Bonjour tout le monde!

Allez, sans plus de blabla, voici le nouveau chapitre!

(Lulu ronfle, le pauvre)

(ah, oui, pendant que j'y pense, y'a de plus en plus de rumeurs comme quoi ce site risque de fermer, si jamais ça arrive, je suis aussi sur Ao3 à Ben_Tora et j'y mettrai la fin de Feu et Foudre parce qu'il est hors de question que cette histoire reste sans fin) (même si vous êtes genre plus que 10 à lire) (ahlalala, le bon vieux temps des centaines et centaines de lecteurs par chapitre damn)

À part ça, eh bien on reste sur des titres d'une poésie sans pareille.

Bonne lecture les gens!

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Discalibur :bon ben vous connaissez le délire hein, depuis le temps, ici y'a les persos de Bleach, de Tite Kubo, les miens et le tout fait un mélange… suspicieux.


160. La première fois que j'ai vu Kaede, elle était en train d'enfoncer son pied dans la bouche de quelqu'un


Bien des décennies auparavant. Quelque part en bordure du Seireitei.

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La pointe du katana s'enfonça à moins de quelques millimètres de sa peau et il fallut une bonne seconde à Shun pour réaliser que non, Kaede ne l'avait pas touché.

C'est que lorsqu'elle avait bondi vers lui en rugissant de rage, le bout de son arme pointant droit sur sa tête, sa première pensée avait été qu'elle allait le lui faire passer à travers l'œil, le clouant au mur comme un vulgaire moustique. Il n'avait même pas eu le temps de lâcher de cri de peur qui monta alors à ses lèvres qu'elle l'avait déjà empoigné par le col, le foutant à terre brutalement d'un geste étonnamment vif malgré son état. Et elle avait enfoncé Akiuta dans le sol à sa gauche, à quelques millimètres à peine de sa joue.

Shun hoqueta brièvement tandis que la jeune femme le maintenait au sol de tout son poids, un genou sur le haut de son thorax comprimant ses poumons et commençant à peser sur la naissance de sa gorge. Il déglutit difficilement, sentant déjà que si elle continuait comme ça, il allait avoir franchement du mal à respirer normalement. Il ne l'avait pas vu venir. Il ne l'avait pas vu venir du tout.

– Parle moi encore une seule… une seule fois comme ça…

Courbée au-dessus de lui, elle avait son visage à moins de trente centimètres du sien. Et de là où il était, il pouvait parfaitement y lire toute la furie qui bouillait en elle.

– Et je… je t'égorge comme un chien, acheva t-elle, grondant presque comme une bête sauvage.

Shun ne put retenir une grimace. Oui, elle avait un aspect terrifiant, surtout considérant qu'il pensait qu'elle aurait été incapable de tenir debout toute seule plus de dix secondes. Mais ce n'était pas ça, la cause de sa grimace : elle empestait l'alcool. Du genre alcool fort, de bon marché, tenant plus du tord-boyaux que d'autre chose et parfait pour se bousiller le crâne et s'empêcher de penser.

– Kaede… commença t-il précautionneusement.

– Ta gueule! lui hurla t-elle aussitôt au visage, sa main toujours serrée au possible sur la garde tressée de son Akiuta.

Visiblement, trop imbibée, elle n'avait pas remarqué les deux mains qu'il avait remontées au niveau de sa tête en signe de reddition. Ou alors, elle avait remarqué et c'était juste qu'elle n'en avait rien à foutre. Il n'y avait plus grand-chose dont elle semblait avoir quelque chose à foutre ceci-dit.

Kaede rapprocha encore un peu plus son visage du sien, plissant ses yeux d'un air particulièrement mauvais.

– Personne ne… ne me parle comme ça, t'as capté ?

Ça aurait été dur de ne pas l'entendre vu leur proximité mais elle avalait à moitié ses mots alors ce n'était pas non plus si simple que ça. Mais Shun parvint tout de même à la comprendre et il hocha lentement de la tête.

En même temps, il aurait pu se douter qu'elle allait mal le prendre. Après tout, il lui avait lancé sa chaussure en pleine tête et avait hurlé qu'elle était une conne pathétique. Ce qu'il pensait sincèrement, ceci-dit au passage.

Cela faisait quelques jours qu'ils étaient arrivés ici et il était prêt à parier que ça faisait tout autant de jours qu'elle puait autant l'alcool. Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'avait pas perdu de temps. Dès qu'elle avait suffisamment récupéré pour que son cerveau se rappelle où elle était – loin de tout ce qu'elle avait jamais connu – et pourquoi elle se trouvait ici – parce qu'elle était un putain de monstre, une putain de catastrophe monumentale, un putain d'échec sur toute la ligne – et plus aux côtés de Sûuko – la seule qui l'avait jamais vraiment aimée, la seule qui ai jamais compté et qu'elle ne méritait pas, non, non, non, elle n'avait jamais été à la hauteur de l'ange tombé du ciel qu'était Sûuko – elle avait entrepris de noyer sa cervelle. Pour l'instant, ça avait l'air de marcher, au moins un minimum.

