Moi : Salut tout le monde ! J'espère que vous allez bien ! Moi ça va même si j'ai une tonne de boulot avec la Fac ! XD

Kyoya : Ouais bah si tu pouvais en avoir assez pour ne plus avoir le temps d'écrire, ça nous arrangerait...

Chris : Toi oui, moi j'aurais plus l'occasion de rigoler !

Kyoya : Ta gueule Chris -_-

Ryuga : J'ai lu le chapitre d'aujourd'hui. C'est... Je m'attendais pas à ça on va dire...

Kyoya : Ça me rassure pas des masses...

Moi : Oui donc, le chapitre d'aujourd'hui ! Comme je l'avais dit la semaine dernière, on va voir un nouveau personnage et un nouveau flashback qui concerne ce nouveau personnage ! Je vous le dis tout de suite, ce chapitre est mon préféré jusqu'ici mais il va sûrement vous dépayser un peu parce que ça change un peu d'ambiance d'un seul coup au flashback ! Ah oui et la fin est un petit peu caliente mais y a pas de lemon X)

Kyoya : Euh, what ?

Moi : Tu verras bien ! u_u

Chris : Le nouveau personnage a droit à un super traitement dis-donc !

Ryuga : Étonnamment oui.

Moi : Allez, disclaimer ! n_n

Chris : Wonderinn ne possède pas MFB !

Moi : Merci Chris ! Bon chapitre tout le monde ! ^^


Réponse aux reviews :

Komachu : COMME PAR HASAAAAAARD ! XD
Kyoya le procrastineur de l'extrême ! XD

Coolio : Yeah, everyone just feels guilty in this story X)
Yes, especially at Sakyo's age, he's supposed to be very attached to his mother but he isn't...
It's very hard when you want children but not with your actual partner... Kyoya must feel like a monster, poor boy ^^'


Pour Kyoya, ressentir du stress était devenu une habitude depuis son adolescence. C'était le quotidien pour un oméga malheureusement, mais ça l'était d'autant plus pour un oméga comme lui qui n'utilisait ni bloqueurs ni suppressants pour se faciliter la vie. Cependant, depuis le temps que le vert vivait tout ça il avait appris à faire avec et à le gérer ce stress paralysant. Il n'avait pas réellement le choix, il avait dû apprendre à faire avec, autrement il n'aurait jamais pu s'en sortir dans ce monde. Mais parfois, il arrivait que Kyoya ressente tellement de stress qu'il avait l'impression que ça pourrait déborder de lui, comme du lait qui déborderait d'une casserole qu'on aurait laissé trop longtemps sur le feu. C'était à la fois étrange et désagréable comme sensation une impression de sentir en soi une force déferlante incontrôlable qui paralysait les muscles, embrouillait l'esprit et serrait le cœur si fort que c'en était au mieux désagréable et au pire douloureux. Ce stress-là s'avérait difficile à gérer, et encore plus à calmer. Le mieux à faire dans ce genre de situations, c'était de se changer les idées, de chercher à faire autre chose qu'on aimait bien pour se détendre les nerfs.

Le principal moyen de détente de Kyoya face au stress, aussi surprenant que cela puisse paraître, c'était la pâtisserie à la française. Sa mère leur faisait souvent des gâteaux à Kakeru et lui quand ils étaient plus jeunes, des gâteaux bien différents des gâteaux japonais qu'ils avaient l'habitude de voir et manger, et l'oméga n'en gardait que de délicieux souvenirs, au sens propre comme au figuré. Alors ça avait fini par devenir une passion pour lui aussi, une passion qui ne l'avait plus jamais quitté. C'était une passion coûteuse mine de rien, la pâtisserie française nécessitait des ingrédients qu'on ne trouvait pas en temps normal au Japon, donc qu'il fallait faire importer, donc qui coûtaient plus chers, mais l'argent n'avait jamais été un problème pour les Tategami. Kyoya avait bien conscience d'être un privilégié à ce niveau-là.

