Un petit passage coquin dans ce chapitre. Mais rien de bien sensationnel...
Merci à Harry Slash Potter 14 pour sa gentille review !
Allez, j'vous laisse lire.
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Chapitre 18
Thorín n'était pas allé voir Bilbo comme il lui avait proposé. Il avait encore en tête la façon dont il avait réagi et il ne voulait pas l'angoisser par sa présence. La réunion s'était bien passée avec Balín, ils avaient discuté de l'aménagement de ses appartements et il attendait maintenant avec impatience ce que Bifur allait lui proposer.
Ça ferait beaucoup de changement dans sa vie, mais pas plus que quand il avait appris que son One était un hobbit. Comme à chaque fois qu'il avait besoin de réfléchir, il était dans la galerie des rois et marchait doucement sur l'allée qui menait au trône.
Arrivé devant l'imposant fauteuil de pierre, il leva les yeux sur l'Arkenstone et fronça les sourcils, se demandant depuis quand la pierre sertie brillait de cet éclat particulier qu'il n'avait jamais remarqué avant, quand il entendit des pas et il se retourna pour se trouver face à Dwalín.
-Tu vas bien ? S'inquiéta son vieil ami.
-Bien sûr ! Pourquoi ?
-Bilbo est dans ta chambre et toi, t'es là... deux niveaux plus bas...
Thorín posa ses mains sur sa poitrine, étonné de ne pas avoir ressenti de malaise alors qu'il était loin de son compagnon.
-C'est étrange... mais je me sens bien...
-J'espère qu'le hobbit va bien aussi...
-Je remonte ! S'exclama Thorín en faisant de grands pas.
-J't'accompagne.
-Tu voulais me voir pour quoi ?
-J'viens d'apprendre que Thranduil rend visite à Bard et Tauriel l'accompagne...
-Kíli le sait ?
-Non, j'préférais t'le dire d'abord.
-Je pense savoir où il est... mais il faut que je voie Bilbo avant...
Les deux nains remontèrent très vite et ils croisèrent Oín qui sortait de ses quartiers.
-Ah Thorín ! Je viens d'parler à Bilbo et...
-Il va bien ? Le coupa le roi.
-Si on veut...
Thorín n'attendit pas la suite avant de pousser la porte de ses appartements et Kolya se leva vivement avant de se mettre entre lui et la porte de la chambre.
-Hors de mon chemin ! Gronda le roi.
Le soldat ne bougea pas d'un pouce, mais jeta un œil sur son capitaine, se demandant quoi faire.
-Laisse-le passer ! Lui ordonna Dwalín, j'suis avec lui.
Soulagé, Kolya se poussa, mais pas assez vite au goût de Thorín qui l'écarta plutôt brutalement avant de se précipiter dans sa chambre suivit de Dwalín et du docteur qui se demandait pourquoi il était dans cet état-là.
-Bilbo !
Le hobbit sursauta et regarda les trois nains qui s'approchaient de lui.
-Tu vas bien ? Pas de malaise ? S'inquiéta Thorín.
-Oui, et non...
-Comment ça ?
-Oui j'vais bien et non, j'n'ai pas de malaise...
Rassuré, Thorín soupira et s'assit sur le bord du lit en soufflant de soulagement. Sa main chercha celle du hobbit et il serra doucement la petite main entre ses grands doigts...
-Je m'inquiétais parce que j'ai oublié ce fichu lien... et j'étais loin de toi...
-Oh... et vous allez bien ? S'inquiéta Bilbo en passant son autre main sur la joue barbue.
Ce simple contact les électrisa tous les deux et Bilbo ne put s'empêcher de plier ses doigts dont les ongles grattèrent doucement la peau. C'était étrange, ces poils noirs courts et drus qui couvraient le bas du visage du roi. Puis, sa main migra vers les cheveux et il prit une tresse qu'il caressa.
Thorín sourit et se laissa faire, appréciant le toucher délicat. Certains nains avaient cette particularité d'avoir le cuir chevelu très sensible et s'il avait eu la chance de l'apprendre quand il était avec un de ses amants, ce qu'il ressentait alors que c'était Bilbo qui passait ses doigts dans ses longues mèches était différent.
C'était presque jouissif !
-Vous aimez ?
Thorín se contenta de fermer les yeux en faisant un petit bruit qui ressemblait fort à un gémissement...
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Dwalín esquissa un sourire moqueur en regardant le fier et orgueilleux roi de la Montagne Solitaire se comporter de la sorte puis il se tourna vers Oín en lui faisant un signe de tête qui montrait la porte. Ils sortirent sans prendre de précaution particulière, mais Thorín et Bilbo étaient dans leur bulle et le monde extérieur n'avait plus aucun intérêt pour eux. Il referma la porte derrière lui et regarda Kolya.