– Espèce de p-petit con m-merdeux qui ne comprends rien… à r-rien… continua t-elle de siffler tout en rapprochant de plus en plus sa tête de la sienne.

Disons qu'au moins, ça avait l'air de suffisamment anesthésier ses émotions pour qu'elle ne passe plus ses journées à sangloter bruyamment ou frapper des murs jusqu'à ce que chacune de ses phalanges ne se brise. Mais ça ne l'empêchait pas de passer ses journées ici, dans ce bar miteux au possible, à noyer sa peine dans une bouteille qui miraculeusement semblait incapable de se vider complètement – un trou pareil, ça devait être bon pour le business, songea Shun. Sauf que lui, ça ne l'arrangeait pas du tout cette histoire.

– Rien à-à rien… répéta t-elle au-dessus de lui, les yeux rendus presque vitreux par l'abus d'alcool.

Juste par curiosité, il aurait bien voulu savoir combien de litres elle s'était enfilé depuis leur arrivée. Ça devait être indécent.

– Personne… p-personne ne comprend… r-rien…

Shun manqua de rouler des yeux avec force et s'arrêta de justesse en se rappelant la lame plantée dans le sol juste à côté de sa tête. Qui aurait pu croire qu'avec d'autant d'alcool dans le sang, elle était toujours capable d'attaquer aussi rapidement et violemment ? Il supposa qu'il pouvait s'estimer chanceux qu'elle n'ai pas décidé de tout simplement le griller sur place à coup de kido. Apparemment, Kaede bourrée était une Kaede qui avait oublié tout des sortilèges qui avaient pourtant fait sa fierté et ce n'était pas plus mal pour lui. Il supposait que sortir un sortilège aurait demandé un minimum de réflexion, ce dont son état l'empêchait probablement. Alors que transpercer des trucs et cogner des gens ça, cerveau imbibé d'alcool ou pas, y'avait pas de soucis.

– T'en as pas marre de jouer les victimes, grande débile?! rétorqua t-il finalement.

– TA GUEULE! hurla t-elle aussitôt.

Oui, ce n'était peut-être pas particulièrement malin de sa part de lui parler comme ça. Mais la voir dans cet état lui donnait envie de lui coller des baffes à la volée. Elle l'agaçait prodigieusement à se complaire dans son malheur et à fuir la réalité comme ça.

Tout ça pour quoi ? Parce qu'elle avait tué un type random ? Un meurtre et elle était dans cet état ? C'était ridicule. D'accord, ça devait être dur, il voulait bien l'admettre. Mais là, elle exagérait. Et puis, Shôrengu était toujours vivant, non ?! Oh, il aurait peut-être mieux fallu pour le jeune homme qu'elle le tue ce jour-là… mais ça, c'était le dernier des soucis de Shun. Lui, il avait besoin de Kaede. Pas de cette épave pathétique qui restait dans son malheur, tout ça parce qu'elle avait détruit deux vies – deux vies, deux vies, bordel mais qu'est-ce que ça aurait été si lui, il avait réagit comme elle, hein ?!

– P-personne ne peux me c-comprendre! s'exclama t-elle en retour, des sanglots plein la voix.

Encore une fois, c'était peut-être risqué… Sauf que Shun était tout sauf idiot. Il n'avait peut-être pas prévu qu'elle l'attaque comme ça après avoir pris sa chaussure en pleine tête mais il savait parfaitement qu'elle n'allait pas le tuer. Pas maintenant en tout cas.

Ça n'avait pas été son intention plus tôt et surtout… surtout, Kaede était désormais incapable de tuer qui que ce soit. Il allait falloir qu'il trouve un moyen de remédier à ça, bien évidemment, mais à l'instant présent, ça l'arrangeait.

Kaede n'avait tué qu'une seule fois de sa vie – pour l'instant. Et elle le vivait tellement mal que son être entier luttait désespérément pour que ça n'arrive plus. Inconsciemment, elle en était incapable. Et il soupçonnait de s'y refuser également consciemment. Trop peur pour ça. Ridicule ! Tuer était si simple, si facile… si agréable. Et voilà qu'elle en faisait tout un cinéma.

– Comme si t'étais le centre du monde! poursuivit-il, plus qu'agacé. Bordel, Kaede arrête de te regarder le nombril !

– TA GUEULE! hurla t-elle à nouveau et cette fois, le reste du bar se tut.

C'est qu'elle avait gueulé ça particulièrement fort. Oui, voir un type se faire balancer au sol, c'était plutôt courant dans le coin et personne n'y avait vraiment fait attention. Le seul truc qui avait légèrement attiré les regards, c'est que c'était une nana qui avait balancé ledit type au sol et ça, c'était déjà moins courant. En fait, qu'il y ait une femme ici était tout sauf courant. Et aujourd'hui, il y en avait deux.

