de Ladybug, les mains en avant, voulant sûrement lui infliger le même sort qu'à son partenaire. Mais la jeune fille ne le laissa pas faire et avant qu'il n'ait pu l'atteindre, elle jeta le bijou au sol et le brisa d'un coup de talon bien placé.

Le vilain hurla de désespoir, tombant à genoux au sol juste avant de perdre son costume de vilain quand l'akuma s'extirpa de ce qu'il restait de la broche.

-« Tu as assez fait de mal comme ça petit akuma, déclara Ladybug en ouvrant son yoyo. Je te libère du mal ! »

D'un mouvement agile, elle récupéra le petit insecte qui ressorti de son arme quelques instants plus tard, ses ailes redevenues blanches. Elle le regarda virevolter autour d'elle avant de reporter son attention sur les deux autres occupants de la pièce. Juan Hywel, désorienté, était en train de se masser la nuque en regardant tout autour de lui, tentant de comprendre ce qui venait d'arriver. Chat Noir quant à lui, penché sur le côté, toussait quelque peu en reprenant son souffle.

-« Ça va aller chaton ? » demanda Ladybug en s'accroupissant à côté de lui pour passer sa main dans son dos.

-« O-Oui, merci. J'ai juste… J'ai été surpris. » murmura-t-il en posant sa main à la base de son cou.

-« Respire bien. » répondit la jeune fille en lui adressant un petit sourire réconfortant.

Chat Noir esquissa à son tour un sourire mais se figea soudainement en remarquant que quelqu'un était debout à l'autre bout de la salle, en train de les observer. Une grande silhouette, tout de noir vêtue, qui semblait attendre quelque chose sans que le garçon ne sache quoi. Un frisson parcouru sa colonne vertébrale : il avait l'impression d'avoir déjà vu cette personne par le passé, durant une autre akumatisation sans parvenir à se rappeler où.

Quand l'ombre se rendit compte qu'elle avait été remarquée, elle tourna silencieusement les talons en se mettant à courir vers la sortie, laissant sa cape noire flotter derrière elle.

-« H-Hey ! Attendez ! » cria le jeune homme en se relevant tandis que Ladybug remarquait à son tour la silhouette.

Elle lui emboîta le pas, courant derrière lui pour essayer de rattraper cette personne mais le temps d'arriver au bout de la salle, elle avait déjà disparu. Chat Noir se précipita vers la sortie la plus proche, regardant de tout côté pour tenter de repérer le fuyard mais c'était trop tard. La silhouette avait disparu sans laisser de trace, et cela ne le rassurait pas.

-« Il me semble l'avoir déjà vu… murmura le héros à sa coéquipière. Mais je ne parviens pas à me rappeler où. »

-« Maintenant que tu en parles… acquiesça la jeune fille en baissant les yeux pour réfléchir. Qui ça peut-être à ton avis ? Un ami ou un ennemi ? »

-« Je n'en sais rien… En tout cas il ne pouvait pas être une apparition créée par Maestro puisque nous l'avons mis hors d'état de nuire… »

-« Tu penses que Papillon pourrait être derrière tout ça ? » osa demanda Ladybug en tortillant ses doigts, craignant sa réponse.

-« … Ce n'est pas impossible. Ce qui veut dire qu'il va falloir redoubler de prudence à partir de maintenant. Si Papillon peut envoyer deux akumatisés sur le champ de bataille, cela modifie considérablement la donne. »

-« P-Peut-être que c'est un autre porteur ! suggéra Ladybug avec un rire forcé. Qui c'est ? Maître Fu nous l'a peut-être envoyé pour nous aider. »

-« … Je pense qu'il aurait trouvé un moyen de nous prévenir avant. Et pourquoi cette personne aurait-elle fui comme cela si c'était un allié ? Elle serait venue se présenter. »

-« Il est peut-être timide ? » suggéra la jeune fille avec un sourire peu assuré.

Les deux héros échangèrent un regard avant de soupirer : tout ceci était peu probable. Cette personne avait sans doute été envoyée par Papillon. Mais dans quel but ? Il n'était même pas venu se battre ou prêter main forte à Maestro alors qu'il aurait pu intervenir à un moment où les deux héros étaient en difficulté. Ladybug passa sa main sur sa joue : elle n'était pas rassurée pour la suite des évènements.

Certains des champions de Papillon étaient déjà si difficile à combattre, même avec Chat Noir à ses côtés, alors elle ne pouvait imaginer ce que cela pourrait donner si leur ennemi décidait de leur envoyer deux vilains de l'envergure du Mime ou du Canonnier par exemple.

