Coucou tout l'monde !
Me revoilà enfin...
Comme je vous l'avais écrit sur la note, j'ai commis une énorme bourde.
Dans le chapitre 16, dans un paragraphe, l'histoire se situait le matin, dans le suivant, je passais direct au soir et encore après, je revenais au matin !
Bref, ce n'était pas du tout dans l'ordre et franchement, je ne pouvais pas laisser passer ça.
En plus, j'ai dit que ça remettait en cause l'histoire sur 5 chapitres ?
Qu'elle rigolote j'ai été !
C'était pas 5 chapitres mais bien 16 qu'il a fallu que je remette en ordre !
Vous comprenez donc pourquoi j'ai tardé à publier, je ne voulais surtout pas tout foutre en l'air.
Bref, je pense que maintenant l'erreur est réparée.
De plus, comme je vous l'ai dit aussi (désolée si je me répète) je suis en plein dans la paperasse avec ce fichu divorce. Les questions de fric foutent toujours la merde...
Passons maintenant aux reviews auxquelles je ne peux pas répondre en direct.
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Merci Anaelle: Merci pour ton message que j'ai beaucoup apprécié et j'espère que cette suite sera toujours aussi super à tes yeux. Bonne lecture et bon week end !
Merci "Guest" : Même si tu n'as pas de compte, si tu pouvais mettre un petit nom au début de ta review, pourrais te répondre en sachant à qui je m'adresse, au cas ou il y aurait plusieurs "guest" ! Et merci pour ton message d'encouragement, ça m'aide beaucoup en ce moment. Maintenant, je te souhaite une bonne lecture et un bon week end !
Place à la lecture et bonne soirée à vous !
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Chapitre 16
Balín entra et vit Oín qui grimaçait en s'éloignant du roi qui faisait une drôle de tête.
- Bonjour Oín... Thorín, pourquoi m'as-tu fait demander ?
-Je dois subir un examen médical mais il faut quand même que je travaille. Ramène donc ici les documents que je dois voir.
-Un examen ? Mais pourquoi ? S'étonna Balín.
-J'ai juste eu un petit malaise tout à l'heure...
-Un malaise qui l'a fait tomber à genoux dans l'couloir et qui m'a fait craindre pour son cœur d'après c'qu'il m'a dit. Alors non, il va pas travailler. Pas ce soir du moins... Expliqua Oín au conseiller.
-Un malaise ? Quand ?
Balín venait de faire le rapprochement entre ce que lui avait raconté Ori et ce qu'il venait d'arriver à Thorín.
-Est-ce que tu étais loin de Bilbo ? Lui demanda-t-il encore.
-Qu'est-ce que Bilbo a à voir avec ça ?
-Je pense savoir ce qu'il t'arrive, mais je dois être sûr avant de t'en parler... raconte-moi s'il te plait.
Thorín se redressa, prêt à dire à tout le monde que ce qu'il se passait entre le hobbit et lui était privé, mais après réflexion, il avait envie de savoir ce qu'avait appris Balín.
-Je venais de quitter Bilbo après avoir été obligé de faire un somme, raconta-t-il en regardant Oín avec une moue réprobatrice, quand je me suis senti mal. Et plus je m'éloignais, pire c'était...
-C'est bien ce que je craignais... Avoua alors Balín.
-Quoi donc ? As-tu appris quelque chose ? Lui demanda impatiemment Thorín.
-Ori a fait des recherches et oui, on a appris quelques trucs liés aux One. Comme le fait que deux tout nouveaux liés ne peuvent pas être séparés.
-Ça on l'savait ! S'exclama Oín.
-Mais ce que vous ne savez pas, c'est que là, je parle d'une séparation physique, pas mentale ni morale...
ça ne se passe pas forcément de la même façon pour ceux qui ont la chance d'avoir rencontré leur One, mais on a tous remarqué que lorsque quelqu'un se tient près de Bilbo, tu es clairement touché...
-Touché par quoi ? S'inquiéta Thorín
-Tu es excessivement possessif, tu n'acceptes pas que quiconque s'approche de ton One et tu ne supportes pas de t'éloigner de plus de quelques pas de lui.
-Ça va durer longtemps ?
-De quelques jours à quelques semaines d'après Ori...
Thorín assimilait ce que venait de lui dire Balín. Alors comme ça, il ne sera pas physiquement capable de s'éloigner de plus de quelques pas de Bilbo ? La partie de lui qui était sous l'emprise du lien criait son bonheur d'être obligé de rester près de son One.
Par contre, la partie royale de sa personne criait au scandale de ne pas pouvoir gouverner son royaume sans être obligée d'avoir son compagnon à ses côtés.
Comment est-ce que les habitants de la Montagne Solitaire allaient prendre la chose ?
Est-ce qu'ils allaient accepter qu'un simple hobbit soit le compagnon pour la vie de leur souverain ?
-Balín, fait aménager mes appartements pour qu'ils puissent accueillir Bilbo et toutes les affaires dont il pourrait avoir besoin pour recevoir les soins qui doivent lui être apportés.
