Chapitre 48
Transcendance retourna auprès de sa femme. Elle était proche d'être ressuscitée mais il manquait encore un peu d'énergie vitale. Malheureusement, tous les alentours avaient été évacués et étaient désormais désertés.
Nathaniel, qui était resté à genoux auprès de la silhouette de sa mère, accourut vers lui.
« Arrête papa je t'en prie ! hurla-t-il désespérément.
– Même pour revoir ta mère ?
– Je t'ai dit d'arrêter ! Parce que même si tu l'a ramènes, tu vivras le reste de ta vie dans la peur qu'il lui arrive quelque chose, tu ne seras jamais en paix et heureux ! Et jamais maman ne voudra vivre avec tous ces morts sur la conscience ! Qui voudrait vivre en sachant les centaines ou les milliers de vies que ça a coûté ?! »
Ladybug assistait à la scène, en retrait, planquée derrière un caveau du cimetière. Elle ne voyait pas comment se sortir de là, d'autant plus qu'elle était seule désormais. Et intimement, elle savait que seule, elle ne parviendrait pas à s'en sortir.
Plus que quelques minutes avant sa détransformation.
« Sans elle, plus jamais je ne serai heureux, poursuivit le super-vilain d'une voix creuse et sépulcrale.
– Je suis là moi, papa. Mais le chagrin t'a rendu complètement fou. Moi aussi je suis anéanti… mais… il faut aller de l'avant… pour elle. »
Maintenant !
Ladybug surgit de derrière le mur et parvint à attraper son alliance. À ce moment-là, il solidifia ses membres, dont son annulaire, pour l'empêcher de s'en emparer. Sentant la situation tournée à la catastrophe sans le soutien de son coéquipier, Ladybug ordonna à Nathaniel de s'enfuir. Mais au lieu de cela, le lycéen agrippa le poignet de son père, fermement résolu à le sortir de l'emprise de l'akuma maléfique.
Toutefois, ils ne firent pas le poids. Transcendance les repoussa, reprit ses doigts mortels et impalpables et mit la super-héroïne en joue.
« C'est terminé à présent. Toi, vociféra-t-il en désignant son fils, puisque tu es contre moi, alors subis le même sort que les autres.
– Non ! hurla Ladybug.
– Il ne mourra pas en vain.»
Nathaniel n'eut pas le temps de réagir que son père le faucha de la même façon que ses innombrables victimes. L'énergie vitale de Nathaniel s'envola jusqu'au cadavre de sa mère.
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« Pourquoi as-tu fais une chose pareille ? protesta le Papillon dans ses oreilles. Je t'avais dit de te concentrer uniquement sur la coccinelle !
– Il était incapable de comprendre mes intentions. Alors il m'a aidé à y parvenir.
– Ce que tu ressens… la peine que tu éprouves… Je connais tout cela. Mais là, tu viens de tuer ton propre fils.
– Sans remords Papillon. Mes intentions sont nobles et pures. Vous avez clarifié mon esprit. Vous l'avez purifié, ôté tout ce qui pouvait me réfréner : le sens moral, la bien-pensance, les obligations familiales, mon amour paternel… Tout. Je suis libéré de tout. Grâce à vous ! »
C'est alors que la silhouette blanche de son épouse scintilla comme un soleil. Son éclat s'intensifia jusqu'à provoquer une explosion de lumière sur toute la zone.
D'abord éblouie, Ladybug retrouva peu à peu la vue. Le corps lumineux fit place à une magnifique femme à la chevelure acajou, l'air hagard et perdu.
« Que… Qu'est-ce que je fais ici ? » marmonna-t-elle.
Mais cette femme hurla en voyait le visage qui lui faisait face.
« Te voilà enfin, répondit le super-vilain.
– Cette voix… C'est impossible ! Chéri, c'est toi ? Oh mon dieu, mais qu'est ce qui t'es arrivé ?!
– Je suis Transcendance désormais. Et nous serons réunis pour toujours. »
Son épouse, complètement déboussolée et terrorisée, étudia pour ainsi dire son mari avant de jeter un œil autour d'elle. Elle tomba sur sa pierre tombale, son cercueil en mille morceaux et les dépouilles de ce qui avait dû être des personnes vivantes qui jonchaient le sol du cimetière.
« Pour l'amour du ciel ! Tu t'es fait akumatisé ! C'est ça !?
– Le Papillon m'a donné le pouvoir de te ramener.
