Chapitre 12

Aucun des quatre amis n'arriva à fermer l'œil de la nuit.

Ils étaient tous redescendu dans la commune, sans prendre la peine d'enlever leur tenue de bal, une fois que les autres furent tous endormis.

Ginny leur ré-expliqua ce qu'il s'était passé mais plus en détail cette fois-ci.

Les trois autre l'écoutèrent sans dire un mot et une fois qu'elle eut terminer son récit…

- Donc, son était n'est quand même pas trop grave… Récapitula Hermione avec soulagement.

- Non, et madame Pomfresh a dit qu'on pourrait lui rendre visite dès cet après-midi…

- Et pourquoi est-ce qu'on irai le voir ? demanda amèrement Ron.

- Ron, arrête ça. Le réprimanda sa sœur. Il a l'air d'avoir vraiment changé.

- Et je pourrais savoir ce qui te fais penser ça.

- Je ne sais pas, il ne comportait pas vraiment de la même manière que d'habitude.

- Comment ça ? questionna Harry.

- Ben, il n'est plus arrogant comme avant…

- Tu connais beaucoup de personne qui reste arrogant quand elle sont sur le point de s'évanouir ? commenta Ron.

- Laisse-la finir ! intervint Hermione.

- Merci Hermione. En plus, il ne m'a pas appelée « Weasley » comme il le faisait d'habitude. Il m'a appelée « Ginny » et d'habitude, il a beau se trouver dans les pires situations, il est trop fier pour laisser qui que ce soit l'aider et encore moins un Griffondor, mais là, il m'a laisser faire et puis…

Elle laissa sa phrase en suspend, réalisant ce qu'elle avait failli dire.

- Et puis ? l'encouragèrent ses amis.

- Non, non, rien…

Mais en voyant les regard perçant que lui lançaient ses amis, elle fini par craquer.

- Et ben, il m'a quand même dit que j'étais très jolie, alors que j'étais habillée en moldue…

Cette remarque fit sourire Harry et Hermione, mais elle n'était pas du tout du goût de Ron.

- Quoi !!! Non mais ça vas pas, il ne va quand même pas se mettre à draguer ma sœur !

- Ce n'était pas de la drague ! s'indigna Ginny. C'était un compliment. Et si je me rappelle bien, tu as dis exactement la même chose à Lavande et je ne crois pas que tu cherchait à la draguer à moins que…

Elle se tut en voyant que le visage de son frère était devenu plus rouge qu'une beuglante.

Voyant que Ginny regardait fixement Ron, Harry et Hermione se retournèrent vers lui.

- Tu es amoureux d'elle !!! s'exclame Hermione.

- Quoi ! non, pas du tout. Enfin peut-être. Oh ! et pis j'en sais rien, c'est possible…

La conversation continua dans cette direction pour le plus grand bonheur de Ginny et le plus grand malheur de son frère.

Mais ils en eurent vite assez de rester là à rien faire, alors ils décidèrent d'aller faire un petit tour dehors.

Ils se recouvrir de la cape d'invisibilité de Harry et sortirent discrètement du dortoir.

Leurs pas les menèrent directement dans la cabane hurlante et puisqu'ils étaient ici, ils décidèrent d'utiliser intelligemment leur temps.

En continuant de s'entraîner à transplaner.

Ils y passèrent une grande partie de la nuit et ce n'est qu'à six heure du matin qu'ils se décidèrent à retourner dans leur dortoir.

Ils dirent le mot de passe à la grosse dame qui ne fut apparemment pas contente d'être réveiller aussi tôt.

Le tableau pivota et ils entrèrent.

Ils eurent un sursaut en voyant que quelqu'un était déjà assis sur un des fauteuil de la salle commune.

Mais quand la personne se retourna pour leur faire face et qu'ils la reconnurent, la peur laissa sa place à l'étonnement.

C'était Dumbledore.

- Pourriez-vous sortirent de là-dessous, jeunes gens…

Les quatre amis retirèrent la cape et regardèrent leur directeur avec un sourire gêné.

Mais ils se détendirent un peu en voyant le regard bienveillant qu'il posait sur eux.

- Je devrait vous punir pour cette petite escapade nocturne, mais je sais que vous êtes tous au courant des événements survenu pendant le bal et que cela vous a un peu perturbé, alors je n'en ferait rien.

- Merci professeur ! s'exclamèrent-il en chœur.

- Par contre, j'ai remarqué que vous êtes rester une bonne partie de la nuit dans la cabane hurlante. Pourrais-je savoir pourquoi ?

