II. La surprise.
C
e sont les martèlements de la tante Pétunia sur sa porte qui réveillèrent Harry.
_Debout fainéant ! Tu ne crois tout de même qu'on vas t'attendre pour manger !
_J'arrive ! dit Harry d'une voix ensommeillée. Il avait l'habitude de ces réveils violents. En effet, il n'avait jamais rien connu d'autre.
Il s'habilla d'un jean et d'un pull trop grand et descendit les escaliers. Lorsqu'il entra dans la cuisine, personne ne lui prêta la moindre attention. L'oncle Vernon était derrière son journal, la tante Pétunia préparait le déjeuner et Dudley bavait. Ses parents avaient abandonné toute idée de régime après la nouvelle du redoublement de leur Dudliney chéri. Considérant qu'il était un brillant étudiant incompris, ils ne voulaient pas le traumatiser en poursuivant les privations qu'il avait dû subir pendant un an.
Néanmoins, Harry n'eût pas pour autant plus de nourriture. La tante lui jeta deux tranches de pain sec et le regarda comme si c'était lui qui vidait un frigidaire par jour. Harry fit mine de l'ignorer. Il avait vite compris que moins il en dirait, moins on s'acharnerait sur lui.
Il en était à la deuxième tranche de son maigre repas, lorsque l'on frappa à la porte.
_Tu attends quelqu'un ? demanda l'oncle Vernon à la tante Pétunia.
_Non, répondit-elle.
Nouveaux coups à la porte, plus insistants que les premiers.
_Oui ! J'arrive ! hurla l'oncle Vernon dont le visage ressemblait de plus en plus à une prune trop mûre.
Il se leva et se dirigea vers la porte, non sans jeter un regard furieux sur Harry, comme si c'était lui qui avait frappé.
On entendit alors un immense hurlement : l'oncle Vernon déboula dans la cuisine aussi vert que le gazon du jardin et ferma la porte à double tour. Il chercha à protéger la tante Pétunia et Dudley en les cachant derrière lui, ce qui représentait une performance compte tenu de la corpulence de son goinfre de fils. Harry entendit des pas s'approcher de la cuisine et quelqu'un murmura très calmement :
_Alohomora.
Aussitôt la porte s'ouvrit et les Dursley ne purent réprimer un nouvel hurlement, tandis que Harry n'en croyait pas ses yeux. Sirius Black, son parrain, était devant lui, tout sourire.
Harry courut dans ses bras.
_Qu'est ce que tu fais ici ? s'exclama-t-il débordant de joie.
Les Dursley qui ne savaient pas que Sirius avait été innocenté semblaient curieux de connaître la réponse. Cependant ils n'osaient battre un cil. Harry n'y faisait absolument pas attention.
_Je suis venu te souhaiter un joyeux anniversaire, répondit-il avec émotion. C'est la première fois que je peux le faire.
Harry le regarda avec des yeux pleins de larmes. C'était également la première fois qu'un membre de sa famille lui souhaitait son anniversaire de vive voix.
_Je suis également venu t'annoncer la deuxième nouvelle. Comme j'ai été innocenté, je viens te chercher pour que tu puisses venir vivre chez moi, si tu es toujours d'accord, bien entendu .
_ Mais bien sûr que je le veux ! répondit Harry. Je vais enfin pouvoir quitter cette famille que je déteste.
Les Dursley ne semblaient même pas entendre l'insulte. Ils ressemblaient tous les trois à une statue décorative de mauvais goût.
_Cela fait 15 ans que je rêve de partir du 4 Privet Drive, reprit-il.
_Allons prendre tes affaires alors, rétorqua Sirius qui avait l'air au moins aussi heureux qu'Harry.
Ils montèrent et redescendirent chargés de la valise de Harry, de tous ses anciens livres, de la cage d'Hedwige, de son Eclair de Feu, et de tous ses cadeaux. Cette fois il déménageait. Il avait l'impression de rêver. Au moment de franchir la porte, il regarda sa tante, son oncle et son cousin et tenta un au revoir. Mais ces derniers semblaient avoir subi un sortilège d'immobilisme car ils ne bougeaient pas d'un poil.
Harry sortit de cette maison pour de bon et alla rejoindre Sirius devant une voiture flambant neuve. Il s'agissait d'un modèle décapotable sportif, comme la moto qu'il avait 15 ans plus tôt. Ils chargèrent toutes ses affaires et montèrent dans le véhicule.
