Voilà c'est le dernier chapitre, j'ai été contente de traduire cette fic et j'espère que ça vous a plu de la lire.
Disclaimer: Les personnages originaux sont à Pullman, l'histoire et les nouveaux personnages à Peacockgirl, et la traduction est à moi.
Note : Merci beaucoup à tous ceux qui revieweront, même si je ne leur réponds pas personnellement.
Iorek Marie Byrikson : Merci beaucoup pour tes encouragements, c'est super gentil, et je suis sûre que cette fin te plaira, je t'adore.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Chapitre 12 : Le protecteur de la république
"Est-ce que tout cela est vraiment arrivé papa ?" s'enquit l'enfant de sept ans aux yeux vifs, ses yeux dansant comme si elle n'avait pas déjà entendu cette histoire un million de fois auparavant. La lumière de la cheminée crépitante se réfléchissant légèrement sur ses cheveux rouges bouclés; des cheveux aussi rouges que les fleurs que sa mère avait porté le jour de son mariage huit ans auparavant. Elle caressa distraitement le dæmon sous la forme d'un lièvre qui était sereinement étendu sur ses genoux, attendant l'explication de son père.
"Bien sûr chérie, chaque mot que j'ai dit était vrai, je le jure."
"LeeAnn Parry, qu'est-ce que tu fais toujours debout ? Cela fait plus de dix minutes que tu devrais être au lit !" la réprimanda doucement Lyra alors qu'elle entrait dans l'antre spacieuse après avoir nettoyé la cuisine. Il y avait une teinte de sévérité dans sa voix, mais le sourire sur son visage à la vue du père et de la fille ensemble trahirent toutes les traces de colère.
"Je suis désolée maman, mais papa était juste en train de me raconter ce qui vous était arrivé après qu'il ai cassé le couteau."
"Oh, cette vielle histoire de nouveau," répondit-elle, ayant l'air intrigué. "Et où en était-il ?"
"Il était juste en train de me raconter votre mariage."
"Vraiment," dit-elle en les rejoignant sur le divan.
"Oui, mais j'ai une question. Hesperion et moi y avons pensé mais nous n'avons pas trouvé. Qui étaient ces Gallivespiens qui sont venus à votre mariage ?"
"Tu sais," répondit Lyra, l'air pensive, "Je ne suis pas vraiment sûre. Celle sur le faucon, je pense que c'était Madame Oxentiel, leader des Gallivespiens, ou peut-être était-ce sa fille. Les deux autres avaient l'air familier, mais je n'ai aucune idée de qui ils étaient. Je pense que je pourrais interroger l'aléthiomètre si tu veux."
"Je ne pense pas que ce sera nécessaire, car je suis presque certain de savoir qui ils sont, ou du moins, qui étaient leur parents."
"Vraiment Will ? Qui ?"
"Nous n'avons vraiment connu que deux Gallivespiens bien, et comme tu l'a dit toi-même les deux au mariage nous semblaient familiers."
"Lady Salmakia et Chevalier Tialys ? Mais ça ne pouvait pas être leurs filles Will, parce que j'ai demandé au Chevalier si Salmakia et lui avaient des enfants, et il m'a répondu que non."
"Oui je sais, mais le chevalier était assez irrité contre nous à ce moment-là, et nous étions en colère contre lui. Je ne pense pas qu'il aurait commencé à te raconter sa vie, spécialement au milieu d'une mission. Mais je peux me tromper; ce n'était qu'une théorie. Je suppose que nous ne le saurons jamais. Mais qui qu'ils furent, ils devaient certainement avoir une raison importante de venir, et je n'ai aucune idée de comment ils ont fait avec toutes les fenêtres fermées."
"Peut-être que les Gallivespiens ont leurs propres façons de voyager."
"Peut-être."
"Et bien, qu'est-il arrivé au Maître de Jordan College ?"
C'était au tour de Lyra de répondre. "Il est mort, même pas un an après le mariage. C'était triste, car c'était lui qui était responsable de mon éducation quelques années auparavant. Mais il était vieux et prêt à mourir. Le collège à un nouveau Maître maintenant; un des vieux érudits a prit la relève. Mais ce n'est pas pareil."
Un silence de réflexion s'était abattu sur le groupe, alors que Will et Lyra évoquaient des souvenirs de leur camarades morts. L'esprit de Lyra passa de la Lady et du Chevalier au Maître, puis à quelqu'un qui avait été encore plus proche d'elle. Comme si elle lisait dans ses pensées, la question suivante de LeeAnn était à propos de ce même homme.
