- Toshi ? Hitoshi ! Oh bordel mec tu m'as fait une de ses peurs !

Le concerné tenta d'ouvrir les yeux, mais une douleur lancinante l'en empêcha. Il se recroquevilla sur lui-même et gémit.

- Doucement, t'as une vilaine blessure au visage. Bon sang, j'ai cru que tu étais mort ! Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

La brume qui entourait son esprit commençait à se dissiper, ce qui lui permit de reconnaître la voix de son meilleur ami. Alerte, il se releva d'un coup, regrettant immédiatement cette décision quand son corps protesta vivement. Mais la vision de Denki, couvert de poussière, de terre et de quelques égratignures, mais bien vivant, suffit à apaiser toutes ses inquiétudes l'instant de quelques secondes.

- TU as cru que j'étais mort ?! Qu'est-ce que JE devrai dire ?!

- Ouais, ouais je sais. Quand je suis tombé je me suis cogné et je suis tombé dans les pommes. Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans les vapes, mais en me réveillant j'étais dans un sous-sol bien glauque, genre repaire de tueur en série, ce délire là ! Mais j'ai réussi à remonter et je t'ai trouvé, éclaté au sol.

- J'étais seul ?

- Bah ouais…

Hitoshi observa avec lenteur les environs, ils se trouvaient dans un couloir, les feuilles de washi des cloisons qui menaient à l'extérieur étaient pour la plupart éventrées, il faisait encore nuit et le jour ne semblait malheureusement pas prêt à se lever…

- Deku ! S'écria t-il subitement, se rappelant alors d'un détail très important. Tu es sûr que tu n'as vu personne quand tu m'as trouvé ?! Il n'y avait pas un collégien avec des cheveux verts ?!

- Deku ? De qui est-ce que tu parles ? Et qui donne un tel nom à son enfant ?!
Tout va bien Toshi ? Tu m'inquiètes là.

L'adolescent était inquiet, où était le petit fantôme ?! Il espérait que les spectres ne l'avaient pas blessé, ou pire… Si jamais il était devenu comme eux… Non, il était différent, les circonstances de son tragique destin le différenciait des autres.

- Denki écoute-moi bien. Tu avais raison, ok ?! Ce lieu est vraiment hanté ! Et on est dans la merde ! Si tu ne veux pas devenir un gentil spectre vengeur, il faut que nous trouvions des corps et qu'on les réduise en cendres !

- Quoi ? Ouais je crois bien que tu as fait une très vilaine chute Toshi…

L'intéressé grogna, il ne savait pas comment faire comprendre à son ami qu'ils étaient dans une situation qui dépassait l'entendement, mais qui était bien réelle. Profitant de la proximité avec le blond, il agrippa ses épaules et le fixa droit dans les yeux, si les paroles ne suffisaient pas à le convaincre de le prendre au sérieux, il y ajouterait les gestes.

- Denks je te jure que c'est la vérité ! Je ne raconte pas de conneries. On aurait jamais dû venir ici, c'est… Attends une minute, tu étais au sous-sol ?! Qu'est-ce que tu as vu ?!

Le visage du blondinet exprimait une profonde inquiétude face au comportement erratique de son camarade.

- Humm, c'était moisi de partout et super lugubre ! J'y voyais pas grand-chose mais c'était flippant, ouais vraiment flippant !

- Denki, il faut y retourner !

- Quoi ?! Mais ça va pas ?!

- Tu voulais de l'aventure, tu voulais des frissons et une bonne nuit d'horreur et bien te voilà servi ! Nous sommes en danger, Deku les retient sûrement mais je ne sais pas pendant combien de temps encore.
Denks fais-moi juste confiance… Il faut qu'on aille au sous-sol, qu'on trouve les corps des victimes d'un malade et qu'on les brûle !

- Rien de plus hein ? Alors c'est vraiment hanté ? Genre, il y a vraiment eu des meurtres horribles ? Et Deku, c'est un fantôme, c'est ça ?

- Ouais t'as saisi le principal ! Je sais que ce que je dis est complètement fou mais c'est la vérité.

- Euh ok, ça marche ! Laisse-moi juste un peu de temps pour tout digérer !

Fidèle et respectant la demande plus que raisonnable de son ami, Hitoshi lui accorda au moins deux minutes pour reprendre ses esprits. Il n'avait plus vraiment la notion du temps, ce dernier passait si lentement, que si ça se trouvait il ne lui avait laissé que quelques secondes, mais il ne pouvait pas en toute âme et conscience rester plus longtemps sans rien faire dans cet endroit maudit !

- Ok, on peut y aller… Je… Je ne veux pas comprendre ce qui se passe en fait. Autant le faire et ne plus jamais y repenser, pas vrai ?!

- Ouais c'est une bonne manière de voir les choses !

