Auteur : Ladonna

Spoiler : les4 premiers tomes

Disclaimer : Rien à moi à part les idées et Nissa

Notes : Je tiens à remercier les reviewers, parce que leurs encourragements me font chaud au cur et que sans ça j'aurais renoncé à écrire ce 3ème chapitre. e suis desolée d'arrêter le 3ème chapitre ici. Personnelement, je n'aime pas beaucoup ce chapitre, il ne se passe rien dedans et ça m'a beaucoup énervée de devoir l'écrire. Mais je vous rassure, le quatrième sera mieux. Je suis navrée mais la suite n'arrivera pas avant un minimum de deux semaines. Bon ben, lisez et reviewez.

Chapitre 3

Le Terrier

La poudre de cheminette n'était vraiment pas le moyen de transport que préférait Harry. Il avait l'impression que des korrigans étaient en train de danser dans son estomac et que quelqu'un faisait exprès de déformer le paysage autour de lui

Enfin, tout s'arrêta brusquement et le jeune homme fut brutalement éjecté dans la cuisine des Weasley. Il atterrit fac contre-terre sur le dur carrelage de terre cuite. Il resta étourdi quelques instants puis se releva péniblement pour constater qu'il était en bien piteux état : ses vêtements étaient couverts de suie ainsi que ses lunettes. Il s'empressa de les ôter et de les essuyer avec un coin de sa manche. Il avait à peine retrouvé la vue et pu constater que les jumeaux, Ron et Mrs Weasley étaient installés autour de la table que cette dernière se précipita vers lui pour le serrer dans ses bras.

Bienvenue Harry. Comment vas-tu ?

Bonjour Mrs Weasley. Je vais bien, merci.

Oh mon dieu, tu es dans un état Sur—ce, elle entreprit d'épousseter ses vêtements couverts de suie.

Oui, c'est sûr tu es dans un état affreux mon vieux ! s'exclama Fred. Ça me rappelle la fois où on avait envoyé un paquet piégé à Percy pour noël ! On lui avait fait croire que c'était de la part d'une admiratrice secrète ! Ça lui a explosé à la figure, il était complètement noir !

A ces mots, Mrs Weasley se retourna vivement et foudroya les jumeaux du regard. Ceux-ci semblèrent se tasser légèrement sur leurs chaises.

Oh, tu sais, c'était juste une anecdote en passant, marmonna Georges.

Et puis, il fallait bien que l'on teste notre génie créateur sur quelqu'un, renchérit Fred

En parlant de votre génie, vous feriez bien de l'extérioriser un peu plus au collège, répliqua Mrs Weasley, acide.

L'éternelle discussion glissa Ron à l'oreille d'Harry. On devrait commencer à monter tes valises dans ma chambre, ils en ont encore pour un moment

D'accord, répondit Harry

Le jeune homme se sentait mal à l'aise. A vrai dire, il s'était senti ainsi tout l'été en pensant au fait qu'il irait dans la famille de Ron. Il n'était pas le genre de personne à s'interroger sur ses sentiments, ni à analyser ce qu'il ressentait. Jusque-là, il ne s'était pas vraiment appesanti sur les raisons qui le gênaient d'aller chez son ami. L'adolescent avait toujours su confusément pourquoi, mais en ce moment c'était très clair. Il avait redouté ce moment où ils se retrouveraient seuls tous les deux, car il craignait que son meilleur ami ne le voie plus de la même manière, à présent il n'était plus seulement le garçon qui avait survécu, il était aussi le garçon qui avait vu Voldemort revenir. Harry avait peur que cela crée une distance entre eux : avant il était célèbre, mais sa célébrité n'avait pas eu d'importance aux yeux de Ron, il était avant tout son ami. Mais maintenant, après ce à quoi il avait assisté l'année précédenteIl savait que cet évènement avait changé le regard de pas mal de monde à son sujet. Le jeune homme avait vu de quelle manière le regardaient ses condisciples, ils lui avaient adressé ce regard que l'on réserve aux gens qui ont assisté à des choses incroyables ou trop affreuses, comme s'ils n'étaient plus tout à fait humains. Cela, Harry pouvait l'accepter de n'importe qui, mais pas de ses amis. Non, jamais il n'aurait supporté que les gens qu'il aimait le regarde de cette façon, comme s'il était une bête curieuse ou qu'ils ne le reconnaissaient plusIl existait une autre raison pour laquelle il redoutait ce séjour chez le Weasley : il savait que si on lui demandait de raconter ce qui était arrivé il ne pourrait pas. D'un côté parce que c'était très douloureux pour lui de le faire, et de l'autre parce qu'il avait l'intuition qu'il se passerait suffisamment de choses affreuses d'ici peu pour ne pas avoir envie de donner de mauvais souvenirs supplémentaires à ses amis.

