SURPRISE!!!! et ben oui j'ai rajouté un petit chapitre... un épilogue numéro 2 si vous préférez! On m'a fait remarquer très justement qu'on ne savait pas quelle allait être la réaction de Ron... alors j'ai eu une idée terriblement saugrenue.. lol... accrochez-vous!

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"Draco, tu es fou?!"

"Pas du tout!"

"Non, juste un peu... Faire ça au milieu de la Grande Salle? Avec tout le monde?" cria Ginny, les yeux écarquillés. Mais Draco paraissait sûr de lui. Et elle ne comprenait pas.

"Justement!"

"Tu es devenu complètement cinglé!"

"Écoute Gin. Cette rivalité entre maisons est allée beaucoup trop loin. Les Serpentard et les Gryffondor ne peuvent plus se voir! Les Serdaigle sont les je-sais-tout du paquet, les Poufsouffle ont toujours leur mot à dire. Les profs sont d'accord, c'est insupportable!"

"Comment tu sais que les profs sont d'accord sur ce point?"

Draco rougit un peu. "Heu..."

"C'est bon, laisse tomber, je veux pas savoir. Et alors, tu crois que si on risque nos vies à faire ça, ça va changer?"

"Bien sûr! Si on survit, c'est que les autres prendront exemple sur nous..."

Ginny fit une grimace. "Beuh, Ron avec Pansy..."

Draco éclata de rire. "Tu vois ce que je veux dire!"

"Oui, je vois." fit-elle dans un soupir.

"Et si on meurt lynchés par le public, on sera plus là pour supporter cette tension. Alors? On est gagnants sur tous les points!"

Bien sûr, la moitié était de la plaisanterie, mais il était tellement déterminé à le faire, tellement excité à cette idée, que malgré la peur d'un éventuel renvoi, Ginny finit par se laisser convaincre par le plan complètement dingue. Ils pourraient le justifier: c'était pour l'harmonie de Poudlard.

"Alors?" demanda Draco, un grand sourire aux lèvres, mort d'impatience. On aurait dit un petit gosse qui voulait que sa mère lui achète un bonbon. Ginny capitula.

"Ok. Mais si t'y vas en premier, tu me garderas une place au paradis, d'accord?"

Draco fit un grand oui et la souleva, riant aux éclats. Il était très heureux à cette perspective, et Ginny plutôt nerveuse, mais c'était la même excitation qui flottait dans l'air.

Le soir même, au dîner, la Grande Salle était aussi bruyante que d'habitude, mais peut-être y avait-il plus d'insultes que de discussions amicales. Dans tous les cas, Ginny et Draco ne se quittaient presque pas des yeux, et Ginny n'arrivait pas à manger tellement elle était angoissée. Finalement, au milieu du raffut, Draco lui fit un signe. Ravalant sa salive, elle se leva sur deux jambes chancelantes. Ron lui posa une question mais elle ne l'entendit pas. Comme gluée aux yeux de son petit ami secret, elle se laissa téléguider au travers de la salle et ne sentait plus ses jambes. Le ventre serré, retourné, elle s'avança jusqu'au milieu de la salle, entre les quatre tables et celle des professeurs, Draco faisant le même circuit depuis la table des Serpentard. Il était aussi beau que d'habitude, et Ginny sentit son courage revenir. Le silence s'imposa peu à peu dans la pièce, à mesure que les élèves remarquaient leur attitude étrange. Elle devenait un peu plus détendue, certaine à présent de l'effet qu'ils allaient avoir.

A présent toute l'école était en silence, les yeux rivés sur eux, et eux à deux centimètres l'un de l'autre, se souriant. Ginny pouvait déjà entendre Ron et en riait presque. Ses mains nerveuses cherchèrent celles de Draco et les saisirent avec ferveur, tandis que lui se baissait subtilement et l'embrassa.

Alors qu'ils s'embrassaient, au milieu de tout le monde, violant une bonne douzaine de règles de Poudlard, les spectateurs n'en revenaient pas, pour la plupart. Dumbledore formait un joli O de sa bouche, MacGonagall avait sa fourchette entre les dents et ne pouvait plus la sortir de sa bouche, Rogue avait les yeux écarquillés, Hagrid était cloué sur place et clignait des yeux à la vitesse de l'éclair. Parmi les élèves... Ron était au bord de l'asphyxie, Harry les contemplait avec un bizarre sourire aux lèvres, Hermione répétait: ce n'est pas possible... les élèves étaient tous très choqués, mais devenaient soit admiratifs, soit répulsif. Le silence se fit lourd dans la Grande Salle, et Draco et Ginny reprirent leur respiration. Draco l'entoura protectivement de ses bras, et ils attendirent.