Tout ça pour en venir à la situation actuelle de l'oméga. Il était seul chez lui, Nile parti au travail comme tous les jours, et il avait l'impression que le stress allait finir par le rendre malade… La veille, il avait pris la décision de quitter son compagnon pour de bon, mais il n'avait pas appliqué son engagement personnel sur le champ car ce n'était tout simplement pas le bon moment. En revanche, aujourd'hui sa motivation à tenir sa promesse ne comptait pas faillir, mais rien que la perspective de cette conversation tout sauf amusante suffisait à stresser Kyoya comme rarement il avait été stressé… Le vert était tout sauf serein et, même s'il ne s'était pas regardé dans un miroir depuis un moment, il était persuadé que quelques couleurs manquaient à l'appel sur son visage. Pour pallier ce stress et cette angoisse étouffants, il avait du coup décidé de s'adonner à nouveau à son hobby de pâtisserie. Ça faisait un moment qu'il n'avait plus fait de gâteaux quand il y repensait…

-En même temps, j'étais franchement pas d'humeur à faire des gâteaux ces…dernières années… pensa le vert avec une expression fermée tandis qu'il se dirigeait dans sa cuisine.

Pour être honnête, Kyoya n'était d'humeur à quasiment rien ces dernières années mais il ne préférait pas trop y repenser, à juste titre. Le but était de se débarrasser de son stress, ou au moins de l'atténuer, pas de se déprimer. D'ailleurs s'il fallait vraiment choisir, l'oméga préférait encore stresser que déprimer… Raaah, mais pourquoi il pensait à ça ?! Non, ce n'était pas le moment ! Il voulait se détendre, juste se détendre, et il comptait bien le faire ! Il fallait absolument qu'il s'occupe l'esprit et qu'il empêche son cerveau de dévier sur des pensées désagréables, ce qui lui arrivait bien trop souvent. De la musique ! C'était ça, il avait besoin de musique ! Il n'y avait rien de mieux pour meubler ses pensées sur un sujet à peu près choisi.

Le vert fit brusquement demi-tour pour retourner dans le salon et attrapa son enceinte bluetooth comme si sa vie en dépendait. Il avait toujours été un peu excessif dans ses actions et réactions et il s'était dit plus d'une fois qu'il devait apprendre à se calmer, mais visiblement il n'était pas décidé à s'écouter lui-même à ce sujet. Ce ne serait pourtant pas une mauvaise idée, là il avait failli se vautrer sur la table basse dans sa précipitation. Un jour il allait se tuer comme ça si ça continuait, et ça mériterait un Darwin Awards… Kyoya était beaucoup trop sanguin et impulsif, à se demander pourquoi il était un oméga avec un caractère pareil. C'était un truc d'alpha d'être incontrôlable et naturellement énervé. Allez savoir, peut-être bien qu'il était le seul oméga mâle impulsif, borné et plutôt colérique du monde ! Un spécimen unique.

-Mais pourquoi je pense à ça moi ? Soupira Kyoya, l'air désespéré de ses propres égarements mentaux. Mon cerveau est vraiment intenable… Allez, plus vite je me mettrai à mes gâteaux, plus vite je penserai à des trucs sympas.

Sitôt dit, sitôt fait ! Le vert retourna dans sa cuisine, posa son enceinte sur la table, l'alluma, la connecta à son téléphone et s'empressa de lancer une playlist au hasard avant de poser son téléphone et de se diriger vers un placard de la pièce. Ce placard constituait son petit sanctuaire personnel de la pâtisserie il débordait d'ingrédients nécessaires à ses recettes mais surtout il contenait son sacro-saint livre de recettes de pâtisseries à la française. Enfin, « livre de recettes »… Ce n'était pas un livre acheté dans le commerce, ce n'était même pas un livre en fait ! Il s'agissait d'un carnet que Kyoya avait depuis quelque chose comme ses dix ou onze ans et qu'il avait rempli au fur et à mesure de recettes venant évidemment de sa mère, des très simples comme des extrêmement complexes. À force de passer du temps dans ce placard à pâtisserie, ce livre de recettes fait maison s'était imprégné d'odeurs sucrées de vanille, de fleur d'oranger et de chocolat, et de nombreuses tâches ornaient certaines pages car le carnet avait été laissé trop près des ingrédients et préparations pendant la confection des recettes. Kyoya s'en fichait de ça, il trouvait que ça donnait un charme à son carnet de recettes, une âme même.

