[Les écritures en italiques sont dans une autre langue.]
– Mamadou dépêche toi de venir ici je n'ai pas toute ma journée !
– Veillez m'excuser madame.
– Les excuses ne servent à rien idiot, déjà seize piges et pas capable de marcher à une allure correcte.
Émilie claqua sa langue alors que le jeune garçon faisait de son mieux pour la rattraper. De taille moyenne, noire de peau avec des cheveux coiffés en dreadlocks, il était habillé d'un uniforme de majordome et tenait les valises de la vielle. Celle-ci attendait patiemment qu'il arrive à sa hauteur pour qu'il puisse lui ouvrir la porte de sa limousine. Elle râla en voyant qu'il n'arrivait à peine à mettre ses valises dans le coffre et souffla d'exaspération. Bon dieu que son cher Jean lui manquait.
– C'est bon, tu as fini de faire ta chochotte ? il vint lui ouvrir la porte alors qu'elle continuait à râler
– Veuillez m'excuser madame.
– Quand vas-tu enfin comprendre que plus tu t'excuses plus tu aggraves ton cas ? Peu importe le nombre de reproche que je fais, tu ne dois dire qu'une fois 'Pardon' pour ensuite fermer cette jolie bouche qui m'est insupportable.
– Bien madame.
– Maintenant, va devant avec le chauffeur. Une dame de ma qualité ne reste point à côté de ses servants, cela me donnerai une horrible image gentille.
Il ne dit rien et partit à sa place, au devant de la limousine. Une fois assis, il ne put s'empêcher de soupirer. Émilie Du Pont était aussi désagréable qu'intransigeante. Une femme dite de qualité que personne ne voulait servir tant elle râlait souvent. Pourtant Mamadou n'était pas mécontent de la servir. Jeune homme dont les parents étaient loin de venir de Kalos, il avait souvent été charrié pour son prénom. Encore deux mois auparavant, il traînait dans les rues et commençait à dealer de la drogue dans les coins de rue, suivant l'exemple de son frère. Il s'était fait choppé et, aussi hallucinant que ça pouvait paraître, Émilie était non seulement passé au poste de police mais en plus l'avait prit comme nouveau majordome sous prétexte que le sien se faisait vieux. Mais quiconque la connaissait savait qu'elle ne l'avait pas fait car Jean allait prendre sa retraite mais car, aussi pénible et tordue qu'elle était, elle aimait voir les gosses comme lui se reprendre en main. Le dernier qu'elle avait aidé avait fini coiffeur, l'autre chanteur et celui d'encore avant médecin. Aussi impitoyable et cruelle qu'elle était avec sa propre famille, elle avait le cœur et aimait voir les autres réussirent dans la vie.
Un véritable humain, aussi étrange que complexe.
– Mamadou à quelle heure est le vol ?
– Dix heures trente madame.
– Quelle heure est-il ?
– Neuf heures madame.
– De quel couleur est ton sous-vêtement ?
– Pardon ? Mamadou se retourna vers elle choqué
– Tu dois être en mesure de répondre à toute mes question idiot, tu es là pour me servir !
– Pardon madame.
– La prochaine fois ne fais pas cette erreur, je ne serai clémente que cette fois-ci. Tu as de la chance, les autres t'auraient déjà mit à la porte !
Mais les autres ne m'auraient pas demandé ça.
– TON EXPRESSION FACIALE ! NE MONTRE JAMAIS CE QUE TU PENSE TU ES UN MAJORDOME NOM D'ARCEUS !
Au final, peut-être qu'il commençait à regretter d'être son majordome. Elle était vraiment infernale.
– Mercredi le grand jour ! Alors, pas trop stressé ? Hein hein hein ?
Cela devait faire bien trente minutes que Nabil titillait Travis sous les yeux neutres de Rosemary et de Victor. C'était dimanche et ils en profitaient. Le Défi des Arènes et les Challengers sélectionnés, Lundi était prévu pour leur combat, qu'ils allaient disputés à trois. Mardi allait être un jour de repos et mercredi débutait le Tournoi des Champions qui se passait sur trois jours. Les combats étaient déjà déterminés :
1. Rosemary contre Roy.
2. Donna contre Alistair.
3. Percy contre Chaz.
4. Travis contre le Challenger.
Pour cette fois, Kabu avait décidé de se mettre sur le côté, désireux de voir l'entièreté du tournoi. Cette déclaration avait soulagé Percy, Alistair et Rosemary qui devait bien avouer que malgré son âge, l'homme ne perdait pas la fougue de la jeunesse. Les matchs étaient ensuite répartis pour faire le vainqueur du match du 1 contre celui du 2 et la gagnant du match 3 contre celui du 4. Ainsi, les deux derniers finalistes allaient s'affronter en finale et pourrait donc, deux jours plus tard le Dimanche, se battre contre Victor pour savoir qui allait être le Maître de la Ligue Pokémon.