– Ferme-là p-putain… ! Tais toi, tais toi, tais toi !

Et Kaede pleurait et sa main avait lâché Akiuta et à nouveau, elle semblait à deux doigts de s'effondrer complètement.

– Je croyais que t'étais plus forte que ça !

Kaede hoqueta et, de rage, elle le fusilla du regard entre les larmes qui dévalaient à nouveau son visage. Oh, Shun savait qu'elle n'allait pas le tuer… enfin, qu'elle n'allait pas essayer en tout cas. Sauf que ça ne voulait pas non plus dire qu'elle n'allait pas lui écraser son poings en pleine face. Or vu la force dont elle disposait, ça aurait signifié un aller simple à l'hôpital pour lui. Évidemment, en plein Rukongai, ce n'était pas une option. Et encore moins pour les gens en fuite qu'ils étaient.

Oh sa mère n'était pas en fuite – pourtant d'eux trois, elle était probablement la pire – mais lui et Kaede, si. Et pas seulement parce qu'ils avaient abandonné Shin'Ô. Kaede pensait que c'était uniquement pour ça que Shun fuyait et il ne comptait absolument pas la démentir à ce sujet alors que c'était surtout qu'il avait commencé à semer un peu trop de cadavres au Seireitei.

En fait, il avait quitté Shin'Ô certes… mais dans un premier temps, il n'était pas allé bien loin. Oh, quelque part, il aurait bien voulu continuer ses études jusqu'à finir complètement le cursus – pas parce que c'était le souhait de sa mère, qui voulait quelqu'un de fort qui puisse la protéger, mais pour rester le plus longtemps possible auprès de Shyoga.

Il ne serait jamais devenu shinigami, bien évidemment. Il pouvait berner ses camarades et ses quelques profs mais au sein d'une division, au quotidien, entouré de types avec des décennies d'expérience et avec un capitaine, haha, là non, qu'importe l'excellence de son jeu d'acteur, on l'aurait percé à jour et il aurait fini à la tour des Regrets. Non merci. Autant se tirer avant.

Son plan avait donc été d'attendre encore quelques années avant son départ mais il n'avait pas pu se retenir. Il avait tué, et un peu trop. Le souci avec Shun, c'était qu'il semait des cadavres plutôt… reconnaissables. Il les éventrait et ne prenait aucune peine pour les dissimuler un tant soit peu. Forcément, ça commençait à attirer l'attention des forces de l'ordre et ça commençait à sentir mauvais pour lui.

Alors il avait quitté Shin'Ô avant d'attirer les soupçons sur lui. À force de jouer avec ses victimes, il avait la sensation que l'odeur su sang allait finir par s'inscrire dans sa peau… Ce qui ne lui aurait pas déplu mais qui n'était pas si pratique que ça. Mais il était resté au Seireitei. Rejoindre sa mère au fond des bois dans sa masure glauque, urgh, merci bien mais il passait son tour. Le Seireitei, c'était beaucoup mieux. Ces beaux hôtels, ces grands lits, ces restaurants et leurs mets raffinés, ces cafés délicats fréquentés par tous ces gens bien… Ça lui allait bien mieux. Le problème avec le Seireitei, c'était sa concentration en shinigami au mètre carré. Et là clairement, il avait déconné. D'où sa fuite.

– Personne ne peut me comprendre, gni-gni-gni que je suis triste! poursuivit Shun avec colère. Putain mais ferme ta gueule avec ça ! ON S'EN FOUT !

Kaede esquissa un bref geste de recul, comme surprise par la violence de ses propos. En fait, c'était la première fois qu'elle voyait Shun en colère.

Et Kaede… ah, Kaede, Kaede. Elle pensait que quitter Shin'Ô mettait une cible sur sa tête. Non, pas vraiment… Qu'est-ce que ça pouvait leur foutre, qu'un élève se barre ? Sûr, ils faisaient tout pour éviter que ça arrive et Shun les soupçonnait de garder un œil très assidu sur ces quelques personnes qui quittaient l'Académie avec en poche un paquet de compétences acquises non négligeables.

Ceci-dit, il n'avait rien pour le prouver mais il pressentait tout de même que Shin'Ô – et le Gotei en général – n'accepterait pas que des personnes autre que des shinigamis possèdent un zanpakuto. De ce qu'il avait appris en fouinant quelque peu, ceux qui avaient quitté Shin'Ô après l'éveil de leur esprit avaient dû accepter la destruction de leur zanpakuto pour pouvoir partir.

Donc oui, il avait peut-être menti à Kaede en disant que s'enfuir de Shin'Ô leur mettait une cible sur la tête, mais il y avait un fond de vérité. Et de toutes façons, on s'en moquait parce que ce n'était pas pour ça qu'ils avaient les shinigamis au cul : Shun avait semé un peu trop de cadavres atrocement mutilés et Kaede avait littéralement explosé l'un des leurs… sans parler de l'incident Shôrengu et de tout ce qui l'avait poussée à fuir avant de tomber sur ce pauvre type malchanceux qu'elle avait réduit en morceaux sanguinolents d'un simple sortilège.

