Moi : Bonjour !

Kyoya : Salut la lente.

Moi : Ah non, tu commences pas hein ! Mon rythme de publication n'est ni lent ni rapide, il est normal U_U

Kyoya : Ouais fin tu pourrais faire mieux.

Moi : Oui... Si j'avais pas la fac, mon roman et ma vie perso à côté !

Chris : Laisse tomber Fairy, il est de mauvais poil parce que Gingka l'a encore battu ce matin.

Kyoya : EH !

Gingka : n_n

Moi : Aaaah, je comprends mieux alors ! Sinon, parlons du chapitre ! Tu l'as lu je suppose, alors verdict ?

Chris : C'est de la transition, ça fait le café mais on attend l'action avec impatience !

Moi : Ouii je sais, l'action sera présente dans le prochaine chapitre héhé ~

Kyoya : Ouais, il est chiant ton chapitre en gros.

Moi : PARDON ?!

Gingka : Bon personne me regarde donc j'en profite pour faire le disclaimer : Fairy ne possède pas Métal Fight Beyblade...

Chris : *regarde Kyoya et Fairy qui se disputent et soupire* Bonne lecture à tous, hein... J'en viens presque à regretter que Ryuga soit pas là, c'est avec lui que Kyoya se chamaillerait...


– Bon, est-ce que tout le monde est prêt ? demanda Madoka.

Un concert de « oui » lui répondirent, de la part de ceux qui en prirent la peine. Les autres se contentèrent soit de hocher la tête, soit d'ignorer sa question pour les plus récalcitrants. Ils avaient tous emporté le strict nécessaire avec eux, qui rentrait dans un sac à dos chacun. Nyx leur avait promis que s'ils manquaient de quoi que ce soit une fois arrivés en Grèce, elle se chargerait de le leur fournir.

– Mes capacités me permettent de faire beaucoup de choses, avait-elle répondu quand Yu l'avait questionnée sur comment elle s'y prendrait.

Face à son sourire mystérieux, même la curiosité du jeune homme s'était rétractée. Neuf heures du matin approchaient tandis qu'ils se dirigeaient vers l'avion après avoir fait validé leurs billets.

– C'est la première fois que je prends un avion, confia la déesse.

Pour ce voyage, Madoka avait jugé préférable de lui donner des vêtements humains. Son attirail de divinité attirait l'œil, et ils ne souhaitaient pas plus d'ennuis que nécessaire. Nyx se retrouvait donc avec un pantacourt noir orné de petits nœuds et des bottines assortis, un chemisier blanc aux épaules nues et aux manches bouffantes, et un serre-tête bleu marine. Si les bladeurs avaient mis du temps à se faire à cette vision, encore habitués à associer Nyx à une version féminine de Rago, ils s'accordaient à présent pour penser que cette tenue lui allait bien.

– J'espère que vous apprécierez votre baptême de l'air, sourit poliment Yuki.

– Vous n'avez pas froid, ainsi ? s'inquiéta Dynamis, lui-même habillé d'un manteau par-dessus sa chemise. Les températures commencent à baisser à cette période de l'année.

– Je ne ressens pas le chaud et le froid de la même manière que vous, leur apprit la Déesse de la Nuit. Donc c'est gentil de vous en soucier, mais non, je n'ai pas froid.

Yu ne put s'empêcher de penser que décidément, les divinités et les humains ne partageaient pas grand-chose, mis à part l'apparence. Et encore, Nyx lui avait appris au détour d'une conversation que certains dieux ne possédaient pas de forme humanoïde, que d'autres pouvaient modifier leur apparence comme ils le souhaitaient… Elle affirmait être née telle qu'elle l'était et que le même cas de figure s'appliquait pour ses enfants. Le jeune homme trouvait rassurant de savoir que leur alliée possédait bien une enveloppe corporelle humaine, qu'il ne s'agissait pas d'une illusion.

– Rappelez-moi combien on a d'heures d'avion ? fit Chris dans l'espoir que ce chiffre ait diminué depuis la dernière fois qu'il avait posé la question.

