Bonsoir, cette histoire me trotte dans la tête depuis un moment déjà, me voilà lancée :)

bonne lecture !

Tout avait commencé a cause de cette fichue pomme d'or. Ô combien l'avait-elle convoité pourtant, et elle n'avait pas été la seule. Héra et Aphrodite s'y étaient mêlés, chacune revendiquant la pomme d'or. Ou plutôt la pomme de la discorde. Zeus aussi lâche que prévisible, n'y souhaitant prendre parti choisit qu'un mortel, dénommé Paris les départagerait. Le résultat fut désastreux, Aphrodite eut la pomme de discorde et offrit l'amour d'Hélène à Paris en gage de récompense. Au passage cette merveilleuse initiative, tellement stupide avait déclenché une guerre, la guerre de Troie. Bientôt dix ans qu'elle fut déclarée. Voilà qu'Athéna regrettait amèrement de n'avoir pas volé cette pomme. Elle se retrouvait a défendre son honneur sur ce champ de bataille. Tout ce qui comptait était la destruction des troyens et de leur ville pathétique. Il fallait que cette ville soit rasée, oublié de tous. Oui, elle était furieuse. Et furieuse était un euphémisme. Elle se sentait terriblement trahie, par le prince de Troie.

Pourtant, les troyens ne lâchaient rien face aux grecques, cela faisait plusieurs années que Troie était assiégée. Le soutient d'Arthémis et d'Apollon rendaient Troie trop résistante. Athéna le sentait bien, les grecques n'allait pas bien fort et ne pourraient endurer plus d'années au front. La vue des cadavres lui rappella que la vie des hommes aussi futile soit-elle ne tenait qu'à un fils. Elle y était habituée aux odeurs nauséabondes de sang mêlée à l'urine, aux cris, de trouver une jambe par ci par là et aucune autre déesse n'aurait pu supporter cela. Enfin peut-être Arthémis mais celle-ci utilisait l'arc. Une arme des lâches. Et se contentait d'être en retraite. Contrairement à Athena qui vivait la guerre de près.

Elle veillait aux soldats grecques, à leurs besoins, leurs rétablissements... Si les grecques n'avaient pas abandonné, c'était grace à elle, et à sa persévérance. Elle, la déesse de la guerre. Si quelques dieux avaient pris parti, peu se trouvaient sur le champs de bataille. Elle avait eu quelques fois le soutient de Poséïdon mais les demi-mortels se rendaient plus utiles. Elle pouvait compter sur Ulysse et Diomède, son protégé. D'ailleurs celui-ci se trouvait face à Edée, fils d'Aphrodite.

Athena, s'approcha du duel imminent, elle souhaitait profiter du spectacle. Si un fils d'Aphrodite pouvait mourir aujourd'hui elle en serait bien heureuse. Si Edée était le plus jeune et brillait par son agilité, Diomède n'avait rien à en pâlir. Ils se jaugeaient, attendant le premier à montrer une faiblesse, une ouverture. L'ambiance glacée fut rompu par la lance d'Edée, le demi dieu n'allait pas de main morte. Son offensive fut facilement paré par Diomède, celui-ci affichait désormais un sourire narquois.

Ce fut le début d'un combat épique, mémorable, Athéna était subjuguée. Cela faisait près d'un siècle qu'elle n'avait assistée à un aussi beau duel. Leurs esquives étaient parfaites. Ils ne retenaient pas leurs coups, étaient sans pitié envers l'autre mais au fur et mesure que les minutes s'écoulaient, Athéna savait qui sera le vainqueur. L'expérience de Diomède étaient incontestablement un atout. Après plusieurs attaques, la pointe d'une épée se retrouva sous le cou d'Edée, s'en était bientôt fini du fils d'Aphrodite.

C'est alors qu'une brume se forma autour d'eux. Aucun mortel ne pouvait espérer percevoir quelque chose mais Athéna compris. Diomède aussi. Une déesse avait daigné de faire acte de sa présence au milieu de cette boucherie et pas n'importe laquelle : Aphrodite. Venue sauver son fils. Diomede ne broncha pas devant la beauté de la déesse de l'amour et il ne la rata pas. Athena eut un rictus moqueur, elle avait doté Diomède d'un don particulier, celui de voir les dieux. Aphrodite, blessée et humiliée par la demi-dieu lâcha Edée

"maudit mortel !"

