Chapitre 15 : Reprise des cours et assassinat



La vie reprit son cours. Hermione et Severus donnaient leurs cours de langue et Magie Etrangère, tandis qu'Harry, Ron et Drago menaient leur enquête sur l'Héritier.

L'enquête piétinait, et les massacres se faisaient de plus en plus fréquemment, aussi bien contre Moldus que contre sorciers. Plus personne n'osait s'aventurer sur le Chemin de Traverse en pleine nuit, aussi bien que dans les rues de Londres. Toute la population était terrorisée et le Ministère de la Magie avait informé le Premier Ministre anglais qui mettait en garde les Anglais contre un tueur en série insaisissable. Le Ministère de la Magie recevait chaque jour des Beuglantes contre leur inefficacité à arrêter cet Héritier et Harry et Ron n'en pouvaient plus.

Noël arriva. Cette année-là, la plupart des élèves restèrent dans l'enceinte de Poudlard où ils se sentaient le plus en sécurité, et les parents d'élèves étaient rassurés de les voir protégés.

A la veille des vacances de Noël, Hermione donna un devoir de Magie Etrangère. Le soir-même, elle et Severus se réunissaient dans le bureau de celui-ci pour corriger les copies. Hermione et Severus passaient de plus en plus de temps ensemble, et parlaient de choses et d'autres en plus de leur cours commun. Chaque jour, Hermione découvrait une facette de la personnalité de Severus et il lui plaisait davantage.

Tous deux travaillaient en silence quand Hedwige vint frapper à la fenêtre. Hermione se leva et détacha la lettre.

- Encore un ? demanda Severus.

- Oui. C'est étrange. . . Il s'agit des cinq Serpentards qui nous ont attaqués devant chez moi l'autre fois. L'Héritier les a tués, mais c'est insensé. . . C'étaient des alliés.

- Vous avez raison. C'est complètement illogique.

- Je ne sais que penser. Qui est cet Héritier ? Il tue ses alliés et ses ennemis. Quel but poursuit-il ? Oh, j'en ai assez ! Je suis fatiguée. Nous continuerons demain.

Severus l'accompagna jusqu'à sa chambre.

- Bonne nuit Hermione.

- Bonne nuit Severus.

Il l'embrassa avant de s'en aller.



Hermione vint voir Severus dans sa chambre le matin de Noël.

- Joyeux Noël Severus ! souhaita-t-elle en lui tendant un paquet.

Severus était surpris. Il n'aurait jamais pensé qu'Hermione débarquerait de bon matin le jour de Noël avec un cadeau.

- Merci beaucoup. Je n'ai pas de cadeau pour vous.

- Ce n'est rien. C'est juste pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi.

Il ouvrit le paquet. C'était une écharpe noire avec juste deux bandes blanches aux extrémités.

- Comme cela vous ne risquez pas d'attraper froid dans vos cachots. Et puis, elle est assortie à vos éternels habits noirs.

- C'est très gentil à vous.

- Pourquoi êtes-vous toujours vêtu de noir ?

- C'est ma couleur préférée.

- Allons vous me décevez. Le Severus Rogue que je connais ne donnerait pas une telle réponse.

- Mes goûts vestimentaires ne regardent que moi, Granger.

- Voilà une réponse plus digne de vous.

Elle le taquinait.

- Vous vous moquez de moi. Dommage que je ne puisse plus vous infliger de retenue.

- Que voulez-vous, Professeur, je ne suis plus votre élève.

- Alors, il va falloir m'y prendre d'une autre façon.

Il la bloqua contre la porte et l'embrassa passionnément. Elle répondit avec fougue au baiser. Hermione réalisa qu'elle était tombée amoureuse de Severus, progressivement, en découvrant cet homme qu'elle côtoyait depuis des années. Il interrompit le baiser à contrecoeur.

- Il vaudrait mieux que vous partiez Hermione, avant de faire quelque chose que nous regretterions tous deux.

- Vous disiez tout à l'heure que vous n'aviez pas de cadeau pour moi. C'est faux. Vous venez de me faire le plus beau cadeau de Noël que j'ai jamais eu.