– Tu comptes jouer les victimes jusqu'à quand, hein ?! poursuivit-il.

C'était pour ça qu'ils se retrouvaient là, dans ce coin reculé du Rukongai, à deux pas des pires districts qui soient – hors de question que sa mère et lui mettent le pied à Kuzajishi ou Zaraki sans Kaede dans une forme olympique à leurs côtés. Ils étaient arrivés quelques jours plus tôt, directement depuis la maison de sa mère, lui portant une Kaede endormie et droguée pile ce qu'il fallait par ses soins sur son dos – et Kami-sama tout puissant qu'elle pesait lourd.

– C'est quoi ton plan, hein ?! Pleurer comme une merde jusqu'à ce que t'en puisses plus et puis quoi?! Tu vas t'ouvrir les veines comme une pauvre conne?! éructa t-il.

Ils auraient déjà dû être en chemin pour les Montagnes noires. Leurs paquets étaient prêts, ils n'avaient plus qu'à partir. Sauf que Kaede buvait comme un trou. Et qu'elle n'écoutait personne.

Il avait essayé d'être gentil, de la consoler, de prêter une oreille attentive mais non, rien ne lui avait fait lâcher sa bouteille. Lui hurler dessus et la faire sortir de ses gonds, c'était un peu sa dernière option. Il fallait qu'il la fasse réagir putain, qu'elle sorte de cet état. Plus qu'une petite touche et…

– Putain mais regarde toi merde ! C'est ça la meuf que Sûuko aime ?!

Le nom de Sûuko claqua dans l'air empestant l'alcool et la sueur. Au dessus de lui, Kaede se figea, ses yeux bruns noyés de larmes s'écarquillant brusquement. Le silence se fit pesant tandis que la jeune femme restait immobile au-dessus de lui. Prononcer le nom de celle qu'elle avait abandonnée… C'était comme un coup de couteau en plein ventre.

– Elle aurait honte de toi… fit Shun.

Un couteau qu'il retournerait lentement dans sa plaie sanguinolente.

Quelques secondes de silence passèrent, avec la rage et la douleur de Kaede comme suspendus dans les airs. Puis :

– J'vais te crever. murmura t-elle calmement, froide comme la glace.

Shun ne put s'empêcher de déglutir bruyamment. Voilà, ça, ça, c'était Kaede ! Immense, le regard froid, le reiatsu grondant, prête à égorger un homme, à relâcher tout ce qu'elle ressentait et embraser le monde qui l'entourait. Voilà, c'était ça que lui voulait, cette personne forte et bouffée de rage, ce monstre de puissance, cette boule de talent brut capable d'annihiler à elle seule un petit village si elle laissait partir ses inhibitions. Il fallait qu'elle lâche prise, qu'elle oublie le carcan que Shin'Ô lui avait passé autour du cou depuis tant d'années. Il fallait que la bête brise la cage.

Et là, à cet instant présent, il avait la nette sensation d'avoir un très net aperçu des crocs de ladite bête. Le seul souci, c'est que c'était contre lui que se dirigeait sa haine. Et imbibée d'alcool ou pas, il le savait, face à une Kaede en colère, il n'était franchement pas à la hauteur.

– Tu m'entends Shun…? répéta t-elle doucement, de ce ton si calme et si terrifiant malgré son regard quelque peu brumeux à cause de son état d'intoxication. J'vais te crever.

– Essaie seulement, petite conne. claqua sèchement une voix au-dessus d'elle, appuyant soudainement quelque chose contre la gorge de la jeune femme.

Kaede écarquilla les yeux de surprise. Elle était loin d'être au meilleur de sa forme mais même dans cet état, elle n'était pas complètement stupide et elle gardait ses excellents réflexes. C'était pour ça que malgré sa propension à boire et à boire et à boire, dans ce petit bar mal famé rempli de loubards qui en avaient vu des vertes et des pas mûres, nul n'était venu lui chercher d'emmerdes. Kaede restait dangereuse et une aura mauvaise émanait d'elle.

Donc oui, elle comprit immédiatement que ce qu'elle avait sous la gorge, c'était une lame parfaitement acérée. Et surtout, que celle-ci se trouvait dans une position parfaite pour l'égorger d'un simple geste.

– Ôte tes mains de mon fils. siffla la Comète, ses yeux bleus lançant des éclairs.

Sans un mot, son regard à elle toujours fixé sur Shun sous elle, Kaede obtempéra.

– Lâche ton sabre et redresse toi lentement. fit la voix grondante de rage de la Comète. T'as fait assez de conneries comme ça pour aujourd'hui.

