Chapitre 17 : L'Héritier reprend du service



Hedwige vint frapper de bon matin à la fenêtre de la chambre de Severus. Il alla ouvrir avant que celle-ci ne réveille Hermione. Il déplia le parchemin et fronça les sourcils. L'Héritier faisait des siennes. Hermione remua dans le lit, et, ne trouvant pas Severus à ses côtés se réveilla.

- Severus ?

Elle aperçut Hedwige.

- Oh non. . . Encore ?

Severus lui tendit la lettre. Hermione la parcourut. Plusieurs Aurors s'étaient rendus à Hangleton, l'ancien Q-G de Voldemort, et s'étaient tous fait tuer dans un piège tendu pas l'Héritier. D'après ce qu'on savait, l'Héritier avait agi seul et tué huit Aurors expérimentés à lui tout seul. D'autres Aurors, ne voyant pas revenir leurs confrères, y étaient allés et avaient découvert un carnage. Harry, Ron et Drago, qui travaillait à présent au Ministère, s'interrogeaient. Seuls des membres du Ministère savaient que des Aurors allaient se rendre à Hangleton.

Hermione réfléchissait, le front plissé de concentration.

- Il faut trouver un lien dans tout ça. Quelqu'un veut se venger de Dumbledore, des Weasley, des Malefoy, ainsi que d'anciens Serpentards, sans oublier mes parents et Minerva. Puis, il y ces Aurors. Donc il faut que ce quelqu'un travaille au Ministère. Je ne vois pas.

- Moi non plus.

- Je vais à Londres.

- Tu ne vas nulle part Hermione. Tu as ton Club cet après-midi. Et n'oublie pas que tu as collé la moitié des Serpentards ce matin.

- Tu as raison. J'irai demain.

- N'y compte pas. C'est trop dangereux.

- Mais. . .

- Non. Je tiens trop à toi.

- On verra.

- C'est déjà tout vu. Je viens avec toi pour la retenue. Histoire de montrer à mes élèves que je t'approuve.

- Merci de me soutenir dans cette épreuve.

Tous deux avaient encore passé la nuit à dormir ensemble et trouvaient naturel de se tutoyer. La retenue se passa bien grâce à la présence du Professeur Rogue. Les Serpentards avaient été furieux de voir que leur Directeur approuvait Hermione Granger mais n'avaient rien osé dire. A cette punition générale, seuls trois Serpentards y échappaient. Tous trois participaient au Club et avaient appris à estimer et à respecter le Professeur Granger. Au début de l'année, ils étaient considérés comme éléments perturbateurs par tous les professeurs, mais depuis qu'ils participaient au Club, ils étaient devenus presque sages et intéressés, en obtenant d'excellentes notes aux devoirs. Hermione, en punissant leurs camarades, les avait épargnés car elle avait lu dans leurs regards des excuses pour le comportement des autres Serpentards. Tous trois échappaient donc à la punition et cela leur avait valu d'être rejetés par tous les Serpentards.

Hermione en parla à Severus.

- Severus, il faut faire quelque chose pour Parker, O'Neil et Tooley.

- Oh, tu veux parler des trois Serpentards qui participent au Club ?

- Oui. Ils ont changé. J'ai remarqué qu'ils ne participent plus aux remarques désobligeantes de leurs camarades et je ne les ai pas punis avec les autres. Ce ne sont plus des Serpentards.

- Je ne peux pas refaire le test du Choixpeau. Ils ne seront acceptés dans aucune Maison, maintenant qu'ils sont à Serpentard. Et même si le Choixpeau les envoyait ailleurs.

- Ils sont rejetés dans leur propre Maison.

- Adoucissons leur sort. Tu n'as qu'à les favoriser pendant tes cours.

- Pourquoi pas ? Tu sais que je t'adore ?

- Je sais, très chère Hermione.

- Vantard !



Le lendemain, un dimanche, Harry, Ron et Drago annoncèrent leur arrivée pour la soirée. Hermione les accueillit avec bonheur mais remarqua leurs mines fatiguées.

- Vous avez des têtes à faire peur tous les trois. Et vous avez maigri. Vous travaillez trop sans doute.

- Que veux-tu ? répliqua Harry. L'Héritier se manifeste à nouveau. Je peux aller voir Ginny ?

- Bien sûr.

Severus vint à ce moment-là.

- Bonsoir.

- Bonsoir, Professeur Rogue, répondit Drago.

- Vous avez mauvaise mine, remarqua Severus.

- C'est ce que je leur disais, renchérit Hermione.

Harry revint avec Ginny, qui sauta au cou de son frère.

- Ron ! J'étais folle d'inquiétude à ton sujet ! Tu ne m'envoies aucune lettre. Il n'y a qu'Hermione qui me tienne au courant.

- Désolé soeurette, mais nous sommes débordés.

- Ron, tu as maigri.

Les yeux de Ginny s'emplirent de larmes.

- Maintenant que Maman n'est plus là, il n'y a plus personne pour rendre soin de toi et Papa.

- Ne t'en fais pas. Nous nous débrouillons.

Sirius arriva à ce moment-là.

- Bonsoir Harry. Rien de neuf ?

- Toujours la même chose. L'Héritier fait des massacres et nous sommes incapables de l'arrêter.

- A croire qu'il est plus intelligent que nous, déclara Ron.

Ils discutèrent ainsi pendant un bon moment quand Ginny se leva.

- Je vais aller me coucher. Les examens commencent demain. Il faut que je sois en forme.

- Je t'accompagne, décida Harry en se levant.

- Je viens aussi, dit Ron.

- Deux garçons pour me conduire au lit ! plaisanta Ginny. Je suis flattée !



Ils laissèrent Ginny à l'entrée du dortoir. Harry l'embrassa une dernière fois avant de la quitter.

- Tu aimes ma s?ur, n'est-ce pas ?

- Oui. J'ai mis longtemps à m'en apercevoir mais je l'aime sincèrement.

- Heureusement qu'elle t'a. Depuis la mort de Maman, Fred et George, Ginny a besoin de réconfort. Elle aussi a maigri.

- J'ai remarqué. Il faut tout faire pour que cet Héritier soit arrêté au plus vite.

- Parlons d'autre chose. Tu as remarqué qu'Hermione et Rogue se tutoyaient ?

- Oui, j'ai vu. A ton avis, il y a quelque chose entre eux,

- Difficile à dire. Tu imagines Rogue amoureux ?

Ils rirent.



Hermione leur proposa de rester pour la nuit. Ils acceptèrent. Harry, Ron et Drago partagèrent une chambre. Harry et Ron avaient finalement accepté Drago, reconnaissant qu'il avait des qualités. Hermione fut heureuse de voir que son frère avait des amis et qu'il s'agissait d'Harry et Ron.

Comme lors de la nuit où Minerva avait été tuée, un hurlement de terreur et deux éclairs de lumière verte réveillèrent le château tout entier.

Tous accoururent vers la Tour d'Astronomie. Le Professeur Flitwick et le Professeur Trelawney n'étaient plus. Mais plus terrifiant encore : ils gisaient aux pieds d'un individu vêtu d'une cape noire, le visage caché par la capuche.





Terminé !!!!! Je sais vous aller me tuer !!! L'identité de l'Héritier sera dévoilée au prochain chapitre alors patience !!! Sinon, vous pouvez reviewer pour me dire ce que vous pensez de tout ça.