Chapitre 11 : De nouvelles agressions
Hermione retrouva Sirius dans la Grande Salle le lendemain matin. Il lisait la Gazette.
- Bonjour Sirius.
- Bonjour Hermione.
- Bonnes nouvelles ?
- Hélas non. De nouvelles agressions ont eu lieu cette nuit à Londres et sur le Chemin de Traverse.
- C'est grave ?
- Eh bien, dans une certaine mesure oui. Deux sorciers ont trouvé la mort : Vincent Crabbe et Gregory Goyle.
- On peut donc dire avec certitude que l'Héritier n'est pas Drago Malefoy. Jamais il n'aurait tué ses fidèles chiens de garde.
- Alors qui cela peut-il être ?
- Je l'ignore Sirius. Je suis dans l'impasse totale.
Une voix intervint.
- Hermione Granger dans l'impasse ! Voilà qui est rare !
- Tiens Rogue ! J'ignorais que tu étais si matinal !
- Toujours d'une humeur de chien Black !
Severus Rogue, donc, venait d'arriver. Il souriait ; un sourire adressé uniquement à Hermione.
- Bonjour Severus.
- Bonjour Hermione. Bien dormi ?
Elle rosit légèrement et acquiesça de la tête.
- Etes-vous au courant ?
- J'ai lu la Gazette. Apparemment, le Ministère et les Aurors nagent aussi dans le noir total.
Hermione prit la Gazette du Sorcier. Une photo montrait des agents du Ministère s'affairant sur le Chemin de Traverse, tandis qu'Harry répondait à une journaliste.
Un battement d'ailes la fit lever les yeux. Hedwige laissa tomber un parchemin. Hermione l'attrapa au vol.
- Merci Hedwige.
« Chère Hermione,
Comme tu l'as sans doute appris par la Gazette, Crabbe et Goyle ont été tués cette nuit. Ce n'est pas une grande perte, comme l'a dit Ron, mais tout de même. Toujours aucun indice sur l'identité de l'Héritier. Si tu as une idée, fais-nous en part. Mais en tout cas, Malefoy est définitivement hors du coup, étant donné qu'il n'aurait pas assassiné ces deux acolytes.
Nous avons organisé les funérailles de tes parents. Leurs amis moldus ont posé beaucoup de questions et ont été surpris et choqués de ne pas te voir. Nous avons raconté que tu étais bouleversée par l'événement et que tu ne pouvais pas être présente. Ce qui est vrai en quelque sorte. Inutile de te dire que la population moldue et non-moldue est paniquée par ces meurtres en série.
J'espère que ton Club se déroule bien et que Rogue ne pose pas trop de problèmes. Embrasse Ginny et Sirius de notre part.
Tes amis,
Harry et Ron ».
- Harry et Ron t'embrassent, Sirius. Sinon, pas de nouvelles à part que toute la population moldue et magique est paniquée.
- Les Moldus ? Qu'ont-ils à voir là-dedans ?
- Mes parents sont moldus, Sirius. Et tu n'as pas vu. . . le massacre que l'Héritier a fait. Je. . . j'aimerai tant les venger !
- Oh Hermione, je suis désolé.
- Ce n'est pas grave. Ce qui m'embête le plus, c'est que nous n'avons aucun indice sur l'identité de ce. . .
Elle s'interrompit brusquement. Sirius et Severus la regardèrent.
- Qu'y a-t-il Granger ?
- Je viens de penser à une chose. Dumbledore s'est moqué de cet Héritier le premier soir. Quand il a été tué, le mot que l'Héritier a clairement fait comprendre que Dumbledore avait eu tort de se moquer de lui. Ce qui veut dire. . . qu'il était présent !
- Il était parmi vous ! réalisa Sirius.
- Qui était présent ? demanda Severus.
- Harry, Ron, Arthur Weasley et moi-même. Les gens du Ministère aussi. Mais je ne sais s'ils ont entendu notre conversation.
- Donc nous avons quatre suspects, résuma Severus.
Sirius lui jeta un regard meurtrier.
- Imbécile ! Hermione a un alibi : elle est à Poudlard tous les soirs. Et tu la vois tuer ses propres parents ? De plus, je me porte garant d'Harry et Ron.
- Il reste Arthur Weasley, objecta Severus.
