Bonjour à tous, voici un nouveau chapitre. Encore une fois, merci pour vos petits retours, même ceux qui lisent dans l'ombre.

Retour sur la rencontre de nos petites préférées.


Chapitre 5 : La révélation

Quelques jours plus tard.

La chirurgienne frappa à la porte de la chambre 208, celle d'Emma, qui l'informa d'entrer alors qu'elle terminait de se brosser les dents dans la salle de bain. La blonde se présenta à elle avec un léger débardeur et un mini short en tissu, la jeune femme ne portant pas de soutien-gorge. Troublée, Regina s'imaginait facilement lui sauter dessus et lui faire l'amour, sur ce lit d'hôpital mais se chassa très rapidement cette idée de la tête, elle ne pouvait pas, pas avec une patiente !

« Bien dormi, Miss Swan ? »
« Je vais beaucoup mieux. Je pourrais sortir quand ? ». Emma perdait patiente, elle détestait, par-dessus tout, rester dans cet hôpital.
« Pas tout de suite, il faut qu'on vous garde à l'œil encore quelques jours, vous avez subi une lourde opération ». Ce matin, la chirurgienne n'était pas censée avoir la charge de réaliser les soins de la belle blonde, néanmoins, elle s'était arrangée pour l'obtenir. Depuis l'arrivée d'Emma dans son service, ses pensées revenaient inlassablement vers la jeune femme, occupant une grande partie de ses journées.
« Ce n'est pas contre vous mais … J'en ai marre d'être ici. Je m'ennuie. », grommela-t-elle.
« Je pourrais passer vous voir plus souvent, si ça peut vous faire passer le temps. ».

Regina voulait la revoir, encore et encore ! Elle le savait, elle n'aurait pas forcément le temps mais elle serait prête à le trouver. Emma était sa patiente et il était hors de question de flirter avec elle, or, elle n'arrivait pas à se raisonner, la jeune femme était devenue limite son obsession alors qu'elle était arrivée, il y a quelques jours seulement.

La chirurgienne commença à réaliser les soins de sa patiente après que cette dernière se soit allongée sur son lit et ait relevé son débardeur. « Vous pratiquez un sport ? », demanda Regina, en regardant les abdos de la jeune femme.
« En salle, oui. Je m'y rends deux fois par semaines. Et vous, en dehors de la chirurgie, que faites-vous ? »
« Je m'occupe surtout de mon garçon. Sinon, j'adore l'équitation ! »
« Vous le pratiquez ? »
« Lorsque je le peux. Henry adore aller voir les chevaux. ».
Après que Regina eut fini son nouveau bandage, Emma se redressa sur son lit et demanda : « Vous êtes tout le temps comme ça ? ». La chirurgienne arqua d'un sourcil, alors elle rajouta : « Enfin, je veux dire … Vous ? Euh … », elle bafouillait, ne sachant pas mettre de mots sur ce qu'elle ressentait.
« Ou voulez-vous en venir, Miss Swan ? »
« Vous semblez en demande d'attention, je pense que la solitude vous pèse. »

Comment était-ce possible qu'une jeune femme, qu'elle connaissait seulement depuis quelques jours, arrivait à la cerner aussi rapidement. Ses collègues de travail n'avaient pas su le faire, malgré les nombreuses années de travail à ses côtés. « Parler me fait du bien, c'est vrai. », concéda-t-elle.
« J'en suis ravie, si vous m'avez choisi. Enfin … Seulement si je suis la seule parmi vos patients, à avoir ce privilège. », la charia Emma.
« Vous l'êtes ! »
« Si cela peut vous faire du bien, vous savez où me trouver. »
« Ce n'est pas vraiment mon habitude de m'ouvrir aussi facilement, encore moins avec des patients. Surement, parce que je me sens en confiance avec vous. ». Maintenant cinq jours que les jeunes femmes se côtoyaient et elles avaient pris pour habitude de discuter, de tout et de rien, elles aimaient passer du temps ensemble.
« J'en suis honorée, alors », elle lui fit un clin d'œil.

