Ode à la mort... de Tom
Partie2
|21 Octobre 2001, 16h05 |Entretient policier| | |- Daria et Jane |
|Inspecteur1: Mesdemoiselles, étiez-vous ensemble le soir | |du meurtre? | |Daria: Oui, à partir de 22h jusqu'au lendemain matin. | |Inspecteur1: Que faisiez-vous? | |Jane: On organisait une fête pour Tom. | |Inspecteur1: Dans un boisé c'est ça? | |Daria: Aux limites de la ville, oui. On y avait donné | |rendez-vous à Tom. On avait de la musique, un peu | |d'alcool, beaucoup d'intelligence, et des instruments de | |tortures. Rien de bien extraordinaire. | |Inspecteur1: Mlle Morgendorffer, je vous prierais de | |répondre aux questions clairement et honnêtement. Il | |serait malheureux que votre humour soit mal interprété en| |ce moment. | |Daria: C'était honnête. | |Inspecteur1: Qu'avez-vous fait quand vous avez vu qu'il | |n'arrivait pas? | |Jane: On s'est dit que ses parents étaient peut-être | |rentrés plus tôt et qu'ils l'avaient retenu à la maison. | |Inspecteur1: C'est pour vous en assurer que vous avez | |téléphoner? | |Daria: Jane s'inquiétait un peu de ne pas le voir. Je | |crois qu'elle était plutôt déçue. | |Jane: Je voulais lui parler... Et à ce moment là, la | |meilleure manière d'entrer en contact avec lui c'était | |d'avoir Daria dans les parages. Oui, ça m'a inquiété | |qu'il ne soit pas venu alors qu'il savait que Daria | |allait y être. Je me suis demandée si ce n'était pas le | |début d'une mauvaise histoire... | |Inspecteur1: Il s'est avéré que ça l'était. Vous savez ce| |que les enquêteurs ont émis comme hypothèse jusqu'à | |présent? Ils croient que vous avez fait exprès de laisser| |un message sur le répondeur, pour faire croire aux | |inspecteurs que vous alliez être parties lors du meurtre.| |Ils croient qu'après avoir mis un petit bazar dans le | |boisé, vous êtes revenues chez Tom. Votre coup était bien| |planifié, alors dès que vous êtes rentrées vous vous êtes| |dirigées vers la cuisine. En son consentement, vous avez | |fait Tom se déshabiller, s'étendre sur la table, et vous | |l'avez attaché prétextant un petit jeu sexuel épicé que | |Jane semble bien apprécier. | |Daria: Quoi!? Mais c'est... | |Inspecteur1: Vous l'avez griffé légèrement... lui ne se | |débattant presque pas... Puis plus fort... ou il a | |sembler être un peu plus résistant. C'est quand il a vu | |que ce n'était plus un jeu, quand vous avez sorti un | |couteau... qu'il a commencé à se débattre vraiment. Voilà| |ce qu'en pense les enquêteurs pour le moment... | |Jane: Il a été retrouvé nu!? | |Inspecteur1: Ne faites pas l'innocente Mlle Lane. | |Jane: C'est juste que ça rend la scène encore plus | |tordante! |
|21 Octobre 2001, 22h14 |Avocat / Accusé | | |Daria |
"Salut Daria
- Salut Maman..."
Daria et Hélène étaient dans une pièce blanche et vide, à l'exception d'une grande table et de chaises. Assises l'une devant l'autre, elle étaient séparées par un gros dossier, des cartables et des centaines de feuilles posés sur la table.
"Tu sais qu'à ton avocat, comme à ta mère, tu dois dire tout... absolument tout.
- Oui je sais. Et j'ai fait exactement la même chose avec les enquêteurs. J'ai tout dit... honnêtement.
- Alors explique moi encore ce qui s'est passé.
- Tout ce qu'il y avait à dire a déjà été dit!"
Daria expliqua à sa mère tout ce qui s'était passé. Celle-ci, pendant ce temps, notait les détails importants dans un bloc-notes bleu. Lorsque Daria eu fini son récit, Hélène déposa son crayon et son cahier sur la table, en poussant un long soupir. "Daria je t'ai dit de me dire la vérité." Daria ouvrit de grand yeux, puis fronça les sourcils avec colère: "C'est la vérité", dit-elle.
"D'accord, d'accord, dit Hélène calmement. Je te crois." Elle scruta une feuille résumant son dossier. "Est-ce que quelqu'un d'autre savait... qu'il y aurait une fête là-bas?
- À part moi et Jane...-
- Personne d'autre? Une certaine... Jodie... est évoquée dans le dossier.
- Jodie... Je l'avais complètement oublié. Oui. Oui. Je lui en ai parlé. C'est elle qui...
- Qui quoi?
- Qui... *soupir* . Elle m'a aidé à trouver un cadeau pour Tom...
- Quel est ce cadeau pour qu'il ait fallu demandé à quelqu'un d'autre de se le procurer pour toi?
- RIEN DE TRÈS IMPORTANT! Seulement... une photo... de moi..."
Daria avait demandé à Jodie de la photographier. Elle voulait demander à Jane... Mais elle ne lui faisait pas assez confiance. Jodie l'avait aidé à arranger un peu ses cheveux et ses vêtements. Daria trouvait Jodie assez bien pour lui permettre de la voir, ses gardes baissés. Elle l'expliqua brièvement à sa mère, sans entrer dans les détails. Puis elle se cacha sous sa carapace, plus épaisse encore que d'habitude. Hélène ne pu rien lui soutirer de plus.
|22 Octobre 2001, 7h10 |Entretien policier | | |- Jodie |
|Inspecteur1: Bonjour Mlle Landon. | |Jodie: Bonjour inspecteur. Comment allez-vous? | |Inspecteur1: Bien, merci. Donc Mlle Landon, vous avez | |parlé avec Mlle Morgendorffer récemment. | |Jodie: Comme à toutes mes camarades de classe. | |Ispecteur1: Le 18, elle a bien couché chez vous non? | |Jodie: Oui, bien sûr. | |Inspecteur1: Et qu'avez-vous fait? | |Jodie: On a parlé. | |Inspecteur1: De quoi? | |Jodie: De truc de filles: de garçon. Elle m'a dit qu'elle| |organisait une party pour son petit-copain. À la limite | |de la ville. | |Inspecteur: C'est tout? | |Jodie: Oui. C'est tout. Je ne comprends pas de quels | |droit vous vous êtes permis d'arrêter mes amies. Elle | |sont innocentes, c'est évident. | |Inspecteur1: C'est ce qu'on verra. |
|21 Octobre 2001, 23h00 |Avocat / Accusé | | |Jane |
"Bonjour Jane!
Bonjour Mme Morgendorffer."
Elles étaient dans la pièce même où Daria s'était tenue moins d'une heure auparavant. Jane tripotait un crayon mine nerveusement dessinant sur la table des triangles et des cercles. Hélène l'observait, d'une manière réservée.
"Daria et moi n'avons rien fait, dit Jane calmement.
- Je n'en doute pas une seconde, répondit Hélène, vous n'aurez plus à me le prouver. Mais je dois savoir, qui pourrait m'aider à le prouver aux autres."
- Je sais pas, dit Jane en levant les yeux de son crayon pour les pointer vers ceux de la mère de sa meilleure amie.
- Tu n'as qu'à me dire toutes les choses ou les personnes susceptibles d'aider notre cause.
- Je sais pas. Sûrement Trent. Il savait où on allait être. Il pourrait peut-être aider... Sinon... Non je ne sais pas. Mon rouge à lèvres peut- être... Je peux leur dire où il se trouve... Ils verront bien que je n'ai écrit sur rien sauf mes lèvres avec. Désolée mais je ne sais pas quoi faire d'autre!
- C'est très bien Jane. On s'en reparlera. Mais réfléchis y."
Elles se levèrent toute les deux et sortirent de la pièce blanche.
|24 Octobre 2001 |Procès 1 |
La salle d'audience était bondée. Jane et Daria accompagnées d'Hélène étaient attablées du côté gauche en tant qu'accusées, à droite se tenait l'avocat de la couronne et dans le public on pouvait voir, au premier rang, les parents de Tom. On sentait dans leur yeux une soif de vengeance. Apparemment ils s'étaient rendus compte de tout ce que la mort de Tom leur coûterait: des milliers de dollars de thérapie.
Daria et Jane, elles, se regardaient nerveusement sans savoir trop quoi dire. Depuis le début de cette histoire elles avaient perdu le goût de faire des blagues cyniques ou dérisoires. Elle avait trop peur d'elles- mêmes et de ce que les gens pourraient penser de leur remarques.
