DISCLAIMER : Comme tout le monde s'en doute déjà, les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas. dommage ! ;-)

Fic traduite, l'auteur s'appelle A Giesbrecht. ('Some things are better left unknown')

CHAPITRE III : Farces, soupçons et la vérité

S'écroulant dans une petite pièce privée qu'ils avaient l'habitude d'utiliser depuis trois nuits, quatre Maraudeurs plus trois autres riaient jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Ce n'était pas seulement les sauterelles dans la soupe de Malfoy, ni la magnifique nouvelle coupe de cheveux de Rogue, et encore moins toutes les filles de septième année qui se barricadaient dans l'infirmerie attendant qu'on leur retire leurs queues, c'était le fait qu'ils s'en étaient tirés sans le moindre encombre ? Enfin, peut-être que la tête qu'avait fait Rusard en découvrant que Miss Teigne était devenue rose bonbon y était aussi pour quelque chose. Bien sûr, McGonagall avait rendu son apparence normale au chat gris et squelettique, mais c'était sans doute pire.

Et personne ne se doutait de quelque chose. Du moins, personne ne soupçonnait que les Maraudeurs étaient coupables revenant après de longues années d'absence exercer leur branche favorite de la magie à Poudlard. Personne ne pouvait non plus soupçonner Harry, Ron et Hermione puisque de nombreux incidents s'étaient produits dans des endroits où ils ne pouvaient pas être, étant eux-mêmes en cours. Tous les sept devinèrent à juste titre qu'au même moment, de nombreux professeurs avaient mal à la tête se demandant comment diable de telles blagues, si caractéristiques des Maraudeurs, comme le commentaire de James en métamorphose, pouvaient réapparaître après tant de temps. C'était ça le plus drôle.

_Vous devez. nous. apprendre. quelques-unes une de ces blagues ! haleta Harry, essayant de reprendre son souffle après avoir autant rit. Rien que de voir Trelawney avec ces. ces.

_Oreilles ? proposa James, les faisant s'écrouler de rire une fois de plus.

Quand Remus se calma, il expliqua :

_Maddy Hartford nous a donné l'idée quand elle nous a fait regarder la télévision Moldue pendant les vacances. Il y avait une série Américaine de science-fiction, et l'un des personnages avait ces oreilles pointues. se sentant ridicule de garder son habituelle dignité, Remus mima les oreilles avec ses mains.

Harry ricana.

_Et nous avons simplement amélioré le design, termina Sirius.

Hermione riait, essuyant des larmes au coin de ses yeux.

_Je n'ai jamais vu ça. dit-elle faiblement. Si je ris encore, je crois que je vais éclater. Mais, vous deviez vraiment faire ça à Rogue ?

_Comment ? Tu as quelque chose contre les blonds décolorés ? demanda James innocemment.

_Quel sombre crétin, dit Remus sans une trace de remords. Il n'oubliera pas ça de si tôt.

_Il n'a pas oublié la première fois, dit Sirius.

Après un moment de pause, Harry prit la parole, plutôt sérieusement.

_Quand repartez-vous ? Je ne veux pas dire que ce n'est pas amusant et tout.

_Bientôt, dit Remus après réflexion.

_Ma. grogna Sirius, en roulant des yeux.

_Non, écoute, dit James. Il a raison. Dumbledore est loin d'être un idiot : il finira par tout découvrir, même si ça nous semble impossible. Voyager dans le temps est légèrement illégal, tu sais.

_Pas plus que d'être un Animagus non déclaré, remarqua Sirius.

_Oui, mais aussi, légèrement plus facile pour se faire attraper, répliqua James.

_Je suis en infériorité numérique, grogna Sirius. Qu'est-ce que tu en penses Queudver ?

Peter haussa les épaules.

_James a raison, je pense. Et nous avons eu notre dose d'amusement.

James sourit.

_Ce n'est pas un argument.

