- Mes cheveux sont drôlement longs, je devais les couper, mais en fait non,
ils sont très bien comme ca. Hein Dray ? T'en pense quoi ?
-Je m'en tape de ta coupe de cheveux Potter. Tout le monde s'en contre fou.
Vaney éclate de rire. Draco avait dit ça sans levé les yeux de son livre. Il avait fini par lui pardonner, d'en connaître plus que lui-même sur sa mère, sa vie, ses douleurs, je suppose. Mais comme toujours, il n'en parlait pas. Sauf avec les yeux bien sûr. Voilà bientôt un mois que je n'ai plus adressé la parole à Ron & co... Partageant mes moments libres entre Dray et elle. Un nouveau trio en fait. La chambre de Vaney est devenue notre repère. Nous avons tout en commun. Tellement différents, mais tellement proches. Comme trois pièce d'un puzzle. Moi toujours entrain de parler, de tout et de rien. Entre un coup de c?ur et un devoir de métamorphose, parler de tout, de nous, de cette pièce remplie de livre, de la jolie fille que j'ai croisé la vieille, de la dernière prédiction de Trelawney, de musique mais surtout de death metal, de rébellion et de haine. Celle qui me prend soudain quand je pense à ceux que j'ai déjà appelés mes proches et qui m'ont tourné le dos sitôt un changement survenu. Je me sens révolté, j'ai changé, je le sens en moi, c'est si fort. Je ne saurais l'expliquer c'est comme ça, simplement comme ça. Faire enfin sortir ma colère accumulée depuis des lustres. Le goût de tout briser de tout foutre par terre de griffer de mordre et quand j'y pense j'ai le sourire aux lèvres. Dray lui ne dit jamais rien, comme toujours. Se contentant de lancer une remarque acide de temps en temps, un regard mi-amusé, mi-dégouté et parfois même triste. Mais cette dernière, il n'y a que moi et peut-être Vaney qui l'a voit. Toujours plongé dans son monde, tellement absent, tellement beau, purement intelligent, subtil et son humour sinique. Il compense ses longs silences en baisers passionnés et sans dire un mot retourne à ses pensées, ses livres. Parfois je trouve qu'il a quelque chose d'Hermione. Quant à Vaney, elle est étrange, il y a de ces jours où l'on parle des heures. Moi et elle, couché sur les grands tapis autour du feu et Draco qui fixe l'âtre, enfoncé dans un grand fauteuil en cuir noir. Autre curiosité ; il refuse de s'asseoir par terre. Il nous avait dit deux jours plutôt : " Est-ce que j'ai l'air d'un chien pour aller me vautrer sur une carpette devant la cheminé ?!!". Vane avait ri comme toujours. Elle rit beaucoup. Elle connaît beaucoup de chose. Elle raconte beaucoup de choses aussi, des choses de son enfance, de son héritage. Sinon elle se contente d'écouter. Des fois, nous sommes seul Draco et moi dans sa chambre. Quand elle sors avec ses amis Serdaigle où qu'elle disparaît une journée où deux sans aucune explication, sans avertir, on ne sait trop où. C'est toujours à ces moments-là que nous en profitons. (Hihihihihihihihihihi vous avez compris la ???) loll xaph.)
Je suis devant le plus grand miroir qui trône dans la pièce, je me regarde. Mes yeux, mes cheveux, mon nez, mes épaules, mon torse découpé, tout ça est à moi, fait partie de moi. Je n'ai jamais été très proche de mon corps, le considérant trop souvent comme secondaire. Contrairement à Draco qui est en symbiose avec ce dernier. L'esprit et le corps ne font qu'un chez lui. Tous ses gestes trahissent si bien ce qu'il est. Son côté flegmatique, posé. Mais il y a quelque chose qu'il ne peut contrôler. Sa beauté est tellement vibrante, que même malgré lui il a l'air... Si vivant. Vaney aussi a un style particulier, et est d'une beauté éblouissante. Elle en est consciente c'est clair. Le soir elle se débarrasse de son uniforme même à des heures tardives, pour personne sauf nous je présume. Nous et elle. Robes, pull, veste, cape, châle, foulard, bijoux, elle possède tout, elle mélange tous ! Tantôt gothique tantôt classique. Refusant de porter la même tenue plus d'une fois. Je ne l'ai jamais vu avec la même robe, la même nuisette, le même pyjama. Tout ce qu'elle porte est noir, seulement du noir parfois avec une touche de rouge, de bleu, de vert mais essentiellement noir. Draco, lui, se contente de son uniforme. Parfois il lui arrive de toquer son pantalon gris pour un pantalon de cuir noir, ou d'une cape qui appartenait à ses aïeux, finement brodée qui lui donne des allures princières. Et ses habituels bijoux. Une bague d'argent en forme de dragon flanqué d'une émeraude, et une chaîne en or qui ne le lâche jamais. Mais il les porte avec une telle élégance que même des aillons paraîtraient comme des vêtements de la cour sur ses fesses.
Je me fixe encor et toujours, les cheveux longs me changent. Ils m'arrivent aux épaules. Soudain, mue d'une soudaine impulsion, je déchire tous mes vêtements, griffant ma peau au passage. Draco lève à peine les yeux de son livre et murmure un " complètement dingue ce mec..." avant de retourné a sa lecture. Vaney est tordue de rire.
- Mais qu'est ce que tu fabrique, Harry ! Harry, mais Arrête. Hahaha
Je suis complètement nu devant ce foutu miroir et je ne sais toujours pas quoi faire de ma peau.
-Si t'aime pas tes vêtements, y a qu'à le dire Dray peut t'en prêter d'autres.
-Mais qu'est ce que tu racontes ? J'ai l'air de diriger une oeuvre de charité peut-être ? S'il veut des fringues, il n'a qu'à aller s'en acheter !
Je ne dis rien. Je me contente de fixer mon reflet.
-Mais tu sais que t'es pas mal aussi sans vêtement Harry. Grrrrr !
-OH la ferme Vaney !
-Sale caractère !
Un ange passe. Nous sommes tous un peu mal à l'aise. Sauf Draco bien sûr, il n'est jamais mal à l'aise ces seulement les autres qui le sont en sa présence. J'ai un flash.
- Un tatou !
- Un tatou ?
- Je veux un tatou !
- Toi, Harry Potter avec un tatou, pourquoi pas la marque des ténèbres tan qu'on y est ?
À ces mots Draco saute, ce qui n'est pas son genre. Nous savons tous qu'il la portera cette marque qu'il le veuille ou non, s'il tient à sa peau.
- Désolée, Dray.
S'empresse d'ajouter Vaney.
Il ne répond pas
-Alors Harry qu'est ce que tu veux comme tatou ?
demande-t-elle, essayant de détendre l'atmosphère.
- Un lion, hmmm mouais je crois bien, et peut-être un dragon. Enlacés, tu sais, un peu comme un tribal.
