DISCLAIMER : Les personnages et l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de l'équipe de production de la série réalisée par Jason ROTHENBERG et inspirée par les livres de Kass MORGAN. Je n'en tire aucun revenu ni avantage quelconque si ce n'est l'infini plaisir de vous divertir et vos précieux retours qui m'aident à constamment essayer d'améliorer mes écrits.
REMERCIEMENTS : Merci à toutes celles et ceux d'entre vous qui ajoutent cette histoire dans leur liste de favori et de suivi et qui prennent le temps de me laisser des commentaires !
Un merci tout particulier à Constazz, Edas44, Seve04 : cest à chaque fois un plaisir de lire vos retours. J'espère que ce chapitre vous plaira autant que les autres !
- J'ai laissé la Reine Nia et son espionne enlever Clarke, lui révéla Titus les yeux fuyants. Je les ai laissé l'amener.
- Pourquoi ?! Rugit Lexa, la voix rendue tremblante par la colère, qui se retenait à grande peine de sauter à la gorge de l'homme et de l'étrangler sur le champ.
- Parce que j'essayais de vous sauver Heda ! L'Amour est une faiblesse et vous le savez ! S'emporta l'homme. Tout comme Costia, Clarke vous rendait faible et vulnérable ! Et tout comme elle, elle doit mourrir ! Pour votre bien, afin de ne plus vous détourner des commandements de la flamme et de votre devoir envers votre Peuple ! Vos sentiments pour elle vous perdront !
La guerrière, secouée de tremblements incontrôlables, serra si fortement les poings que ses phalanges blanchirent.
Elle dut fermer les yeux plusieurs secondes pour tenter de se calmer.
Elle ne pouvait pas croire ce qu'elle entendait.
Elle avait l'impression de nager en plein cauchemar.
Il lui était difficile de concevoir que cet homme qui l'avait élevée pendant de longues années, qui avait été son mentor et son conseiller...
Que cet homme, en qui elle avait placée une confiance aveugle au point de pleurer dans ses bras après la mort de son premier amour, ait pu lui causer autant de souffrances.
D'abord en lui enlevant Costia.
Puis maintenant Clarke.
- Gardes ! Appela-t-elle finalement d'une voix forte, en rouvrant des yeux noirs de colère. Placez cet homme en cellule ! Ordonna-t-elle.
Elle était si furieuse qu'elle était incapable de décider du sort que méritait le Fleimkeipa.
Elle ne pouvait pas s'en débarrasser comme cela.
Pas avant d'avoir trouvé un nouveau gardien de la flamme.
Pour l'heure, Titus pouvait donc attendre.
Mais pas Clarke.
La seule chose qu'elle avait à l'esprit était de partir à sa recherche sans perdre une seconde supplémentaire et de la retrouver avant qu'il ne soit trop tard.
D'après les éclaireurs qu'elle avait envoyé à la rencontre des informateurs dispersés aux quatre coins des territoires de la Coalition et les déclarations de Titus, il ne faisait aucun doute que la fille du ciel se trouvait en territoire Azgeda.
Lexa sortit en trombe de la salle du trône, les mâchoires durement crispées, et retrouva dans le couloir Anya, Luna et Roan qui l'attendaient patiemment.
- Ça va ? Osa la Floukrou.
- Non, déclara sombrement la brune, l'estomac noué par la la peur viscérale de perdre la femme qu'elle aimait. Vous aviez raison... Titus est bien responsable de la mort de Costia et de l'enlèvement de Clarke. Il a tout avoué. Mais, soupira-t-elle. Il m'a élevée... Je lui faisais confiance ! Je ne comprends pas comment il a pu... Je ne pourrais jamais lui pardonner !
- Tu vas le tuer ? L'interrogea prudemment Roan.
Heda haussa les épaules, faisant comprendre au Prince par ce geste qu'elle n'en savait strictement rien pour l'instant.
- Il t'a dit où Clarke avait été amenée ? Risqua Anya, qui se rongeait les sangs pour la fille de ciel au moins autant que Lexa.
- Tout porte à croire qu'elle est en territoire Azgeda, alors on y va. Vous venez avec moi ! Il n'y a plus de temps à perdre ! Ordonna la Cheffe de Guerre.