_Demain matin, alors, dit Remus. Si nous retournons au même moment où nous sommes partis. Je crois que nous aurons besoin d'un peu de sommeil, puisque nous repartons à 3 heure du matin.

_Bon, si ça ne vous dérange pas, dit Ron en se levant et s'étirant. Je vais me coucher, tout cet amusement me fatigue !

_Oh ! fit Sirius avec une sorte de regard de petit chiot. Pauvre petit Ronichou ne supporte pas toutes ces aventures !

_Oh c'est bon. dit Ron d'un air absent. Et toi Harry ?

_Je ne vais pas encore me coucher, j'ai un devoir en Sortilège à finir. Et vous autres ?

_Pareil pour moi, dit Hermione, se levant avec Harry.

James allait se porter volontaire pour les aider quand Sirius lui lança un regard très significatif.

_Nous allons rester ici et parler, dit Sirius. Tu sais, comment nous allons rentrer chez nous et tout.

Harry haussa les épaules, et lui et ses amis s'en allèrent. Quand la porte se referma, James se tourna vers Sirius.

_Quelque chose ne va pas, Patmol ?

_Eh ben, tu es rapide ! dit Sirius sarcastiquement. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

_Qu'est-ce que tu veux dire ? dit James pris au dépourvu.

_Suis-je le seul à avoir remarqué quelque chose de bizarre ces derniers jours ? Sirius demanda les regardant l'un après l'autre.

_En dehors du fait que nous sommes vingt ans dans le futur ? dit Remus.

Sirius l'ignora.

_Vous ne pensez pas que c'est bizarre que nous n'ayons rien apprit de ce qui va nous arriver dans le futur? dit-il.

_Pas vraiment, dit Remus. Je ne peux pas penser que ça serait une bonne idée, et Harry s'en rend compte. Comme de dire à James qui sera sa femme. Ce n'est pas bon, c'est tout.

_J'ai l'impression qu'il y a plus que ça, dit Sirius opiniâtrement.

_Tu sais, Patmol, je pense que tu as raison, dit James doucement. Je pensais que c'était seulement moi.

_Mais ça ne l'est pas, dit Sirius. Je l'ai remarqué moi aussi. Des petites choses. Je veux dire, est-ce que ça aurait été si mauvais si Harry ou l'un d'entre eux nous avait dévoilés ce que nous allons devenir ? Un choix de carrière est bien différent de la vie amoureuse.

_Comme si ça ne t'intéressait pas, dit James avec un sourire, mais avant que Sirius puisse le frapper, il leva la main et ajouta : Mais je vois ce que tu veux dire.

_Franchement, je ne vois pas, dit Remus. Qu'est-ce qu'il pourrait bien cacher ?

_Je ne sais pas Remus. Pourquoi toi, tu ne nous avais rien dit ? coupa Sirius. Tu es celui qui sait tout en matière de cacher des choses. Pourquoi n'as-tu pas remarqué que ce cher Harrychou nous cachait quelque chose depuis le début, et qui est clairement autre chose que l'identité de sa mère ?

_Oh, j'ai trouvé, ton accident de balai, ajouta Remus.

_Je n'ai PAS eu d'accident de balai, cria Sirius s'énervant finalement.

_Taisez-vous tous les deux ! dit James. Sirius, nous savons tous parfaitement que tu n'as pas eu d'accident de balai. Et Remus, Sirius a raison. Il y a définitivement quelque chose qui cloche.

Remus croisa les bras.

_Si tu peux me donner des preuves plus crédibles qu'un simple 'sentiment bizarre', j'aimerais bien les entendre, dit-il.

_D'accord, des preuves, dit Sirius en réfléchissant. Comme le fait que Harry ne connaisse aucune de nos farces ?

_J'ai comme l'idée qu'enseigner des farces à un ami et les transmettre à son fils sont deux choses bien différentes, dit Remus. Ou peut-être que James ne voulait pas que Harry batte son record de l'Elève Qui A Reçu Plus de Retenues que Tous les Autres Réunis à Poudlard.