Le juge arriva. Un homme demanda à la salle de se lever pour l'accueillir (ce que tout le monde fit catholiquement, puis se rassit aussi prestement.) Puis, pour montrer son autorité et rappeler le nombre d'année et les sommes astronomiques qu'il avait dû déboursé pour pouvoir porter sa toge, le juge claqua son comptoir de 3 violents coups de marteau. La salle étant déjà plus silencieuse qu'on ne l'aurait cru possible, la résonation de ces coups fit tourner la tête de quelques oreilles sensibles de l'assemblée. "Je déclare cette assemblée ouverte", scanda-t-il.
L'avocat de la couronne se leva, s'approcha du juge, le salua poliment et introduisit brièvement la condition de mort de son "client". Puis, il appela Daria à la barre, l'introduisant comme "Celle qui ne daigna même pas pleurer en apprenant la mort de son petit-copain".
"Ne t'inquiète pas. Il prend les devants, mais il sera vite mis à plat. Je connais bien sa manière de faire", chuchota Hélène à l'oreille de sa fille d'une manière des plus professionnelles. Daria se leva et se dirigea vers la barre des témoins en soufflant un faible "merci". Elle se demanda un instant quelle expression faciale elle devrait prendre... puis se dit que d'être sincère était le plus important quand l'on savait être innocente.
L'air accusateur que prenait son assaillant rendait la scène risible mais elle retint son sourire et attendit qu'il prenne la parole. "Mlle Morgendorffer, commença-t-il, est-il vrai que vous soyez connue comme une élève à problème? Que vous ailliez rédigé des textes menant clairement au mépris des règles et des lois régissants ce pays? Je suis une très bonne élève M. l'avocat. Mon relevé de note vous le prouvera. Ce qui n'empêche pas que notre société soit encore à retravailler. Répondez simplement à ma question."
Daria hésita, et se résigna à répondre: "Oui". Tout d'un coup, elle fût encore plus dégoûtée par le système judiciaire. Voilà que quelqu'un, et sous les yeux de tous, lui faisait dire ce quelque chose qu'elle ne pensait pas du tout. Est-ce que sa mère allait utiliser la même ruse... Elle s'inquiéta de la suite.
"Mlle Morgendorffer, poursuivit-il, est-il vrai que vous ayez engendré un rassemblement anticommuniste ayant ravagé plusieurs commerces de la basse ville, dont le cyber-café mis sûr pied grâce au travail et à la sueur de vos camarades de classe?
- Objection, dit Daria impulsivement. Je n'ai fait que lire un texte, les autres ont fait le reste!
- Répondez seulement à ma question!"
Daria était pour répondre un "Oui" méprisant lorsqu'elle fût interrompue par une objection, cette fois venant de sa mère. "M. le juge, cet interrogatoire ne mène à rien. Demanderiez-vous à l'avocat Lacasse de précisez sa pensé?" Ce que le juge fit.
Quelque peu déçu de ne pas avoir pu rendre Daria antipathique aux yeux du jury, l'avocat reprit. "Très bien. Alors allons directement aux faits, sourit-il. Que représentait Thomas pour vous?
- Je... je l'aimais bien. Nous sortions ensemble.
- Vous ne l'avez pas toujours apprécié. Autrefois, vous le dédaigniez même.
- C'est vrai, j'étais tannée de leur tenir la chandelle.
- À qui?
- À lui et Jane.
- Vous en gardez rancune n'est-ce pas!?
- Pas du tout.
- Vous vous sentiez abandonnée. Inutile. Comme lorsque vous êtes emménagée ici le premier jour. Vous ne souhaitez pas le dire. Mais vous vous sentiez larguée. De voir votre meilleure amie avec quelqu'un. Alors que la personne que vous aimiez ne s'intéressait pas à vous... Ça vous mettait en colère de...
-Non, non et non!!! À quoi jouez-vous!? Vous voulez me mettre en colère c'est ça!? Je n'ai pas tuer Tom! Et même si je l'avais fait je ne me sentirais pas coupable parce que c'est tout ce qu'il méritait! Et puis votre mère ne vous a jamais dit que ce n'était pas bien de pointer du doigt comme vous le faites!?" dit Daria, contrôlant sa colère.
Jane scruta le jury qui désapprouvait totalement le comportement de son amie, sa main se mis à trembler. Dire que ça allait être son tour. Hélène se mis la main devant les yeux en signe de découragement. Elle qui s'attendait à de la coopération de la part de sa fille. Heureusement l'interrogatoire de son adversaire, bien qu'il fût percutant, ne dura pas.
Hélène pris alors le relais. Et commença a interroger Daria. Elle mentionna son implication scolaire: "Est-ce qu'une fille méprisant sa société aurait fait la lectures aux personnes âgées, vendu du chocolat pour le café Internet de l'école, participé à l'almanach du lycée et participé à un concours artistique? N'est-ce pas là la preuve que Daria n'a, premièrement jamais eu la possibilité de porter atteinte à Tom, mais qu'en plus elle en serait psychologiquement incapable? Ma défense est terminée M. le juge."
Daria ouvrit de grand yeux et sa mâchoire s'agrandie caricaturalement. Elle s'imaginait déjà en train de griller sur une chaise à la manière de Delacroix de "La ligne verte". Elle referma sa bouche et, comme lui demandait le juge, alla se rasseoir au banc des accusés, d'où Jane se levait déjà. Son anxiété était visible. Daria se dit que Jane, elle, aimait vraiment Tom...
"Mlle Lane, entreprit Lacasse, vous aviez laissé les enquêteurs fouiller votre chambre à la recherche de votre rouge à lèvres... Vous savez ce qu'ils en ont découvert!?
- Non .
-Ceci." Il sorti une enveloppe plastique transparente. Puis une photo gros plan du bout du bâton qui était tout écrasé d'avoir écrit sur une surface dure et rugueuse." Une aspiration de surprise se fit entendre dans l'assistance. "N'est-ce pas étrange!? Nous avons aussi su par l'entremise des policiers que vous étiez artiste. Dites moi, vous n'auriez aucune difficulté a écrire en lettre calligraphiées de forme "Lucida black letter" les mots "Bon appétit" sur une carte d'invitation n'est pas!?
- Non mais-
- J'ai aussi appris que votre situation financière était critique. Quelques objets de grandes valeurs ça ne vous aurait pas déplût non!? Et la mort du salaud qui vous avait trompé...-"
Jane surchauffait. Elle était pour éclater lorsque deux policiers entrèrent dans la pièce, allèrent vers le juge et lui chuchotèrent quelques mots dans l'oreille. Celui-ci parut surpris et annonça, sans cérémonie: "Mesdames, Messieurs, de nouveaux éléments d'enquête poussent cette assemblée à être ajournée. Il est impossible pour l'instant de savoir si elle sera ou non reportée à une date ultérieure."
|25 Octobre 2001, 10h03 | |
Trent était dans son sous sol, guitare à la main, la bouche devant son micro sur pied. Il jouait bruyamment une chanson qu'il venait de composer. Elle était à propos des événements de la semaine qui venait de passer. Il était comme en transe, chantant avec colère, lorsqu'il se retrouva à chanter seul, sa guitare électrique ne produisant plus qu'un faible son de corde grattées par les longs ongles de sa main droite. En ouvrant les yeux, il fini "decrescendo" de chanter son vers, puis se tourna vers son ampli, derrière lui, pour voir ce qui se passait.
Il fût surpris de voir que Jane se tenait là, tenant dans la main l'extrémité du fils raccrochant sa guitare et son ampli. "Salut Jane!" dit- il. Puis il fit glisser son champ de vision de quelques centimètres vers la droite et chantonna: "Salut Daria!
- Salut Trent... fit-elle en baissant les yeux vers le plancher.
- Yo, ajouta Jane un sourire en coin au visage."
Puis elle récita comme pour s'en moquer les dernières paroles qu'elle avait entendu de la chanson: "Innocentes je vous dis! / Innocentes du meurtre de ce crétin! / Innocentes je cris! / Innocentes et je le sais bien! Wow Trent comment tu fais pour être si sûr?
- Euh... Mon instinct de chanteur... Et sûrement le fait de vous voir ici... là... enfin... je vous croyais encore en taule. Vous vous êtes quand même pas tirées!?"
|25 Octobre 2001 |Quotidien local de | | |Lawndale |
Cela faisait 4 jours que les deux jeunes filles accusées du meurtre de Thomas Sloane étaient en détention préventive à la prison locale de Lawndale lorsqu'elles furent enfin libérées, leur innocence ayant été prouvée.