Les deux amis se mirent donc en quête du sous-sol, le manoir était redevenu silencieux, c'était si la frénésie qui l'avait habité quelques minutes auparavant s'était évaporée. Les lieux n'en restaient pas moins sinistres mais le danger n'était pas aussi présent, du moins Hitoshi n'avait ni la chair de poule ni les poils qui se hérissent. Il était juste toujours pris de ce mal-être et surtout il était rongé par l'inquiétude, ne sachant pas ce qui était advenu du petit fantôme.

Après environ une dizaine de minutes de marche, les adolescents se retrouvèrent devant une porte entrouverte, nichée entre deux épaisses colonnes.
Denki poussa cette dernière du pied, la pénombre accueillit les jeunes garçons, il était impossible de discerner la moindre chose. Le blond passa le premier, le fait de posséder leur seule source de lumière faisant de lui le candidat idéal pour mener la marche.

- C'était bien moins flippant quand j'ai monté ces escaliers. J'ai l'impression que ces escaliers sont ceux d'un film d'horreur, à tout moment quelque chose va me sauter à la gorge !

- Et bah au moins on est dans l'ambiance d'Halloween ! Et puis tu sais, si on regarde bien, au vu de notre situation, on est déjà dans un film d'horreur.

- Tu sais Toshi, si c'est pour dire des choses comme ça, tu peux aussi te taire ! Dit Kaminari en mettant pied à terre.

Ils se trouvaient dans un couloir, l'obscurité ne leur permettait toujours pas de voir plus loin que les quelques mètres éclairés devant eux. Et bien, la suite des évènements s'annonçait fort joyeuse et agréable !
Le plus âgé allait répliquer quand des pleurs s'élevèrent dans l'étroit couloir humide. Denki glapit et se pressa contre Hitoshi.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?!

L'adolescent aux cheveux lavande se rapprocha de la source du bruit, malgré les supplications de son ami de ne pas tenter le diable et d'ignorer les sanglots. Il saisit le poignet droit du blond et, avec ce dernier, orienta le faisceau lumineux vers le pan gauche du mur rocailleux.

Une petite silhouette était recroquevillée sur elle-même, tremblante de tout son être. Hitoshi reconnu tout de suite Deku grâce à sa chevelure vert forêt et son uniforme noir. Il poussa un soupir de soulagement malgré lui, il l'avait enfin retrouvé…

- Deku ? C'est moi Shinsou !

Le jeune garçon releva abruptement la tête dans leur direction, et à nouveau, Hitoshi sentit son estomac se tordre et ses tripes se broyer. A ses côtés, Kaminari lâcha un hurlement de terreur et, dans sa panique, trébucha en arrière. Dans sa chute, sa lampe roula sur le sol et projeta un halo sinistre autour du fantôme qui révélait sa macabre existence.
Un liquide noitrâtre coulait avec abondance le long de ses yeux injectés de sang. Ce même fluide suintait également de son épouvantable plaie au cou qui semblait encore plus béante et gonflée qu'auparavant.

Cela faisait la deuxième fois qu'Hitoshi constatait un changement chez son compagnon d'infortune et à chaque fois son état empirait. Il se demandait vraiment si ce dernier pourrait finir un jour comme les autres esprits, était-il vraiment si différent au final ? Peut-être gardait-il plus facilement la raison que les autres, mais pendant encore combien de temps ? Combien de temps lui restait-il avant que le désespoir ne le consume et que la graine de la folie ne germe complètement ?

- Deku ?

- S-shinsou-kun…

Sa voix était gutturale, cela ne lui allait absolument pas. L'adolescent réduit la distance entre eux et se baissa à son niveau, il ne savait pas si cela allait changer quelque chose, mais à l'aide des manches de son pull, il essuya le visage du jeune garçon. D'épaisses tâches noires décoraient désormais le tissu et il n'avait pas vraiment réussi à ''nettoyer'' le visage de Deku, tout ce qu'il accomplit fut d'étaler l'espèce de suie liquide. Mais cela avait fait son effet, un fin sourire se trouvait sur les lèvres du plus jeune.

- Oh. Tu vois je t'avais dis que ton ami était en sécurité. Je suis content que tu l'aies retrouvé.

- Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

- Je… Je leur ai fait du mal… Je sais que je n'ai fait que me défendre, mais-! J'avais peur, très peur, alors je suis venu ici, là où les morts ne viennent jamais.

Le plus âgé n'ignorait pas qu'un sens plus lourd se cachait derrière les paroles du garçon, il ne semblait pas en être conscient, mais il révélait certaines choses sur la situation, il en savait plus qu'il ne le réalisait.
La vérité était proche, très proche et Deku constituait à la fois une partie du puzzle ainsi que la clef de ce dernier.

- Tu te sens assez en forme pour continuer ? Je t'ai dit que j'étais prêt à tout pour sortir de là et ce n'était pas des paroles en l'air. Mais nous avons vraiment besoin de ton aide pour les trouver.