En fin de journée, Emma et Mary-Margaret en profitèrent pour se balader dans le parc. C'était le printemps et elles adoraient cette saison, les fleurs embellissaient le paysage, trouvaient-elles et ce n'est pas ce qui manquait ici.

« Tu te rends compte, ta chirurgienne est une vieille amie, que je n'ai pas vu depuis longtemps. Le monde est tellement petit, c'est dingue ! »
« Docteure Mills ? »
« Oui, elle a eu une enfance plutôt difficile et lorsque je travaillais au Centre, je l'ai aidé à trouver une famille. C'était il y a si longtemps, ça m'a fait quelque chose de la revoir, elle n'a pas changé. La dernière fois que l'on s'est vu c'était il y a près de quinze ans, à l'occasion du mariage de sa sœur. », expliqua sa mère.

Emma était plutôt mal à l'aise à l'idée que sa mère connaisse la jeune femme et pourtant, elle n'avait pas à l'être. Après tout, c'était seulement son médecin et elle, sa patiente, se rassura la blonde. Pourquoi avait-t-elle du mal avec ça ? Espérait-elle plus ? Dans le déni, elle estimait que ce n'était pas le cas. Que pourrait bien penser sa mère de son attirance envers une femme ? Une femme qu'elle connaissait visiblement depuis des années. Tant de questions lui traversaient l'esprit.

La blonde déglutit, préférant faire bonne figure devant cette révélation inattendue. « Du coup, tu vas pouvoir faire en sorte que je sorte plus tôt … J'en ai marre d'être, ici. »
« Je ne lui dirais rien du tout, il est hors de question que tu prennes des risques inutilement. Tu resteras ici, le temps qu'il le faudra. »
« Allez Maman. », râla-t-elle.
« Et ce n'est même pas négociable. »

Alors qu'elles continuèrent de marcher, en direction de l'établissement, Emma demanda à sa mère : « Tu me disais que sa sœur était mariée, qu'en est-il du Docteur Mills ? »
« Pourquoi ? Elle te plait ? », la charia Mary-Margaret.
« Ahahah, très drôle. La dernière fois, je l'ai vu avec son fils, je serais étonnée qu'elle l'élève seule. »
« A ma connaissance, je ne crois pas… mais tu sais, on n'a pas eu trop le temps de parler. Je compte bien l'inviter pour un diner et tu pourras venir, si tu le souhaites. »

Évidemment que je le veux, pensa Emma. Elle ne savait pas ce que cette attirance signifiait, est-ce de la curiosité ? Est-ce juste passager ? Ou est-ce un véritable coup de cœur pour la belle brune ? Ce qui était sûre, c'est qu'elle ressentait des émotions inhabituelles au contact de la chirurgienne.

Regina était sur le point de quitter l'hôpital lorsqu'elle qu'elle tomba sur les deux jeunes femmes, elle leur demanda stupéfaite : « Vous, vous connaissez ? »
« C'est ma fille. », expliqua Mary-Margaret.
« Ta fille ? ». La femme confirma de la tête. « Maintenant que tu me le dis, ça explique beaucoup de choses. Vous avez le même caractère, le même regard aussi. »
« Et alors, comment trouves-tu ma fille ? Elle m'a dit que vous avez, brièvement, fait connaissance. »
« Avec une mère comme toi, de toute évidence, c'est une femme bien ! C'est une très belle femme. ». Regina en profita, volontairement, pour complimenter la jolie blonde tandis que cette dernière préféra regarder ses chaussures.

Mary-Margaret était-elle témoin du début d'une belle histoire d'amour ? Sa fille avait beaucoup souffert ces dernières années et si Regina pouvait lui permettre de refaire sa vie sereinement, elle en serait ravie. La mère de famille était très curieuse de découvrir comment cela évoluerait, les jours à venir lui apporterait incontestablement les réponses.