6- Le sens de l'innocence
Ginny fit des rêves étranges, cette nuit-là. Une fois de plus inspirée par la fièvre, elle bougeait dans son lit malgré sa faiblesse extrême - en fait, elle avait l'impression de ne plus avoir de corps, de n'être plus qu'un esprit libéré du fardeau du sang. Cette sensation lui était horriblement familière. Dans ses songes, elle se crut voler aux côtés de l'Archeval mais elle tomba soudainement et cette chute la ramena à la réalité.
Sa vision était floue et Ginny ne reconnut pas l'endroit. Allongée dans un lit spacieux et moelleux, bien couverte, elle se trouvait dans une grande pièce qu'elle ne connaissait pas et dont elle pouvait admirer le plafond à loisirs. La tête lui tournait dès qu'elle essaya de la bouger. Elle fut à nouveau parcourue par la peur. Mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle? Elle aurait très bien pu mourir si... si quoi, déjà? Elle se sentait tellement mal à l'aise qu'elle ne put étouffer un gémissement.
Aussitôt un froissement de robe attira son oreille, et elle comprit qu'elle était surveillée. Elle se rendit alors compte qu'elle n'était même pas sûre d'être à Poudlard et sa frayeur monta d'un cran. Une main glacée se posa sur son front tremblant. Puis on prit sa main et la leva dans les airs, puis la reposa.
"Où... suis-je?" La faiblesse de sa voix la surprit. Elle n'était pas si malade que ça, n'est-ce pas?
"Dans une chambre attelée à l'infirmerie, Miss Weasley." C'était la voix de Rogue. Un nouveau frisson la parcourut. Au moins, elle était à Poudlard.
"Pourquoi?" reprit-elle de sa voix éteinte.
"Nous ne voulons pas que toute l'école soit informée de votre... maladie. Tous les élèves vous croient retournée chez vous, sauf les professeurs."
Ginny se sentit encore plus mal à l'aise. Elle paniquait presque. Ce qu'elle avait était probablement grave.
"Ma... maladie?"
"Je vous expliquerai quand vous serez à nouveau sur pieds. Pour l'instant, si vous tenez à la vie, vous feriez mieux de dormir."
C'était une plaisanterie, n'est-ce pas? Sa vie n'était pas en danger, n'est-ce pas? Ginny, terrorisée, eut du mal à retrouver le sommeil, et quand elle y parvint enfin, ce fut pour se perdre dans un tourbillon de pensées confuses et imprécises où se mêlaient toutes les questions qu'elle aurait bien voulu poser.
Ce fut un léger bruit de discussion qui la réveilla à nouveau. Ginny se sentait encore cotonneuse mais beaucoup mieux que la nuit précédente. D'après la luminosité de la pièce, elle déduisit qu'on était en début d'après midi. Mais de quel jour? Elle avait perdu la notion du temps. Elle pourrait très bien avoir cours! Elle se redressa sur son lit, décidée à se lever, mais un mal de tête vint tambouriner à ses tempes et elle se laissa retomber sur le lit. Elle se rassit en prenant plus de précautions et observa la chambre dans laquelle elle était. Elle était grande et sobre, avec un unique et large tableau pour décoration. Ce qui frappait dans cette pièce, c'est qu'elle était tout à fait démunie de porte. Il n'y avait qu'un fauteuil vide et une cheminée. La poudre de cheminette peut-être?
Un grincement la fit sursauter. Mais bien sûr! Le tableau! Il bougeait doucement et le cœur de Ginny se mit à battre la chamade. Qui venait la voir?
Ginny reconnut immédiatement la silhouette qui se glissa à l'intérieur sans faire de bruit. Elle se calma et esquissa un sourire, ignorant le mal d'estomac que sa vision lui procurait. Elle avait toujours eu mal au ventre depuis la nuit d'Halloween chaque fois qu'elle le voyait.
"Draco."
Il se retourna d'un bond, surpris.
"Tu es réveillée?!"
Ce fut au tour de Ginny d'être étonnée. Ils se fixèrent une bonne minute.