- Non ! intervint Hermione. M. Weasley est aussi hors de cause. Sirius a raison. Nous faisons quatre suspects improbables. Harry, Ron et moi avons contribué à éliminer Voldemort. Et M. Weasley est le père de Ron. Il ne reste qu'une solution : l'Héritier de Voldemort travaille au Ministère.
Ils restèrent tous trois silencieux.
- Allons voir Minerva, proposa Hermione. J'écrirai également un message à Harry et Ron pour leur faire part de nos soupçons.
Sirius et Severus acceptèrent.
La semaine passa normalement au rythme des cours. Il y eut une accalmie. L'Héritier ne se manifesta pas. Cependant, le vendredi soir, Severus vint voir Hermione dans son bureau. Il était près de 21 heures et elle préparait son cours sur la magie chinoise.
- Bonsoir Severus.
Elle remarqua qu'il était plus pâle que d'habitude et semblait souffrir pour une raison inconnue.
- Qu'y a-t-il ?
- Excusez-moi de vous déranger si tard.
- Entrez donc et installez-vous.
Il obéit.
- Est-ce que Potter et Weasley ont donné d'autres informations ?
- Non. Rien du tout. Pourquoi ?
Il retroussa sa manche. La Marque des Ténèbres était de nouveau nettement visible. Hermione étouffa une cri d'horreur.
- Elle me brûle. A l'époque, Voldemort me convoquait de cette manière. Or, cette fois-ci, elle me brûle de l'intérieur, comme si elle cherchait à me consumer.
- Vous voulez dire qu'elle cherche à vous. . . tuer ?
- Oui.
- Cet Héritier est plus fort que nous ne le croyions. Je vais prévenir Harry et Ron. Et je vais vous faire une potion pour faire cesser la douleur.
- Croyez-vous que je n'y ai pas pensé ?
Hermione se maudit de sa maladresse. Severus Rogue était Professeur de Potions tout de même !!
Au moment où elle rédigeait sa lettre, Hedwige vint frapper à sa fenêtre.
- Oh non. . . murmura-t-elle en échangeant un regard inquiet avec Severus.
Elle se leva et ouvrit à Hedwige. Elle détacha le parchemin, mais ne se décida pas à l'ouvrir. La chouette vint se poser sur son épaule et posa sa tête contre la joue d'Hermione en un geste de réconfort. Elle sourit et la caressa. Elle ouvrit le parchemin.
Severus la vit devenir livide. Hermione s'effondra dans son fauteuil. Il crut qu'elle allait s'évanouir. Il devina que quelque chose d'extrêmement grave s'était passé.
- Hermione ?
Il s'empara du feuillet tandis qu'elle fondait en larmes. Le parchemin était sale et froissé, couvert de nombreuses taches d'encre. La main qui avait écrit avait tellement tremblé que certains passages étaient presque illisibles.
« Hermione,
Ce qu'il s'est passé ce soir est terrible. Il y a eu une nouvelle alerte. Trois personnes ont trouvé la mort. Je n'ose pas t'annoncer l'identité de ces trois personnes. Ron, M. Weasley et moi avons foncé au Terrier dès l'annonce. Mais c'était trop tard. Il ne restait plus rien des corps de Molly Weasley, Fred et George. Cette fois-ci, il s'en est pris au Weasley. Je ne sais même pas comment annoncer la nouvelle à Ginny, Bill et Charlie. Ron, M. Weasley et Percy sont effondrés, anéantis. Il a fallu administrer un calmant à M. Weasley car il voulait aller trouver cet Héritier et le tuer. Je ne sais plus quoi faire.
Harry. »
Severus serra les poings de rage. Il connaissait les Weasley. Ils avaient fait leurs études pratiquement en même temps. Quand lui-même et les Maraudeurs étaient entrés en première année, Arthur et Molly étaient en quatrième année et sortaient déjà ensemble. Arthur était à Gryffondor, tandis que Molly était à Serdaigle. Tous deux formaient le plus beau couple de Poudlard à l'époque, juste avant James Potter et Lily Evans.
Hermione se leva brusquement en essuyant ses larmes.
- Je vais au Terrier. Ils ont besoin de moi là-bas.
- Non, n'y allez pas. L'Héritier n'attend que ça.
- Ron et Harry ont besoin de moi. Ils ont été là lors de la mort de mes parents. Je ne peux pas rester me cacher ici. Et si vous avez tellement peur pour moi, venez avec moi.
- Très bien, je vous accompagne.