– Toujours dix-sept, lui répondit Dynamis, amusé par le désespoir de son ami.

– Ca va être looooong !

– Il sera quelle heure en Grèce, d'ailleurs ? s'enquit l'ancien gardien en direction de Madoka, chargée de l'organisation de ce voyage.

– On décolle à dix heures, avec les dix-sept heures d'avion ça nous fait arriver vers trois heures du matin pour l'heure japonaise. Mais comme le Japon a six heures d'avance sur la Grèce, il sera environ vingt-et-une heures quand on arrivera à Athènes, récapitula la mécanicienne.

– Je vois, merci Madoka.

– Le jet-lag qu'on va se taper, soupira Benkei.

– Arrêtez de vous plaindre, maugréa Kyoya. Vous croyez vraiment que le décalage horaire est notre priorité en ce moment ? On ne va pas en Grèce pour faire du tourisme !

– On risque pas de l'oublier, marmonna Gingka.

Les paroles de Lucina tournaient encore en boucle dans son esprit. Comme la majorité de ses camarades, il avait très mal dormi la nuit précédente, hanté par le danger que courait Zyro et les autres. Seul le fait que pour le moment, ils ne risquaient rien, le rassurait. Tant que l'ultimatum ne serait pas dépassé, Eris et sa servante ne les toucheraient pas. Il espérait seulement qu'elles ne les maltraitaient pas… Ces adolescents étaient forts, ils pourraient s'en sortir, mais Gingka savait que parfois, une fragilité psychologique se cachait avec brio derrière les apparences.

La légende vivante secoua la tête et prit une inspiration. Il ne devait pas recommencer à imaginer le pire, sinon il ne pourrait pas garder son calme. Le mieux qu'il puisse faire pour le moment, c'était de suivre les instructions de la Déesse de la Discorde, même si cela ne l'enchantait guère. La sécurité de leurs protégés passait avant tout le reste à ses yeux.

Le reste de l'embarquement se déroula dans le silence. Ils passèrent par la sécurité pour se faire fouiller et contrôler leurs bagages, accomplirent les autres formalités qui leur restaient, avant d'enfin monter dans l'appareil. La chance leur souriait, car ils se retrouvèrent tous à peu près dans la même zone ; personne ne devait s'asseoir auprès d'un inconnu, un détail qui en rassura un certain nombre. Le décollage se passa sans anicroches, et bientôt le calme entre eux fut remplacé par le brouhaha de l'avion alors que chacun se mettait à discuter avec son voisin.


Tsubasa étouffa un bâillement avant d'étirer ses bras et de faire craquer son cou. Un coup d'œil à sa montre l'informa qu'il ne leur restait plus qu'une heure de vol, et aussi qu'il venait de dormir pendant un moment. La fatigue de sa courte nuit l'avait emporté sur sa position inconfortable. Une fois les yeux bien réveillés, il se pencha vers le couloir de l'appareil, curieux de voir ce que faisaient les autres – ou du moins, ceux qu'il pouvait apercevoir de là où se trouvait son siège. Dynamis tenait un livre entre ses mains, que Chris lisait par-dessus son épaule en même temps que lui. A n'en pas douter, les rougeurs perçues sur les joues du bladeur de l'hiver tiraient leur origine de la proximité physique que cette activité leur imposait… Un léger sourire étira les lèvres du directeur de l'AMBB. Si Chris se débrouillait bien pour éviter que tout le monde ne grille l'attirance qu'il avait pour l'ancien gardien, son manège n'empêchait pas à son œil observateur.