-Reste ici et au moindre bruit, roi ou pas, tu rentres !
-Bien monsieur. Devrais-je vous faire prévenir ?
-Seulement si tu sens qu'tu t'en sortiras pas tout seul. Et méfie-toi d'Thorín, c'est une vraie tête de pioche !
-Monsieur ! S'indigna le garde, presque outré de l'entendre parler de son souverain de cette façon.
-Je sais c'que j'dis ! T'étais même pas dans les couilles d'ton père que j'le connaissais déjà !
Kolya se redressa encore plus si c'était possible et hocha la tête. Puis Dwalín se retourna et marcha vers Oín qui l'attendait devant la porte tout en se caressant la barbe pensivement.
-Quoi ?
-T'as remarqué comme moi comment Thorín a réagi quand Bilbo a passé sa main sur sa barbe ?
-Aye ! Et alors ?
-Tu sais aussi comment sont certains nains avec leurs cheveux ou leur barbe ?
-Oui, et... ?
-Thorín est l'un d'ceux-là et si j'me trompe pas, les leçons d'ce matin vont peut-être servir à quelque chose plus vite que j'l'aurais prévu...
-Quelles leçons ?
-Le sexe, Dwalín, des leçons sur le sexe...
Peu de personnes pouvaient se vanter d'avoir un jour gêné le capitaine de la garde royale, mais maintenant, Oín pouvait se compter parmi eux. Le grand guerrier pourtant réputé imperturbable avait les joues légèrement rosées et le regard fuyant.
-J'ferais mieux d'changer mes ordres alors, sinon il risque d'être traumatisé s'il rentre au moindre bruit...
Il se racla la gorge, fit demi-tour et se dirigea vers Kolya.
-Tu rentreras dans cette chambre que si t'entends des bruits d'lutte ou des cris d'détresse, c'est compris ?
-Oui monsieur.
-Bien. J'serais en salle d'entrainement au cas où.
-Et moi à l'infirmerie.
Dwalín et Oín sortirent et laissèrent Kolya plutôt intrigué. Des bruits de lutte ou des cris de détresse ?
Il espérait vraiment ne jamais entendre ce genre de chose...
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Bilbo retira sa main très vite en rougissant avant de la poser sur son entrejambe. Il se sentait honteux de ce que son corps éprouvait, honteux et angoissé. Oín lui avait appris que c'était tout à fait normal et que ça voulait juste dire qu'il était en bonne santé.
Que le désir n'était pas quelque chose qu'il devait refouler, bien au contraire, surtout quand il était proche de son compagnon, mais c'était un sentiment nouveau et Bilbo ne savait pas comment le gérer.
-Ça va ? S'inquiéta Thorín.
-Je... je sais pas trop...
-Pourquoi tu rougis comme ça ? Explique-moi, je ne me moquerais pas de toi, tu as ma parole...
Puis le roi remarqua la main crispée qui était fermement posée à la jonction de ses cuisses et il comprit aussitôt le problème. Mais il voulait que Bilbo lui explique ce qu'il ressentait de lui-même. Ce n'était pas par méchanceté ni cruauté, mais il fallait que son petit compagnon prenne confiance en lui et qu'il accepte que son corps, même s'il avait été blessé gravement, pouvait quand même éprouver du plaisir.
-Je sais pas c'qui m'arrive... j'ai jamais été comme ça...
-Comme ça comment ? Lui demanda doucement Thorín.
-J'ai chaud... j'ai le cœur qui bat vite... j'ai la peau des mains qu'est toute bizarre...
Le roi sourit, de ce sourire doux qui faisait brûler le corps de Bilbo et il ferma les yeux en gémissant quand le pouce de Thorín passa légèrement sur la pointe de son oreille.
-Tu aimes quand je te touche comme ça ?
Le hobbit hocha vigoureusement la tête et la pencha dans la grande main. Les doigts étaient calleux et rugueux, mais la caresse était tendre, comme s'ils ne voulaient pas risquer de lui faire le moindre mal.
-Je sais que je t'ai dit que je pouvais me contrôler, mais j'ai très envie de t'embrasser...
Son One ouvrit les yeux et le regarda bien en face. Thorín gémit en voyant que leur belle couleur verte
disparaissait presque totalement à cause des pupilles qui étaient complètement dilatées.
-Je... moi aussi... Murmura Bilbo.
N'en croyant pas ses oreilles, Thorín se mit sur le côté et se pencha doucement prêt à reculer au moindre signe d'inconfort. Mais Bilbo ne bougea pas et il accepta le contact des lèvres sur les siennes. C'était doux...
Pas du tout comme leur premier baiser qui avait été fort et passionné. Celui-là était lent, presque timide, puis Thorín passa le bout de sa langue sur les lèvres de Bilbo et les caressa sensuellement, attendant patiemment qu'elles s'entrouvrent d'elles même. Ce que Bilbo finit par lui accorder...