– Pourquoi ?! Ce que tu as fait… c'est… c'est tellement inhumain !
– Pour toi.
– Non… Non ! Pas au prix de tous ces morts ! Pas au point de sacrifier des innocents, de détruire des vies et des familles ! Pas si c'est pour devenir un meurtrier ! Un monstre !
Il s'approcha de sa femme, mais celle-ci recula. Ladybug n'avait jamais vu quelqu'un dans un tel état d'affolement et de répudiation.
– Tu vas vivre.
– Je devais mourir… » articula-t-elle comme si cela lui écorchait la langue de le dire.
Comme si un être humain était fait pour prononcer des mots aussi inconcevables !
« J'étais… Elle se mit à pleurer. Je suis morte dans cet hôpital. J'avais réussi à accepter ! Mourir fait partie de la vie, tu dois l'accepter toi aussi. Ce que tu me proposes là, ce n'est pas une vie… Ce n'en est plus une… »
Ladybug était complètement subjuguée par cette scène irréaliste et prodigieuse et n'entendit qu'au dernier moment les bruits de pas dans son dos. Lorsqu'elle se retourna, elle vit avec stupeur qu'Adrien les avait retrouvés.
Ses yeux verts étincelaient comme jamais.
Leurs regards se croisèrent. Ils s'immobilisèrent l'un en face de l'autre.
Sentant une bouffée de panique l'envahir, elle lui fit signe discrètement d'aller se mettre à l'abri. Mais il ignora sa demande et continua d'observer la scène avec ferveur.
« Cela ne devait pas se passer ainsi, tonna Transcendance. Tu as changé !
– Non chéri. C'est toi qui as changé, en refusant d'avancer et de tourner la page. Tu tentes de réécrire une histoire qui est terminée. Ce qui est fait est fait. Continue de vivre avec l'amour que tu me portais plutôt qu'avec la colère, la souffrance et le tourment. Notre fils nous a toujours comblé, il te donnera tout l'amour du monde pour y parvenir. »
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Le Papillon ne parvenait pas à empêcher ses larmes de couler. Lui qui n'avait jamais douté une seule fois dans sa vie, voilà que son monde s'écroulait. Nathalie accourut à ses côtés sans poser de question. Mais c'était insuffisant.
Gabriel était complétement perdu. Et il en avait assez entendu.
« On arrête là, murmura-t-il à sa victime akumatisée.
– Comment ?
– Ça suffit comme ça.
– Et les miraculous ? »
Il n'était plus sûr de rien. Le Papillon ne répondit pas.
« Pourquoi les voulez-vous ? demanda le super-vilain.
– J'ai dit ça suffit ! Alors plus de question, on arrête tout !
– Je refuse. »
Un bruit strident perça les tympans et vrilla la tête de Gabriel Agreste. Il sentit un frisson glacé lui parcourir le corps comme si l'on lisait en lui aussi clairement que dans un livre ouvert.
« Je vois… reprit Transcendance.
– Que… Qu'as-tu fait ? souffla péniblement le Papillon.
– J'ai transcendé le lien qui nous lie. Pénétré votre esprit. Et j'ai vu que les miraculous permettent de réaliser n'importe quel vœu.
– Comment as-tu osé ?
– Si vous n'en voulez plus, alors je les utiliserai pour moi-même. Je demanderai à remonter le temps, à l'époque où ma femme était en bonne santé. Où elle était du même avis que moi. Où elle avait goût à la vie !
– Ne fais pas ça ! supplia sa femme qui ignorait à qui s'adressait son mari mais qui avait parfaitement entendu sa dernière phrase.
– Je vais t'en empêcher ! répliqua le Papillon. Je vais reprendre tes pouvoirs ! »
Au même instant, Gabriel sentit son cœur se contracter dans un pincement aigu et sentit le contact se rompre avec sa victime.
L'akuma quitta l'alliance et perdit ses reflets roses pour retrouver sa pure blancheur.
Pour la première fois de leur vie, Ladybug et Adrien virent l'akuma sortir de l'objet sans que le super-vilain ne se détransforme.
« Je transcende tout. Absolument tout. Je n'ai plus besoin du Papillon désormais. Je vais absorber vos énergies vitales, à tous ! Et je serai assez puissant pour obtenir le miraculous de la Coccinelle. »
Il se tourna vers sa femme et lui dit :
« Tout va s'arranger.