"Quel jour on est?"
"Vendredi, vendredi après midi."
"Quoi?" Ginny fit un calcul rapide. "J'ai dormi pendant cinq jours?????" Un frisson lui parcourut le corps. "Cinq jours à ma battre contre la mort."
"Quel courage. Vive les Gryffondor."
Un autre moment de silence passa.
"Pourquoi tu es venu me voir?"
Draco, appuyé contre le tableau, ne répondit pas. Ou plutôt, il ne trouva rien à répondre.
"Je parie que tu n'a pas le droit d'être ici."
"Tu n'avais pas le droit d'être seule dans le parc, sous la pluie."
Les souvenirs refirent surface. Elle, seule et malade à en mourir, et... quelqu'un qui la secourait. Son visage s'illumina soudain. "C'était toi!"
Draco fit l'ébauche d'un sourire. "J'allais pas te laisser là."
Elle lui fit signe de venir près d'elle. "C'est déjà la deuxième fois! Je ne sais pas pourquoi tu fais tout ça pour moi mais j'apprécie! Je te dois la vie!"
Dès qu'il fut assez près, elle se jeta sur lui et le serra dans ses bras. Elle murmurait des mercis à n'en plus finir et une larme de reconnaissance lui échappa.
"Weasley, j'ai besoin d'air!"
C'était un commentaire plus gentil qu'ironique. Rougissant et essayant de calmer les battements de son cœur, elle le lâcha. Elle allait dire quelque chose mais le tableau grinça. Draco sursauta et fit "mince!"
"Planque-toi sous mon lit! Vite!"
Ne voyant pas une meilleure solution, il se glissa en une seconde sous le lit de la malade. Ginny poussa un pan de sa robe qui dépassait du lit et le professeur Rogue entra dans la pièce. Ginny sentit sa peur remonter et se pelotonna dans son lit. Rogue eut la même expression surprise que Draco. Ginny se retint de lui dire "oui, je suis réveillée!".
"Bonjour Miss Weasley. Bienvenue parmi les vivants."
Ce n'était vraiment pas rassurant.
"Vous allez me dire ce que j'ai n'est-ce pas?"
Il dit oui dans un soupir. "Cela ne va pas vous plaire du tout. Vous êtes sûre de vouloir l'entendre?"
Ginny sentit quelque chose pousser les bois de son lit par en-dessous. Draco était avec elle. Son courage remonta.
"Oui."
"Bien. Quand vous ces vertiges vous prennent, vous sentez que votre vie est aspirée, n'est-ce pas?"
Elle fit oui de la tête. Mais comment savait-il cela?
"Et vous devenez transparente."
Là, elle n'en revenait pas. Ce n'était pas à cause de l'Archeval?
"Vous vous souvenez de ce qui s'est passé dimanche soir?"
"J'ai eu le pire de tous mes vertiges. J'ai cru que j'allais mourir, et... Draco m'a ramenée ici."
"Tout juste. Quand Mr Malfoy est arrivé ici, on le voyait au travers de votre corps. Il croyait me ramener un courant d'air."
Rogue tournait autour du pot. Ginny, apeurée et exaspérée, le suppliait de continuer.
"Tout ceci est lié à Voldemort."
Elle frissonna à ce nom. Qu'est-ce que Voldemort venait faire là-dedans?
"Quand vous étiez en première année, il est arrivé la même chose. Il a tenté de prendre vie en puisant la vôtre. Quand Potter a anéanti Tom Jedusor, un peu de lui est resté en vous. Depuis que Voldemort est redevenu humain, donc il y a un an et demi, il puise en vous l'énergie qu'il n'a pas. Son corps est fragile car artificiel. S'il parvient à prendre toute votre vie, il n'aura plus aucun problème de santé. Et il essaie souvent."
Ginny se laissa tomber sur ses oreillers. C'était donc le plus terrifiant des mages noirs qui lui en voulait encore. Mais pourquoi elle? N'avait-elle pas le droit de vivre, comme tout le monde?
"Comment vais-je guérir?"