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Bilbo aimait être embrassé par le roi. Le contact des joues légèrement poilues sur la peau tendre de son visage n'était pas désagréable et ses doigts retrouvèrent leur place dans les longues mèches ondulées. Il avait toujours cette tension dans son bas ventre, mais il essaya de l'oublier au profit du bonheur qu'il ressentait à enrouler sa langue autour de celle qui l'envahissait si voluptueusement et auquel il répondait avec plaisir.
Et soudainement, il se retrouva à cheval sur les genoux du roi et des bras puissants l'entourèrent.
Il entendit un grondement sourd mais il fut incapable de dire s'il venait de lui ou Thorín et il s'en fichait. Pour l'instant, il était bien, assit sur des cuisses fermes et musclées et la différence de taille était finalement un atout. Il n'avait absolument pas besoin de se pencher pour que sa bouche soit à la hauteur de celle du roi et il pouvait gratter et lisser la belle chevelure qui l'attirait comme un papillon l'était par la lumière...
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Thorín n'avait pas du tout prémédité ça. Il avait dit à Bilbo qu'il pouvait se contrôler, mais franchement, comment faire quand vous avez un corps si doux, si désirable et si attirant à côté de vous ?
Sa tête ne voulait pas le forcer, mais ses bras avaient décidé tout seul de se saisir de son compagnon et de l'installer à califourchon sur lui. Ce ne fut qu'une fois qu'il sentit le léger poids qu'il se rappela que son One était toujours convalescent et qu'il ne devait pas le bousculer. Il gronda, se fustigeant pour sa brutalité et voulu se reculer, mais presque aussitôt, il sentit des petits doigts se faufiler sur son cuir chevelu et sa volonté se fit la malle...
Il ressentit un puissant désir et se sentit durcir sous la pression d'un fessier qui se mouvait doucement. Mais il avait promis de ne pas le brusquer et même s'il sentait qu'il allait mourir à petit feu, il devait arrêter ça tout de suite. Il quitta alors la bouche trop tentante et sourit tendrement en entendant le petit gémissement déçu. Il frotta son front contre celui de Bilbo afin de se calmer et attendit d'avoir retrouvé une respiration normale avant de parler.
-Bilbo...
Mais le petit hobbit était crispé entre ses bras et il se demandait ce qu'il lui prenait quand il sentit quelque chose de dur frotter son abdomen. Surprit, il regarda son compagnon qui était rouge et qui se mordait la lèvre inférieure en gémissant doucement.
-Bilbo ?
-Je... je sais pas... j'ai envie de... oh Yavanna...
Thorín ne mit pas longtemps à comprendre qu'il frottait son érection et qu'il recherchait une libération qu'il ne savait pas comment obtenir...
Ce pourrait-il que Bilbo ait suffisamment confiance en lui pour se satisfaire de cette façon ?
Il ne se posa pas plus de question et s'assura du bien-être de son compagnon en le tenant moins serré et en le laissant bouger comme il le désirait. Bilbo ne pesait pas bien lourd et Thorín n'était absolument pas gêné par le mouvement qui devenait de plus en plus frénétique.
Il se demandait même si sentir le sexe dur de son compagnon qui massait le sien à chaque mouvement, n'allait pas l'amener à l'orgasme...
Ce n'était pas la première fois qu'un de ces amants se faisait plaisir devant lui, mais si les autres l'avaient fait pour la gloire d'avoir un roi dans son lit, avec Bilbo, il sentait bien que ce n'était pas du tout pareil. Son hobbit ignorait tout de ce que le fait de fréquenter un souverain impliquait et c'était un sentiment inconnu mais très agréable de se sentir aimer pour soi, et pas pour un titre ou une couronne.
Et il fut étonné de se rendre compte qu'il prenait autant de plaisir sinon plus que quand il se caressait lui-même...
Bilbo gémissait fort et s'accrochait désespérément à ses cheveux mais la douleur était largement surpassée par le plaisir d'entendre les délicieux petits bruits qu'il faisait alors que sa tête était maintenant posée sur son épaule, tout contre son cou.
Les mouvements de bassin de Bilbo devinrent brusques et désordonnés et Thorín savait qu'il n'allait pas durer très longtemps lui non plus. Ses reins étaient en feu et il se sentait au bord de la jouissance lorsque Bilbo se raidit d'un coup et le mordit fort à l'épaule, étouffant un râle de plaisir.
C'était le son le plus érotique qu'il n'ait jamais entendu et il serra très fort les dents alors que son plaisir jaillissait, souillant ses vêtements. Un réflexe le fit serrer ses bras autour du corps qui devenait tout mou contre lui et il apprécia la douce torpeur qui le saisit et le laissa repu et comblé comme jamais il ne l'avait été.