Severus alla chercher deux balais de l'école. Tous deux volèrent jusqu'à Pré-au-Lard et de là, transplanèrent jusqu'au Terrier.
La maison n'était plus qu'un tas de cendres. Même si quelques murs tenaient debout, il ne restait plus rien de la maison qui avait si longtemps abrité leurs jeux pendant les longs étés qui séparaient chaque année scolaire.
Hermione repéra vite Harry. Celui-ci se tenait debout à côté de Ron et Percy, assis sur des chaises que des médecins sorciers avaient dressées. Elle se précipita vers eux.
- Oh ! Harry, Ron !
Harry fut étonné de la voir.
- Hermione, que fais-tu ici ? Tu sais que c'est dangereux pour toi. . .
- Peu importe. Vous aviez besoin de moi. Et Ron plus que jamais.
Elle s'agenouilla devant lui et lui prit les mains.
- Ron, je suis désolée pour ta mère et tes frères.
Il leva vers elle un regard vide, ne semblant pas la reconnaître. Les yeux d'Hermione s'emplirent de larmes. Elle se releva.
- Harry, il faut retrouver cet assassin. Et vite. Il a déjà fait trop de mal.
- Je sais. Mais nous n'étions que quatre quand Dumbledore a sous-estimé l'Héritier. Toi, moi, Ron et M. Weasley. Crois-tu vraiment que nous sommes suspects ?
- Pourquoi pas ? intervint Rogue. Il y a trois personnes hors de cause ! Granger à cause des ses parents et les Weasley. Il ne reste que vous Potter.
Harry regarda Hermione, furieux.
- Tu peux me dire ce qu'il vient faire ici ?
- Il a tenu à m'accompagner. Harry. . . Ta cicatrice te fait-elle mal ?
- Elle est plus douloureuse que jamais, mais j'y suis habitué.
- Severus a le même problème avec la Marque des Ténèbres. Elle le brûle de l'intérieur. Tu crois que l'Héritier se serve de ces marques pour vous faire souffrir ?
Harry et Severus se regardèrent.
- Hypothèse intéressante, reconnut Severus.
- En effet. Si cet Héritier est quelqu'un qu'on connaît bien et qui nous déteste, c'est fort possible et je pense à une personne en particulier, dit Harry.
- Il est vrai que Malefoy te haïssait, mais pas Severus. Ça ne colle pas.
- Peu importe qui c'est, intervint une voix. Je le trouve et je le tue.
- Ron ! Je t'en prie, reprends-toi ! s'écria Hermione. Il te reste ton père, tes deux frères et Ginny.
- Justement ! Comment vais-je annoncer la nouvelle à Bill, Charlie et Ginny ? Surtout Ginny ! Elle est si sensible ! Jamais elle ne supportera ce choc !
- Ron, écoute-moi ! secoua Hermione. Tu vas commencer par te calmer. Ensuite, nous rentrerons tous à Poudlard, et nous annoncerons tous les trois la nouvelle à Ginny. Et je ne veux pas de discussion !
Ron se calma instantanément.
- Je te remercie Hermione.
- Ecoute, nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser aller. Dès que cette histoire sera terminée, je ferai le deuil de mes parents. Et toi tu feras le deuil de ta mère et tes deux frères. Mais en attendant, nous devons rester courageux et garder notre sang-froid et observer les faits pour retrouver le coupable. Tu es d'accord ?
- Tout à fait.
Harry et Severus étaient impressionnés. Hermione faisait preuve d'une force de caractère peu commune.
Ils laissèrent Arthur et Percy avec les médecins sorciers et rentrèrent tous les quatre à Poudlard. Severus les laissa et Harry, Ron et Hermione se rendirent dans la Salle Commune de Gryffondor. Hermione monta réveiller Ginny.
- Ginny. . .
- Hmmm. . . Hermione ? Que se passe-t-il ?
Ginny était tout à fait réveillée et remarqua l'expression du visage de son amie.
- Il est arrivé quelque chose à Harry ? Ou à Ron ?
- Descendons dans la Salle Commune.
Dès qu'elle vit Harry et Ron, elle se précipité vers eux, soulagée de les voir indemnes. Mais son inquiétude reprit le dessus.
- Ron. . . Qu'y a-t-il ? Allez-vous enfin vous décider à me dire ce qu'il se passe ?
- Assieds-toi Ginny, conseilla Hermione.
- Non ! Ron, j'exige de savoir. . .