CLEXA • CLEXA • CLEXA
Lorsque Clarke se réveilla de nouveau, elle était assise à même le sol.
Ses mains étaient attachées dans son dos si étroitement que les cordes qui les entravaient lui cisaillaient les poignets.
Et elle avait froid.
Terriblement froid.
Elle était gelée.
Et grelottait.
Toute endolorie, son corps étant couvert d'ecchymoses, elle ramena précautionneusement ses genoux contre sa poitrine et vint les entourer de ses bras pour essayer de se réchauffer un peu.
Elle laissa courir son regard autour d'elle et constata qu'elle se trouvait dans ce qui ressemblait à une cellule miteuse.
Au vue de la température, elle jugea qu'elle ne devait plus être à Polis mais bien dans le Royaume des Glaces, territoire du peuple Azgeda.
A cette pensée, elle frissonna.
Cela n'augurait rien de bon pour elle et ses chances de survie.
Elle espérait vivement qu'à Polis on se rendrait compte de sa disparition rapidement et qu'on se mettrait aussitôt à sa recherche.
Sans ça, elle était perdue.
Après quelques minutes, Echo et plusieurs hommes pénétrèrent dans la geôle, interrompant le cours de ses pensées.
- Voilà Wanheda, comme promis, indiqua-t-elle à un jeune homme aux cheveux blond et aux yeux d'un bleu glacial.
Il semblait à peine sorti de l'enfance et son visage était vaguement familier à Clarke.
Elle avait l'impression de l'avoir déjà vu, sans pour autant être capable d'associer un nom à son visage.
Le garçon pencha légèrement la tête sur le côté, pour pouvoir mieux l'observer.
Elle en profita pour en faire de même, fouillant dans sa mémoire pour essayer de se souvenir qui il était.
Un petit sourire sadique finit par se dessiner sur les lèvres fines du garçon.
- Très bien, merci Echo. Comme promis, je vous revaudrais ça. Maintenant, laissez moi seul avec elle s'il-vous-plaît, exigea-t-il avant de venir s'agenouiller à la hauteur de la blonde.
- Mon visage ne te dit vraiment rien ? L'interrogea-t-il.
- Qui es-tu ? Le questionna la jeune femme, la voix légèrement enrouée.
- Je suis déçu que tu ne me reconnaisses pas Clarke Griffin, déclara le montagnard. J'ai pourtant les mêmes yeux que mon père, que tu as abattu comme un chien sans le moindre scrupule.
Le seul homme de la montagne sur lequel Clarke se souvenait clairement avoir tiré n'était autre que Whiteman.
Se pouvait-il que ce garçon soit son fils ? Se demanda-t-elle soudain.
Clarke fronça les sourcils en observant plus intensément le garçon.
- On dirait que la mémoire commence à te revenir... Il y a du progrès, commenta le blond.
- Whiteman ? S'enquit prudemment Clarke.
- Son fils, précisa le jeune homme, confirmant son intuition. Ce jour là il n'y avait pas un mais deux tireurs : mon père et moi.
Il prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole.
- Est-ce que tu sais ce que ça fait au juste de voir son père se faire tirer dessus et de ne rien pouvoir faire pour l'empêcher ?
La fille du ciel secoua la tête.
Elle savait ce que cela faisait de perdre un père.
Ça oui.
Mais non, elle ne savait rien de ce que l'on pouvait ressentir lorsqu'il était exécuté sous nos yeux.
- Je m'en doutais, souffla-t-il avant de se relever et de tirer un couteau de sa ceinture. C'est pour ça que je voudrais te faire ressentir ce que ça fait, déclara-t-il avant de fondre sur elle sans prévenir et d'enfoncer profondément la lame tranchante de son poignard dans le ventre de la jeune femme.
La douleur fut si intense que la fille du ciel hurla.
- Ça fait mal hein ? Lui demanda le garçon.
Clarke releva vers lui ses yeux plein de larmes, qu'elle était proprement incapable de retenir
Le blond sourit.