-Oh Bilbo...
Thorín pressa ses lèvres sur la chevelure dorée tout en caressant doucement le dos de son One. Dire qu'il pensait finir sa vie seul et que maintenant, il donnerait tout l'or de la montagne simplement pour revivre ce fabuleux instant.
-J'suis désolé... Murmura Bilbo.
-Pourquoi ? S'inquiéta Thorín.
-J'me suis servi de vous et... c'est pas bien, j'aurais pas dû faire ça... oh Yavanna j'ai tellement honte...
Thorín recula sa tête et força doucement Bilbo à le regarder.
-Tu n'as aucune honte à avoir... je suis même heureux que tu l'aies fait...
-Mais j'me suis comporté comme une bête !
-Non, je ne veux pas que tu penses ça. C'était beau et bon et ça n'avait rien de bestial. C'était un acte d'amour entre deux personnes consentantes...
-Un acte d'amour ?
-Tu ne savais pas exactement ce que tu faisais, mais moi si. Et je t'ai laissé faire parce que je voulais que tu comprennes que ton corps a des envies et que je peux t'aider à le satisfaire.
-Mais... et vous ?
-J'ai été pleinement satisfait également... tu m'as donné beaucoup de plaisir Bilbo... mais maintenant, tu vas te reposer... Rajouta Thorín quand il le vit bailler.
-C'est normal d'être fatigué alors que j'passe mes journées à rien faire ?
-Oui, le sexe peut être reposant et relaxant, mais il est plus souvent exténuant. Il faut que je me lève...
Bilbo se raidit, s'attendant à être poussé sans ménagement, mais au contraire, il sentit deux mains se poser délicatement sur ses hanches et le porter pour le poser doucement sur le matelas.
-Je reviens...
Bilbo s'allongea et fit la grimace en sentant ses vêtements humides frotter désagréablement sur son ventre. Il était en train de déboutonner sa chemise quand il vit Thorín qui revenait avec une petite bassine et une serviette.
-Pour te nettoyer...
Si Oín ne lui avait pas expliqué ce qu'était la finalité de la masturbation, jamais Bilbo n'aurait compris comment et pourquoi ses vêtements étaient maintenant humides.
-Je peux ?
Le hobbit hésita, se sentant mal à l'aise à l'idée de se dévoiler devant le nain royal. Ils étaient tellement différents physiquement !
-Je veux juste que tu te sentes propre...
Bilbo s'était déjà mis nu devant d'autres personnes, mais depuis son agression, il n'avait plus la même facilité à le faire.
-Je vais te laisser faire seul si tu préfères... tu mettras tes vêtements par terre, quelqu'un viendra les prendre pour les laver. Ça va aller ?
-C'qu'on vient d'faire... c'est pas comme c'que... Ruppert m'a fait... et...
Thorín serra les poings en entendant ce nom maudit mais prit sur lui pour ne pas faire peur à Bilbo et attendit la suite de la confession.
-Vous avez aimé ? Lui demanda son One.
-Si j'ai aimé ? Oh Bilbo, si tu savais...
Le nain déposa la bassine par terre et posa une main sur la joue rouge d'un hobbit embarrassé.
-J'ai adoré chaque instant de ce précieux moment que je viens de passer avec toi, givâshel...
Bilbo fronça les sourcils en entendant le mot étrange que venait de prononcer le roi.
-Mais Oín m'a expliqué que... un jour, vous voudrez plus que ça et...
-... et j'attendrais le temps qu'il faudra pour que tu sois prêt. Mais en attendant, nous devons nous nettoyer, nous serons nettement plus à l'aise dans des vêtements propres. Je vais dans la salle de bain, appelle-moi si tu as besoin d'aide.
Bilbo mit précipitamment sa main devant sa bouche mais ne put cacher l'énorme bâillement qui le saisit. Thorín rigola et ramassa la petite bassine qu'il posa sur le chevet avant de se diriger vers la salle de bain dont il laissa la porte entrebâillée.
Le hobbit en profita aussitôt pour se débarrasser du pantalon et de la tunique que lui avait fournis Oín. Mais il se demanda ensuite par quoi il allait les remplacer.
Il n'avait rien d'autre !
Mais d'abord, il allait se nettoyer. Il prit la serviette dont il mouilla un coin et la passa sur son ventre puis il regarda son entrejambe et soupira.
N'allait-il pas être excité à nouveau s'il se touchait ?
Mais il devait prendre ce risque parce qu'il n'aimait pas se sentir sale. Et si son corps réagissait à ce simple contact, tant pis, il ferait avec. Prenant son courage à deux mains, il se nettoya et constata avec soulagement qu'il ne ressentait absolument rien si ce n'était une intense fatigue.