– Ne t'approche pas de moi ! »
Mais le temps qu'elle ouvre la bouche, il la transperça de ses doigts spectraux et informes pour aspirer sa source de vie. Ses résidus s'affaissèrent.
« Quand à toi, Coccinelle, tu me donneras tes boucles d'oreilles une fois que j'aurai absorbé ton cher et tendre partenaire. »
Les deux adolescents furent complètement dépassés. Ce n'était pas seulement le fait que Chat Noir ait perdu son miraculous, qui signifiait que Ladybug affrontait seule le super-vilain et que ce dernier avait déjà accompli la moitié de son objectif.
Non. Le pire, le plus terrible, le plus chaotique, le plus épouvantable, c'était le fait qu'il n'y avait plus d'objet à détruire. Plus d'akuma à libérer et purifier. Plus aucun espoir pour vaincre Transcendance.
Ladybug envisagea tous les cas de figure à une vitesse fulgurante.
Devait-elle lancer son Lucky Charm en l'air, alors que leur ennemi s'apprêtait à atteindre Adrien ? Si cela ne fonctionnait pas, elle perdrait son Lucky Charm et Adrien allait mourir pour toujours.
Devait-elle attendre la détransformation du Papillon dans son repaire ? Et s'il se détransformait trop tard, après qu'elle ait perdu ?
Devait-elle quand même briser l'alliance ?
Devait-elle tuer le père de Nathaniel, une pauvre proie du Papillon ? Avait-elle le droit de condamner toutes ses victimes, Nathaniel, Nino, Alya ?
L'empêcher de s'emparer de son miraculous et récupérer celui de la Destruction était sa priorité. Mais la sécurité du monde valait-elle la vie de toutes ces personnes ?
Elle vit le chaleureux visage de sa meilleure amie et se hurla intérieurement que non.
Mais Ladybug avait un devoir envers ceux encore vivants, à quelques kilomètres de là, pétrifiés de peur.
Elle céda au désespoir et se tourna vers Adrien, son ultime recours. Mais à la vue de son visage aussi désemparé que le sien, elle comprit que lui non plus ne voyait aucune issue possible. Il n'y avait plus rien à faire.
C'était la fin.
« NOOOOOOOOOOOOOOON ! hurla Gabriel à pleins poumons dans son repaire. Mon fils est à la merci de ce monstre et je ne peux plus rien faire ! Je n'ai plus aucune emprise sur lui ! Il va s'en prendre à Adrien ! Il va le tuer ! Il va détruire le monde en réunissant les miraculous !
- Ladybug va nous sauver, pria Nathalie. Ladybug va tous nous sauver et protègera Adrien. Nous savons maintenant à quel point ils sont prêts à tout l'un pour l'autre !
- Même elle, elle ne pourra pas y arriver. Encore moins seule… Il est invincible !
- Alors faites tout ce qui est en votre pouvoir ! Akumatisez cette homme une nouvelle fois s'il le faut, s'il y a la moindre chance que ça marche ! Il y a peut-être une chance que cela annule sa première transformation et vous redonne le contrôle ?
- Malheureusement Nathalie… Je le sens. Je le sais. Cela ne marchera pas. Il transcende les lois de l'univers.
- Gabriel ! Vous devez faire quelque chose !
- … Il ne me reste qu'un moyen de le protéger… »
Même sans costume, les réflexes d'Adrien étaient hors pairs, notamment grâce à l'escrime. Mais son endurance n'arrivait pas à la cheville d'un super-vilain ou d'une super-héroïne. Sa partenaire peinait elle-même à esquiver les offensives ininterrompues et violentes de cet horrible monstre, même avec sa super-agilité et ses pouvoirs.
Qu'allait-il pouvoir faire ?
Inutile de se le demander. La capture de Ladybug sonna définitivement le glas.
Elle se retrouva dans la même position que Chat Noir un peu plus tôt : maintenue au sol, les bras et les jambes totalement bloqués.
Que pouvait-il faire?
D'ici quelques secondes, il se ferait absorbé par Transcendance et il ne resterait plus rien de lui. Puis leur ennemi s'emparerait des boucles d'oreilles de la coccinelle. Et le monde où Adrien avait rencontré Marinette n'aura jamais existé.
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Ladybug regarda une dernière fois les magnifiques yeux verts d'Adrien. Elle n'y avait jamais vu le désarroi absolu qu'elle y lisait à présent.
Elle avait perdu son phare, son socle, les épaules sur lesquelles reposait son monde. Si lui ne voyait pas d'issu, il y en avait pas.
