Et encore une nouveau chapitre, dans l'espoir que ça vous plaise… qu'est ce que je ne ferai pas pour vous… et aujourd'hui, pour votre plus grand plaisir, vous apprendrez, sans en avoir l'air, pourquoi Voldemort voulait tuer James et Harry…. Heinheinhein… mystère…

Et qu'est ce qu'on dit ? qu'est-ce qu'on dit à ses lecteurs ? C'est à qui les personnages d'HP ? C'est à qui ? pas à moi !!! Mais à J.K. Rowling.

Pour Sophie-Maria : sur le coup, les dialogues deviennent un peu moins mignons là… lol ! mais c'est vrai, je me suis bien amusé à les écrire.

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            Suivant le quai des sortilèges pour rejoindre l'allée d'Edaëldir, Lily insista :

- Tu ne veux vraiment pas dormir avec nous ?

- Non Lily, merci.

- Qu'est ce que tu fais tout ce temps, seul, chez toi ?

James la défia du regard.

- Ton monde ne regarde que toi. Je regrette, lança gravement Lily.

Arrivés au manoir Potter, demeure, bien que grande, au demeurant modeste comparée à celle des Black, il lui ouvrit la porte et entra derrière elle. Il resta dos à la porte qu'il venait de claquer. Lily se retourna, sa chevelure l'auréolant d'un feu sombre en mouvement. Ils restèrent ainsi, un instant, à se regarder, presque agressifs, confrontant leur auras dans un combats silencieux où se jouait l'orgueil de l'un d'eux. Mais Lily cédait peu à peu. C'était ça qui lui faisait peur chez ce jeune homme. Personne d'autre que lui n'était capable de le battre à ce jeu là, pas même l'imposant Centauri Black. Tous finissaient par baisser les yeux. Contre lui, la tigresse, l'impératrice était vaincue, soumise, déchue. Mais était-ce encore un jeu ? Elle coupa court à la confrontation, se retournant comme une louve blessée.

James l'invita à continuer leur trajet, une surprenante expression sur son visage, mêlant étrangeté, mystère et une sensation indescriptible que Lily préféra, sans être dupe de sa propre susceptibilité, interpréter comme étant de la suffisance.

            Ils traversèrent d'un pas vif le couloir et la salle à manger pour rencontrer, dans le salon, Safana, la mère de James. A la vue de son fils, elle se leva joyeusement et vient l'embrasser :

- Ca va Jimmy ? Tu as passé une bonne journée ?

- Ouais, ça fait du bien de revoir du monde. J'ai l'impression d'avoir vécu en ermite une dizaine d'années… peut-être même plus… Au fait, Centauri sera tout disponible ce soir, continua-t-il un sourire en coin.

- Alors je t'abandonnerai après le repas… vous abandonnerai après le repas, reprit-elle, confuse, en regardant Lily pour la première fois. Bonjour Lily, tu manges ici ?

Le fait de n'être abordée que tard dans la conversation ne choqua pas le moins du monde la jeune fille. Après tout, elle devait paraître bien insignifiante pour les deux monstres de présence unis par une complicité qui dépassait étrangement, chez eux, les rapports filiaux habituels.

- Oui, répondit-elle comme à une évidence, volontiers.

- Bien, je vais aider notre elfe de maison aux fourneaux. Et je ne te réquisitionne pas ce soir, ajouta-t-elle à l'intention de James, montrant furtivement Lily d'un mouvement de tête. 

Elle lui adressa un sourire chaleureux avant de partir pour les cuisines en lançant à l'elfe :

- Cachfy ! Repas pour quatre personnes dont une invitée !

Tandis que le serviteur accourait, James invita Lily à monter l'escalier jusqu'à sa chambre. Mais à quelques marches de l'étage, Safana revint lancer à son fils :

- Au fait, Jimmy, ton père ne rentre pas ce soir, il doit dormir au ministère. Mais si pas hasard il rentrait… je peux compter sur toi !

Un hochement de tête entendu fut l'unique réponse.

            La chambre de James était une pièce de taille respectable au plafond incurvé. Ouverte sur une seule et petite fenêtre, la lumière n'y était assuré que par un bon nombre de bougies qui rythmais la valse d'ombres floues sur les murs.

Lily observa un moment son hôte avant de lâcher crûment :

- Ca ne te fais rien que ta mère trompe ton père aussi ouvertement ?

James haussa les épaules, désinvolte :

- Tant que c'est pour trouver mieux ailleurs…

A présent, la réponse paraissait évidente aux yeux de la jeune sorcière. Si le père n'était qu'humain, il ne devait pas prendre une place immense dans ce contexte familiale où la mère et le fils entretenaient une relation privilégiée. Et si James semblait porter un immense respect à sa mère, son père semblait au contraire le laisser parfaitement indifférent.

Tanit surgit de la capuche de son maître. Mais le grand fauve, encore maladroit sur ses pattes de chaton s'étala sur son épaule. James la prit tendrement pour la déposer dans les bras de Lily.