Reposant la serviette sur le bord de la bassine, il se glissa sous les draps et attendit quelques minutes avant que la porte ne s'ouvre et laisse passer le roi qui s'était certainement nettoyé avant de changer ses vêtements. Et la tunique bleue qu'il portait sur un pantalon noir serré lui allait comme un gant.
Oh Yavanna... est-ce que c'est seulement possible que quelqu'un comme lui s'intéresse à moi ?
-T'es tellement beau...
-Certainement moins que toi... Lui répondit le roi.
-J'ai dit ça tout haut ? Grimaça Bilbo.
-Oui... et j'avoue que j'apprécie également ce que je vois...
-Un hobbit maigre, mou, avec des blessures partout et des pieds difformes ?
-Non... mon compagnon, mon One, la personne la plus courageuse que je connaisse et avec qui je vais passer le reste de ma vie... si tu le désires aussi...
-Je sais pas c'que j'veux... en fait si... mais j'sais pas si j'ai l'droit...
-En tant que mon compagnon, tu as tous les droits. Tu n'as qu'à demander et tu l'auras.
-J'me sens bien ici, mais j'suis pas un nain. J'suis un hobbit de nulle part, j'ai pas d'famille, j'suis pas intelligent, j'sais rien faire à part voler et mendier. Comment un roi peut s'intéresser à moi ? Et les habitants d'cette montagne, qu'est-ce qu'ils vont dire quand ils vont apprendre qu'vous trouvez quelqu'un comme moi attirant ? Comme tout l'monde, vous voudrez sans doute des mômes et j'peux pas... j'pourrais jamais vous en donner parce que j'suis pas une femme... et vous déciderez alors de plus m'voir et j'sais pas si j'le supporterais...
Toutes ces questions dans une si belle petite tête. Ce n'était pas étonnant que Bilbo ne soit pas à l'aise s'il pensait tout ça.
-Tu es un hobbit et tu as une famille. Tu as tout un peuple de nains qui te chérira presque autant que moi. Un nain est béni par son créateur quand il a la chance de connaitre le bonheur avec son One et tout le monde verra que je te suis très attaché quand ils nous verront ensemble. Quant aux enfants, je n'ai jamais pensé en avoir un jour et quand Dís a eu Fíli et Kíli, j'ai su dès cet instant qu'ils seraient mes héritiers.
-C'est qui Dís ?
-Ma sœur. Fíli et Kíli sont mes neveux. Fíli est allé voir sa mère aux Montagnes Bleues et tu connais déjà Kíli. Alors tu vois, jamais je ne te quitterais car moi non plus je ne supporterais pas de ne plus te voir...
-Alors vous m'aimez un peu ? Demanda Bilbo d'une petite voix.
Thorín sourit en caressant la joue incroyablement douce.
-Je... je ne sais pas si on peut appeler ça de l'amour, mais... peut-être que si...
-Ça doit être à cause du lien... personne peut ressentir un truc comme ça aussi vite !
-Alors béni soit ce lien qui me permet de vivre aux côtés d'une personne aussi magnifique que toi.
Bilbo se mit à rougir en entendant ces mots. Il ne se rappelait pas si quelqu'un lui avait déjà dit ça, mais il chérirait ce jour aussi longtemps qu'il pourrait s'en souvenir.
-Je...
Bilbo voulut parler, mais la fatigue reprit le dessus et il ne put s'empêcher de bailler à nouveau.
-Je vais te donner une de mes chemises et je vais demander qu'un tailleur vienne pour te faire de nouveaux vêtements. Mais maintenant, tu dois te reposer. Je vais te laisser, je dois voir Kíli...
-Mais le lien ? Et si vous allez pas bien alors que vous êtes loin d'moi ?
Thorín gronda au sentiment nouveau mais puissant qui le saisit à la fin de la phrase. Qui pourrait être plus indiqué comme compagnon qu'une personne qui s'inquiète pour l'autre avant lui-même ?
-Je ne sais pas comment j'ai pu m'éloigner de toi tout à l'heure sans me sentir mal, mais puisque ça ne s'est pas mal passé, je voudrais en profiter pour dire à Kíli que sa futur femme est à Dale et qu'il peut la voir.
-Le prince Kíli va s'marier ?
-Oui... avec une elfe... Finit Thorín à voix basse.
Alors c'était vrai ?
Un nain pouvait fréquenter une personne d'un autre peuple sans que ça gêne qui que ce soit ?
-Fíli a épousé une humaine, Kíli va épouser une elfe et moi, je vais prendre un hobbit comme conjoint. On ne pourra pas dire que les nains sont xénophobes ! S'exclama Thorín.
Bilbo fronça les sourcils. Il savait qu'il manquait cruellement de vocabulaire alors qu'il entendait pleins de mots dont il ne comprenait pas le sens. Mais peut-être qu'il pourrait emprunter des livres ?
