Traduction : Tressym383

Résumés : Les survivants se rencontrent enfin.

NAO : Apparemment, si j'ai pas le droit de voir qui que ce soit ou de faire quoi que ce soit, je peux écrire environ 3 chapitres par jour. En plus, j'ai enfin fait mes putains d'impôts.

Les lecteurs de cette fic sont mixtes niveau préférence fluff/angst, ça va de « Je peux à peine gérer l'angst et j'attends que les choses s'améliorent » à « Je suis un démon, s'il vous plaît envoyez-moi en enfer ». Alors je combine le tout.


Lorsque Bakugo avait accepté de rencontrer le gamin, il s'attendait à avoir quelques jours de répit avant de réellement devoir le faire. Mais non. Aizawa était un homme en mission, donc les voici moins de vingt-quatre heures plus tard.

"Qu'est-ce que tu veux que je lui dise, bordel ?" il demanda mal à l'aise, les bras croisés sur la poitrine alors qu'il regardait par la fenêtre de la voiture. "« Alors oui, le viol. C'est sûr que c'est pas un bon moment, pas vrai ? »"

"Tu peux lui dire tout ce que tu veux." Aizawa répondit inutilement. "Pose-lui des questions sur l'endroit où il était et avec qui si tu le peux, mais si t'arrives à le faire parler, ce sera déjà plus que ce qu'on a pu faire jusque là."

"Pourquoi tu penses que ce sera différent avec moi ?"

Aizawa soupira d'un air tendu.

"Il t'a reconnu."

"Quoi ?! " Il se redressa brusquement.

"La dernière fois que j'ai pu le faire parler, il a reconnu une photo de toi." Aizawa expliqua, clairement réticent. "Il a dit que le Vampire Tueur aimait te regarder à la télé. Je pense qu'il parlait du festival sportif."

"Et tu me l'as pas dit ?!" il cria furieusement.

"Tu venais juste de sortir de l'hôpital à ce moment là." Aizawa justifia sans remords. "J'aurais préféré ne pas te le dire maintenant, mais mes options sont limitées."

"Tu peux pas faire ça !" il ragea. "C'est ma putain de vie !"

"C'est vrai." l'adulte acquiesça. "Et à l'époque, il semblait que la meilleure façon de te garder en vie était de ne pas t'infliger plus de stress que nécessaire."

"Qu'est-ce que tu me caches d'autre ?" Bakugo grogna.

"Rien que tu n'ais besoin de savoir pour le moment." fut sa réponse absolument exaspérante.

"J'ai vécu cette merde !" il cracha. "Tu penses que je peux pas supporter d'en entendre parler ?!"

"Je n'en sais rien." il répondit sincèrement. "Mais je ne suis pas prêt à parier sur ton bien-être pour le savoir."

"T'es pas mon putain de père !" Bakugo cria, avant d'immédiatement détester le cliché de la phrase.

"En effet." Aizawa répondit, pas perturbé pour un sous. "Tu as fini ?"

"Oui." il grommela de défaite. Aizawa était un mur imperturbable. Il n'était pas du genre à exploser, osciller, crier en retour ou céder. Contrairement à ses deux parents, il laissait simplement Bakugo crier comme le gamin qui faisait une crise de colère qu'il était.

"Je sais que tu n'apprécies pas d'être traité comme un enfant." Aizawa essaya de l'apaiser. "Mais la réalité, c'est que tu es un enfant. Et ce que tu vies, c'est plus que ce que tu ne devrais jamais être censé gérer. Bien que je me sente responsable de mettre fin à ces crimes avant que quelqu'un d'autre ne soit blessé, cette condamnation n'aura aucun sens si je vous sacrifie, Yamamoto et toi. Je dois faire ce qui est le mieux pour tout le monde, pas seulement pour résoudre cette affaire."

"Pas étonnant que les autres flics t'aiment pas." Bakugo émit un sourire vide.

"Je ne suis pas un flic." il nia. "Je suis un héros. J'ai l'intention de maintenir la distinction."

"J'imagine que tu dois être un plus gros connard pour matcher avec les gars en bleu."

"Tu n'as pas idée." Aizawa marmonna, faisant à peine un effort pour dissimuler son dégoût pour l'ensemble de l'institution. Ils arrivèrent au commissariat bien trop vite au goût de Bakugo.