Toujours sans rien dire, Kaede obéit. Elle n'avait pas senti la Comète arriver dans son dos, tout simplement parce que celle-ci avait un reiatsu particulièrement faible – son esprit ne l'avait pas catégorisée comme ennemi potentiel. Sobre, elle l'aurait probablement entendue arriver dans son dos. Bien que sachant se montrer redoutablement discrète, l'ample et complexe vêtement de la Comète ne pouvait s'empêcher de bruisser lorsqu'elle se déplaçait.

Si Kaede obtempéra si sagement, ce fut pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, ce fut tout simplement instinctif. La Comète n'était ni bien grande ni bien musclée, surtout comparée à elle mais elle avait beau ne pas sembler être un adversaire redoutable, la jeune femme reconnut immédiatement la prise sous sa gorge pour ce qu'elle était : une menace réelle. La Comète n'était pas une combattante ou une guerrière ou quoi que ce soit de ce genre. Mais tuer ça oui, elle savait faire. Ça faisait des décennies qu'elle égorgeait des gosses. Toujours le cou, toujours d'un seul mouvement souple, toujours d'une oreille à l'autre. C'était un geste simple, mais d'une efficacité redoutable. Et elle avait eu toute sa vie pour amener ce geste à un niveau proche de la perfection. C'était peut-être la seule arme dont elle disposait mais même face à Kaede, à partir du moment où sa lame était contre sa peau, ça suffisait.

Kaede avait compris le danger et elle avait beau souffrir atrocement, elle ne voulait pas mettre fin à ces souffrances. Alors elle obtempéra. Et la voix de la Comète… cette femme qu'elle connaissait à peine, qui avait l'air si douce et délicate, presque fragile dans cette grande tenue d'un blanc immaculé, elle ne lui aurait jamais soupçonné une telle rage. Après tout, songea t-elle en se relevant lentement, les mains en l'air, ce type au sol, c'était son fils. La chair de sa chair. Elle tenait à lui et elle aurait tué sans hésiter pour protéger son enfant, Kaede n'avait désormais aucun doute là-dessus.

Kaede acheva de se redresser, tituba quelque peu à cause de l'alcool, et se retourna lentement vers la Comète pour lui faire face. Oui, là, elle avait eu envie de tuer son fils. Encore une fois, de détruire une vie. Détruire une des rares personnes sur qui elle avait jamais pu compter. Son regard brun plongea dans les prunelles bleues que la Comète partageait avec son fils. Cette envie qu'elle avait eu de tuer Shun, ça avait été sincère. Ça avait duré quelques courtes secondes, le temps que cette lame glisse contre la chair tendre de sa gorge. Maintenant, ça lui donnait envie de vomir. C'était tout ce dont elle était capable. Détruire ce qui l'entourait. À nouveau, elle eu envie de pleurer.

Tandis que dans son dos, Shun se redressait promptement, bien content que sa mère prenne la relève – et il le reconnaissait, ça pouvait très bien marcher – la Comète pour sa part se contenta de regarder cette jeune fille si perdue, si seule et si désespérée. Puis après une bonne minute ou plus où elles se regardèrent sans rien dire, la Comète pointa une table d'un bref geste de la tête.

– Viens t'asseoir. On va parler, toi et moi.

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Soul Society, Seireitei, capitainerie de la neuvième division, bureau du capitaine Muguruma Kensei. Shyoga Dosaimeki.

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Tu sais que tu as fichu une sacrée frousse à Seishiro à t'effondrer d'un seul coup? fait l'homme face à moi de sa voix grave et tranquille.

Cela fait quelques minutes que nous nous somme installés dans son bureau, assis face à face sans que son bureau étonnamment bien rangé ne se trouve entre nous. C'est marrant, son bureau me rappelle presque le mien, qui croule sous les documents, les notices, les rapports et autres objets en tout genre mais où tout est parfaitement rangé au millimètre près dans un alignement quasi parfait. Vu son caractère, je l'aurai cru un peu plus bordélique que ça.

Sans répondre tout de suite, je me saisis de la tasse de café fumant que le-dit Seishiro a apporté peu de temps après notre installation sur ces fauteuils plutôt confortables, à la demande de son capitaine. D'ailleurs, je le soupçonne d'avoir demandé ce café avant tout pour lui – visiblement, la journée d'hier a été longue et éprouvante pour lui et la nuit écoulée n'a pas suffi à le requinquer à 100 % – que pour tenter d'amadouer le prisonnier que je suis.

Quoi qu'il en soit, ce n'est pas moi qui vais me plaindre, un bon café ne fait jamais de mal et celui-là est particulièrement bon, ça fait du bien. Je préfère celui qu'on fait chez nous à la deuxième mais je ne vais pas faire mon difficile.

– Oh, j'ai juste les genoux fragiles. je fais en haussant vaguement des épaules tandis qu'il me jette un regard tout sauf convaincu l'air de dire « c'est ça mon gars, prends moi pour un con je te crois, tiens ».