Cependant, en récupérant son carnet, le vert fit un constat désagréable : il n'y avait plus de chocolat pâtissier dans le placard, et c'était bien contrariant puisqu'il avait justement envie de faire un gâteau au chocolat. Kyoya poussa un long soupir et pesta un peu contre Nile dans sa tête. Son compagnon adorait le chocolat noir, et plus il était fort meilleur c'était pour lui, mais à cause de cela il avait développé l'assez mauvaise habitude d'aussi manger le chocolat noir pâtissier, qui pourtant n'était absolument pas fait pour être mangé. Le chocolat pâtissier était bien plus épais que le chocolat « classique », le manger c'était risquer de se faire légèrement mal aux dents, mais visiblement le bêta n'en avait rien à faire de ça et il ne semblait pas non plus avoir de remords quant au fait qu'il embêtait son petit-ami dans sa pâtisserie en faisant ça. En ce sens, Nile ressemblait à Ryuga. Le blanc avait le même amour du chocolat noir, la même habitude exaspérante de manger le chocolat pâtissier, mais lui en plus prenait un malin plaisir à narguer celui qui était alors son petit-ami à ce sujet. Il avait toujours été comme ça, taquin et provocateur mais aussi tendre et réconfortant…

-En attendant, il faut que j'aille racheter du chocolat pâtissier maintenant, se dit Kyoya, chassant vite ses pensées au sujet de Ryuga et de l'époque où ils étaient ensemble. Ça va, ça ne devrait pas être trop long.

Ça ne constituait jamais qu'un petit contretemps, et puis le vert n'était pas aux pièces non plus. Il n'avait pas de travail à effectuer aujourd'hui et avait tout l'après-midi devant lui. Faire un petit saut à l'épicerie ne lui prendrait qu'une demi-heure maximum aller-retour, et puis ça ne pouvait pas lui faire de mal de prendre un peu l'air en cette belle journée de début juin. Rester enfermé à longueur de journée n'était bon pour personne, et malheureusement Kyoya de par sa nature était du genre à trop rester chez lui. Finalement, ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose que Nile ait mangé tout le chocolat pâtissier une énième fois.

Ne souhaitant quand même pas perdre trop de temps, l'oméga ne se fit pas prier pour éteindre son enceinte bluetooth et grimper à l'étage récupérer son portefeuille et ses écouteurs. Même pour trente minutes, il refusait de rester sans musique pour occuper son esprit. Une fois les deux récupérés il redescendit à toute vitesse au rez-de-chaussée, attrapa à la volée ses clés dans l'entrée et sortit de la maison, prenant bien soin de verrouiller la porte derrière lui. Kyoya ne partait pas pour longtemps et vivait dans un quartier très tranquille, certes, mais ce n'était pas une raison pour laisser la porte de sa maison déverrouillée pendant ce laps de temps !

À peine sorti, le vert ne put s'empêcher de plisser les yeux à cause de la très forte luminosité du soleil. Il n'y avait aucun nuage dans le ciel de MetalBey City ce jour-là et le soleil y brillait d'un éclat aveuglant, réchauffant les rues. Il les réchauffait très bien même, Kyoya regrettait un peu d'avoir mis un t-shirt noir… Mais bon, il avait légèrement la flemme de remonter pour changer de t-shirt. Tant pis, il n'avait plus qu'à prendre sur lui et espérer ne pas trop transpirer. Il n'avait aucune envie de se retrouver avec des auréoles de sueur en arrivant à l'épicerie…

Comme à chaque fois qu'il venait en ville, Kyoya grimaça à cause de toutes les odeurs qui soudainement l'assaillaient. Tant d'odeurs différentes d'alpha qui trainaient dans l'air, mêlées aux odeurs de pot d'échappement des voitures… C'était sacrément désagréable de pouvoir sentir tout ça se mélanger dans son nez, mais il ne pouvait rien y faire donc il était bien obligé de faire des efforts et de prendre sur lui. Tout de même, il enviait beaucoup les bêtas d'être incapables de sentir les odeurs des alphas et des omégas se mélanger aux autres odeurs du quotidien. Un mélange d'odeurs aussi différentes s'avérait rarement sympathique. Le vert pressa donc le pas pour arriver à l'épicerie et poussa un soupir de soulagement en y entrant. Dans cet endroit au moins il n'y avait quasiment que des odeurs agréables. Allez, maintenant qu'il y était il n'avait plus qu'à récupérer le chocolat, payer et rentrer tranquillement chez lui.