"Et si je changeais d'avis ?" Il essaya de faire passer ça pour un défi.

"Je dirais que tu vas vraiment t'ennuyer assis dans la voiture pour la prochaine heure."

Merde.

Aizawa était impossible à corrompre. Bakugo traîna derrière lui jusqu'aux portes, les mains enfoncées dans les poches, arborant son meilleur regard noir pour dissuader quiconque voudrait s'approcher de lui.

"J'ai apporté ma moitié." Aizawa déclara à un policier qui l'attendait visiblement.

"Yamamoto est déjà installé, tout est prêt." ce dernier l'informa.

"Il est assis dans une pièce, qu'est-ce qui peut bien être putain de prêt d'autre ?" Bakugo sourit sans humour.

"Bakugo." L'agent s'adressa à lui comme s'il venait de le remarquer. "Je vois que tu es aussi agréable qu'annoncé."

"Répète ç- !"

"On l'apprécie avec le temps." le coupa poliment Aizawa, avant de l'écarter un peu plus loin dans le couloir. Il se pencha vers lui et baissa la voix. "Ce n'est pas un endroit où tu veux te battre, gamin."

Bakugo se renfrogna, mais se tut, à contrecœur.

"Le voilà !" Un autre type en uniforme beaucoup plus amical lui sourit. "L'homme du jour."

"Hm… Ouais."

Ne cherche pas à te battre.

Aizawa s'éloigna un peu plus loin avec un agent plus âgé, un détective ou quelque chose du genre, et conversa avec à voix basse. Bakugo, lui, resta coincé avec monsieur Excitable.

"Je sais que c'est dur." Le flic en question plaça une main qu'il n'apprécia pas sur son épaule. "Mais tu dois te montrer courageux, fiston. Tu peux empêcher que ce qu'il t'est arrivé se reproduise avec d'autres enfants."

"Peu importe." Il chassa la main d'un mouvement d'épaule.

"Il n'y a pas de « peu importe »." il répondit sérieusement. "Tu peux sauver des vies."

C'était dit sur un ton complètement différent de celui d'Aizawa. Un qui sous-entendait que c'était trop tard pour lui, que son seul salut était d'épargner la prochaine victime de son sort.

Pendant un étrange instant, Bakugo eut l'impression d'être déjà mort. Donc naturellement, il ressentit le besoin de se rebeller.

"Tu pratiques ce beau discourt devant le putain de miroir tous les matins ?"

"Bakugo." Aizawa avertit.

"Je dois rien à personne." il grogna. "C'est pas mon putain de job de sauver ces gens, c'est le tiens !"

"Si tu ne le fait pas, tu ne tourneras jamais la page." le flic répliqua, les mots pratiqués tel un sermon d'église répété trop souvent. "Et quand plus de gens mourront, pourras-tu vraiment vivre avec ça sur la conscience ?"

"Peut-être que ouais !"

Ne me dis pas ce que je ressens.

"Ça ne disparaîtra jamais, ça restera avec toi pour le reste de ta vie." il déclara comme s'il savait quoi que ce soit. "Tu ne veux pas regarder en arrière en sachant que tu as fait tout ce que tu pouvais ?"

"Comment tu pourrais putain de sav- "

"Watanabe." Aizawa interrompit. "Il a déjà accepté de le faire. Laisse-le tranquille ou tu vas le dissuader."

Le connard vaniteux Watanabe finit enfin par se taire, reculant pour ouvrir la porte devant eux.

"En règle générale, essaye de ne pas te disputer avec les agents." Aizawa lui chuchota.

"C'est ce que je fais !" il répliqua. "C'est pas ma faute s'il voulait pas la fermer !"

"Ça n'a pas d'importance ici."

Sa réponse mourut dans sa gorge lorsqu'il vit Yamamoto. Il n'avait jamais consciemment essayé d'imaginer l'autre garçon, donc ce n'est qu'une fois face à lui qu'il réalisa qu'il avait imaginé une version plus jeune de lui-même. Ce n'était pas le cas. De l'autre côté de la table était assis un enfant nerveux avec des cheveux bleus foncés en désordre qui ombrageaient son visage et des yeux pâles et argentés qui brillaient d'un vide troublant.

Qu'est-ce que je suis censé dire, putain ?

Le petit parla le premier.

"Katsuki."

