Chapitre 7 : Assassinats



Hermione referma la porte derrière elle et soupira. A l'instant même, elle avait ressenti un étrange attraction pour le Professeur Rogue. Que lui était-il donc arrivé ?

Elle passa un week-end relativement calme, en préparant ses cours de Métamorphoses et de Magie Etrangère.

Pourtant, dans la nuit du dimanche au lundi, il y eut un nouvel événement. Il devait être trois heures du matin quand Hedwige vint frapper à sa fenêtre, la réveillant.

Hermione sentit l'angoisse lui étreindre le c?ur. Se pouvait-il que. . . Le message de Harry était bref.

« Rends-toi tout de suite sur le Chemin de Traverse, devant Gringotts. Ne préviens personne. Harry. »

Hermione s'habilla, vola jusqu'à Pré-au-Lard sous sa forme d'Animagus, et de là, transplana jusqu'au Chemin de Traverse.

Bien qu'on fût en pleine nuit, l'endroit grouillait de gens du Ministère. Hermione trouva Harry et Ron, assis sur le bord du trottoir, la mine décomposée.

- Harry, Ron. . .

- Oh Hermione, Dieu merci, tu es là. . . murmura Ron.

Il la serra dans ses bras.

- Que se passe-t-il ? Voldemort. . .

Ron étouffa un sanglot.

- Ce n'est pas lui. . . Il. . . s'en est pris à Dumbledore.

Le c?ur d'Hermione cessa de battre. Elle sentit des larmes perler à ses paupières.

- Dumbledore. . . Non. . . souffla Hermione en s'effondrant à leurs côtés.

- Il a laissé un message. . . L'assassin, ajouta Harry.

Arthur Weasley vint vers eux. Il semblait épuisé et bouleversé.

- Bonsoir Hermione. Ce qu'il s'est passé ce soir est terrible.

- Racontez-moi en détail.

- Peu après une heure du matin, la Marque est apparue ici. Les sorciers endormis se sont réveillés en sursaut croyant à une attaque de Voldemort. Mais ils ont réalisé que l'attaque avait déjà eu lieu. Dumbledore a été tué. Il y a des traces de lutte et de duel magique dans la maison, mais son adversaire était le plus fort. . . Il a laissé un mot à notre intention.

- Mais enfin. . . Voldemort lui-même craignait Dumbledore ! s'écria Hermione.

- Il faut croire que celui-ci est beaucoup plus fort que lui, dit Ron. Il a du acquérir une magie beaucoup plus puissante. . .

- Puis-je voir le mot ? demanda Hermione.

Arthur lui tendit le parchemin.

« Ce vieux fou amoureux des Moldus a eu tort de se moquer de moi et de me prendre pour un imposteur. Je vais vous montrer à tous de quoi je suis capable, bien plus que mon défunt Maître, Lord Voldemort. Tremblez tous autant que vous êtes ! Harry Potter et ses amis n'ont qu'à bien se tenir à présent.

L'Héritier de Voldemort. »

- Seigneur, murmura Hermione, terrorisée.

- J'ai déjà une idée sur ce mystérieux Héritier, déclara Ron.

Tous les regards se tournèrent vers lui.

- A votre avis, qui a disparu depuis déjà quelque temps juste après la remise des diplômes ? Qui a un père qui fut le plus fidèle adepte de Voldemort ?

- Drago Malefoy. . . devina Harry.

- Qui d'autre ? renchérit Ron. Il a toujours détesté les Moldus et Dumbledore. A présent, il va vouloir venger son Maître vénéré en tuant Harry, les Moldus et toi, Hermione, tu es aussi en danger.

- Attendez ! Nous n'avons aucune preuve ! s'écria Hermione. Même si tous les éléments convergent vers lui, nous ne pouvons pas l'accuser ainsi. . .

- Ne me dis pas que tu le défends ! explosa Harry.

- Hermione a raison, intervint Arthur. Nous n'avons que des présomptions pour le moment. Il suffit d'attraper Malefoy et le soumettre à un interrogatoire en règle. Les Aurors se sont remis en chasse. Rentre à Poudlard Hermione, et mets les professeurs au courant.

Hermione acquiesça.

- Soyez prudents tous les trois.

- Toi aussi.

Elle s'apprêtait à transplaner quand elle eut un sombre pressentiment. Harry vit qu'elle s'était assombrie.

- Qu'y a-t-il ?

- J'ai eu une mauvaise intuition. . . Je ne sais pas. . . Je vais voir mes parents.

- Tu crois que tes parents. . .

- Il faut que j'aille les voir. Pour me rassurer. Peut-être qu'ils n'ont rien après tout. Mais j'éprouve le besoin de les voir.

- Je viens avec toi.

Harry alla prévenir Ron qui décida de venir aussi. Ils transplanèrent tous trois.

Tout semblait calme dans la maison mais l'angoisse lui étreignait le c?ur. Elle s'approcha de la porte d'entrée. A sa grande surprise, celle-ci n'était pas fermée à clé.

- Etrange. . . Mes parents s'enferment avant d'aller se coucher. . .

- Allons voir, murmura Harry.

- J'ai peur Harry.