Ron se sentait également gêné de son côté. Dans la lettre qu'il avait envoyée à Harry, il lui avait dit de ne pas hésiter à se confier à lui. Mais tout était tellement plus facile à dire sur un bout de papier Maintenant qu'il était devant le fait accompli, il ne pouvait pas se décider à parler. Le jeune homme savait que parler pouvait faire du bien à son ami, mais qu'il n'avait pas envie d'en parler, que cela lui ferait trop mal. Il avait bien vu le regard hanté d'Harry à la fin de l'année précédente et avait tremblé à l'idée de ce qui avait pu se passer.

Contre toute attente, Ron commença à parler d'un tout autre sujet, au grand soulagement de son ami.

Tu sais, même s'ils ont presque fini leurs études et trouvé un travail, maman continue à les traiter comme des enfants. Elle n'était pas très contente quand ils ont reçu la lettre de Zonko. Mais elle a bien fini par se faire une raisonEnfin, c'est ce qu'on croyait, mais je crois qu'elle leur en veut toujours un peu Elle a toujours voulu qu'ils fassent carrière au ministère. Et ben moi non ! Deux frères au ministère, ça me suffit largement ! Quatre, ce serait l'horreur ! T'imagine !

Le jeune Weasley avait dit tout cela sur un ton naturel et convivial. Harry lui en était reconnaissant, il aurait détesté que son ami se mette à parler d'un ton forcé juste pour donner le change. Harry le regarda dans les yeux. Il y lit de l'amitié, et une invitation à parler s'il en avait envie. En regardant dans les yeux de son ami, Ron put y lire un immense merci. Harry le remerciait pour avoir compris qu'il ne voulait pas se confier et pour être tout simplement lui-même, son meilleur ami.

Une fois que Ron et lui eurent installé ses affaires dans la chambre, Harry poussa un soupir de satisfaction. Il retrouvait avec plaisir la chambre de son meilleur ami, les murs recouverts de tapisserie orange, les posters de Quidditch représentant l'équipe des canons de Chudley( la préférée de Ron), l'aquarium remplit de têtards, la collection de B.D. Il avait l'impression d'être dans un lieu où il était en total sécurité, ou rien de mal ne pourrait lui arriver. Alors, il adressa un sourire à Ron, un vrai sourire, pas un de ces sourires sans joie qu'il adressait aux gens pour les rassurer et les convaincre qu'il allait bien.

Quelques heures plus tard, le malaise entre les deux jeunes gens avait complètement disparu et ils avaient retrouvé toute leur complicité. Ils étaient en train de jouer à la bataille explosive (le jeu de la bataille version sorcier, nettement plus dangereux que celui version moldus, en effet, les cartes pouvant exploser à tout moment) tout en imaginant des manières de neutraliser Miss Teigne, la chatte du concierge, lors de leurs sorties nocturnes, quand Ron Pâlit soudainement

Harry, surtout ne bouge pas murmura Ron dans un souffle. Il y un serpent qui est en train de te monter dessus

Oh ! Ce n'est rien, ne t'inquiète pas, c'est mon serpent et mon amie, elle s'appelle Nissa.

Toiun serpent...Et, c'est ton amie Harry mon vieux, tu es sûr que tu te sens bien ?

Ecoute Ron, je me sens parfaitement bien et tu n'as rien à craindre de ce serpent, c'est Hagrid qui me l'a envoyé pour mon anniversaire.