- Comment savez-vous qu'on était là-bas ? demanda Hermione mi-étonnée, mi-admirative.

- Grâce à la carte des maraudeurs. D'ailleurs, tiens Harry, je sais que pour toi, ça a une valeur sentimentale et j'ose croire que tu en feras bon usage…

Le vieux sorcier tendis un parchemin qui aurait parût vierge à n'importe qui mais Harry, Ron et Hermione savaient très bien que une fois qu'on avait prononcer la bonne « formule », il montrait tous les couloirs et les passages secrets de Poudlard et de ses alentours ainsi que le nom des personnes qui s'y trouvait.

- Euh… Merci. Le remercia Harry, étonné qu'il la lui rende.

Il y eut un moment de silence pendant lequel Harry alla ranger la carte magique.

- Alors, vous ne m'avez toujours pas expliquer ce que vous avez fait dans la cabane hurlante…

- En fait, on ne peut pas vraiment vous le dire… expliqua Harry.

- Pourquoi cela ?

Harry jeta un regard à ses amis qui visiblement ne savait pas plus que lui ce qu'il fallait faire.

D'une part, Sirius leur avait demander de ne rien dire.

Mais d'un autre côté, il ne pouvait pas mentir à Dumbledore et Harry savait très bien que son directeur le devinerai de toute façon un jour ou l'autre.

Alors Harry prit la décision la plus sage et décida de tout avouer à Dumbledore.

- D'accord, je vais vous le dire. Mais s'il vous plait, ne vous fâchez pas contre Sirius.

- Sirius ? Pourquoi est-ce que je me fâcherais contre lui. Demanda le directeur, visiblement étonné par les propos de son jeune élève.

- Et ben, ils nous a demandé d'apprendre à transplaner.

Le directeur les regarda tout les quatre puis demanda tranquillement :

- Et où est-ce que vous en êtes.

Les quatre Griffondors ouvrirent n'en revenait pas.

Dumbledore ne les grondait pas.

Il leur demandait si ils arrivaient déjà à le faire.

- Euh… Et bien, on arrive à transplaner sans problème sur des courtes distance comme d'un bout à l'autre de la cabane hurlante, mais c'est tout. Professeur, vous ne…

- Et bien quoi ? demanda-t-il avec un sourire malicieux. Vous croyiez que j'allais vous réprimander ? Je trouve au contraire que c'est une très bonne idée. Seulement la prochaine fois, prévenez-moi.

- Promis ! s'exclamèrent en chœur les quatre élèves

- Bon, maintenant passons à la raison de ma présence ici. M. Malefoy vient tout juste de se réveiller et il voudrait bien vous voir. Enfin, si vous êtes d'accord de lui parler.

Voyant que Ron se préparait à envoyer une réplique cinglante, Harry prit le devant.

- Bien sûr, quand peut-on y aller ?

- Maintenant…

- Alors, allons-y !

Le professeur Dumbledore se leva et sortit de la pièce, ses quatre élèves sur les talons.

Ils arrivèrent devant la porte de l'infirmerie et Dumbledore les fit entrer puis demanda à madame Pomfresh de sortir de la salle pour laisser les cinq adolescents entre eux.

Bien que réticente, l'infirmière suivit le directeur en-dehors de la pièce.

Les quatre amis approchèrent du lit de Drago.

- Salut… leur dit ce dernier.

Les Griffondors lui répondirent par un sourire, plus ou moins forcé pour Ron à qui ses amis avaient demandé de ne pas montrer trop d'hostilité envers le jeune blond.

- Tu va mieux ? demanda timidement Ginny.

- Ouais… Au fait merci pour hier soir.

- C'est rien.

Il y eut un moment de silence puis Harry se décida à prendre la parole.

- Tu voulais nous voir ?

- Euh oui… En fait, c'était surtout pour m'excuser du comportement que j'avais eu envers vous ces dernières années.

- Mais pourquoi est-ce que tu étais comme ça ? demanda Hermione.

Le jeune serpentard la regarda et lui répondit :

- Et bien, disons que je faisait ce que mon père me disais de faire. Il voulait que je sois ennemis avec les Griffondors et surtout que je respecte la pureté du sang.

- Je vois, mais qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? demanda Harry.

Drago tourna les yeux vers lui et Harry put revoir la même tristesse qu'il avait lut dans ses yeux lors de son cauchemar.