- Assis-toi, si tu veux, proposa-t-il en désignant le lit.

Lily ne se fit pas prier. Elle s'affala sur le matelas.

James, appuyé contre l'encadrement de la porte, la dévisageait, affichant une moue calculatrice. Lily préféra ne pas le remarquer et étudier ce qui l'entourait. Les murs de la chambre étaient recouverts d'étagères débordant de livres, de grimoires et d'instruments inconnus et parfois inquiétants. Elle tomba sur une statuette d'ébène représentant un visage déformé par une hurlement. Une pierre rouge sombre était incrustée au centre du front. L'ensemble était soutenu par deux mains de pierre noire.

- C'est quoi, ça ? demanda-t-elle interloquée en tournant la tête vers la porte. Mais James n'était plus là. Elle se redressa donc, déposa Tanit sur l'oreiller et se leva.

Sur le pallier, elle se pencha au dessus de la rambarde et le chercha du regard. Elle le vit dans un coin sombre du salon. Une louve se frottait expressivement contre ses jambes. Mais bientôt, l'animal laissait place à une jeune femme portant une longue robe noire retraçant peu innocemment ses rondeurs et ses appâts et de laquelle bavait un immense décolleté. Elle tira une fiole et un parchemin roulé d'une poche intérieur à l'immense cape de velours noir qui la couvrait. James regarda la fiole à la lumière, déroula le parchemin pour l'examiner rapidement. Ils échangèrent quelques mots et James sortit une poignée de galions qu'il lui remit.

- Pas étonnant qu'il soit constamment fauché, se surpris à penser Lily.

La jeune femme caressa le visage du sorcier qui, dans une désinvolture totale, continua à s'intéresser au parchemin. Dans un mouvement vif et leste, elle fit volte face, sa cape brassant de l'air dans son élan. Levant la tête, elle aperçut Lily et éclata de rire. La jeune fille rousse profita de ce court instant pour détailler, sous sa capuche, son visage rond et provocateur où la blancheur presque mortuaire de son teint contrastait avec le rouge sang de ses lèvres pulpeuse, ses yeux bleu-vert surlignés de noir et le geai de ses boucles retombant lascivement sur sa poitrine. L'animagus traversa le salon et sortit par une petite porte, toujours secouée par quelques éclats de rire.

            James, traversa à son tour le salon et remonta l'escalier. Il regarda Lily d'un air étonné. Lui ne l'avait pas vu. Elle le suivit dans sa chambre et demanda, presque agressive :

- C'était qui, elle ?

- C'était, une… amie… connaissance, je ne sais pas vraiment comme je pourrai la qualifier.

- Elle n'a pas de nom ?

- Certains l'appellent Larme Fremyne, ou Sang de Lune.

- Et pourquoi elle a rit en me voyant ?

- Je ne sais pas… certainement qu'elle est consciente d'être assez… expansive et… tactile. Elle a du croire tomber sur mon âme sœur et t'avoir choquer.

- Et qu'est ce qu'elle fait ?

- Elle vend.

- Quoi ?

James répondit par un regard qui fit perdre toute son assurance à Lily. Elle comprenait ainsi que telles devaient être les frontières de sa connaissance sur le sujet.

            Sonna enfin l'heur du dîner. L'elfe de maison accourut dans la chambre de son maître. Là, James expliquait, enfiévré, tenant l'ouvrage entre ses mains – seul livre moldu en sa possession – l'histoire des Liaisons Dangereuses. Lily fut soulagée de cette intrusion. A présent elle se sentait stupide d'avoir était effrayée mais quand les yeux du jeune homme s'étaient embrasés, quand il avait resserré son étreinte autour du livre, quand sa voix s'était faite plus grave, plus rauque et si brûlante, alors elle avait succombé à son sentiment, un seul instant.

            James se redressa, refoulant ses ardeurs et sortit derrière Lily.

            Safana était déjà installée à sa place de maîtresse de maison et se leva pour accueillir Lily à qui elle proposa de s'asseoir. Cette dernière fut surprise de voire que l'elfe de maison prenait place à la table. Il paraissait tout honoré mais pas surpris. Il semblait que ce ne fut pas une méthode apprécié du père de famille et que la mère ne s'autorisait que quand ce dernier était absent.

            La salle à manger était vaste mais sombre. Les fenêtres, déjà obstruées par des barreaux s'entrecroisant pour dessiner des losanges, étaient excessivement hautes dans cette salle où le plafond était presque indéfinissable dans l'obscurité. Lily supposa simplement qu'il devait être incroyablement haut, les fenêtres ayant certainement appartenues, dans quelques temps reculés, à une salle à l'étage ayant depuis longtemps été annexée à celle-ci. Sur les murs de pierre basaltique moisissaient de nombreux tapis, sûrement aussi vieux que le manoir lui-même. Des murs, surgissaient des bras de marbre blanc tenant de grands chandeliers et qui se pliaient pour vous accompagner de leur lumière si vous passiez à proximité. Ils permettaient d'apercevoir les couleurs passées de vieux tableaux et blasons qui tenaient compagnie aux tapis. Sur les portraits, des hommes, des femmes et des enfants, terrifiants par le néant de leur regard, observaient la scène quotidienne des repas en chuchotant entre eux. Les blasons représentaient pour la plupart des Lions, les Potter étant une famille n'ayant que dévié rarement de Gryffondor.