-Hein ? S'exclamèrent Oín et Balín en même temps.
-Et fait en sorte que ce soit prêt pour ce soir.
Thorín se rhabilla sans apporter une quelconque attention aux deux nains qui le regardaient, étonnés. Puis il sortit de la pièce et entra dans la chambre qu'occupait Bilbo.
-Comment vas-tu ?
-J'vais bien... enfin, j'vais mieux...
-Tu as été malade ? S'inquiéta Oín qui l'avait suivi.
-J'sais pas trop... j'avais mal à la poitrine tout à l'heure, comme si... comme si on m'arrachait l'cœur...
-Et comment te sens-tu maintenant ?
-J'vais bien... vous savez c'qui m'arrive ?
-Oui... Ori a découvert que des One nouvellement liés ne pouvaient être séparés de plus de quelques pas les premiers temps. Et apparemment, Thorín et toi ressentez ce lien très fortement...
-Vous dites que j'peux pas l'quitter ? Mais comment vous allez faire pour vous occuper d'vot'montagne ? Demanda Bilbo en regardant le roi.
Les trois nains étaient plus que surpris. Le hobbit ne s'inquiétait pas pour lui-même mais pour un être avec lequel il était lié sans le vouloir.
Qui de mieux aurait pu être choisi par Mahal pour être le conjoint de leur roi ?
D'après ce que Oín et Balín venaient d'entendre, il pourrait être difficilement plus attentionné et ils pensèrent qu'il était vraiment digne de tout l'amour que pourra lui donner le roi.
Le conseiller étant son cousin au troisième degré et un peu plus âgé, il avait vu grandir Thorín et avait toujours eu peur qu'une personne mal intentionnée ne veuille rester avec lui que pour la gloire et la renommée que ça pourrait lui apporter. Sans compter les avantages financiers non négligeables qui allaient de pair avec le statut de conjoint royal...
Oín sourit en regardant le hobbit. Comment une personne qui avait subi tant de malheurs pouvait être aussi désintéressée par ce qu'il pouvait lui arriver et s'inquiéter autant pour les autres ?
-Je peux très bien m'occuper de la montagne et de toi. Et surtout, je ne veux plus que tu te sentes mal... Lui répondit Thorín en s'approchant.
Bilbo le regarda avec de grands yeux qui firent battre le cœur du roi un peu plus vite que la normale. Mais ce n'était pas douloureux, pas comme ce qu'il avait ressenti quand il était dans le couloir.
-Tu vas venir habiter dans mes appartements, tu y seras bien, crois-moi.
-Mais... et vous ?
-Quoi moi ?
-Vous allez habiter où ?
-Mais avec toi bien sûr ! On ne peut pas vivre loin de l'un de l'autre pendant un certain temps. Je crains fort que tu ne doives t'habituer à ma présence près de toi... ça te dérange ?
Bilbo se mordilla la lèvre inférieure et baissa la tête. Il était bien à l'infirmerie, il s'y sentait en sécurité, et encore plus depuis que Kolya était constamment avec lui. La montagne lui offrait une maison comme il ne se rappelait pas avoir eu depuis très longtemps. Mais vivre auprès de quelqu'un sans pouvoir le quitter était une autre histoire.
Allait-il le supporter ?
-J'sais pas... j'peux y réfléchir ?
-Bien sûr. Prend le temps qu'il te faut.
-Je crains fort que ça ne soit impossible... Le contredit Balín. Soit tu restes ici, soit Bilbo accepte d'aller dans tes appartements.
-Tu pourras y réfléchir le temps du diner que tu prendras avec nous finalement. Dit alors Oín. Je vais faire prévenir Bombur qu'il en prépare plus pour nous tous. Vous deux, ordonna-t-il à Kolya et à Ulvàr, amenez la table de mon bureau et des chaises. Je doute que Thorín veuille pique-niquer par terre...
-Oh ! Un autre pique-nique ? S'extasia Bilbo avec un grand sourire.
-Ça te ferait plaisir ? Lui demanda Thorín.
Bilbo regarda le grand nain et essaya de l'imaginer assit par terre et en train de picorer dans les plats. L'idée était vraiment saugrenue et pas du tout adapté à son statut.
-Euh... non... c'est pas une bonne idée... Répondit-il finalement, la tête toujours baissée.
-Bilbo, regarde-moi... s'il te plait, regarde-moi... Insista Thorín en prenant délicatement son menton entre ses grandes mains. Est-ce que ça te plairait ?
La lueur de plaisir qu'il vit dans les yeux verts lui répondit avant même qu'il n'ouvre la bouche.
-On va donc pique-niquer par terre, ici et tous ensembles. Mais toi, tu ne bouges pas de ce lit tant qu'on n'a pas fait ce qu'il faut pour que tu sois bien installé.
-C'est vrai ? On va pique-niquer ?