En effet, hier et avant hier ce sont tenues des audiences devant tribunal où les avocats des deux partis se sont affrontés férocement. Le juge a alors été mis au courant d'un nouveau meurtre présentant les mêmes conditions que celui de Thomas. Cette découverte a évidemment mis fin aux accusations portées contre les filles susmentionnées.
Même genre de blessures, même genre de scénario. La victime est cette fois une jeune fille, elle aussi d'une famille bien en vue de Lawndale. Il a été signalé que certains objets étaient également disparus. Cette fois le corps a été retrouvé dans la baignoire accompagné d'un billet marquer de "N'oublie pas l'arrière des oreilles!". Les policiers sont présentement en train de chercher quelques indices que ce soit a l'intérieur de la demeure. Nous en saurons plus sur ce deuxième meurtre dans l'édition prochaine de ce journal.
Sandra Shown
|25 Octobre 2001, 10h35 | |
"Ça alors. Je suis content d'apprendre ça." dit Trent après avoir écouté le récit de sa s?ur.
"On a eu une de ces chances, dit Daria. Moi-même je commençais à croire que j'avais peut-être été somnambule et que j'étais allée le tuer de mes mains.
- Mais non, la supporta Trent, c'est seulement que vous aviez de tellement bonnes raisons de faire... ce qui a été fait...
- Dommage qu'il puisse pas mourir deux fois. Je commençais à avoir envie d'aller le tuer par moi-même. L'est dérangeant même mort!"
Jane ne réagit pas. Trent sourit. Il proposa d'aller voir si un truc ne traînait pas dans le frigo. Et de parler de tout ça dans la salle à manger. Il s'était tellement inquiéter pour elles. Finalement Daria commanda une pizza (que Trent promis de rembourser dès qu'il le pourrait) et tout le monde se mit à l'attendre avec impatience. Daria fini par allé chercher le journal encastré dans la poignée de la porte extérieure. Elle lu à haute voix le seul article à propos du nouveau crime, posa le journal, et demanda à ses amis: "Sandra Shown m'a l'air très au courant. Et si c'était elle la meurtrière!?"
Jane leva un sourcil, incrédule "On n'est quand même pas à la télé. Les journalistes ne se battent pas pour pouvoir avoir un article en première page Daria! Enfin... pas au point d'aller commettre un meurtre! Dans la réalité, ce sont des fous furieux, détraqués et mal dans leur peaux qui font des trucs comme ça!
- Tiens, je commence à comprendre pourquoi on a été accusées, répondit Daria, cyniquement.
- Jane a raison, consentit Trent.
- J'aimerais vraiment rencontré un fou capable: de scié un sternum en deux, de se procurer n'importe quel narcotique et de trouver un rouge à lèvres identique au tien... toi qui, je te le rappelle, est l'ex-petite-amie de la victime, ironisa Daria.
- Je sais que c'est un peu tiré par les cheveux, dit calmement Jane, mais le hasard existe. D'ailleurs, t'as jamais remarqué que nous sommes impliquées dans TOUTES les choses intéressantes qui se produisent à Lawndale? "
Daria rumina cette idée quelques secondes. Et ne répliqua pas.
« Et tu crois vraiment qu'on pourrait trouver à Lawndale quelqu'un capable de penser à tout ça? »
Daria s'obligea à acquiescer.
Trent qui était toujours de bonne grâce et se sentait mal à l'aise de voir Daria ainsi déboussolée conclu: "De toute façon, les filles, ce ne sont plus de vos affaires. Vous êtes mieux de penser à d'autre chose... Innocentées... No more problemo!"
Puis comme pour clore définitivement le sujet, la sonnette résonna d'un mélodieux "dling-dling". Daria se leva, alla chercher la pizza, la déposa sur la table, puis se rassit. Tous regardèrent la boîte fumante sentant bon une pizza all-dressed toute chaude. Puis, commencèrent à manger, comme affamés de n'avoir rien avaler depuis des semaines.
|25 Octobre 2001, 12h15 | |
Jane ouvrit grand la bouche comme si ce qu'elle voulait dire était des plus primordiale mais fit plutôt sortir un rot des plus bruyants. Elle s'excusa d'un léger "Désolée" puis se servit une autre part de pizza. Daria quand à elle avait terminé de manger après sa deuxième pointe et tenait maintenant son ventre de sa main gauche. "J'ai pensé à un truc" finit-elle par dire.
Jane et Trent levèrent les yeux de sur leur pizza pour regarder Daria. Surprise d'avoir réussi à attirer plus d'attention que la nourriture elle continua: "Si on a rencontrer Tom au Zen... C'est qu'il doit sûrement connaître d'autre gens là-bas... N'est-ce pas Jane?
- Che gez pfo, marmonna-t-elle." Puis elle avala le bout de fromage qui l'empêchait de parler clairement et continua "J'ai jamais entendu parler qu'il avait des amis qui fréquentait cet endroit là... Maintenant que j'y pense, j'y suis même jamais retournée avec lui.
- Ce serait sûrement la première place où commencer notre propre investigation d'après moi...
- Ouais on pourrait y allé avec une photo et demandé à tout le monde si ils l'ont dé-"
"Hey! Heey les filles du calme!, les interrompues Trent. Je croyais qu'on s'était entendu pour dire que vous ne vous occupiez plus de ça... Croyez moi, dans ces cas là vaut mieux rester tranquillement chez soit et laisseer faire la police. D'abord, vous, vous n'avez rien a y gagner, seulement à y perdre..."
Daria et Jane trouvèrent le raisonnement de Trent plutôt sage (et résonné!) pour une fois. Mais en même temps, elles furent intriguées par l'intérêt qu'il y portait. Daria orienta alors la conversation vers un sujet plus général et où Tom ne risquait pas d'être mentionné et les trois amis parlèrent tout l'après-midi. Quand l'heure du souper approcha, Daria s'excusa auprès d'eux puis pris la route vers la casa des Morgendorffers.
Filière policier E5K8-14
Enquête sur le meurtre de Brittany Taylor
Ouverte le 25 Octobre 2001
Brittany Taylor: Sexe: Féminin Âge(Jour de naissance): 18 ans (20/12/1983) Mère: Viviane Père: Steve Tuteur: Ashley-Amber (Belle-mère) Frères et soeurs: Brian Yeux: Marrons Cheveux: Blonds
Conditions de Mort: Les blessures remarquées sont les mêmes que sur le corps de Thomas Sloane. Griffures, entaille au ventre, cage thoracique siée. Cette fois le meurtre a été commis entièrement sur le plancher de la salle de bain de la demeure des Taylors. Cette fois encore, les parents étaient sortis pour ne rentrer que très tard, et le jeune frère couchait chez un ami. La découverte du corps s'est pourtant fait beaucoup plus tôt que celle du meurtre précédent. En effet c'est le petit ami de la jeune victime qui l'a découvert aux alentours de 11h15. (Mort probablement survenue 2 heures auparavant.)
La nudité des corps est une constante de même que l'utilisation de narcotique. Les enquêteurs croient maintenant que d'endormir ses victimes servirait simplement à facilité la tâche du meurtrier. Ce qui prouve qu'il tue pour tuer, pas pour faire souffrir.
L'idée de meurtrir les corps comme il le fait est sûrement, dans sa tête, une manière d'avoir une certaine reconnaissance médiatique. Selon nos psychologues, le meurtrier serait quelqu'un qui cherche la gloire sans l'avoir jamais trouvé dans son domaine. Et donc à défaut de l'atteindre légalement, il a décidé de le faire à travers des crimes odieux, qui feraient beaucoup plus parler qu'un simple meurtre à coup de revolver. Les psychologues ont conclu que le tueur souffrait probablement de trouble de personnalité.
La seule différence entre les blessures infligées sur le premier corps et le deuxième est que sur le corps de la jeune fille, les seins on été entaillés sur le côté. Cette attitude est difficile à expliquer. Il peut s'agir d'un fantasme masculin tout comme un besoin d'assouvir une curiosité difficile à cacher. Les psychologues ne s'entendent pas pour dire ce que cela signifie mais certains croient que ça ne pourrait être qu'une envie de voir si les seins en étaient de vrai (taille 34DD).
Cette fois-ci pas de sangle. Seulement une dose de narcotique plus puissante ayant fait tomber la victime dans un profond coma. Décès vers 9h15. Le corps a été retrouvé dans la baignoire. Aucune empreintes. Mais certains poils ont été retrouvés.