_Ouais, mais l'un d'entre vous l'aurait corrompu, dit James. Mais ce n'est pas la seule chose. La manière dont il me regarde. Ca me donne cette étrange impression, comme s'il. enfin. Je ne sais pas.

_Comme s'il ne t'avait jamais vu avant, termina Peter. C'est ça ?

_Exactement, dit James. Comme s'il ne m'avait jamais vu en personne, jamais réellement parlé.

_C'est peut-être le fait de te voir à son âge pour une fois, admit Sirius. Mais j'ai le sentiment que ce n'est pas ça.

_Encore tes sentiments bizarres, dit Remus. Quoi d'autre ?

_Il ne parle jamais de chez lui, dit Sirius, ignorant le commentaire. Il ne mentionne jamais de frères et s?urs. Autre chose : il dit qu'il est le seul à Poudlard avec un Maraudeur comme parent. Pourquoi ? Pendant tout ce temps, pourquoi aucun de nous n'a eu d'enfant ? Je veux dire, je l'admets j'aime bien Patricia. Peut-être que je ne vais pas me marier avec elle, mais j'aime penser que je me marierai avec 'quelqu'un' un jour. Ou du moins, l'un d'entre nous le fera, non ?

_Tu veux dire en plus de James, dit Remus. Remarque, qui se marierait avec un loup-garou ?

_Maddy le ferait, dit James souriant gentiment.

_Merci pour la remarque, dit Remus, et il posa son menton dans sa main, rêvant. Tu as un point là, à propos des autres enfants, je veux dire. Mais il a la cape et cette Carte.

_Oui mais rien d'autre, dit James. Pas de photos sur sa table de chevet, rien qui vienne de la famille Potter. Je parierai que si je lui demandais le mot de passe du coffre familial, il ne le saurait pas. Et autre chose, pense à toutes les choses que nous lui avons dites et qui semblaient le surprendre. Je ne pense pas qu'il savait que Sirius et moi avons joué en tant que Poursuiveurs au Quidditch. J'aurai cru qu'il le savait déjà avant aujourd'hui.

_Ca, c'est un très bon point, concéda Remus, il soupira et haussa les épaules. Je l'admets, je pensais qu'il cachait quelque chose, mais je n'arrivais pas à mettre mon doigt dessus.

_Je ne peux toujours pas, dit James. Vous pensez qu'on devrait lui demander ?

_Ouais, dit Peter. Et je voudrais lui poser des questions sur cette cicatrice.

_Quoi ? dit James, même s'il savait à quoi Peter faisait allusion.

_Tu sais bien, dit Peter, traçant une ligne sur son propre front. Cette étrange cicatrice en forme d'éclair. J'aimerais savoir qu'est-ce qui l'a frappé juste là et qui n'a pas pu être soigné.

Sirius eut immédiatement un frisson le long de sa colonne vertébrale.

_Nous devons lui demander qu'est-ce qui s'est passé, dit Sirius. Même s'il ne peut toujours pas tout nous dire, le moins qu'il puisse faire est de nous dire pourquoi. Approuvant d'un signe de tête, les Maraudeurs quittèrent la petite pièce du donjon et prirent le chemin de la Tour des Gryffondor, discutant à voix basse de la meilleure méthode pour demander la vérité à Harry.

La Tour des Gryffondor était bondée d'élèves, et les Maraudeurs remarquèrent avec amusement que la majorité discutait de la récente avalanche de faits intéressants. Les frères jumeaux de Ron semblaient avoir pris des notes, et essayaient à présent de découvrir comment copier les différents tours. Sirius prit note mentalement de leur transmettre quelques- unes unes de leurs meilleures farces, via Ron, juste pour que leur journée de remise de diplôme soit beaucoup plus intéressante.

