CHAPITRE 18 : Des nouvelles de Sirius. Lorsqu'il arriva enfin en haut des nombreuses marches qui menaient à la tour, le jeune sorcier vit tout de suite que Hedwige venait de revenir d'un voyage : elle portait une lettre à la patte. La chouette vint se poser délicatement sur l'épaule de son maître et lui mordilla l'oreille en signe de bonjour. Le courrier venait de Sirius, aussi le garçon s'empressa de l'ouvrir : Cher Harry, J'espère que tu vas bien. Comment se passe ton année ? Fais attention à toi, car elle est décisive ! Pour ma part, je suis très fatigué, mais bientôt mon calvaire sera terminé. Je ne tiens le coup que parce que je sais que nous serons réunis. Je tiens à t'offrir un foyer digne de ce nom. Peter va payer pour ce qu'il a fait, la révision de mon procès avance. Je pense m'en sortir avec une simple amende, pour le fait d'avoir été un animagus non déclaré. Mais comme je me suis rendu au ministère de moi-même, les choses sont différentes. Il faut que je te préviennes, car je ne sais pas si tu es au courant. Le vieux Fudge a mis très longtemps à l'admettre, mais Voldemort est revenu, bel et bien revenu ! Il aura bientôt retrouvé tous ses fidèles, et les meurtres sont de plus en plus nombreux. Le ministère a déjà répertorié 3 génocides de moldus pour le début de l'année.C'est encore pire qu'à la grande époque ! Le sang et les larmes ne cessent de couler.Les sorciers vivent dans la peur, la peur de découvrir la marque des ténèbres flottant au-dessus de leur maison quand ils rentrent chez eux.Vous ne vous rendez pas forcément compte de tout, à Poudlard, on vous protège, mais je sais que Dumbledore va empêcher le monde de vous cacher des choses. Il fera tout pour que vous réalisiez vraiment la réalité, l'horreur de cette réalité.Je suis désolé Harry, je ne veut pas te faire de la peine, ni te faire peur, ni quoi que ce soit, mais il faut que tu comprennes vraiment la situation, il ne faut pas se voiler la face. Vous représentez notre avenir, et seule votre éducation saura le vaincre, lui, l'immortel ! ! Je t'en conjure Harry, prends soin de toi, je ne peux pas tout te dire pour le moment, c'est peut être trop tôt.Je ne sais pas, mais Dumbledore ne le désire pas. La seule chose qui importe, c'est que tu prennes soin de toi ! Ne fais pas d'imprudence, ne sort pas du château la nuit, ne va pas dans la forêt, évite de te rendre à Pré-au-Lard et si tu y va, n'y vas jamais seul ! Tu dois vivre, tu représente notre dernier espoir.Je pense que j'en ai déjà trop dit ! Je pense à toi, on se reverra sûrement plus tôt que tu ne le pense. Fais attention à toi.Si tu as des questions, n'hésite pas, tu sais que tu peux tout me dire. Je t'embrasse, Sirius. PS : Passe le bonjour à tes amis Ron et Hermione, et à la fille d'Arabella.

Le jeune sorcier réfléchit un instant avant de répondre. Son parrain avait l'air préoccupé, il se faisait beaucoup se souci pour Harry. Pourquoi lui répétait-il tout le long de faire attention à lui ? Et que signifiait la formule « tu es notre dernier espoir » ? ? Autant de questions auxquelles Harry ne savait répondre. La seule chose qui importait pour lui était de rassurer Sirius qui était déjà assez stressé par son procès. Il se mit donc à écrire : Cher Sirius, Ici, tout se passe très bien. Ils m'ont nommé capitaine de l'équipe de Quidditch et je pense que je ne m'en sort pas si mal ! Ils ont aussi organisé une compétition avec d'autres écoles de sorcellerie et nous avons réussis à passer le premier tour sans difficultés. J'ai de bonnes notes en cours, et si je ne comprends pas, Hermione est la pour m'aider ! Elle a été nommée préfète et prends son rôle très à c?ur. Bref, tout se passe très bien. Je ne fais aucune imprudence, je sais que Voldemort est revenu, et je ne tiens pas à mettre ma vie en danger. Tu ne dois pas te faire de soucis pour moi, tout se passe très bien.

Harry hésita avant de poursuivre. Il songeait à la phrase « Si tu as des questions à me poser, n'hésite pas. » Cependant, justement, il hésitait. Il savait que Sirius pouvait tout comprendre, mais il n'était pas sur. Le jeune homme préféra s'abstenir, pour ne pas faire peur à son parrain. Il ajouta donc seulement : J'ai hâte de te revoir, je te souhaite par avance un très joyeux Noël. Je t'embrasse, Harry. Le jeune homme accrocha la lettre a la patte d'Hedwige et murmura à l'adresse de la chouette blanche : « - Va porter ça à Sirius s'il te plaît ! » Il resta ensuite quelques instants devant la fenêtre, jusqu'à ce que l'oiseau ne devienne plus qu'un minuscule point noir dans le ciel, puis il descendit rejoindre ses amis dans la salle commune.