Draco lève la tête encor une fois. Décidément, il comprend que la soirée est mal choisie pour lire. Il ferme son livre, me jette un regard à travers le miroir, puis un autre avant de se lever et de revenir vers moi avec une cape.
-Tien habille-toi. Tu me déconcentres. Comment tu veux que je trouve une vane pour te dire à quel...
Mais je l'interromps en l'enlaçant, ses mots étouffés par mes lèvres, mon corps nu pressé contre le sien. Vaney regarde ailleurs. C'est toujours ce qu'elle fait dans ses moments là.
- Point ton idée est stupide....
Fini-t-il à bout de souffle.
- J'ai changé.
Je prends mes lunettes que j'avais laissées sur une table basse, les jette par terre et pose mon pied dessus. Poussant un peu plus à chaque seconde, me délectant du bruit du verre éclaté. Draco et Vaney regardent la scène, impassible. Je défais ensuite l'élastique qui attachait mes cheveux et les ébouriffe avec mes mains, remuant la tête au son de la musique qui s'échappe de la chaîne près du grand lit. La musique "magique" Contrairement à la musique moldue, s'empare de la personne qui l'écoute, la plongeant dans une sorte de transe, la faisant vibrer, bien qu'elle sonne exactement comme la musique moldue, l'effet en est si différent. Il varie, bien sur, selon le type de musique, le niveau de décibel, etc.. Certain groupe sont même illégaux, considérés par le minister comme des drogues dangereuses, faisant confondre la réalité avec le rêve. Purger un an à Azkaban parce qu'on a voulu planer c'est ridicule. Je me dirige vers la chaîne et monte le son à en devenir sourd. Draco ne se laisse jamais emporter par quoi que ce soi, ni dominer, seulement s'il en a envie. Il en a envie ce soir, il se couche sur le canapé le plus proche, les bras en croix laissant la musique parcourir chaque parcelle de son corps, il réagit différemment, rentrant tellement dans sa transe, que le simple contact brusque avec la réalité, le simple effleurement pourrait le tuer. Il rit, il frissonne de plaisir, Vaney elle se met à danser les paupières closes, un sourire absent sur les lèvres. Je hurle à plein poumon mais pas assez fort pour couvrir la musique, rien n'est assez fort. Elle résonne dans nos têtes. Je me sens libre.
( NOTE : en écrivant cet extrais, j'ai pensé à la nouvelle chanson de Madonna pour James band "Die another day" C'est exactement la chanson qu'ils écoutent dans leurs transes... je vous la conseille pendant la lecture de ce chapitre !!!)
***
- Un tatou... C'est ridicule j'arrive pas à croire que tu t'ennuies à ce point Potter. Et qu'es ce que c'est que cet accoutrement. MAIS ATTENDS UN PEU OÙ T'AS PRIS CES BOTTES ! HEY ! C'EST MES PANTALONS !
- Oh la ferme Dray chérie ! Cesse de gindre tu me casse les oreilles. Aujourd'hui c'est ma journée. Allé, joue le jeu. J'ai bien hâte de voir la tronche de Weasley et d'la sang-de-bourbe quand ils vont nous voir, et pas seulement eux. Vaney ! T'arrive, oui !?
La sang-de-bourbe ? Il la détestait à ce point ? Un soir il était rentré dans la chambre en furie. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas et il m'a simplement répondu : "je l'ai frappé ... je l'ai frappée cette salope". Puis il est reparti comme pris de folie. Il est si différent. Mais j'ai cette drôle d'impression qu'il est plus vrai. Il se montre sur son vrai jour où peut-être se laisse-t-il tout simplement allé. Il a l'air plus heureux, libre, insouciant, sauf les jours où il y a la colère, l'amertume où simplement un sentiment qui ne se nomme pas, qui ne fait qu'être. Il en devient presque violent. Ça ne me déplait pas dutout en fait . Aujourd'hui c'est le "GRAND JOUR" MONSIEUR veut se faire tatouer, j'ai bien hâte de voir ça. Honnêtement c'est pathétique mais c'est son corps après tout.
Vaney, après avoir passé 3 heures dans les toilettes (Harry nous avait demandé de nous habiller en conséquence. ) Se décide enfin à sortir. Je dois avouer qu'elle est très sexy, ce n'est peut-être pas le mot en fait. Ses cheveux noirs tombent en cascade sur ses hanches, sont visage est blanc comme neige, ses lèvres sont maquillées d'un rouge indécent, ses yeux soulignés de noir contrastant avec son teint vampiresque. Elle porte un soutien gorge rouge assez provocant, caché par un pull en filet noir. Ses longues jambes sont mise en valeur par de longues bottes à talons aiguille en cuir noir montant jusqu'au cuisses où l'on peut apercevoir ses bas en maille troués et pour finir un petit bout de tissu tout aussi noir que le reste qui essaye, contre toute attente, de se faire passer pour une jupe.
Elle enfile une cape, mets une bague d'argent à chacun de ses doigts et se tourne vers nous.
- Alors ?!!
demande-t-elle sur un ton beaucoup trop enjoué pour aller avec son style.
- Le carnaval c'était le mois passé et pour ce qui est d'halloween tu sais t'as encor un bon 6 mois ...
- TRÈS DROLE !
- Non surtout ne ris pas ! tu ferais se retourner les morts dans leurs tombes les pauvres, ils n'ont jamais vu quelque chose d'aussi horrible que toi.
- Ce que tu peux être bête quand tu t'y mets Harry. Dray t'en pense quoi ?
Silence... silence...
Pour toute réponse, J'éclate de rire suivi d'Harry. Il continue à la charrier. Je ne peux pas le blâmer l'occasion est trop belle.
- Non mais sans rire Vaney. T'as pensé à quoi ? Tu veux jouer dans le retour des morts vivants ou quoi ?
- Ah parce que tu crois que t'es mieux avec ton collier de chien et tes pantalons en fausse cuirette !
C'est parti ! Si je ne les arrête pas on y sera encor demain.
- Bon les enfants, je n'ai pas que ça à faire. Harry tu la ferme ! et Dracula aussi.
Vaney me lance un regard noir.
- On se dépêche, c'est l'heure. Sinon on va tous les manquer.
Lance Harry un sourire en coin
- Ce serait dommage !