Ils grimpèrent l'escalier vers le dortoir de Harry, et, alors qu'ils s'en approchaient, ils entendirent le son d'un échange d'arguments passionné, à parement entre Harry et Ron. Neville Longdubas était au-dessus d'eux dans l'escalier, et quand ils arrivèrent à la porte, Dean Thomas fit signe à Neville de rester dehors.

_Quelque chose ne va pas avec eux deux, dit-il. Nous devrions rester dehors pour le moment.

_Tu ne pense pas que ce sont eux qui ont fait toutes ces farces ? dit Neville.

_Ce n'est pas possible, nous étions tous en Divination quand Goyle s'est transformé en lapin, tu te rappelles ? dit Dean.

James dut réprimer un ricanement. Dean et Neville redescendirent l'escalier, et les maraudeurs se penchèrent pour écouter, essayant de découvrir qu'est-ce qui mettait Harry et Ron en colère. Quoique cela puisse être, c'était bruyant. ? ils n'eurent aucun problème pour entendre l'échange de dehors.

_Alors qu'est-ce que tu vas faire Harry ? hurla Ron, il semblait qu'il avait déjà posé cette question plusieurs fois avant. Tu vas leur dire ? Tu penses que tu peux réparer les choses comme ça ?

_Peut-être, dit Harry, plus calme mais avec une colère incroyable. Tu sembles croire que quelque chose d'horrible arriverait si je le faisais. Qu'est-ce qui pourrait être pire que ça ? Qu'est-ce qui pourrait être pire que de rentrer chaque été chez des gens qui me haïssent ? Qu'est-ce qui pourrait être pire que grandir seul, avec des gens qui pensent que tu es déformé ou autre ? Tu sais ce que pensent les Dursley de la magie ? Ils appellent ça mon 'anormalité' ! Qu'est-ce qui pourrait être pire que ça ? Qu'est-ce qui pourrait être pure que de passer dix ans dans un placard à regarder son cousin être pourri gâté, en se demandant à quoi ça ressemble d'avoir de vrais parents qui t'aiment ? Je n'ai jamais eu de famille ! Jamais ! Mais bien sûr, tu ne peux pas comprendre, tu n'es pas orphelin !

Un silence de glace suivi cette tirade, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. James réalisa que, pour la première fois de sa vie, il pourrait s'évanouir. Sirius, Remus et Peter le regardèrent tous, avec de grands yeux incrédules. Ca ne pouvait pas être possible, ça ne pouvait pas !

_James. commença Sirius, mais la dispute dans le dortoir n'était pas finie.

_Ecoute, Harry, je suis désolé pour ta famille. Tu sais que je le suis, dit Ron, un peu calmé. Mais tu vas vraiment leur dire : 'Hey James ! Tu sais quoi ? L'un de tes amis va vendre ta vie pour sauver la sienne' ?

Les Maraudeurs durent d'autant plus abasourdis. James perdit le contrôle de ses jambes, trébucha et Peter dut l'attraper pour l'empêcher de tomber.

_Et bien, non, mais. dit Harry.

_Tu as entendu Hermione, non ? Ron continua regagnant confiance. Personne ne sait qu'est-ce qui s'est exactement passé cette nuite-là. Et s'ils mouraient quand même, mais quelques années plus tard ? Et si tu mourais aussi ? Papa dit que le Seigneur des Ténèbres pouvait détruire n'importe quel enchantement quand il était au sommet de sa puissance, tu penses que le charme qui vous protégeait tous aurait duré toujours ? Tu m'as toi-même dit qu'il est finalement passé au travers de celui qui t'a sauvé la vie.

_Mais ça m'est égal ! hurla Harry. Je ne peux pas ne rien dire ! Ce n'est pas seulement pour mon père. Mais pour tout ce qui est arrivé à Sirius aussi. ?Nous pouvons arrêter ça ! Nous pouvons tout changer ! C'est ma chance !

