X. Premier cours avec Sirius.

L

es élèves de cinquième année de Poufsouffle et Gryffondor se dirigèrent vers la salle de cours de Défense Contre les Forces du Mal, non sans une certaine impatience. Le bruit disant que Sirius Black était un professeur fantastique s'était répandu comme une traînée de poudre et chacun voulait vérifier cette rumeur.

_Vivement le cours avec les Serdaigles, dit Harry qui restait persuadé de sa bonne idée.

_On ne voulait pas te retirer tes illusions tout de suite, intervint Ron, mais Cho ne risque pas d'être là au cours commun avec les Serdaigles.

_Et pourquoi ça ? demanda Harry.

_Eh bien tout simplement parce qu'elle a un an de plus et qu'elle est en sixième année, répondit Hermione.

Harry semblait désemparé.

_J'avais complètement oublié, marmonna-t-il tristement.

_Tu auras sans doute d'autres occasions, lui dit Ron. Ne t'en fais pas.

_Mouais.

Harry n'avait pas l'air convaincu mais il ne dit rien puisqu'ils arrivaient à la salle de cours. Hermione, Ron et lui essayèrent de s'asseoir le plus près possible du bureau du professeur. Comme ils arrivaient les premiers, ce ne fut pas difficile.

Tous s'installèrent dans un brouhaha général et très vite une atmosphère d'impatience pouvait se sentir dans la classe. Le silence se fit en quelques secondes lorsque Sirius Black apparut.

Il était vêtu d'une longue robe marron foncé, simple. Son esprit était vif et il dosa sa classe de quelques coups d'œil. Il regarda Harry et lui fit un petit sourire.

_Bonjour à tous, finit-il par dire. Je suis très content de faire votre connaissance et j'espère que tout se passera bien pendant l'année. Comme l'a dit le directeur hier, vu les circonstances actuelles, je vous apprendrai des sort pratique qui pourront vous servir à vous défendre en cas de nécessité.

A présent, c'était une atmosphère d'excitation qui planait parmi les élèves. Sirius avait réussi à capter l'attention de tous les élèves en quelques mots.

_D'un commun accord avec Dumbledore, tous mes élèves, soit les élèves de cinquième année jusqu'à la septième, devront apprendre et maîtriser le sortilège patronus.

Harry n'y croyait pas. Ni Hermione et Ron d'ailleurs. Mais les autres élèves ne semblaient absolument pas impressionnés.

_Quelqu'un peut-il me dire ce qu'est un patronus et son utilité ? demanda Sirius sur un ton professoral.

Seuls les trois amis levèrent la main, au grand étonnement des autres.

_Oui Ron ?

_Il s'agit d'une manifestation argentée destinée à éloigner les Détraqueurs et à dissiper leurs effets néfastes.

_C'est parfaitement exact. J'accorde dix points à Gryffondor. Etant donné que les Détraqueurs ont rallié Voldemort (toute la classe tressaillit), je vais vous enseigner comment vous en défendre.

Tous les élèves étaient surexcités. Ils allaient apprendre à combattre les Détraqueurs !

_Nous allons commencer, dit le professeur. Mais avant, je tiens à vous inciter à ne plus craindre le nom du Seigneur des Ténèbres. Comme le dit votre directeur, c'est en ayant peur de nommer les choses que vous aurez le plus de mal à les vaincre. Je ne vous forcerez jamais à prononcer son nom, mais sachez juste que c'est un début de lutte contre lui.

Les élèves semblaient horrifiés par les propos de leur professeur. Comment pourraient-ils jamais prononcer le nom du pire mage noir de tous les temps ?

_Bien, reprit le professeur. Ceci fait, nous allons commencer. Pour lancer un patronus, il faut prononcer « spero patronum ». Répétez après moi. Spero patronum.

Toute la classe répéta la formule : « Spero patronum ».

_Bien. Mais ça ne suffit pas. Vous savez tous que les Détraqueurs se nourrissent de toutes les joies que vous avez vécu en ne laissant en vous que tristesse et désespoir. Un patronus serait une forme chargée de joie et d'espoir qui serait trop forte pour un Détraqueur. Vous devez donc pensez de toute vos force à des évènements joyeux en prononçant la formule. Une fois que vous y arrivez, ça donne ceci.

Il sortit sa baguette et prononça : « Spero Patronum ».