Oui, il pourrait faire ça. Après tout, il ne pouvait pas tellement bouger à cause de sa jambe alors ce serait un moyen comme un autre de passer le temps...
-Tiens... tu peux passer cette chemise. Elle sera sûrement trop grande pour toi, mais tu seras au sec au moins.
Bilbo regarda le vêtement et sourit en le prenant. Mais il ne l'enfila pas et le garda serré contre sa poitrine. Thorín comprit le message muet et recula d'un pas.
-Kolya va te tenir compagnie et si tu ressens le moindre malaise, fais-moi prévenir immédiatement, d'accord ?
-Oui... et si c'est vous, rev'nez vite. J'veux pas qu'vous soyez malade à cause de moi.
-Je te le promets...
Ils se regardèrent et soudain, Thorín gronda sourdement avant de se baisser et il posa une main sur la joue de Bilbo avant de lui ravir les lèvres. Cette bouche était si tentante...
Mahal ! Comment allait-il pouvoir le quitter après avoir connu une telle félicité ?
Bilbo décida pour lui et il le repoussa doucement.
-Votre neveu vous attend, le faites pas attendre. Il doit être pressé d'voir sa fiancée !
-Tu es vraiment incroyable et j'ai une chance fabuleuse de t'avoir...
-Sortez d'ici tout de suite ! S'exclama Bilbo en souriant largement.
Après un dernier baiser, Thorín enfila une veste légère qu'il ferma avec une ceinture d'argent avant de sortir de sa chambre. Un sourire étirait sa bouche et Kolya toussota légèrement afin de signaler sa présence et aussitôt, il vit son roi reprendre son expression habituelle en se redressant vivement.
-Restez ici et qu'on me prévienne s'il y a le moindre souci, c'est compris ?
-Bien votre majesté.
-Quoi que je fasse, je veux être au courant séance tenante !
-Oui votre majesté...
Thorín quitta ses appartements et fit quelques pas doucement, attendant de voir s'il ressentirait la même douleur que la dernière fois, mais rien.
Etait-ce parce qu'ils avaient pris du plaisir ensemble ?
Il se sentait bien. En fait, il se sentait même merveilleusement bien.
C'est d'un pas plus alerte qu'il descendit les niveaux qui le séparaient de la salle d'entrainement où se trouvait Dwalín. Il aurait pu aller seul à l'endroit où il était pratiquement sûr de trouver Kíli, mais il avait envie de compagnie et surtout, d'une personne qui ne craignait pas de lui parler franchement. Et son vieil ami était l'une des rares personnes à le faire...
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Dwalín supervisait l'entrainement des soldats et quand il entra, il vit que ceux qui étaient sur les bancs se levèrent immédiatement dès qu'ils l'aperçurent. Quant à ceux qui étaient dans l'arène, ils allaient se mettre au garde à vous quand Dwalín gronda.
-On n'est pas ici pour s'amuser ! Dix tours et au pas d'course !
Les mains croisées dans son dos, Thorín s'avança mais resta à l'extérieur de la zone d'entrainement. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti ce besoin de se défouler et il réprima un sourire en repensant à la façon dont Bilbo lui avait donné un plaisir qu'il n'aurait pas osé penser recevoir avant très longtemps.
-Un problème ? Lui demanda Dwalín.
-Aucun. Tu voulais m'accompagner...
-Je loup'rais ça pour rien au monde ! Brör, tu m'remplaces ! Et j'veux voir...
-... personne sur les bancs avant votre retour maitre Dwalín ! S'exclamèrent tous les jeunes futur soldats en cœur.
Thorín bomba le torse légèrement en voyant la façon dont avaient réagi les soldats et inclina la tête en regardant Dwalín, le félicitant ainsi silencieusement. Il avait toute confiance en son meilleur ami pour tout ce qui concernait la sécurité de la montagne et le dévouement dont faisaient preuve les nains qui couraient autour de l'arène le réconforta.
Ils sortirent et marchaient tranquillement quand Dwalín se mit à ricaner.
-Quoi ?
-Ça s'est bien passé avec Bilbo ?
-Parfaitement.
-J'sais pas pourquoi j'ai d'mandé, il suffit d'voir ta tête...
-Qu'est-ce qu'elle a ma tête ?
-T'aurais un panneau dans l'dos avec écrit dessus "j'ai eu la baise la plus incroyable de ma vie" que ça s'rait pas plus visible !
-Dis pas de bêtises...
-Et t'as pris un bain.
-Et ?
-Depuis quand tu prends un bain en plein après-midi, si c'n'est parce que tu as eu un entrainement
particulier avec ton hobbit ?
-Occupe-toi de tes affaires... Grogna Thorín.
-Mon vieux, j'suis vraiment content pour toi...