Il n'était pas le seul à avoir profité de l'avion pour rattraper ses heures de sommeil. Yuki somnolait, la tête appuyée contre l'épaule d'un Hyoma qui ne paraissait pas en avoir grand-chose à faire – connaissant le jeune homme, Tsubasa ne serait même pas surpris s'il ne l'avait pas remarqué. Assise une rangée devant eux, à côté de Madoka et Gingka, Nyx fixait un point indiscernable, comme si elle regardait quelque chose qu'elle seule pouvait voir. Ses voisins écoutaient tous les deux de la musique sur le même MP3, leurs têtes bougeant au rythme de la chanson. Les derniers que Tsubasa pouvait voir de là étaient King et Masamune. Le premier balançait ses jambes dans le vide, l'excitation de retourner dans son pays natal visible sur un visage enjoué qui était à l'origine du sourire de son compagnon. Ce dernier n'avait sûrement pas le cœur de lui rappeler pourquoi ils s'y rendaient – si King pouvait trouver une forme de joie dans cette mission sauvetage, il ne servirait à rien de la lui retirer.

Un mouvement dans le coin de son champ de vision lui fit se tourner vers son voisin, Kenta. L'étudiant venait de soupirer, un regard mélancolique rivé sur le hublot.

– Quelque chose ne va pas, Kenta ? s'enquit Tsubasa.

L'interpellé sursauta et plaqua un sourire sur son visage avant de se tourner vers lui pour secouer la tête. Il vit cependant dans l'expression de son ami qu'il n'était pas dupe ; une expression plus sincère reprit le dessus sur son visage.

– Rien de spécial, soupira t-il. C'est juste qu'aller vers Eris… Ca me rappelle quand on était dans l'hélico pour aller affronter Némésis. Ce ne sont pas de très bons souvenirs pour moi.

Tsubasa le croyait sans problème. Il partageait la même tristesse quand il songeait à ces événements et aux conséquences qu'ils avaient eues. Le danger que courait leur monde, l'angoisse de mourir en cas de défaite… La douleur d'avoir perdu une connaissance un instant auparavant. Si le bladeur d'Eagle n'avait jamais été proche de Ryuga, sa mort l'avait tout de même remué. De ce qu'il en savait, tous ceux qui le connaissaient avant sa perte partageaient le même ressenti. Il avait toujours paru invincible, immortel. Alors quand Tsubasa se souvenait qu'il ne foulait plus cette Terre…

Sentant la même mélancolie que pour Kenta l'envahir, le directeur de l'AMBB prit une légère inspiration pour chasser ses sombres pensées. S'épuiser mentalement avant une bataille qui s'annonçait rude n'était pas une bonne idée. Il aurait tout le temps de repenser au passé quand ils auraient récupéré la nouvelle génération et mis Eris hors d'état de nuire.

– Pour moi aussi, répondit-il. Essaie quand même de ne pas trop déprimer. Tu auras besoin de toute ton énergie, demain.

– Je sais, fit doucement son interlocuteur. Je n'ai pas non plus envie d'être un boulet pour vous.

– Tu ne seras jamais un boulet, Kenta.

Son ami le remercia par un sourire avant de retourner à sa contemplation. Plusieurs minutes s'écoulèrent dans le silence, jusqu'à ce que, las d'attendre que le temps passe en réfléchissant, Tsubasa se penche vers son sac pour attraper le roman qu'il lisait actuellement. Il eut cependant à peine touché le livre qu'un bruit étranglé venant de son voisin le fit sursauter.

Kenta avait soudain blêmi, le corps raide et redressé, une main portée au niveau du cœur comme s'il le faisait souffrir. Ses pupilles écarquillées restaient fixées sur le hublot, si bien que Tsubasa se demanda s'il ne pouvait pas voir quelque chose qui lui serait invisible.

– Kenta ? l'appela t-il,

– Hein ?

Le jeune homme le regarda comme s'il venait de se transformer en fantôme juste sous ses yeux. Sentant l'inquiétude l'envahir, le directeur de l'AMBB leva la main pour la poser sur l'épaule de son ami.

– Eh, tout va bien ? Tu as l'air bizarre, tout à coup.

Kenta ne répondit pas tout de suite. Il cligna plusieurs fois des yeux, respira lentement, avant de hocher la tête. Il reposa sa main sur ses genoux après s'être essuyé le front, d'où commençait à perler de la sueur.