Sous les yeux ébahi des élèves, une forme argentée sorti de la baguette de Sirius. Et pour la plus grande stupéfaction d'Harry, la forme argentée prit l'apparence d'un cerf. Le jeune sorcier se sentit bien en regardant l'animal qui ne pouvait être que Cornedrue, son père. Au bout de quelques instant, l'animal disparut sous des sons admiratifs des élèves.

_La forme est différente selon le sorcier qui lance le patronus, dit le professeur en souriant. Il représente les joies et les espoirs que vous avez en vous ajouta-il en souriant à Harry. Je ne vous cache pas que ce sort est très difficile à maîtriser et que vous aurez sans doute besoin de plusieurs mois pour former un patronus correct.

Les élèves semblaient tous prêt à relever le défi et ils s'armèrent de leur baguette.

_Bien. Je vois que vous avez envie de réussir. C'est un bon début. Vous pouvez commencez à vous entraîner chacun de votre côté ou à plusieurs.

Les élèves entreprirent alors de faire des groupes et chacun s'essaya au sortilège. On entendait plusieurs fois la formule ou des remarques telle que « Tu as pensé à une joie intense ? » ou « Non, c'est spero patronum ». Le professeur déambulait de groupe en groupe pour aider ou conseiller les apprentis. Bientôt il arriva au groupe qu'avaient formé Hermione, Ron et Harry.

_Tout ce passe bien ? demanda Sirius.

_C'est difficile, avouèrent Hermione et Ron.

_Et toi Harry ? J'imagine que tu dois t'ennuyer un peu puisque tu maîtrise complètement ce sort, chuchota Sirius.

_Comment vais-je faire ? demanda ce dernier. Je ne peux pas dire à tout le monde que je le maîtrise déjà.

_Et pourquoi pas ? Après tout, tu t'es suffisamment entraîner il y a deux ans, non ?

_Oui, mais les autres…

_…n'ont absolument rien à dire, coupa le professeur. D'ailleurs…

Il se retourna vers toutes la classe.

_Ecoutez tous ! Harry vient de m'avouer qu'il connaît déjà ce sortilège. Je pense que vous ne voyez pas d'inconvénient à ce qu'il me prouve ses dires.

Tous les élèves confirmèrent ce que venait de dire leur professeur.

_A toi de jouer, dit-il à son filleul.

_Mais tu sais très bien que je connaît ce sort, marmonna Harry vers Sirius.

_Oui, mais eux non. Vas-y.

_Bon. Il me semble que je n'ai pas le choix.

Il se dirigea vers le bureau de Sirius tandis que tous le regardaient. Harry ne voulait sûrement pas faire étalage de ses capacités, mais il y était forcé à présent.

_Spero patronum, prononça-t-il en pensant à la joie éprouvée pendant la journée de son anniversaire.

Aussitôt, un magnifique et brillant cerf argenta sortit de sa baguette devant une classe pantelante.

_Il semble qu'il n'ait pas mentit, reprit le professeur. Peux tu nous dire quand tu as appris ce sort Harry ?

_Eh bien, répondit-il, il y a deux ans, vous savez que des Détraqueurs gardaient Poudlard. Et ils avaient un effet particulièrement désagréable sur moi. J'ai donc demandé au professeur Lupin, qui était notre professeur de Défense Contre les Forces du Mal de l'époque, de m'apprendre un moyen d'échapper à l'effet des Détraqueurs. Il accepta et m'enseigna le patronus.

Tout le monde se taisait. Les élèves éprouvaient du respect envers Harry. Ils n'en revenaient pas qu'il ait pu apprendre ce sort complexe en troisième année.

_Eh bien, comme il est évident qu'il est inutile pour toi de continuer à t'exercer, conclut Sirius, je te propose de m'aider à enseigner ce sortilège. Es-tu d'accord ?

_Bien sûr, répondit Harry. Je serai ravi de pouvoir aider quelqu'un, si ça ne gène personne bien sûr.

_Est-ce que cela gène quelqu'un de se faire aider par Harry ? demanda Sirius à la classe.

Tous les élèves répondirent unanimement par la négative.

_La question est donc réglée, termina le professeur Black. Que tout le monde reprenne ses exercices. 

Tous les élèves reformèrent donc les groupes et Harry fut gêné de la situation. Mais bientôt la gêne laissa place au débordement. En effet, petit à petit les groupes demandaient à Harry de venir les conseiller ou d'émettre un jugement. Il ne se contentait pas de donner des conseils, mais demandait aussi aux élèves quels avaient été leurs moments de plus grande joie et il les guidait en conséquences. Sirius semblait très satisfait de son idée. Elle permettait à Harry d'admettre ses facilités nouvelles par rapport aux autres élèves et les utilisant à bon escient. Ainsi Harry accepterait qu'il est un grand sorcier, ou du moins le fait d'enseigner y contribuerait.

