Chapitre 3
Environs une semaine plus tard, les Weasley partirent faire des achats sur le chemin de Traverse mais sans emmener Harry, la mère de son ami jugeant le risque trop élever pour lui, étant donner le retour de Lord Voldemort.
Hermione, qui s'était proposée pour rester tenir compagnie au jeune orphelin, voyant là une occasion pour lui parler seule à seul, avait, tout comme Harry, donner de l'argent à Ron pour qu'il puisse leur acheter ce dont ils avaient besoins pour la prochaine année scolaire.
Hermione et Harry était à présent seul au Terrier et la tension était plus qu'évidente entre eux.
Après un moment de silence, Harry se décida enfin à parler :
- Merci pour ton cadeau Hermione…
- Oh c'est rien Harry, et pis au moins, tu ne risque plus d'être désarmer pendant un duel. Répondit la jeune sorcière en lui souriant, soulagée que ce soit lui qui fasse le premier pas.
- Il fait beau aujourd'hui, on devrai aller prendre l'air dans le jardin.
- Ouais…
Les deux amis se levèrent et sortirent de la maison.
Arriver dans le jardin, ils s'assirent sur des chaises qui étaient restée là depuis le souper de la veille.
Harry adressa un sourire à son amie dont le cœur fit un bon dans sa poitrine.
Hermione sentit sa respiration s'accélérer.
Jamais de sa vie elle n'avait ressentit de pareilles émotion.
Harry était lui aussi très troubler.
Cela était surtout dû au regard d'Hermione qu'elle ne semblait pas vouloir détacher de lui.
Quand elle remarqua qu'elle le fixait, elle baissa les yeux gênée.
Harry décida que c'était le moment idéal pour lui avouer les sentiments qu'il avait envers elle. Il ne savait pas encore comment il allait le faire, ni ce qu'il allait lui dire.
Mais ce qu'il savait, c'était qu'il devait le faire tout de suite car ils ne se retrouveraient probablement jamais seuls, à nouveau, avant la fin des vacances.
- Hermione, il faut que je te parle…
Elle releva les yeux vers lui et son regard rencontra celui d'Harry redevenu brusquement sérieux.
- Qu'est-ce qu'il y a Harry, quelque chose ne va pas ? demanda-t-elle, soudainement inquiète.
Est-ce que Harry avait quelque chose de grave à lui annoncer ?
- Non, non, tout va bien, mais j'ai quelque chose de très important à te dire. Alors, surtout, ne m'interromps pas…
- D'accord, vas-y, je t'écoute.
Harry respira un grand coup.
Maintenant qu'il avait commencer, il n'était plus question de faire machine arrière.
- Bon alors voilà, depuis la fin de l'année dernière, j'ai réalisé quelque chose… Je ne sais pas vraiment comment te le dire mais ça fait déjà un moment que mes sentiment envers toi ont changé.
A ce moment là, Hermione retint sa respiration.
Se pouvait-il qu'Harry ressente les mêmes sentiments qu'elle ?
Elle stoppa le fil de ses pensées pour écouter la fin de la déclaration de son jeune ami.
- En fait, je crois bien que je…
Il respira un grand coup.
- Que je suis tombé amoureux de toi…
Hermione sentit monter en elle une telle joie qu'elle se jeta au cou de son jeune ami en riant.
- Oh Harry, je suis si heureuse, tu ne peux pas savoir à quelle point.
Ils étaient à présent tous les deux debout et Hermione desserra son étreinte de Harry pour le regarder en souriant.
Ils n'étaient séparé que par une dizaine de centimètres et voyant qu'Hermione avait l'air de partager les mêmes sentiments, Harry décida de réduire encore cette distance en avançant d'un pas et en posant ses lèvres sur celle de la jeune femme qui ne fit rien pour s'en dégager.
Bien au contraire, elle répondit à son baiser qui se fit de plus en plus passionné et qu'ils approfondirent encore un peu plus en entrouvrant leurs lèvres pour permettre à leur langue de rejoindre dans un baiser qui n'en finissait plus.
Finalement, le besoin d'oxygène les fit se séparer et ils se regardèrent, un sourire sur leurs lèvres.
Harry s'allongea sur l'herbe et attira son amie vers lui de manière à ce que sa tête repose sur son torse.
- Ça fait tellement longtemps que j'attends ce moment. Déclara-t-il en caressant les cheveux d'Hermione de sa main droite.
Hermione ferma les yeux et se retourna légèrement pour permettre à ses bras d'entourer le torse d'Harry.
- Moi aussi Harry. Je t'aime tellement…
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes.
Harry finit par relever la tête de sa petite amie pour pouvoir l'embrasser à nouveau.
- Tu sais Mione, on devrait peut-être retourner dans la chambre de Ron avant que toute la famille rentre et qu'il nous trouvent ici, dans cette position…
- Tu as sûrement raison, mais je me sens tellement bien dans tes bras que je pourrai rester comme ça pour toujours.
- Pour toujours ? Tu serai même prête à louper les cours pour rester avec moi ?
Hermione lui donna une petite tape amicale sur l'épaule et se releva.
Elle tendit ensuite sa main à Harry pour qu'il en fasse de même.
Les deux adolescents rentrèrent à l'intérieur de la maison et se dirigèrent ensuite vers la chambre de leur ami.
Harry s'assit sur le lit en s'appuyant contre le sommier pour pouvoir ainsi attirer Hermione contre lui, de manière à ce qu'elle se retrouve assise sur ses genoux et qu'il puisse l'entourer de ses bras.
Hermione appuya sa tête dans le creux du cou de son petit ami et il put ainsi sentir le parfum fruité de ses cheveux.
Elle ferma les yeux et se relaxa dans l'étreinte de son nouvel amour aussi facilement que s'il se comportait de cette manière depuis toujours.