Le blond sortit de son état second et se releva, il ramassa sa lampe et s'approcha des deux jeunes gens, puis imita son meilleur ami. Hitoshi tourna le visage dans sa direction, intrigué : il ne faisait nul doute que Denki était effrayé, les traits de son visage étaient presque tous crispés et le sourire plaqué sur ses lèvres était bien loin du sourire éclatant et léger qui ornait habituellement ces dernières. Mais il faisait face à la situation du mieux qu'il pouvait et ses efforts se qualifiaient sans mal de louables.
- Tu dois être le fameux Deku ! Moi c'est Kaminari Denki !

- F-fameux ?!

- Ouais mec ! Ton blaze est genre… la seconde chose que Toshi à dit quand il s'est réveillé de sa chute ! Enfin c'est pas exactement la seconde chose, mais tu vois où je veux en venir !

Hitoshi serait toujours reconnaissant du caractère amical et enjoué de son ami, il savait comment lier des liens avec les autres et surtout il savait se montrer avenant et sympathique.

- O-oh vrai-vraiment ?

- Evidemment que c'est vrai Deku… J'étais inquiet, j'ai pensé que… j'ai pensé que tu étais devenu comme eux…

- N-NON ! Jamais ! Je ne veux pas devenir comme eux, je ne suis pas comme eux !

- Je le sais bien, tu es un bon esprit Deku, et je suis heureux de te savoir sain et sauf, enfin… tu as compris où je voulais en venir…

Le fantôme secoua vigoureusement la tête de haut en bas, ses boucles rebondirent tel du coton. Il frotta avec hargne ses avant-bras sur son visage et se releva d'un bond, une nouvelle détermination l'habitant. Il n'avait pas tout à fait retrouvé son apparence normale, du moins celle qu'il devait avoir avant sa mort, mais au moins l'affliction autour de son cou avait disparu.

Le collégien se tourna complètement vers les deux amis, il semblait encore plus jeune qu'il ne l'était déjà… L'innocence dans son regard et sur son visage frappa les deux jeunes adolescents. Il vivait une horreur constante, chaque jour devait ressembler à un cauchemar sans fin et pourtant… Et pourtant il avait encore la force de sourire avec la plus pure des candeurs…

Les deux amis se laissèrent guider par le plus jeune, il savait exactement où il allait, il était impossible de dire si ses souvenirs profondément enfouis par le traumatisme de la fin de son existence étaient en train de ressurgir à la surface. Il pouvait tout simplement laisser son instinct faire.

Au bout de quelques longues minutes de marche, ils arrivèrent devant une porte en bois, elle pourrissait et tenait à peine dans ses gongs. Deku posa une main pâle sur le piège à échardes et laissa glisser sa main le long de la surface rêche.

- On y est ? Murmura Hitoshi.

- Quoi c'est tout ? Enfin je veux dire-! Je m'attendais à une porte en métal, genre porte de bunker !

- Pourquoi prendre de telles précautions ? Même en quittant le sous-sol, il était impossible de quitter les lieux…

- Deku, est-ce que… Est-ce que tu…

- Un peu je crois bien… Je ne comprends pas tout, ma tête me fait mal et les images qui passent dans mon esprit sont à la fois familières et inconnues. Je sais juste que c'est le bon endroit, je sais que c'est là que tout commence et se finit…

Les deux amis échangèrent un regard inquiet, leur jeune compagnon avait à nouveau ce ton de voix dénuée de toutes émotions.
Hitoshi se racla la gorge et décida de prendre les choses en main, ils s'apprêtaient à commettre un crime, mais il le fallait, pour le bien de tous ! Il aurait tout le temps de se trouver toujours plus d'excuses pour justifier son geste, mais en attendant, sauver sa peau était un élément très persuasif !
L'adolescent aux cheveux colorés tenta d'ouvrir la porte, mais cette dernière était en bien trop mauvais état pour bouger correctement, il fallait forcer pour l'ouvrir…

- Denks donne-moi un coup de main, il faut enfoncer la porte.

- Pardon ?! Bah oui bien sûr, c'est que j'enfonce des portes tous les jours moi !

Malgré les plaintes du blond, ce dernier rejoint son ami devant l'entrée. Il massa son épaule et grimaça, ça allait faire mal, il était sûr de cela…

- Deku, qu'est-ce qu'on va trouver exactement ?

- Je… Une part de la vérité, je crois…

- Ouais super… Sympa comme constant. Bon Toshi, c'est l'heure de jouer les héros non ?

Ensemble, ils enfoncèrent la porte d'un grand coup d'épaule, fort heureusement pour eux, malgré leur musculature respective inexistante, l'effort combiné de leurs forces et de l'état misérable de la porte fit céder cette derrière, qui s'ouvrit dans un grincement effroyable. Les adolescents durent la pousser sur quelques centimètres de plus afin de pouvoir passer sans se presser contre le mur rocheux peu accueillant.