(Bon alors ca c'est mon bout préféré " down with the sickness" de Disturbed s'impose pour lire cet extrais. Vraiment là, loader là ça vaut le coup ! Et attendez c vraiment kétain style les collégiennes de Beverly Hill qui marchent dans les couloirs et que tout le monde se retourne pour regarder leur nouveau linge la bouche ouverte en faisant place. !!! )
***
Nous nous dirigeons vers le couloirs qui mène au Hall pour passé devant le troupeau d'élève rassemblés pour se rendre à pré-au-lard. L'heure idéal, le lieu idéal. Je me tords déjà de rire intérieurement. Quand il nous verrons ! Même si je l'ai UN PEU taquiné Vaney était parfaite. Sa tenue ferait lever plus d'un sourcil, ouvrir plus d'une bouche, tordre plus d'un estomac. Draco avait l'air d'un prince des ténèbres (tout droit sorti de la reine des damnées) !!! Sa longue cape noir flottant en arrière de lui ses bijoux d'argents étincelant sur sa peau d'un blanc inquiétant. Et cette indifférence tranquille qui l'habitait était effrayante. Il voyait ça comme une mascarade, mais il le faisait pour moi. Je le vois comme une façon de montrer mon nouveau visage et de rire un peu aussi.
C'est parti. Je sens mon sang parcourir mes veines au ralenti. Mon rythme cardiaque accélère à mesure que je pose un pied devant l'autre . Nous nous rapprochons. Des escaliers, deux couloirs, encor des escaliers, puis le hall. Une foule d'élèves est rassemblée devant la grande porte, parlant de tout et de rien, n'ayant pas remarqué que quelque que chose d'inhabituel venait tacher le décor. Tranquillement les regards se tourne vers nous, faisant place comme si nous étions porteur de la peste. Dans leurs yeux de la surprise, puis de la peur. Le silence s'installe à mesure que nous continuons d'avancer sans nous arrêter. Dans ma tête, une musique résonne. Regardant droit devant je sens un sourire se dessiner sur mes lèvres. Puis je les vois. Hermione et Ron dans un coin se frayant un passage pour nous apercevoir. Au moment où nos regards se croisent un choc électrique parcoure mon corps en mouvement. Ils ont l'air complètements traumatisés, je frémis de plaisir. Draco et Vaney toujours à mes cotés semblent faire leurs chemins complètement indifférents à l'attention qu'on leur porte. Avant qu' Hermione ne disparaisse de mon champ de vision, je la regarde et passe ma langue sur mes lèvres de façon très provocante. Aron s'apprête à me sauter à la gorge. Draco fait un mouvement de la main sans même détourner les yeux qui l'envoie contre le mur de façon si brutal que quelques briques s'en détachent. Les portes s'ouvrent d'elles-mêmes devant nous et nous les franchissons laissant une centaine d'élèves encor sous le choc.
Une fois dehors j'éclate de rire.
-Vous avez vu leurs têtes ! Oh je payerais pour revoir ça !
-C'était assez bien oui. Je recommencerais bien.
-Dray t'es toujours là ?
-. C'était palpitant !!! HOU !!!
Ajoute-t-il ironiquement.( Je t'aime mon Dray chéri Lol Xaph.)
Après 15 minutes de marche, nous sommes enfin à Pré-au-lard. Vaney nous avait parlé d'un quartier à l'extrême ouest de la ville où il avait quelque tatoueur. Entre une boutique de magie noire et une ruelle sombre. Même dans les rues, les regards se tournent vers nous. Rien de bien nouveau en ce qui me concerne, pareille pour les deux autres.
-Voilà c'est là !
Lance Vaney devant une petite batiste un peu mal en point. Un grand écriteau est posé dans la vitrine, on peut y lire « L'?il noir, tatouage, depuis 1812 ». Je pousse la porte, une clochette se fait entendre.
-Je suis venue avec une copine l'an dernier. Le propriétaire a un talent fou. Vous auriez dû voir le chef ?uvre qui lui a fait.
-Je ne savais pas que mes tatous pouvaient prétendre au titre de chef d'?uvres.
C'était une vois grave et mielleuse qui l'avait interrompue. Un homme dans la 20 ène se tenait au fond de la boutique dans l'embrasure d'une porte. Harry devait se l'avouer, il avait un physique assez avantageux. Ses longs cheveux noirs striés de rouge reposaient tranquillement sur ses épaules solides. Ses yeux étaient verts et sa pupille légèrement ovale comme celle d'un chat. Son visage triangulaire étaient soulignés par une paire de lèvres dangereusement appétissante. Son style vestimentaire était assez semblable au nôtre ; Une chemise blanche complètement ouverte laissant entrevoir un torse musclé parsemé de tatouages, et un pantalon très serré en cuir noir moulant ses longues jambes. Vaney le dévore ouvertement des yeux. Draco le regarde simplement. Je lui jette un regard.(À Draco ! mélangez-vous pas xaph.) Il n'y a pas de doute, il est inégalable. Je suis pris d'une soudaine envie de le plaquer sur le mur le plus proche et de l'embrasser sauvagement. Je me contente de regarder l'endroit de plus proche pendant que Vaney discute avec le tatoueur. La pièce est mal éclairée. Les murs sont recouverts de gravures macabres et d'armoires plus vieilles que tout Poudlard. Une chaise de cuire trône au centre de la pièce à côté d'une table basse parsemée d'aiguilles de toutes sortes. La voix de l'homme se fait encor entendre, cette fois elle s'adresse à moi.
-Alors tu sais ce que tu veux, Harry .
- Pas exactement non.
- c'est bien ce que je pensais ajoute-t-il un sourire amusé aux lèvres. Suis-moi.
Je jette un regard à Draco, puis à Vaney tous les deux semblent dire « tu l'auras voulu ». Je suis l'homme dans la pièce du fond. Il referme la porte derrière nous. L'endroit est minuscule seulement une chaise de bois repose dans un coin au fond. Il me fait signe d'aller m'asseoir. J'obéis pendant qu'il sort et revient avec un étrange objet dans les mains. Il s'approche et se penche devant moi me tendant l'objet. La chose est ronde, à peu près 30 centimètres de diamètre, passablement plate sauf une pierre bombée d'un bleu sombre au milieu, cernée d'un bois clair tout autour et deux poignées sculptées.
-Et je suis supposé faire .
-Pose tes mains dessus.
La pierre est froide. Elle vibre sous mes mains maintenant moites.
-Maintenant écoute moi bien Harry. Ferme les yeux et pense à une sensation que tu as ressentie dans ta vie. La plus forte, un sentiment ne serait ce qu'une seconde qui a tout changé qui t'as fait basculer en bien ou, en mal, peu importe seule la profondeur et l'intensité de ce moment conte.
Je sens mon sang battre dans mes tempes. Je ne réagis pas. Rien ne me vient en tête. Puis tranquillement le silence sinsulfe dans mon esprit. Puis je me souviens, comme un souffle sur ma nuque, de deux yeux gris. Ce sentiment m'engloutit comme une vague, une vague d'eau tiède. Mon corps vibre, J'ai le ventre qui se déchire, la douleur est si forte, griffant chaque parcelle de mon corps avec une violence qui dépasse l'imagination. J'en ai le souffle coupé. Le feu fait rage, brûlant mes yeux, asséchant ma bouche, puis les larmes coulent sur mes joues. J'ai été brûlé par trop de beauté. La pierre vibre sous mes doigts à en éclater, Puis ma tête tourne, le décor se fond en une multitude de couleur, de nuance, puis encor Draco qui respire sous mes yeux et mon c?ur qui bat. Comme si c'était sa seule raison de battre, de continuer toujours sans s'arrêter. Soudain une voix lointaine, des mains qui m'agrippent, encor cette voix.
