Épilogue - La chouette

"S'il vous plaît, professeur, j'aimerais d'abord qu'on me répare un peu." fit Draco en montrant son flanc blessé. D'un coup de baguette magique, MacGonagall restaura sa blessure.

"Merci, professeur."

Harry et Draco suivirent Dumbledore dans les couloirs déserts de leur école. Draco avait retrouvé des forces en voyant Ginny mais les perdait rapidement. Arrivés devant la gargouille qui marquait son bureau, Dumbledore murmura le mot de passe et ils entrèrent, Harry tendu et Draco prêt à affronter n'importe quoi la tête haute.

Fumseck les attendait et vint se percher sur l'épaule de Harry dès qu'il fut assis.

"Je crois que vous avez beaucoup de choses à me raconter. J'espère que vous avez la même version des faits."

Harry et Draco racontèrent chacun une partie de l'histoire. Ils parlèrent des malaises de Ginny, de ses rêves, ses visions, leur détermination à la sauver. Harry raconta comment ils avaient trouvé la formule qui briserait les liens, Draco comment elle avait découvert son identité. Puis vint leur attaque en territoire ennemi.

"Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les larmes de sang de l'Archeval ont eu cet effet sur Voldemort.

"C'est pourtant simple. Les larmes de l'Archeval ont deux propriétés. Elles bénissent la personne à laquelle il tient le plus et maudit celle qu'il hait le plus."

Draco comprit que ces deux personne étaient Ginny et Voldemort, et que ce dernier avait bien parlé de malédiction.

"D'ailleurs, ce soir, elles ont scellé l'acte de séparation de deux personnes en prouvant l'existence d'un autre lien encore plus fort."

"Voilà pourquoi le sort n'était pas suffisant!" s'exclama Harry.

"Il y a autre chose. Celui qui recherche l'Archeval à des fins néfastes ne peut le toucher, sinon il devient incapable de supporter la vision de l'Archeval car sa peau auparavant au contact avec lui se met à brûler. C'est une autre malédiction." Dumbledore marqua une pause. "Je dois admettre que votre plan était fou mais vous êtes parvenus à vos fins. Vous avez sauvé la vie de Miss Weasley et la votre. Et vous avez travaillé en équipe. Personne n'ignore ici que vous êtes ennemis jurés, ou au moins étiez, mais cela ne vous a pas empêcher de vous allier. Vous n'aurez donc pas à recevoir de retenue malgré tous les interdits que vous avez bravé, c'est à dire quasiment tous. Maintenant, laissez Miss Weasley se reposer en paix et allez vous coucher."

Draco et Harry prirent congé, soulagés. Ils se surprirent à se parler presque amicalement sur le chemin des dortoirs.

"On s'reverra, Potter!" lança Draco avant de se séparer de Harry.

"J'y compte bien, Malfoy!" répliqua Harry sur le même ton.

Les deux garçons rirent presque en se séparant.

***

Le lendemain matin, quand Ginny arriva à la table du petit déjeuner, elle fut accueillie en grande pompe par Ron et Hermione qui lui racontèrent tout. Dès que Harry arriva, elle se jeta à son cou en bégayant des paroles de reconnaissance. Elle n'était pas heureuse d'être enfin débarassée de Voldemort, non, c'était beaucoup plus intense que ça. Elle ne tenait pas en place et engloutit son petit déjeuner en cinq secondes, toujours débordante de joie, mais aussi d'impatience. Hermione lui envoya un coup de genoux quand Draco apparut aux portes de la grande Salle et lui sourit. Ginny bondit de sa chaise, éclata de rire, courut vers lui et le poussa hors de la salle, quelque part où ils pouvaient être plus tranquilles. Elle le serra dans ses bras ce qui lui sembla être une éternité. Elle et lui n'avaient plus rien à craindre maintenant. Elle était libre, il ne serait plus poursuivi à cause de sa malédiction.

"Je ne pourrai jamais te remercier assez..."

"Tu es le plus cadeau que j'ai jamais eu. Alors ne t'en fais pas pour ça."

Une autre éternité plus tard, elle se résolut enfin à le lâcher un peu et il lui prit la main, l'entraînant dans les couloirs.

"Où on va?"

Il se contenta de sourire mystérieusement et la guida jusqu'à la volière. Ils y entrèrent et il siffla une note sonore et aiguë. Aussitôt une chouette sortit du lot et se posa sur son bras tendu. Il la prit entre ses mains et la tendit à Ginny.

"C'est pour toi."

"Pour moi? Mais pourquoi?"

Parce que tu es la première à avoir cru en moi et à m'avoir comprit. Parce que tu as déterré mon cœur, parce que tu as prouvé que je pouvais donner et recevoir de l'amour. Parce que je n'ai pas pu te l'offrir à Noël, et surtout parce que je t'aime."

Ginny rougit et regarda la chouette. Elle était magnifique, toute rousse, avec de grand yeux marrons. Elle hulula doucement quand elle la prit entre ses mains et la percha sur son épaule. Elle lui frotta la tête et la chouette lui mordilla le doigt gentiment.

"Je vais l'appeler Mandarine. Tu aimes?"

"J'adore." répondit Draco en la fixant du plus profond de ses yeux.

"Draco, merci. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour te mériter, mais c'est avec toi que j'ai passé les pires mais les meilleurs jours de ma vie, et j'espère sincèrement que ce sera toujours comme ça, parce que tu me fais rire avec tes stupidités de gosse, parce que tu me fais fondre dans ton étreinte d'homme, et surtout parce que je t'aime."

Mandarine s'envola rejoindre ses amis quand Ginny leva les mains pour aller caresser la nuque de Draco alors qu'ils s'embrassaient. Elle le rapprocha d'elle jusqu'à ce que tout leur corps soit en contact et lui l'enserra par la taille et caressa son dos. Les chouettes hululèrent en cœur et volèrent comme des folles, et des plumes multicolores tombèrent sur les amoureux figés dans leur interminable baiser.

***************

Vive le fluff!!!!

Et voilà une histoire qui finit bien... j'espère que vous avez aimé. Je tiens à remercier tous ceux qui ont déposé des reviews, merci beaucoup. Merci beaucoup!!!!!! Vous m'avez rendu heureuse, et j'espère que c'est réciproque.

Merci encore et à bientôt!

lyz slytherin