_Ouais, et bien, oublie-la, dit Ron. Parce que si tu sors d'ici et que tu leur dis, je serai juste derrière avec des Sortilèges d'Amnésie, parce qu'il y a autant de chance que tu puisses mourir s'ils rentrent en connaissant la vérité.

_Essais, et je te Stupefixie, siffla Harry. Tu ne comprends pas !

_Peut-être que je ne comprends pas ! répliqua Ron. Mais je ne me pardonnerais jamais si tu meurs à cause de ça. Pense à ça pour une fois : combien de personnes seraient mortes ? Peut-être pas toi, peut-être pas tes parents, mais ma mère et mon père, ou mes frères, ou Ginny, ou moi ? ou Hermione ? Tu-Sais-Qui ne voulais pas se venger personnellement des enfants nés de parents Moldus ? Elle pourrait être raide morte !

Il semblait que Harry était pris de court. Après un moment, alors que les Maraudeurs essayaient désespérément de savoir ce qui se passait, Harry dit relativement calmement.

_Je ne peux pas ne rien dire, Ron. C'est mon père.

_Ouais, ben, tu ferais mieux d'essayer, dit Ron.

La voix de Harry se cassa.

_Ces. ces trois derniers jours. Je ne m'étais jamais autant amusé de toute ma vie. J'ai finalement rencontré mon père. Je n'ai pas vraiment de souvenirs de lui, excepté ce que j'ai entendu avec les Détraqueurs. Quand ils seront partis, ce sera tout.

_Au moins tu as eu ça, dit Ron. Oulà, on dirait ma mère !

Il y eut des bruits de pas qui venaient vers la porte, mais aucun des Maraudeurs ne bougea, ils étaient pétrifiés.

_Où tu vas ? demanda Harry suspicieux.

_Les chercher, dit Ron en ouvrant la porte. Il commence à se faire tard.



Il les trouva sans problème. Ils étaient là : un James très pâle, un Sirius abasourdi, un Remus livide et un Peter frissonnant, tous débout juste derrière la porte. Devenant rouge avant de devenir blanc comme une feuille de papier, Ron semblait sur le point de dire quelque chose, mais ce quelque chose était coincé au fond de sa gorge. Derrière lui, Harry se leva de son lit où il était assis et réalisa ce qui venait de se passer.

_Oh non. dit-il, devenant très pâle à son tour et s'asseyant de nouveau.

Il enfouit son visage dans ses mains.

_Est-ce que. Est-ce que c'est vrai ? murmura Sirius d'une voix tremblante. Harry s'enfonça un peu plus dans ses mains pendant que Ron se reculait automatiquement pour les laisser entrer.

_Nous avons entendu. beaucoup de choses, dit Remus très calmement venant s'asseoir à côté de Harry sur le lit. Du moins, à partir du moment sur ce que c'était que d'être orphelin. Ce n'est pas vrai, n'est-ce pas Harry ?

Il y eut un long moment où personne ne dit un mot. Harry ne fit aucun mouvement, et Ron regardait dans le vide. Les Maraudeurs échangeaient des regards paniqués, pendant que James, appuyé contre un mur pour ne pas tomber, se demandait q'il n'allait pas être malade. Finalement, Ron dit d'une voix cassée :

_Si, c'est la vérité.

Il referma finalement la porte du dortoir, se mouvant difficilement, et il s'assit sur son propre lit. James avala ce qui nouait sa gorge, rassembla son courage, et s'assit de l'autre côté de Harry. Pas vraiment sûr de ce qu'il devait faire, il posa sa main sur le dos de Harry.

_Ecoute, dit-il, je suis désolé.

Harry releva finalement la tête et regarda James avec des yeux remplis de larmes.

_Tu n'as rien fait, marmonna-t-il.

_Comment s'est arrivé ? demanda timidement Peter, lui et Sirius étaient assis le lit en face de celui de Harry.