Gardant ses écouteurs avec sa musique dans les oreilles, Kyoya se dirigea d'un pas assuré vers le rayon des ingrédients pour la pâtisserie. Il connaissait l'épicerie par cœur, il savait exactement où était quoi et il avait même déjà en tête le parcours à faire pour passer le moins de temps possible dans le magasin. Oui oui, il s'était dit qu'il n'était pas aux pièces et qu'il avait le temps, mais l'oméga gardait quand même un naturel assez pressé. Arrivé au bon rayon, il resta un moment le bras en l'air face aux plaquettes de chocolat, hésitant sur le nombre à acheter. Ferait-il mieux d'en acheter une seule, c'est-à-dire la quantité exacte dont il avait besoin pour un gâteau, deux, histoire d'en avoir une d'avance pour la prochaine fois, ou trois, pour en avoir deux d'avance dont une se ferait probablement manger par Nile ? Mmh, oui, en acheter trois était sûrement la meilleure solution.

Tout en saisissant donc trois plaquettes de chocolat pâtissier, Kyoya sentit une odeur désagréable lui monter soudainement au nez. C'était l'odeur d'un alpha, il le sut immédiatement, et putain elle était horrible ! Le jeune homme aux yeux bleus était à peu près habitué aux odeurs d'alpha trop fortes, étouffantes, quasi agressives olfactivement parlant, mais là l'odeur qui lui emplissait les narines était tout bonnement infecte. Il avait l'impression qu'il allait carrément en être malade, il se sentait presque nauséeux… C'était une horrible odeur brûlante et étouffante, comme celle du bitume fondu ou du pétrole, teintée d'une pointe de sucré qui ne faisait que la rendre plus terrible. Pas du sucré doux et agréable, plutôt du sucré lourd, pourri et fade d'une certaine manière… Kyoya se dit que ça lui évoquait l'odeur des roses qu'on laisse faner pour en faire des potpourris. Il se rappelait de ceux qu'il y avait perpétuellement dans le salon chez ses grands-parents, c'était censé parfumer agréablement une pièce et donner une atmosphère relaxante mais le vert trouvait juste ça trop sucré et étouffant…

Brusquement, une porte s'ouvrit alors dans la mémoire de l'oméga. Cette odeur… Il l'avait déjà sentie… Il l'avait déjà sentie et il savait à qui elle appartenait. Des tonnes de souvenirs lui remontèrent alors que cette petite porte longtemps restée fermée s'ouvrait, et le moins que l'on puisse dire c'est que Kyoya aurait préféré que cette porte ne se rouvre jamais. Et puis, comme si tout cela ne suffisait pas, il sentit une main se poser soudainement sur son épaule, une main qui appartenait à l'alpha qui dégageait cette odeur infâme et qui ne lui était pas inconnu. Tout le corps de l'oméga se raidit à ce contact et des sueurs froides lui parcoururent instantanément le dos. Il ne voulait pas se retourner, il n'en avait aucune envie, mais avait-il réellement le choix ? Lentement, Kyoya porta ses mains à ses oreilles pour enlever ses écouteurs et se retourna pour se retrouver face à un homme de son âge légèrement plus petit que lui, très pâle de peau, avec des cheveux et des yeux violets et un costard blanc impeccable. Il pensait ne plus jamais revoir cette personne, et honnêtement il aurait préféré que ce soit le cas…

-Je me disais bien que je t'avais reconnu, lui dit l'homme avec un sourire en coin. Ça fait très longtemps qu'on ne s'est plus croisés mais tu n'as pas changé, Kyoya Tategami.