-HARRY !
-HARRY !
-RÉVEILLE TOI, BON SANG !
-HARRY !
La voix se fait de plus en plus claire comme un phare dans mon esprit embrouillé. Tranquillement je reviens à moi, je cesse de trembler, de claquer des dents, je respire comme si j'émergeais à la surface. Seules les larmes éparpillées sur mes joues rappellent cet instant de pure folie qui me quitte peu à peu.
-Bon dieu, je n'ai jamais vu ça, tourne-toi !
-Quoi.Qu'est ce que !
-TOURNE TOI, Non de dieu !
Je ne pense même plus à résister, je me sens encor trop faible. Tranquillement je pivote sur la chaise froide pour faire dos à l'homme. Il soulève brusquement mon T-shirt. Un courant d'air me glace le dos, je reviens complètement à moi. Il pousse un soupir de soulagement. Je me retourne, un sourire mi- soulagé, mi-surpris souligne son visage.
-Suis- moi.
Je me lève et nous repassons à nouveau la petite porte. Je plisse les yeux devant la lumière crue. Draco est assis sur une chaise, l'air absent. Vaney regarde les dessins affichés sur le mur avec intérêt. Quand elle m'aperçoit son air enjoué disparaît brusquement.
-Harry ça va ? T'as une de ses têtes !
-Il va bien, mais dépêchons nous je ferme bientôt. Harry vient ici.
Il se tien près d'un grand miroir. Je le rejoins à pas lents. Je découvre dans la glace un visage très pâle qui ne m'est pas familier, des yeux barbouillés par les larmes, mais non sans une étincelle étrange. Je me retourne, il soulève une fois de plus mon T-shirt et je le vois. Un lion trône sur mon omoplate gauche, sa crinière remuant sous un vent invisible, lançant des rugissements sourds et après un moment se couchant sur l'os inférieur pour piquer un somme. De l'autre côté, un dragon (ÉVIDAMENT ! ! !) de la même taille que le lion, ses grandes ailes déployées comme s'il s'apprêtait à s'envoler. Puis s'appuyant sur ses pattes inférieures non sans un air de monarque absolu.
Un rire s'apprête à sortir de ma gorge, mais étouffé d'un sanglot, ça ressemble plus à un mec qui flanche sous l'émotion. Je suis complètement.Épuiser, oui c'est le mot. Quand le lion quitte son trône pour aller se frotter sur le petit dragon qui le regarde d'un air dégoûté puis se laisse aller et se couche la tête entre les pattes tout contre le lui. Je sens Draco à côté de moi qui tremble. Vaney pleure à chaudes larmes un sourire ému sur les lèvres.
-Tu sais, Harry, je n'ai jamais vu, quelqu'un réagir aussi fort que toi à la pierre de lune. Un moment j'ai cru que je te perdrais. D'habitude cette pierre est inoffensive, d'habitude les gens ont aussi des vies plutôt vides. J'aurais dû me douter que c'en n'était pas de même pour toi. Cette chose est gravée à jamais sur ta peau. Mais ce n'est pas un simple dessin, tu l'as encré dans ton âme pour toujours. Toi seul sait ce que cette image représente. Peu à peu tu changeras avec elle, elle suivra ton parcours, se développera avec toi. Mais tu verras bien par toi-même. Maintenant assied toi je vais mettre la couleur.
-C'est l'heure d'aller te faire charcuté Potter ! Je ne serais pas venu pour rien au moins !
*** (Alors vous commencez à me connaître, et ouais c'est l'heure de mettre de la musique ! « Cry me a river »de Justin Timberlake vous allez voir ! TES BEAU JUSTIN ! !!MAIS SANS JOKE la si, vous n'avez pas la toune c'est même pas la peine de lire ce passage, ça va tout gâcher, je vous conseille de la loader, VRAiment !)
La pluie bat le sol dehors. Vaney est sortie. Harry est assis sur le lit et fait tranquillement un de ses nombreux devoirs, qu'il s'amuse à accumuler et qu'il s'obstine à faire la vieille.
J'avais refoulé mes larmes. Quand il est sorti de cette pièce, j'ai vu son trouble, dans ses yeux, et puis ce tatou. La seule pensée me tord l'estomac. Il m'aime. Il est le seul et il le fait d'une façon effrayante, passionnée.
Je me lève, me dirige vers la chaîne stéréo. Quand j'appuie sur le bouton avec mon doigt les premières notes de cette musique qui me hante ricoche sur les murs de la pièce. Harry lève les yeux, un sourire aux lèvres. Il a reconnu cette chanson, celle que j'écoute toujours les jours de pluies quand Vaney n'est pas là.
-Pourquoi tu ne montrerais pas ce tatou de plus près, Potter
Je marche tranquillement vers le lit. Son sourire disparaît, faisant place à quelque chose de beaucoup plus troublant dans le regard. Il me tient par les yeux. Quand j'arrive à sa hauteur, avant que mes lèvres ne s'approchent des siennes, je le vois fermé les yeux, Si lentement, si doucement. Ses cils fendent l'air avec une grâce insoutenable. Je détourne ma bouche de ses lèvres entre-ouvertes pour embrasser ses yeux brûlés par les pleurs. Il frissonne, puis ses bras m'enlacent. Mon c?ur me lache plus d'une fois avant que je ne tombe sur lui dans un bruit sourd. Je glisse à côté de lui. Puis Je l'observe retiré ses vêtements révélant sa peau satinée, son teint basané, ses épaules musclées. Puis son torse. Je ferme les yeux un moment. Comme si je le voyais pour la première fois. Je tremble comme une feuille. La musique m'enveloppe. La pluie martèle les parois de ma tête. Il se tourne. J'aperçois La courbe que son dos décrit, puis ses reins, puis ses fesses musclées, ses longues jambes. Il se tourne encor une fois vers moi. Plonge son regard dans le mien, se met à me déshabiller sans briser le lien des yeux. L'électricité crépille, la musique double de volume. Une goûte de sueur perle sur son épaule, décent sur son torse, glisse sur ses abdominaux découpés puis s'arrête à côté de son nombril. Complètement nu à mon tour, je me penche sur lui et vient lécher cette petite goûte salée. Je descend de plus en plus bas, ne le lâchant pas des yeux, ma langue sur la naissance de son pubis. Il saisit ma tête entre ses mains puis ses bras m'enlacent encor. Une buée nous entour. Il plonge sa main dans mes cheveux, je ferme les yeux, savourant ce moment. Les larmes coulent sur mes joues, coulent, encor et encor sans s'arrêter.