Thorín avait beau avoir un air renfrogné, Dwalín était ravi de voir que son roi et ami avait enfin quelque chose de bien dans sa vie qui lui ôtait un peu de ses soucis. Ils remontèrent au rez-de-chaussée et croisèrent plusieurs nains qui les saluèrent au passage, puis Thorín prit un couloir qui les emmena dans une des allées les plus fréquentée de la montagne.
-Il est à la boutique de Bofur ? S'étonna Dwalín.
-J'ai appris qu'il y passe pratiquement tout son temps libre à travailler sur le présent qu'il veut offrir à sa future femme...
-J'suppose qu'il va lui faire un arc ?
-C'est une elfe et avec Kíli, ils partagent ce goût pour cette arme, alors oui, je pense également que c'est ce qu'il a choisi de lui faire...
-Si on m'avait dit qu'un jour tu accepterais qu'un d'tes neveux s'marie avec un elfe, j'l'aurais pris pour un fou !
-Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
-Alors il y a peu, tu étais l'plus grand d'tous ! S'esclaffa le nain tatoué en donnant une grande claque dans le dos de Thorín.
-Dwalín, je te rappelle que je suis ton roi !
-Et alors ? Etre roi t'empêche pas d'faire des conneries mon gars... ni d'en dire...
Thorín se renfrogna et se redressa, prenant l'air royal qui le caractérisait si bien et, la tête haute, il suivit Dwalín qui avait poussé la porte, faisant tinter la clochette...
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Bofur travaillait sur une sculpture spéciale et comme il ne voulait pas que Kíli la voit, il était dans un coin, à l'opposé du jeune nain. Il savait que les elfes étaient des êtres de la forêt, qui vivaient très proche de la nature et pour les noces du prince, il avait décidé de leur faire cadeau d'une tête de lit en bois dans laquelle il incrusterait plus tard quelques gemmes vertes, qui rappelleraient les feuilles des arbres.
Il avait prévu de faire quelque chose d'assez grand vu que les elfes l'étaient bien plus que les nains. Heureusement pour Kíli, il était lui-même assez élancé, mais de toute façon, ça n'avait pas l'air de le déranger plus que ça. Bofur soupira et sourit en regardant la tête brune penchée sur le mince, mais solide morceau de bois sur lequel il sculptait de minuscules ornements.
Le nain au drôle de chapeau avait jeté un œil sur le travail et avait été presque choqué par la délicatesse des détails. C'était vraiment dommage qu'il ne puisse pas le convaincre de travailler pour lui. Il allait retourner à son travail quand il vit deux ombres derrière la porte de sa boutique, et presque aussitôt après, elle s'ouvrit, laissant le passage à Dwalín et Thorín.
Il se leva précipitamment et s'approcha de ses visiteurs. Ce n'était pas courant qu'il reçoive la visite du roi et il se demanda ce qu'il se passait.
-Bonjour ! J'peux faire quelque chose pour vous ?
-Où est Kíli ?
Loin de s'offusquer de la façon dont Thorín s'était adressé à lui, il tourna la tête et lui indiqua l'endroit où se trouvait son neveu, puis il repartit dans son coin, les laissant entre eux.
-Kíli !
Le jeune nain, qui était tellement concentré sur son travail qu'il n'avait pas entendu la clochette, sursauta en entendant son nom et le ciseau qu'il avait en main glissa, entaillant son index.
-Et merde ! Ça fait maaaal ! Couina Kíli en mettant son doigt dans sa bouche.
-Tu mériterais que je te lave la bouche avec du savon pour avoir proféré de tels mots ! Grogna Thorín.
-Mon oncle ? Dwalín ! Il s'est passé quelque chose ? C'est Fíli ? S'inquiéta Kíli.
-Non, ce n'est pas Fíli...
-Maman ? Sigrid ?
-Si tu me laissais parler...
-C'est tout de même pas Bilbo ?
-C'est ton elfe ! Lâcha Dwalín.
-Quoi ? S'écria le jeune nain d'une voix aigüe, mon oncle, me dit pas qu'tu as changé d'avis !
-Kíli, tais-toi ! Gronda Thorín.
Dwalín eut un petit sourire en coin en voyant le neveu du roi refermer la bouche et se tenir droit en entendant la réprimande. La voix grave de son ami avait toujours eu le don de calmer les plus récalcitrants, sauf peut-être le roi Thranduil, mais lui, il n'y avait pas grand monde qui l'impressionnait...
Peut-être que le fait d'avoir autorisé un membre de son peuple à se marier avec un nain, race qu'il n'appréciait pas vraiment, le ferait ravaler sa morgue ?
Oh comme Dwalín avait hâte que ce jour béni arrive !
-Mon oncle ? S'inquiéta Kíli.
-Assis-toi.
Heureusement que le jeune prince était resté juste devant sa chaise, parce que sinon, il aurait eu le cul par terre. L'autorité naturelle de Thorín l'avait fait obéir alors qu'il ne regardait même pas où il se baissait.