"Il n'y a pas de remède. Seule votre volonté peut l'empêcher de vous tuer. Nous travaillons sur une formule qui permettrait de briser le lien entre vous deux."
Un silence passa.
"Merci d'avoir été franc avec moi, professeur."
Il se leva pour partir, mais se retourna encore vers elle.
"Nous sommes vendredi après midi, les vacances de Noël commencent ce soir. Tous les élèves vous pensent retournée chez vous, mais vous allez rester à Poudlard pendant vos vacances. Très peu d'élèves sont restés. Vous serez en sécurité ici, et nous pourrons garder un oeil sur vous."
"Est-ce que je pourrai voir mes parents et mes frères?"
"Bien entendu."
"Merci."
Rogue appuya sur le coin en bas à gauche du tableau et il se poussa sur la droite, libérant le passage. Il sortit sans rien ajouter de plus. Le tableau se referma. Ginny entendit un grand soupir venir de sous elle.
"C'était moins une!"
Draco s'extirpa de sous le lit, un peu poussiéreux. Il épousseta sa robe noire d'un revers de main.
"Tu n'a toujours pas répondu à ma question." reprit Ginny. "Pourquoi tu viens me voir?Après tout, je suis une Gryffondor, et une Weasley avec ça."
Draco baissa les yeux en souriant, puis s'assit sur le bord de son lit.
"Parce que tu es différente. Des Weasley, des Gryffondor."
Elle releva sur lui ses grands yeux marrons, toujours brillants.
"Un Gryffondor ne serait pas entré dans un compartiment où siégeait un Serpentard pour y chercher la tranquillité et n'aurait pas promis de ne rien dire à Potter, ou alors n'aurait pas tenu sa promesse. Mais tu l'as fait. Un Weasley n'est jamais seul - ils sont tous populaires et tous chez Gryffondor, et ils gravitent en essaim, c'est bien connu. Mais tu es toujours seule. Un Gryffondor n'aurait pas manqué une occasion de ridiculiser un Serpentard, mais tu n'a rien dit à propos de ce message que je t'avais envoyé. Ne crois pas que je ne t'ai pas vue me surveiller depuis ta table dans la Grande salle. Tu étais prête à accorder ton attention à quiconque n'allait pas bien - y compris les Serpentard, y compris moi l'ennemi juré de ton cher Potter."
Il reprit sa respiration. Ginny ne savait plus où se mettre.
"D'ailleurs, les Weasley sont tous grands et patauds, sauf toi. Et peut-être les jumeaux aussi... des Weasley bien ingénieux. On a bien rigolé avec eux." Ginny allait défendre l'honneur de sa famille quand elle se rendit compte qu'il était sur le ton de la plaisanterie.
"Je ne te comprends pas. Tu as fait enrager mon frère pendant des années et maintenant... tu me parles comme à une amie..."
"J'ai eu un été chargé." Ginny se rappela de ce que Pansy lui avait dit. "je crois que j'ai atteint assez de maturité pour choisir ce que je voulais faire de ma vie, et aussi pour me rendre compte de ce qu'étaient vraiment mes parents. Tu vas dire que je n'en ai jamais eu, mais j'ai perdu mon innocence il n'y a pas si longtemps."
Mais Ginny ne rit pas. Il continua.
"Je n'ignore pas que mon père est un Mangemort, et qu'il veut que j'en sois un aussi. Mais il n'a pas le droit de choisir pour moi. J'ai eu la malchance d'être son fils, et il me regarde comme son héritier, de son sang, de sa fortune, de ses pouvoirs. Mais il ne m'a jamais regardé comme je l'aurais voulu - avec un peu d'amour paternel. Ma mère non plus. J'ai décidé de ne plus jamais faire ce qu'ils me diraient. De ne plus obéir comme un petit chien. Mon père voulait commencer mon entraînement comme Mangemort, que je le veuille ou non. Alors... alors j'ai fugué. Dumbledore me protège de mon père."