Ils restèrent dans cette position jusqu'à ce que la famille Weasley revienne du chemin de Traverse et que Ron entre, les surprenant ainsi.
Dès qu'il les vit, il ne put s'empêcher de sourire, attendrit par la scène.
- Et bien, ce n'est pas trop tôt ! déclara-t-il en riant.
Ses amis ne purent se retenir de rire bien longtemps.
Mais ils furent coupé dans leurs rigolades par l'arrivée d'Hedwige qui apportait à Harry une lettre de son parrain que les trois amis s'empressèrent de lire.
Salut filleul,
Je suis content d'apprendre que tu vas bien et que tu te trouves en ce moment en compagnie de tes amis.
D'après ce que tu m'a dit, tu as décidé d'accepter ma proposition d'apprendre à transplaner. Tu devrais proposer à Ron et Hermione de faire de même, ça pourrait aussi leur être utile, vu que vous avez vraiment le don de vous mettre dans des situations pas possible.
Juste une petite précision qui pourrait vous être utile : vous pourrez vous entraîner à Poudlard, mais en allant dans la cabane hurlante, qui se trouve déjà sur Pré-au-lard puisque, je suppose que vous le savez déjà, il est impossible de transplaner dans l'enceinte du collège.
Harry sourit à cette remarque, se rappelant que c'était ce qu'Hermione ne cessait de leur dire depuis plusieurs année.
En passant, tu m'a demandé comment allait Lunard, et bien, il va plutôt bien même si en ce moment la lune n'est pas spécialement avec lui.
Harry réfléchit et se rappela que la pleine lune était il y a deux jours seulement son ancien professeur devait être fatigué.
Par contre, il me demande de te dire que toi, Hermione et Ron ne devez plus l'appeler « professeur » car il n'est plus votre enseignant.
Il voudrait que vous l'appeliez « Rémus » ou « Lunard » et surtout que vous arrêtiez de le vouvoyer.
Sinon, on viendra vous rendre visite pendant les vacances de Noël et on restera probablement à Poudlard pour le reste de l'année.
Harry n'aurait pu apprendre de meilleure nouvelle, il n'avait pas souvent l'occasion de voir son parrain, et savoir qu'il serait à l'école pour la moitié de l'année lui faisait énormément plaisir.
Soyez prudents et tâchez de ne pas vous attirer trop d'ennuis cette année.
Sincères salutations et à bientôt
Sirius & Rémus
PS : Remercie Ron d'avoir tout expliqué à sa mère et remercie-la, elle, de n'avoir rien dit à personne.
Harry reposa la lettre et se promit de ne pas oublier de remercier Mollie Weasley de la part de son parrain.
Il regarda ensuite Ron et Hermione qui se tenait à présent assit de chaque côté de lui et qui venaient de lire la lettre en même temps que lui.
Ils semblaient abasourdi.
- Ben, qu'est-ce qu'il vous arrive ? Leur demanda-t-il.
- Qu'est-ce qu'il nous arrive ? répéta Hermione. Harry, Sniffle veut que nous aussi on apprennent à transplaner, et par conséquent qu'on viole la loi.
- Et ben oui, c'est génial ! De tout façon je vous aurait proposé de la faire, mais avec l'accord de Sniffle c'est encore mieux ! répliqua Harry. Et puis, de toute façon, on a l'habitude de désobéir au règlement.
- Mais Harry, tout ça n'a plus rien à voir avec le stupide règlement de l'école, c'est carrément la loi. S'entêta Hermione.
- Je sais, mais personne n'en saura rien. Mais si vous ne voulez pas, vous n'êtes pas obliger de le faire…
- Tu plaisantes, bien sûr que je veux le faire ! s'exclama Ron qui semblait s'être totalement endormis pendant la début de la discussion.
- Et toi Hermione ? Lui demanda son petit ami.
- Je ne sais pas Harry…
Harry l'embrassa doucement, effleurant à peine les lèvres de la jeune et la regarda ensuite avec des yeux de chien battu.
- S'il te plait, Mione…
Cette dernière soupira en souriant.
- D'accord. Déclara-t-elle simplement.
Harry lui rendit son sourire.
- Merci…
Ils continuèrent de se fixer ainsi, les yeux dans les yeux, jusqu'à ce que Ron les fasse revenir à la réalité.
- Hé ho, les amoureux, ce serait gentil de ne pas oublier que je suis encore dans la pièce.
Ils se retournèrent brusquement dans la direction de leur ami et s'excusèrent.
- Et puis c'est pas tout ça, annonça la jeune sorcière. Mais il faut encore que je fasse mes devoirs de vacances et vous connaissant, je suite prête à parier que vous ne les avez pas encore fait.
- Quoi ! Hermione Granger, surnommée Miss je-sais-tout, n'a pas encore fini tous ses devoirs. Se moqua Ron.
- Très drôle Ron, vraiment très drôle. Mais on ferait mieux de se mettre au travail maintenant, si on ne veux pas arriver à la rentrée sans avoir rien fait.
- Ouais, ouais. Bougonna le jeune rouquin.
Harry les observa se chamailler en souriant il y a vraiment des choses que ne changeront jamais.
- En tout cas, moi, annonça-t-il. J'ai déjà fini celui de potion…
- Ah oui, s'étonna Ron. Il est déjà sur quoi ?
- Le polynectar. Répondit Hermione. Ce n'est pas étonnant qu'Harry l'ait déjà fait.
Harry, Ron et Hermione connaissait effectivement bien cette potion.
Et pour cause, il s'en était servi durant leur deuxième année pour pouvoir pénétrer dans le dortoir des Serpentards.
Et c'est sur ces dernière parole qu'il commencèrent à rédiger leur leçon, ce qui les occupa un long moment.