Fin du chapitre 6
-Je m'en tape de ta coupe de cheveux Potter. Tout le monde s'en contre fou.
Vaney éclate de rire. Draco avait dit ça sans levé les yeux de son livre. Il avait fini par lui pardonner, d'en connaître plus que lui-même sur sa mère, sa vie, ses douleurs, je suppose. Mais comme toujours, il n'en parlait pas. Sauf avec les yeux bien sûr. Voilà bientôt un mois que je n'ai plus adressé la parole à Ron & co... Partageant mes moments libres entre Dray et elle. Un nouveau trio en fait. La chambre de Vaney est devenue notre repère. Nous avons tout en commun. Tellement différents, mais tellement proches. Comme trois pièce d'un puzzle. Moi toujours entrain de parler, de tout et de rien. Entre un coup de c?ur et un devoir de métamorphose, parler de tout, de nous, de cette pièce remplie de livre, de la jolie fille que j'ai croisé la vieille, de la dernière prédiction de Trelawney, de musique mais surtout de death metal, de rébellion et de haine. Celle qui me prend soudain quand je pense à ceux que j'ai déjà appelés mes proches et qui m'ont tourné le dos sitôt un changement survenu. Je me sens révolté, j'ai changé, je le sens en moi, c'est si fort. Je ne saurais l'expliquer c'est comme ça, simplement comme ça. Faire enfin sortir ma colère accumulée depuis des lustres. Le goût de tout briser de tout foutre par terre de griffer de mordre et quand j'y pense j'ai le sourire aux lèvres. Dray lui ne dit jamais rien, comme toujours. Se contentant de lancer une remarque acide de temps en temps, un regard mi-amusé, mi-dégouté et parfois même triste. Mais cette dernière, il n'y a que moi et peut-être Vaney qui l'a voit. Toujours plongé dans son monde, tellement absent, tellement beau, purement intelligent, subtil et son humour sinique. Il compense ses longs silences en baisers passionnés et sans dire un mot retourne à ses pensées, ses livres. Parfois je trouve qu'il a quelque chose d'Hermione. Quant à Vaney, elle est étrange, il y a de ces jours où l'on parle des heures. Moi et elle, couché sur les grands tapis autour du feu et Draco qui fixe l'âtre, enfoncé dans un grand fauteuil en cuir noir. Autre curiosité ; il refuse de s'asseoir par terre. Il nous avait dit deux jours plutôt : " Est-ce que j'ai l'air d'un chien pour aller me vautrer sur une carpette devant la cheminé ?!!". Vane avait ri comme toujours. Elle rit beaucoup. Elle connaît beaucoup de chose. Elle raconte beaucoup de choses aussi, des choses de son enfance, de son héritage. Sinon elle se contente d'écouter. Des fois, nous sommes seul Draco et moi dans sa chambre. Quand elle sors avec ses amis Serdaigle où qu'elle disparaît une journée où deux sans aucune explication, sans avertir, on ne sait trop où. C'est toujours à ces moments-là que nous en profitons. (Hihihihihihihihihihi vous avez compris la ???) loll xaph.)
Je suis devant le plus grand miroir qui trône dans la pièce, je me regarde. Mes yeux, mes cheveux, mon nez, mes épaules, mon torse découpé, tout ça est à moi, fait partie de moi. Je n'ai jamais été très proche de mon corps, le considérant trop souvent comme secondaire. Contrairement à Draco qui est en symbiose avec ce dernier. L'esprit et le corps ne font qu'un chez lui. Tous ses gestes trahissent si bien ce qu'il est. Son côté flegmatique, posé. Mais il y a quelque chose qu'il ne peut contrôler. Sa beauté est tellement vibrante, que même malgré lui il a l'air... Si vivant. Vaney aussi a un style particulier, et est d'une beauté éblouissante. Elle en est consciente c'est clair. Le soir elle se débarrasse de son uniforme même à des heures tardives, pour personne sauf nous je présume. Nous et elle. Robes, pull, veste, cape, châle, foulard, bijoux, elle possède tout, elle mélange tous ! Tantôt gothique tantôt classique. Refusant de porter la même tenue plus d'une fois. Je ne l'ai jamais vu avec la même robe, la même nuisette, le même pyjama. Tout ce qu'elle porte est noir, seulement du noir parfois avec une touche de rouge, de bleu, de vert mais essentiellement noir. Draco, lui, se contente de son uniforme. Parfois il lui arrive de toquer son pantalon gris pour un pantalon de cuir noir, ou d'une cape qui appartenait à ses aïeux, finement brodée qui lui donne des allures princières. Et ses habituels bijoux. Une bague d'argent en forme de dragon flanqué d'une émeraude, et une chaîne en or qui ne le lâche jamais. Mais il les porte avec une telle élégance que même des aillons paraîtraient comme des vêtements de la cour sur ses fesses.
Je me fixe encor et toujours, les cheveux longs me changent. Ils m'arrivent aux épaules. Soudain, mue d'une soudaine impulsion, je déchire tous mes vêtements, griffant ma peau au passage. Draco lève à peine les yeux de son livre et murmure un " complètement dingue ce mec..." avant de retourné a sa lecture. Vaney est tordue de rire.
- Mais qu'est ce que tu fabrique, Harry ! Harry, mais Arrête. Hahaha
Je suis complètement nu devant ce foutu miroir et je ne sais toujours pas quoi faire de ma peau.
-Si t'aime pas tes vêtements, y a qu'à le dire Dray peut t'en prêter d'autres.
-Mais qu'est ce que tu racontes ? J'ai l'air de diriger une oeuvre de charité peut-être ? S'il veut des fringues, il n'a qu'à aller s'en acheter !
Je ne dis rien. Je me contente de fixer mon reflet.
-Mais tu sais que t'es pas mal aussi sans vêtement Harry. Grrrrr !
-OH la ferme Vaney !
-Sale caractère !
Un ange passe. Nous sommes tous un peu mal à l'aise. Sauf Draco bien sûr, il n'est jamais mal à l'aise ces seulement les autres qui le sont en sa présence. J'ai un flash.
- Un tatou !
- Un tatou ?
- Je veux un tatou !
- Toi, Harry Potter avec un tatou, pourquoi pas la marque des ténèbres tan qu'on y est ?
À ces mots Draco saute, ce qui n'est pas son genre. Nous savons tous qu'il la portera cette marque qu'il le veuille ou non, s'il tient à sa peau.
- Désolée, Dray.
S'empresse d'ajouter Vaney.
Il ne répond pas
-Alors Harry qu'est ce que tu veux comme tatou ?
demande-t-elle, essayant de détendre l'atmosphère.
- Un lion, hmmm mouais je crois bien, et peut-être un dragon. Enlacés, tu sais, un peu comme un tribal.