Balín et Oín se regardèrent en souriant. Qui aurait cru qu'un petit hobbit puisse faire devenir le grand roi Thorín Oakenshield aussi prévenant ? S'il avait gagné un compagnon aussi attentionné, la Montagne Solitaire avait vraiment de très beaux jours à vivre avec le futur couple royal...
oOoOo
Bombur avait préparé un pique-nique mémorable que tout le monde avait apprécié. Même Bilbo qui était encore obligé de suivre un régime spécial avait aimé les petits plats de légumes cuisinés. Il n'avait pas encore droit à la viande mais ça ne le dérangeait pas vraiment.
Durant toutes les années où il avait vadrouillé dans la Terre du Milieu, la viande était une denrée rare et les frères n'étaient pas très doués pour la chasse, sauf peut-être Marty qui ne se débrouillait pas trop mal avec un collet. Mais la nature avait heureusement beaucoup de choses à offrir à ceux qui savaient chercher et il avait appris à se contenter de peu, même si depuis qu'il était dans la montagne, il avait droit à plusieurs repas qui l'aidaient grandement à se rétablir.
Pendant qu'ils mangeaient tous ensemble, Balín, avec l'aide de Oín, avait tout organisé afin que le matériel et les médicaments dont pourrait avoir besoin Bilbo soient installés dans la salle de bain des appartements de Thorín. Puis il avait fait appeler son frère et lui avait demandé à ce que le transfert de Bilbo soit fait le plus discrètement possible.
Dwalín avait donc fait interdire, sous prétexte de nettoyage, les couloirs qui menaient de l'infirmerie aux appartements de Thorín, le temps que celui-ci, qui portait délicatement Bilbo dans ses bras musclés, le pose sur son lit, non sans l'avoir entendu protester qu'il était hors de question que son véritable propriétaire soit obligé de dormir dans le salon.
-C'plumard est dix fois trop grand pour moi et vous êtes beaucoup trop grand pour dormir sur l'canapé du salon ! C'est moi qui devrais dormir dans le...
Un instant désarçonné par des mots qu'il n'avait pas vraiment l'habitude d'entendre, Thorín ouvrit grand les yeux avant de l'interrompre d'une voix ferme.
-Pas question ! Tu es blessé et il n'y a pas à discuter, tu dormiras ici !
-Comment voulez-vous que j'dorme comme il faut si j'sais qu'vous allez être mal à l'aise ?
Thorín leva la main et allait répliquer quand il se rendit compte qu'il n'avait pas d'argument pour le faire.
-Vous voyez ? Vous pouvez pas ! Alors j'vais aller dans c'canapé et vous n'avez pas vot' mot à dire ! S'exclama le hobbit qui était plutôt remonté.
-Non.
-Comment ça non ? J'viens d'vous dire que...
-J'ai parfaitement entendu ce que tu as dit et je te réponds non. Tu n'iras pas dans ce canapé. Et moi non plus...
-Ah ! J'savais bien que... quoi ?
-Tu l'as dit toi-même, ce lit est très grand. Je pense qu'on peut y dormir tous les deux sans se gêner.
-La jambe de Bilbo doit pas être bousculée... j'doute que ça soit une bonne idée. Déclara Oín.
-Il est bien plus petit que moi et si on met un traversin entre nous, je ne pourrais pas lui faire de mal.
-Je suis toujours pas sûr... Insista Oín.
-Qu'en penses-tu Bilbo ? Le coupa Thorín en se tournant vers son compagnon.
Depuis que le roi avait annoncé qu'ils dormiraient tous les deux dans le même lit, Bilbo se tordait les mains, ne sachant plus quoi penser. Il avait souvent dormi en compagnie de Ruppert, de Marty et de Mâa, mais jamais dans un lit. Ça s'était toujours fait quand ils étaient dehors, alors qu'ils fuyaient une ville après leur méfait.
Mais là, il n'était pas dehors, il ne fuyait pas et il était même avec une personne qui lui avait presque promit qu'il ne lui ferait jamais de mal. Mais pouvait-il le croire ?
Il n'arrêtait pas de se poser cette question et à chaque fois, la réponse était oui. Mais la mauvaise expérience qu'il avait vécue avec Ruppert se mettait aussi en avant à chaque fois et il ne voulait pas la revivre. Il était ignorant de tout ce qui concernait le sexe avant son agression et il ne pouvait pas savoir qu'une relation amoureuse se passait d'une façon différente quand on était avec la personne que l'on aimait.
-Je sais pas...
Bilbo était mort de trouille, il tremblait, avait les mains moites et le cœur qui battait à cent à l'heure.
Non, il ne voulait pas partager le lit avec quelqu'un, ce n'était absolument PAS POSSIBLE !
-Non non non... j'peux pas... j'peux pas... j'peux pas... c'est pas possible... non...
Oín s'était aperçu que Bilbo n'allait pas bien dès qu'il s'était mis à se tordre les doigts et il s'approcha de lui, ignorant le grondement sourd qui sortait de la bouche du roi.
-Dwalín occupe-toi de Thorín !
-Eloigne-toi de lui... Gronda le souverain d'une voix grave.
-Toi, tu viens avec moi et sans faire d'histoires. Dit le grand guerrier tatoué en prenant le bras de Thorín.
-Lâche-moi immédiatement !
-Pas question ! Tu m'suis et maint'nant... tu vois pas qu'tu fais peur à Bilbo ?