- Mon père voulait que je devienne mangemort, mais je n'ai aucune envie de devenir un assassin et encore moins de ramper au pied de Voldemort. Alors, j'ai refusé. Et pour me punir, il m'a enfermé dans le donjon du manoir et il m'a torturé. Il espérait parvenir à me faire changer d'avis, mais j'ai tenu bon.

- Et comment tu as fait pour t'échapper ? questionna Harry.

- Un jour, il y a pas très longtemps, après que mon père m'ait jeter l'endoloris, j'ai fait semblant de m'évanouir, alors il s'est approché de moi. J'en ai profité pour lui donné un coup de pied et pendant qu'il était à terre, j'ai repris ma baguette, je l'ai désarmé et je l'ai ligoté à l'aide d'un sort. Ensuite je me suis enfui et je suis revenu à Poudlard.

- Mais, il n'y avait personne pour t'aider ? demanda Hermione. Je sais pas moi, ta mère par exemple.

- Elle a essayé. Quand elle a vu que mon père me torturais, elle a voulu faire du chantage en disant que si il n'arrêtait pas, elle préviendrait le ministère. Mais mon père n'a pas voulu et comme il n'avait pas envie de voir débarquer le ministère chez lui, il l'a enfermé avec moi.

Drago avait maintenant le regard perdu dans le vide et on voyait qu'il luttait pour retenir ses larmes.

- Mais, elle ne lui servait à rien, et un prisonnier lui suffisait alors il… il…

Des larmes commençait à perler sur les joues du jeune garçon et maintenant, tout le monde comprenait ce que son père avait fait à sa mère et Hermione commençait vraiment à regretter d'avoir posé cette question.

Elle ne voulait pas faire remonter à la surface des souvenirs aussi horrible.

Ginny, elle, était au bord des larmes et quand le blondinet avoua que Lucius avait tué sa mère, elle vint s'asseoir au bord du lit et le prit dans ses bras.

Drago éclata alors en sanglot et entoura la taille de la jeune fille qui resserra un peu son étreinte.

Elle lui murmura quelques paroles réconfortantes en le berçant doucement.

Une fois que les sanglots du jeune garçon se furent calmés, Ron, qui n'avait toujours rien dit, s'approcha de lui.

- T'en fais pas pour ton comportement, on te pardonne. Lui dit-il gentiment.

Ses trois amis ainsi que Drago le regardèrent avec étonnement mais il se contenta de hausser les épaules.

Il avait remarqué lui aussi que le serpentard avait changer et après ses aveux, il ressentait de la compassion pour lui.

- C'est vrai ? s'étonna le jeune blond, les yeux remplit d'espoir.

- Oui… lui assura Harry.

Hermione approuva elle aussi d'un hochement de tête.

Le jeune brun avança lui aussi vers le jeune Malefoy et lui tendis la main.

- Ami ?

- Ami… Merci…

Puis, personne ne parla pendant un moment.

Enfin, Ginny se décida à poser une question qui lui trottait dans l'esprit depuis un petit moment déjà.

- Mais comment est-ce qu'on va faire avec les autres ?

- Bonne question, répondit Hermione. Ça va faire bizarre que l'on soit tout à coup amis…

Les trois garçons réfléchirent en silence à la question.

C'est vrai que s'il devenait comme ça, amis, du jour au lendemain, les gens se poseraient des questions.

Griffondor et Serpentard ne pouvaient pas devenir amis.

Et surtout que toute l'école savait que Drago détestait particulièrement le trio que formaient Harry, Ron et Hermione.

Le jeun Serpentard suggéra alors quelque chose.

- En public, on a qu'à faire comme si rien avait changer, mais on pourrait se voir en cachette.

- C'est vrai qu'il n'y a pas vraiment d'autre solution. Approuva Harry.

- Donc, on fait comme ça. Conclut Ron.

Les deux filles approuvèrent et l'affaire fut réglée.

Les cinq amis restèrent donc à discuter, les quatre Griffondor expliquèrent à Drago ce qu'il y avait eu de spécial depuis le début de l'année et ce qu'ils avaient fait en cours.

Un moment plus tard, Dumbledore et madame Pomfresh entrèrent dans l'infirmerie.

Dumbledore sourit et Ginny se sentit rougir quand elle réalisa qu'elle tenait toujours Drago dans ses bras.

Elle libéra vite le jeune garçon de son étreinte et l'infirmière, une fois le choc de les voir rire ensemble passé, demanda au quatre Griffondor de partir car il fallait que son malade se repose.

Les quatre jeunes obéirent et dirent au revoir à Drago avant de s'en aller.