– Nabil, on a comprit c'est bon.
– Mais non c'est pas bon ! Je vous jure, ils étaient là à faire ces pas là, comme ça regarde ! il fit des pas de danse sous les yeux désespérés de Sonya, Comme ça et comme ça ! Et là Hoopa a dit non c'est comme ça ! Tu vois ?
Sonya le regardait avec des yeux de morts. Cela faisait trois heures qu'ils étaient rentrés et trois heures qu'il lui expliquait ce qu'il avait crû voir. Oui, crû. Parce que Sonya ne le croyait absolument pas.
– Nabil, si tu continues elle va t'en mettre une.
– Mais je vous jure, j'ai pas rêvé ! Pourquoi vous ne me croyez pas ?
Victor, Sonya et Tarak se regardèrent en se demandant si oui ou non, il était sérieux.
– Okay, c'est un peu improbable. Victor fit une petite moue, Même totalement improbable, d'accord. Mais je vous jure, nom d'un Arceus ! Je les ai vu de mes propres yeux !
Les trois soupirèrent en chœur alors que Nabil faisait des gestes dans tous les sens. Il en était persuadé : il n'avait pas rêvé. Il avait bien vu Hoopa et Celebi danser, il n'était pas fou ! Pendant que l'assistant professeur se tirait les cheveux, Victor se posa à côté de Sonya et ferma les yeux, tentant de se reposer.
– Victor. Tarak avait la tête au dessus de la sienne, Il faut qu'on parle.
Le jeune homme grogna et rouvrit les yeux.
– Quoi ?
– Depuis combien de temps tu n'as pas dormi ?
Le laboratoire fut plongé dans un silence total. Sonya et Nabil regardèrent Tara avec les yeux grands ouverts, comme s'il venait de passer un cap interdit.
– J'étais contre le fait de t'en parler, mais là je ne peux plus me taire. l'ancien Maître avait le même regard sérieux qui en faisait chavirer plus d'un, Victor, Tu es pâle avec des cernes plus longue que ton avenir si tu continues comme ça. On dirait que tu vas t'évanouir à chaque instant.
Victor soupira. Tarak n'avait jamais été un grand tendre.
– Je veux bien comprendre que tu veuilles la voir, mais ne le fais pas au détriment de ta santé. Tu as des personnes pour t'épauler juste à côté de toi.
Il savait toucher là où ça faisait mal. Le jeune homme ferma les yeux, un instant, avant de regarder son mi dans les yeux et lui sourire. Il avait été bête et ne s'en rendait compte que maintenant. Il avait des amis à côtés de lui, prêt à l'écouter, à le comprendre mais il n'en avait fait qu'à sa tête, encore une fois.
– J'ai parlé avec mon père. les trois se tendirent, Je vais arrêter de la chercher et laisser faire le destin. J'ai toujours envie de la voir, la connaître, mais il m'a fait comprendre que je dois m'occuper de moi avant des autres.
Tarak sourit, Sonya soupira et Nabil se mit les mains derrière la tête et croisa ses jambes, l'air joyeux.
– C'est une bonne résolution.
– Bon, c'est pas tout ça mais mon labo c'est pas une coure de récré ! Alors dehors si vous avez rien d'autre à faire ! Et toi ! elle pointa Nabil du doigt, Hors de question que je t'entende parler une seconde de plus sur tes Pokémons qui dansent la salsa !
– Mai-
– J'AI DIS NON !
Alors que Sonya se défouler sur Nabil, qui tentait tant bien que mal de parler, Victor et Tarak sortirent du bâtiment. Ils se posèrent devant et profitèrent de l'air frais. L'Automne arrivait petit à petit, les feuilles mourantes la suivant. Ils se sentaient tranquilles ici. Pas de voitures, pas de responsabilités, pas d'attentes… Ils n'étaient plus l'ancien Maître et la Maître mais Tarak et Victor, deux hommes dans la vingtaine – l'un l'entamant l'autre la terminant – qui profitaient du moment.
– J'ai été à ta place Victor. Je sais les responsabilités d'un Maître.
– Elles sont lourdes, n'est-ce pas ?
– Un grand titre implique de grandes responsabilités. Victor rit à la référence, Mais trouve toi un but. Si tu sais pourquoi tu es là aujourd'hui, tout te paraîtra si simple.
– Je prends note.
Ils restèrent ainsi jusqu'à que Sonya les fasse fuir avec ses cris stridents. Ils se regardèrent et en rire. C'était bon de retourner chez soi.
Si eux avaient cette chance, Gloria ne l'avait pas. Venant de finir son match contre Alistair et se dirigeant vers l'arène de type fée, la nuit commençait à s'installer quand elle se posa dans la forêt. Combattre l'avait défoulé et elle était épuisée comme jamais. Elle commença à s'installer, préparant sa tente et sortant des sandwichs que Giratina lui avait donné en guise de cadeau. Elle rit en revoyant ce moment, ne pouvant s'empêcher de comparer le Pokémon légendaire à une maman. Le pire était que ce n'était pas la première fois qu'il avait ce genre de comportement.
– Liiiiiixxxx…
Lix se colla contre elle en réclamant des caresses, qu'elle obtenue sans mettre plus d'efforts que cela. Gloria en profita pour s'allonger côté de son amie alors qu'elle sentait le sommeil venir petit à petit. Elle bailla, profitant de la chaleur et donna une partie de son repas à son Pokémon qui le mangea goulûment. Non seulement le Pokémon légendaire ressemblait à une mère, mais en plus il savait très bien cuisinier. Tout de même, ces créatures étaient épatantes.
– Mmm… Motisma, active le réveil pour demain…
Il n'y eut aucune réponse qui fit foncer les sourcils de Gloria. Elle releva la tête et regarda autour d'elle.
– Motisma ?
Aucune réponse.
– Motisma.
Toujours rien. Elle se releva et regarda dans son sac, rien. Une idée vint la frapper alors qu'elle se rendait compte de la situation. Elle regarda Lix, qui comprit rapidement son regard, et porta son poing à sa bouche alors qu'elle commençait à se calmer.
Hoopa lui avait ENCORE prit son téléphone.
– Non seulement, il me fait perdre UNE SEMAINE, mais en plus, il me chipe Motisma ? elle rit de colère et nervosité, Cache toi bien Hoopa, parce que la prochaine fois que je te vois je ferai de toi mon quatre heures !
Hoopa leva la tête vers le ciel en éternuant. Quelqu'un avait parlé de lui ?