Deku agrippa la manche du pull du plus âgé, dans un geste presque timide qui trahissait sans mal son appréhension. Sans un mot, Hitoshi lui saisit la main et s'engouffra à travers l'ouverture, le petit fantôme sur ses talons, Denki les suivant de près également.
La pièce dans laquelle ils se trouvaient désormais était tout autant mal éclairée que le reste du sous-sol. Il y avait une petite fenêtre en haut du mur dont la grille qui la recouvrait, laissait à peine filtrer les rayons de la lune.

Le blond longea la pièce du faisceau artificiel de sa lampe torche en commençant par la droite, tout au fond se trouvait une autre pièce, mais la porte aux barreaux rouillés qui barrait l'accès à cette dernière ne donnait aucunement envie aux visiteurs d'aller voir de plus près. C'est en révélant à la lumière un immense bloc de métal et de pierre qu'ils se figèrent tous aussitôt. Hitoshi déglutit avec difficulté, ils faisaient face à un incinérateur et vu son état, ce dernier avait servi de nombreuses reprises…
Juste à côté de ce dernier, dans une grande caisse tout aussi rouillée que la plupart des fournitures en métal des lieux, se trouvait un grand nombre de tissus jetés en vrac. Du moins ils apercevaient des bouts de tissus qui dépassaient de cette dernière…

La sensation fantôme d'une main lui broyant les tripes revint pour la énième fois chez le jeune homme, ou plutôt il ne faisait que confirmer le dicton qui disait "jamais deux sans trois", en tout cas c'est la sensation qu'il avait. L'incinérateur dégageait quelque chose de sinistre, il y avait un sac de charbon de plusieurs kilos, éventré, posé contre le bord gauche de l'engin, comme si ce dernier avait été utilisé il y a quelque temps…

Malgré le mal-être et l'effroi qui s'emparaient du jeune homme, il s'avança en direction du brûloir et plus particulièrement du bac, il ne voulait pas voir ce qui se trouvait dedans et pourtant une curiosité morbide le poussa à le faire. Il y plongea presque un bras entier dedans et rencontra une contexture de tissus entremêlés les uns aux autres.

- Deku… Je ne pense pas que qui que ce soit se trouve sous terre.

- Non-! c'est-! Oh !

Denki s'approcha de son meilleur ami et lui apporta plus de vision sur l'instrument. D'une main tremblante, le blond ouvrit la trappe dont le crissement résonna dans la pièce. Il braqua le rayon lumineux afin d'éclairer le contenu, il n'y avait rien à part quelques cendres tout au fond, mais le soulagement n'était pas pour autant de mise. Hitoshi n'arrivait pas à se sortir de la tête que quelque chose manquait, une pièce cruciale au puzzle leur était encore inconnue et cela changeait toute la donne.

- Je… J'étais…

Le jeune garçon s'avança dans la pénombre, un cliquetis métallique accompagnait désormais ses pas. Quelque peu confus par ce nouveau développement, mais pas vraiment étonné après tous les événements étranges survenus au cours de la soirée, Hitoshi tourna le regard vers son jeune ami : une chaîne était entourée autour de sa cheville gauche, et était reliée à une épaisse menotte. Et cette dernière provenait de la cellule au fond de la pièce.

- Deku ?

- J'étais le premier… Ainsi que sa première et dernière erreur, j'ai été retrouvé mais je ne suis pas parti, comment aurais-je pu ? Il a appris de sa seule erreur, il ne faut pas laisser de corps, c'est trop de preuve, même si ces derniers sont cachés…
Tu as raison Shinsou-kun, il n'y a personne sous terre, mais cela ne veut pas dire que l'absence de corps physique empêche leur emprisonnement. Les souvenirs des nuits d'horreur ont été suffisants pour les emprisonner ici.

- Alors qu'est-ce qu'on doit faire maintenant ? Demanda l'adolescent d'un ton pressant et presque désespéré.

L'angoisse l'envahissait, quelque chose n'allait pas, quelque chose n'allait vraiment pas. Tout le plan venait de tomber à l'eau, ils devaient juste brûler les corps et se barrer, mais sans corps que faire ?! Que pouvait-il donc faire avec un incinérateur ?! Et quels étaient les trophées dont le fantôme parlait, si c'était le tueur qui avait collecté ces derniers, il n'allait sûrement pas les laisser traîner n'importe où !

- On peut brûler les vêtements qui restent non ? Proposa Kaminari d'une voix peu sûre.

- Est-ce que ça va vraiment changer quelque chose ?! On ne sait même pas à qui appartiennent ces fringues !

- T'as un meilleur plan ?!

Les nerfs commençaient à lâcher les deux garçons et le ton montait doucement à cause du stress, déjà que leur plan initial n'était pas quelque chose de facile à mettre en place et surtout à effectuer, se retrouver sans rien, à nu était extrêmement terrifiant !
Hitoshi prit une grande inspiration, il n'arrivait plus à garder la tête froide, il avait l'impression d'entendre les échos des gémissements des spectres. Certes Deku lui avait dit qu'ils n'allaient jamais dans le sous-sol, mais un tel développement ne serait pas tant surprenant que cela !