Voyant la mine défaite de sa partenaire, Chat Noir s'avança vers elle pour poser sa main sur son épaule. Il lui adressa un petit sourire pour tenter de la réconforter, sourire auquel l'adolescente répondit avec un soupir résigné accompagné d'un sourire en coin. Mais avant que le jeune homme n'ait pu dire quoi que ce soit, la voix d'Hywel s'éleva soudainement dans leur dos.

-« Mais c'est pas possible ! Alors d'abord je me fais humilier à cette stupide réception, et maintenant je me fais akumatiser ! Et vous là ?! Vous n'êtes pas censé vous assurer que je vais bien ?! enragea-t-il de plus belle en pointant un index accusateur en direction des héros. Faut tout faire soi-même, c'est pas croyable ! En tout cas je vous promets que Gabriel Agreste entendra parler du pays, je ne laisserai pas cette affaire tomber dans l'oubli ! Je vais exiger des excuses publiques, voilà ! Ça c'est une bonne idée ! On verra qui sera humilié après ça ! »

Les jeunes gens le regardèrent se relever en continuant de geindre et protester en époussetant son costume sans essayer de l'arrêter. Ils n'avaient pas le temps d'essayer de calmer quelqu'un qui n'allait pas les écouter. Tandis que Chat Noir croisait les bras, Ladybug s'avança dans la salle pour récupérer le ballon rouge et noir qu'elle avait envoyé dans le visage de leur ennemi. Elle regarda la balle puis Hywel, recommença une nouvelle fois puis leva la tête vers son partenaire.

-« Tu crois qu'il m'en voudrait si je lui renvoyais mon ballon dans la figure ? demanda-t-elle en lui montrant sa balle. L'entendre se plaindre comme ça m'énerve énormément. »

-« La proposition est tentante mais je ne suis pas certain que cela soit correct pour des héros de faire cela. »

-« Aaaah… L'exigence du protocole ! soupira Ladybug en haussant désespérément les épaules. C'est d'un ennui parfois ! »

Les deux jeunes gens échangèrent un petit rire avant que Ladybug ne lance le ballon au-dessus d'elle avec un sourire satisfait.

« Miraculous Ladybug ! »

Aussitôt, les fidèles coccinelles de Ladybug apparurent à l'endroit où la balle venait de disparaître et se dispersèrent tout autour d'eux pour réparer les dommages que le combat avait causé. Le reste des instruments disparurent et le mobilier fut remis à sa place, le lustre décroché par Chat Noir fut réparé et raccroché le temps d'un battement de cil, les blessures du héros furent guéries tout aussi rapidement ainsi que toutes celles que les invités avaient subi lors de la bousculade qui avait suivie l'arrivée de Maestro sur les lieux.

Ladybug regarda faire ses petites compagnes avec un regard fier puis, quand ces dernières eurent disparu à leur tour, elle se tourna vers son coéquipier en lui présentant son poing.

-« Bien joué. » se félicitèrent les deux adolescents en échangeant un sourire.

-« Il faut que j'y aille, ajouta Ladybug en montrant ses boucles d'oreilles qui s'étaient mises à émettre un « bip » significatif. À plus chaton ! »

Chat Noir acquiesça en lui adressant un petit signe de main en la regardant s'éloigner puis disparaître derrière une des portes de service, non loin des buffets qui avaient été remis sur pieds. Il se tourna ensuite vers Hywel qui venait lui aussi de sortir de la salle de réception en empruntant une des portes de secours qui menait dehors, toujours en maugréant.

Le jeune homme resta immobile quelques instants avant que les « bips » insistants de sa chevalière ne le ramènent à la raison. Il emprunta un autre couloir que celui qu'avait pris Ladybug, se cachant derrière un pan de mur en vérifiant que personne n'approchait de lui. Puis, quand il fut sûr d'être seul, il demanda sa détransformation. Plagg apparut aussitôt devant lui avec un petit rictus sur le visage.

-« Au moins ça aura eu le mérite d'ajouter du piment à la soirée, qu'est-ce que tu en penses ? » demanda le kwami en croisant les pattes.