Le roi se tourna vers son compagnon et le vit complètement apeuré, à la limite de pleurer. Et sa colère envers ceux qui avaient osé l'approcher tomba aussitôt.
-Je vais... je vais prendre le canapé... Bilbo, tu as besoin de dormir sans craindre que je puisse te blesser sans le vouloir durant la nuit. Kolya restera à la porte, d'accord ?
Rassuré, le hobbit hocha vigoureusement la tête et essuya les larmes qu'il n'avait pas conscience d'avoir laissé couler.
-J'suis désolé...
-Il n'y a vraiment pas de quoi... tu es encore fragile et je n'aurais pas dû proposer ça. Bonne nuit Bilbo.
Le roi se pencha doucement, attendant de voir la réaction du petit homme et osa poser un doux baiser sur le front de son compagnon qui ne recula pas. Il fut tenté un instant de caresser la petite oreille pointue mais se retint. Il ne voulait surtout pas risquer de l'effaroucher encore plus...
oOoOo
3 ème jour de recherche...
Le jour n'était pas encore levé que Legolas et Nori étaient debout et couvraient leurs chevaux avec une chaude couverture. La neige était tombée toute la nuit et un épais manteau blanc recouvrait le sentier, ce qui n'allait pas arranger leurs affaires...
Mais ça n'allait pas les empêcher de poursuivre leur but.
-On ne va pas avancer bien vite... Remarqua Legolas.
-Lui non plus.
-Sauf qu'il a au moins quatre jours d'avance sur nous !
-C'est pour ça qu'il faut qu'on y aille...
-Vous êtes tellement calme, je croyais que les nains étaient des êtres qui s'emportaient assez facilement. J'avoue que vous m'étonnez...
-Vous ne connaissez rien aux nains.
-Alors apprenez-moi !
Nori le regarda en penchant la tête, se demandant s'il était sincère ou pas. Le prince blond avait un comportement différent de ce à quoi il s'attendait de la part d'un elfe, il paraissait concerné par ce qui était arrivé à un hobbit qu'il ne connaissait même pas.
Nori se rappelait parfaitement que le roi Thranduil, son père, n'avait eu aucune sorte de pitié quand lui et les autres nains de la Montagne Solitaire avaient traversé la forêt, fuyant un roi nain despotique et rendu fou par la convoitise. A part un mépris et une arrogance non dissimulée, les elfes ne leur avaient offerts aucune aide.
-Vous êtes trop plein de préjugés... Marmonna Nori.
-Et je peux dire la même chose de vous ! Rétorqua Legolas agacé.
-On devrait y aller, la neige est déjà épaisse...
Legolas s'approcha de la sortie et se retourna après un instant.
-Ne vous inquiétez pas, vous n'en aurez que jusqu'aux cuisses... je vais passer devant si vous voulez, comme ça, vous aurez un chemin tout tracé qui vous évitera de vous perdre !
-Vous n'avez pas peur d'vous envoler ? Vous ressemblez tellement à une brindille... Répliqua Nori.
-Vous faites bien de me prévenir, je vais m'accrocher à mon cheval...
Ils se regardèrent pendant quelques instants avant que Legolas n'esquisse un léger sourire auquel Nori répondit par une grimace.
-Faites attention, vous risqueriez de vous faire mal aux joues... Ricana l'elfe.
Sur ces douces paroles, ils sortirent de la caverne et avancèrent difficilement sur le sentier. Les chevaux renâclaient et Nori se mit à fredonner doucement, calmant instantanément les deux montures. Legolas s'en rendit compte mais ne fit pas la moindre remarque.
Il repensa à leur discussion sur le fait de ne pas connaitre le peuple de l'autre et lui qui était persuadé que les nains ne connaissaient rien aux chevaux, devait avouer que celui qui était avec lui contredisait toutes ses croyances. Il était même plus doué que lui, mais ça, il ne reconnaitra jamais à voix haute.
Et surtout pas devant son compagnon d'infortune...
oOoOo
Ce fut la plus étrange nuit que passa Thorín dans ses quartiers, couché sur son canapé. Ce n'était certes pas la première fois qu'il dormait dessus, mais c'était la première fois qu'il le faisait consciemment.
D'habitude, quand il se réveillait et qu'il était dans le salon, c'était parce qu'il avait passé la nuit à étudier des documents et qu'il était tombé de fatigue avant d'avoir pu atteindre sa chambre. Mais là, son lit était occupé. Il était encore fou de rage contre lui-même d'avoir encore fait peur à son One.
Il aurait dû se douter qu'il était encore bien trop tôt pour proposer de dormir à côté de lui. Après avoir subi un viol, comment avait-il pu penser que Bilbo aurait applaudi des deux mains à l'idée de dormir à côté d'un autre mâle ?
Il n'était pas un homme, il était plus petit, mais il était largement aussi fort que ceux de ce peuple, sinon plus et il devait reconnaitre qu'il était normal que Bilbo ait eu peur à l'idée de dormir avec lui.