- Kaminari-kun, ta suggestion n'est pas idiote, cela peut en apaiser certains, je pense…

Un silence entoura le petit groupe l'instant d'une longue minute avant d'être brisé par le soupir exaspéré du plus âgé. Néanmoins, le soulagement d'avoir un semblant de plan, d'avoir quelque chose à faire, se lisait sur son visage.

- Ok, ok… Denks t'as toujours le zippo de ton grand-père.

- Il ne me quitte jamais !

- Humm… Sinon vous pouvez utiliser l'incinérateur, ce sera plus simple j'imagine.

Les deux amis virent face au fantôme, il disait vrai, seulement ils n'avaient aucune idée de comment faire fonctionner cet engin. Mais c'était un peu comme une sorte de gros barbecue, donc il suffisait de démarrer un feu sûrement.

- Ouais bonne idée… Hum, je suppose qu'il n'est pas automatique, donc euh…

Tâtonnant, Shinsou finit par trouver une trappe qui se trouvait sur la gauche du brûloir qu'il ouvrit, une poudre noire s'en échappa et il ne put retenir un éternuement quand cette dernière lui titilla les narines.

- Denki t'as du papier ou quelque chose du genre ?

- Tu me dois le tome neuf de Mashle, sache-le ! Grommela le blond

Ce dernier déposa quelques pages arrachées de son précieux manga sur le tapis noirâtre.
Il était temps de se salir les mains ! Hitoshi retroussa ses manches et plongea ses mains dans le sac de charbon afin d'en sortir une grosse poignée qu'il déposa dans la cavité, l'adolescent répéta l'action deux fois, aidé par son ami qui lui éclairait les environs. Une fois satisfait de la quantité de combustible, il tendit la paume de sa main droite en direction de son meilleur ami.

- Ton zippo.

L'objet fut déposé sans un mot dans sa main, il s'empressa de démarrer le feu, cela prit quelques essais mais finalement un petit brasier fit son apparition.

Tandis qu'il s'était attelé à cette tâche, Kaminari avait jeté toute la pile de vêtements dans le bac principal.
Il ne restait plus qu'à lancer la machine, il n'y avait aucun doute que cette dernière fonctionnerait et cela n'était pas vraiment un constat rassurant, mais ils étaient vraiment dans une situation qui les dépassait…

Les deux adolescents pressèrent ensemble le bouton d'allumage et se reculèrent jusqu'à être au niveau de Deku. Une douce lueur orangé vint émettre un halo autour de l'incinérateur qui se réveillait doucement.

- Et maintenant ? Demanda Hitoshi.

- On attends je suppose… Enfin, je ne sais pas vraiment je-!
NON ! NON !

- Euh Deku, que se passe t-il mec ?

- Il est là… NON ! Pourquoi ?! Il n'est pas actif le soir d'Halloween, il sait que c'est un événement avec trop de paramètres de risque, alors pourquoi ?! Il -! La campagne s'est terminée il y a quelques mois, il doit préparer la prochaine…

Plus le garçon parlait et moins ils comprenaient ce qu'il disait, ses paroles se déformaient et il murmurait de plus en plus rapidement. Son apparence changeait également, c'était un mélange entre la première fois que Hitoshi avait aperçu ce qui l'avait envoyé au trépas, et lorsqu'il l'avait retrouvé avec Denki.

- Deku calme-toi ! Le… Celui qui vous a… Il est là, tu veux dire qu'il est dans la maison ?!

- Je suis désolé…

Un jeune garçon se trouvait devant eux, aux cheveux vert forêt, aux joues rosées, rondes et parsemées d'une constellation de taches de rousseurs. Son uniforme de collégien était froissé aux épaules, comme si le tissu avait été agrippé et malmené à de nombreuses reprises. Ses yeux pétillants étaient noyés de larmes qui se retrouvaient pour former deux rivières qui coulaient avec abondance le long de ses pommettes.

- Deku, on va s'en sortir, je te l'ai dit, je suis prêt à tout pour sortir d'ici… Alors ne t'excuse pas d'accord ?

Hitoshi accompagna même ses paroles d'un sourire physiquement douloureux, quelque chose clochait avec leur jeune ami. Ses paupières se fermèrent l'instant de son sourire faux et quand il rouvrit ses dernières, le fantôme avait disparu.

- Est-ce qu'on vient de se faire abandonner ? Bafouilla Kaminari, confus au plus possible.

- Tiens, tiens, tiens… On dirait que des PNJ se sont faufilés jusqu'ici… Ce n'est pas juste, je n'ai pas encore lancé de nouvelle partie…

Les deux adolescents se figèrent à l'entende de cette nouvelle voix masculine graveleuse. Un homme d'une trentaine d'années aux cheveux bleus grisâtres se tenait dans l'encadrement de la porte, il avait beau de ne pas être très imposant physiquement -mais devait sans aucun doute posséder plus de force que les deux adolescents-, il bloquait la seule sortie.