"Maman, parle moi de l'homme après qui j'ai été nommée. Parle moi de Lee Scoresby."
Lyra était surprise du moment choisi pour la question, mais était contente de répondre. Elle commença rapidement à raconter l'histoire de l'aéronaute texan et de son gros ballon, et comment il avait sauvé Roger de Bolvangar. Quand l'histoire arriva au moment où Lyra le revit dans le monde des morts, Will rejoignit la conversation, ajoutant des éléments à l'histoire quand il en voyait le besoin. Elle avait presque atteint la fin du conte quand la grande horloge de grand-père dans le hall sonna onze heures, la ramenant dans le présent et la faisant réaliser depuis combien de temps elle racontait son histoire.
"Oh, regarde à quel point il est tard maintenant ! Tu étais supposée être au lit il y a plus d'une heure jeune fille. Plus d'histoires ce soir."
"Mais maman, s'il te plaît." Elle envoya a ses parents un regard suppliant.
"Pas de mais LeeAnn. Ta mère a raison, il est tard et tu as école demain. Maintenant monte et prépare toi, je viendrai te voir dans quelques minutes pour te dire bonne nuit."
"D'accord." Dit LeeAnn en prenant un air renfrogné, ses yeux momentanément remplis par l'acharnement intense qu'elle avait hérité de son père alors qu'elle repoussait rapidement ses cheveux derrière ses oreilles, un maniérisme qu'elle avait hérité de sa mère, et de la mère de sa mère. Mais son regard se radoucit quand elle fut accueillie sur les escalier par un vieux chat, qui avaient appartenu à son père. Elle se baissa pour le gratter derrière les oreilles alors qu'il se frottait contre ses jambes. "Viens Moxie," murmura-t-elle en commençant à monter. Le chat regarda Kirjava dans le salon, renifla Hesperion, puis suivi LeeAnn en haut des escaliers. Son dæmon, Toujours sous la forme d'un lièvre et ayant l'air légèrement abattu, se transforma rapidement en chat, et bondit en haut des escalier derrière elle. Essayant sans succès de retenir un rire, LeeAnn le prit dans ses bras. "Tu n'es pas jaloux, si ?"
"Bien sûr que non," répondit-il d'un air bourru.
"Et bien tu ne devrais pas l'être, il n'y a pas de raison." Changeant complètement de sujet, elle continua. "Un jour Hes, nous vivrons une grande aventure comme maman et papa. Une grande aventure, même encore plus grande et plus importante que celle de maman et papa l'était. Tu n'as qu'à attendre, ce sera très excitant, je le sais !"
La petite fille n'avait pas idée à quel point elle avait raison.
~*~ ~*~ ~*~
En bas, ses parents jouissaient d'un de leurs rares moments seul à seule. Will se rapprocha de Lyra, et l'attira dans ses bras. "Elle te ressemble beaucoup, tu sais."
Lyra sourit, mais n'était pas d'accord. "En fait, je pense qu'elle est plus comme toi." En fait LeeAnn avait des attributs de ses deux parents, mais il y avait une chose qu'elle tenait assurément de son père, c'était ses yeux. Une autre chose qu'elle avait hérité c'était un tempérament acharné, et quand elle était contrariée ses yeux brillaient de l'intensité qui avait dérangé même les sorcières quand elles avaient regardé son père. Lyra sourit, alors qu'elle se rappelait le jour où LeeAnn était venue au monde, ça avait été le jour ou l'acharnement, le tout petit acharnement qui restait après le mariage, avait complètement quitté les yeux de Will.
Il était très tard, et tout dans le petit hôpital anglais dormait, tout sauf les occupants d'une chambre. Le silence de paix était troublé par le son d'une femme qui criait.
"Oh, je te déteste William Parry ! Je te déteste !" Lyra était étendue dans un lit d'hôpital, avec des douleurs horribles. Elle était ainsi depuis presque 12 heures, et Will, bien que plutôt démoralisé au début, s'était habitué à ses délires maintenant, et tenait sa main, l'autorisant à tenter de sortir sa douleur en se défoulant sur lui.
"Tout va bien ma chérie, ça ne sera plus très long. Puis tout ira mieux Lyra, je te le promets. Tout sera merveilleux." Will ne pouvait s'empêcher de sourire à l'idée de devenir père.