Satisfaite, de voir sa rivale, Aphrodite blessée et souillée par le sang, la déesse de la guerre échappa un rire mesquin. Son rire n'échappa à Diomède, ni à Aphrodite.

"comment oses-tu Athéna ?" gronda la déesse de l'amour

"et toi donc ? A venir sur un champ de bataille avec cet accoutrement … quelle indécence."

"c'est de mon fils dont il s'agit !"

"maintenant que t.."

"Aphrodite !" Coupa Apollon.

Le dieu des arts s'était précipité sur Edée et Aphrodite. Il était livide. Avec Athéna autour, Il savait que s'ils ne partaient pas tout de suite Edée allait mourir. En un instant, il utilisa ses pouvoirs pour faire les disparaître tous les trois du champ de bataille. Après ce départ précipité, La déesse se tourna vers son protégé.

"Laisse guider ta main par la mienne, un ennemi de taille t'attend. Je porterai la Kunée." L'informa Athena.

Oui, Arès n'allait pas tarder débarquer d'une minute à l'autre. Certainement furieux que sa belle soit blessée, cet idiot était prêt à tout au nom de la vengeance mais Athena avait un plan. Elle enfila la Kunée, ce qui la rendait invisible au yeux de tous même auprès des dieux dont Arès.

Désireuse d'en finir au plus vite, ses yeux cherchaient le dieu de guerre.

Le front n'était pas beau à voir, elle ne s'aurait dire s'il y avait plus de combattants que de morts, tous ce ressemblaient couverts de boues, puant. Une odeur de sueur mêlée au sang lui parvenait.

Et elle le vit. Vêtue de son armure, plein de sang, il ne faisait qu'une bouchée des soldats grecques. N'importe quelle mortelle aurait eu un émoi face à lui. A part sa beauté, il n'avait pas d'autres qualités. Il se battait comme une brute et il n'avait aucune élégance. Athena se demanda comment Aphrodite avait pu être séduite par cet énergumène. Elle échappa un rire en se rappelant la stupidité et la superficialité d'Aphrodite. Au moins ils s'étaient bien trouvés. Les yeux du dieu de la guerre s'étaient arrêtés sur Diomède et fondit à toute vitesse, près à trancher la tête du demi dieu. Diomède déglutit d'appréhension.

"Je suis là." Le rassura-t-elle.

Guidant la main du guerrier grec, Athéna lui fit esquiver l'attaque mortelle d'Arès et pointa la main du mortel en direction de l'abdomen du dieu de la guerre. se plia de douleur sous coup. Elle jubilait littéralement, jamais il n'avait été aussi pathétique. Arès, dieu de la guerre avait été mis à terre par la main d'un mortel. Décidant qu'il était temps de le narguer, Athena enleva la Kunée. A sa vue, Le sang d'Arès bouillonna. Jamais il ne s'était senti aussi vulnérable, qui plus est devant son éternelle rivale, Athéna.

"Athéna !"

"Arès" répondît la déesse d'un ton suffisant. "Je n'ai pas pu m'en empêcher, je voulais vérifier la théorie selon laquelle tu ne sait pas faire usage de quelconque intelligence." Poursuivi-t-elle en illustrant son geste d'une tape sur la tête d'Ares, qui lui valut un regard meurtrier en échange.

D'un geste rageur, il tira sur les pans de sa robe si fort qu'elle tomba à genoux. Désormais leur visage se faisaient face. Aucun n'étaient prêt à baisser le regard.

Athena détestait ça. Les yeux d'Arès lui provoquait toujours un profond malaise mais elle s'efforça de ne pas détourner le regard. L'orgueil y était pour beaucoup. Athena sentait le souffle du dieu sur elle, leurs lèvres étaient trop proches et son odeur si masculine lui montait à la tête. Elle savait qu'elle devait interrompre ce moment. Sans réfléchir plus, elle enfonça son poignard dans la plaie déjà béante de son ennemi.

"Tu me remerciera un jour." ironisa la déesse.

Sur ce, elle se redressa, et le quitta sans lui adresser un dernier regard.