Hagrid ! Tu sais Harry, Hagrid est très gentil et tout ce que tu voudras, mais il a pas la même vision que nous de ce qui est dangereux ou pas. Et un serpent c'est dangereux !

Mais en fin Ron, quand est-ce que tu vas te décider à me croire, c'est Dumbledore qui lui a permis de me l'offrir.

Dumbledore, hein ? Je me demande qui est le plus fou des trois : Hagrid, Dumbledore, ou toi. Parce que franchement, faut vraiment être taré pour faire copain-copain avec un serpent quand on a des amis aussi merveilleux que moi !

Ron !

Hmm

Tu es un imbécile

Merci du compliment, répondit ironiquement le jeune homme. Bon, alors comment elle s'appelle cette petite chose ?

Hé ho ! Elle est là ! Et elle n'apprécie pas du tout d'être traitée de petite chose et qu'on dise d'elle qu'elle est dangereuse ! s'exclama Nissa profondément vexée. En plus, tu es mon ami Harry, alors je ne voie pas pourquoi je te voudrais du mal. Maintenant, si ça ne t'ennuie pas, je vais retourner à ma sieste. Je serai bien restée mais c'est trop mal fréquenté par ici, elle prononça ces derniers mots en fusillant Ron du regard, puis s'éloigna gracieusement avec un air de princesse offensée.

Après ces paroles, Harry était en train d'essayer -sans grand succès — de réprimer un sourire et Ron le regardait d'un air perplexe.

Harry qu'est qui te fait sourire ? demanda le jeune Weasley

Disons, que ce que tu as dit n'a pas été apprécié par une certaine personne.

Par une certaine personne ? demanda Ron d'un air ahuri . Tu veux direton serpent ? Elle a compris ce que j'ai dit ?

Oui, elle comprend tout ce que disent les humains, elle fait parti d'une des espèces des serpents le plus intelligentes, les Cobras Dorés

Tu t'es transformé en Hermione, t'as avalé l'encyclopédie sur les serpents ?

Non, c'est Nissa qui m'a raconté tout ça.

Tu comprends tout ce qu'elle dit ?

Oui, je suis Fourchelang ! T'avais pas oublié quand même ? Tu sais Deuxième année, basilic, chambre des secrets

Voyons Harry, comment pourrais-je oublier ! s'écria Ron, faussement indigné.

En tout cas, pour ta question de tout à l'heure, elle s'appelle Nissa.

Ouais, cool Attend, t'as bien dit que c'est un Cobra Doré ?

Oui !

Mais Harry ! C'est génial ! T'imagine pas tout ce qu'on peut faire avec elle !

Oh, si je sais ! Mais elle est encore trop jeune, mais elle promet beaucoup, elle est très intelligente et gentille, mais parfois, elle peut se montrer susceptible.

Arrête, ça fait trop bizarre, tu parles de ce serpent comme si c'était un être humain, on dirait que tu parles de ton petit bébé adoré ! railla Ron

Mais c'est mon petit bébé répliqua Harry.

Oh, notre cher petit Harry verse dans le sentimentalisme

Ron !

Quoi ?

La ferme!

Les garçons, venez, on va manger, les interrompit la voix de Molly Weasley dans les escaliers.

Ils dinèrent tous dehors sur une grande table où ils pouvaient tous tenir. Au début du repas, Harry était légèrement tendu, craignant les réactions des Weasley , il avait peur que ces derniers se montrent gênés avec lui à cause de ce qui s'était passé avant les vacances. Mais à son grand soulagement, il n'en fut rien et tout se passa comme d'habitude. Il retrouva avec plaisir le climat convivial et chaleureux du Terrier. Cependant, il ne put s'empêcher de remarquer que sur tous les visages se peignait une expression de peur et d'angoisse, à cause des temps noirs et obscurs qui s'annonçaient. Mais, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, cela n'entamait en rien la joie de vivre de la famille Weasley, au contraire , on aurait dit que leur vitalité en était décuplée. Sans doute était-ce parce qu'ils savaient que ces moments étaient peut-être les derniers vrais moments de paix et de bonheur qu'ils connaîtraient avant longtemps ce qui en faisait des moments particulièrement précieux dont ils voulaient profiter au maximum pour ne pas avoir à regretter plus tard de ne pas les avoir vécus pleinement