- Mais si tu es encore capable de me regarder dans les yeux, alors c'est que ça ne doit pas faire assez mal ! Cracha-t-il avant de s'emparer du manche de son couteau, toujours planté dans le flanc de Clarke, et de le faire tourner avec une lenteur insupportable, arrachant des cris à glacer le sang à sa victime qui, submergée par la douleur, finit par perdre connaissance.
CLEXA • CLEXA • CLEXA
Un cri déchirant vint troubler le silence de mort qui régnait à seulement quelques pas du château de la Reine Nia.
Sur le dos de leurs chevaux, Lexa et Anya se figèrent.
Elles n'eurent pas besoin de mots pour se comprendre.
Un simple regard suffit aux deux femmes.
C'était Clarke.
Et le temps pressait.
Elles sautèrent de leurs montures respectives, rapidement suivies par Luna et Roan ainsi que les autres soldats qui les escortaient, et se mirent à courir aussi vite que leurs jambes pouvaient les porter vers l'imposante demeure.
Rapidement, le Prince les dépassa, prenant la tête du cortège.
Il enfonça la porte de l'antre de sa mère, verrouillée de l'intérieur, à coups de pieds.
Lorsqu'elle s'ouvrît, il se retrouva nez à nez avec une Echo armée jusqu'aux dents.
- Écarte toi ! Ordonna-t-il.
Celle-ci secoua la tête pour signifier son refus, son épée brandie devant elle.
Elle n'était loyale qu'envers la Reine Nia.
À moins d'un ordre émanant de cette dernière, elle ne baisserait pas les armes.
Alors l'homme, qui en était conscient, engagea un combat féroce avec elle, afin de permettre aux trois guerrières derrière lui de s'engouffrer dans le couloir et de prendre la direction des cachots.
Deux gardes leur barrèrent l'entrée mais, ivre de colère, Lexa tira ses deux épées de son dos et leur trancha la gorge sans autre forme de procès.
Tandis qu'Anya et Luna s'occupaient des hommes qui les attaquaient à revers, la Commandante s'engouffra dans la basse-fosse, et se précipita à la recherche de la cellule de la fille du ciel.
De nouveaux cris de douleur, insupportables, lui parvinrent aux oreilles.
Le cœur tambourinant douloureusement contre son thorax, elle se laissa guider par ces derniers jusqu'au bout du couloir où une cellule était ouverte.
Elle se rua à l'intérieur et y découvrit un homme penché par dessus un corps inerte, étendu sur le sol.
Whitman se tourna vivement en entendant des pas arriver derrière lui.
Un couteau ensanglanté à la main, il amorça un mouvement pour se relever mais la brune ne lui en laissa pas le temps, le transperçant d'un coup d'épée.
L'homme s'effondra lourdement sur sol et alors seulement, Lexa put reporter son attention vers Clarke.
A la vue du corps de la blonde baignant dans une mare de sang, le souffle glacé de la peur s'empara de son cœur.
Le corps secoué de tremblements incontrôlables, elle s'avança de quelques pas et se laissa tomber à genoux, auprès de la jeune femme mal en point.
Elle lui prit la main.
- Clarke, l'appela la brune. Clarke, regarde moi. C'est moi, je suis là. C'est fini maintenant... Pardonne moi de ne pas avoir compris et de ne pas être arrivée plus tôt.
La blonde ouvrit péniblement les yeux.
Et le bleu accrocha le vert.
- Lexa..., souffla faiblement la fille du ciel, sentant ses dernières forces qui commençaient à l'abandonner.
La native comprit que quelque chose n'allait pas en sentant la pression de la main de Clarke dans la sienne se relâcher.
- Clarke, Clarke, regarde moi. Il ne faut pas t'endormir. Regarde moi.
Tout en lui parlant pour qu'elle reste éveillée jusqu'à l'arrivée des guérisseurs, la Commandante passa une main dans les cheveux de la Skaikru, dégageant de son visage une mèche blonde trempée de sueur et souillée par le sang.
Celle-ci, trop faible pour prononcer le moindre mot, adressa un regard désolé et rempli de tristesse à la brune.
Elle avait trop mal et ne parvenait plus à lutter.
Ses paupières se firent de plus en plus lourdes.
Puis elles finirent par se fermer.
Et tout son corps se relâcha.
Lexa commença à paniquer.
