Je suis encore en vie, si ça intéresse quelqu'un! Et encore un grand timeskip, oui. Oh, un nouveau reviewer, merci à toi Kisukemi!
Ah, d'ailleurs... la fin de cette histoire commence à approcher~
Dix années se sont écoulées depuis l'investiture du Huitième Hokage. Sous son règne, Konoha et le Pays du Feu devinrent une contrée plus florissante que jamais; le taux de criminalité dans la péninsule avait fortement baissé, et les Pays secourus par Konoha avaient quasiment prêté allégeance à cette dernière, surtout son dirigeant. Car même si le daimyo demeurait l'autorité suprême du Pays, il n'avait pas hésité à envoyer ses troupes avec l'Hokage à sa tête pour mener des campagnes militaires afin d'élargir les terres du Feu. Cette action avait été perçue par beaucoup comme traduisant une trop grande ambition et avidité de pouvoir, mais personne ne s'en formalisait réellement car avec leur puissance écrasante, Konoha aurait très bien pu semer la terreur et créer un empire dictatorial si elle l'avait vraiment voulu mais n'avait jamais tenté quoi que ce soit de la sorte.
Sarada quant à elle, avait décidé d'acquérir de l'expérience en gestion et leadership et travaillait régulièrement avec Mitsuki et Kawaki sous les ordres de Shikamaru, nouveau commandant jonin. La plupart des autres membres de la next gen s'étaient dirigés vers les affaires de clan et de télécommunications, devenues encore plus importantes avec l'expansion du village. Tandis que Himawari était une figure éminente dans la section de torture et espionnage, et Shikadai travaillait souvent pour elle puisqu'il était certes plus âgé mais moins expérimenté que son amie. Par ailleurs, ses stratégies et conseils lui avaient toujours été d'une grande utilité, y compris pour les décisions personnelles de la prodige.
Elle était penchée sur une affaire délicate, ses beaux yeux azur plissés et dénués de leur insouciance habituelle. Une imposante paire de créoles d'or en forme du symbole de Konoha pendait à ses oreilles, sous une abondante et volumineuse chevelure dont seul le bout était attaché, tombant sur ses jolies jambes découvertes. Âgée de maintenant vingt-cinq ans, Himawari était devenue une très belle femme...
Shikadai cessa rapidement sa brève contemplation lorsqu'elle s'adressa à lui:
-Donc tu crois que ce serait la meilleure solution? dit Himawari pensive.
-La plus évidente à mon goût.
-Okayy.. merci Shikadai!
-De rien, ça te fera 50 balles, lui dit-il en lui tendant sa main le plus naturellement du monde.
-De quoi? S'offusqua la belle Uzumaki, depuis quand tu fais payer tes conseils?
-Depuis que vous avez tous décidé de me prendre pour un psy multifonctions.
-Mais c'est n'importe quoi de se faire de l'argent sur le dos de ses potes!
-Dit-elle, alors qu'elle et son complice sont à la tête de tout un réseau de traqueurs obsédés par la vie de couple de son frère, lui rappela-t-il en plissant son regard vert.
-C'est PAS un réseau de traqueurs, c'est un fanclub comptant de milliers d'adhérents ayant compris la magnificence du first couple de Konoha! Je te défends d'insulter notre passion! s'écria-t-elle en le pointant du doigt.
-Mmmh... et sinon, les principaux intéressés ne sont toujours pas au courant de l'existence du business lucratif que vous vous faites dans leur dos? renchérit le Nara en croisant les bras.
-...combien vouliez-vous déjà, cher ami? demanda Hima avec un sourire un peu trop large en ouvrant son portefeuille.
Mitsuki observa de loin ses deux amis en train de se chamailler. Mmmh...
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-Allez les filles, on s'active !
-Oui, Sakura-sensei.
La rose était à la tête du plus grand centre hospitalier de la péninsule et n'était pas peu fière de cet accomplissement. Alors qu'elle contemplait ses subalternes en train de s'affairer dans la section de confection de médicaments, un annonciateur apparut au bout d'un couloir pour clamer à haute voix:
-FAITES PLACE! SON EXCELLENCE LE HUITIEME HOKAGE!
Lorsque l'arrivée d'une personne importante était annoncée, chaque individu lui étant d'un rang inférieur cessait toute activité afin de se mettre sur le côté en faisant la révérence pour le saluer. Alors que toutes les personnes présentes se hâtèrent d'observer ce protocole, Sakura pressa son groupe de subordonnées, exclusivement composé de jeunes filles:
-Vite! Et si l'une d'entre vous lève les yeux ou glousse comme une dinde en sa présence ça va chauffer pour son matricule! avertit-elle menaçante.
Puis elle se retourna pour accueillir le nouveau venu, et à peine pointa-t-il le bout de son nez que les sous-fifres de Sakura lui désobéirent aussitôt pour tenter de l'apercevoir.