Profil des meurtriers: Deux sortes de poils ont été retrouvés sur le lieu du crime. Des cheveux plus ou moins longs et noirs appartenant, selon un test, à une jeune fille. Et des cheveux plus courts, noirs, appartenant à un homme. Objets de grande valeur ainsi qu'albums photos ont été dérobés.
|25 Octobre 2001, 5h15 | |
Daria pénétra nonchalamment dans la cuisine où les autres membres de sa famille étaient déjà. Quinn garda le nez plongé dans son magasine, son père l'ignora légèrement gêné. Sa mère, elle, l'accueillit d'un grand sourire "Bonjour ma chérie! Alors Trent allait bien!?" demanda-t-elle. "Pas trop mal." Elle regarda tour à tour sa s?ur et son père et fini par dire: "Ils se sont enfin fait lobotomiser ou quoi? Je monte dans ma chambre vous me ferez signe quand ce sera l'heure de manger."
Rendue à sa chambre elle enleva son jacket et ses bottes et se mis à plat sur son lit en poussant un long soupir. Elle posa ses lunettes sur sa table de nuit puis ferma les yeux. Elle avait enfin retrouvé le calme de sa chambre.
|25 Octobre 2001, 5h12 |Répondeur 3 |
|Jane: Salut monsieur les policiers. Ici c'est Jane Lane. | |Vous savez, celle que vous avez injustement mise en taule| |pendant 4 jours. Voilà maintenant que je me suis remise | |de cette troublante expérience que d'être surveillée de | |près par des représentantes de la gent policières à | |barbe, je me suis rendue compte d'une voie de recherche | |qui pourrait bien vous mener à quelque part de concret. | |Vous savez mon numéro! @+!! Jane |
|25 Octobre 2001, 5h15 | |
Daria se réveilla lentement; en baillant; en s'étirant de tout son corps. Elle entendait cogner à la porte. Elle eut pendant quelques secondes la terrible impression d'être plongée dans le film "Le jour de la marmotte". Alors que son c?ur commençait à accélérer ses battements, elle revint à la réalité, comme réveillée d'un horrible cauchemar. Sa mère la regardait à travers l'entrebâillement de la porte. "Tu vas bien Daria?
-Oui-oui... comme sur des roulettes... J'arrive..."
Bientôt elle se retrouva à table, une platée de lasagne devant elle. Elle regarda les membres de sa famille lire et manger à la fois... Elle se risqua a demandé: "Maman, qu'est-ce que tu lis?"
Sa mère releva les yeux de son dossier, surprise: "C'est la mise à jour du dossier concernant le meurtre de Tom. La nouvelle victime est Brittany Taylor. Je crois que tu la connais, n'est-ce pas!?
- Oui... Elle était dans ma classe. Je commence à avoir hâte qu'ils attrapent le vrai coupable. Il ne faudrait pas que ça continue comme ça."
Jake releva les yeux de son journal et frappa sur la table avec colère: "Argh, vous avez pas à vous inquiétez! Ils ne viendront pas ici évidemment! On est pas assez... assez riches!!!!
- Du calme Jake. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas les moyens des Sloanes ou des Taylors que nous sommes pour autant pauvres. Et puis d'ailleurs c'est tant mieux s'ils ne viennent pas ici.
- Mais tu sais maman de toute façon c'est toujours l'aîné des enfants qui a été retrouvé mort. Alors si vous voulez prendre des vacances, moi je peux toujours allée chez Stacy et puis...
- QUINN!!!"
Daria était rassurée: tout était redevenu normal. Elle commença à manger sa lasagne en regardant Quinn, Jake et Hélène se disputer à leur manière qui, il faut bien l'avouer, faisait le plaisir de la vie familiale des Morgendorffers.
|25 Octobre 2001, 11h15 | |
Le Zen était vide. Trent était découragé. Il chanta sa nouvelle chanson pour le maigre publique qui le regardait, lui et son groupe, jouer.
"Z'étaient toute deux pures,
Comme des colas tout juste ouvert.
Et pourtant assez mûres,
D'avoir vécu tant d'hivers
Les z'ont trainé au tribunal,
Comme des putains pris dans un rad.
Si elles auraient pu faire du mal
L'auraient fait d'une manière moins rétrograde
Z'étaient Innocentes j'ai dis!
Innocentes du meurtre de ce crétin!
Innocentes je cris!
Innocentes et je le sais bien! "
Les gens du public restèrent de marbre, certains continuant simplement à s'embrasser goulûment, d'autres fixant des éléphants roses tournoyer autour de leur tête. Trent se tourna vers les autres membres du groupes. "Allez les gars on remballe tout, dit-il découragé. C'est pas notre soirée..." Quand il se retourna pour faire face à la "foule" il aperçut à l'entrée de la salle un homme à l'allure étrange. Il portait un pantalon noir et un veston d'un brun affreux. Il faussait carrément dans le décor. Mais Trent l'ignora et rempaqueta sa guitare. Ceci fait il alla se chercher une bière et s'assit au comptoir du Zen. Un "pssiit" se fit entendre quand il décapsula sa bouteille puis "glou-glou-glou" quand il en cala la première moitié. Trent songea que c'étaient des sons très intéressants et qu'il pourrait peut-être s'en servir pour créer un remix canon de "l'Ange noir venu du froid"... Si il avait un jour accès à un studio de remixage évidemment...
Il était en pleine contemplation d'un rare spécimen de cafard qui se promenait sur le comptoir devant lui, quand une ombre vint gâcher son "fixe". Il se retourna et leva les yeux vers l'homme au costume marrons qu'il avait remarqué tout à l'heure. Ce dernier dit calmement: "M. Lane, j'aurais d'autres questions à vous poser. Je peux m'asseoir?" Trent reconnu immédiatement la voix de l'enquêteur qui lui avait téléphoner bien des jours auparavant. "C'est malheureusement un lieu publique. Je ne peux empêcher quiconque voudrait s'asseoir de le faire.
- Très bien", dit l'inspecteur en s'assoyant. Il fit une brève inspection des murs crasseux et des cendriers vides. alors que le sol était pourtant jonché de mégot. "Vous venez souvant ici?, reprit-il.
- On joue ici assez fréquemment, oui.
- C'est bien... C'est très... Chaleureux comme endroit.
- C'est pas Las Vegas... vous méprenez pas... Je le sais..., s'empourpra Trent avant de prendre une autre rasade d'alcool.
- Non. Et les cachets doivent être proportionnels à la salubrité des salles de bain non?
- Ouais, exact: très très bas. Si au moins ça nous faisait de la pub."
Trent vida sa bouteille. Et appela le barman. "Laissez, c'est moi qui vous la paie celle la, insista l'homme en brun.
- Si vous y tenez tellement, consentit Trent.
- Dites moi. Qu'est-ce que vous avez fait hier soir entre... 8h et minuit? Vous étiez toujours couché?"
Trent le regarda d'un air de mort. Il réfléchi quelques secondes et affirma "Je suis sorti.
- Sorti?
- J'avais un rancart.
- Rancart?
- Avec une fille.
- Une fille?
- Ben ouais! Vous avez des problèmes d'audition ou quoi!?
- C'est votre musique... Alors dites moi, qui est cette fille. Où peut-on la rejoindre...
- Elle s'appelle Monique, gorgée de bière. Je vais vous écrire son numéro sur un papier. Vous pourrez l'appeler pour confirmer... ben... qu'on était ensemble. C'est ce que vous voulez n'est-ce pas!?
- En quelque sorte. Merci. Qu'est-ce que vous avez fait au juste?
- Jeuh... On est... allé au ciné.
- Voir quel film?
- Euh... oh... vous savez, moi et ma grande mémoire euh... "Rapide et Dangereux" je crois...
- Ah... Bizarre, je croyais pas qu'il était toujours à l'affiche.
- Ça dépend peut-être des cinoches..."
Trent se rinça la gorge d'une autre coulée de bière. Il voulu s'excuser auprès de l'inspecteur et partir mais celui-ci le retint: "Vous feriez mieux de rester encore un peu. Je doute que votre taux d'alcoolisme soit ignorer par les patrouilleurs..., menaça-t-il.
- Vous voulez d'autres renseignements?
- En me basant sur les paroles de votre chanson, vous avez l'air de bien aimé votre s?ur et Mlle Morgendorffer.
- Ce sont mes amies en effet.
- Jusqu'où iriez-vous pour leur faire plaisir M. Lane?
- Je ne vois pas ce que vous insinuez..."
Trent soutint le regard de son interlocuteur: "Alors maintenant vous pensez que c'est moi! Écoutez mon pauvre, je sais que vos capacités sont limitées et que vous manquez de renseignements pour orienter l'enquête vers quelque chose de plus sensé. Mais ça ne signifie par pour autant que je devrais être celui qui paie pour votre incompétence." Trent griffonna quelque chose sur un papier qu'il avait pris dans son portefeuille et lui tendit. "Maintenant excusez-moi mais je dois partir."