- Voyons voir… Deux nouveaux joueurs hein ? Humm ça ne va pas le faire, je ne suis pas encore prêt, je n'aime pas l'improvisation !

L'inconnu porta ses mains à son cou et se mit à gratter ce dernier à l'aide de ses ongles, le bruit résultant de cette action faisait grincer des dents, c'était horrible, comme si on grattait de la peau morte depuis longtemps encore et encore jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la chair à mettre à vif.

La peur paralysait les deux jeunes gens, ils faisaient donc face au tueur et ce dernier tenait des propos à la fois désarmants, incompréhensibles mais surtout inquiétants.
Hitoshi jeta un regard en direction de son meilleur ami, la terreur déformait les traits de son visage et il tremblait de tout son être, mais ce n'était pas comme s'il était dans un meilleur état.

L'étranger sauta subitement sur le blond qu'il plaqua au sol avant de lui lacérer inlassablement la jambe droite à l'aide d'un couteau de cuisine qu'il avait dissimulé à la vue des jeunes adolescents grâce à la pénombre. Denki poussa un cri de douleur à lui arracher la gorge, pétrifié Hitoshi ne savait pas quoi faire, la panique le submergeait, il ne voyait que la mort venir… Et cette dernière prit la forme menaçante du détraqué, l'adolescent ne put s'empêcher de se dire qu'il avait parfaitement sa place dans un tel lieu, il était tout autant sinistre que le manoir…

Une douleur bourgeonna dans son dos lorsque ce dernier rentra en collision avec le sol dur et froid. L'homme se trouvait au-dessus de lui tel un ange de la mort, le couteau se trouvait à côté de Denki qui était recroquevillé autour de sa jambe, une flaque de sang ruisselait le long des creux des pavés irréguliers qui constituait le parquet.

Une paire de mains enserra le cou pâle du jeune homme, il sentit les ongles longs et sales de l'agresseur lui écorcher la peau, la piqûre désagréable de petites coupures enflammant cette zone. Ces poumons s'enflammèrent également, au fur et à mesure que l'inconnu - qui riait aux éclats - serrait son emprise autour de sa gorge. Son corps fut secoué de spasmes au moment où ses instincts de survie prirent le dessus sur l'épouvante qui le contrôlait.
Dans un film, cela aurait été le moment où le héros surprend le vilain avant que ce dernier ne puisse asséner le coup fatal à sa pauvre victime, mais ils ne se trouvaient pas dans un film, ils étaient purement et simplement livrés à eux-même…
Des points noirs apparurent dans son champ de vision, il lui était de plus en plus difficile de ne pas perdre conscience, il se sentait partir, la douleur allait bientôt prendre fin…

L'étreinte mortelle autour de son cou fut abruptement coupée, Hitoshi roula sur le côté et laissa l'air alimenter ses poumons tout en ayant l'impression de cracher ses derniers à cause de la toux qui le saisit. Mais il était vivant !

- Espèce de sale PNJ, reste à ta place ! Tu n'as pas de rôle important, tu es au niveau zéro !

Malgré sa vision trouble, l'adolescent réussit à être témoin du moment où son meilleur ami, après avoir visiblement planté le couteau abandonné dans la clavicule droite du meurtrier, se prit un violent coup de poing qui l'envoya au tapis, sa tête cognant contre l'incinérateur.

L'adrénaline coursait à présent en masse dans les veines du jeune homme qui se releva tant bien que mal et se dirigea vers Denki.
Mais il ne parvint pas à atteindre le blond, une main lui empoigna les cheveux et fracassa son visage contre la trappe du brûloir, le goût métallique du sang emplit sa bouche et une douleur agonisante naquit sur son nez.

- Sales gosses ! Ahhh vous qui jouez les héros, je vous déteste tellement !

Hitoshi était fatigué, son corps était endolori, il avait encore du mal à bien respirer et désormais sa tête le faisait immensément souffrir, mais il ne devait pas baisser les bras, s'il laissait tomber, la mort était la seule chose qui l'attendait et il ne souhaitait en aucun cas rejoindre le rang des spectres qui hantent les lieux.

Il trouva la force d'ouvrir la trappe principale de l'incinérateur, malgré la prise ferme sur sa chevelure, la chaleur des flammes lécha son visage. Il avait une idée, mais la mettre à exécution était encore une autre chose…

- Je devrai quand même vous remercier d'avoir fait cramer ces déchets, c'est une chose en moins dont je dois m'occuper ! Maintenant c'est l'heure de passer au four, je n'ai encore jamais fait brûler vivant quelqu'un !