Si Donna avait parié sur le n°23 avec Kabu et Chaz, Percy et Alistair soutenait le 87. Roy n'ayant pas d'avis sur la chose – une chose qui les surprit tous –, Rosemary et Travis était à fond sur le 227. Travis, car il ne voulait pas accepté une telle défaite, et Rosemary car l'envie de prendre sa revanche l'empêchait de voir les choses d'un œil objectif. Pour Percy et Alistair, le 87 était un petit génie comme Victor alors que pour les trois autres, c'étaient les efforts que le 23 mettaient qui allait le faire monter au sommet.
Victor était trop prit dans ses pensées pour pouvoir en choisir et son esprit divaguer. Il ne se rendait pas compte qu'il avait rencontré le dieu Pokémon et même parlé avec lui, d'égal à égal. Il n'en avait parlé à personne se doutant que les autres ne le croiraient pas forcément, mais aussi car ils avaient parlé de Gloria. Aussi surprenant que cela pouvait paraître, sa sœur était la photographe personnelle des Pokémons légendaires qui s'arrachaient littéralement ses photos. Il devait bien l'avouer, les photos qu'il avait vu était tout de même quelque chose. Elle avait réussi à capturer chez certain la grandeur de leur puissance, chez d'autre leur douceur. Parfois, ils faisaient peur et d'autre fois, les photos étaient complètement loufoque. Surtout avec Hoopa d'ailleurs.
– Travis, Nabil. le ton froid de Rosemary sortit Victor de sa bulle, Vous m'énervez.
– Pardon Rosy. les deux s'inclinèrent devant elle et se turent
– Merci.
Un petit moment de silence s'installa alors que François regardait les jeunes avec un sourcil arquait. Il n'en était pas vraiment certain quand il l'avait vu arrivé, mais maintenant il en était sûr. L'homme du groupe, c'était Rosemary.
– Victor ? le Maître se tourna vers Nabil, Il faut que je te dise quelque chose. Maggie vint leur déposer leur thé alors que le jeune homme sentait ses mains devenir moites
– … Oui ?
Il respira un bon coup et sortit tout d'un coup, sachant que sinon il ne réussirait pas à le dire.
– GloriaestdanslarégionSonyalacroisaitpendantqu'ellecherchaitTaraketonsaitabsolumentpasoùelleest.
– Quoi ? J'ai rien compris à ce que t'as dis.
Travis et Rosemary regardait Nabil avec de gros yeux, surpris qu'il parle aussi vite alors que Victor pensait en comprendre le sens. Ce qui brisa la focus sur le jeune homme fut le bruit d'assiette cassée et la tête de François, complètement déboussolé. Maggie vint vers lui mais il la repoussa sans la regarder, totalement choqué.
– Gloria est à Galar ?
Un froid s'installa. Les deux champions d'arènes se raidirent et Victor commençait à comprendre le sens de la discussion qu'il avait eu récemment avec Arceus. Maggie eut un hoquet de surprise alors qu'elle sentit au fond d'elle une culpabilité naître.
– On croit qu-
– Ce n'est pas « On croit » c'est OUI ou NON !
– OUI ! Oui, elle est là. Sonya la croisait le jour où on cherchait le Pokémon dans les Terres Sauvages, elle en a fait un dessin et c'est exactement la tête de Victor avec un carré.
– Elle a un grain de beauté sous l'œil gauche ?
– Oui, et les mêmes yeux en amande et-
– François ? Que fais-tu ?
– Je vais chercher ma fille.
– Quoi ? Mais, on ne sait même pas où elle est !
– Maggie ! l'homme regarda sa bien-aimée dans les yeux, Je la cherche depuis six ans, SIX ans ! Il est hors de question que je la laisse repartir sans l'avoir vu !
– Attends !
Le Kalésois se précipita vers la sortie tout en mettant son manteau. Six ans qu'il la cherchait, six ans et elle était là, à quelques kilomètres de lui. Comment pouvait-il simplement ignoré ce fait et attendre ? Attendre qu'elle reparte ? Qu'elle lui glisse dans les doigts alors qu'il était à rien d'enfin pouvoir la toucher ? Il n'en demandait pas beaucoup et avait l'impression que tout le monde été contre lui. Il ouvrit la porte de la maison avec une force et se butta lorsqu'il vit sa mère, droite devant lui. Il eut un léger mouvement de recul alors que Maggie se prit son dos.
– Bonjour François, fais de la place veux-tu ? J'entre.
