Bonjour !

Et voici, le retour de Maya, qui n'en a pas fini avec Balthazar... Vraiment, elle va jamais lâcher celle-là...

Bonne Lecture


Le lendemain, Balthazar s'était rendu à la prison. Utilisant les papiers qu'il avait volé la veille. Le garde semblait plutôt dubitatif, mais il le laissa entrer pour aller voir Maya. Quand il arriva, elle était déjà là, le visage fermé. Il décrocha le téléphone qui leur servait à communiquer en s'asseyant.

De l'autre côté de la vitre, Maya explosa de rien en le voyant, il avait un de ces accoutrements. Mais Balthazar ne réagis pas à ce qu'il prenait comme une provocation supplémentaire de cette femme qu'il détestait plus que tout au monde.

"C'est quoi ce déguisement ? T'es ridicule" commença Maya en décrochant

"C'est toi" dit directement Balthazar, ne perdant pas une seule seconde. Déjà qu'il n'avait pas envie d'être là, alors autant aller directement au but et passer le moins de temps possible en compagnie de cette femme.

"Ça fait quoi d'être le grand méchant ?" demanda Maya sur le ton de la provocation, ayant parfaitement compris où voulait en venir celui qu'elle considérait toujours comme son mari et qu'elle voulait avoir à ses côtés. "D'être celui qu'on traque ? Ça doit changer de la gloire et des paillettes hein" continua-t-elle, toujours provocatrice, elle savait qu'elle le tenait et cela la faisait jubiler.

"Je sais que c'est toi Maya." affirma le légiste "Je sais pas comment t'as fait, mais je sais que c'est toi" il la fixa, le regard noir.

"Ça me fait plaisir de te voir" reprit Maya, ignorant ce qu'il lui avait dit. "La dernière fois qu'on c'est vu, tu m'as dit qu'on se reverrait aux assises et dans une cage" elle fit semblant d'être triste face à ça… Quelle comédienne… Et puis, si il avait pu se passer de cette foutue visite, il l'aurait fait. "Visiblement t'as pas pu attendre" elle eut un petit sourire.

"Tu m'expliques ?" demanda Balthazar. "T'as trouvé un autre sbire comme Janvier c'est ça ? Quelqu'un que t'as manipulé depuis l'intérieur de ta cellule" repris le légiste "Tu lui as fait tuer Sabrina et Séverin et mon psy. Puis, tu t'es démerdé pour que je sois accusé à sa place, c'est ça ?" Maintenant qu'il y pensait, c'était évident, le truc de la gorge tranchée, ça correspondait bien à Maya… "Écoute-moi bien Maya…" commença-t-il en colère.

"Non, c'est toi qui vas m'écouter" coupa la prisonnière "Ici j'ai juste à lever le petit doigt, pour qu'on t'enferme dans une cage toi aussi" reprit-elle "Gardienne ?" appela t'elle avant de raccrocher pour être sûr qu'il n'entende pas, et surtout, que ça le fasse bien cogiter.

Elle devait être tellement ravie de le voir, et il se doutait qu'elle avait tout fait pour. Il avait encore plus envie de la voir dans cette putain de cage en verre, juger pour tout ce qu'elle avait pu faire de mal, pour lui, ça allait être jouissif. Mais là, il avait besoin de savoir, et, malheureusement pour lui, c'était sans doute la seule personne qui avait des réponses.

La gardienne entra dans la pièce et Maya lui parla tout en montrant Balthazar, et en lisant le début sur ses lèvres, le légiste pensa qu'elle était en train de le dénoncer pour que les flics rappliquent au plus vite et l'enferme à nouveau, pour qu'il soit jugé pour des crimes qu'un autre avait commis pour qu'il soit accusé, mais qu'il ne pouvait pas le prouver… Il était foutu, son temps se réduisait.. Mais il allait prendre le risque de rester pour avoir sa réponse, il refusait de partir sans…

"Qu'est-ce-que tu lui as dit ?" demanda-t-il quand elle reprit le téléphone

"Il y a ta fille qui arrête pas de bouger, elle te sent" répondit Maya évitant la question, sans doute pour gagner du temps.