Pourtant, ils avaient déjà couché l'un à côté de l'autre, mais lui, il avait été endormi de force et le hobbit n'avait rien eu à craindre de sa part, sauf quand il s'était réveillé.
Thorín soupira.
Ori avait dit que leurs corps allaient les pousser à avoir des relations sexuelles. Mais comment Bilbo pourrait-il avoir envie de coucher avec quelqu'un après avoir été maltraité ?
Il finit par se lever en grimaçant. Il était trop vieux pour dormir ailleurs que sur un matelas douillet...
oOoOo
Le soleil s'était enfin levé et les nuages avaient disparu, laissant la place à un beau ciel bleu. Legolas et Nori avançaient toujours l'un devant l'autre et finalement, le nain était en tête parce qu'il n'aimait pas ne pas voir ce qu'il se passait devant.
-Le sentier s'élargit mais ça descend, faites gaffe !
Ils continuèrent pendant quelques heures, mais Nori commença à ressentir la fatigue. En temps normal, les nains étaient d'excellents marcheurs, mais la neige collait à ses bottes et alourdissait considérablement ses pas. Et il ne voulait pas être celui qui retarderait l'expédition...
Legolas étant plus grand et plus léger, il était moins incommodé mais il prit en pitié son petit compagnon qui ne se plaignait pas, même si c'était clair qu'une pause serait la bienvenue.
-Il faudrait que les chevaux fassent une pause et nous aussi. Ça ne sert à rien qu'on continue comme ça, et j'ai faim... Déclara-t-il en s'arrêtant.
Nori serra les poings. Malgré la fatigue, il n'avait pas du tout envie de s'arrêter et ce fichu elfe avait faim !
Ça lui fit mal de le reconnaitre, mais les chevaux avaient aussi besoin de se reposer. Il regarda tout autour de lui et essaya de se rappeler où il était exactement. La neige qui recouvrait tout avait vraiment changé le paysage et il eut du mal à se repérer, mais quand il vit un gros bloc qui avait vaguement la forme d'une tête de géant, il sourit.
-Qu'y a-t-il ?
-Je sais où on est.
-Et... ?
-Si on continue comme ça, on s'ra dans la vallée dans pas longtemps. Mais en attendant, on va passer cet à-pic rocheux et juste derrière, le sentier passe sous un aplomb. On s'ra à l'abri au cas où.
-Au cas ou quoi ? Le ciel est dégagé, il ne risque pas de neiger !
-Non, mais la neige peut glisser et provoquer une avalanche. Et je sais pas pour vous, mais j'ai pas envie d'me trouver dessous si ça arrive...
-Je ne sais pas pourquoi et je suis presque sûr de le regretter, mais je dois admettre que vous êtes un excellent observateur...
Nori ne répondit pas et se contenta de poursuivre son chemin. Il ne tenait même plus la bride de Black-Pearl, la jument ayant décidé d'elle-même de suivre son petit cavalier sans rechigner. Ou alors c'était parce qu'il lui avait donné un morceau de la pomme qu'il avait pris ce matin pour le petit déjeuner avant de quitter la grotte.
Ils rejoignirent l'espèce de petite terrasse dont il avait parlé et s'assirent en poussant un soupir.
-Je sais que cet homme sera à vous quand on mettra la main dessus, mais j'ai une question à vous poser.
Nori se contenta de faire un signe de tête et continua de mâcher son bout de viande séchée en silence.
-C'est un homme qui a attaqué un hobbit et c'est vous, les nains, qui allez le juger, n'est-ce pas ?
Nouveau hochement de tête qui fit renifler Legolas, mais il continua quand même.
-Mais pourquoi ne pas l'amener à la Comté afin qu'il le soit par le peuple de celui qui a subi l'agression ?
-Le hobbit est soigné à la montagne et il y restera le temps qu'il faudra. Le conseil a décidé que nous serons impartiaux vu qu'nous avons pas d'lien ni avec les hobbits, ni avec les hommes.
-Est-ce que ça serait possible que des elfes assistent au jugement ?
-Je sais pas. Mais franchement, ça m'étonnerait que Thorín accepte que votre père ou l'un des vôtres s'invite chez nous...
Le prince Legolas admit en son for intérieur que le nain n'avait pas tort. Son père n'avait pas vraiment été le plus sympathique des elfes avec les nains, mais il avait décidé de se faire sa propre opinion et pour l'instant, mis à part son humeur plutôt changeante, le nain à la drôle de coiffure en forme d'étoile était plutôt de bonne compagnie...
Ils restèrent sagement assis l'un à côté de l'autre pendant une petite heure puis ils reprirent leur marche...
oOoOo
Bilbo avait très mal dormi. Même si le lit était immense et qu'il aurait pu se mettre en travers dans tous les sens sans jamais toucher le bord, il n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit. Il avait eu peur quand Thorín avait dit qu'il allait dormir avec lui et pourtant, il y avait une petite partie de lui qui avait été excité à cette idée.
Comment pouvait-on ressentir deux choses aussi contradictoires ?