Draco n'en revenait pas; il lui racontait toutes ces choses, à elle, alors qu'il n'avait rien pu dire à Pansy. Son silence le ramena à la réalité et il la regarda. Ginny était au bord des larmes.
"Qu'est-ce que-"
"Draco! Et moi qui pensait être malheureuse... Tu n'as plus de famille?"
"Je n'en ai jamais eu."
Deux larmes coulèrent sur ses joues. Elle vit ce qu'elle n'aurait jamais cru voir. Le visage de Draco devint désolé et il essuya les pleurs de ses yeux.
"Je suis désolée de t'avoir fait pleurer. Je dois partir, j'ai cours de potion."
"Tu reviendras?"
Il y avait tellement d'espoir dans ses yeux... Draco se sentit voulu, désiré. Pour la première fois, il entendit son cœur battre. Il fit un bref mouvement de tête et disparu derrière le tableau.
Ginny se rallongea dans son lit, et tenta de retrouver son calme. Trop de choses tournaient dans sa tête. D'abord Voldemort qui la considérait comme son grenier à blé, et qui pouvait essayer de la tuer à n'importe quel moment. Ginny se jura de ne pas se laisser faire. La volonté, se répétait-elle. La volonté doit me sauver. Je ne vais pas me laisser dicter mon existence par ce maudit sorcier!
Et ensuite, Draco atterrissait dans sa chambre. Plus le même Draco. Pas le Serpentard qui avait le chic pour tomber là où il fallait quand il fallait pour se moquer de n'importe qui, pas le Malfoy pourri gâté par ses parents. Le vrai Draco, celui qu'elle avait cherché. L'adolescent en manque d'amour, le manipulé qui veut s'affranchir, et qui pour cela est prêt à renier ses parents. Et Ginny avait des sentiments pour celui-là. Quoi, elle ne le savait pas encore très bien, mais elle avait envie de le revoir, de lui parler encore.
Ron vint la voir une heure plus tard.
"Ginny! J'était si inquiet! Le professeur MacGonagall m'a tout expliqué!" s'exclama t'il en courant vers elle et en la serrant dans ses bras. "Je suis désolé de ne pas m'en être rendu compte! Mais je ne t'abandonnerai pas! Harry, Hermione et moi nous travaillons à une solution!"
Elle lui caressa affectueusement le dos.
"Je vais mieux, Ron, merci beaucoup. Mais les professeur de Poudlard y travaillent déjà, et je leur fais confiance. Je n'ai pas le droit de sortir, alors dis à papa et à maman et tous mes grands frères que je me laisserai pas faire!"
Ron consentit enfin à desserrer ses bras autour de sa chétive petite sœur. Ils discutèrent pendant un long moment, puis Ron eut le devoir de partir pour ne pas rater le Poudlard Express. Il quitta sa petite sœur à regret.
"Allez, vas-y, tu vas louper le train!" le poussa gentiment Ginny.
"Prend soin de toi." Il embrassa son front et passa derrière le tableau d'entrée de sa chambre. Elle lui fit au-revoir de la main, et se recoucha confortablement dans son lit. Elle regardait le plafond, pensive. Quel genre de vacances allait-elle passer ici? Elle avait envie de voir sa famille, et pas un professeur sur ses talons où qu'elle aille! Elle avait besoin de sa liberté, de faire ce qu'elle voulait, d'être parfois seule. Et Draco, allait-il revenir? Poudlard était devenu trop silencieux ces dernière minutes. Les élèves étaient certainement partis.
Le tableau s'ouvrit une nouvelle fois, mais ce n'était que le professeur MacGonagall qui lui apportait des vêtements, en lui annonçant qu'elle pouvait descendre dans la grande salle pour le dîner. Après être restée K.O. près d'une semaine, Ginny avait très faim, et ne voulait plus dormir. Elle remonta dans la salle commune de Gryffondor et dans son dortoir, attrapa un sous-pull blanc et un pantalon beige, des sous vêtements et alla prendre une douche. Un peu plus tard, elle était presque prête et brossait ses cheveux devant un miroir. Puis elle sortit de la salle commune, un peu déprimée en pensant que Draco était certainement rentré- rentré où? Il ne pouvait plus retourner chez lui! Donc il était encore là et...