Mais le bébé refusait toujours de venir, presque jusqu'à l'aube, puis au petit matin le silence fut brisé par les pleurs d'un bébé.
"C'est une fille," leur avait-on dit alors que le tout petit bébé était placé dans les bras de Will. Et alors que Lyra, exténuée, regardait son mari et sa fille, elle ne put s'empêcher de remarquer, avec le plus petit des sourire, que tout l'acharnement et l'orage avait quitté les yeux de son mari, et il regardait sa fille avec seulement de l'admiration pure.
Elle eu à peine le temps de saluer sa fille pour la première fois qu'elle tomba dans un profond sommeil dont elle avait grandement besoin.
"Lyra se sentit doucement secouée par son mari. "Tu es toujours réveillée chérie ?"
"Quoi ?" Elle essaya de chasser le sommeil de sa voix, mais ce fut en vain. "Je pensais juste à notre merveilleuse fille et au jour où elle est née, et je suppose que je me suis presque endormie."
"Et quel jour ce fut ! Mais nous devrions aller dire bonne nuit à LeeAnn avant qu'elle ne pense que nous l'avons oubliée. Puis tu ira au lit, tu as des cours à enseigner demain non ?"
"Si. Je suis plutôt impressionnée par la position de deux étudiants particulièrement; Je ne pense pas que cela prendra beaucoup de temps avant qu'ils ne puissent lire l'aléthiomètre plutôt bien, avec tout les livres évidemment. Et mes classes sur la Poussière sont toujours intéressantes à enseigner." Quelques ans plus tôt, le nouveau Maître de Jordan College avant demander à Lyra d'assurer quelques classes, et elle avait accepté. Au début c'était presque scandaleux qu'il y ai une femme enseignante, mais sa position était justifiée par le fait qu'elle était une des rares personnes qui étaient toujours capables de lire l'aléthiomètre. Bien que l'ancienne Lyra aurait pensé qu'enseigner était plutôt ennuyeux, elle aimait vraiment cela maintenant. Après un an en enseignant que quelques classes occasionnelles sur l'aléthiomètre, elle avait aussi commencé à faire quelques classes sur la Poussière. Durant ses voyages entre les mondes, elle en avait appris plus sur la mystérieuse matière que qui que ce soit d'autre, excepté le Dr. Mary Malone et peut être Will. Et connaissant ses grandes qualités, elle aimait apprendre aux autres à l'admirer au lieu de la craindre, et contribuait ainsi à créer plus de Poussière, pour que la fenêtre des morts puisse rester ouverte pour toujours.
Will était devenu un scientifique. Bien qu'il ai occasionnellement fait quelques études sur la Poussière avec Lyra, son travail traitait plus souvent des problèmes des voyages inter-mondes. Depuis que les barrières séparant les mondes avaient été désintégrées, cette façon de voyager était beaucoup plus facile, mais Will et ses collègues travaillaient avec diligence sur l'étude des moyens possibles de l'appliquer, et beaucoup de découvertes qui avaient été faites était dues à leurs efforts.
Les deux n'étaient plus les mêmes personnes qu'ils avaient été des années plus tôt quand ils s'étaient rencontrés pour la première fois. Leurs expériences les avaient grandement changé, et leur séparation aussi. Il s'étaient installés et menaient une vie stable, ayant eu assez d'aventures pour leur vie entière. Dans des situations normales cela sépareraient les gens, mais Will et Lyra n'avaient fait que se rapprocher. Bien qu'ils aient changé, leur amour lui était resté le même, il s'était seulement renforcé. C'était un grand amour, destiné à faire des grandes choses, et il avait produit la plus grandes choses de toutes, leur fille extraordinaire. Ayant donné tout ce qu'ils avaient pour sauver les mondes, il avaient finalement été récompensés avec la seule chose qu'ils voulaient, l'autre. Ils avaient construit la république des cieux, et maintenant ce serait à leur fille de la protéger.
~*~ ~*~ ~*~
Malgré toutes ses protestations, LeeAnn était montée et s'était promptement endormie, avec des visions d'ours en armures, de petites personnes sur des libellules et de sorcières dansant toujours dans sa tête. Et dans tous ces rêves, elles rencontrait ces choses merveilleuses, elle vivait une grande aventure. Mais aucun de ces rêves n'était proche de ce qui allait arriver dans son futur.