Suivant le regard de son invitée, Safana déclara avec un cynisme mal dissimulé :

- C'est du goût de mon mari. Des siècles et des siècles de Potter ! Les pauvres moisissent pourtant depuis trop longtemps dans l'ombre. Certains en ont presque perdus leur orgueil. Et tous ces lions… car en plus d'être l'emblème de Gryffondor c'est tout simplement celle des Potter. Un peu banal mais… ça leur ressemble.

Lily sourit. Il était vrai que tout les portraits tenaient le même air que le père de James qu'elle avait entrevu une fois.

- Vous êtes d'une grande famille ? demanda-telle timidement à son hôtesse.

- Edaëldir, murmura-t-elle en regardant la jeune fille droit dans les yeux.

Lily frissonna. Elle connaissait l'histoire de cette famille qui avait laisser son nom à cette grande allée. Dans ses moments de gloire où son importance avaient été immense dans le monde la sorcellerie, elle avait toujours été caricaturée par ses ennemis par une chimère mi-lion, mi-serpent. Ils l'avait aussi appelée la crinière du serpent ou le lion rampant. En effet, la réputation de cette famille était de se partager très équitablement entre Serpentard et Gryffondor, son courage étant à la hauteur de son ambition. Cela ne créant absolument aucun conflit en son sein, elle avait souvent été appelée traître par les deux maisons adverses. Dans toute l'histoire, elle avait luté contre les mages noirs et à chaque fois en avait profité pour mettre l'un des siens au pouvoir. Aujourd'hui, la lignée aurait pu sembler pratiquement éteinte, mais Lily se souvenait d'une chose qui l'avait frapper : plusieurs fois au court des temps, cette situation s'étaient produite. Et quand le clan semblait définitivement disparu, il ressurgissait plus puissant qu'avant. Son emblème était un phénix s'enflammant, comme si leur seul destin était une renaissance éternelle. Elle regarda son ami qui mangeait tranquillement, essayant de le considérer comme James Edaëldir. Il lui semblait à présent qu'il n'avait rien de Potter. Elle préféra ne plus y penser et s'intéressa à ce qui apparaissait depuis déjà quelques minutes dans les plats.

            Pendant le repas, elle remarqua James qui l'observait. Elle leva la tête, lui ne cilla pas, s'arrêta simplement de mâcher pour recommencer plus lentement. Elle se sentait écrasé sous le poids de son regard et fut soulager lorsqu'il reporta son attention sur sa mère qui lui posait quelques questions.

La richesse du repas la rassasia. Se tournant vers Safana pour lui adresser quelques compliments poli sur ce dîner, elle sentit une boule se former dans son ventre. Elle était seul à la table. Se levant brusquement, elle courut vers l'escalier :

- James !! cria-t-elle, affolée.

Elle sentit une main se poser sur son épaule. Se retournant au quart de tour, il fit face au désir de sa recherche.

- Tu me cherchais ? lui demanda-t-il, doucement ?

- Oui, répondit-elle, honteuse. Pour… pour te dire que… je vais y aller.

- Déjà ?

Elle n'eut pas le temps de répondre. Un pas se fit entendre dans l'escalier.

            Safana, resplendissante, dans une robe de soirée pourpre, s'avançait de sa démarche féline.

- Vous êtes… très belle, s'entendit articuler Lily sans pouvoir contrôler les mots qui sortaient de sa bouche.

La concernée lui adressa un sourire chaleureux comme juste elle et James en avait le secret. La remerciant, elle les embrassa et courut se saisir de sa cape.

- Ne soit pas en retard, lui lança James, moqueur, avant qu'elle ne transplane.

Lily se tourna vers James, le regard toujours perdu dans la direction où sa mère veniat de partir. Il se tourna brusquement vers elle, la faisant sursauter :

- Tu pars tout de suite ou tu restes un peu ? lui demanda-t-il avec une douceur contrastent avec son mouvement.

- Non, je vais y aller, assura-t-elle en baissant la tête.

Il la raccompagna donc jusqu'à la porte, lui ouvrit et la salua, avant qu'elle ne s'en aille.

Loin du manoir Potter, Lily soupira. Elle était soulagé d'être enfin partie. Elle finissait par se sentir mal chez eux. Mais elle avait appris quatre choses : elle s'était trompé, une autre personne la vainquait aussi, en plus de James, c'était sa mère elle avait horreur de leur façon d'aller, de venir et de disparaître sans un bruit James n'était pas tout à fait ce qu'elle pensait mais elle s'y intéressait il lui faisait peur.

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Et voilà… décidément ils passent leur temps à s'observer dans ce chapitre… mais vous trouvez pas que ça apporte une petite dimension ?