Le déséquilibré profita de l'état physique faible de l'adolescent ainsi que de la différence de force entre eux pour rapprocher avec lenteur - il prenait décidément son pied à apercevoir la peur chez les autres - son visage du brasier. S'il ne faisait rien il allait finir carbonisé… Ses mains prirent appui sur les bords de la trappe, le métal ardent répandit sa chaleur sur ses paumes, lui faisant presque lâcher prise.
Il avait l'impression que des feux follets frôlaient son visage dans une fiévreuse caresse sans oser s'approcher de trop près. Au grand maux les grands remèdes ! La situation appelait à des actions motivées par le désespoir ! Le jeune homme avança légèrement le visage avant de brutalement reculer ce dernier pour qu'il vienne se cogner contre celui de son assaillant.

Dans un juron, l'homme lâcha une nouvelle fois l'adolescent qui tituba en arrière avant de se jeter sur son meilleur ami qui se remettait à peine du coup qu'il avait pris, mais il avait pleinement conscience de l'urgence de la situation et c'est en serrant les dents qu'il passa outre la douleur qui parcourait son corps. Les deux jeunes hommes ne laissèrent pas le temps à l'inconnu de récupérer, ils saisirent chacun un bras et en y mettant toutes leurs forces, tirèrent sur ces derniers afin d'attirer l'adulte vers le brûloir. Hitoshi fit un croche-patte au tueur qui ne put alors pas récupérer son équilibre et se dirigea droit vers les flamboyantes flammes.

Un hurlement épouvantable écorcha les oreilles des jeunes garçons, l'homme se recula aussitôt, et les dévisagea. La partie gauche de son visage avait été consumée par les flammes, on aurait dit que la chair fondait et se repliait sur elle-même comme de la cire, le spectacle était abominable.
Kaminari s'appuyait de tout son poids contre l'épaule de son meilleur ami, il était à bout de souffle et la perte de sang commençait à le faire tourner de l'œil.

- C'est fini pas vrai ?

Shinsou ne savait pas quoi répondre à cette question, oui ça allait bientôt se finir, le cauchemar allait bientôt prendre fin et leurs vies avec ce dernier également…
Ils avaient essayé, mais ils étaient bien trop faibles face à un meurtrier expérimenté. Deku lui avait dit que d'autres avaient déjà essayé de quitter les lieux, il se demandait désormais s'ils avaient alors connu le même sort qu'ils allaient connaître ou si alors les revenants les avaient attrapé en premier.

- Je suis désolé Toshi, tout ça c'est de ma faute !

L'adolescent saisit la main moite du blond et la serra de toutes ses forces.

- C'est pas de ta faute Denks… Tu pouvais pas savoir…

- Je vais prendre mon temps avec vous les chiards ! Je veux vous entendre supplier et pleurer ! Je veux voir la terreur sur vos visages !

Hitoshi ferma les yeux, la terreur s'était mêlée à l'extrême fatigue qu'il éprouvait, le rendant alors imperméable à toute émotion. Il vivait ses derniers instants et pourtant il ne ressentait rien de particulier, juste un vide en lui, une sorte de calme dont il devrait avoir peur mais qu'il acceptait pourtant les bras grands ouverts. La mort ne serait pas clémente avec lui, mais au moins elle ne l'assaillait pas d'une myriade de sentiments contradictoires les uns avec les autres.

- C'est lui… C'est lui qui nous a fait du mal, qui a condamné vos âmes à ce tourment sans fin, qui vous a forcé à faire du mal à des innocents à votre tour. Il est temps de prendre votre revanche…

Malgré l'incinérateur qui tournait toujours à plein régime, la pièce s'était considérablement refroidie. Les râles rauques des spectres rebondissaient contre les parois et venaient s'écraser dans le silence assourdissant causé par cette interruption.

- Ah ?! Qu'est-ce que c'est encore que ça ?!

L'adolescent dégingandé n'en croyait pas ses mirettes, Deku se trouvait à quelques mètres d'eux, entouré d'ombres fluctuantes. Il était revenu pour eux, il ne les avait donc pas abandonnés !

- Deku… Tu es de retour…

- Je suis désolé d'avoir été aussi long. Tout va bien maintenant ! La cavalerie est là !

- C'est quoi encore ça ?! Toi ! C'est impossible ! Sale PNJ, ton importance est depuis longtemps nulle, tu as été éliminé, pourquoi est-ce que tu joues encore les héros !

- C'est terminé pour toi Shigaraki, ton règne de terreur sur ses lieux prend fin ce soir. Plus jamais tu ne feras de mal à personne.

Le dénommé Shigaraki ramassa le couteau tombé au sol et chargea le fantôme, coupant l'air comme un maniac à l'aide de sa lame. Il n'atteignit pas le garçon, les esprits le recouvrirent instantanément, formant une masse sombre au sol.

- Shinsou-kun ! Kaminari-kun ! Oh mon Dieu, vous êtes blessés ! Vous pouvez marcher, il faut vite partir ! C'est le moment ou jamais !