Elle le laissa. Severus s'assit. Que lui arrivait-il ? Se pouvait-il qu'il éprouvât quelque amour pour elle ?



- Je suis contente de Ginny. Elle a réussi le devoir avec 100 % de bonnes réponses !

- Elle a toujours été brillante. Mais pas autant que vous.

Hermione et Severus venaient de terminer de corriger les copies. Tous les élèves avaient réussi, avec de meilleurs résultats que pendant les cours normaux. A croire que la magie étrangère était plus intéressante.

- Si seulement ils pouvaient manifester autant d'intérêt pour les Métamorphoses.

Durant la deuxième des vacances, Harry, Ron et Drago vinrent leur rendre visite. Harry retrouva Ginny avec plaisir. Le soir, tous se réunirent chez Hermione.

- Pas de nouvelles ? demanda Hermione.

- Non, répondit Ron. D'ailleurs, le meurtre des cinq Serpentards est incompréhensible. C'étaient ses alliés, non ?

- Quel but poursuit-il ? Seigneur, un criminel complètement fou se promène en liberté, et il n'y a aucun moyen de l'arrêter ! s'exclama Hermione.

- Complètement fou, tu peux le dire, approuva Harry. Tant qu'il ne s'attaque pas à Poudlard.



Durant la nuit, un événement bouleversa les occupants de Poudlard. Vers deux heures du matin, tous furent réveillés par un hurlement de terreur et un éclair de lumière verte qui illumina tout le château. Il provenait de la tour où logeait Minerva Mc Gonagall. Tous les professeurs accoururent, ainsi qu'Harry, Ron et Drago.

La Directrice n'était plus. Elle gisait par terre, un masque de terreur sur le visage, figé dans la mort.

- Oh, non. . . Il est là parmi nous, déclara Hermione, terrorisée.

- La mort rôde autour de nous, énonça lugubrement le Professeur Trelawney.

- Sans blague, lâcha Harry.

- Que tout le monde se calme. Tant que tout le monde sera là, l'Héritier n'osera rien faire, dit Severus.

Plus personne ne dormit cette nuit-là. Severus, en qualité de Directeur Adjoint, prit les choses en main. Les Professeurs furent chargés d'annoncer la mauvaise nouvelle aux élèves. La panique était totale. L'Héritier était là, parmi eux, en liberté.

Severus prit Hermione à part.

- Soyez prudente Hermione. Vous êtes une des cibles de ce meurtrier. Je ne voudrai pas vous perdre.

- Je serai prudente, je vous le promets. Qu'allez-vous faire ?

- Je vais continuer à assurer les cours. A la rentrée prochaine, je trouverai un autre Professeur de Potions et un Directeur Adjoint, ou une Directrice, ajouta-t-il en regardant Hermione.

Elle soutint son regard.

- J'ai peur Severus. Il a pénétré les défenses de Poudlard.

- Ou alors il est parmi nous.

- Vous voulez dire que. . .

- Soit Potter, soit Weasley, soit Malefoy.

- Trois suspects totalement improbables.

- Le plus probable des trois c'est Potter. Réfléchissez : il a longtemps été l'ennemi de Voldemort. Et la plupart des morts ont été ses ennemis.

- Non ! Prenez Dumbledore, les Weasley ou Minerva. C'est irrationnel ! Harry ne les tuerait pas. Quant à Ron, il a perdu sa mère et ses frères. Et Drago, ses amis Goyle et Crabbe, ainsi que sa mère. Ils ne sont pas suspects.

- Quoi qu'il en soit, restez sur vos gardes.

- Oui.

Harry, Ron et Drago repartirent pour le Ministère. Mais ils étaient plus que jamais emplis de fureur impuissante. L'Héritier avait été proche d'eux mais aucun ne l'avait aperçu. Ça en devenait frustrant !



Dans ce chapitre, c'est Mc Gonagall qui meurt. Les meurtres ne sont pas terminés ! L'Héritier est de plus en plus présent, dites-moi ce que vous en pensez !