Partie2
|21 Octobre 2001, 16h05 |Entretient policier| | |- Daria et Jane |
|Inspecteur1: Mesdemoiselles, étiez-vous ensemble le soir | |du meurtre? | |Daria: Oui, à partir de 22h jusqu'au lendemain matin. | |Inspecteur1: Que faisiez-vous? | |Jane: On organisait une fête pour Tom. | |Inspecteur1: Dans un boisé c'est ça? | |Daria: Aux limites de la ville, oui. On y avait donné | |rendez-vous à Tom. On avait de la musique, un peu | |d'alcool, beaucoup d'intelligence, et des instruments de | |tortures. Rien de bien extraordinaire. | |Inspecteur1: Mlle Morgendorffer, je vous prierais de | |répondre aux questions clairement et honnêtement. Il | |serait malheureux que votre humour soit mal interprété en| |ce moment. | |Daria: C'était honnête. | |Inspecteur1: Qu'avez-vous fait quand vous avez vu qu'il | |n'arrivait pas? | |Jane: On s'est dit que ses parents étaient peut-être | |rentrés plus tôt et qu'ils l'avaient retenu à la maison. | |Inspecteur1: C'est pour vous en assurer que vous avez | |téléphoner? | |Daria: Jane s'inquiétait un peu de ne pas le voir. Je | |crois qu'elle était plutôt déçue. | |Jane: Je voulais lui parler... Et à ce moment là, la | |meilleure manière d'entrer en contact avec lui c'était | |d'avoir Daria dans les parages. Oui, ça m'a inquiété | |qu'il ne soit pas venu alors qu'il savait que Daria | |allait y être. Je me suis demandée si ce n'était pas le | |début d'une mauvaise histoire... | |Inspecteur1: Il s'est avéré que ça l'était. Vous savez ce| |que les enquêteurs ont émis comme hypothèse jusqu'à | |présent? Ils croient que vous avez fait exprès de laisser| |un message sur le répondeur, pour faire croire aux | |inspecteurs que vous alliez être parties lors du meurtre.| |Ils croient qu'après avoir mis un petit bazar dans le | |boisé, vous êtes revenues chez Tom. Votre coup était bien| |planifié, alors dès que vous êtes rentrées vous vous êtes| |dirigées vers la cuisine. En son consentement, vous avez | |fait Tom se déshabiller, s'étendre sur la table, et vous | |l'avez attaché prétextant un petit jeu sexuel épicé que | |Jane semble bien apprécier. | |Daria: Quoi!? Mais c'est... | |Inspecteur1: Vous l'avez griffé légèrement... lui ne se | |débattant presque pas... Puis plus fort... ou il a | |sembler être un peu plus résistant. C'est quand il a vu | |que ce n'était plus un jeu, quand vous avez sorti un | |couteau... qu'il a commencé à se débattre vraiment. Voilà| |ce qu'en pense les enquêteurs pour le moment... | |Jane: Il a été retrouvé nu!? | |Inspecteur1: Ne faites pas l'innocente Mlle Lane. | |Jane: C'est juste que ça rend la scène encore plus | |tordante! |
|21 Octobre 2001, 22h14 |Avocat / Accusé | | |Daria |
"Salut Daria
- Salut Maman..."
Daria et Hélène étaient dans une pièce blanche et vide, à l'exception d'une grande table et de chaises. Assises l'une devant l'autre, elle étaient séparées par un gros dossier, des cartables et des centaines de feuilles posés sur la table.
"Tu sais qu'à ton avocat, comme à ta mère, tu dois dire tout... absolument tout.
- Oui je sais. Et j'ai fait exactement la même chose avec les enquêteurs. J'ai tout dit... honnêtement.
- Alors explique moi encore ce qui s'est passé.
- Tout ce qu'il y avait à dire a déjà été dit!"
Daria expliqua à sa mère tout ce qui s'était passé. Celle-ci, pendant ce temps, notait les détails importants dans un bloc-notes bleu. Lorsque Daria eu fini son récit, Hélène déposa son crayon et son cahier sur la table, en poussant un long soupir. "Daria je t'ai dit de me dire la vérité." Daria ouvrit de grand yeux, puis fronça les sourcils avec colère: "C'est la vérité", dit-elle.
"D'accord, d'accord, dit Hélène calmement. Je te crois." Elle scruta une feuille résumant son dossier. "Est-ce que quelqu'un d'autre savait... qu'il y aurait une fête là-bas?
- À part moi et Jane...-
- Personne d'autre? Une certaine... Jodie... est évoquée dans le dossier.
- Jodie... Je l'avais complètement oublié. Oui. Oui. Je lui en ai parlé. C'est elle qui...
- Qui quoi?
- Qui... *soupir* . Elle m'a aidé à trouver un cadeau pour Tom...
- Quel est ce cadeau pour qu'il ait fallu demandé à quelqu'un d'autre de se le procurer pour toi?
- RIEN DE TRÈS IMPORTANT! Seulement... une photo... de moi..."
Daria avait demandé à Jodie de la photographier. Elle voulait demander à Jane... Mais elle ne lui faisait pas assez confiance. Jodie l'avait aidé à arranger un peu ses cheveux et ses vêtements. Daria trouvait Jodie assez bien pour lui permettre de la voir, ses gardes baissés. Elle l'expliqua brièvement à sa mère, sans entrer dans les détails. Puis elle se cacha sous sa carapace, plus épaisse encore que d'habitude. Hélène ne pu rien lui soutirer de plus.
|22 Octobre 2001, 7h10 |Entretien policier | | |- Jodie |
|Inspecteur1: Bonjour Mlle Landon. | |Jodie: Bonjour inspecteur. Comment allez-vous? | |Inspecteur1: Bien, merci. Donc Mlle Landon, vous avez | |parlé avec Mlle Morgendorffer récemment. | |Jodie: Comme à toutes mes camarades de classe. | |Ispecteur1: Le 18, elle a bien couché chez vous non? | |Jodie: Oui, bien sûr. | |Inspecteur1: Et qu'avez-vous fait? | |Jodie: On a parlé. | |Inspecteur1: De quoi? | |Jodie: De truc de filles: de garçon. Elle m'a dit qu'elle| |organisait une party pour son petit-copain. À la limite | |de la ville. | |Inspecteur: C'est tout? | |Jodie: Oui. C'est tout. Je ne comprends pas de quels | |droit vous vous êtes permis d'arrêter mes amies. Elle | |sont innocentes, c'est évident. | |Inspecteur1: C'est ce qu'on verra. |
|21 Octobre 2001, 23h00 |Avocat / Accusé | | |Jane |
"Bonjour Jane!
Bonjour Mme Morgendorffer."
Elles étaient dans la pièce même où Daria s'était tenue moins d'une heure auparavant. Jane tripotait un crayon mine nerveusement dessinant sur la table des triangles et des cercles. Hélène l'observait, d'une manière réservée.
"Daria et moi n'avons rien fait, dit Jane calmement.
- Je n'en doute pas une seconde, répondit Hélène, vous n'aurez plus à me le prouver. Mais je dois savoir, qui pourrait m'aider à le prouver aux autres."
- Je sais pas, dit Jane en levant les yeux de son crayon pour les pointer vers ceux de la mère de sa meilleure amie.
- Tu n'as qu'à me dire toutes les choses ou les personnes susceptibles d'aider notre cause.
- Je sais pas. Sûrement Trent. Il savait où on allait être. Il pourrait peut-être aider... Sinon... Non je ne sais pas. Mon rouge à lèvres peut- être... Je peux leur dire où il se trouve... Ils verront bien que je n'ai écrit sur rien sauf mes lèvres avec. Désolée mais je ne sais pas quoi faire d'autre!
- C'est très bien Jane. On s'en reparlera. Mais réfléchis y."
Elles se levèrent toute les deux et sortirent de la pièce blanche.
|24 Octobre 2001 |Procès 1 |
La salle d'audience était bondée. Jane et Daria accompagnées d'Hélène étaient attablées du côté gauche en tant qu'accusées, à droite se tenait l'avocat de la couronne et dans le public on pouvait voir, au premier rang, les parents de Tom. On sentait dans leur yeux une soif de vengeance. Apparemment ils s'étaient rendus compte de tout ce que la mort de Tom leur coûterait: des milliers de dollars de thérapie.
Daria et Jane, elles, se regardaient nerveusement sans savoir trop quoi dire. Depuis le début de cette histoire elles avaient perdu le goût de faire des blagues cyniques ou dérisoires. Elle avait trop peur d'elles- mêmes et de ce que les gens pourraient penser de leur remarques.