- L'Héritier s'en est pris à notre famille ce soir.
Ginny devint livide.
- Quoi ?
- Il a tué maman, Fred et George.
Le silence plana, lourd et oppressant. Soudain, Ginny fondit en larmes. Harry la prit dans ses bras.
- Non ! Ce n'est pas possible ! Maman ne peut pas mourir ! C'étaient trois sorciers expérimentés ! Pourquoi ne se sont-ils pas défendus ?
- Calme-toi Ginny, murmura Harry. Nous sommes tous très affectés par cette perte.
- Ron, je t'en prie. . . Venge-les !
- Je les vengerai. Je t'en fais la promesse.
Chapitre terminé !!!! Je suis méchante et odieuse, mais je ne pouvais pas résister à la tentation. Et puis, c'est utile pour la suite des événements. Et important pour l'identité de l'Héritier. Je ne sais pas combien de chapitres je compte faire, j'ai pas encore fini d'écrire et j'ai du mal avec mon dénouement.
Bon, j'espère que vous avez aimé malgré tout ! Le prochain chapitre sera plus surprenant que jamais, je vous laisse le découvrir ! Si vous avez des soupçons sur l'identité du gros vilain méchant Héritier, n'hésitez pas à reviewer ou m'envoyer un mail, je verrai si les indices que je sème sont compris. Mais c'est pas évident !!!
Je suis surtout soulagée que FF.net n'ai pas fermé sa section Harry Potter.
Je remercie tous ceux qui ont reviewé et éprouvent autant d'enthousiasme pour mon fic.
Je ne peux pas énumérer tous ceux qui ont écrit, cependant je répondrai à deux d'entre vous en particulier.
Pour Valérie : mes auteurs préférés sont ange, Sophie Black, Neiphtys, darkrogue, Jessy Black, Kamala, Hermione 359 et xavpoix. C'étaient les auteurs français. Pour les auteurs anglais, je citerai essentiellement Aidan Lynch pour Unthinkable Thoughts.
Mymye-Potter : Je suis contente que tu aimes. Les choses vont continuer entre Hermione et Severus, bien entendu, mais les choses vont empirer du côté de l'Héritier. Je ne dirais pas un mot sur son identité.
Hermione retrouva Sirius dans la Grande Salle le lendemain matin. Il lisait la Gazette.
- Bonjour Sirius.
- Bonjour Hermione.
- Bonnes nouvelles ?
- Hélas non. De nouvelles agressions ont eu lieu cette nuit à Londres et sur le Chemin de Traverse.
- C'est grave ?
- Eh bien, dans une certaine mesure oui. Deux sorciers ont trouvé la mort : Vincent Crabbe et Gregory Goyle.
- On peut donc dire avec certitude que l'Héritier n'est pas Drago Malefoy. Jamais il n'aurait tué ses fidèles chiens de garde.
- Alors qui cela peut-il être ?
- Je l'ignore Sirius. Je suis dans l'impasse totale.
Une voix intervint.
- Hermione Granger dans l'impasse ! Voilà qui est rare !
- Tiens Rogue ! J'ignorais que tu étais si matinal !
- Toujours d'une humeur de chien Black !
Severus Rogue, donc, venait d'arriver. Il souriait ; un sourire adressé uniquement à Hermione.
- Bonjour Severus.
- Bonjour Hermione. Bien dormi ?
Elle rosit légèrement et acquiesça de la tête.
- Etes-vous au courant ?
- J'ai lu la Gazette. Apparemment, le Ministère et les Aurors nagent aussi dans le noir total.
Hermione prit la Gazette du Sorcier. Une photo montrait des agents du Ministère s'affairant sur le Chemin de Traverse, tandis qu'Harry répondait à une journaliste.
Un battement d'ailes la fit lever les yeux. Hedwige laissa tomber un parchemin. Hermione l'attrapa au vol.
- Merci Hedwige.
« Chère Hermione,
Comme tu l'as sans doute appris par la Gazette, Crabbe et Goyle ont été tués cette nuit. Ce n'est pas une grande perte, comme l'a dit Ron, mais tout de même. Toujours aucun indice sur l'identité de l'Héritier. Si tu as une idée, fais-nous en part. Mais en tout cas, Malefoy est définitivement hors du coup, étant donné qu'il n'aurait pas assassiné ces deux acolytes.