Ginny passa derrière le portrait de la grosse dame et il l'attendait derrière, adossé au mur de pierre avec nonchalance. Lui non plus ne portait plus sa robe de sorcier mais un pull-over gris et un pantalon noir large.
"Heureux de te voir sur pieds."
"J'avais presque oublié comment marcher."
"Il y a encore du temps avant d'aller dîner. Je voudrais te montrer quelque chose."
Ginny le suivit avec curiosité. Elle ne se demanda pas une seconde si elle risquait quelque chose à le suivre quelque part - elle avait confiance, tout simplement. Ses sentiments de répulsion avaient disparu et il n'y avait que cette présence de papillons dans son estomac, un peu dérangeante mais bienfaisante le plus souvent.
Encore pas très sûre de ses jambes, Ginny monta doucement les escaliers qui les menaient à leur objectif. Draco ne fit aucun commentaire et allait au même rythme qu'elle sans faire la grimace. Ils arrivèrent enfin à une salle au sommet d'une des mille tours de Poudlard, et cette salle avait une immense fenêtre qui dominait tout le paysage environnant. Ginny s'arrêta, le souffle coupé. Le paysage sous ses yeux était magnifique. La neige s'était enfin décidée à tomber, et de bonne grâce. Tout était blanc et scintillant, le ciel était gris clair, le vent soufflait gentiment. Au loin, des forêts recouvertes de neige baignaient dans le silence paradisiaque qui suivait toujours la tombée de la neige.
Ginny s'accouda au rebord de la fenêtre et contempla le paysage pendant de longues minutes.
"C'est magnifique."
"Je savais que ça te plairait."
Après un autre moment, Draco la poussa gentiment pour la tirer de sa rêverie.
"Hum?"
"Il faut qu'on descende. Sinon les profs vont nous chercher partout!"
"Nous chercher? Ils savent que tu es avec moi?"
"Ils m'ont demandé de te surveiller."
"Ah." Ginny se refroididt un peu. Ce n'était qu'un travail pour lui.
"Mais c'est de bonne grâce."
"Ah, ouf. Tant mieux!"
Il lui ébouriffa un peu les cheveux en riant. Ginny ne faisait parfois pas ses quinze ans, elle en faisait beaucoup moins. Si jeune. Si innocente. Mais parfois tellement grave.
En redescendant les escaliers, Draco lui parla des élèves resté à Poudlard pour les vacances.
"C'est un record pour Poudlard. Seulement quatre élèves sont restés cette année. Et ce sera écrit dans les livres: un élève de chaque maison! Y'aura t-il la guerre à Poudlard pendant l'hiver?"
Ginny ne put s'empêcher de rire.
"Qui reste?"
"Toi, moi, une Poufsouffle et un Serdaigle. Ils ont l'air sympa. Et..." il chuchota, même s'il n'y avait personne autour d'eux. "Ils sont ensemble!"
"Qu'est-ce que c'est que cette intrusion dans leur vie privée?"
"Si tu savais tout ce qui se dit chez nous..."
"Je préfère ne pas savoir!"
Ils étaient arrivé dans la grande salle. Dumbledore et Rogue étaient en grande conversation, mais se turent dès qu'il la virent arriver. "Bon retour parmi nous!" la salua Dumbledore. Ginny répondit poliment, puis alla s'installer au bout de l'unique table dressée pour les élèves et les professeurs. Draco y était assis et discutait avec un grand garçon brun aux yeux verts. Il lui rappelait quelqu'un. Ginny vint s'assoir en face de Draco, laissant la place en face du Serdaigle pour sa petite amie.
"Salut, je suis-"
"Ginny Weasley, je sais. On parle beaucoup de toi ces derniers temps."
Ginny rougit un peu.
"Moi c'est Fabrice Diggory."
Elle sursauta. "Diggory comme..."
"Cédric était mon cousin, oui."
Ginny allait dire quelque chose quand une grande blonde aux yeux marrons arriva derrière Ginny.