Le juge arriva. Un homme demanda à la salle de se lever pour l'accueillir (ce que tout le monde fit catholiquement, puis se rassit aussi prestement.) Puis, pour montrer son autorité et rappeler le nombre d'année et les sommes astronomiques qu'il avait dû déboursé pour pouvoir porter sa toge, le juge claqua son comptoir de 3 violents coups de marteau. La salle étant déjà plus silencieuse qu'on ne l'aurait cru possible, la résonation de ces coups fit tourner la tête de quelques oreilles sensibles de l'assemblée. "Je déclare cette assemblée ouverte", scanda-t-il.
L'avocat de la couronne se leva, s'approcha du juge, le salua poliment et introduisit brièvement la condition de mort de son "client". Puis, il appela Daria à la barre, l'introduisant comme "Celle qui ne daigna même pas pleurer en apprenant la mort de son petit-copain".
"Ne t'inquiète pas. Il prend les devants, mais il sera vite mis à plat. Je connais bien sa manière de faire", chuchota Hélène à l'oreille de sa fille d'une manière des plus professionnelles. Daria se leva et se dirigea vers la barre des témoins en soufflant un faible "merci". Elle se demanda un instant quelle expression faciale elle devrait prendre... puis se dit que d'être sincère était le plus important quand l'on savait être innocente.
L'air accusateur que prenait son assaillant rendait la scène risible mais elle retint son sourire et attendit qu'il prenne la parole. "Mlle Morgendorffer, commença-t-il, est-il vrai que vous soyez connue comme une élève à problème? Que vous ailliez rédigé des textes menant clairement au mépris des règles et des lois régissants ce pays? Je suis une très bonne élève M. l'avocat. Mon relevé de note vous le prouvera. Ce qui n'empêche pas que notre société soit encore à retravailler. Répondez simplement à ma question."
Daria hésita, et se résigna à répondre: "Oui". Tout d'un coup, elle fût encore plus dégoûtée par le système judiciaire. Voilà que quelqu'un, et sous les yeux de tous, lui faisait dire ce quelque chose qu'elle ne pensait pas du tout. Est-ce que sa mère allait utiliser la même ruse... Elle s'inquiéta de la suite.
"Mlle Morgendorffer, poursuivit-il, est-il vrai que vous ayez engendré un rassemblement anticommuniste ayant ravagé plusieurs commerces de la basse ville, dont le cyber-café mis sûr pied grâce au travail et à la sueur de vos camarades de classe?
- Objection, dit Daria impulsivement. Je n'ai fait que lire un texte, les autres ont fait le reste!
- Répondez seulement à ma question!"
Daria était pour répondre un "Oui" méprisant lorsqu'elle fût interrompue par une objection, cette fois venant de sa mère. "M. le juge, cet interrogatoire ne mène à rien. Demanderiez-vous à l'avocat Lacasse de précisez sa pensé?" Ce que le juge fit.
Quelque peu déçu de ne pas avoir pu rendre Daria antipathique aux yeux du jury, l'avocat reprit. "Très bien. Alors allons directement aux faits, sourit-il. Que représentait Thomas pour vous?
- Je... je l'aimais bien. Nous sortions ensemble.
- Vous ne l'avez pas toujours apprécié. Autrefois, vous le dédaigniez même.
- C'est vrai, j'étais tannée de leur tenir la chandelle.
- À qui?
- À lui et Jane.
- Vous en gardez rancune n'est-ce pas!?
- Pas du tout.
- Vous vous sentiez abandonnée. Inutile. Comme lorsque vous êtes emménagée ici le premier jour. Vous ne souhaitez pas le dire. Mais vous vous sentiez larguée. De voir votre meilleure amie avec quelqu'un. Alors que la personne que vous aimiez ne s'intéressait pas à vous... Ça vous mettait en colère de...
-Non, non et non!!! À quoi jouez-vous!? Vous voulez me mettre en colère c'est ça!? Je n'ai pas tuer Tom! Et même si je l'avais fait je ne me sentirais pas coupable parce que c'est tout ce qu'il méritait! Et puis votre mère ne vous a jamais dit que ce n'était pas bien de pointer du doigt comme vous le faites!?" dit Daria, contrôlant sa colère.
Jane scruta le jury qui désapprouvait totalement le comportement de son amie, sa main se mis à trembler. Dire que ça allait être son tour. Hélène se mis la main devant les yeux en signe de découragement. Elle qui s'attendait à de la coopération de la part de sa fille. Heureusement l'interrogatoire de son adversaire, bien qu'il fût percutant, ne dura pas.
Hélène pris alors le relais. Et commença a interroger Daria. Elle mentionna son implication scolaire: "Est-ce qu'une fille méprisant sa société aurait fait la lectures aux personnes âgées, vendu du chocolat pour le café Internet de l'école, participé à l'almanach du lycée et participé à un concours artistique? N'est-ce pas là la preuve que Daria n'a, premièrement jamais eu la possibilité de porter atteinte à Tom, mais qu'en plus elle en serait psychologiquement incapable? Ma défense est terminée M. le juge."
Daria ouvrit de grand yeux et sa mâchoire s'agrandie caricaturalement. Elle s'imaginait déjà en train de griller sur une chaise à la manière de Delacroix de "La ligne verte". Elle referma sa bouche et, comme lui demandait le juge, alla se rasseoir au banc des accusés, d'où Jane se levait déjà. Son anxiété était visible. Daria se dit que Jane, elle, aimait vraiment Tom...
"Mlle Lane, entreprit Lacasse, vous aviez laissé les enquêteurs fouiller votre chambre à la recherche de votre rouge à lèvres... Vous savez ce qu'ils en ont découvert!?
- Non .
-Ceci." Il sorti une enveloppe plastique transparente. Puis une photo gros plan du bout du bâton qui était tout écrasé d'avoir écrit sur une surface dure et rugueuse." Une aspiration de surprise se fit entendre dans l'assistance. "N'est-ce pas étrange!? Nous avons aussi su par l'entremise des policiers que vous étiez artiste. Dites moi, vous n'auriez aucune difficulté a écrire en lettre calligraphiées de forme "Lucida black letter" les mots "Bon appétit" sur une carte d'invitation n'est pas!?
- Non mais-
- J'ai aussi appris que votre situation financière était critique. Quelques objets de grandes valeurs ça ne vous aurait pas déplût non!? Et la mort du salaud qui vous avait trompé...-"
Jane surchauffait. Elle était pour éclater lorsque deux policiers entrèrent dans la pièce, allèrent vers le juge et lui chuchotèrent quelques mots dans l'oreille. Celui-ci parut surpris et annonça, sans cérémonie: "Mesdames, Messieurs, de nouveaux éléments d'enquête poussent cette assemblée à être ajournée. Il est impossible pour l'instant de savoir si elle sera ou non reportée à une date ultérieure."
|25 Octobre 2001, 10h03 | |
Trent était dans son sous sol, guitare à la main, la bouche devant son micro sur pied. Il jouait bruyamment une chanson qu'il venait de composer. Elle était à propos des événements de la semaine qui venait de passer. Il était comme en transe, chantant avec colère, lorsqu'il se retrouva à chanter seul, sa guitare électrique ne produisant plus qu'un faible son de corde grattées par les longs ongles de sa main droite. En ouvrant les yeux, il fini "decrescendo" de chanter son vers, puis se tourna vers son ampli, derrière lui, pour voir ce qui se passait.
Il fût surpris de voir que Jane se tenait là, tenant dans la main l'extrémité du fils raccrochant sa guitare et son ampli. "Salut Jane!" dit- il. Puis il fit glisser son champ de vision de quelques centimètres vers la droite et chantonna: "Salut Daria!
- Salut Trent... fit-elle en baissant les yeux vers le plancher.
- Yo, ajouta Jane un sourire en coin au visage."
Puis elle récita comme pour s'en moquer les dernières paroles qu'elle avait entendu de la chanson: "Innocentes je vous dis! / Innocentes du meurtre de ce crétin! / Innocentes je cris! / Innocentes et je le sais bien! Wow Trent comment tu fais pour être si sûr?
- Euh... Mon instinct de chanteur... Et sûrement le fait de vous voir ici... là... enfin... je vous croyais encore en taule. Vous vous êtes quand même pas tirées!?"
|25 Octobre 2001 |Quotidien local de | | |Lawndale |
Cela faisait 4 jours que les deux jeunes filles accusées du meurtre de Thomas Sloane étaient en détention préventive à la prison locale de Lawndale lorsqu'elles furent enfin libérées, leur innocence ayant été prouvée.