Harry lui lança un regard noir qui fit sursauter Peter. Harry soupira, ravalant des larmes.

_Si je vous disais, dit-il avant de s'arrêter se demandant comment dire le reste.

_Des choses pires arriveraient ? suggéra Remus.

_Quels encouragements ! dit Sirius sarcastiquement. Harry, si tu nous le dis, peut-être que nous pourrons changer les choses.

_C'est justement ça ! explosa Harry, lançant soudainement ses mains de manière que Remus et James durent se baisser. Si vous saviez ce qu'il s'est passé, si les choses changeaient, peut-être que tu reviendrais James. Je souhaite ça plus que tout. Je l'ai voulu toute ma vie. Mais il y a d'autres charges.

_Comme quoi ? dit James, essayant de garder sa voix assurée et échouant misérablement.

Il n'avait jamais été aussi hors de lui de sa vie, jamais été hors de contrôle avant, mais il avait de bonnes raisons. Il n'avait simplement jamais eu aussi peur. Harry les regarda un par un avant de demander :

_Est-ce que vous avez déjà entendu parler de Voldemort ?

_Attends, dit Sirius, plissant le nez alors qu'il réfléchissait. Ce n'est pas le cinglé derrière tous ces meurtres ?

_Ce n'est pas juste un cinglé, c'est aussi un. mégalo, dit Ron depuis son lit. Et la plupart des gens, excepté Dumbledore et ce vieux Harry ici présent, l'appelle 'Vous-Savez-Qui'.

Harry fit un signe de la tête.

_Ca fait des années qu'il est tombé et les gens sont toujours effrayés. On nous en parle tout le temps en Défense Contre les Forces du Mal. Il a inventé des sortilèges et en a utilisé d'autres que personne n'avait vus depuis des siècles. Il pouvait détruire toutes sortes de villes. Personne ne pouvait l'arrêter. Dumbledore était le seul sorcier dont il avait peur.

_Il a tué tous les meilleurs sorciers et sorcières parce qu'ils s'étaient dressés contre lui, et il a assassiné de nombreux Moldus juste pour s'amuser. Tout le monde avait peur pour sa vie et personne n'était à l'abri.

_Il ressemble à Grindelwald, dit Remus.

_Seulement vingt fois pire, dit James lentement. C'est comme ça que je suis mort. Je veux dire, que je vais mourir ?

Harry ne le regarda pas dans les yeux.

_Oui, admit-il d'une voix rauque. Tu savais qu'il était après toi, aussi. Toi et Maman avaient essayé de vous cacher, mais.

_Quelqu'un t'a vendu, finit Sirius, son sang se glaçant.

_Je ne me rappelle pas beaucoup de ça, continua Harry, passant son doigt le long de sa cicatrice. Je me rappelle de beaucoup de lumière verte et un horrible rire. La partie la plus étrange, celle que j'ai peur de changer, c'est celle-là : Voldemort a essayé de me tué aussi, avec Avada Kedavra, mais ça n'a pas marché.

_Mais c'est impossible ! intervint Remus. Il n'y a pas de contre-sort.

_Je sais que c'est impossible, répliqua Harry. Personne ne comprend vraiment. Enfin, si Dumbledore sait quelque chose il n'a encore rien dit. Tout ce que nous savons sur cette partie c'est que ma mère a utilisé un enchantement. Quand Voldemort est venu pour me tuer, elle a offert sa vie en premier. Elle est morte pour moi, et je pense. je pense que c'est en partie grâce à ça que le sort a échoué. Au lieu de me tuer, il a rebondi sur Voldemort. Tout ce que j'ai eu c'est cette cicatrice. Il désigna du doigt la cicatrice en forme d'éclair sur son front. Voldemort n'est pas mort pourtant, mais pratiquement détruit.

_Harry est célèbre pour ça, ajouta Ron.

_Donc tu es inquiet, dit Sirius lentement, car en changeant cela on l'empêcherait de te tuer et il ne serait pas détruit.