Nous avons organisé les funérailles de tes parents. Leurs amis moldus ont posé beaucoup de questions et ont été surpris et choqués de ne pas te voir. Nous avons raconté que tu étais bouleversée par l'événement et que tu ne pouvais pas être présente. Ce qui est vrai en quelque sorte. Inutile de te dire que la population moldue et non-moldue est paniquée par ces meurtres en série.
J'espère que ton Club se déroule bien et que Rogue ne pose pas trop de problèmes. Embrasse Ginny et Sirius de notre part.
Tes amis,
Harry et Ron ».
- Harry et Ron t'embrassent, Sirius. Sinon, pas de nouvelles à part que toute la population moldue et magique est paniquée.
- Les Moldus ? Qu'ont-ils à voir là-dedans ?
- Mes parents sont moldus, Sirius. Et tu n'as pas vu. . . le massacre que l'Héritier a fait. Je. . . j'aimerai tant les venger !
- Oh Hermione, je suis désolé.
- Ce n'est pas grave. Ce qui m'embête le plus, c'est que nous n'avons aucun indice sur l'identité de ce. . .
Elle s'interrompit brusquement. Sirius et Severus la regardèrent.
- Qu'y a-t-il Granger ?
- Je viens de penser à une chose. Dumbledore s'est moqué de cet Héritier le premier soir. Quand il a été tué, le mot que l'Héritier a clairement fait comprendre que Dumbledore avait eu tort de se moquer de lui. Ce qui veut dire. . . qu'il était présent !
- Il était parmi vous ! réalisa Sirius.
- Qui était présent ? demanda Severus.
- Harry, Ron, Arthur Weasley et moi-même. Les gens du Ministère aussi. Mais je ne sais s'ils ont entendu notre conversation.
- Donc nous avons quatre suspects, résuma Severus.
Sirius lui jeta un regard meurtrier.
- Imbécile ! Hermione a un alibi : elle est à Poudlard tous les soirs. Et tu la vois tuer ses propres parents ? De plus, je me porte garant d'Harry et Ron.
- Il reste Arthur Weasley, objecta Severus.
- Non ! intervint Hermione. M. Weasley est aussi hors de cause. Sirius a raison. Nous faisons quatre suspects improbables. Harry, Ron et moi avons contribué à éliminer Voldemort. Et M. Weasley est le père de Ron. Il ne reste qu'une solution : l'Héritier de Voldemort travaille au Ministère.
Ils restèrent tous trois silencieux.
- Allons voir Minerva, proposa Hermione. J'écrirai également un message à Harry et Ron pour leur faire part de nos soupçons.
Sirius et Severus acceptèrent.
La semaine passa normalement au rythme des cours. Il y eut une accalmie. L'Héritier ne se manifesta pas. Cependant, le vendredi soir, Severus vint voir Hermione dans son bureau. Il était près de 21 heures et elle préparait son cours sur la magie chinoise.
- Bonsoir Severus.
Elle remarqua qu'il était plus pâle que d'habitude et semblait souffrir pour une raison inconnue.
- Qu'y a-t-il ?
- Excusez-moi de vous déranger si tard.
- Entrez donc et installez-vous.
Il obéit.
- Est-ce que Potter et Weasley ont donné d'autres informations ?
- Non. Rien du tout. Pourquoi ?
Il retroussa sa manche. La Marque des Ténèbres était de nouveau nettement visible. Hermione étouffa une cri d'horreur.
- Elle me brûle. A l'époque, Voldemort me convoquait de cette manière. Or, cette fois-ci, elle me brûle de l'intérieur, comme si elle cherchait à me consumer.
- Vous voulez dire qu'elle cherche à vous. . . tuer ?
- Oui.
- Cet Héritier est plus fort que nous ne le croyions. Je vais prévenir Harry et Ron. Et je vais vous faire une potion pour faire cesser la douleur.
- Croyez-vous que je n'y ai pas pensé ?
Hermione se maudit de sa maladresse. Severus Rogue était Professeur de Potions tout de même !!
Au moment où elle rédigeait sa lettre, Hedwige vint frapper à sa fenêtre.
- Oh non. . . murmura-t-elle en échangeant un regard inquiet avec Severus.
Elle se leva et ouvrit à Hedwige. Elle détacha le parchemin, mais ne se décida pas à l'ouvrir. La chouette vint se poser sur son épaule et posa sa tête contre la joue d'Hermione en un geste de réconfort. Elle sourit et la caressa. Elle ouvrit le parchemin.