-« Je ne suis pas certain que ce genre de surpris ait beaucoup plu à mon père. J'espère qu'il n'a pas essayé de me retrouver pendant l'attaque sinon je vais encore devoir une excuse suffisamment crédible pour le satisfaire. »

-« Bah… Tu commences à avoir l'habitude de toute façon, ça devrait pas être trop difficile. Par contre, moi j'ai faim ! »

-« De ça aussi je commence à avoir l'habitude, soupira Félix en regardant son petit camarade. Tu ne t'arrêtes jamais ? »

-« Non ! Surtout pas après avoir travaillé ! Je te rappelle que je devais avoir une soirée tranquille moi ! Alors hop ! On se dépêche ! »

Le jeune homme haussa les épaules en écartant le pan de sa veste pour laisser Plagg reprendre sa place dans sa poche intérieure. Il passa sa main dans sa nuque en regardant autour de lui : tout était encore calme, les invités ne semblaient pas vouloir rerentrer dans le pavillon malgré la fin de l'attaque. Mais cela ne le contrariait pas, au contraire. La soirée avait été si agitée, si bruyante qu'un peu de calme, même s'il ne devait pas durer, était grandement apprécié. Il put également se rendre compte de la grandeur de l'endroit où il se trouvait.

Remplis d'invités, Félix avait déjà trouvé les lieux exagérément grands, même pour les habitudes de son père, mais vides, cela était encore plus impressionnant. Il pouvait entendre ses pas résonner sur le sol et emplir tout l'espace, rebondissant sur les murs pour revenir vers lui. Il leva les yeux, observant les détails de la décoration qu'il n'avait pas pu admirer jusqu'à maintenant tout en s'approchant des buffets.

Une fois face aux tables, il balaya du regard les grandes nappes sur lesquelles étaient entreposés des dizaines et des dizaines d'assiettes différentes, chargées de boissons et de plats en tout genre. Le garçon plissa les yeux, se rendant compte qu'il n'allait sûrement pas pouvoir trouver le camembert tant désiré à son petit camarade.

Cela ne l'empêcha pas d'attraper deux tranches d'un autre fromage, posés parmi les autres plats, puis d'ouvrir sa veste pour les tendre à son petit compagnon qui lui fit une grimace.

-« Tu auras mieux à la maison. » promit-il en lui mettant les deux tranches dans les pattes.

Plagg se contenta de lever les yeux au ciel en acquiesçant malgré lui, bien obligé d'accepter la situation. La mine bougonne du kwami amusa Félix qui ne put s'empêcher de sourire avant de relever les yeux en entendant des pas approcher. Il referma vite sa veste, s'écartant des buffets pour regarder en direction du bruit qui venait dans sa direction. Quelqu'un semblait être en train de remonter le couloir de service, une voix féminine résonnant dans la coursive. Cette dernière semblait être en grande discussion et avant que Félix n'ait pu clairement identifier ce timbre de voix, la porte s'ouvrit vivement.

Le jeune homme eut alors la surprise de tomber nez à nez avec Bridgette qui sursauta violemment en le voyant. Cette dernière s'empressa de refermer la sacoche qu'elle portait dans un mouvement précipité puis les deux adolescents échangèrent un long regard, aussi surpris l'un que l'autre. Bridgette semblait stressée, comme une enfant qu'on aurait surpris en train de faire une bêtise.

-« A-Ah… Salut… ! déclara-t-elle avec un sourire forcé. Qu'est-ce que tu fais là ? »

-« Je suis revenu voir s'il restait des gens ici. L'attaque est terminée. » expliqua Félix d'une voix posée.

-« O-Oui, je sais ! C'est pour ça que je suis sortie de ma cachette aha. »

-« Tu es restée là tout le temps ? » demanda Félix, surpris.

-« Oui… ! Je n'ai pas eu le temps de sortir avant l'arrivée de Ladybug et Chat Noir alors… Comme je voulais pas les déranger, je me suis dit que je pouvais rester. J'ai pensé que je ne serais pas en danger. »

Félix fronça les sourcils en regardant vers la porte de laquelle elle venait de sortir. Il toisa ensuite son amie de haut en bas, suspicieux. Bien entendu, il n'avait pas pu surveiller tout le monde quand l'agitation avait commencé à saisir la foule mais il était persuadé que si Bridgette n'avait pas pu sortir et se mettre en sécurité, il s'en serait rendu compte.

Tout simplement parce que… c'était Bridgette.

Félix continua de toiser son amie, remarquant son sourire serré et sa respiration toujours trop rapide. Il était presque sûr qu'elle était en train de lui mentir, son stress inhabituel trahissant son véritable état d'esprit. Cependant, il n'avait aucun moyen de le prouver et s'il ne voulait pas la voir se braquer, il valait mieux ne pas insister.

Le garçon reprit ses esprits en se redressant, resserrant le nœud de sa cravate tandis que Bridgette continuait de triturer ses doigts entre eux.