– Je vais bien, merci Tsubasa, le rassura t-il. J'ai juste eu une impression, tout à coup… Quelque chose qui m'a saisi. C'était super bizarre…

– Tu saurais décrire ?

– Je peux essayer, ouais.

Il chercha ses mots un instant, avant de reprendre.

– En fait, j'ai soudain senti une énergie que je connais. Je ne saurais pas te dire qu'où elle venait ni de quoi il s'agissait, mais elle m'a frappé d'un coup. J'ai senti mon cœur accélérer, comme si mon corps reconnaissait cette énergie et pas mon cerveau. Maintenant c'est passé, mais c'était fort, brûlant… Je vois pas comment le dire autrement, mais l'explication ne me satisfait pas vraiment, conclut-il dans un soupir.

Tsubasa fronça les sourcils, perplexe. Il arrivait à peu près à se représenter ce dont parlait Kenta, même si une part de flou flottait dans son discours. Il restait néanmoins à comprendre d'où venait cette sensation et pourquoi elle se manifestait maintenant. Pourrait-elle avoir un lieu avec Eris ? Il réfléchissait peut-être trop, mais le bladeur d'Eagle avait l'impression que tout ce qu'il se passait depuis l'anniversaire de Gingka présentait une corrélation avec les divinités. Il avait l'impression qu'ils étaient piégés dans une toile où chaque fil les mènerait tôt ou tard à l'araignée désireuse de les anéantir.

– Tu crois que ça a un rapport avec Eris ? demanda t-il.

– Peut-être ? Aucune idée, honnêtement. Mais je ne vois pas pourquoi je serais le seul à l'avoir ressenti, si c'était le cas ?

– Attends, je vais vérifier quelque chose.

Il se pencha une nouvelle fois vers l'allée pour regarder ses camarades. La plupart n'avaient pas bougé, et ceux qui l'avaient fait n'affichaient pas de mines perturbées. Personne ne présentait les mêmes symptômes que Kenta, ou alors il le cachait à la perfection.

– Va savoir, capitula Tsubasa. Je n'ai pas de réponse à t'apporter.

– Je m'en doutais, sourit doucement le bladeur de l'été. Ce n'est pas grave, peut-être que je suis juste fatigué, ou alors c'est le stress.

A son ton, le directeur de l'AMBB savait que son ami ne croyait pas à ce qu'il racontait. L'éventualité de la fatigue, bien qu'envisageable, paraissait tout de même être une sacrée coïncidence. Mais peut-être qu'ils réfléchissaient trop… Tsubasa soupira, songeant que ces histoires de dieux commençait à lui monter à la tête.

– Dis-moi si ça se reproduit, trancha t-il. On avisera à ce moment-là.

– Ca marche !

A ce moment, le haut-parleur de l'avion s'alluma, et la voix de la pilote leur annonça qu'ils allaient bientôt atterrir.


L'atterrissage, la sortie de l'avion et le chemin vers l'extérieur de l'aéroport prirent une nouvelle heure. Quand le groupe mit le pied dehors, la nuit avait repris ses droits sur le jour. Athènes s'étirait sous leurs yeux, éclairée par les lampadaires publics. Le spectacle de cette ville si différente de ce qu'ils connaissaient les laissa cependant indifférents. Personne n'oubliait qu'ils ne voyageaient pas pour faire du tourisme, à l'exception de King dont le sourire étirait son visage. Même s'il savait qu'il ne pourrait pas refaire le tour de son propre pays de sitôt, il appréciait ce retour aux sources inattendu.

– C'est beau, mais honnêtement je suis trop crevé pour apprécier le paysage, maugréa Chris en bâillant.

Les petites mines qu'ils affichaient tous montraient que le trajet les avait fatigués. Ils désiraient juste se reposer. Seule Nyx, peu affectée par ces choses, était aussi en forme que d'habitude.

– Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Aguma. Quelqu'un a réservé un hôtel ?

– Heureusement que j'y ai pensé, marmonna Kyoya. Oui, je m'en suis occupé. Par contre c'est pas gratuit hein, j'attends que vous me remboursiez !