Il n'avait jamais trouvé le son de son propre prénom aussi terrifiant.

"C'est moi." il répondit d'une voix rauque. Le garçon l'étudia avec ces putains d'yeux gris vides et lorsqu'il reprit la parole, Bakugo dut lutter contre le besoin de tressaillir.

"Tu es son préféré."

Doux Jésus.

"La chance." Il avait l'impression d'avoir du papier de verre dans la bouche. "Pourquoi ?"

"Parce que tu étais le premier."

Oh bordel, on était techniquement les premiers l'un de l'autre ? Quel putain de romantisme.

"Et toi t'es le numéro combien ?" il demanda en retour.

Le garçon haussa les épaules. Bakugo s'assit d'un air étourdi, essayant de lutter à travers le brouillard de son esprit pour retrouver un semblant de cohérence.

Ce gamin avait vécu la même chose que lui, du moins ils en étaient quasiment certains. Il devrait être celui qui savait ce qu'il fallait dire, mais rien ne lui venait. Que dirait quelqu'un de doué pour ce genre de choses ? Il repensa à la désinvolture légère de Kaminari à propos de ses abandons répétés, amenant Bakugo à s'ouvrir sur les siens.

Fais en sorte que ça ait l'air d'une conversation normale.

"Donc il utilise toujours la réplique des corps composés à quatre-vingt pourcents d'eau ?" Bakugo tapota nerveusement ses doigts sur la table. "Est-ce qu'il dessèche toujours une plante pour donner un effet dramatique ?"

Le gamin fit un bruit de succion en mimant une main qui se refermait sur un fruit imaginaire. Le geste d'apparence anodine provoqua un frisson tout le long de sa colonne vertébrale.

"C'est définitivement lui." il voulut marmonner à Aizawa, seulement pour réaliser qu'il n'y avait plus que Yamamoto et lui dans la pièce.

Ce n'est qu'à cet instant qu'il réalisa que toute cette interaction était sans aucun doute enregistrée.

« Je suis toujours là, gamin. » énonça l'interphone avec la voix d'Aizawa.

Toi et qui d'autre ?

Il n'y avait donc que Yamamoto et lui sous le microscope. Le garçon observait Bakugo avec un mélange de méfiance et de curiosité.

"On pourrait croire qu'après quatre ans, il se serait un peu renouvelé." Bakugo fit rebondir sa jambe sous la table et réussit à garder sa voix sous contrôle. Alors que le moment où ils s'étudiaient l'un et l'autre en silence se prolongeait, un étrange sentiment vacilla soudainement dans sa poitrine. Après des mois de conversation avec Momo et Todoroki, il lui était désormais familier.

Il comprend.

Peut-être qu'ils pourraient juste se plaindre ensemble de la situation.

"Je suis sûr que t'en as marre que les gens t'embêtent avec ça." il trouva finalement un sujet. "Je veux pas non plus en parler."

Il ne voulait définitivement pas faire revenir la conversation sur le fait qu'il était le « préféré », mais s'il devait faire parler le petit-

"Est-ce que tu l'as battu ?"

Eh bien, ce n'était définitivement pas la question à laquelle il s'attendait.

"Hein ?" Son cerveau s'empressa d'essayer de donner un sens à la phrase, sans succès. "Non, pourquoi tu penses ça ?"

"Parce que tu peux faire exploser les gens !" Le petit parut soudainement excité, ses yeux gris vides s'illuminant. "Comme au festival sportif ! Pourquoi tu ne l'as pas battu ? Je l'aurais fait si j'avais pu."

Il n'est pas au courant.

Le monde vacilla.

Il ne sait pas que j'ai aussi subi ça.

Il avait le choix. Il avait déjà une porte d'entrée juste en étant Katsuki, il n'avait peut-être pas besoin de révéler quoi que ce soit d'autre pour progresser. Ils pourraient enregistrer l'expérience de Yamamoto et lui pourrait continuer de prétendre que la sienne ne s'était jamais produite.

Mais le garçon devant lui avait l'air si perdu. Et il n'avait plus à l'être seul.

"Parce que…" Ne chiale pas. "Parce que je pouvais pas. Il, euh, il m'a pris au dépourvu et… j'ai pas gagné. Je me suis pas vraiment battu, même."