Harry, quant à lui, se sentait très bien. Il était vraiment heureux de pouvoir aider ses amis à s'améliorer et il faut dire qu'il s'y prenait plutôt bien. Ainsi, après une heure de cours et d'intenses exercices, quelques élèves, dont Hermione et Ron, parvinrent à faire sortir un mince filet d'argent. Mais une fais le cours terminé, les élèves étaient tous épuisé et sans la distribution opportune de chocolat de la part de Sirius, aucun n'aurait pu sortir de la salle de classe debout.

La journée était finie pour les Gryffondors, et les élèves se dirigèrent vers leur Salle Commune. Hermione, Ron et Harry restèrent un peu pour discuter avec Sirius.

_Alors ? demanda le professeur. Comment trouvez vous mon idée.

_Je trouve que c'est une excellente idée, approuva Hermione. Au moins, cela te permet de te rendre compte que tu deviens assez puissant.

_Pourquoi dis-tu ça ? rétorqua Harry. Je te signale que j'ai beaucoup travaillé pour arriver à ce que je sais faire.

_Oui, intervint Ron, mais tu as vu dans quel état nous ressortons du cours après un entraînement. Nous somme tous exténués alors que toi tu es frais comme une rose, alors que tu as dû montrer plusieurs patronus de suite.

_Mmmm, fit Harry.

_Et je te rappelle que nous sommes tous en cinquième année, même toi, ajouta Hermione. Ce qui signifie que ton niveau est supérieur au nôtre.

_Sur ce sortilège là, d'accord. Mais je ne peux pas avoir la prétention de me croire supérieur aux autres.

_Il ne s'agit pas de prétention, dit Sirius, mais d'acceptation. Et c'est par là que tu dois passer pour progresser davantage. Nous devons lutter contre Voldemort, tu te rappelles ? Et lui, il ne fallait pas le convaincre pour qu'il soit sûr d'être un sorcier très puissant. Croire en soi est la première étape pour une progression, je te l'ai déjà dit.

_Je vais y travailler, finit par dire Harry. Mais ce n'est vraiment pas facile.

_Mais nous sommes là pour t'aider, lui dit Ron. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle nous devons nous entraîner avec toi, n'est pas Sirius ?

_On peut décidément rien vous cacher. Votre rôle, en tant qu'amis d'Harry, est non seulement de l'aider mais aussi d'apprendre les sortilèges qu'il améliora ou créera. Plus vous êtes puissants, plus vous pourrez vous protéger les uns les autres.

_Tu crois qu'on pourra être à la hauteur ? demanda Hermione qui semblait douter de ses propres capacités.

_Vous êtes tous les deux d'excellents sorciers, tous les professeurs, ou presque tous, s'accordent à le dire. Je ne doute absolument pas de vous.

_Merci de ta confiance Sirius, dit Ron.

_Il n'y a pas de quoi, vraiment. Il va falloir à présent que vous me laissiez, conclut-il. J'ai un court avec les Serpentards dans très peu de temps.

_A plus tard alors, lancèrent les trois amis.

_A bientôt.

Et les élèvent partirent en direction de la Grande Salle quand il croisèrent la classe de cinquième année de Serpentard. Ils essayèrent de se faire discret afin d'éviter toute provocation inutile mais c'était sans compter Malefoy qui traînait à la fin du groupe d'élève suivi de ses deux acolytes.

_Tient ! s'exclama-t-il. Voilà Potter et ses animaux de compagnie. Oh mais que vois-je ? ajouta l'élève de Serpentard en voyant Hermione main dans la main avec Ron. Tu tombes de plus en plus bas Weasley. D'ailleurs je ne savais pas qu'on pouvait tomber si bas.

Crabbe et Goyle ricanèrent bêtement et Harry dû retenir son ami pour éviter le meurtre qui allait suivre.

_Tu ferais mieux de te tirer Malefoy, lança-t-il sur un ton de haine.

_Sinon tu vas lancer ton molosse roux, c'est ça ? Ce n'est pas une famille de raté qui me fera peur.

Cette fois-ci, Harry eut vraiment du mal à retenir Ron, mais ce fut Hermione qui alla vers Malefoy.

_Ne m'adresse pas la parole toi, dit se dernier. Je ne parle pas aux sang- de-bourbe.