Contrairement à son père qui avait décidé de porter ses cheveux très courts dès l'âge adulte, Boruto avait préféré conserver ses longues mèches blondes, dont quelques unes étaient tirées vers l'arrière tandis que les autres se rangeaient vers le côté tout en défiant la gravité. La pierre rouge qui pendait à son oreille lors de son adolescence avait été remplacée par un simple anneau un peu plus sobre, tandis que son cou était orné d'une chaîne en argent sans le fameux pendentif en forme de clou, attirant le regard vers une musculature toujours aussi développée(bien que plus fine que celle de Naruto ou Kawaki.)
Côté vestimentaire, il avait peu à peu fini par abandonner le noir -si ce n'est le gant court qu'il portait- du moins lorsqu'il était en tenue d'Hokage, tout comme à cet instant précis où il portait son long manteau blanc et rouge posé simplement sur les épaules, laissant ainsi les longues manches virevolter derrière lui quand il marchait avec une chemise blanche un peu ouverte aux manches retroussées aux avant-bras ainsi qu'un pantalon de la même couleur retenu par une large ceinture noire puis des courtes bottes noires.
Alors que les jeunes filles rougissaient et pouffaient entre elles, Sakura, dos à elles, accueillit le Huitième avec un grand sourire.
-Kaa-sama, bonjour. J'avais quelque chose à faire mais comme j'étais dans le coin, je me suis dit que j'allais passer te saluer d'abord, dit-il posément.
-Cette initiative me fait énormément plaisir, Hachidaime-kun! répondit la mère de Sarada tout sourire en joignant ses mains.
Alors qu'ils échangeait des formalités, ils ne tardèrent pas à être dérangés par les petites voix chahuteuses derrière eux. En effet, les sous-fifres de Sakura continuaient de se pousser du coude en souriant, tentant d'attirer l'attention du beau blond.
Habitué depuis longtemps à susciter ce genre de réaction chez les femmes, Boruto ne releva même pas et garda son attention vers sa belle-mère... et aurait sûrement pouffé de rire s'il n'avait pas eu une parfaite maîtrise de ses émotions faciales en voyant le visage de cette dernière crispé de colère, visiblement envers subalternes. Et comme il savait que la bienséance ne lui permettait pas de les gronder en sa présence, il préféra disposer poliment non sans l'avoir saluée une dernière fois, ce à quoi la femme lui fut grandement reconnaissante.
Dès qu'il disparut de son champ de vision, elle cessa de sourire et se retourna brusquement vers le rang des filles, qui avaient aussitôt repris une expression stoïque. Mais c'est qu'elle commençait à en avoir assez de répéter les mêmes choses! Qu'importe que son gendre fusse séduisant, il était leur Hokage, pas la vedette d'une de leurs séries stupides à l'eau de rose! Était-ce trop demandé de se comporter de manière dignifiée et silencieuse comme le voulait l'étiquette? Mais non, il fallait qu'elles se conduisent comme des groupies ayant vu leur star préférée...
Main sur la hanche, elle s'avança et les regarda une par une, mécontente.
-Ça vous amuse? Vous vous croyez malignes, peut-être? Très bien, vous avez gagné: en plus d'une bonne réduction de salaire pour ce mois-ci, vous allez bosser le ventre vide non-stop pendant trois jours. Pas de pause déjeuner jusqu'à après-demain! Au travail! s'exclama-t-elle avant de s'en aller en s'exaspérant.
Mais ces représailles ne semblèrent absolument pas affecter les apprenties, qui soupirèrent de béatitude l'air rêveuses. Bah, elles pouvaient bien se passer de repas pour bien longtemps, tant qu'elles pouvaient admirer leur bel Hokage...
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Les portes raffinées s'ouvrirent afin de le laisser passer, et une rangée de serviteurs le saluèrent d'une même voix:
-Bienvenue, Monsieur.
-Je suis de retour, répondit le blond en souriant tandis qu'on lui enlevait sa veste.
Lorsqu'ils avaient emménagé ensemble après leur mariage, Boruto et Sarada avaient opté pour un style de vie beaucoup moins simple que celui dans lequel ils avaient respectivement grandi, et vivaient dans un domaine vaste avec bien sûr, des domestiques à leur service. Ce choix s'était avéré judicieux, surtout quand ils avaient une journée chargée (ce qui, disons-le, arrivait très souvent) et que la dernière chose dont ils voudraient serait de s'adonner encore à des corvées ménagères, entre autres. Mais il y avait une autre raison importante à cela. Ou plutôt, trois.
L'Uzumaki sourit immédiatement lorsqu'il entendit trois paires de petits petons familiers courir derrière lui. Comme à chaque fois qu'il rentrait le soir. Il se retourna et se baissa pour serrer dans ses bras les trois enfants aux visages et tailles identiques mais aux couleurs des cheveux et yeux différentes.
-Papa!