et avec intensité. Aussi Harry s'ennivrait il de paix et de bonheur, tentant d'oubliant les noires pensées qui l'animaient depuis quelque temps. Il entretenait une conversation passionnée avec Mr. Weasley sur les films moldus. Arthur avait beaucoup de mal à en comprendre le concept et l'intérêt. Les jumeaux qui avaient terminé leurs desserts ( crème glacée à la cerise) étaient entrain de préparer des bons de commande de leurs farces et attrapes à l'attention de leurs condisciples de Poudlard, sous l'il réprobateur de Mrs Weasley qui cependant ne disait rien. Ron était en train de subir un discours particulièrement pompeux de la part de Percy ( sur le danger de l'importation de plans de Mandragore). Ginny était en train de finir son devoir d'histoire de la magie tout en jetant des coups d'il furtifs en direction d'Harry. Il rematqua qu'elle avait l'air plus fatiguée et plus pâle que d'habitude.

Quand il alla se coucher ce soir-là, le jeune homme était repu et exténué par la journée remplie qu'il avait eue. IL souhaita bonne nuit à Ron et s'allongea avec délice dans son lit.

Malgré sa fatigue, il ne parvenait pas à s'endormir. Il savait qu'il était tard , que toute la maisonnée était endormie et qu'il aurait du faire de même. C'était plus fort que lui, il n'arrivait pas à trouver le sommeil. Si le jour tout s'était bien passé et qu'il était plus ou moins arrivé à se défaire de ses soucis, il avait guetté la nuit avec anxiété ce moment de la journée où il se retrouvait de nouveau seul, livré à lui-même, sans personne pour le distraire, ce moment où toutes ses préoccupations finissaient par lui revenir douloureusement, ses pensées, ses souvenirs qui le faisaient se sentir si mal. Il avait espéré qu'en venant ici, il parviendrait à se débarrasser de toute cette douleur, mais maintenant, il savait que les choses allaient suivre leur processus habituel : il allait ruminer ses sombres pensées pendant des heures, puis vaincu par la fatigue, il finirait par s'endormir, mais il ne plongerait pas dans le sommeil réparateur dont il avait tant besoin il plongerait dans un sommeil agité et effrayant peuplé de ses souvenirs les pus affreux. Le jeune homme poussa un long soupir et s'efforça, en vain, de penser autre chose qu'à cette fameuse nuit de la troisième tâche.

Il était environ minuit quand il vit une petite ombre dorée se glisser vers lui, c'était Nissa.

Tu ne dors pas ? lui demanda-t-elle

Toi, non plus, répondit-il

Oui, mais moi, je suis un serpent, je ne dors pas que la nuit, mais vous, les humains, vous dormez la nuit normalement Alors, pourquoi tu ne dors pas ?

Je n'arrive pas à dormir.

? Quand on est fatigué, on dort, et tu es fatigué, répliqua-elle avec logique

Oui, mais, j'ai peur de dormir, parce que si je dors, je sais que je ferai des cauchemars

MaisPourquoi ferais-tu des cauchemars ?

Harry lui raconta tout ce qui lui était arrivé l'année précédente. Tout à l'heure, il avait refusé de se confier à Ron, mais maintenant, il se sentait si mal qu'il aurait parlé de ses souffrances à n'importe qui. Ses belles résolutions de garder sa douleur pour lui s'étaient envolées et, il redevenait un adolescent tourmenté par un fardeau trop lourd pour lui.