- Clarke ? Appela-t-elle. Clarke, réveille toi s'il-te-plaît. Clarke, tu n'as pas le droit de me faire ça ! Pas maintenant !
Elle prit alors le visage de la blonde entre ses mains et fut immédiatement frappée par la froideur qui s'en dégageait.
Par réflexe, elle balada sa main droite sur le reste du corps de la fille du ciel et constata que son bras aussi était anormalement froid.
Sa froideur presque irréelle traversa son propre corps et s'y installa.
Elle promena son regard, voilé par les larmes qui affleuraient à ses paupières, sur le corps de la blonde et fut horrifiée par les plaies, qu'elle n'avait pas remarqué jusque là, qui lui barraient l'épaule, le flanc et l'épaule gauche et desquelles continuaient à s'écouler abondamment du liquide vermeil.
Elle vint alors coller son oreille contre la poitrine de la jeune femme pour tenter de percevoir des battements de coeur et de voir son ventre soulever au rythme de sa respiration.
Mais elle n'entendît et ne vit rien.
Lexa comprit à ce moment-là qu'elle était en train de perdre Clarke.
Mais elle ne pouvait pas l'accepter.
On lui avait déjà enlevée Costia.
On ne pouvait pas lui enlever Clarke aussi.
Elle ne s'en remettrait jamais.
- Clarke, l'appela-t-elle en glissant sa main dans la sienne. Mon amour, réveille toi, s'il-te-plaît. J'ai besoin de toi.
- Tu perds ton temps, s'éleva alors une voix dans son dos. Elle est en train de mourir... Et tu vas mourir avec elle.
Avant qu'elle n'ait le temps de se tourner, une douleur aiguë, lancinante, tranchante et fulgurante traversa le flanc de la native.
Cette douleur était due au couteau du jeune Whiteman, qui, gravement blessé mais pas mort, avait réussi à ramper jusqu'à elle pour venir la poignarder dans le dos.
Après quoi, le jeune homme, épuisé par l'effort que cela lui avait demandé,
sombra de nouveau dans l'inconscience.
Lexa grimaça sous la douleur.
Elle porte une main à sa blessure avant de reporter son attention vers la Skaiprisa, inerte.
Elle n'avait plus de raison de lutter.
Elle lui prit la main et s'étendit près d'elle, se laissant elle aussi glisser lentement dans l'inconscience.
Et tandis que les larmes qu'elles n'arrivaient pas à retenir, creusèrent des sillons humides le long de ses joues pâles pour finir par venir se noyer dans le sang de Clarke, elle ne vit pas la poitrine de cette dernière se soulever imperceptiblement.
CLEXA • CLEXA • CLEXA
- Elles sont vivantes ! J'ai besoin d'un guérisseur ! Vite ! Hurla Anya, agenouillée auprès des deux femmes inconscientes.
Après d'interminables secondes, pendant lesquelles elle avait commencé à compresser deux des trois blessures de Clarke, plusieurs hommes, escortés par Roan, arrivèrent enfin et s'empressèrent de venir prendre le relais et d'ausculter les deux blessées.
L'un d'eux retira d'un geste sec le poignard planté dans le dos de Lexa, avant de venir compresser sa blessure avec un linge.
- Heda vivra, sa blessure n'est pas mortelle, annonça l'homme. Mais il faut s'occuper de la Skaifille en urgence. Elle est en hypothermie sévère et elle a perdu beaucoup de sang. Il faut la réchauffer et il lui faut une transfusion.
La rousse acquiesça.
- Transportez les à l'infirmerie, ordonna-t-elle.
- On peut évacuer le Commandant mais il faut s'occuper de la Skaikru sur place. Le moindre déplacement pourrait la tuer.
- Alors allez y ! S'impatianta la guerrière.
- Général, on a besoin de couvertures pour la réchauffer et de matériel pour la transfusion, l'informa l'un des guérisseurs. Il nous faut aussi un volontaire pour lui donner son sang.
- Je vais vous chercher ça, commencez à vous occuper d'elle ! Déclara Anya avant de céder sa place à un des guérisseurs et de quitter la pièce.
- Donnez lui mon sang ! Proposa Luna qui arriva quelques secondes après le départ de la Trikru et qui avait entendu ses échanges avec les guérisseurs.