Le collégien vint aider Hitoshi à remettre le blond debout, ils passèrent chacun un bras sur une épaule. Denki était encore conscient, mais de plus en plus faible, il fallait donc se dépêcher… Ils se pressèrent en direction de la sortie, Deku menait la marche, une nouvelle confiance semblait l'habiter, durant les quelques minutes de leur séparation fatidique, quelque chose de positif parmi la misère lui était arrivé.

- A L'AIDE ! AU SECOURS !

Le maître des lieux, le monstre derrière tous ces crimes, ce vilain sans foi était en train d'appeler au secours. Hitoshi savait que ses supplications le hanteraient pendant de nombreuses nuits, mais il méritait ce qui lui arrivait…
Sans un regard derrière eux, les trois jeunes gens quittèrent la maudite bâtisse.

Lorsque l'air frais de l'extérieur se faufila dans les poumons, un soupir de soulagement quitta ses lèvres. Enfin ils étaient à l'extérieur… Le petit groupe s'arrêta devant les grilles qui menaient réellement à la sortie, Hitoshi en profita pour faire un bandage de fortune autour de la jambe droite salement amochée de son meilleur ami.

- Et maintenant qu'est-ce qui se passe ? Demanda t-il au fantôme.

- Maintenant tout ira bien. Regarde ils sont déjà en train de partir, ils sont enfin libres.

Dans le ciel s'élevait des points lumineux, on aurait dit des lucioles et ces dernières provenaient du manoir. Alors c'était donc véritablement terminé… Hitoshi n'osait même pas imaginer ce que les spectres avaient dû faire subir à leur meurtrier, mais si les corps n'étaient plus et que la seule chose qui les rattachaient ici, était son existence alors désormais ils étaient enfin apaisés…

- Si tout est terminé, pourquoi est-ce que tu es encore là ?

-... J'ai été sa toute première victime… A l'époque, il était différent ! Il n'était pas aussi cruel et monstrueux, il…
Mon corps a été retrouvé, j'ai été enterré… Je me rappelle m'être réveillé dans ma cellule au sous-sol et, il y avait quelqu'un d'autre. Au début je n'ai pas compris ce qui se passait, mais la félicité de l'ignorance ne m'a pas épargné pendant longtemps. Cette personne ne me voyait pas et je ne pouvais pas la toucher.
Je me suis réveillé six mois après mon décès et pour une raison inconnue je ne pouvais pas quitter les lieux… J'ai été témoin de leur captivité et de leur mort à tous sans rien pouvoir faire, mais en trépassant ils ne devenaient pas comme moi. Enfin si, un seul pendant un temps, mais cela n'a pas duré très longtemps, quelques semaines après sa mort il est devenu comme les autres…

- Mais ils sont tous libérés désormais, plus rien ne devrait te retenir ici non ?!

- Ce n'est pas aussi simple, en premier lieu je ne sais même pas ce qu'il a gardé de moi qui m'a confiné ici… Et puis je crois bien qu'il me reste encore une chose à accomplir mais pour cela je vais avoir besoin de votre aide. Vous voulez bien m'accorder une faveur ?

Bien qu'il s'adressait aux deux adolescents, Hitoshi était le seul en mesure de répondre, Kaminari oscillant entre lucidité et état second.

- Tout ce que tu veux !

- Kacchan… Vous devez retrouver Kacchan et lui dire que ce n'est pas de sa faute… Il s'en veut encore pour ce qui m'est arrivé, mais il n'est pas responsable de cela ! Rien ni personne n'aurait pu empêcher ce qui m'est arrivé.

- Kacchan ?

- Bakugo Katsuki. Dites-lui bien que Midoriya Izuku ne lui en a jamais voulu. Il doit arrêter de se torturer avec ça

- Alors ton prénom c'est Izuku… ça te va bien mieux que Deku.

Un petit rire cristallin secoua le corps frêle du fantôme.

- Je suis bien d'accord ?

- Midoriya, on doit juste t'abandonner ici ? Parvint la voix faible de Denki.

- Tout ira bien pour moi Kaminari-kun, il n'y a plus de danger.

- Mais tu ne peux quand même pas quitter les lieux…Protesta le blessé

- Je vous rejoindrai quand vous aurez retrouvé Kacchan

Hitoshi devait bien avouer qu'il s'était attaché au jeune garçon et bien que ce dernier soit mort, il n'était pas vraiment pour le laisser seul en ces lieux. Mais après il semblait compliqué de le ramener avec eux, il n'y connaissait rien à la physique des esprits et puis il aurait surtout préféré le voir s'élever dans le ciel et enfin connaître la paix…

Il allait protester quand il se rendit compte qu'Izuku avait disparu, il n'y avait aucune trace de lui. Son regard porta sur Denki qui semblait tout autant déboussolé que lui, mais surtout qui était pâle et qui transpirait à grosses gouttes. Sa priorité du moment était de sauver son meilleur ami et ensuite, il effectuera la dernière volonté d'Izuku de retrouver ce Kacchan…