Il se tourna et se retourna pour finir par abandonner l'idée de trouver enfin le sommeil. Il regarda autour de lui, et à la lueur de la lumière du jour qui passait sur le côté des lourds rideaux, il vit une immense bibliothèque. Intrigué mais ravit, il prit sa canne, se leva précautionneusement et prit un livre qui relatait l'histoire de Gmàr, un nain aventurier.
Etonné de trouver un tel roman chez un nain qui paraissait si terre à terre, il s'installa douillettement et commença sa lecture. Pourtant, aussi captivante que fut l'histoire, Bilbo s'endormit après n'avoir lu qu'un chapitre...
oOoOo
Kíli était vraiment obnubilé par ce qu'il faisait. Le désir d'offrir un cadeau à la hauteur de son amour pour sa bienaimée était si fort qu'il s'était levé aux aurores afin de s'entrainer sur la maisonnette de Bofur.
Il voulait tellement que l'arc soit le plus beau de tous les arcs de la Terre du Milieu qu'il avait fini par faire une table et des chaises pour aller avec le minuscule banc que le fabricant de jouet lui avait demandé de faire.
Il n'avait pas osé commencer à sculpter autour de la porte, préférant se faire la main sur quelque chose qu'il ne risquait pas d'abimer au cas où. Il peaufinait les détails sur le papier, quand il entendit le bruit de la clochette de la porte d'entrée du magasin.
-Kíli ?
-Hey Bofur ! Enfin là ?
-Enfin là ? Mais l'aube vient juste de pointer son nez et t'es déjà là ! Mais qu'est-ce qui s'passe ?
-Je voulais avancer sur mon arc, mais j'ai préféré me faire la main sur ça... ça ne vous dérange pas que j'ai pris des bouts de bois de votre réserve ?
Kíli se mordillait la lèvre, conscient de s'être servit de matériaux sans demander l'autorisation avant. Bofur regarda ce que lui montrait le jeune prince et faillit laisser tomber sa pipe de surprise. Les petits éléments sculptés étaient vraiment bien faits et si le banc était tout ce qu'il y avait de plus simple, les pieds de la table et des deux chaises étaient finement travaillés.
-C'est vraiment pas mal, t'as fait ça c'matin ? S'étonna le fabricant de jouet.
-En fait, j'ai commencé hier... ça vous plait ?
Bofur prit une des chaises et la regarda sous toutes les coutures, puis il la reposa et fit la moue.
-C'est mauvais à ce point ?
-Bah c'est-à-dire que...
Kíli avait l'air tellement abattu que Bofur arrêta de se moquer de lui.
-En fait... j'étais en train de m'demander si j'allais pas t'enchaîner à cette chaise et t'obliger à bosser pour moi... t'as fait un travail fantastique !
Le grand sourire qui se pointa alors sur le visage du prince le fit sourire également.
-Tu vas pouvoir t'attaquer à ton arc. J'pense que t'es prêt maintenant.
-J'ai fait ça, qu'est-ce que vous en pensez ?
Bofur regarda le dessin sur papier et prit le crayon.
-Ça, ça n'va pas être possible, un arc est cintré à l'intérieur et ça déformera le motif. Par contre, tu peux allonger la branche et partir en biais, comme ça...
Kíli écouta avec le plus grand intérêt les conseils et hocha la tête à chaque remarque, appréciant la façon dont son ami lui avait présenté les choses. Il n'y avait pas de moquerie, juste des bons conseils qu'il allait s'empresser de mettre en pratique.
Dès que Bofur posa le crayon, il regarda les corrections apportées et inspira un grand coup.
-Bien. Y'a plus qu'à ! S'exclama-t-il joyeusement.
Il se leva et alla prendre l'arc qu'il mit sur la table et posa ses deux mains à plat, juste devant.
-Il faut qu'il soit beau, je ne peux pas rater ça... Murmura-t-il.
Une tape sur son épaule le fit légèrement sursauter.
-Tu y arriveras mon gars. J'en suis sûr ! Affirma Bofur avec un grand sourire.
Le fabricant de jouet fourra sa pipe dans sa bouche et s'assit en croisant les bras. Grâce au boulot du jeune prince, il avait gagné facilement une journée de travail. Alors il pouvait bien se relaxer et le regarder bosser !
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Thorín se frotta les yeux et s'aspergea le visage d'eau froide. Il lui fallait au moins ça pour se réveiller après la nuit qu'il venait de passer. Dormir sur le canapé n'était pas ce qu'il y avait de mieux, même si c'était loin d'être la première fois que ça lui arrivait. Mais là, il n'avait pas vraiment eu le choix...
Son petit compagnon, celui avec qui il allait passer le reste de sa vie était actuellement dans sa chambre, dans son lit. Entre ses draps...
Puis il baissa la tête et vit qu'il portait les mêmes affaires que la veille. Il n'était pas particulièrement vaniteux, mais il n'aimait pas porter les mêmes sous-vêtements deux jours de suite. Le problème était que l'accès à sa garde-robe était dans sa chambre.
Pouvait-il se permettre de rentrer ?