C'est stupide, dit Nissa avec douceur, tu te sens coupable de la mort de ce Cédric mais ce n'était pas de ta faute. Pour ce que je sais, ce n'est pas toi qui l'a tué, alors pourquoi est-ce toi qui devrais en souffrir ? J'avoue que j'ai du mal à comprendre les humains, vous vous sentez coupables de choses dont vous n'êtes pas responsables et en plus, comme si ça ne suffisait pas, vous n'arrêtez pas de repenser à ces choses qui vous rendent si malheureuses, à croire que vous aimez souffrir

OuiJe sais, c'est stupide, mais je ne peux pas m'en empêcher, c'est humain Mais puisque je n'arrive pas à dormir, on pourrait parler d'autre chose, tu veux bien ?

Bien sûr

Dis-moi, qu'est-ce que tu penses de Ron ?

Ron ? Ah, tu veux parler du benêt ? Dire qu'il croyait que je voulais te tuer, c'est stupide !

Ce n'était pas si stupide que ça. Tu te rappelles de Voldemort ? Je t'ai parlé de lui tout à l'heure.

Oui.

Et bien il est Fourchelang et il veut me tuer. Mon ami a simplement voulu me protéger. Il pensait que tu étais de son côté.

Je comprends, mais c'est vexant quand même. Je ne comprends pas pourquoi les humains se méfient tellement de nous. Nous sommes beaucoup plus petits qu'eux et ils peuvent nous tuer très facilement. Ma mère m'a dit qu'à chaque fois qu'un humain voit un serpent il veut le tuer. Mais nous, nous ne leur voulons pas de mal, quand nous tuons, c'est pour nous défendre et nous nourrir.

Je pense, répondit lentement Harry, que c'est parce que dans beaucoup de cultures les serpents représentent le mal. En plus, chez les sorciers, Voldemort s'est servi des serpents pour tuer des gens et ça a créé une certaine méfiance vis-à-vis de vous. C'est aussi pour ça que les Fourchelang sont tellement mal vus dans la communauté des sorciers.

C'est bête, ce n'est pas parce qu'une personne a mal utilisé ce pouvoir que tout le monde va le faire

Je pense exactement la même chose que toi s'écria Harry avec ferveur. Quand j'étais en deuxième année, je me suis rendu compte que j'étais Fourchelang, après ça, plus personne ne voulait me parler.

Vous êtes tellement étranges vous les humains. Dit sentencieusement la petite reptile

Un temps de silence s'installa après cette déclaration qui laissa Harry tout songeur.

Tu sais, en fait je sais très peu de choses sur les serpents. Est-ce que tu voudrais me parler un peu de vous.

Alors demande-moi ce que tu veux savoir

Quelle taille vas-tu faire quand tu seras grande ?

Oh ! Environ 1 mètre, 1m50

Est-ce que vous avez un chef ou quelque chose comme ça ?

Non, nous sommes des solitaires, contrairement à d'autres animaux nous ne vivons pas en bande. Le concept de famille et d'amis nous est complètement étranger. Une fois que nous sommes nés, nous restons quelques semaines avec nos parents puis nous partons chacun de notre côté. Nous n'avons pas de chef, mais il existe certaines espèces qui ont la préséance sur d'autre, par exemple pour un territoire ou pour une proie. On reconnaît les espèces les plus importantes à leur taille et au danger de leur venin. Une couleuvre se trouve donc vers le bas de la hiérarchie, les cobras dorés se trouvent au plus haut. Harry nota qu'il y avait beaucoup d'arrogance dans la voix de Nissa .

Je vois, votre société est très différente de la nôtreTu as l'air très fière quand tu parles de ton espèce ne put s'empêcher de la taquiner Harry.

Pourquoi ne le serais-je pas ? Nous nous trouvons à une assez bonne place de la chaîne alimentaire C'est ce que vous les humains vous appelez la loi de la jungle, le plus fort écrase le plus faible, alors je suis contente de ne pas être trop faible et d'avoir une chance de survivre. Je suppose que tu trouves cela cruel, mais ça ne l'est pas plus que la façon dont vous vivez vous.

C'est logique ce que tu dis.

Nous, les animaux, nous faisons toujours ce qui est le plus logique : nous tuons pour nous nourrir ou nous défendre, nous ne nous embarrassons pas des notions de bien et de mal, nous ne tergiversons pas pour savoir si ce que vous faisons est étique ou pas, on obéit juste à la nécessité. C'est ce qui fait une grande différence entre nous. Ensuite, nous ne voyons pas à long terme comme vous, nous ne nous demandons pas " si je fais ça, qu'est-ce qu'il va se passer ? ", nous agissons, c'est tout.