"Oh." Le garçon lui lança un regard étrange. Pas tout à fait déçu, peut-être presque soulagé ? Les engrenages tournèrent dans sa tête pendant près d'une minute entière avant que Yamamoto ne trouve la bonne conclusion. "Est-ce qu'il t'a aussi fait des mauvaises choses ?"

"Ouais." Sa voix se brisa. "Ouais, aussi."

Si le gamin espérait entendre une success story, le genre qui mettait en avant un combat audacieux ou une grande évasion, le légendaire Katsuki était là pour le décevoir. Il était tout aussi impuissant que le garçon de dix ans devant lui.

"Mais tu vas quand même devenir un héros." il déclara d'un air confus. "Alors ça veut dire que je peux toujours être un héros aussi, non ?"

Bakugo se figea.

Il pense toujours ça de moi ?

Il avait passé des années à se définir par sa force. Il avait construit toute une personnalité autour du fait qu'il ne laisserait plus jamais quelque chose comme ça lui arriver. À se pavaner, à faire comprendre à tout le monde que cette façade équivalait à l'entièreté de lui-même. La colère défensive était une partie si dominante de son image qu'il n'était pas sûr de savoir qui il serait sans elle. La version de lui qui existait au début de l'année ne serait pas assise là. Est-ce que ça faisait de lui quelqu'un d'autre désormais ? Les parties de lui-même qu'il essayait d'enfouir avaient fini par se frayer un chemin à la surface et il ne savait pas comment les intégrer. Pourrait-il encore être la personne qu'il envisageait ? L'identité qu'il proclamait jusque là était-elle toujours une option ?

Était-ce même encore ce qu'il voulait être ?

"Ouais, gamin." Sa vision devint floue. "Ouais, tu peux."

Ce n'était pas ce qu'il avait imaginé. Dans aucune version de son avenir supposé, le succès et la vérité coexistaient. Mais il n'aurait jamais imaginé Deku à ses côtés non plus. Ou des amis qui le soutenaient et une école qui se souciait de lui.

Yamamoto émit un fredonnement suspicieux, comme s'il voulait le croire, mais pensait encore que Bakugo le baratinait peut-être.

"Comment tu es devenu plus fort ?"

Avec un putain de dévouement obsessionnel.

"J'ai grandi." semblait être une réponse plus constructive. "Quand t'es plus âgé, ça devient plus difficile pour les gens de te faire du mal."

"Je suppose que c'est bien." Yamamoto acquiesça pensivement.

"Mais ça peut toujours se reproduire." il tempera.

Une chaîne enroulée autour de ses poignets. Il est quasiment certain qu'elle s'amuse à le tourmenter seulement parce qu'elle s'ennuie, et ça fonctionne.

"Mais c'est pas aussi facile." Il déglutit, ressentant un besoin soudain et désespéré de boire quelque chose. "T'es- euh, t'es pas censé avoir à te protéger tout seul quand t'es petit. Les adultes sont censés faire attention à toi. C'est juste que pour nous, ils… ils l'ont pas fait."

"Oh." Il avait l'air confus, assimilant toutes les informations avec lenteur. "Et si je n'ai personne pour faire ça ? Qu'est-ce que je fais jusqu'à ce que je sois plus grand ?"

"Je- " Il ne voulait vraiment pas pleurer alors que des putains de flics le regardaient incontestablement à travers la vitre du mur. "J'en sais rien. J'ai jamais vraiment su. J'ai essayé de le faire moi-même, mais j'ai pas pu."

Il n'aurait rien pu faire de plus. Il n'était qu'un gamin qui n'avait pas eu de chances.

"Est-ce qu'on t'a encore fait du mal ?"

"Ouais, euh- " Putain, merde, il ne pouvait plus rien distinguer à travers ses larmes contenues. "Ouais."

"Tu es en sécurité maintenant ?"

Ce gosse allait le tuer.

"J'en sais rien." il admit. Il n'était tellement pas prêt à discuter de tout ça, mais sa bouche continua. "Mais je suis plus en sécurité maintenant que je l'ai jamais été auparavant."

"C'est bien." Le petit l'affirma comme si on venait de lui dire qu'il allait y avoir un dessert, ou alors qu'il y avait assez de chaises. "Tu penses qu'on va encore me faire du mal ?"

Je n'en sais rien.