Ils avaient tous perdu. Lui, elle et le Papillon. Les habitants de Paris, les kwamis de sa Miracle box, sa famille, ses amis, son univers.
Tous.
Soudain, le papillon blanc qui tournoyait au-dessus de leurs têtes avec insouciance prit une direction précise. C'est là que la solution lui apparut clairement : son Lucky Charm au doigt d'Adrien s'illumina, puis Adrien lui-même et enfin… l'akuma.
C'était une solution qui n'en était pas une.
Un frisson d'épouvante lui parcourut l'échine. Pourquoi son pouvoir lui montrait la mauvaise voie ? Pourquoi Tikki et la chance miraculeuse de la Création l'avaient abandonnée ?
Elle perdit confiance en son miraculous. La peur la gagna et elle hurla à Adrien de jeter sa bague rouge à pois noirs le plus loin possible.
Mais ce fut une seconde trop tard. L'akuma blanc pénétra à l'intérieur.
Une voix déformée mais étrangement familière résonna aux oreilles d'Adrien :
« Chat Noir, je suis le Papillon…
– Tais-toi espèce d'effroyable monstre ! hurla le jeune homme en tombant à genoux, les mains pressées contre ses oreilles. Tu ne peux pas me manipuler ! Je n'éprouve pas d'émotions négatives ! Je ne suis pas furieux que l'on m'ait pris mon miraculous, ni d'avoir perdu par ta faute, et je n'ai pas peur de mourir ! Jamais tu ne pourras t'emparer de moi !
– Je le sais, et je le ressens dans ton cœur… Je ne suis pas là pour te contrôler Adrien, mais pour t'aider.
– Tu n'arriveras pas à me faire avaler tes mensonges !
– Je n'aurais jamais cru en arriver là un jour. Mais crois-moi, c'est le seul moyen pour arrêter Transcendance.
– C'est ça ta solution ?! Créer un deuxième super-vilain ! Tu me dégoutes Papillon !
– En effet, je te parle de transformation. Mais non pas en super-vilain… mais en super-héros. »
Adrien écarquilla les yeux.
« Je te propose de bénéficier des pouvoirs de la Transmission et d'utiliser ton courage, ta bonté d'âme, ta détermination et ton amour pour cette jeune femme pour vous sauver. Ce sont bel et bien les émotions positives qui t'habitent qui la sauveront, te permettront de récupérer ton miraculous et de sauver Paris. De ton plein gré. Car tu ne perdras pas le contrôle.
– Je n'ai pas confiance en toi !
– Je comprends, mais cette fois-ci, nous n'avons pas d'autre choix. »
Adrien réfléchit à la proposition de celui qui avait toujours été leur pire ennemi. Ce pouvait-il qu'il ait réalisé qu'il était allé trop loin, que son pouvoir l'avait dépassé ?
Mais l'adolescent n'eut pas le temps de penser aux raisons qui avaient poussé le Papillon à changer de camp, - s'il avait réellement changé de camp.
Car cet homme ignoble avait raison. Il n'y avait pas d'autre solution pour arrêter ce super-vilain qui avait la main posée sur le lobe d'oreille de sa lady.
Alors Adrien se laissa aller et ressentit une connexion magique envahir son esprit.
« Chat Étincelant,
Je t'offre le pouvoir de détruire le mal grâce à ta lumière. Tu t'en serviras pour le bien d'autrui, pour sauver Ladybug, et réparer mes erreurs.
Acceptes-tu ce pouvoir ?
– … Je l'accepte, Papillon. »
Son corps se métamorphosa, enveloppé dans un nuage aux teintes chatoyantes. Loin d'être violacé et gorgé de noir, l'éther qui l'engloba de la tête aux pieds était de la couleur de l'akuma logé dans sa chevalière, clair et éclatant. Une onde de puissance le parcourra, pénétrant dans chacune de ses cellules, coulant dans ses veines comme un raz-de-marée pendant que la magie transmise par un nouveau miraculous couvrait sa peau.
Lorsqu'il fut pleinement transformé, Adrien examina scrupuleusement chaque parcelle de son corps recouvert de son nouveau costume de chat. Il était lumineux, aux reflets nacrés et opalescents, nervuré de noir iridescent aussi intense que l'encre. Il tourna son regard vers Ladybug dont les larmes inondaient le visage, tandis que le super-vilain avait stoppé ses gestes, compétemment hypnotisé par ce qu'il venait de se produire devant ses yeux.