Il était tôt, mais Thorín savait qu'une impressionnante quantité de travail l'attendait et il fallait absolument qu'il s'y mette. Prenant son courage à deux mains, il s'approcha de la porte et frappa doucement. Au bout de quelques instants, n'entendant rien, il baissa la poignée et l'entrouvrit...
oOoOo
Ils étaient enfin arrivés dans la vallée. La neige n'avait pas tenu sur le sol, ce qui rendait leur progression nettement plus facile. Nori avait sciemment évité de parler de la vallée d'Imladris pourtant toute proche, où régnait le seigneur Elrond et Legolas, connaissant son aversion envers les elfes, n'y fit pas allusion non plus.
-Encore quelques kilomètres et on sera proche du Bruinen. Annonça Nori.
-Nous sommes trop proche de la montagne et avec les pluies, le gué ne doit pas être praticable en cette saison, il faut aller plus au Sud.
-Je sais...
-Vous êtes passé par là quand vous avez quitté la Montagne Solitaire ?
-Oui. On a perdu des amis qui ont voulu l'traverser quand même, la faim les avaient rendus à moitié fou.
Legolas regarda son compagnon de route et ne vit pas la moindre trace de chagrin, mais ça ne voulait
pas dire qu'il n'en ressentait pas. Sa voix l'avait trahie...
-On peut quand même tenter le coup, si nos chevaux acceptent de traverser.
-Ça sert à rien, à pied, l'homme n'aurait pas pu l'faire. On va suivre le chemin qu'il devrait avoir emprunté.
-Si on maintien le rythme et on ne devrait pas tarder à le rattraper.
-Alors on y va !
Ils avaient beaucoup marché, mais les chevaux piaffaient presque d'impatience, comme s'ils sentaient qu'ils étaient proche de leur but. Une fois Legolas et Nori sur leur selle, Hasufel et Black-Pearl s'élancèrent comme s'ils avaient un Balrog à leur trousse. Ils longèrent le Bruinen jusqu'à l'embouchure de la Mitheithel puis se mirent au pas afin de ménager leurs montures.
Ils n'étaient pas loin de Tharbad, mais ils décidèrent de s'arrêter quelques instants afin de se reposer un peu.
-On ne doit plus être très loin de lui maintenant.
-S'il est passé par là...
-Ne soyez pas défaitiste comme ça. On l'aura...
-Vous voulez qu'on l'rattrape parce que vous voulez vous amuser avec lui ?
-Non. Enfin si... mais c'est surtout parce qu'un tel monstre ne devrait pas continuer à se balader sans être puni pour ce qu'il a fait.
-Il va falloir poser des questions...
-Vous êtes doué pour ça ? Lui demanda Legolas.
-Oui...
-Vantard ?
-Non, réaliste.
Leurs provisions commençaient à sérieusement à s'épuiser et les chevaux ne pouvant brouter qu'une herbe maigre, il fallait donc qu'ils trouvent une auberge pour eux et une écurie pour leurs montures, afin qu'elles soient nourries et soignées convenablement avant de repartir.
-Y'a une ville à côté du fleuve, on f'ra un arrêt et on pourra en profiter pour s'renseigner.
-Je vous fais entièrement confiance.
-Vraiment ? S'étonna Nori.
-Je ne suis pas si obtus que vous pourriez le croire. Je sais reconnaitre quand quelqu'un est plus à même de mener à bien des recherches et vous êtes doué. Enfin, d'après ce que vous venez de dire...
-J'l'ai dit. On y va ?
-Je vous suis.
Après avoir donné un bout de pomme à Black-Pearl, Nori grimpa sur le dos de la jument et lui caressa doucement la joue en murmurant encore à son oreille dans cette langue inconnue de l'elfe.
-Je voudrais vraiment savoir ce que vous lui dites... Ronchonna Legolas.
-On n'a pas toujours c'qu'on veut dans la vie... Répliqua philosophiquement Nori.
Le prince blond ferma les yeux et se retint de mettre ses mains autour du cou du nain et de l'étrangler.
Ce petit gnome poilu allait finir par avoir raison de sa patience...
oOoOo
Nori et Legolas étaient enfin arrivés à Tharbad, où ils étaient sûrs de pouvoir faire des provisions.
-Je vais me charger de trouver de quoi renouveler notre stock de nourriture et vous posez vos questions, ça vous va ? Demanda Legolas au nain.
-Ouais...
-On prend une chambre ou on dort dehors ?
-C'est qu'le matin, vous voulez déjà vous arrêter ? Grimaça Nori.
-On peut profitez du temps qui est plus clément pour laisser les chevaux se reposer...
-J'crois pas qu'elle soit fatiguée. Rétorqua Nori en regardant la belle jument.
-Alors allez donc à la chasse au méchant, on se retrouve plus tard.
Sans répondre, Nori siffla et Black-Pearl avança tranquillement. Legolas descendit d'Hasufel et prit le chemin qui menait au centre de la ville en marchant à ses côtés. Il ne mit pas longtemps avant de trouver une échoppe qui avait quelques fruits et légumes sur un étalage devant la vitrine.