-« Tu étais avec quelqu'un ? demanda-t-il. Je t'ai entendu parler. »

-« N-Non, j'étais au téléphone… ! expliqua Bridgette en sortant maladroitement son téléphone de la fameuse pochette. Je rassurais ma mère, elle était inquiète. »

-« Oh… Oui, je vois. C'était une bonne idée. » acquiesça Félix en regardant en direction de la sacoche.

Le flash de Camille tournant autour de Bridgette lui revint soudainement en mémoire. La robe de son amie n'avait pas de poche ni aucun autre endroit où la peste aurait pu cacher la bague qui avait mystérieusement « disparue » de son doigt. Elle l'avait caché dans les affaires de Bridgette, c'était une évidence. Mais encore fallait-il la retrouver.

-« Bridgette… Tu as gardé ta sacoche toute la soirée ? »

-« Euh… Oui, pourquoi ? Il y a un problème… ? »

-« J'aimerais y jeter un coup d'œil s'il te plaît. » déclara-t-il en tendant la main dans sa direction.

Bridgette eut alors un petit mouvement de recul en le voyant faire. D'abord interdit, Félix insista en avançant d'un nouveau pas vers elle. Mais la jeune fille serra sa sacoche contre elle en prenant un air menaçant qu'il n'avait encore jamais vu.

-« N-Non ! Pourquoi est-ce que tu veux fouiller dans mes affaires ? Si tu veux quelque chose, tu n'as qu'à me le demander ! » s'exclama Bridgette sans le quitter des yeux.

Félix garda le silence quelques instants puis baissa son bras après avoir passé sa main dans sa nuque, ne sachant comment enchaîner.

-« Tu as raison, pardonne-moi. C'est juste que… … Pourrais-tu vérifier s'il n'y pas à l'intérieur quelque chose qui ne t'appartient pas ? »

Bridgette blêmit soudainement, dévisageant son camarade, comme pour chercher à savoir s'il était vraiment sérieux. Mais devant son air impassible, la jeune fille se tourna, dos à son camarade, pour fouiller dans le petit sac.

Et au bout de quelques secondes, l'adolescente laissa échapper une petite exclamation de surprise. Du bout des doigts, elle récupéra un objet rond qui scintillait, même de loin.

La bague.

Félix soupira en secouant négativement la tête, dépité du comportement de Camille. Il ignorait quel était son objectif final mais avoir osé faire ça prouvait déjà à quel point elle était déterminée à nuire à Bridgette.

-« E-Elle n'est pas à moi ! » bredouilla Bridgette en se tournant vers son ami.

-« Non, elle est à Camille. » répondit-il.

-« Mais… J'ai rien fait… ! Je te promets que… Je ne sais même pas comment elle est arrivée là… ! »

-« Je sais que tu n'y es pour rien, ne t'inquiète pas. C'est elle qui l'a mise dans ta sacoche. »

-« Mais pourquoi… ? »

-« Pour te faire du tort, sans aucun doute. Je n'ai pas pu l'en empêcher, je suis vraiment désolé. »

Bridgette resta bouche bée, ne sachant quoi répondre, trop choquée par la situation. La jeune fille n'ignorait pas que Camille ne la portait pas dans son cœur et se mesurait toujours à elle, surtout lorsque Félix était dans les parages. Mais elle n'aurait jamais pu imaginer qu'elle irait jusqu'à l'accuser d'un faux vol pour lui attirer des ennuis.

Félix s'avança vers elle et tendit une nouvelle fois sa main dans sa direction avec un sourire qu'il voulait rassurant.

-« Donne-la-moi, je m'en charge. »

-« T-Tu en es sûr ? »

-« Certain, ne t'en fais pas. »

Les deux jeunes gens échangèrent un regard avant que Bridgette ne tende finalement le bijou à son camarade. L'adolescent le réceptionna dans le creux de sa paume avant de le glisser dans la poche de sa veste.

Manifestement gênée, Bridgette se contentait de baisser les yeux, frottant sa main droite le long de son bras gauche.

-« Tu n'as rien fait de mal. » insista Félix en inclinant légèrement la tête.

-« Oui je sais mais… Je ne comprends pas ce qu'elle me veut. Je ne lui ai jamais rien fait, je ne sais pas pourquoi elle me veut autant de mal comme ça. »

-« … J'aimerais pouvoir t'éclairer mais je n'en sais rien non plus. Elle a toujours été comme ça, d'aussi loin que je m'en souvienne. Déjà quand nous étions petits… »

-« J'oublie parfois que vous vous connaissez depuis aussi longtemps… » répondit Bridgette avec un sourire triste.