Alors une chaise fut bousculée du côté des Serdaigle, et un applaudissement se fit entendre. Il s'agissait de Laurène. Ginny sourit jusqu'aux oreilles à son amie. Elle resta seule un moment, puis d'autres se levèrent et applaudirent aussi, et bientôt presque tout Poudlard acclamait le couple maintenant soulagé.

Les professeurs ne savaient pas quoi faire. Puis Draco délaissa Ginny, prit sa main et ils marchèrent jusqu'à Dumbledore, qui venait juste de se rendre compte qu'il ressemblait à un poisson et avait refermé sa bouche.

"Professeur Dumbledore." dit Draco d'une voix grave, qui fit taire toute l'école. "Votre école est la plus réputée, la meilleure école de sorcellerie du monde. Mais vos quatre maisons sont trop en conflit. Ce n'est plus la rivalité qui les sépare, mais la haine qui les déchire. Et si nous osons nous présenter devant vous ce soir, c'est pour vous prouver que tout ceci ne rime à rien, que les maisons doivent toutes s'entendre entre elles.

Vous savez bien que l'anarchie règne pendant les matchs de Quidditch. Les équipes s'agressent entre elles au lieu de jouer fair-play, elles font tout pour écraser les adversaires. Dans les couloirs, les professeurs ont arrêté de plus en plus de bagarres. Les élèves prennent ça beaucoup trop au sérieux, et on est venu vous prouver qu'on peut vivre ensemble, qu'on peut même s'aimer entre maisons."

Dumbledore les regardaient à nouveau avec un sourire bienveillant. Un nouveau tonnerre d'applaudissement rugit dans la salle, et Ginny et Draco reprirent leur place respective, accueillis comme des héros.

Ce soir là aussi, il y eut discussion dans le bureau du directeur entre les deux coupables et leurs directeurs de maison et le directeur tout court, et ils écopèrent de quelques retenues, mais estimaient les mériter.

Ailleurs dans le château, Ron essayait toujours de respirer, étouffé par la fureur et l'indignation, toujours aussi rouge, aussi incapable de prononcer un seul mot, entouré par Harry et Hermione, partagés entre l'envie de piquer un fou rire et de s'inquiéter pour leur ami. Heureusement que Draco et Ginny avaient été envoyés au bureau du directeur avant qu'il se remette - sinon les deux seraient en très mauvais état à l'heure qu'il était.

« Tu crois qu'on va arriver à le calmer? »

« Je sais pas, mais moi maintenant, j'ai une pleine confiance en Malfoy! »

« Je te suis Harry. Mais tu connais Ron... »

« Et oui... j'en reviens toujours pas qu'ils aient fait ça! »

Hermione ne put étouffer un rire. « Moi non plus! Quel culot... incroyable! »

« Tu crois qu'ils vont se faire renvoyer? »

« Non. Leur plan a tellement bien marché qu'ils vont peut-être recevoir une ou deux beuglantes, mais c'est tout. »

« Ouf. » fit Harry, soulagé. A ce moment, Ron, devenu un peu plus rose, lui tira la manche.

« Oui? Ron, ça va mieux? »

« Je... je viens de faire un horrible cauchemar... »

« Non, ce n'était pas un cauchemar, c'était bien vrai. » le rassura Hermione, un grand sourire aux lèvres.

« Non! Gin ne ferait jamais une chose pareille! »

« Gin est assez grande pour s'occuper d'elle-même. Tu ne peux pas exiger d'elle quelle fasse tout ce que tu veux, et pas ce qu'elle veux. »

« Mais Malfoy. »

« Malfoy est digne de confiance, crois-moi, c'est moi qui te le dis. » dit Harry. Ron ne pouvait pas faire autrement que le croire. Harry ne pouvait pas lui mentir.

« Faut quand même que j'aille lui dire ce que je pense. Au moins pour la forme. »

« L'amoche pas trop, oublie pas que c'est ton beau-frère. »

Harry et Hermione se mirent à rire, tandis que Ron redevenait écarlate.

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Bon, j'espère que cette fois c'est bien fini! ça vous a plu? Je ne pense pas faire de suite... enfin on verra! Si vous avez de bonnes idées... vous pouvez toujours proposer! Bye, et merci pour vos tites reviews! Pour les grandes aussi!

lyz