- Reste là alors. Ron et moi irons voir.

Elle hocha la tête.

- Pourvu que rien ne soit arrivé. . .

Harry et Ron montèrent les escaliers silencieusement. Hermione tendit l'oreille, en se tordant les mains d'angoisse. Elle crut entendre comme un son étouffé, comme quelqu'un tentant de retenir un cri d'horreur. Elle courut à l'escalier et se mit à appeler ses amis tout fort.

- Harry, Ron !

Ron descendit l'escalier, très pâle. Il s'approcha d'Hermione et la serra dans ses bras.

- Hermione. . . Il va falloir être très courageuse, murmura-t-il en retenant ses sanglots.

Hermione se dégagea, les larmes aux yeux. Elle commença à gravir les marches. Ron la retint.

- Ce. . . ce n'est. . . pas très beau à voir.

- Oh, mon Dieu, non. . .

Elle se précipita dans la chambre de ses parents, où se trouvait Harry, pétrifié d'horreur. Elle crut s'évanouir en découvrant la vision d'apocalypse qui s'offrait à elle : les murs et les draps couverts de sang. . . et pire que tout, les corps de ses parents, morts sans aucun doute dans d'atroces souffrances, étendus par terre. Leurs vêtements étaient encore imbibés de sang pas encore sec, le visage tordu dans un affreux rictus de douleur.

- Oh, non. . . Non, non, non ! Papa, Maman !

Harry la prit par le bras et la conduisit hors de la chambre. Ron les rejoint sur le palier.

- J'ai prévenu mon père et le Ministère. Ils ne vont pas tarder à arriver.

Ils redescendirent au rez-de-chaussé. Ron alluma toutes les lumières. Peu de temps après, Arthur Weasley arriva, accompagné de Percy et d'un des Aurors. Quand ils virent Hermione en état de chos, Ron et Harry, très pâles, ils comprirent que le mystérieux Héritier s'en étaient pris aux Granger, les parents moldus d'Hermione. Quand ils virent la scène du crime, ils furent pris d'effroi. En effet, quelle créature pourrait-elle être à ce point cruelle ? Il n'était plus question d'humanité. Aucun être humain n'aurait pu faire cela.

Percy prit Harry et Ron à part.

- Tous les deux, ramenez Hermione à Poudlard. Elle y sera plus en sécurité.

- Tu penses qu'il va s'en prendre à elle ? demanda Ron.

A ce moment, l'Auror les rejoint et leur tendit un parchemin.

- J'ai trouvé ça près des corps.

« Ce sera bientôt le tour du Sang-de-Bourbe. »

Le message était écrit en lettres de sang. Le sang des Granger.

- Nous le ferons payer ce qu'il a fait ce soir. D'abord Dumbledore, et maintenant les parents d'Hermione. . . murmura Harry, les yeux étincelants de fureur.

- Ramenons d'abord Hermione. Et prévenons Sirius, Mc Gonagall et . . . Rogue, déclara Ron.

- Tu as raison Ron.

L'endroit était plein de personnes du Ministère et d'Aurors à présent.

Hermione était assise dans un fauteuil et pleurait toutes les larmes de son corps. Harry et Ron s'approchèrent. Ron la prit dans ses bras.

- Oh Ron. . . Pourquoi a-t-il fait ça ? Mes parents n'étaient que des Moldus pacifiques, ne représentant aucun danger. . .

- Qui peut expliquer une folie meurtrière ? répondit doucement Ron.

- Allons, Hermione. Nous te ramenons à Poudlard, proposa Harry.

- Non. . . je veux rester ici. Il faut que j'organise l'enterrement. . .

- C'est trop dangereux, protesta Ron. Il a laissé un message laissant clairement comprendre que tu serais la prochaine victime !

- Peu m'importe ! Ainsi. . . je retrouverai mes parents, termina Hermione dans un souffle tandis que les larmes recommençaient à couler.

- Hermione. . . Penses-tu à nous ? demanda doucement Harry. Que ferions- nous sans toi ? Et pense aussi à Poudlard, tous ceux qui comptent sur toi, tes cours, ton Club, Ginny. . .

- Harry. . . Je viens de perdre mes parents ! s'écria Hermione, furieuse. Et tu me demandes de penser à des choses totalement futiles ! Evidemment, tu ne connais pas cette douleur ! Tu n'avais qu'un an quand tes parents. . .

Hermione s'interrompit brutalement, horrifiée par ce qu'elle venait de dire. Harry la fixait, avec une immense tristesse dans les yeux.

- Oh Harry. . . Je suis désolée. Je ne pensais pas ce que je disais. Excuse- moi. . . Je ne sais pas ce qui m'a pris. . .

- Je ne t'en veux pas Hermione. Tu as subi un choc et. . .

- N'en parlons plus, coupa Ron. Hermione, nous te ramenons à Poudlard que tu le veuilles ou non.

Harry esquissa un pâle sourire.

- Pour une fois que c'est Ron qui se montre le plus raisonnable de nous trois !



Voilà pour le chapitre 7 !! Qu'en pensez-vous ? D'autres morts seront à prévoir bien évidemment mais je ne vous en dis pas plus ! Review please !!!