"Qu'est-ce-que tu lui as dit ?" repris Balthazar sans se démonter, ignorant qu'elle parlait de leur enfant, un enfant dont il voulait oublier l'existence.

"Il m'avait dit que tu viendrais. Il avait raison" repris Maya, sachant parfaitement qu'elle allait susciter de l'intérêt chez Balthazar.

"Quoi ? Qui t'as dit que j'viendrais ?" demanda le légiste. Bingo, cela n'avait pas raté, il était intrigué.

"C'est pas moi" soupira-t-elle en lâchant un petit rire "J'aurai bien aimé que ça soit moi, j'aurai pu me venger que tu m'abandonnes…" Raphaël voulait tout casser, il voulait que cette folle paie, et elle l'avait bien cherché, qu'il l'abandonne… "Que tu me laisses crever ici alors que t'avais promis de prendre soin de moi…" elle jouait sur la corde sensible

"J't'ai rien promis du tout" répondit du tac au tac Balthazar. Une fois qu'il avait su qui elle était, il l'avait juste épousé pour la tuer après… Et si il avait fait confiance à Hélène, si il l'avait écouté, il aurait évité bien des choses. "Qui t'as dit que j'viendrais ?" demanda-t-il à nouveau.

"Mais non c'est pas moi. J'suis bloquée ici, comme un rat." reprit-elle, le reprochant presque à Balthazar "Lui par contre…" commença-t-elle

"Lui qui ? De qui on parle ?" coupa Balthazar impatient d'avoir la réponse pour partir d'ici au plus vite.

"Il te hait. C'est pour ça qu'il les a tué. Il veut que tu souffres, il veut que tu sentes le piège se refermer sur toi" reprit de nouveau Maya, faisant durer le suspens au maximum, jubilant d'avoir le contrôle. "Vous vous ressemblez un peu d'ailleurs. Vous avez un peu, un peu le même regard, ce truc un peu fou dans les yeux"

"Ok, donc c'est quelqu'un que t'as rencontré ici en prison" repris le légiste en essayant d'assembler les pièces du puzzle

"Non" répondit-elle directement "Ça fait très longtemps qu'on se connaît lui et moi" expliqua-t-elle "T'es pathétique mon chéri. Tu crois vraiment qu'il y a qu'un seul démon sur terre ?" demanda-t-elle en rigolant "Comment tu crois que je t'ai trouvé ?"

Avec cette seule phrase, Balthazar compris que tout avait été faux, un piège, que les dés étaient pipés dès le départ et que Maya s'était complètement jouée de lui. En fait elle avait tout prévu, son retour le soir où il devait dîner avec Hélène était sûrement inclus dans tout cela… Elle se doutait qu'il allait gâcher sa chance avec la belle blonde, ou alors que ça serait elle qui reculerait… Elle n'était qu'une perverse manipulatrice et il avait hâte de la voir descendre aux enfers durant son procès, elle n'allait jamais s'en sortir, il s'en faisait la promesse.

"Tu crois que j'ai fait ça toute seule ?" demanda-t-elle, gardant son sourire malsain "Si tu veux le trouver, tu suis le vol des six merlettes" ajouta-t-elle, donnant enfin à Balthazar, le précieux indice dont il avait cruellement besoin.

Elle finit par raccrocher, le laissant seul avec ça. Lui n'avait pas vraiment compris, il avait besoin de plus de détails, mais elle ne voulait pas lui en donner plus. Elle quitta la pièce alors que de l'autre côté de la vitre, il hurlait, mais personne ne pouvait l'entendre…


Et voilà

Vous pouvez insultez Maya, parce que vraiment...

On se retrouve Lundi pour la suite

Kiss