Certains s'offusquèrent, d'autres jugèrent que vu leur nombre et l'important business autour du tourisme en Grèce qui augmentait les prix, c'était déjà altruiste de la part de Kyoya d'avoir géré cette partie du budget, même si ses moyens élevés le permettaient sans problèmes. Le bladeur de Leone sortit son téléphone pour vérifier l'adresse ; après un petit détour par Google Maps, ils réalisèrent avec une joie non dissimulée qu'il leur avait trouvé un hôtel à dix minutes de marche de l'aéroport.

Le reste de la soirée passa comme dans un mirage. Ils s'y rendirent, et après avoir réglé les formalités administratives, ils se dirigèrent vers leurs chambres respectives. Gingka laissa une vingtaine de minutes aux autres, le temps de poser leurs affaires et de souffler un peu, avant d'envoyer des messages afin de tous les convoquer dans la pièce qu'il partageait avec sa petite-amie. L'étroitesse de l'endroit les obligeait à se serrer les uns contre les autres, mais personne ne fit l'affront de s'en plaindre.

– Donc, si on suit les coordonnées données par Lucina, commença Yuki, le lieu de rendez-vous se trouve à trois heures d'ici. On peut prendre un bus pendant deux heures qui va nous rapprocher du lieu, mais pour la dernière heure, on va devoir le faire à pied.

– On n'est plus à ça près, soupira Bao.

Quelques conversations s'engagèrent, la plupart sur le trajet ou encore l'élaboration d'une stratégie contre Lucina. Ils cherchaient une méthode efficace pour contrer le système de réserves d'Inari, si possible un coup qui le mettrait K.O. Si King aurait pu écrire une thèse sur comment un enchaînement de leurs coups spéciaux suffirait, Dynamis paraissait davantage sur la réserve.

– Quel genre de toupie pourrait résister ? argumenta le bladeur de Mars. Némésis pouvait, OK, mais Inari n'est pas une toupie divine que je sache !

– Je pense tout de même que si Nyx nous a avertis à ce sujet, c'est que ce n'est pas aussi simple.

– Eh bah on a qu'à lui demander son avis ! Vous en pensez quoi, Nyx ?

La déesse était tournée vers la fenêtre, le regard plongé dans la contemplation du ciel. Dynamis trouva qu'il y avait quelque chose de symbolique à ce que la Déesse de la Nuit observe ainsi son élément divin. Elle mit une bonne seconde à réagir à l'appel de King.

– Excusez-moi, j'étais dans mes pensées. Vous disiez ?

– On parlait de la toupie de Lucina. On est d'accord que combiner nos coups spéciaux, ça va suffire ? Y'a pas de raison !

Comme le bladeur de Jupiter s'y attendait, la divinité ne parut pas aussi confiante que King à ce sujet.

– Je ne saurais le dire, il faudra essayer, répondit-elle. Néanmoins, je ne compterai pas dessus, à votre place… Les réserves d'Inari lui permettent d'encaisser des chocs titanesques. N'oubliez pas que son objectif sera uniquement de gagner du temps, pas de vous infliger des dégâts. C'est un type d'adversaire que vous n'avez jamais connu auparavant.

Le jeune homme d'origine grecque croisa les yeux, vexé d'avoir été contredit par deux personnes. Il leur prouverait qu'il avait raison quand la toupie de Lucina serait arrêtée grâce à leurs coups les plus puissants ! Laissant son ami à ses réflexions, l'ancien gardien de la Montagne de Brume observa le visage de leur alliée divine. Son visage exprimait une mélancolie qu'il n'avait jamais vue chez elle.

– Vous vous sentez bien, Nyx ? Vous semblez soucieuse.

– C'est gentil de vous en soucier, sourit-elle. Je vais bien. Seulement, maintenant que nous sommes proches du temple où est enfermé Thanatos, ou Lance… Je sens son énergie, et celle de ma fille aussi. Ils nous attendent de pied ferme.