-« Il y a des choses qu'il vaut mieux parfois oublier tu sais. » murmura Félix en haussant les épaules.

Les adolescents gardèrent le silence quelques instants, ne sachant quoi dire. Puis, entendant les murmures au dehors, Félix passa une énième fois sa main dans sa nuque puis reprit la parole.

-« Bien… Je crois qu'il est temps d'y aller. Les invités commencent déjà à partir. »

-« A-Ah vraiment ? murmura Bridgette en regardant à son tour vers les vitres. Je pensais que la soirée allait reprendre… »

-« Difficile de faire comme s'il ne s'était rien passé, tu ne crois pas ? Mon père a dû s'excuser et leur demander de rentrer chez eux. »

-« C'est dommage quand même… Ça se voit qu'il s'était donné du mal pour organiser tout ça. C'est triste que ça se finisse comme ça. »

Félix se contenta de baisser les yeux. Même s'il était évident que son père avait donné de sa personne pour préparer cette réception, il ne parvenait pas à le prendre en pitié. Depuis le début, il n'avait eu qu'une seule envie : rentrer chez lui, loin de Camille et de tous ces gens trop bruyants. Alors égoïstement, il était plutôt ravi de voir la soirée enfin se terminer.

Il commença à tourner les talons, pensant que son amie le suivrait mais avec un certain étonnement, Félix remarqua que Bridgette ne bougeait plus, la tête tournée vers là où s'étaient placé les musiciens pendant la soirée. Elle semblait triste sans pour autant rien dire.

-« Ça ne va pas ? » questionna Félix en revenant se placer à sa hauteur.

-« Si si… C'est juste que… Enfin… Tu vas trouver ça stupide mais… »

Bridgette soupira en baissant les yeux, regardant furtivement son ami avant de regarder au loin, les épaules baissées.

-« Les filles de L'Oiseau rare se sont donné du mal pour que ma tenue soit la plus belle possible, je me suis préparée avec soin et j'ai l'impression de ne pas en avoir profité comme j'aurais pu… C'est bête je sais, mais… »

Bridgette haussa doucement les épaules en regardant les instruments laissés par les musiciens au début de l'attaque d'un air mélancolique.

-« Je n'ai même pas pu danser finalement… Enfin bon, ça sera pour une prochaine fois ! »

Félix regarda son amie avec un air coupable : après tout, c'était en partie de sa faute si elle n'avait pas pu profiter de la piste de danse. Il avait coupé court à la discussion avec Adam plus ou moins volontairement et il était désormais clair que le pourcentage de chance que quelqu'un d'autre ne se présente à elle pour lui proposer une danse était réduit à un chiffre avoisinant zéro.

Il releva les yeux vers sa camarade qui commençait à faire dos à la scène, résignée sans avoir perdu son air triste. Le jeune homme réfléchit quelques instants avant de reprendre la parole.

-« S'il n'y a que ça pour te faire plaisir… Mon offre de tout à l'heure tient toujours, tu sais. »

-« Comment ça ? » demanda Bridgette, surprise.

Félix se contenta de tendre sa main vers elle avec un petit sourire sans cesser de la regarder droit dans les yeux.

-« Si tu souhaites danser, alors dansons. Seulement si tu veux bien de moi comme cavalier, évidemment. »

-« Mais… Vraiment ? En silence ? »

-« Oui, comme ça pas de problème de rythme. »

-« … D'accord. » répondit Bridgette, amusée.

Satisfait, Félix recula vers le devant de la scène aménagée pour les musiciens avant de faire venir son amie à lui. Il attrapa gentiment sa main gauche pour la poser sur son épaule droite, posa sa main gauche à l'arrière de sa hanche puis joignit leurs mains libres ensemble, le coude légèrement surélevé. Ils restèrent immobiles quelques instants avant que Félix ne commence à donner les pas, se calant sur un rythme lent mais suffisamment soutenu pour donner de l'énergie à leur danse.

Durant les premiers moments, Bridgette se contenta de regarder ses pieds pour s'assurer de ne pas les croiser avec ceux de son camarade, les joues rouges : elle était terrifiée à l'idée de faire un faux pas qui pourrait gâcher cet instant et son cœur qui battait à se décrocher de sa poitrine ne l'aidait pas beaucoup à se calmer.