-Toi non plus, Pluto, répondit Kyoya en faisant de son mieux pour soutenir le regard de son interlocuteur. Toi non plus…

XXXXXX

Le collège où Kyoya, Nile et Gingka étudiaient était un établissement calme et de plutôt bonne réputation, un collège comme il y en avait probablement partout dans le pays, voire le monde. On y trouvait tous les profils d'élèves habituels : les populaires, les timides, les rigolos, les intellos, les perturbateurs, les cancres, les silencieux et solitaires, et ceux qui se prenaient pour des parrains de la mafia ou des chefs de gang alors qu'ils n'étaient que des gamins mal dans leur peau en pleine recherche de leur propre identité.

Dans la classe de Kyoya et ses amis, ce dernier rôle était tenu par un ado insupportable : Pluto Hoshi. Il était impossible à rater avec ses cheveux mi-longs violets, sa peau pâle comme s'il n'avait jamais vu le soleil et son indélébile rictus mesquin. Sans grande surprise, c'était un alpha et il ne se privait jamais d'user des avantages que cette nature lui conférait. Son odeur était si infâme et étouffante que même les autres adolescents alphas et certains professeurs alphas du collège la supportaient mal, ce qui était très rare comme cas de figure. C'en était arrivé au point que la direction du collège elle-même avait dû intervenir en convoquant les parents du jeune homme, âgé de treize ans à l'époque, pour leur dire qu'il fallait que leur fils envisage de prendre des bloqueurs pour le bien de tous. Pluto n'avait pas franchement apprécié l'idée et l'avait fait savoir, mais ses parents, des gens assez stricts issus de la bourgeoisie, ne lui avaient pas laissé le choix. Depuis l'adolescent était sous bloqueurs pour aller en cours, mais il était aussi devenu encore pire au niveau de son comportement.

C'était une véritable pourriture, un sale petit con à qui on n'avait jamais posé de limites bien claires et définies et qui par conséquent se croyait tout permis et pensait que tout le monde devait céder à ses moindres désirs. De plus, être un alpha voulait dire pour lui être supérieur à tous ceux qui ne l'étaient pas et être dans des relations de rivalité permanente avec les autres alphas. Malgré son jeune âge, le violet rassemblait à lui tout seul toutes les caractéristiques de l'alpha toxique : arrogant, agressif, impulsif, compétitif à l'excès, insolent, se croyant supérieur aux autres, et la liste pouvait s'allonger encore longtemps. La cerise sur le gâteau étant qu'il avait été élevé dans un mode de pensée très…conservateur. Autant dire que son opinion des omégas, et particulièrement des omégas mâles, était à vomir. Et il avait fallu qu'il tombe dans la classe de Kyoya, le seul oméga mâle de tout le collège, pendant leur année de troisième. Youhou.

Depuis le début de l'année scolaire, Pluto n'avait de cesse de chercher le vert, de le provoquer. Soit il l'insultait pour ce qu'il était, et il n'y allait pas de main morte, soit il lui faisait du rentre-dedans d'une manière absolument immonde. Kyoya ne savait pas quelle situation était la pire entre les deux, mais dans un cas comme dans l'autre ça lui donnait envie de foutre son point dans la gueule de son camarade de classe. Il n'avait jamais cédé à ses pulsions de violence cependant, il savait que c'était exactement ce que le jeune alpha cherchait. Il fallait qu'il garde toujours une distance de sécurité avec Pluto, dans le cas où ce dernier aurait envie d'utiliser ses phéromones d'alpha contre lui. Kyoya savait exactement ce que cet enfoiré avait dans la tête, pourquoi il cherchait autant à le provoquer… Pluto n'agissait que quand il était à peu près seul avec le vert, il voulait précisément que celui-ci baisse la garde et se retrouve assez près de lui pour qu'il puisse utiliser ses phéromones d'alpha, qu'il puisse le soumettre et le plier à sa volonté. Mais l'oméga n'était pas dupe, et le fait qu'il lui résiste l'énervait mais l'excitait aussi d'une certaine manière. Ça lui donnait du challenge.