Elle aurait pu identifier ces sources de puissance les yeux fermés. D'un côté, il y avait celle d'Eris : ardente comme un brasier, brûlante de colère, forte en intensité et prête à tout ravager sur son passage. Elle attendait son heure avec grande impatience. De l'autre, bien que diminuée par le sceau qui le retenait, l'aura de Thanatos se révélait plus tempérée, subtile. Elle dégageait toutefois une énergie glaciale qui, sa mère le savait, caractérisait à la perfection le caractère de son propriétaire.

– Et nous sommes prêts, fit Dynamis. Vous pouvez compter sur nous.

Nyx chassa ses pensées pour se concentrer sur ses alliés à ses côtés. A la phrase du jeune homme, elle répondit par un sourire sincère.

– J'en suis certaine.


– Les gars, vous êtes sûrs que y'a pas de serpents ?

– Pour la énième fois, non Gingka on est pas sûrs, mais si tu restes sur le chemin, il y a pas de raisons que tu aies une mauvaise surprise.

La réplique de Hyoma, à la fois teintée d'agacement et d'amusement, rassura la légende vivante, qui vint se positionner au milieu du petit chemin qu'ils empruntaient. Le jet-lag l'avait empêché de beaucoup dormir ; de plus, il se sentait nerveux au fur et à mesure qu'ils approchaient du point de rendez-vous, ce qui affectait son comportement et le rendait fébrile. Selon le téléphone de Yuki, ils devraient arriver d'une minute à l'autre. Bientôt, ils apercevraient le temple en ruines dont leur avait parlé Nyx. D'un geste machinal, Gingka tâta sa ceinture pour y sentir Pégasus, et prit une profonde inspiration. Avec ses amis et son partenaire à ses côtés, il n'y avait aucune raison que cela se passe mal. Jusqu'ici, ils avaient réussi à tout affronter, alors pourquoi n'y parviendraient-ils pas cette fois ? La seule inconnue restait l'état dans lequel ils retrouveraient Zyro, Shinobu et les autres, ce à quoi le bladeur de l'automne essayait de ne pas trop penser, pour ne pas s'angoisser plus que nécessaire.

Enfin, une lumière perça le paysage entièrement composé d'arbres depuis qu'ils continuaient la route à pied, alors qu'ils débouchaient dans une clairière. Ils remarquèrent aussitôt le grand bâtiment en ruines dressé juste devant eux. Une bâtisse dont le gris paraissait argenté sous les rayons du soleil, aux colonnes pour la plupart détruites et au toit inexistant. Un mur encore intact dissimulait le reste du temple à leur vue, mais ce qu'ils voyaient laissaient penser à des ruines des plus quelconques.

Cependant, ils n'avaient qu'à constater la tension qui avait gagné Nyx pour comprendre qu'il s'agissait d'une illusion.

Un blanc s'étira, avant que Gingka ne prenne la décision pour les autres en s'avançant. Bientôt, tout le monde le suivit. Alors qu'ils s'approchaient du temple, Kenta posa sa main sur son cœur, une expression douloureuse sur son visage. Tsubasa, qui surveillait ses réactions depuis la veille, le remarqua aussitôt et s'approcha de lui.

– Pareil qu'hier ?

– Ouais, murmura Kenta. Mais c'est plus fort, c'est tout près…

Il avait donc eu raison. Cette drôle d'impression que son ami ressentait venait bien d'Eris. Mais alors, pourquoi était-il le seul à l'avoir ? Tsubasa et Kenta se posaient des tonnes de questions sans avoir le temps d'y réfléchir ; ils jugèrent que leur affrontement avec la déesse leur apporterait peut-être la réponse et poursuivirent leur progression.

A la seconde où Gingka posa un pied sur les dalles qui composaient le sol zébré de fêlures, une silhouette devenue familière sortit de nulle part et se dirigea vers eux, souriante comme si elle était heureuse de les voir. Tous savaient pourtant que si elle le pouvait, Lucina se ferait un plaisir de les détruire.

– Je vois que vous êtes venus, vous êtes des personnes raisonnables, fit-elle du ton mielleux qu'ils prenaient tous en horreur.