Sans un instant de plus, Émilie poussa son fils sous les yeux grands ouverts de son ancienne bru et se post devant Victor, qui avait la bouche grande ouverte. Nabil, Travis et Rosemary ne savaient plus quoi faire alors que tout le monde se demandait un peu qu'elle situation cela été.
– Bonjour Victor, je me nomme Émilie Du Pont et je suis la mère de l'imbécile qui te sert de père. Je serai clémente avec toi, appelle moi donc 'Grand-mère'.
Son ton condescendant mit François hors de lui et choqua profondément Victor. Cette femme devant lui était grande, svelte et sûr d'elle. Elle avait une aura qui émanait qui forçait le respect et cela se voyait qu'elle ne se prenait pas pour n'importe qui.
– Comment, comment peux-tu ose-
– Elios fais lui fermer sa bouche il m'insupporte.
Un Alakazam entra et la boche de son fils fut fermé alors que Maggie commençait à paniquer complètement. Les trois amis ne surent quoi faire et alors que la championne tenta de se lever, elle sentit la main de la vieille se poser sur son épaule avec force.
– Bon, par quoi commencer ? elle tourna et tiqua, MAMADOU BON ARCEUS ENTRE TOUT DE SUITE SINON JE VAIS TE COLLER MON COUP DE PIED AUX TRANSIT TU VAS COMPRENDRE !
Le jeune homme rentra avec un sourire poli et salua la maîtresse de la maison ainsi que son ancien amant.
– Si je puis me permettre, madame, ceci n'est pas poli de rentrer ainsi chez des gens.
– 'chez des personnes' tu diras, imbécile. elle reprit de la hauteur avec sa tête, Bon, je ne suis pas venue ici pour me salir les mains… elle prit un mouchoir et s'essuya les mains avec un air de dégoût collé au visage, Ceci fait un moment que je regarde tes matches et comme j'ai eu la bonté de venir fouler le sol de Galar, je me suis dis que je te rendrai une petite visite.
– Vous êtes… Ma grand-mère ?
– Oui mon enfant. Si tu as besoin d'argent c'est moi que tu dois appeler.
– Pardon ?
– Eh bien quoi 'Pardon' ? Je te dis que si tu veux de l'argent c'est moi que tu appelles, bon Arceus est-ce l'air de Galar qui t'as rendu long à la détente ? Je le savais j'aurai dû te prendre aussi.
– Quoi ? Mais stop, pause ! C'est vous qui avez mit ma sœur dehors ?
Émilie claqua sa langue alors qu'elle regardait mauvaisement son fils, qui continuait à se débattre.
– Je l'ai peut-être mise à la porte, mais au moins je le n'ai pas abandonné.
– Quoi ? Mais le principe même de la mettre à la porte, c'est de l'abandonné !
– En quoi ? J'ai juste accélérer le processus de son voyage et elle ne m'en veut pas.
– Comment vous pouvez le savoir ça ?
– Peut-être parce que je suis si importante que de moi elle ne sait se lasser.
Il y eut un long silence alors que tout le monde réalisait la bombe qui venait d'être lancée. François se décomposait alors que son monde semblait s'effondre autour de lui. Il ne voulait pas y croire. Il refusait de croire ce qu'elle affirmait devant lui. Pas après ce qu'elle lui avait fait subir, qu'elle leur avait fait subir.
– Cet imbécile ose se dire comme son fils mais il n'est même pas capable de la trouver. A-t-il au moins chercher ? Mais bon, ce n'est pas comme si ça aurait changé grand-chose, celle qui s'est occupée de Gloria c'est moi, il est naturel qu'elle revienne sans cesse vers moi.
– Elle, enfin, vous… Eu…
– Victor. il releva la tête vers elle, Ta sœur va venir vers toi bientôt. il y eut un long silence, Je suis persuadée que demain elle va m'appeler pour confirmer si oui ou non, elle a un jumeau. il ouvrit les yeux de stupeur, Quoi, croyais-tu sérieusement que j'allais lui dire de moi-même ? elle rit et lui prit le menton et son regard fit frissonner son petit-fils, C'est très mal me connaître.
– Madame, il est dix-huit heures.
– Hum. elle le lâcha et partit vers la porte, Bon, nous nous reverrons bientôt. Quant à toi François, tu as été un mauvais père, mais ce n'est pas une raison pour t'apitoyer sur ton sort, tu fais déjà assez pitié comme ça.
Elle partit sans dire plus de mot, suivit e son majordome et de son Pokémon. François s'effondra au sol, Maggie resta muette, Victor tombait des nues et Travis, Nabil et Rosemary ne pouvaient qu'être en compassion pour leur ami. Émilie Du Pont était une vrai tordue.