_Et plus de gens pourraient mourir, murmura James, son regard perdu dans le vide mais où une étrange vision apparaissait, une vision de lumière verte, d'horribles explosions et quelque chose d'invisible et qu'on ne peut stopper fondant sur lieu comme un coup de vent.

_Quelque chose comme ça, soupira Harry. Je n'arrête pas de penser que pour moi tout ça c'est du passé, mais pour vous, c'est toujours le futur et personne ne connaît vraiment le futur. Nous avons probablement tout détruit en vous parlant.

James approuva d'un signe de tête silencieusement. Un silence pesant s'installa alors que chaque Maraudeur s'enfonçait dans de profondes pensées, réalisant les implications des mots de Harry. James contemplait sa propre mort. Sirius contemplait la mort de James et l'horreur de perdre son meilleur ami. Remus se demandai ce qu'il allait faire tous les mois sans le soutient des Maraudeurs. Peter essayait de ne pas paniquer à la pensée de ne plus avoir le Grand James Potter à ses côtés pour le défendre. Et malgré la volonté profonde de Harry d'avertir son père à propos de son futur, il regrettait à présent amèrement de l'avoir même mentionné.

Après un long moment, Remus dit doucement :

_Sirius, est-ce qu'il y a un moyen de rentrer à notre époque, mais quelques minutes plus tôt ?

Harry, Ron et le reste des Maraudeurs levèrent tous le regard ?

_Qu'est-ce que tu veux dire ? dit Harry vivement.

_Il est en train de suggérer de nous avertir dans le passé pour qu'on ne parte pas, dit James.

_Nous ne pouvons pas faire ça ! s'exclama Sirius. Pas maintenant que nous savons ! Nous pouvons empêcher tout ça !

_Ou les empirer, dit Remus croisant les bras.

_Je pense que je vais prendre ce risque, répondit froidement Sirius.

_Ouais, et si James meurt quand même ? Qu'est-ce qu'on fera après, Sirius ?

Ni Harry, ni Ron n'avait vu Remus aussi en colère. James ne semblait pas conscient qu'une dispute était en court, ses yeux regardaient dans le vague et il était perdu dans ses pensées.

_Il ne doit pas mourir. C'est toujours le futur pour nous ! Le futur peut être changé, insista Sirius soudainement.

_Attendez une minute, dit Ron, son visage tendu par la concentration. Vous ne pouvez pas vous avertir.

_Qu'est-ce que tu veux dire ? Bien sûr qu'on peut, dit Remus, pris au dépourvu. On revient quelques minutes avant qu'on ne parte et on explique à nos autres 'nous' de ne pas partir. C'est simple.

_Non. Ron faisait des mouvements bizarres avec ces mains, mimant quelque chose. Si. si vous repartez et que vous vous avertissez, alors vos anciens vous ne feront pas les choses que vous regretterez plus tard, donc vous n'avez aucune raison de repartir à votre époque pour vous avertir, alors vos anciens vous ne seront jamais avertis de ne pas faire la chose que vous regretterez, alors. est-ce que vous le feriez quand même ?

_Tu m'as embrouillé, dit Sirius. Mais je crois que je comprends ce que tu veux dire.

_Mais tu peux aussi te dire d'attendre un peu, repartir dans le temps au moment où tu avertissais la première fois nos anciens nous, et les avertir, et là ça complète le cercle, dit Remus après un moment.

_Mais ça ne. Ron sembla soudain très confus.

Il fit une pause pendant un moment, essayant de découvrir la dernière partie, et il leva les mains.

_Peu importe. Ca me passe au-dessus de la tête. Pourquoi ne pas demander à Hermione. C'est qui avait le Retourneur de Temps.

Harry leva les yeux.