Draco lève la tête encor une fois. Décidément, il comprend que la soirée est mal choisie pour lire. Il ferme son livre, me jette un regard à travers le miroir, puis un autre avant de se lever et de revenir vers moi avec une cape.
-Tien habille-toi. Tu me déconcentres. Comment tu veux que je trouve une vane pour te dire à quel...
Mais je l'interromps en l'enlaçant, ses mots étouffés par mes lèvres, mon corps nu pressé contre le sien. Vaney regarde ailleurs. C'est toujours ce qu'elle fait dans ses moments là.
- Point ton idée est stupide....
Fini-t-il à bout de souffle.
- J'ai changé.
Je prends mes lunettes que j'avais laissées sur une table basse, les jette par terre et pose mon pied dessus. Poussant un peu plus à chaque seconde, me délectant du bruit du verre éclaté. Draco et Vaney regardent la scène, impassible. Je défais ensuite l'élastique qui attachait mes cheveux et les ébouriffe avec mes mains, remuant la tête au son de la musique qui s'échappe de la chaîne près du grand lit. La musique "magique" Contrairement à la musique moldue, s'empare de la personne qui l'écoute, la plongeant dans une sorte de transe, la faisant vibrer, bien qu'elle sonne exactement comme la musique moldue, l'effet en est si différent. Il varie, bien sur, selon le type de musique, le niveau de décibel, etc.. Certain groupe sont même illégaux, considérés par le minister comme des drogues dangereuses, faisant confondre la réalité avec le rêve. Purger un an à Azkaban parce qu'on a voulu planer c'est ridicule. Je me dirige vers la chaîne et monte le son à en devenir sourd. Draco ne se laisse jamais emporter par quoi que ce soi, ni dominer, seulement s'il en a envie. Il en a envie ce soir, il se couche sur le canapé le plus proche, les bras en croix laissant la musique parcourir chaque parcelle de son corps, il réagit différemment, rentrant tellement dans sa transe, que le simple contact brusque avec la réalité, le simple effleurement pourrait le tuer. Il rit, il frissonne de plaisir, Vaney elle se met à danser les paupières closes, un sourire absent sur les lèvres. Je hurle à plein poumon mais pas assez fort pour couvrir la musique, rien n'est assez fort. Elle résonne dans nos têtes. Je me sens libre.
( NOTE : en écrivant cet extrais, j'ai pensé à la nouvelle chanson de Madonna pour James band "Die another day" C'est exactement la chanson qu'ils écoutent dans leurs transes... je vous la conseille pendant la lecture de ce chapitre !!!)
***
- Un tatou... C'est ridicule j'arrive pas à croire que tu t'ennuies à ce point Potter. Et qu'es ce que c'est que cet accoutrement. MAIS ATTENDS UN PEU OÙ T'AS PRIS CES BOTTES ! HEY ! C'EST MES PANTALONS !
- Oh la ferme Dray chérie ! Cesse de gindre tu me casse les oreilles. Aujourd'hui c'est ma journée. Allé, joue le jeu. J'ai bien hâte de voir la tronche de Weasley et d'la sang-de-bourbe quand ils vont nous voir, et pas seulement eux. Vaney ! T'arrive, oui !?
La sang-de-bourbe ? Il la détestait à ce point ? Un soir il était rentré dans la chambre en furie. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas et il m'a simplement répondu : "je l'ai frappé ... je l'ai frappée cette salope". Puis il est reparti comme pris de folie. Il est si différent. Mais j'ai cette drôle d'impression qu'il est plus vrai. Il se montre sur son vrai jour où peut-être se laisse-t-il tout simplement allé. Il a l'air plus heureux, libre, insouciant, sauf les jours où il y a la colère, l'amertume où simplement un sentiment qui ne se nomme pas, qui ne fait qu'être. Il en devient presque violent. Ça ne me déplait pas dutout en fait . Aujourd'hui c'est le "GRAND JOUR" MONSIEUR veut se faire tatouer, j'ai bien hâte de voir ça. Honnêtement c'est pathétique mais c'est son corps après tout.
Vaney, après avoir passé 3 heures dans les toilettes (Harry nous avait demandé de nous habiller en conséquence. ) Se décide enfin à sortir. Je dois avouer qu'elle est très sexy, ce n'est peut-être pas le mot en fait. Ses cheveux noirs tombent en cascade sur ses hanches, sont visage est blanc comme neige, ses lèvres sont maquillées d'un rouge indécent, ses yeux soulignés de noir contrastant avec son teint vampiresque. Elle porte un soutien gorge rouge assez provocant, caché par un pull en filet noir. Ses longues jambes sont mise en valeur par de longues bottes à talons aiguille en cuir noir montant jusqu'au cuisses où l'on peut apercevoir ses bas en maille troués et pour finir un petit bout de tissu tout aussi noir que le reste qui essaye, contre toute attente, de se faire passer pour une jupe.
Elle enfile une cape, mets une bague d'argent à chacun de ses doigts et se tourne vers nous.
- Alors ?!!
demande-t-elle sur un ton beaucoup trop enjoué pour aller avec son style.
- Le carnaval c'était le mois passé et pour ce qui est d'halloween tu sais t'as encor un bon 6 mois ...
- TRÈS DROLE !
- Non surtout ne ris pas ! tu ferais se retourner les morts dans leurs tombes les pauvres, ils n'ont jamais vu quelque chose d'aussi horrible que toi.
- Ce que tu peux être bête quand tu t'y mets Harry. Dray t'en pense quoi ?
Silence... silence...
Pour toute réponse, J'éclate de rire suivi d'Harry. Il continue à la charrier. Je ne peux pas le blâmer l'occasion est trop belle.
- Non mais sans rire Vaney. T'as pensé à quoi ? Tu veux jouer dans le retour des morts vivants ou quoi ?
- Ah parce que tu crois que t'es mieux avec ton collier de chien et tes pantalons en fausse cuirette !
C'est parti ! Si je ne les arrête pas on y sera encor demain.
- Bon les enfants, je n'ai pas que ça à faire. Harry tu la ferme ! et Dracula aussi.
Vaney me lance un regard noir.
- On se dépêche, c'est l'heure. Sinon on va tous les manquer.
Lance Harry un sourire en coin
- Ce serait dommage !
(Bon alors ca c'est mon bout préféré " down with the sickness" de Disturbed s'impose pour lire cet extrais. Vraiment là, loader là ça vaut le coup ! Et attendez c vraiment kétain style les collégiennes de Beverly Hill qui marchent dans les couloirs et que tout le monde se retourne pour regarder leur nouveau linge la bouche ouverte en faisant place. !!! )
***
Nous nous dirigeons vers le couloirs qui mène au Hall pour passé devant le troupeau d'élève rassemblés pour se rendre à pré-au-lard. L'heure idéal, le lieu idéal. Je me tords déjà de rire intérieurement. Quand il nous verrons ! Même si je l'ai UN PEU taquiné Vaney était parfaite. Sa tenue ferait lever plus d'un sourcil, ouvrir plus d'une bouche, tordre plus d'un estomac. Draco avait l'air d'un prince des ténèbres (tout droit sorti de la reine des damnées) !!! Sa longue cape noir flottant en arrière de lui ses bijoux d'argents étincelant sur sa peau d'un blanc inquiétant. Et cette indifférence tranquille qui l'habitait était effrayante. Il voyait ça comme une mascarade, mais il le faisait pour moi. Je le vois comme une façon de montrer mon nouveau visage et de rire un peu aussi.