Ah excuse moi mon grand, tu as beau avoir été capable de me procurer un peu de peur, je ne vais pas pour autant tout te déballer. Oui, quand j'ai vu la hache de Kaede, avant que le fameux Seishiro ne m'emmène jusqu'à la cellule où j'ai passé la nuit, mes genoux m'ont lâché. Mon corps m'a trahi. Que voulez-vous, même à quelqu'un comme moi, ça fait quelque chose de revoir un objet ayant appartenu à la seule personne à qui j'ai vraiment tenu et qui m'a atrocement été arrachée par un jour d'orage que je n'oublierai jamais.

– Bien sûr. réponds t-il.

D'ailleurs, je ne sais pas combien de temps il leur faudra pour réaliser que cette hache en question n'est plus chez eux. Je l'ai cachée, pas très loin parce que je ne pouvais pas non plus m'éclipser des heures de cette cellule si gentiment ouverte par mon frère. Mais plus ils mettent de temps à s'en apercevoir, mieux ça vaudra pour moi. Je n'ai aucune idée de comment ils ont fait pour se retrouver en possession de cet objet et j'ignore totalement ce qu'ils en savent, de cette hache ou de sa propriétaire, mais il était hors de question que je laisse une possession de Kaede entre les mains de ces shinigamis qu'elle haïssait tant. D'ailleurs, c'est pour parler d'elle qu'on est là. de cette femme disparue depuis si longtemps…

– Je t'écoute. finit par dire le capitaine Muguruma.

Je repose délicatement ma tasse, la faisant quelque peu tinter contre sa coupelle de bois sombre.

– Voyons capitaine, vous ne pouvez pas aborder le sujet comme ça…

– Dis moi ce que tu sais sur Kaede Amaikoddoku.

Dis moi tout de cette douleur qui t'a tant ravagé.

Je soupire brièvement.

Je sais qu'il pourrait me faire enfermer à la tour des Regrets – et rien qu'à cette idée, je sens Asatsuyu qui grince les dents de rage, ses six yeux se plissant à en devenir des fentes sur son visage pâle. Et je sais que je suis relativement coincé. Mais je ne vois pas pourquoi je raconterai la vie entière de mon amie à ce type qui n'a jamais dû la croiser de près ou de loin.

Puis je me penche à nouveau en avant, venant prendre une nouvelle gorgée de ce café chaud qui me réchauffe le bout des doigts – c'est que contrairement à lui qui a dû dormir dans un bon lit bien confortable digne d'un capitaine du Gotei, moi je n'ai eu le droit qu'à ma petite cellule pas vraiment chauffée et quelques couettes pas si épaisses que ça.

– Pourquoi pas… je finis par faire après ce nouveau silence.

Lui comme moi, on sait très bien que je n'ai pas vraiment le choix et que, même si je ne lui dit pas tout, il va bien falloir que je lui donne quelque chose. Je soupire à nouveau.

– Mais d'abord, dites moi ce que vous, vous savez d'elle. Et pourquoi vous voulez en savoir davantage.

Cette fois, c'est à son tour de marquer un court moment de silence avant de se pencher en avant pour se saisir de sa propre tassé de café à laquelle il n'avait pas encore touchée jusque là. Visiblement, lui aussi pèse le pour et le contre des informations qu'il pourrait me transmettre. Puis :

– Je n'ai pas de souvenirs de ma petite enfance. finit-il par dire sur un ton particulièrement tranquille. Et cette femme se trouve dans le premier souvenir dont je dispose.

Je fronce subrepticement des sourcils. Pardon ?

– Racontez-moi, je réplique aussitôt.

Il… Je n'ai aucune idée de quoi il peut parler. Je dois savoir.

Il manque un court moment d'arrêt, ses yeux gris plongés dans les miens. Puis il me raconte tout de ce premier souvenir dont il dispose. Une nuit d'orage, les éclairs qui zèbrent le ciel et le tonnerre qui gronde, cette femme qui le tire par la main à travers les rues du Seireitei désert, cet orphelinat calme et rassurant où elle le dépose…

Moi, j'en oublie tout le reste, cette tasse de café dans mes mains, ce bureau tranquille qui nous garde quelque peu à l'écart d'une capitainerie qui bruisse d'agitation telle une ruche tout autour de nous, et même Asatsuyu qui me parle. Il n'existe plus que cet homme face à moi, qui l'air de rien me raconte ce moment dont j'ai toujours tout ignoré à propos de Kaede.

Finalement, il finit par se taire, n'ayant probablement rien de plus à raconter mais je reste là, parfaitement immobile et les yeux grands ouverts. Je crois que si j'avais été un peu plus normal, un peu plus comme monsieur tout-le-monde, j'aurais eu la bouché bée. Mais ma bouche reste parfaitement close et je ne bouge pas d'un millimètre, mes mains toujours autour de ma tasse chaude.