Il eut à peine le temps de finir sa phrase, qu'Hermione lui donna une gifle si forte qu'il y eût un écho dans le couloir. Malefoy tomba sur le sol et ses deux gardes du corps attrapèrent Hermione. L'un d'eux leva la main sur elle mais elle fut attrapée par Ron, rouge de colère. Tandis qu'Harry poussait Goyle sur Malefoy avec une étonnante facilité, son meilleur ami frappait Crabbe en plein visage, bien qu'il ait deux têtes de plus que lui. Ce dernier, sonné, s'effondra sur les deux autres Serpentards. C'est à ce moment là qu'arriva Sirius.

_Vous trois ! s'écria-t-il vers ceux qui étaient par terre. Vous êtes en retard ! Dépêchez-vous ou je retire des points à votre maison.

Il ne semblait même pas remarqué qu'ils avaient été frappé.

_Monsieur, dit Malefoy. Ils nous ont attaqué sans raisons.

_J'ai entendu ce qui s'est passé Mr Malefoy, répondit le professeur. Et je ne pense pas que vous voudriez que je prenne cette affaire en compte, n'est- ce pas ?

Malefoy le regarda dans les yeux et y vit une lueur qui ne demandait qu'à être provoquée. Il baissa les yeux.

_Non monsieur, dit-il simplement.

Les trois Serpentards suivirent alors Sirius qui entra dans sa classe et ferma la porte en adressant un petit coup d'œil à Harry et ses amis.

_Je trouve qu'il a été trop gentil avec cette… cette… balbutia Ron encore ivre de rage.

_Je pense qu'il a été très adroit au contraire, répondit Harry. Inutile qu'il y ait une guerre ouverte entre les Serpentards et les Gryffondors avec un prof dans chacun des camps, surtout le premier jour.

_Tu as raison, approuva Hermione. Tu as été superbe, ajouta-t-elle à l'adresse de Ron en l'embrassant. Tu m'as beaucoup impressionnée.

Ce dernier se calma quelque peu.

_Si on allait voir Hagrid, proposa Harry. Il sera comptant de nous voir.

_C'est d'accord, allons-y, dit Ron sur lequel on ne pouvait plus lire de trace de colère. Hermione avait sue lui un effet salvateur.

Ils descendirent les escaliers, sortirent du château et se dirigèrent vers la cabane du demi-géant. Lorsqu'ils arrivèrent, ils virent leur ami en train de terminer son cours avec… la classe de Cho ! Harry sentit son cœur sauter dans sa poitrine et ses deux ami lui sourirent.

_On dirait que l'occasion se présente plus tôt que prévu, lui dit Ron.

_Mais qu'est-ce que je vais lui dire ? paniqua Harry. Je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir lui dire. Qu'est-ce que je vais faire.

_Eh ! Calme toi, intervint Hermione. Calme, gentil, pas bouger, d'accord ?

Ron était mort de rire tandis qu'Harry tournait comme un lion en cage.

_Tu trouves que c'est le moment de plaisanter ? lui dit-il.

_Non, mais regarde toi, lui répondit-elle. Ce n'est pas la fin du monde quand même.

_Peut-être, mais je ne sais toujours pas quoi lui dire.

_Rien, dit Ron.

_Comment ça ?

_Si tu parles, tu vas tout foutre en l'air. Alors tu la prends par la main, tu l'emmènes à l'écart et tu l'embrasses.

_Mais c'est pas possible, dit Harry comme si on lui demandait de soulever le château de Poudlard.

_Mais si, tout est possible. D'ailleurs on va le savoir tout de suite. Ils arrivent. Bon on te laisse lui dit Ron en s'éloignant.

En effet, les élève de Serdaigle commençaient déjà à marcher vers eux. Harry avait l'impression d'être figé sur place. Il entendait son cœur battre de plus en plus faiblement. Cho allait bientôt le croiser et elle était avec ses amies.

_Pourquoi faut-il qu'elle ne soit jamais seule ? marmonna Harry.

Cho arrivait et lorsqu'elle le vit, elle s'arrêta et le regarda avec des yeux si expressif qu'il redonnait du courage au jeune sorcier. Déjà ses amies gloussaient mais cela n'avait pas d'importance. Prenant son courage à deux mains, il marcha vers elle, l'air le plus normal possible ce qui était difficile avec cette fichue boule dans l'estomac. Il s'approcha et à sa hauteur la regarda aussi profondément qu'il le pouvait. Malgré le fait qu'elle ait un an de plus que lui, il était déjà plus grand qu'elle.