"On est les seuls à avoir survécu, c'est ça ?" Bakugo répondit par une question.

"Oui."

"Et tu penses que je suis plutôt fort, pas vrai ?"

Yamamoto répondit en faisant des bruits d'explosions qu'il mima avec ses mains.

"Donc si je suis fort, et qu'on est les deux seuls à avoir survécu, ça veut dire que tu dois être plutôt fort aussi, nan ?"

C'était absurde à dire. Il n'y avait aucune corrélation entre la force des enfants et leur putain de mort. Mais ça servit son objectif. Le garçon hocha la tête avec enthousiasme.

Que va-t-il arriver à ce gamin ?

Lui avait survécu aux quatre dernières années, mais avec peine. Et ses parents avaient de l'argent et essayaient d'améliorer les choses. D'après ce qu'il savait, cet enfant n'avait personne. Seulement une femme avec qui il était lié par le sang et qui possédait l'appartement où il avait l'habitude de vivre. Il y avait de fortes probabilités que ce ne soit pas la dernière fois que quelque chose d'incroyablement merdique lui arrive. Et Bakugo n'avait aucune idée de quoi faire à ce sujet.

"Si tu m'appelles Katsuki, alors je peux t'appeler Haruki." il décida à haute voix. "Ça te va ?"

Haruki sourit.

Il est au courant de tout et il me regarde toujours comme ça.

Être assis dans un poste de police à dire à un autre enfant blessé par la vie qu'il pouvait devenir un héros n'était pas là où il s'attendait à être, mais ce n'était pas le pire endroit où il aurait pu finir. Ce n'était pas familier et donc terrifiant, mais il ne pensait pas détester ça.

"Hey, Katsuki ?" Haruki appela d'un air distant. "Tu penses qu'il va revenir nous chercher ?"

« Me fait pas chier, Katsuki. »

L'air quitta ses poumons en un instant.

"J'ai besoin d'une minute." il se força à justifier avant de quitter la pièce devenue soudainement bien trop petite. L'agent plus âgé quitta la salle d'observation à côté pour venir à sa rencontre.

"Tu t'es bien débrouillé, gamin." il complimenta.

"Où est Aizawa ?" Son cœur battait à tout rompre dans ses oreilles.

"Il est juste parti une minute pour acceuillir un autre de tes professeurs."

"Dites-lui que je suis dehors." Il se précipita vers la sortie des employés aussi vite qu'il le pu sans courir.

"Ne t'éloigne pas trop."

"Oui, je- J'ai juste besoin d'une minute."

À la seconde où il fut seul, il s'effondra contre le mur du bâtiment, tellement bouleversé qu'il ne savait pas s'il pouvait se rappeler comment pleurer. Il était à la fois triste, effrayé et fier de lui.

Ça n'avait pas été un fiasco.

Simplement pas ce à quoi il s'attendait.


NAO : J'essaie de laisser Bakugo se défouler sur Six et Aizawa parce que ce sont des adultes qui peuvent (et devraient être capable de) l'endurer. Pendant la majeure partie de leur vie, Deku a joué le rôle du souffre douleur de Bakugo. Bien que ce soit ce dont Bakugo avait besoin à l'époque, ce n'est vraiment pas fonctionnel pour l'un ou l'autre de continuer comme ça sur le long terme.

En gros, vous avez le droit d'être énervé, vous devez juste faire attention à la personne sur qui vous extériorisez tout ça. Parce qu'Aizawa hochera la tête jusqu'à ce que Bakugo ait fini, tandis que Mina et Kirishima pleureront.

NP : Comme il y a deux scènes qui vont arriver durant la saison 6 que je veux vraiment voir, j'ai repris l'anime. Et mon Dieu, je suis toujours un peu surpris par la voix VO de Bakugo ! Je l'adore, le doubleur est un malade, mais c'est vrai que je l'imagine toujours avec une voix qui correspond peut-être plus à son âge… (rauque quand même, faut pas déconner, mais moins grave/adulte). PAR CONTRE, j'ai redécouvert la VO de Shinso et ??? Pourquoi cet enfant de 15 ans a une voix de daron de 5 enfants responsable d'entreprise ? Je l'imagine toujours avec une voix traînante (un peu du style Nanami dans JJK) et le fait que ce ne soit absolument pas le cas dans l'anime me perturbe beaucoup aussi mdr.