Ouais, je vois. Dire que j'espérais me changer les idées en parlant avec toi, ça n'a pas vraiment été une réussite. Mais merci quand même.

De rien, maintenant, je pense que tu devrais dormir.

Je vais essayer, mais je ne suis pas sûr que je vais y arriver en pensant à ce qui m'attend dès que je vais fermer l'oeil.

Si tu veux, je peux tu'aide à dormir et à ne pas faire de mauvais rêves.

Harry fit oui de la tête en se demandant ce que son amie pouvait bien faire pour l'aider. Nissa ondula vers lui, et lui plongea délicatement un crochet dans le bras. Quelque minute plus tarde, le jeune homme avait plongé dans un profond sommeil sans rêves.

- Je ne suis pas humaine et je ne comprends pas tous tes problèmes Harry Potter. Mais j'ai juré que je serais ton amie, alors je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider

Le lendemain matin, le jeune homme se sentait beaucoup mieux. C'était la première nuit à peu près paisible qu'il passait depuis longtemps.

Ces vacances passées avec la famille Weasley étaient la meilleure chose qui soit arrivée à Harry depuis le retour de Voldemort. Il se sentait si bien entre les copieux et délicieux repas de Mrs Weasley, les parties de Quidditch dans le jardin, le dégnommage de la pelouse, les heures passées avec Ron à médire de Rogue et à imaginer un tas d'horreurs qu'ils souhaitaient lui voir arriver, les soins attentifs et timides que lui portait Ginny, les blagues des jumeaux, la naïveté attendrissante de Mr Weasley quand il parlait des moldus. Dans ces conditions, il était impossible à Harry de ne pas se sentir mieux et d'oublier ses problèmes. Au fil de jours, ses cauchemars s'espaçaient et il reprenait goût à la vie.

Quand Harry présenta Nissa aux Weasley, ils se montrèrent d'abord suspicieux à son égard, mais quand il leur expliqua qu'il s'agissait d'un cadeau d'Hagrid, ils se calmèrent aussitôt. Au bout de deux semaine, le reptile avait déjà beaucoup grandi, il mesurait à présent une soixantaine de centimètres. Mais la présence de la jeune cobra dans la maison avait donné lieu à certaines situations cocasses. Un après-midi, Ginny trouva Nissa endormie dans son placard. Sur les conseils d'Harry, elle ne la dérangea pas. Mais, au bout de plusieurs jours, elle n'avait toujours pas bougé. Alors, le jeune homme alla regarder de plus près. En réalité, ce que Ginny avait pris pour la serpent était tout simplement une vieille mue.

Ce soir-là, alors qu'il ne restait plus qu'une semaine de vacance, Harry et la famille de Ron étaient réunis dans le salon. Ils attendaient le retour de Mr Weasley et de Percy pour se mettre à table. Ginny était en train d'écouter les jumeaux qui lui parlaient de la campagne de vente que Zonko avait mise en place pour leurs produits. Mrs Weasley finissait de préparer le dîner tandis que Ron et Harry planchaient sur leur devoir d'histoire de la magie ( expliquer les différentes phases de la révolte de Goblins, et les conséquences encore visibles à l'heure actuelle).

Soudain, Ginny leva les yeux vers l'horloge magique, elle devint tout d'un coup très pâle et ne pouvait dé tacher son regard de l'horloge. Elle tendit lentement un doigt tremblant en direction de la pendule. Tous les regards convergèrent alors vers le même point. Mrs Weasley poussa un cri et du se retenir à la table pour ne pas tomber. Les jumeaux étaient si pâles qu'on aurait dit de fantômes. Ginny sanglotait silencieusement, Ron s'était laissé tomber sur le canapé et regardait fixement ce qu'affichait la pendule : Les aiguilles de Mr Weasley et de Percy étaient pointées sur le chiffre 12, en danger de mort.