Alléché à l'idée de manger autre chose que de la viande séchée et du pain rassit, il entra. C'était une ville d'homme et Legolas, mis à part ses oreilles pointues et ses longs cheveux n'était pas très différent d'eux et le propriétaire fut ravi de faire des affaires avec un elfe.
Ce n'était vraiment pas courant de voir un membre de ce peuple de ce côté de la Terre du Milieu et les pièces d'or qu'il venait de récolter allaient lui permettre de passer la mauvaise saison dans de biens meilleures conditions.
Alourdi de plusieurs sacs, Legolas sortit et les attacha au pommeau de sa selle avant de poursuivre son chemin, à la recherche d'un endroit où attendre le nain. Dans une petite rue, il vit l'enseigne d'une auberge qui n'avait pas l'air bien grande, mais la ville était assez imposante et il devait sans doute y'en avoir d'autres.
La chance était avec lui parce qu'en plus, il y avait une écurie pas loin où il y laissa Hasufel avec la promesse qu'il y aurait également de la place pour Black-Pearl quand son compagnon de voyage reviendrait. Après avoir payé pour l'entretien des deux chevaux, il prit les sacs et marcha jusqu'à l'auberge...
oOoOo
Thorín avait la main sur la poignée de la porte et resta figé devant la vue qui s'offrait à lui. Un doux sourire éclaira son visage fatigué et il entra sans faire de bruit. Attiré comme un papillon par la lumière d'une bougie, il avança sans quitter des yeux le petit corps qui était comme perdu dans son lit.
Bilbo avait pris un livre mais s'était apparemment endormi sans s'en rendre compte parce qu'il lui couvrait le bas du visage. Doucement, il le souleva et le posa sur la table de chevet avant de regarder celui qui occupait son lit. S'asseyant sur le bord du matelas, il passa un doigt sur une petite trace noire qui devait provenir du livre mais retira sa main quand Bilbo soupira.
Il fronça les sourcils quand il vit des petites rides sur le front et sans pouvoir s'en empêcher, il lissa les marques. Aussitôt, Bilbo se détendit et bougea la tête, comme s'il recherchait inconsciemment le contact. Thorín, le grand roi au cœur dur mais juste se sentit fondre devant tant de confiance et son sourire s'agrandit quand il vit le petit bout pointu d'une oreille.
Il ne pensait pas être un fétichiste des oreilles mais c'était comme une obsession qu'il n'avait pas vraiment envie de contrôler. Le gémissement qu'il entendit lui envoya une onde de plaisir directement dans le bas ventre et il gémit sourdement.
Mahal qu'il avait envie de le couvrir de caresses et de baisers !
Mais il ne devait pas. Il devait se retenir et laisser son compagnon se remettre de son agression, en espérant qu'il s'en remette un jour...
Il baissa les yeux et posa ses mains sur ses cuisses en inspirant à fond plusieurs fois afin de se calmer. Mais le matelas bougea et il tourna la tête pour tomber dans deux orbes verts comme les prés. Bilbo eut un léger mouvement de recul en le voyant et Thorín se leva aussitôt et s'éloigna.
-Bonjour... je m'excuse, je ne voulais pas te réveiller...
Bilbo regarda tout autour de lui et se rappela très vite où il était. Il était dans la chambre personnelle du roi, roi qui était actuellement debout à côté du lit dans lequel il était couché. Puis il paniqua un peu et repoussa les couvertures.
-Qu'est-ce que tu fais ? S'étonna Thorín.
-J'vous rends vot' lit !
-Pourquoi ?
-Vous voulez pas vous coucher ?
Un petit sourire légèrement sournois étira les lèvres du roi et Bilbo rougit furieusement quand il se rendit compte de ce qu'il venait de dire.
-Oh si... mais tu n'es pas encore prêt... Murmura Thorín.
-C'est pas... j'voulais pas... en fait je...
-Ne t'inquiète pas, je voulais juste prendre des vêtements de rechange et je te laisse. Tu peux rester ici et te reposer, il est encore tôt. Moi, je dois aller travailler... Finit Thorín en soupirant dramatiquement.
Bilbo se mit à bailler et se frotta les yeux.
-Tu as vraiment l'air fatigué, tu n'as pas bien dormi ?
-Non... j'ai eu du mal... j'ai lu et... mais où est le livre ? S'inquiéta-t-il.
-Il est là, tu t'es endormi en lisant apparemment. Tu avais même des petites marques noires sur le menton.
-Vous avez pas dormi non plus. Constata Bilbo en voyant les cernes violets qui ornaient les yeux de Thorín.
-Ce n'est rien... je dois y aller, j'ai du travail. Puis-je passer te voir quand j'aurais un moment de libre ?
-Vous êtes chez vous...
-Et tu y es aussi, ne l'oublie pas, d'accord ? A partir de maintenant, cette chambre est la tienne. Et je ne veux pas entendre le contraire ! Finit Thorín doucement.
Il avait fait attention à la façon dont il s'était exprimé et le sourire dont le récompensa Bilbo était tout
l'encouragement qu'il lui fallait...
oOoOo
A suivre...
oOoOo
Et merci de me lire.
Ticoeur