Ça ne colle pas. Ça ne colle pas du tout.

Vu son âge, ça ne peut pas… il ne peut pas…

Kaede serait revenue au Seireitei avec lui enfant ? Si c'est bien la vérité, alors cela signifie qu'elle est revenue bien avant ce que je pensais. Elle serait revenue pour le déposer lui… et serait repartie aussitôt pour les confins de la Soul Society ?

Je sais qu'elle a traversé les Montagnes noires et qu'elle a vécu dans le monde des humains. Je le sais, pas parce qu'elle me l'a dit – après cette nuit baignée lune où elle m'a transpercée la main, je ne l'ai jamais revue… pas en vie en tout cas – mais parce que je suis une foutue fouine. J'ai toujours été une foutue fouine, même à l'époque de Shin'Ô. C'est que le savoir est une arme et j'ai toujours aimé savoir ce qui se passait en coulisse. Ça allait de laisser traîner une oreille à carrément aller fouiller dans des documents que je n'aurai jamais dû voir.

C'est que j'ai toujours su que physiquement, je n'étais pas doté des meilleurs atouts. Même si avec Asatsuyu et maintenant des années d'expérience au sein des armées de la cour, je sais que je peux représenter un bon adversaire, j'estime toujours que plus j'en sais, mieux c'est. On pourrait dire que ça me vient de mon enfance ou que c'est une déformation professionnelle, moi, je dis juste qu'on a tous nos sales manies et que la mienne est de fouiller un peu partout.

Quand elle est partie, elle m'a dit où elle partait, ce qu'elle comptait faire. En trois mots, fuir sur Terre. Compte tenu des circonstances, c'était une bonne idée. Le seul hic à son plan, c'est que pour ça, il lui fallait traverser les Montagnes noires. Ce que à ma connaissance, personne à part elle n'a jamais réussi. Donc moi, j'étais au Seireitei, en train de finir mes études à Shin'Ô, sachant que mon amie était alors en train de risquer sa vie dans ces foutues Montagnes.

Du coup, dès que je suis entré à la deuxième division et que j'ai pu avoir accès à certains services, j'ai commencé à surveiller le plus discrètement possible certaines données dans le monde des humains. Je savais que personne ne pensait qu'elle tenterait de fuir la Soul Society – après tout, ne laissait-elle pas son grand amour au cœur même du Seiretei ? – mais il fallait faire incroyablement attention. Je savais qu'ils continuaient à me surveiller et à la rechercher. Malgré tout, un jour, j'ai eu la confirmation de ce que moi, je cherchais. Kaede était bien passée de l'autre côté. Chez les êtres humains. Elle était en vie et j'ai aussitôt détruit toute trace de cela.

Kaede a franchi les Montagnes noires, aucun doute là-dessus.

Et c'était après cette nuit que me raconte le capitaine Muguruma.

Elle serait revenue de sa fuite aux confins de la Soul Society pour… déposer un gosse amnésique dans un orphelinat du Seireitei ?

Avidement, je le scrute du regard. Il n'est pas son fils, évidemment qu'il n'est pas son fils – Kaede, avoir un gosse ? et puis quoi encore ? – mais je ne peux pas m'empêcher de chercher chez lui le moindre trait physique, même un infime détail, qui le rattacherait à elle. Sans grand surprise, je ne trouve absolument rien. Muguruma taicho ne ressemble en rien à Kaede Amaikoddoku.

Les faits sont simples : Kaede a ramené un gosse jusqu'au Seireitei et ce gosse est devenu capitaine du Gotei. Ça n'a aucun putain de sens, c'est complètement dingue, jamais je n'aurais pu supposer un truc pareil, c'est complètement… Pourtant, il ne me ment pas. Oh, ça n'est pas complètement impossible qu'il soit en train de me mentir mais j'en doute fort. Primo, je ne vois absolument pas à quoi un mensonge pareil pourrait servir et deuxio, ça fait des décennies et des décennies que je bosse pour les services de renseignement. On sait reconnaître les mensonges. Donc ce qu'il me raconte, c'est bel et bien ce dont il se souvient.

Et avant cette nuit-là, aucun souvenir… aucun souvenir…

Tu crois que… ? souffle doucement Asatsuyu, qui pense exactement à la même chose que moi. Kaede aurait… ?

J'en sais rien. J'en sais rien du tout. Mais… disons que ça concorde. Je n'ai aucune assurance mais je crois que…

Kami-sama, Kaede mais qu'as tu fait ?

– Tu me fais pas une attaque, hein? fait soudain la voix du capitaine Muguruma, me ramenant brusquement à la réalité – et au présent.

Je cligne lentement des yeux et il faut que je me force quelque peu à quitter l'immobilité absolue qui vient de me prendre.

– Non, non, ne vous inquiétez pas… je fais.