Severus la vit devenir livide. Hermione s'effondra dans son fauteuil. Il crut qu'elle allait s'évanouir. Il devina que quelque chose d'extrêmement grave s'était passé.
- Hermione ?
Il s'empara du feuillet tandis qu'elle fondait en larmes. Le parchemin était sale et froissé, couvert de nombreuses taches d'encre. La main qui avait écrit avait tellement tremblé que certains passages étaient presque illisibles.
« Hermione,
Ce qu'il s'est passé ce soir est terrible. Il y a eu une nouvelle alerte. Trois personnes ont trouvé la mort. Je n'ose pas t'annoncer l'identité de ces trois personnes. Ron, M. Weasley et moi avons foncé au Terrier dès l'annonce. Mais c'était trop tard. Il ne restait plus rien des corps de Molly Weasley, Fred et George. Cette fois-ci, il s'en est pris au Weasley. Je ne sais même pas comment annoncer la nouvelle à Ginny, Bill et Charlie. Ron, M. Weasley et Percy sont effondrés, anéantis. Il a fallu administrer un calmant à M. Weasley car il voulait aller trouver cet Héritier et le tuer. Je ne sais plus quoi faire.
Harry. »
Severus serra les poings de rage. Il connaissait les Weasley. Ils avaient fait leurs études pratiquement en même temps. Quand lui-même et les Maraudeurs étaient entrés en première année, Arthur et Molly étaient en quatrième année et sortaient déjà ensemble. Arthur était à Gryffondor, tandis que Molly était à Serdaigle. Tous deux formaient le plus beau couple de Poudlard à l'époque, juste avant James Potter et Lily Evans.
Hermione se leva brusquement en essuyant ses larmes.
- Je vais au Terrier. Ils ont besoin de moi là-bas.
- Non, n'y allez pas. L'Héritier n'attend que ça.
- Ron et Harry ont besoin de moi. Ils ont été là lors de la mort de mes parents. Je ne peux pas rester me cacher ici. Et si vous avez tellement peur pour moi, venez avec moi.
- Très bien, je vous accompagne.
Severus alla chercher deux balais de l'école. Tous deux volèrent jusqu'à Pré-au-Lard et de là, transplanèrent jusqu'au Terrier.
La maison n'était plus qu'un tas de cendres. Même si quelques murs tenaient debout, il ne restait plus rien de la maison qui avait si longtemps abrité leurs jeux pendant les longs étés qui séparaient chaque année scolaire.
Hermione repéra vite Harry. Celui-ci se tenait debout à côté de Ron et Percy, assis sur des chaises que des médecins sorciers avaient dressées. Elle se précipita vers eux.
- Oh ! Harry, Ron !
Harry fut étonné de la voir.
- Hermione, que fais-tu ici ? Tu sais que c'est dangereux pour toi. . .
- Peu importe. Vous aviez besoin de moi. Et Ron plus que jamais.
Elle s'agenouilla devant lui et lui prit les mains.
- Ron, je suis désolée pour ta mère et tes frères.
Il leva vers elle un regard vide, ne semblant pas la reconnaître. Les yeux d'Hermione s'emplirent de larmes. Elle se releva.
- Harry, il faut retrouver cet assassin. Et vite. Il a déjà fait trop de mal.
- Je sais. Mais nous n'étions que quatre quand Dumbledore a sous-estimé l'Héritier. Toi, moi, Ron et M. Weasley. Crois-tu vraiment que nous sommes suspects ?
- Pourquoi pas ? intervint Rogue. Il y a trois personnes hors de cause ! Granger à cause des ses parents et les Weasley. Il ne reste que vous Potter.
Harry regarda Hermione, furieux.
- Tu peux me dire ce qu'il vient faire ici ?
- Il a tenu à m'accompagner. Harry. . . Ta cicatrice te fait-elle mal ?
- Elle est plus douloureuse que jamais, mais j'y suis habitué.
- Severus a le même problème avec la Marque des Ténèbres. Elle le brûle de l'intérieur. Tu crois que l'Héritier se serve de ces marques pour vous faire souffrir ?
Harry et Severus se regardèrent.
- Hypothèse intéressante, reconnut Severus.
- En effet. Si cet Héritier est quelqu'un qu'on connaît bien et qui nous déteste, c'est fort possible et je pense à une personne en particulier, dit Harry.