C'est parti. Je sens mon sang parcourir mes veines au ralenti. Mon rythme cardiaque accélère à mesure que je pose un pied devant l'autre . Nous nous rapprochons. Des escaliers, deux couloirs, encor des escaliers, puis le hall. Une foule d'élèves est rassemblée devant la grande porte, parlant de tout et de rien, n'ayant pas remarqué que quelque que chose d'inhabituel venait tacher le décor. Tranquillement les regards se tourne vers nous, faisant place comme si nous étions porteur de la peste. Dans leurs yeux de la surprise, puis de la peur. Le silence s'installe à mesure que nous continuons d'avancer sans nous arrêter. Dans ma tête, une musique résonne. Regardant droit devant je sens un sourire se dessiner sur mes lèvres. Puis je les vois. Hermione et Ron dans un coin se frayant un passage pour nous apercevoir. Au moment où nos regards se croisent un choc électrique parcoure mon corps en mouvement. Ils ont l'air complètements traumatisés, je frémis de plaisir. Draco et Vaney toujours à mes cotés semblent faire leurs chemins complètement indifférents à l'attention qu'on leur porte. Avant qu' Hermione ne disparaisse de mon champ de vision, je la regarde et passe ma langue sur mes lèvres de façon très provocante. Aron s'apprête à me sauter à la gorge. Draco fait un mouvement de la main sans même détourner les yeux qui l'envoie contre le mur de façon si brutal que quelques briques s'en détachent. Les portes s'ouvrent d'elles-mêmes devant nous et nous les franchissons laissant une centaine d'élèves encor sous le choc.
Une fois dehors j'éclate de rire.
-Vous avez vu leurs têtes ! Oh je payerais pour revoir ça !
-C'était assez bien oui. Je recommencerais bien.
-Dray t'es toujours là ?
-. C'était palpitant !!! HOU !!!
Ajoute-t-il ironiquement.( Je t'aime mon Dray chéri Lol Xaph.)
Après 15 minutes de marche, nous sommes enfin à Pré-au-lard. Vaney nous avait parlé d'un quartier à l'extrême ouest de la ville où il avait quelque tatoueur. Entre une boutique de magie noire et une ruelle sombre. Même dans les rues, les regards se tournent vers nous. Rien de bien nouveau en ce qui me concerne, pareille pour les deux autres.
-Voilà c'est là !
Lance Vaney devant une petite batiste un peu mal en point. Un grand écriteau est posé dans la vitrine, on peut y lire « L'?il noir, tatouage, depuis 1812 ». Je pousse la porte, une clochette se fait entendre.
-Je suis venue avec une copine l'an dernier. Le propriétaire a un talent fou. Vous auriez dû voir le chef ?uvre qui lui a fait.
-Je ne savais pas que mes tatous pouvaient prétendre au titre de chef d'?uvres.
C'était une vois grave et mielleuse qui l'avait interrompue. Un homme dans la 20 ène se tenait au fond de la boutique dans l'embrasure d'une porte. Harry devait se l'avouer, il avait un physique assez avantageux. Ses longs cheveux noirs striés de rouge reposaient tranquillement sur ses épaules solides. Ses yeux étaient verts et sa pupille légèrement ovale comme celle d'un chat. Son visage triangulaire étaient soulignés par une paire de lèvres dangereusement appétissante. Son style vestimentaire était assez semblable au nôtre ; Une chemise blanche complètement ouverte laissant entrevoir un torse musclé parsemé de tatouages, et un pantalon très serré en cuir noir moulant ses longues jambes. Vaney le dévore ouvertement des yeux. Draco le regarde simplement. Je lui jette un regard.(À Draco ! mélangez-vous pas xaph.) Il n'y a pas de doute, il est inégalable. Je suis pris d'une soudaine envie de le plaquer sur le mur le plus proche et de l'embrasser sauvagement. Je me contente de regarder l'endroit de plus proche pendant que Vaney discute avec le tatoueur. La pièce est mal éclairée. Les murs sont recouverts de gravures macabres et d'armoires plus vieilles que tout Poudlard. Une chaise de cuire trône au centre de la pièce à côté d'une table basse parsemée d'aiguilles de toutes sortes. La voix de l'homme se fait encor entendre, cette fois elle s'adresse à moi.
-Alors tu sais ce que tu veux, Harry .
- Pas exactement non.
- c'est bien ce que je pensais ajoute-t-il un sourire amusé aux lèvres. Suis-moi.
Je jette un regard à Draco, puis à Vaney tous les deux semblent dire « tu l'auras voulu ». Je suis l'homme dans la pièce du fond. Il referme la porte derrière nous. L'endroit est minuscule seulement une chaise de bois repose dans un coin au fond. Il me fait signe d'aller m'asseoir. J'obéis pendant qu'il sort et revient avec un étrange objet dans les mains. Il s'approche et se penche devant moi me tendant l'objet. La chose est ronde, à peu près 30 centimètres de diamètre, passablement plate sauf une pierre bombée d'un bleu sombre au milieu, cernée d'un bois clair tout autour et deux poignées sculptées.
-Et je suis supposé faire .
-Pose tes mains dessus.
La pierre est froide. Elle vibre sous mes mains maintenant moites.
-Maintenant écoute moi bien Harry. Ferme les yeux et pense à une sensation que tu as ressentie dans ta vie. La plus forte, un sentiment ne serait ce qu'une seconde qui a tout changé qui t'as fait basculer en bien ou, en mal, peu importe seule la profondeur et l'intensité de ce moment conte.
Je sens mon sang battre dans mes tempes. Je ne réagis pas. Rien ne me vient en tête. Puis tranquillement le silence sinsulfe dans mon esprit. Puis je me souviens, comme un souffle sur ma nuque, de deux yeux gris. Ce sentiment m'engloutit comme une vague, une vague d'eau tiède. Mon corps vibre, J'ai le ventre qui se déchire, la douleur est si forte, griffant chaque parcelle de mon corps avec une violence qui dépasse l'imagination. J'en ai le souffle coupé. Le feu fait rage, brûlant mes yeux, asséchant ma bouche, puis les larmes coulent sur mes joues. J'ai été brûlé par trop de beauté. La pierre vibre sous mes doigts à en éclater, Puis ma tête tourne, le décor se fond en une multitude de couleur, de nuance, puis encor Draco qui respire sous mes yeux et mon c?ur qui bat. Comme si c'était sa seule raison de battre, de continuer toujours sans s'arrêter. Soudain une voix lointaine, des mains qui m'agrippent, encor cette voix.