- Mais, balbutia l'un des guérisseurs. Vous êtes une natblida, vous ne pouvez pas, c'est interdit !
- Si vous lui donnez du sang au hasard et que son organisme le rejette, vous savez aussi bien que moi que ça la tuera ! Et quand Heda se réveillera et qu'elle apprendra ça, elle vous exécutera un par un ! Vous connaissez mieux que moi les pouvoirs du sang noir et vous savez, pour avoir réalisé des tests sur des malades en fin de vie ou condamnés, qu'il est accepté par tous les receveurs auxquels vous l'avez inoculé. Alors vous allez lui donner mon sang sans discuter et lui sauver la vie ! Commanda la Floukrou.
CLEXA • CLEXA • CLEXA
De longues heures plus tard, Lexa se réveilla en sursaut, submergée par une vague de panique.
Elle ouvrit brusquement les yeux et se redressa presque aussitôt en grimaçant en raison de la douleur occasionnée par sa blessure.
- Hey, du calme, doucement... Il faut que tu te rallonges... Tu n'es pas en état de te lever, lui fit savoir Luna qui se tenait sur une chaise auprès de sa tête de lit.
La brune secoua la tête.
- Clarke ? Demande-t-elle. Où est Clarke ? Il faut que je la vois ?
- Elle va s'en sortir, tenta de la rassurer la Floukru. Les guérisseurs ont nettoyé et refermé ses blessures et elle a reçu plusieurs transfusions. Ses blessures sont sérieuses et il lui faudra du temps pour se rétablir complètement. Mais pour l'heure rassure toi, ses jours ne sont plus en danger et elle n'est pas seule... Anya est auprès d'elle.
La guerrière ferma brièvement les yeux, soulagée d'apprendre que la blonde était vivante.
L'étau qui lui compressait douloureusement la poitrine se desserra légèrement.
- Il faut que je la vois, déclara-t-elle après seulement quelques secondes, prête à se lever.
Blessée ou pas, c'était à elle et a personne d'autre d'être au chevet de la Princesse du Ciel.
Elle voulait être la première personne sur qui la jeune femme poserait les yeux à son réveil.
Elle leur avait fait perdre tant de temps qu'elle ne voulait plus passer une seconde loin d'elle.
Elle avait par ailleurs le désir impérieux de lui demander pardon.
Pardon d'avoir cru, à tort, qu'elle en aimait une autre.
Pardon de s'être, pour cette raison, éloignée d'elle.
Pardon de l'avoir traitée si injustement pendant des jours et des jours.
Pardon de ne pas avoir compris que c'était elle qu'elle aimait.
Pardon de lui avoir fait l'amour avec tant d'empressement et de sauvagerie et d'être ensuite partie comme une voleuse.
Pardon de ne pas être restée auprès d'elle et de ne pas avoir dormi à ses côtés après leur ardent corps à corps.
Pardon de ne pas avoir été là pour la protéger, empêcher qu'elle ne se fasse enlever et qu'on lui fasse le moindre mal.
Elle s'en voulait terriblement et elle voulait que Clarke le sache.
Elle n'attendait pas qu'elle lui accorde son pardon.
Mais elle voulait lui faire savoir qu'elle allait tout mettre en œuvre pour le mériter.
Et lui faire oublier ce qu'elle avait subi à cause d'elle et entre les mains de ce maudit Maunon.
Elle désirait laisser à Clarke toute la place qu'elle méritait.
Peu importe ce que ça lui coûterait.
En apprenant qu'elle avait été enlevée, elle avait brutalement réalisé à quel point elle tenait à elle.
Il lui était inconcevable d'imaginer un futur dans lequel la fille du ciel ne serait pas présente à ses côtés.
Elle l'aimait comme elle n'avait encore jamais aimé.
Il lui était impossible de se voiler la face et de le nier plus longtemps.
Il lui était impossible de continuer à lutter contre ses sentiments sans perdre complètement la raison.
Et peu importe ce qu'en disait et en pensait ce maudit Titus :
La Flamme et son Peuple méritaient une Heda qui n'avait pas le cœur vide et l'âme éteinte.