"C'est un record! Un élève de chaque maison!"
Ginny se retourna, et la Pousouffle s'assit à côté d'elle.
"Je n'ai pas l'honneur de te connaître. Laurène Flavier, Poufsouffle, sixième année."
Ginny lui serra la main, se retenant de rire à la formalité de Laurène.
"Ginny Weasley, Gryffondor, cinquième année."
Laurène toisa alors Draco du regard.
"Malfoy, hein?"
"Je suis célèbre." dit-il en souriant surnoisement, comme à son habitude. Laurène n'eut pas l'air rassuré. "Je ne fais plus la guerre, soyons amis!" Il se racla la gorge. "Draco Malfoy, Serpentard, sixième année." dit-il en faisant une parodie du ton de Laurène. Ginny dut de mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire. Laurène le remarqua quand même.
"Ne me dites pas que vous êtes amis! Une Gryffondor et un Serpentard! C'est théoriquement impossible!"
"Et une Poufsouffle avec un Serdaigle, c'est mieux?" répondit Ginny du tac au tac.
Laurène rougit un peu.
"Comment tu sais ça?"
Draco et Ginny échangèrent un regard entendu, et se mirent pour Ginny à chantonner et pour Draco à siffler en regardant le plafond étoilé. Laurène soupira.
"Ok, vous avez gagné..."
Ginny et Draco firent un signe victorieux. Ginyn se rendit compte qu'en quelques heures, ils avaient acquis plus de complicité qu'elle même avec Ron. Elle avait toujours ce drôle de sentiment quand elle le regardait mais le repoussait au fond de son esprit. Ce n'était plus un secret pour elle-même, sa compagnie lui faisait oublier Voldemort et l'Archeval, et la rendait vraiment heureuse.
"Ginny?"
Elle sortit de sa rêverie."Oui?"
"Reviens sur terre!"
Elle eut le temps d'apercevoir une lueur d'inquiétude au fond des yeux de Draco. Une fois de plus elle se sentit toute bizarre. "J'ai cru que tu allais avoir encore un malaise!"
"Je vais bien!" dit-elle avec le sourire le plus rassurant qu'elle puisse faire.
Etait-ce son imagination, où est-ce qu'il ne voulait que prendre soin d'elle? Elle crut voir autre chose dans ses yeux bleus mais ne put définir quoi.
Ginny ne pensa plus à tout ça et se contenta de manger en parlant avec ses trois compagnons de vacances. Finalement, les vacances ne se profilaient pas trop mal à l'horizon, et Ginny eut la sensation de toucher enfin au bonheur.
lyz: On en est à la moitiéééééééééééé!!!!!!!!!! A peu près! J'espère que vous aimez cette histoire autant que moi... la suite va devenir plus 'violente', et dans le scénario et dans les sentiments! Vous voyez où je veux en venir... Excusez-moi pour le temps que ça prends mais j'ai vraiment vraiment beaucoup de devoirs cette année, et je fais ce que je peux! Merci beaucoup à tous les reviewers et revieweuses....
Je voulais dire un mot à Mélusine: merci beaucoup pour ta review. C'est vraiment la preuve que ce que j'ai écrit a un peu de valeur: j'ai réussi à te faire changer d'avis sur des personnages! Je pense que ça se sent que je suis une grande fan de Draco/Ginny, et je sais pas comment mais je te l'ai transmis... Tu vois, Draco en fait il est super! (enfin dans ma fic!). Même Pansy, je l'ai un peu radoucie... mais comme elle ne joue pas de rôle primordial dans cette fic, j'vais la laisser un peu de côté. J'avais juste besoin d'un chaperon... lol!
Bientôt la suite... mais qui est l'Archeval? pourquoi pleure t-il du sang? Pourquoi n'apparait-il qu'à Ginny? Et comment va t-elle se battre contre Voldemort? Va t-elle trouver assez de volonté pour vivre?
Et que va-t-il se passer lors du bal de Noël? C'est ce que vous saurez dans les prochains épisodes...