_Quand je l'ai utilisé avec elle, il y a deux ans, elle m'a dit que la seule chose qu'il ne fallait absolument pas faire c'était de se rencontrer soi-même. Je veux dire, tu ne t'attendrais pas à rencontrer ton futur toi, non ? Qu'est-ce que tu penserais ?

_Je crois que je deviendrai fou, dit Peter calmement.

_Exactement.

_Mais nous n'avons pas parlé de la possibilité que quelqu'un d'autre reviennent pour nous avertir avant que nous partions ? dit Remus.

_Et personne ne l'a fait, non ? remarqua Sirius.

_Tu es en train de dire que le problème est réglé ? juste à cause de ça ? dit Remus indigné.

_Rien n'est décidé, déclara James soudainement et surprenant tout le monde.

Il le regarda un par un, avec une lueur dure miroitant dans ses yeux gris.

_Je veux dire que rien à propos du futur n'est décidé, clarifia-t-il. Ecoutez. Nous ne pouvons pas repartir nous avertir car nous ne savons pas ce que cela produira. On ne peut pas utiliser de sort pour nous effacer la mémoire, car ils ne marchent pas sur moi. Vous savez tout cela. A part Harry et Ron.

Harry et Ron échangèrent des regards surpris n'ayant jamais entendu pareille chose.

_Donc, continua James, demain matin nous repartons à notre époque et nous faisons face au futur comme d'habitude. Franchement, ça m'est égal de mourir jeune parce qu'à parement je suis mort noblement et c'est mieux que pour la majorité des gens. Et rien n'est encore réellement décidé. Je sais qu'aucun de vous ne prête attention à ce que dit le professeur Trelawney, mais elle m'a donné une fois un devoir sur la Providence en retenue, et s'il y a une chose que j'ai retenue de ce devoir c'est que de choses, s'il y en a, arrivent sans raison. Peut-être que ce voyage est un avertissement. Peut-être que nous sommes supposés apprendre quelque chose. Peut-être que nous allons changer le futur, et rien de tout ça n'arrivera. Je ne sais pas. Mais dans tous les cas, nous savons ce que peut-être nous n'aurions pas dû savoir, et maintenant il n'y a rien qu'on puisse faire.

Harry comprenait à présent pourquoi Sirius disait que James était de facto le leader des Maraudeurs. Il y avait une autorité dans son regard et sa posture qui ne souffrait aucun débat. Il avait dit ce qu'il avait à dire et pas même Dumbledore ne l'aurait contredit. Sirius ne regardait pas James dans les yeux, et Peter semblait terrifié. Le regard de Remus était assuré même s'il comprenait ce que voulait dire James. James se tourna alors vers Harry.

_Ne nous en dit pas plus, dit-il fermement.

Harry approuva d'un signe de la tête, se sentant pris de vertige par l'ensemble des choses.

_Je suggère aussi que personne ne contredise James, à moins que vous ne vouliez passer le reste de votre vie métamorphosé en plume en sucre, ajouta Sirius qui semblait avoir retrouvé assez d'assurance pour être de nouveau sarcastique.

_Et nous ferions mieux d'aller au lit, poursuivit James en se levant.

Les autres Maraudeurs obéirent en silence, se retirant dans le coin de la Tour des Gryffondor où ils avaient dormis les dernières nuits. Mais James resta en arrière un moment regardant encore Harry.

_Ce n'est pas de ta faute, dit-il doucement.

Harry rencontra les yeux de James et ils se regardèrent l'un l'autre pendant un long moment, et une étrange compréhension passa entre eux.

_Ce n'est pas la tienne non plus, répondit Harry.



Voilà ! C'est tout pour ce chapitre. J'ai fini de traduire le dernier chapitre. Le temps que je le tape et je le poste ici ! Merci à tous les reviewers. Je suis vraiment désolée pour les deux premier chapitres qui ressemblent à des blocs. J'ai eu des pitits pb techniques que j'essaye de régler tant bien que mal.. Enfin on va voir pour celui là ! Merci encore !