« Buginette…
– Chat Noir… tu…
– Ma lady, je… je crois qu'il s'agit des vrais pouvoirs du miraculous du Papillon. Le pouvoir de Transmission, utilisé pour faire le bien.
– Tu es… toujours toi-même ? gémit-elle dans un sanglot.
– Oui. »
Transcendance ne se fit pas prier plus longtemps. Il étendit ses doigts en un éclair en direction du super-héros dressé à une dizaines de mètres face à lui.
Ladybug vit Adrien métamorphosé en Chat Étincelant tendre sa main devant lui, d'un mouvement calme, précis et vif. Une sphère blanche apparut et désintégra les allongements du spectre en un millier de petits éclats dorés.
Sans le voir, Ladybug entendit le super-vilain hurler de douleur au-dessus de sa tête. Elle en profita pour se dégager de son emprise et sauta aux côtés de son partenaire. Le dernier bip de ses boucles d'oreilles retentit.
« Prêt mon beau chaton ?
– Je te suivrai jusqu'au bout du monde ma lady. »
Les deux héros se lancèrent corps et âme dans la bataille. Le super-vilain avait beau aller au-delà de ses capacités et transcender ses limites, en faisant réapparaitre ses membres détruits, en allongeant ses doigts au point de recouvrir tout le terrain, en parvenant à tirer des projectiles fatals,… que ce soit tangible ou non, Chat Étincelant réduisait tout en une pluie d'étincelles scintillantes.
Transcendance ne pouvait plus les atteindre, ni prendre l'avantage, ni fuir.
Il tenta le tout pour le tout dans une ultime offensive envers Ladybug. Récupérer son miraculous était son unique salut. Mais le partenaire inébranlable de la Coccinelle se plaça sur son chemin pour la protéger et invoqua une dernière fois son pouvoir.
D'un geste parfaitement maitrisé, il réduisit à néant la moitié de son corps fantomatique.
Le super-vilain s'effondra, criant de rage et d'agonie :
« Je vous hais ! Je vous maudis super-héros !»
Chat Étincelant s'approcha lentement de lui et s'agenouilla à sa hauteur.
« Mais nous ne vous haïssons pas. Nous sommes là pour vous aider, pour aider chaque personne, quelle qu'elle soit.
– Perfides mensonges ! Vous m'avez empêché d'accomplir ma volonté !
– Car ce ne serait pas vous rendre service, nous ne sommes pas là pour vous laissez devenir un meurtrier. Laissez-nous vous aider réellement.
– Impossible !
– Bien sûr que si, répondit-il en souriant doucement. Vous l'avez vu vous-même, nous continuerons inlassablement de tenter de vous sauver et de vous empêcher de perdre votre vie actuelle.
– Pourquoi ? demanda le super-vilain abattu.
– Nous avons toujours servi les habitants de Paris, et du monde, du mieux que nous pouvions. Il en sera de même pour vous, nous vous aiderons à revenir à vous, comme les autres. »
Il marqua une pause, avant de reprendre :
« Mais d'abord, vous devez renoncer à vos pouvoirs. Pensez à ceux que vous aimeriez revoir, à ceux qui vous aiment. Pensez à votre fils, votre famille. »
Transcendance baissa la tête. Son corps s'affaissa, vaincu.
Un nuage violet recouvrit son corps et le père de Nathaniel retrouva son véritable visage.
« Que s'est-il passé ? »
Tandis que Ladybug le prenait en charge, Adrien récupéra son miraculous. Son kwami sortit en hâte du bijou et tournoya sur lui-même de joie.
« Content de te revoir Plagg !
– Oh Adrien ! J'ai tellement eu peur de ne plus jamais te revoir ! Mais… C'est quoi ces fringues que tu portes ?»
Chat Noir était enfin de retour.
« … Merci… Papillon… Je suppose… » articula-t-il à voix haute, chargé d'une certaine méfiance mais néanmoins persuadé que cet homme mystérieux l'entendait.
Il n'eut aucune réponse. Simplement, il sentit leur lien se briser.
Son costume opalin se dissipa par magie, l'akuma blanc s'échappa du Lucky Charm et s'envola dans le ciel. Il retira la chevalière rouge à pois noirs de son doigt et la tendit à sa partenaire. Cette dernière lui offrit un tendre sourire en retour.
« Miraculous Ladybug ! » clama-t-elle haut et fort.
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Les deux derniers chapitres arrivent demain.