_Tu vas voir, lui dit Sirius, je l'ai améliorée.
A peine avait-il appuyé sur un bouton sur lequel était écrit Chez Moi, qu'il se retrouvèrent dans une rue complètement différente, devant une superbe maison. Ils venaient de transplaner.
Harry était bouche bée. Il était sur un petit nuage et ne voulait pas en redescendre de peur de se réveiller chez les Dursley.
La maison était construite sur deux étages. Elle était blanche et on pouvait deviner à l'arrière, une magnifique terrasse en bois, seuil d'un grand jardin.
_Tu viens ? lui demanda son parrain. Tu n'as pas l'intention de passer l'été dans cette voiture tout de même ?
_J'arrive. Harry parvenait à peine à parler tant il était dépassé par les évènements.
Ils entrèrent et Sirius lui montra sa chambre, à l'étage. Harry n'en revenait pas. Il y avait des photos de ses parents et de lui bébé sur les murs, qui le saluèrent de la main en le voyant. A cet instant, Harry connut la même émotion qu'il avait eue lorsque Hagrid lui avait offert un album de photo sur sa famille.
La pièce était fraîche et spacieuse. L'atmosphère qui y régnait était une invitation à la joie et au confort. Harry éprouvait un très fort sentiment de liberté.
_Je te laisse t'installer à ton aise. Descends quand tu auras fini, d'accord ?
_D'accord, répondit Harry.
_Sirius ! appela-t-il alors qu'il dévalait les escaliers.
_Oui ?
_Merci.
_Non Harry, merci à toi. Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir de t'avoir ici. Installe toi et rejoints moi. J'ai encore quelques surprises.
Harry était dans un autre univers et il n'y avait rien à jeter.
Quand je vais raconter ça à Hermione et Ron ! se dit-il.
Puis il réalisa qu'ils devaient forcément être au courant et que c'était la raison pour laquelle son meilleur ami ne l'avait pas invité au Terrier. Il ne put s'empêcher de sourire. S'il s'était imaginé ça ! Il rangea ses dernières affaires dans les armoires et descendit rejoindre Sirius.
C
e sont les martèlements de la tante Pétunia sur sa porte qui réveillèrent Harry.
_Debout fainéant ! Tu ne crois tout de même qu'on vas t'attendre pour manger !
_J'arrive ! dit Harry d'une voix ensommeillée. Il avait l'habitude de ces réveils violents. En effet, il n'avait jamais rien connu d'autre.
Il s'habilla d'un jean et d'un pull trop grand et descendit les escaliers. Lorsqu'il entra dans la cuisine, personne ne lui prêta la moindre attention. L'oncle Vernon était derrière son journal, la tante Pétunia préparait le déjeuner et Dudley bavait. Ses parents avaient abandonné toute idée de régime après la nouvelle du redoublement de leur Dudliney chéri. Considérant qu'il était un brillant étudiant incompris, ils ne voulaient pas le traumatiser en poursuivant les privations qu'il avait dû subir pendant un an.
Néanmoins, Harry n'eût pas pour autant plus de nourriture. La tante lui jeta deux tranches de pain sec et le regarda comme si c'était lui qui vidait un frigidaire par jour. Harry fit mine de l'ignorer. Il avait vite compris que moins il en dirait, moins on s'acharnerait sur lui.
Il en était à la deuxième tranche de son maigre repas, lorsque l'on frappa à la porte.
_Tu attends quelqu'un ? demanda l'oncle Vernon à la tante Pétunia.
_Non, répondit-elle.
Nouveaux coups à la porte, plus insistants que les premiers.
_Oui ! J'arrive ! hurla l'oncle Vernon dont le visage ressemblait de plus en plus à une prune trop mûre.
Il se leva et se dirigea vers la porte, non sans jeter un regard furieux sur Harry, comme si c'était lui qui avait frappé.
On entendit alors un immense hurlement : l'oncle Vernon déboula dans la cuisine aussi vert que le gazon du jardin et ferma la porte à double tour. Il chercha à protéger la tante Pétunia et Dudley en les cachant derrière lui, ce qui représentait une performance compte tenu de la corpulence de son goinfre de fils. Harry entendit des pas s'approcher de la cuisine et quelqu'un murmura très calmement :
_Alohomora.