Sauf qu'il continue de me regarder de ce même air vaguement inquiet. Ah pardonnez moi, on n'apprends pas de nouvelles choses dans le genre tous les deux jours hein.

– Juste une question avant qu'on aborde le reste, je commence, cet orphelinat, c'est celui à côté de la grande avenue Est, juste derrière le petit parc avec des pêchers énormes ?

Surpris, il fronce les sourcils. Mine de rien, il y a plusieurs orphelinats au Seireitei. Et rien dans son récit qui indiquerait celui-ci.

– Oui. Mais comment tu…

– C'est là qu'elle a grandi.

Cette fois, ce sont ses yeux qui s'écarquillent quelque peu. Mais ça disparaît bien vite. Il réfléchit quelques instants.

– Tu la connais. finit-il par dire. Je veux dire, personnellement. Vous êtes amis.

Capitaine…

– Est-ce que tu sais comment je pourrais la contacter ? Il faut que je… Enfin, je pense que…

– Capitaine. je le coupe.

Délicatement, je repose ma tasse de café. Qui aurait cru après toutes ces années, quelqu'un veuille la retrouver et que pour une fois, ça n'a rien à voir avec ce qui a provoqué sa fuite ? Pour une fois, quelqu'un la recherche… juste parce qu'elle a eu un impact sur sa vie.

Tu n'es pas le seul à te souvenir d'elle. fait doucement la voix d'Asatsuyu , qui me comprend si bien.

– Kaede… je commence, pas tout à fait certain de comment dire ce que je m'apprête à dire.

Il fronce les sourcils, dans l'attente, puis soudain, il semble réaliser quelque chose.

– Elle est morte, c'est ça ?

J'inspire lentement puis hoche doucement de la tête avant de lui laisser un moment pour assimiler ça.

– J'aurais dû m'en douter… finit-il par dire. Aucune trace d'elle depuis tout ce temps, j'aurais dû…

– Elle est morte il y a environ 80 ans. je le coupe.

Il y a quelques décennies, j'aurais pu donner le nombre exact d'années sans même y réfléchir. Encore avant, c'était le nombre de jours. Et je ne me trompais jamais. Comme quoi, on apprend tous à vivre avec nos blessures.

– 80 ans? fait-il d'une voix surprise. Mais il n'y a aucune trace d'elle depuis… depuis bien avant ça en fait ! Il n'y a aucune trace d'elle à vrai dire.

Et il se peut que j'ai ma responsabilité là-dedans. Oups ? Kaede est morte, morte et oubliée de tous. Et je pensais que ça allait rester ainsi… Je hausse des épaules, l'air de dire que je n'en sais rien.

– Toi, tu l'as connue.

Je hoche affirmativement de la tête.

– Quand, comment ?

– À Shin'Ô, je réponds tout simplement.

Il fronce les sourcils de plus belle.

– Kaede Amaikoddoku n'apparaît dans aucun des registres de Shin'Ô.

Ça brûle vachement bien, ce genre de papiers à la con.

– À moins qu'elle n'y ait été sous un autre nom… ?

– Oh non, non, elle s'est toujours appelée Amaikoddoku. C'était le nom qu'elle s'était choisie vous savez.

« Douce solitude ». Rien que ça, ça en dit long sur qui elle était.

– C'est impossible. Elle n'est pas dans les registres. Aucun d'entre eux ! Son nom n'apparaît nulle part.

– J'en sais rien, je mens tranquillement. Moi, je l'ai juste connue. Tous ces problèmes de papiers…

Je hausse des épaules comme si vraiment, tout ça ne me concernait pas. Mais je sais qu'il lit clair dans mon jeu et a compris que je lui cache des choses.

– Ce que je peux vous dire…

Et c'est tout ce que je suis prêt à transmettre pour le moment.

– … c'est qui elle était. Comment elle était quand je l'ai connue.

Étrangement, je pourrais parler de Kaede pendant des heures. Des heures et des heures. Il fait mine de réfléchir un instant mais cède bien vite.

– D'accord. Je t'écoute.

On verra plus tard ce qu'il décide de faire par rapport à ce que je lui cache.

– La première fois que j'ai vu Kaede, elle était en train d'enfoncer son pied dans la bouche de quelqu'un, la lui écrasant contre le parquet d'un couloir de Shin'Ô. Ça avait éclaté toutes les dents du type. C'était un matin pluvieux et…

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Sinon oui… j'aime faire des parallèles. Même que c'est que dalle subtil mon truc.

Pour ceux qui seraient curieux, les derniers chapitres où on voit Kensei et Shyoga, ce sont les 136 & 137!

Allez, je vous laisse et comme d'hab, je vous dis à dans deux semaines! D'ici là, portez vous bien et laissez moi des reviews, adorés lecteurs!

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Le chapitre 161. Elle avait baptisé ce truc le Débouche-Tripes arrive dans deux semaines comme d'habitude, le 2 novembre en théorie, vous connaissez la chanson!