Un sourire toujours accroché à ses lèvres, Félix semblait calme et confiant, assuré dans ce qu'il était en train de faire. Mais au fond de lui, le jeune homme n'en menait pas large non plus. Bien que ce soit lui qui ait proposé cela, il ne parvenait pas à réaliser ce qu'ils étaient en train de faire. Naturellement, il voulait faire plaisir à son amie, lui faire comprendre qu'elle n'était pas venue « pour rien » et après tout, il lui était déjà arrivé de danser avec d'autres jeunes femmes de son âge dans d'autres réceptions organisées par son père.

Mais à cet instant, tout était différent : s'il avait effectivement dansé avec d'autres personnes, cela n'avait jamais été vraiment de gaité de cœur, plus contraint qu'heureux de se prêter à cet exercice. Et pourtant, c'était bien lui qui avait initié tout cela. Et une fois de plus, il était surpris de voir ce qu'il était capable de faire pour elle.

Rien que pour elle.

Sans effort, elle avait réussi à l'hypnotiser, à le pousser en dehors de sa zone de confort, rien que pour lui faire plaisir, pour effacer cet air triste de son visage. Son esprit ne cessait de lui hurler qu'il était en train de faire une énorme bêtise, qu'il devait se reprendre, et vite, mais son cœur lui disait de continuer, de poursuivre sereinement ce qu'il avait commencé. Et, avec un peu de recul, ce n'était pas une si mauvaise idée car cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti si apaisé.

-« C'est drôle, murmura Bridgette qui avait enfin relevé les yeux vers lui. Je ne pensais vraiment pas que la soirée finirait comme ça… Enfin, comme ça tous les deux je veux dire. »

-« … Et c'est une bonne ou une mauvaise chose ? »

-« Une bonne chose, expliqua la jeune fille en laissant échapper un petit rire. Je me sens heureuse et effrayée en même temps, c'est étrange comme mélange. Je ne sais pas comment expliquer… »

-« Effra… ? Si tu ne te sens pas bien, nous pouvons nous arrêter là. » suggéra Félix en commençant à relâcher la prise qu'il avait sur sa main.

-« Non… ! Non, je suis bien là. » rétorqua sa camarade avec enthousiasme.

Et pour joindre les gestes à la parole, la jeune fille fit glisser ses bras au-dessus des épaules de Félix pour se serrer un peu plus contre lui, posant sa joue contre sa veste avec un sourire de contentement. Le garçon, d'abord surpris, resta interdit quelques instants, avant de serrer à son tour Bridgette contre lui. Il enserra ses hanches en inclinant la tête pour effleurer sa joue de la sienne.

Alors qu'elle se tenait contre lui, l'adolescent en profita pour étudier sa camarade de plus près, respirant son parfum légèrement fruité qu'elle avait choisi tout en posant ses yeux sur ses cheveux coiffés avec soin, puis la chaîne qui ornait son coup, les quelques mèches qui s'étaient échappées de ses tresses avant qu'un petit détail n'attire son attention. Il réfléchit quelques instants avant de reprendre la parole.

-« Bridgette, j'aimerais te poser une question si tu veux bien. »

-« Oui, bien sûr. »

-« J'ai remarqué depuis un petit temps que tu ne changeais jamais tes boucles d'oreilles, est-ce qu'il y a une raison ? »

-« H-Hein… ? » bredouilla la jeune fille en sentant son cœur faire un salto dans sa poitrine.

-« Je veux dire… Cette paire n'est pas exactement de la bonne couleur pour accompagner ta tenue, tu aurais pu choisir une paire plus adaptée… Non pas que ce soit dérangeant ! se reprit Félix en voyant Bridgette relever les yeux vers lui. Simplement… C'est… … Non, oublie ma question, c'était stupide, pardon. » s'excusa Félix en hochant négativement la tête tout en serrant les dents.

Bridgette tentait de calmer les tremblements de son corps en maitrisant sa respiration. Elle aurait dû savoir qu'un jour ou l'autre, quelqu'un se rendrait compte qu'elle ne changeait effectivement jamais de boucles d'oreilles : après tout, elle ne pouvait pas les retirer sans risque de se retrouver dans une situation catastrophique. Et comme elle ne pouvait évidemment expliquer la véritable raison pour laquelle elle ne retirait jamais ses bijoux, il fallait trouver une parade. La jeune fille avait déjà réfléchi à cette situation et même à une excuse suffisamment convaincante pour éluder tout question gênante. Mais Félix venait de la prendre au dépourvu et elle devait se dépêcher d'arranger la situation avant qu'il ne devienne trop suspicieux.