Quand Pluto avait appris que Kyoya s'était mis en couple, qui plus est avec un lycéen de deux ans de plus qu'eux, et même pas un alpha, il était devenu fou de rage et de frustration. Il n'avait jamais vu qui était ce lycéen, il avait juste entendu son nom et il avait compris de lui-même qu'il était au lycée public de MetalBey City, celui qui n'était qu'à quinze minutes à pied du collège, alors il avait décidé d'aller y traîner un jour après les cours. C'était hautement improbable qu'il réussisse à trouver celui qu'il considérait comme son rival juste en connaissant son prénom, mais Pluto était tellement enragé à ce moment-là qu'il n'avait plus vraiment les pensées très claires. Il voulait juste trouver ce mec, ce bêta qui se croyait tout permis parce qu'il était plus âgé, le remettre à sa place en l'intimidant avec ses phéromones, et peut-être lui coller son poing dans la gueule aussi si l'envie lui prenait. Planté près du portail du lycée, le violet regardait les élèves sortir avec un air agressif, élèves qui étaient un peu surpris de voir un collégien attendre devant leur établissement avec une expression énervée, et espérait de toute son âme trouver cet enfoiré qui lui avait piqué SON oméga, mais c'est autre chose qu'il trouva.

Perdant patience, Pluto se mit à faire les cent pas devant le portail et manqua de percuter un lycéen qui sortait. Il était prêt à littéralement sortir les crocs et à engueuler l'autre pour avoir failli lui rentrer dedans, parce que oui évidemment c'était forcément de la faute du lycéen et pas de la sienne, mais quand il releva la tête et croisa le regard de l'autre garçon, il s'arrêta brusquement. Cet adolescent était bien plus grand que lui, il devait probablement faire autour de 1m90 et il avait une carrure impressionnante. Sa peau était pâle, pas autant que celle de Pluto mais tout de même bien blanche, ses yeux d'un rouge sanglant et ses très longs cheveux d'un noir semblable à celui du plumage d'un corbeau. Il avait une expression froide, glaciale même, et dégageait une odeur prenante et effrayante de brûlé, comme si un incendie le suivait à la trace. C'était un alpha lui aussi, et un très intimidant au naturel. Il n'avait pas besoin de faire jouer ses phéromones comme le collégien, son aura était naturellement imposante et effrayante. On avait tout sauf envie de lui chercher des ennuis.

Pluto l'ignorait sur le moment mais il venait de rencontrer le dénommé Rago Kurotaiyō, un élève de dernière année donc âgé de trois ans de plus que lui. Il faisait partie des bons élèves de sa classe mais tout le monde avait peur de lui à cause de son aura d'alpha si intimidante et de son côté extrêmement silencieux et solitaire. Ses camarades n'étaient même pas sûrs d'avoir entendu un jour le son de sa voix… Rago s'en fichait lui, tout ce qu'il voulait c'était qu'on lui foute la paix car sa solitude lui allait très bien. Si les autres avaient peur de lui c'était leur problème, pas le sien.

L'alpha aux yeux de sang s'apprêtait d'ailleurs à envoyer chier ce petit collégien qui avait failli le percuter parce qu'il était trop con pour regarder devant lui en marchant, mais il se produisit la même chose chez lui que chez le plus jeune quand leurs regards se croisèrent. Tous deux perdirent immédiatement toute agressivité et ressentirent une espèce d'intense connexion entre eux. Était-ce un coup de foudre ? Ils n'en avaient aucune idée mais ils ressentaient effectivement une sorte de tension dans l'air autour d'eux et ils avaient l'impression qu'elle électrisait leurs corps. Comme deux aimants, ils s'attiraient et se repoussaient en même temps. C'était étrange comme sensation, mais ils avaient le sentiment qu'entre eux c'était l'évidence même, qu'ils étaient censés se trouver pour que leur vie soit en ordre.

-Alors gamin, on s'est perdu ? Finit par dire Rago de sa voix rauque et grave que personne au lycée n'avait jamais entendu.

-Et si c'était le cas, tu m'aiderais à retrouver le chemin jusqu'à chez moi ? Lui répliqua Pluto avec un sourire en coin et un ton joueur. Il avait totalement oublié ce pour quoi il était là de base, ça n'avait soudainement plus aucune importance.