Aussitôt la porte s'ouvrit et les Dursley ne purent réprimer un nouvel hurlement, tandis que Harry n'en croyait pas ses yeux. Sirius Black, son parrain, était devant lui, tout sourire.
Harry courut dans ses bras.
_Qu'est ce que tu fais ici ? s'exclama-t-il débordant de joie.
Les Dursley qui ne savaient pas que Sirius avait été innocenté semblaient curieux de connaître la réponse. Cependant ils n'osaient battre un cil. Harry n'y faisait absolument pas attention.
_Je suis venu te souhaiter un joyeux anniversaire, répondit-il avec émotion. C'est la première fois que je peux le faire.
Harry le regarda avec des yeux pleins de larmes. C'était également la première fois qu'un membre de sa famille lui souhaitait son anniversaire de vive voix.
_Je suis également venu t'annoncer la deuxième nouvelle. Comme j'ai été innocenté, je viens te chercher pour que tu puisses venir vivre chez moi, si tu es toujours d'accord, bien entendu .
_ Mais bien sûr que je le veux ! répondit Harry. Je vais enfin pouvoir quitter cette famille que je déteste.
Les Dursley ne semblaient même pas entendre l'insulte. Ils ressemblaient tous les trois à une statue décorative de mauvais goût.
_Cela fait 15 ans que je rêve de partir du 4 Privet Drive, reprit-il.
_Allons prendre tes affaires alors, rétorqua Sirius qui avait l'air au moins aussi heureux qu'Harry.
Ils montèrent et redescendirent chargés de la valise de Harry, de tous ses anciens livres, de la cage d'Hedwige, de son Eclair de Feu, et de tous ses cadeaux. Cette fois il déménageait. Il avait l'impression de rêver. Au moment de franchir la porte, il regarda sa tante, son oncle et son cousin et tenta un au revoir. Mais ces derniers semblaient avoir subi un sortilège d'immobilisme car ils ne bougeaient pas d'un poil.
Harry sortit de cette maison pour de bon et alla rejoindre Sirius devant une voiture flambant neuve. Il s'agissait d'un modèle décapotable sportif, comme la moto qu'il avait 15 ans plus tôt. Ils chargèrent toutes ses affaires et montèrent dans le véhicule.
_Tu vas voir, lui dit Sirius, je l'ai améliorée.
A peine avait-il appuyé sur un bouton sur lequel était écrit Chez Moi, qu'il se retrouvèrent dans une rue complètement différente, devant une superbe maison. Ils venaient de transplaner.
Harry était bouche bée. Il était sur un petit nuage et ne voulait pas en redescendre de peur de se réveiller chez les Dursley.
La maison était construite sur deux étages. Elle était blanche et on pouvait deviner à l'arrière, une magnifique terrasse en bois, seuil d'un grand jardin.
_Tu viens ? lui demanda son parrain. Tu n'as pas l'intention de passer l'été dans cette voiture tout de même ?
_J'arrive. Harry parvenait à peine à parler tant il était dépassé par les évènements.
Ils entrèrent et Sirius lui montra sa chambre, à l'étage. Harry n'en revenait pas. Il y avait des photos de ses parents et de lui bébé sur les murs, qui le saluèrent de la main en le voyant. A cet instant, Harry connut la même émotion qu'il avait eue lorsque Hagrid lui avait offert un album de photo sur sa famille.
La pièce était fraîche et spacieuse. L'atmosphère qui y régnait était une invitation à la joie et au confort. Harry éprouvait un très fort sentiment de liberté.
_Je te laisse t'installer à ton aise. Descends quand tu auras fini, d'accord ?
_D'accord, répondit Harry.
_Sirius ! appela-t-il alors qu'il dévalait les escaliers.
_Oui ?
_Merci.
_Non Harry, merci à toi. Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir de t'avoir ici. Installe toi et rejoints moi. J'ai encore quelques surprises.
Harry était dans un autre univers et il n'y avait rien à jeter.
Quand je vais raconter ça à Hermione et Ron ! se dit-il.
Puis il réalisa qu'ils devaient forcément être au courant et que c'était la raison pour laquelle son meilleur ami ne l'avait pas invité au Terrier. Il ne put s'empêcher de sourire. S'il s'était imaginé ça ! Il rangea ses dernières affaires dans les armoires et descendit rejoindre Sirius.