- Il est vrai que Malefoy te haïssait, mais pas Severus. Ça ne colle pas.
- Peu importe qui c'est, intervint une voix. Je le trouve et je le tue.
- Ron ! Je t'en prie, reprends-toi ! s'écria Hermione. Il te reste ton père, tes deux frères et Ginny.
- Justement ! Comment vais-je annoncer la nouvelle à Bill, Charlie et Ginny ? Surtout Ginny ! Elle est si sensible ! Jamais elle ne supportera ce choc !
- Ron, écoute-moi ! secoua Hermione. Tu vas commencer par te calmer. Ensuite, nous rentrerons tous à Poudlard, et nous annoncerons tous les trois la nouvelle à Ginny. Et je ne veux pas de discussion !
Ron se calma instantanément.
- Je te remercie Hermione.
- Ecoute, nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser aller. Dès que cette histoire sera terminée, je ferai le deuil de mes parents. Et toi tu feras le deuil de ta mère et tes deux frères. Mais en attendant, nous devons rester courageux et garder notre sang-froid et observer les faits pour retrouver le coupable. Tu es d'accord ?
- Tout à fait.
Harry et Severus étaient impressionnés. Hermione faisait preuve d'une force de caractère peu commune.
Ils laissèrent Arthur et Percy avec les médecins sorciers et rentrèrent tous les quatre à Poudlard. Severus les laissa et Harry, Ron et Hermione se rendirent dans la Salle Commune de Gryffondor. Hermione monta réveiller Ginny.
- Ginny. . .
- Hmmm. . . Hermione ? Que se passe-t-il ?
Ginny était tout à fait réveillée et remarqua l'expression du visage de son amie.
- Il est arrivé quelque chose à Harry ? Ou à Ron ?
- Descendons dans la Salle Commune.
Dès qu'elle vit Harry et Ron, elle se précipité vers eux, soulagée de les voir indemnes. Mais son inquiétude reprit le dessus.
- Ron. . . Qu'y a-t-il ? Allez-vous enfin vous décider à me dire ce qu'il se passe ?
- Assieds-toi Ginny, conseilla Hermione.
- Non ! Ron, j'exige de savoir. . .
- L'Héritier s'en est pris à notre famille ce soir.
Ginny devint livide.
- Quoi ?
- Il a tué maman, Fred et George.
Le silence plana, lourd et oppressant. Soudain, Ginny fondit en larmes. Harry la prit dans ses bras.
- Non ! Ce n'est pas possible ! Maman ne peut pas mourir ! C'étaient trois sorciers expérimentés ! Pourquoi ne se sont-ils pas défendus ?
- Calme-toi Ginny, murmura Harry. Nous sommes tous très affectés par cette perte.
- Ron, je t'en prie. . . Venge-les !
- Je les vengerai. Je t'en fais la promesse.
Chapitre terminé !!!! Je suis méchante et odieuse, mais je ne pouvais pas résister à la tentation. Et puis, c'est utile pour la suite des événements. Et important pour l'identité de l'Héritier. Je ne sais pas combien de chapitres je compte faire, j'ai pas encore fini d'écrire et j'ai du mal avec mon dénouement.
Bon, j'espère que vous avez aimé malgré tout ! Le prochain chapitre sera plus surprenant que jamais, je vous laisse le découvrir ! Si vous avez des soupçons sur l'identité du gros vilain méchant Héritier, n'hésitez pas à reviewer ou m'envoyer un mail, je verrai si les indices que je sème sont compris. Mais c'est pas évident !!!
Je suis surtout soulagée que FF.net n'ai pas fermé sa section Harry Potter.
Je remercie tous ceux qui ont reviewé et éprouvent autant d'enthousiasme pour mon fic.
Je ne peux pas énumérer tous ceux qui ont écrit, cependant je répondrai à deux d'entre vous en particulier.
Pour Valérie : mes auteurs préférés sont ange, Sophie Black, Neiphtys, darkrogue, Jessy Black, Kamala, Hermione 359 et xavpoix. C'étaient les auteurs français. Pour les auteurs anglais, je citerai essentiellement Aidan Lynch pour Unthinkable Thoughts.
Mymye-Potter : Je suis contente que tu aimes. Les choses vont continuer entre Hermione et Severus, bien entendu, mais les choses vont empirer du côté de l'Héritier. Je ne dirais pas un mot sur son identité.