Le lycéen fit non de la tête et, sans rien dire de plus et sans autre explication, prit le violet par le bras pour l'emmener avec lui. Celui-ci n'opposa pas la moindre résistance, il se laissa même emmener avec un air très satisfait. Tout le long du chemin ils ne s'adressèrent pas un seul mot, mais la tension entre eux était telle que les quelques gens qu'ils croisèrent la remarquèrent et en furent gênés. Autant dire que les deux alphas n'en eurent rien, mais alors là rien à faire. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent dans l'appartement de Rago, qui bien qu'il n'ait que 17 ans vivait déjà seul, et ils ne perdirent pas la moindre petite seconde pour relâcher la tension qui s'accumulait autour d'eux en eux-mêmes. Combien de fois exactement avaient-ils fait l'amour ce soir-là ? Ils étaient incapables de le dire, ils l'avaient juste fait encore et encore jusqu'à tomber d'épuisement l'un comme l'autre.

-Au fait, comment tu t'appelles ? Demanda Pluto à son amant quand, à court d'énergie, ils prirent enfin le temps de se reposer, allongés l'un à côté de l'autre. Oui, c'était seulement maintenant que l'alpha le plus jeune réalisait qu'ils ne s'étaient même pas présentés correctement.

-Rago, lui répondit le lycéen en passant une main dans ses cheveux noirs, emmêlés et collés par la sueur sur son front. Rago Kurotaiyō. Et toi ?

-Pluto Hoshi.

Et une fois de plus, ce fut tout ce qu'ils se dirent. Ils n'ajoutèrent rien d'autre, satisfaits tous les deux d'avoir fait les présentations nécessaires. De toute façon, ils n'avaient pas vraiment l'énergie pour parler plus que ça, ils étaient vraiment épuisés tous les deux. Le sexe entre alphas était quasiment toujours bestial, sauvage, limite violent, et de plus Pluto et Rago n'étaient encore que des adolescents. Ils s'étaient griffés et mordus quasiment jusqu'au sang, ils s'étaient fait des suçons à peu près partout où c'était possible, Pluto s'était même pris une gifle à un moment qui avait laissé sa joue gauche rougie, et putain ils avaient adoré ça tous les deux mais maintenant ils étaient vidés de leur énergie et n'avaient plus qu'une envie : dormir. Rassemblant ses dernières forces, le violet se retourna pour se coller à Rago et ferma les yeux pour s'endormir. Il sentait que désormais rien ne pourrait les séparer tous les deux, il avait vraiment l'impression d'avoir trouvé son âme sœur, son âme jumelle même. C'était la meilleure sensation du monde, bordel il avait l'impression de planer tellement il se sentait bien !

Mais…ce n'était pas pour autant qu'il en avait oublié Kyoya Tategami. Oh non, cet oméga qui jamais ne lui avait cédé, il ne comptait pas l'oublier. Jamais.

À suivre...


Moi : Fin du chapitre ! On dit bonjour à Pluto et Rago ! XD

Kyoya : NOOOOOON, PAS PLUTO ! PAS ENCORE LUI !

Ryuga : Eh beh, au moins ils se sont bien amusés dans le flashback.

Chris : PTDR les mecs ils couchent ensemble, ils viennent littéralement de se rencontrer et ils savent même pas comment l'autre s'appelle XD

Kyoya : Et ça pouvait pas lui suffire Rago ?! Pourquoi il en a toujours après moi ?! J'AI FAIT QUOI AU MONDE ?!

Moi : Respire Kyo, respire ! XD

Chris : RIP Kyoya et son envie de gâteau au chocolat, il est tombé sur un os XD

Ryuga : Et on peut savoir d'où ils sortent les noms de famille des deux connards du coup ?

Moi : Ah oui, ça ! Ouais j'avais envie de leur inventer des noms de famille ! Hoshi ça veut juste dire "planète" et Kurotaiyō ça veut dire "Soleil noir", tout simplement X)

Kyoya : ...Sérieux ? Pluto il s'appelle littéralement "planète Pluton" là -_-

Moi : Ouais, ça me fait rire XD

Ryuga : RIP sa crédibilité.

Moi : Laissez les reviews de l'amour chers lecteurs, et je vous dis à dimanche prochain ! Bon, pas d'OS pour cet Halloween malheureusement, j'ai pas le temps, mais je trouverai le moyen de me rattraper, héhé !

Kyoya : J'ai besoin de me préparer mentalement pour la semaine prochaine, vraiment besoin...

Chris : Pour une fois je peux pas te taxer de parano j'avoue XD