En effet, hier et avant hier ce sont tenues des audiences devant tribunal où les avocats des deux partis se sont affrontés férocement. Le juge a alors été mis au courant d'un nouveau meurtre présentant les mêmes conditions que celui de Thomas. Cette découverte a évidemment mis fin aux accusations portées contre les filles susmentionnées.
Même genre de blessures, même genre de scénario. La victime est cette fois une jeune fille, elle aussi d'une famille bien en vue de Lawndale. Il a été signalé que certains objets étaient également disparus. Cette fois le corps a été retrouvé dans la baignoire accompagné d'un billet marquer de "N'oublie pas l'arrière des oreilles!". Les policiers sont présentement en train de chercher quelques indices que ce soit a l'intérieur de la demeure. Nous en saurons plus sur ce deuxième meurtre dans l'édition prochaine de ce journal.
Sandra Shown
|25 Octobre 2001, 10h35 | |
"Ça alors. Je suis content d'apprendre ça." dit Trent après avoir écouté le récit de sa s?ur.
"On a eu une de ces chances, dit Daria. Moi-même je commençais à croire que j'avais peut-être été somnambule et que j'étais allée le tuer de mes mains.
- Mais non, la supporta Trent, c'est seulement que vous aviez de tellement bonnes raisons de faire... ce qui a été fait...
- Dommage qu'il puisse pas mourir deux fois. Je commençais à avoir envie d'aller le tuer par moi-même. L'est dérangeant même mort!"
Jane ne réagit pas. Trent sourit. Il proposa d'aller voir si un truc ne traînait pas dans le frigo. Et de parler de tout ça dans la salle à manger. Il s'était tellement inquiéter pour elles. Finalement Daria commanda une pizza (que Trent promis de rembourser dès qu'il le pourrait) et tout le monde se mit à l'attendre avec impatience. Daria fini par allé chercher le journal encastré dans la poignée de la porte extérieure. Elle lu à haute voix le seul article à propos du nouveau crime, posa le journal, et demanda à ses amis: "Sandra Shown m'a l'air très au courant. Et si c'était elle la meurtrière!?"
Jane leva un sourcil, incrédule "On n'est quand même pas à la télé. Les journalistes ne se battent pas pour pouvoir avoir un article en première page Daria! Enfin... pas au point d'aller commettre un meurtre! Dans la réalité, ce sont des fous furieux, détraqués et mal dans leur peaux qui font des trucs comme ça!
- Tiens, je commence à comprendre pourquoi on a été accusées, répondit Daria, cyniquement.
- Jane a raison, consentit Trent.
- J'aimerais vraiment rencontré un fou capable: de scié un sternum en deux, de se procurer n'importe quel narcotique et de trouver un rouge à lèvres identique au tien... toi qui, je te le rappelle, est l'ex-petite-amie de la victime, ironisa Daria.
- Je sais que c'est un peu tiré par les cheveux, dit calmement Jane, mais le hasard existe. D'ailleurs, t'as jamais remarqué que nous sommes impliquées dans TOUTES les choses intéressantes qui se produisent à Lawndale? "
Daria rumina cette idée quelques secondes. Et ne répliqua pas.
« Et tu crois vraiment qu'on pourrait trouver à Lawndale quelqu'un capable de penser à tout ça? »
Daria s'obligea à acquiescer.
Trent qui était toujours de bonne grâce et se sentait mal à l'aise de voir Daria ainsi déboussolée conclu: "De toute façon, les filles, ce ne sont plus de vos affaires. Vous êtes mieux de penser à d'autre chose... Innocentées... No more problemo!"
Puis comme pour clore définitivement le sujet, la sonnette résonna d'un mélodieux "dling-dling". Daria se leva, alla chercher la pizza, la déposa sur la table, puis se rassit. Tous regardèrent la boîte fumante sentant bon une pizza all-dressed toute chaude. Puis, commencèrent à manger, comme affamés de n'avoir rien avaler depuis des semaines.
|25 Octobre 2001, 12h15 | |
Jane ouvrit grand la bouche comme si ce qu'elle voulait dire était des plus primordiale mais fit plutôt sortir un rot des plus bruyants. Elle s'excusa d'un léger "Désolée" puis se servit une autre part de pizza. Daria quand à elle avait terminé de manger après sa deuxième pointe et tenait maintenant son ventre de sa main gauche. "J'ai pensé à un truc" finit-elle par dire.
Jane et Trent levèrent les yeux de sur leur pizza pour regarder Daria. Surprise d'avoir réussi à attirer plus d'attention que la nourriture elle continua: "Si on a rencontrer Tom au Zen... C'est qu'il doit sûrement connaître d'autre gens là-bas... N'est-ce pas Jane?
- Che gez pfo, marmonna-t-elle." Puis elle avala le bout de fromage qui l'empêchait de parler clairement et continua "J'ai jamais entendu parler qu'il avait des amis qui fréquentait cet endroit là... Maintenant que j'y pense, j'y suis même jamais retournée avec lui.
- Ce serait sûrement la première place où commencer notre propre investigation d'après moi...
- Ouais on pourrait y allé avec une photo et demandé à tout le monde si ils l'ont dé-"
"Hey! Heey les filles du calme!, les interrompues Trent. Je croyais qu'on s'était entendu pour dire que vous ne vous occupiez plus de ça... Croyez moi, dans ces cas là vaut mieux rester tranquillement chez soit et laisseer faire la police. D'abord, vous, vous n'avez rien a y gagner, seulement à y perdre..."
Daria et Jane trouvèrent le raisonnement de Trent plutôt sage (et résonné!) pour une fois. Mais en même temps, elles furent intriguées par l'intérêt qu'il y portait. Daria orienta alors la conversation vers un sujet plus général et où Tom ne risquait pas d'être mentionné et les trois amis parlèrent tout l'après-midi. Quand l'heure du souper approcha, Daria s'excusa auprès d'eux puis pris la route vers la casa des Morgendorffers.
Filière policier E5K8-14
Enquête sur le meurtre de Brittany Taylor
Ouverte le 25 Octobre 2001
Brittany Taylor: Sexe: Féminin Âge(Jour de naissance): 18 ans (20/12/1983) Mère: Viviane Père: Steve Tuteur: Ashley-Amber (Belle-mère) Frères et soeurs: Brian Yeux: Marrons Cheveux: Blonds
Conditions de Mort: Les blessures remarquées sont les mêmes que sur le corps de Thomas Sloane. Griffures, entaille au ventre, cage thoracique siée. Cette fois le meurtre a été commis entièrement sur le plancher de la salle de bain de la demeure des Taylors. Cette fois encore, les parents étaient sortis pour ne rentrer que très tard, et le jeune frère couchait chez un ami. La découverte du corps s'est pourtant fait beaucoup plus tôt que celle du meurtre précédent. En effet c'est le petit ami de la jeune victime qui l'a découvert aux alentours de 11h15. (Mort probablement survenue 2 heures auparavant.)
La nudité des corps est une constante de même que l'utilisation de narcotique. Les enquêteurs croient maintenant que d'endormir ses victimes servirait simplement à facilité la tâche du meurtrier. Ce qui prouve qu'il tue pour tuer, pas pour faire souffrir.
L'idée de meurtrir les corps comme il le fait est sûrement, dans sa tête, une manière d'avoir une certaine reconnaissance médiatique. Selon nos psychologues, le meurtrier serait quelqu'un qui cherche la gloire sans l'avoir jamais trouvé dans son domaine. Et donc à défaut de l'atteindre légalement, il a décidé de le faire à travers des crimes odieux, qui feraient beaucoup plus parler qu'un simple meurtre à coup de revolver. Les psychologues ont conclu que le tueur souffrait probablement de trouble de personnalité.
La seule différence entre les blessures infligées sur le premier corps et le deuxième est que sur le corps de la jeune fille, les seins on été entaillés sur le côté. Cette attitude est difficile à expliquer. Il peut s'agir d'un fantasme masculin tout comme un besoin d'assouvir une curiosité difficile à cacher. Les psychologues ne s'entendent pas pour dire ce que cela signifie mais certains croient que ça ne pourrait être qu'une envie de voir si les seins en étaient de vrai (taille 34DD).
Cette fois-ci pas de sangle. Seulement une dose de narcotique plus puissante ayant fait tomber la victime dans un profond coma. Décès vers 9h15. Le corps a été retrouvé dans la baignoire. Aucune empreintes. Mais certains poils ont été retrouvés.