Son ami était loin d'être stupide et peu coutumier à laisser une question en suspens. Et si elle ne voulait pas l'entendre reposer cette question dans une situation plus catastrophique que celle-ci, elle ne devait pas le laisser s'en sortir sans lui avoir donné une réponse claire.

-« En fait… Je ne les enlève jamais parce que j'y tiens beaucoup, tout simplement, répondit-elle après un silence tendu. On me les a offertes et… je les ai depuis longtemps alors c'est devenu une habitude tu comprends. Et puis quand je les porte, je suis sûre de savoir où elles sont ! reprit la jeune fille avec entrain pour paraître plus convaincante. Je me sens bien avec, c'est pour ça que je ne les enlève jamais, même pour dormir. »

Il y eu un nouveau silence durant lequel Bridgette ne lâcha pas Félix des yeux, s'assurant qu'elle avait réussi à le convaincre avec son mensonge. Puis, pour son plus grand bonheur, elle vit son camarade esquisser un sourire.

-« Je comprends, c'est une très bonne raison de les garder sur toi. Pardon pour cette question, c'était particulièrement indiscret, je ne sais pas ce qui m'a pris. Tu n'avais pas à répondre. »

-« S'il y a bien une personne à qui je peux raconter ça, c'est toi, expliqua Bridgette avec un sourire rassuré à peine dissimulé. Tu as le droit de me poser des questions tu sais, ce n'est pas un souci. »

« Sauf quand ça concerne mon miraculous » pensa l'adolescente sans perdre son sourire.

Félix se contenta de hocher la tête puis les jeunes gens reprirent leurs positions, leurs joues s'effleurant de nouveau, Bridgette retrouvant peu à peu sa sérénité. Ils continuèrent leurs pas de danse comme si de rien n'était, les yeux clos, sans rien dire, dans un silence qui leur avait offert une bulle qui avait disparaître tout ce qui se trouvait autour d'eux. Le temps semblait s'être suspendu, juste pour leur laisser le temps de savourer cet instant.

-« Tu sais… reprit Bridgette d'une petite voix. J'avais vraiment peur de venir ici. J'étais tellement stressée, je pensais que j'allais faire une énorme bourde, te faire honte sans le vouloir. J'ai mis une éternité à choisir ma robe, à me détendre… »

-« Je suis vraiment désolé… Je ne pensais pas que mon invitation te causerait autant de soucis. J'espérais que cela vous ferait plaisir de venir. »

-« Mais ça m'a fait plaisir ! insista Bridgette en relevant les yeux. J'aurais vraiment eu tort de rater ça… Et puis c'était aussi pour te rendre service alors, comment dire non ? » rit-elle avec un petit sourire.

-« Ah… C'est vrai que c'était peut-être égoïste de vous demander de venir… Nous n'avons pas passé beaucoup de temps ensemble finalement. »

-« Oui mais on était là pour te soutenir ! Et puis on a passé une soirée exceptionnelle grâce à toi. Merci. » insista Bridgette en lui adressant un sourire.

Félix sentit les cheveux de sa nuque se dresser tandis que son rythme cardiaque s'emballait de plus belle. Il sentit le rouge lui monter aux joues et ses mains se mettre à trembler légèrement.

Il ne parvenait pas à croire à quel point les paroles de Bridgette parvenaient à l'atteindre. Elles sonnaient si vraies, si sincères qu'il était impossible d'en douter une seule seconde. Dans ces conditions, elle aurait pu lui faire croire que la terre était plate sans la moindre difficulté. C'était déstabilisant mais incroyablement grisant à la fois.

La jeune fille se resserra contre lui, plaquant de nouveau sa joue contre son épaule avec soupir d'aise. Félix la regarda faire avant de s'incliner un peu, posant sa joue contre le haut de la tête de son amie. Il la sentit tressaillir mais elle ne protesta pas.

Alors qu'ils étaient toujours en train de danser, décrivant des cercles sur le sol, le garçon ralentit la cadence, jusqu'à s'immobiliser complètement, Bridgette toujours dans ses bras.

La respiration lourde, il n'osait pas la lâcher. Il était impossible qu'elle n'ait pas remarqué qu'ils s'étaient arrêtés, et pourtant elle restait là. Félix se sentait incroyablement fébrile : il avait envie de parler et de rester silencieux, de s'écarter en ne la lâchant jamais, de partir mais avec elle.