-HARRY !
-HARRY !
-RÉVEILLE TOI, BON SANG !
-HARRY !
La voix se fait de plus en plus claire comme un phare dans mon esprit embrouillé. Tranquillement je reviens à moi, je cesse de trembler, de claquer des dents, je respire comme si j'émergeais à la surface. Seules les larmes éparpillées sur mes joues rappellent cet instant de pure folie qui me quitte peu à peu.
-Bon dieu, je n'ai jamais vu ça, tourne-toi !
-Quoi.Qu'est ce que !
-TOURNE TOI, Non de dieu !
Je ne pense même plus à résister, je me sens encor trop faible. Tranquillement je pivote sur la chaise froide pour faire dos à l'homme. Il soulève brusquement mon T-shirt. Un courant d'air me glace le dos, je reviens complètement à moi. Il pousse un soupir de soulagement. Je me retourne, un sourire mi- soulagé, mi-surpris souligne son visage.
-Suis- moi.
Je me lève et nous repassons à nouveau la petite porte. Je plisse les yeux devant la lumière crue. Draco est assis sur une chaise, l'air absent. Vaney regarde les dessins affichés sur le mur avec intérêt. Quand elle m'aperçoit son air enjoué disparaît brusquement.
-Harry ça va ? T'as une de ses têtes !
-Il va bien, mais dépêchons nous je ferme bientôt. Harry vient ici.
Il se tien près d'un grand miroir. Je le rejoins à pas lents. Je découvre dans la glace un visage très pâle qui ne m'est pas familier, des yeux barbouillés par les larmes, mais non sans une étincelle étrange. Je me retourne, il soulève une fois de plus mon T-shirt et je le vois. Un lion trône sur mon omoplate gauche, sa crinière remuant sous un vent invisible, lançant des rugissements sourds et après un moment se couchant sur l'os inférieur pour piquer un somme. De l'autre côté, un dragon (ÉVIDAMENT ! ! !) de la même taille que le lion, ses grandes ailes déployées comme s'il s'apprêtait à s'envoler. Puis s'appuyant sur ses pattes inférieures non sans un air de monarque absolu.
Un rire s'apprête à sortir de ma gorge, mais étouffé d'un sanglot, ça ressemble plus à un mec qui flanche sous l'émotion. Je suis complètement.Épuiser, oui c'est le mot. Quand le lion quitte son trône pour aller se frotter sur le petit dragon qui le regarde d'un air dégoûté puis se laisse aller et se couche la tête entre les pattes tout contre le lui. Je sens Draco à côté de moi qui tremble. Vaney pleure à chaudes larmes un sourire ému sur les lèvres.
-Tu sais, Harry, je n'ai jamais vu, quelqu'un réagir aussi fort que toi à la pierre de lune. Un moment j'ai cru que je te perdrais. D'habitude cette pierre est inoffensive, d'habitude les gens ont aussi des vies plutôt vides. J'aurais dû me douter que c'en n'était pas de même pour toi. Cette chose est gravée à jamais sur ta peau. Mais ce n'est pas un simple dessin, tu l'as encré dans ton âme pour toujours. Toi seul sait ce que cette image représente. Peu à peu tu changeras avec elle, elle suivra ton parcours, se développera avec toi. Mais tu verras bien par toi-même. Maintenant assied toi je vais mettre la couleur.
-C'est l'heure d'aller te faire charcuté Potter ! Je ne serais pas venu pour rien au moins !
*** (Alors vous commencez à me connaître, et ouais c'est l'heure de mettre de la musique ! « Cry me a river »de Justin Timberlake vous allez voir ! TES BEAU JUSTIN ! !!MAIS SANS JOKE la si, vous n'avez pas la toune c'est même pas la peine de lire ce passage, ça va tout gâcher, je vous conseille de la loader, VRAiment !)
La pluie bat le sol dehors. Vaney est sortie. Harry est assis sur le lit et fait tranquillement un de ses nombreux devoirs, qu'il s'amuse à accumuler et qu'il s'obstine à faire la vieille.
J'avais refoulé mes larmes. Quand il est sorti de cette pièce, j'ai vu son trouble, dans ses yeux, et puis ce tatou. La seule pensée me tord l'estomac. Il m'aime. Il est le seul et il le fait d'une façon effrayante, passionnée.
Je me lève, me dirige vers la chaîne stéréo. Quand j'appuie sur le bouton avec mon doigt les premières notes de cette musique qui me hante ricoche sur les murs de la pièce. Harry lève les yeux, un sourire aux lèvres. Il a reconnu cette chanson, celle que j'écoute toujours les jours de pluies quand Vaney n'est pas là.
-Pourquoi tu ne montrerais pas ce tatou de plus près, Potter
Je marche tranquillement vers le lit. Son sourire disparaît, faisant place à quelque chose de beaucoup plus troublant dans le regard. Il me tient par les yeux. Quand j'arrive à sa hauteur, avant que mes lèvres ne s'approchent des siennes, je le vois fermé les yeux, Si lentement, si doucement. Ses cils fendent l'air avec une grâce insoutenable. Je détourne ma bouche de ses lèvres entre-ouvertes pour embrasser ses yeux brûlés par les pleurs. Il frissonne, puis ses bras m'enlacent. Mon c?ur me lache plus d'une fois avant que je ne tombe sur lui dans un bruit sourd. Je glisse à côté de lui. Puis Je l'observe retiré ses vêtements révélant sa peau satinée, son teint basané, ses épaules musclées. Puis son torse. Je ferme les yeux un moment. Comme si je le voyais pour la première fois. Je tremble comme une feuille. La musique m'enveloppe. La pluie martèle les parois de ma tête. Il se tourne. J'aperçois La courbe que son dos décrit, puis ses reins, puis ses fesses musclées, ses longues jambes. Il se tourne encor une fois vers moi. Plonge son regard dans le mien, se met à me déshabiller sans briser le lien des yeux. L'électricité crépille, la musique double de volume. Une goûte de sueur perle sur son épaule, décent sur son torse, glisse sur ses abdominaux découpés puis s'arrête à côté de son nombril. Complètement nu à mon tour, je me penche sur lui et vient lécher cette petite goûte salée. Je descend de plus en plus bas, ne le lâchant pas des yeux, ma langue sur la naissance de son pubis. Il saisit ma tête entre ses mains puis ses bras m'enlacent encor. Une buée nous entour. Il plonge sa main dans mes cheveux, je ferme les yeux, savourant ce moment. Les larmes coulent sur mes joues, coulent, encor et encor sans s'arrêter.
Fin du chapitre 6