– Où sont…, commença la légende vivante.

– Pas avec moi, le coupa t-elle. Vos protégés vous seront rendus quand le combat sera terminé et que Maître Lance sera de retour parmi nous.

– Comme si on allait vous laisser faire, rétorqua Aguma en la fusillant du regard.

– Oh, libre à vous d'essayer d'empêcher ça, mais déjà bon courage, et ensuite vous ne reverrez pas les gamins, dans ce cas. Enfin, c'est à vous de choisir, moi je m'en fiche.

Elle haussa les épaules, avant de leur faire signe de la suivre. Si personne n'en avait envie, tous obtempérèrent. Elle s'approcha de la large porte qui faisait partie du mur qui leur bloquait la vue, la main tendue vers elle. Sa peau s'illumina d'une lueur violette avant que les battants ne s'ouvrent en un bruit strident. Dès que la porte fut ouverte, la sensation de familiarité qui serrait le cœur de Kenta augmenta, lui arrachant une grimace. Ce ne fut d'ailleurs pas la seule chose qui se produisit, car deux voix s'élevèrent alors. D'abord une féminine, puis une masculine.

– Tu es arrivé vite, disait la première. Il faut croire que j'ai bien choisi mon appât.

– Où est-il ?

Kenta se figea en entendant cette voix.

Cette voix.

Il la connaissait.

Il la connaissait même très bien.

Soudain agité par un besoin fondamental d'en avoir le cœur net, le jeune homme se faufila dans son groupe d'amis et franchit les portes sans même attendre que Lucina leur fasse signe d'entrer. Il se retrouva dans une grande salle au toit détruit, où un stadium classique plus grand que l'ordinaire trônait devant un siège gravé dans la pierre. Un siège royal sur lequel était assis une jeune femme aux vêtements gothiques, aux courts cheveux noirs et au visage trop similaire à celui de Nyx pour qu'il ne comprenne pas qu'il s'agissait d'Eris. Mais Kenta n'avait que faire de la déesse : il cherchait la source de l'autre voix, sans qu'elle n'apparaisse dans son champ de vision. Il plissa les yeux, le cœur battant. Où était-il ?

Puis soudain, il le vit. Il se tenait debout près du trône d'Eris, si bien que Kenta se serait demandé, dans des circonstances où il serait davantage en état d'y réfléchir, comment il avait pu ne pas le remarquer tout de suite. Même de dos, le jeune homme le reconnut. Ce dos qu'il avait vu durant des mois et des mois des années auparavant, lors de la période de sa vie qu'il avait passée à suivre cette silhouette partout…

L'émotion noua sa gorge alors que ses lèvres murmuraient le prénom d'une personne à laquelle il n'aurait jamais cru s'adresser à nouveau jour.

– Ryuga…


Kyoya : PUTAIN mais il est toujours là lui décidément !

Ryuga : Je t'emmerde.

Chris : Ah bah t'es revenu ! T'étais passé où ?

Ryuga : Trop long à expliquer.

Chris : OKKKKKK...

Moi : Heureuse de te revoir parmi nous Ryuga n_n

Ryuga : Ouais ouais. Par contre, pourquoi Hagane est encore étalé par terre ? Fait si chaud que ça à Bordeaux ?

Moi : Alors non, c'est parce qu'en fait on s'est un peu disputés avec Kyoya, donc il a essayé de me courir après, sauf que comme je suis trop forte à cache-cache pour lui, il me trouvait plus ! Donc par frustration, il s'est rabattu sur Gingka et lui a couru après pendant une bonne heure...

Ryuga : *ricane* J'aurais dû revenir plus tôt pour voir ça.

Chris : J'avoue, c'était drôle.

Gingka : *essoufflé par terre* Faux frère TT_TT

Chris : Déso, mec !

Moi : Bon, moi je vais aller chercher de l'eau pour Gingka, et en profiter pour conclure ! A plus tout le monde n_n

Chris : Hésitez pas à commenter !