Profil des meurtriers: Deux sortes de poils ont été retrouvés sur le lieu du crime. Des cheveux plus ou moins longs et noirs appartenant, selon un test, à une jeune fille. Et des cheveux plus courts, noirs, appartenant à un homme. Objets de grande valeur ainsi qu'albums photos ont été dérobés.
|25 Octobre 2001, 5h15 | |
Daria pénétra nonchalamment dans la cuisine où les autres membres de sa famille étaient déjà. Quinn garda le nez plongé dans son magasine, son père l'ignora légèrement gêné. Sa mère, elle, l'accueillit d'un grand sourire "Bonjour ma chérie! Alors Trent allait bien!?" demanda-t-elle. "Pas trop mal." Elle regarda tour à tour sa s?ur et son père et fini par dire: "Ils se sont enfin fait lobotomiser ou quoi? Je monte dans ma chambre vous me ferez signe quand ce sera l'heure de manger."
Rendue à sa chambre elle enleva son jacket et ses bottes et se mis à plat sur son lit en poussant un long soupir. Elle posa ses lunettes sur sa table de nuit puis ferma les yeux. Elle avait enfin retrouvé le calme de sa chambre.
|25 Octobre 2001, 5h12 |Répondeur 3 |
|Jane: Salut monsieur les policiers. Ici c'est Jane Lane. | |Vous savez, celle que vous avez injustement mise en taule| |pendant 4 jours. Voilà maintenant que je me suis remise | |de cette troublante expérience que d'être surveillée de | |près par des représentantes de la gent policières à | |barbe, je me suis rendue compte d'une voie de recherche | |qui pourrait bien vous mener à quelque part de concret. | |Vous savez mon numéro! @+!! Jane |
|25 Octobre 2001, 5h15 | |
Daria se réveilla lentement; en baillant; en s'étirant de tout son corps. Elle entendait cogner à la porte. Elle eut pendant quelques secondes la terrible impression d'être plongée dans le film "Le jour de la marmotte". Alors que son c?ur commençait à accélérer ses battements, elle revint à la réalité, comme réveillée d'un horrible cauchemar. Sa mère la regardait à travers l'entrebâillement de la porte. "Tu vas bien Daria?
-Oui-oui... comme sur des roulettes... J'arrive..."
Bientôt elle se retrouva à table, une platée de lasagne devant elle. Elle regarda les membres de sa famille lire et manger à la fois... Elle se risqua a demandé: "Maman, qu'est-ce que tu lis?"
Sa mère releva les yeux de son dossier, surprise: "C'est la mise à jour du dossier concernant le meurtre de Tom. La nouvelle victime est Brittany Taylor. Je crois que tu la connais, n'est-ce pas!?
- Oui... Elle était dans ma classe. Je commence à avoir hâte qu'ils attrapent le vrai coupable. Il ne faudrait pas que ça continue comme ça."
Jake releva les yeux de son journal et frappa sur la table avec colère: "Argh, vous avez pas à vous inquiétez! Ils ne viendront pas ici évidemment! On est pas assez... assez riches!!!!
- Du calme Jake. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas les moyens des Sloanes ou des Taylors que nous sommes pour autant pauvres. Et puis d'ailleurs c'est tant mieux s'ils ne viennent pas ici.
- Mais tu sais maman de toute façon c'est toujours l'aîné des enfants qui a été retrouvé mort. Alors si vous voulez prendre des vacances, moi je peux toujours allée chez Stacy et puis...
- QUINN!!!"
Daria était rassurée: tout était redevenu normal. Elle commença à manger sa lasagne en regardant Quinn, Jake et Hélène se disputer à leur manière qui, il faut bien l'avouer, faisait le plaisir de la vie familiale des Morgendorffers.
|25 Octobre 2001, 11h15 | |
Le Zen était vide. Trent était découragé. Il chanta sa nouvelle chanson pour le maigre publique qui le regardait, lui et son groupe, jouer.
"Z'étaient toute deux pures,
Comme des colas tout juste ouvert.
Et pourtant assez mûres,
D'avoir vécu tant d'hivers
Les z'ont trainé au tribunal,
Comme des putains pris dans un rad.
Si elles auraient pu faire du mal
L'auraient fait d'une manière moins rétrograde
Z'étaient Innocentes j'ai dis!
Innocentes du meurtre de ce crétin!
Innocentes je cris!
Innocentes et je le sais bien! "
Les gens du public restèrent de marbre, certains continuant simplement à s'embrasser goulûment, d'autres fixant des éléphants roses tournoyer autour de leur tête. Trent se tourna vers les autres membres du groupes. "Allez les gars on remballe tout, dit-il découragé. C'est pas notre soirée..." Quand il se retourna pour faire face à la "foule" il aperçut à l'entrée de la salle un homme à l'allure étrange. Il portait un pantalon noir et un veston d'un brun affreux. Il faussait carrément dans le décor. Mais Trent l'ignora et rempaqueta sa guitare. Ceci fait il alla se chercher une bière et s'assit au comptoir du Zen. Un "pssiit" se fit entendre quand il décapsula sa bouteille puis "glou-glou-glou" quand il en cala la première moitié. Trent songea que c'étaient des sons très intéressants et qu'il pourrait peut-être s'en servir pour créer un remix canon de "l'Ange noir venu du froid"... Si il avait un jour accès à un studio de remixage évidemment...
Il était en pleine contemplation d'un rare spécimen de cafard qui se promenait sur le comptoir devant lui, quand une ombre vint gâcher son "fixe". Il se retourna et leva les yeux vers l'homme au costume marrons qu'il avait remarqué tout à l'heure. Ce dernier dit calmement: "M. Lane, j'aurais d'autres questions à vous poser. Je peux m'asseoir?" Trent reconnu immédiatement la voix de l'enquêteur qui lui avait téléphoner bien des jours auparavant. "C'est malheureusement un lieu publique. Je ne peux empêcher quiconque voudrait s'asseoir de le faire.
- Très bien", dit l'inspecteur en s'assoyant. Il fit une brève inspection des murs crasseux et des cendriers vides. alors que le sol était pourtant jonché de mégot. "Vous venez souvant ici?, reprit-il.
- On joue ici assez fréquemment, oui.
- C'est bien... C'est très... Chaleureux comme endroit.
- C'est pas Las Vegas... vous méprenez pas... Je le sais..., s'empourpra Trent avant de prendre une autre rasade d'alcool.
- Non. Et les cachets doivent être proportionnels à la salubrité des salles de bain non?
- Ouais, exact: très très bas. Si au moins ça nous faisait de la pub."
Trent vida sa bouteille. Et appela le barman. "Laissez, c'est moi qui vous la paie celle la, insista l'homme en brun.
- Si vous y tenez tellement, consentit Trent.
- Dites moi. Qu'est-ce que vous avez fait hier soir entre... 8h et minuit? Vous étiez toujours couché?"
Trent le regarda d'un air de mort. Il réfléchi quelques secondes et affirma "Je suis sorti.
- Sorti?
- J'avais un rancart.
- Rancart?
- Avec une fille.
- Une fille?
- Ben ouais! Vous avez des problèmes d'audition ou quoi!?
- C'est votre musique... Alors dites moi, qui est cette fille. Où peut-on la rejoindre...
- Elle s'appelle Monique, gorgée de bière. Je vais vous écrire son numéro sur un papier. Vous pourrez l'appeler pour confirmer... ben... qu'on était ensemble. C'est ce que vous voulez n'est-ce pas!?
- En quelque sorte. Merci. Qu'est-ce que vous avez fait au juste?
- Jeuh... On est... allé au ciné.
- Voir quel film?
- Euh... oh... vous savez, moi et ma grande mémoire euh... "Rapide et Dangereux" je crois...
- Ah... Bizarre, je croyais pas qu'il était toujours à l'affiche.
- Ça dépend peut-être des cinoches..."
Trent se rinça la gorge d'une autre coulée de bière. Il voulu s'excuser auprès de l'inspecteur et partir mais celui-ci le retint: "Vous feriez mieux de rester encore un peu. Je doute que votre taux d'alcoolisme soit ignorer par les patrouilleurs..., menaça-t-il.
- Vous voulez d'autres renseignements?
- En me basant sur les paroles de votre chanson, vous avez l'air de bien aimé votre s?ur et Mlle Morgendorffer.
- Ce sont mes amies en effet.
- Jusqu'où iriez-vous pour leur faire plaisir M. Lane?
- Je ne vois pas ce que vous insinuez..."
Trent soutint le regard de son interlocuteur: "Alors maintenant vous pensez que c'est moi! Écoutez mon pauvre, je sais que vos capacités sont limitées et que vous manquez de renseignements pour orienter l'enquête vers quelque chose de plus sensé. Mais ça ne signifie par pour autant que je devrais être celui qui paie pour votre incompétence." Trent griffonna quelque chose sur un papier qu'il avait pris dans son portefeuille et lui tendit. "Maintenant excusez-moi mais je dois partir."