À ses côtés, il se sentait bien, mieux qu'à n'importe quel autre moment de son quotidien. Elle arrivait à lui faire oublier, ne serait-ce que quelques instants, toute sa tristesse, son stress et sa mélancolie.

En la serrant davantage contre lui, il sentit ses lèvres se mettre à trembler : plus le temps passait, et plus il commençait à prendre conscience que si Bridgette devait disparaître de sa vie, il ne parviendrait pas à le supporter. Et encore et toujours, il se sentait emporté dans un flot d'émotions et de sentiments qu'il ne parvenait pas à contrôler. Il se trouvait absolument minable d'avoir confié ses sentiments à Ladybug quelques jours plus tôt tout en voulant garder Bridgette près de lui.

En le sentant tressaillir comme il le faisait, Bridgette releva la tête vers son ami, observant son visage, sa joue toujours contre son épaule.

Il lui était rare de pouvoir le regarder d'aussi près et ce n'était pas désagréable. Elle avait envie que cet instant dure encore longtemps, juste tous les deux, l'un contre l'autre, sans personne pour les déranger.

Alors qu'elle continuait de le regarder sans rien dire, Félix croisa son regard, les yeux humides. Elle écarquilla les siens, surprise de le voir avec cette expression. L'adolescente remonta sa main gauche placée dans son dos pour la poser dans sa nuque, juste en-dessous de ses cheveux, comme pour essayer de l'apaiser. Elle ne comprenait la source de ce soudain désarroi mais si elle pouvait l'aider, en quoi que ce soit, cela valait la peine d'essayer.

Bridgette vit Félix froncer quelque peu les sourcils, comme s'il essayait de batailler avec des pensées désagréables. Sa respiration était saccadée mais cela ne l'empêcha pas de prendre la parole en continuant de la regarder dans les yeux.

-« Je suis heureux que tu sois là. » déclara-t-il simplement avec un sourire discret.

La jeune fille se sentit s'empourprer mais elle prit sur elle pour maîtriser les battements de son cœur qu'elle sentait sous ses tempes.

-« Moi aussi je suis heureuse que tu sois là. » répondit-elle tout aussi simplement.

Elle lui souriait et il lui répondait. Tout semblait parfait et pourtant, une petite voix à l'arrière de l'esprit de Bridgette ne cessait de lui crier de se méfier. Elle avait déjà failli tout gâcher entre eux, elle avait failli le perdre pour de bon en lui confiant des sentiments qui n'étaient pas partagés. Et pourtant…

Pourtant, la jeune fille avait l'impression de lire plus qu'elle n'avait jamais lu dans le regard de son camarade : des hésitations, de la peur aussi mais une sincérité qui allait au-delà de toutes ses espérances. Il était heureux d'être à ses côtés comme elle était heureuse d'être aux siens. Mais il y avait toujours cette barrière, ce rideau derrière lequel l'adolescent semblait toujours se cacher, cette distance inexplicable mais bien présente qui le rendait inaccessible.

Félix traversait des moments difficiles et c'était évident qu'il avait besoin de soutien, il avait besoin d'amis pour l'entourer et le porter dans cette situation délicate. Elle savait déjà qu'elle ne pourrait pas apaiser son cœur comme elle l'aurait voulu dans un premier temps, elle en avait déjà fait le deuil, soulagée de pouvoir continuer de la voir tout de même. Mais elle s'était promis d'être toujours là pour lui, d'être la meilleure amie possible, d'être l'épaule sur laquelle il pourrait s'appuyer en cas de besoin.

Quoi qu'il puisse arriver.

Et elle tiendrait cette promesse.

Alors qu'elle pensait s'écarter de lui pour faire cesser cette situation légèrement tendancieuse malgré eux, Bridgette sentit Félix se pencher sur elle, faisant louper un battement à son cœur. Elle écarquilla les yeux au moment où le jeune homme plissait ses yeux : son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du sien et elle pouvait sentir son souffle court sur sa joue.

-« Bridgette, je… » commença-t-il, l'air perdu.


Oooooooouuuuuups... :P Oui j'adore vous faire souffrir, vous devriez avoir l'habitude maintenant de toute façon. J'espère que ce chapitre à 90% Bridgette/Félix vous a plu ! Perso, j'ai adoré écrire ce chapitre, ça faisait longtemps que j'avais pas pu les écrire comme ça tous les deux, ça m'a fait du bien. Je vous laisse sur un cliffhanger qui se résoudra la semaine prochaine, c'est promis !

D'ailleurs j'aurai aussi une annonce à vous faire mais chaque chose en son temps... Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier chapitre de cet arc, restez connectés...