-J'ai quelque chose à te dire, mais je te prierais d'abord de ne pas crier.
Ne faisant pas confiance à sa voix et étant complètement terrorisé à l'idée d'entendre une mauvaise nouvelle, Kíli se contenta d'hocher la tête.
-J'ai appris tout à fait par hasard qu'une délégation d'elfes était à Dale et que Thranduil est accompagné par la capitaine de sa garde.
Un immense sourire éclairant son visage, Kíli se redressa mais attendit, sachant que s'il avait le malheur de couper la parole à son oncle, il devrait sûrement faire quelque chose qu'il n'apprécierait pas...
-Tu vas donc y aller afin de demander à Bard et à Thranduil s'ils acceptent de diner avec nous ce soir. Il va s'en dire que leurs proches sont également invités. Je vais faire prévenir Bombur qu'il prépare un festin. Après tout, je pense qu'on aura un évènement particulier à fêter...
Etourdi de tant de bonheur, Kíli se leva, s'approcha de son oncle et, les yeux brillants, il s'inclina.
-C'est un grand honneur que tu me fais. Je vais me montrer digne de toi, mon roi.
-En cet instant, je ne suis pas ton roi Kíli, je suis juste ton oncle qui t'aime et qui veut te voir heureux...
-Et tu me rends heureux, merci...
-File te préparer maintenant, tu ne peux décemment pas te présenter habillé ainsi.
Kíli baissa les yeux et fit une grimace. Effectivement, il était couvert de poussière et il ne voulait pas se retrouver devant une gravure de mode telle que le roi Thranduil avec des vêtements dans cet état.
-J'vais m'changer ! S'exclama-t-il alors.
Thorín et Dwalín le regardèrent partir presque en courant et ils saluèrent Bofur avant de sortir.
-Ah ces jeunes... Soupira le guerrier.
-On était comme ça ?
-J'crois bien qu'on était pire... surtout toi ! S'esclaffa Dwalín.
-Dis donc, c'est pas toi qui a été obligé de passer par une fenêtre parce que le frère de cette naine que tu voyais en douce t'a surpris dans sa chambre ?
-On f'sait rien d'mal ! Elle s'était tordue la ch'ville en glissant et j'l'avais juste ram'né chez elle !
-Mais bien sûr... Ricana Thorín.
-Et qui vient d'passer presque deux heures avec quelqu'un juste pour lui demander s'il allait bien ? Se vengea Dwalín.
Les deux nains se regardèrent en silence pendant quelques instants avant de sourire. Puis Dwalín posa une main sur l'épaule de son ami.
-J'suis content, vraiment content pour toi. J't'ai jamais vu aussi détendu que depuis que Bilbo est entré dans ta vie...
-Il se demande comment les habitants d'Erebor vont prendre la nouvelle... un nain avec un hobbit...
-Ils le prendront bien parce qu'ils verront comme moi que leur roi est heureux. Et ça n'pourra pas être pire qu'un nain avec une elfe ! S'esclaffa Dwalín.
-Si jamais il y a la moindre réflexion sur Kíli, ils tâteront de ma lame ! Grogna Thorín.
-Voilà un comportement que j'désespérais d'voir un jour ! Le grand Thorín Oakenshield qui met sa rancœur de côté pour le bonheur de son neveu. Ça fait plaisir à entendre !
-Je dois voir Balín pour l'organisation du repas de ce soir. Tu viendras ?
-Peut-être. Mais si y'a deux rois et des invités qui sont attendus ce soir, j'dois organiser les tours de garde et prévoir des sentinelles un peu partout. Ils restent la nuit ?
-Je n'en sais encore rien.
-Aye... je vais faire comme si. Salle à manger de l'aile Est ?
-C'est un repas officiel alors oui.
-J'mettrais aussi des gardes au premier étage de l'aile Sud pour les invités, au cas où.
Thorín inclina légèrement la tête, appréciant l'efficacité de son ami. Il avait vraiment de la chance, entre Dwalín et Balín, il était vraiment très bien entouré.
-Bon, j'te laisse, j'retourne aux arènes, j'ai du boulot qui m'attend... à ce soir !
Ils se séparèrent, Dwalín retournant voir ses gardes et Thorín allant à son bureau où il était sûr de trouver
Balín. Le banquet de ce soir devait être organisé de façon à ne rien laisser au hasard. Le roi des mangeurs de feuilles devait être impressionné et rien ne devait empêcher Kíli de faire sa demande correctement.
Il regrettait juste que Dís et Fíli ne soient pas présents...
oOoOo
A suivre...
oOoOo
A la prochaine pour la suite des aventures de Bilbo et Thorín !
Et merci de me lire.
Bises,
Ticoeur.