Car il y avait des choses à propos de LeeAnn que personne ne savait, bien que Serafina Pekkala se demanderait des années plus tard pourquoi elle ne s'était pas rendue compte de certaines elle-même. Car LeeAnn était une sorcière. Née de deux parents qui en de très étrange circonstances étaient devenus des sorcières, personne ne réalisa qu'elle était elle-même née sorcière. Mais pas une sorcière ordinaire, car LeeAnn n'avait pas seulement une mère sorcière, mais aussi un père sorcier, et il n'y avait jamais eu de mâle sorcier auparavant. Et à cause de cela, des années et des années plus tard, LeeAnn aurait un enfant, un fils, qui grandirait en pensant qu'il était immortel, et en surprenant tout le monde par le fait qu'il l'était.
Finalement LeeAnn se rendrait compte de qui elle était, et de ce que sa destinée entraînerai. Ses parents avaient construit la république des cieux, mais c'était à elle de la protéger. Ils auraient des vies anormalement longues ensembles, avec plus de cent ans de mariage, mais parce qu'ils n'étaient pas nés sorciers, et qu'ils l'étaient devenu plus tard dans leur vie, ils ne vivraient pas des milliers d'années comme les sorcières du clan de Serafina. Mais LeeAnn, née sorcière, aurait une longue vie pleine d'évènements devant elle. Car bien que ses parents aient temporairement battu les mauvaises forces de l'ange Régent, le mal reviendrait, car elles avaient mit le temps à profit et s'était renforcées en attendant le moment qui leur semblerait convenir. Et quand l'heure de la bataille arriva, LeeAnn fut là, commandant la bataille, avec Hesperion à ses côtés. N'étant plus sous la forme d'un lièvre qui avait été sa favorite durant l'enfance, son dæmon avait mûri et était devenu un glorieux paon, de qui les belles plumes aux couleurs de l'arc-en-ciel encourageaient les troupes et les aidaient à avancer vers la victoire. Et LeeAnn Parry, élevée comme une humaine mais née sorcière, unirait un jour les humains et les sorcières, les aidant à dépasser leurs différences et à s'unir pour gagner la bataille finale contre le mal.
Mais il n'y aurait aucune prophétie à propos de cette enfant, et pas d'indices sur sa destinée. Car la tâche de mettre fin à la destinée avait été attribuée à sa mère. Mais le destin survivait toujours, et n'était plus capables de raconter ses contes aux hommes, il devait s'installer pour un nouveau public, les morts. Car depuis que Will avait ouvert la fenêtre, les morts étaient partout; dans les nuages du ciel et la poussière de la terre, dans les fleurs qui éclosaient et les oiseaux qui chantaient. Et les morts, flottant pour toujours parmi la terre vibrante, n'avait pas grand chose d'autre à faire qu'écouter. Et ils écoutèrent. Bien qu'aucun vivant ne savait à propos du futur de LeeAnn, il n'y avait aucun mort qui l'ignorait. Et donc les nombreux défunts, qui reconnurent les parents de la petite fille, se rassemblèrent autour de la petite fille pour la regarder alors qu'elle dormait. Il y avait tout d'abord celui de qui elle tenait son nom, Lee Scoresby, à côté du père de Will, et des Gallivespiens; Lady Salmakia, Chevalier Tialys, et Lord Roke, et les anges Balthamos et Baruch. Le Maître de Jordan College était là, comme l'était Roger, et même les parents de Lyra, Lord Asriel et Marisa Coulter. Et pendant que la fille dormait, inconsciente de sa destinée, les atomes de tous les camarades morts de ses parents la surveillait, la protégeant, heureux du rôle qu'ils avaient joué dans ce qui deviendrait la destinée de la petite fille.
Et alors que LeeAnn dormait, Hesperion toujours sous sa forme de chat se roula en boule contre sa poitrine, avec Moxie endormi au bout du lit, elle n'était pas consciente qu'il y avait deux personnes de plus qui l'observait, deux personnes qui étaient toujours très vivantes; ses parents. Ils se tinrent en silence pendant quelques instants, avant que chacun d'eux ne l'embrasse sur la front, puis ils chuchotèrent "bonne nuit" et fermèrent silencieusement la porte, s'embrassant avant de retourner dans leur chambre. Et les esprits de tous ceux qui étaient morts continuèrent à regarder.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Voilà c'est fini.
Je suis un peu triste d'avoir terminé de traduire cette fic, mais je suis contente d'avoir pu vous offrir une bonne fin à cette merveilleuse trilogie qu'est "A la croisée des mondes".
Amitiés,
Mélanie.