Qu'est-ce qu'elle est belle, pensa-t-il.

Il lui prit la main sans entendre les rires des personnes qui étaient autour de lui, et l'emmena vers l'arrière de la cabane d'Hagrid. Tout s'était fait dans le silence le plus total.

_Cho, je… commença Harry.

_Shhhh, lui répondit-elle en posant un doigt sur sa bouche.

Elle l'enlaça et l'embrassa. Pour Harry, le temps s'était arrêté. Il ne pensait plus à rien. Il se liquéfiait et s'abandonna complètement à l'étreinte de celle qu'il aime. Il n'aurait pas pu dire combien de temps se baisé dura, mais lorsqu'elle s'éloigna un petit peu, il avait l'impression qu'elle lui volait la moitié de lui-même.

_Je t'aime, lui dit-il en la regardant droit dans les yeux. Depuis le début, je t'aime.

Cho semblait heureuse d'entendre ces quelques mots. Même s'ils pouvaient paraître anodin pour de nombreuses personnes, pour elle ils signifiaient tout.

_Je t'aime aussi Harry, finit-elle par dire.

Là c'est Harry qui l'embrassa. C'était un des moments les plus heureux de sa vie. Il en avait les larmes aux yeux et à sa grande surprise, Cho aussi. Ils s'enlacèrent pendant de nombreuses minutes sans faire attention au temps qui passait.

_Je suis vraiment désolée, dit-elle. Mais il va falloir que j'aille à mon cours de Potion.

_Tu as raison. On a tout le temps de se voir à présent.

Il l'embrassa passionnément et ils se séparèrent difficilement. Après qu'elle est atteint le château, non sans s'être retournée au moins une dizaine de fois, Harry se dirigea vers la porte de la cabane d'Hagrid. Il arborait un sourire idiot en entrant.

_Félicitation, lui dit Ron.

_Comment savez vous que ça a marché ? demanda-t-il.

_Tout d'abord, il faut admettre que ton sourire en dit long sur ce qui vient de se passer, lui dit Hermione. Ensuite, étant donné que tu t'es placé juste sous cette fenêtre, on a pu s'apercevoir que les conseils de Ron n'étaient pas inutiles.

Harry devint écarlate.

_Bonjour Hagrid, dit-il pour changer la conversation.

_Ah tout de même, répondit le demi-géant. J'avais peur que tu m'oublies avec toutes ces émotion. J'imagine que tu vas plutôt bien.

_Je pense que dans l'ensemble, je vais plutôt bien, répondit le jeune sorcier avec un large sourire. Et toi, comment vas-tu ?

_J'ai repris ma place de professeur comme tu as pu le constater. Et comme tu le sais bien, ma mission de cet été n'a pas été vaine.

_Quelle mission ? demanda Ron.

_Hagrid devait voir les géant pour les convaincre de ne pas rallier Voldemort, raconta Harry. Ey il a réussit.

_Mais c'est une bonne nouvelle ça ! s'exclama Hermione.

_Ne t'emballes pas trop vite Hermione, lui dit Hagrid. Face à Voldemort, les géants ne suffiront pas. N'oublie pas qu'il a les Détraqueurs.

_C'est juste. Mais à Poudlard, on ne craint rien, n'est-ce pas ?

_Pour l'instant, c'est le cas, approuva le géant. Mais Dumbledore est inquiet quant à la protection du château. Il pense qu'elle ne résisterait pas longtemps face à une attaque de plusieurs sorciers. Mais bon ! N'y pensons plus et racontez moi vos vacances.

Chacun entreprit alors le récit de leurs vacances et Hagrid ne manqua pas d'approuver la décision de Dumbledore quant à l'entraînement d'Harry. Le temps passait et la nuit commençait à tomber lorsqu'ils décidèrent de rentrer au château.

Le dîner se passa correctement et bientôt les élèves rentraient dans leur dortoir respectifs. Harry ne manqua pas de dire plusieurs fois bonsoir à Cho. Une fois dans la Salle Commune de Gryffondors, il se mit sur la table pour passer une annonce.

_Ecoutez tous ! Pour le poste vacant de gardien dans l'équipe de Quidditch, une sélection sera organisée pour samedi. Que tous les élèves qui souhaitent y participer, sauf ceux de première année, inscrive leur nom sur cette liste pendant la semaine. Elle sera sur le tableau d'affichage de la Salle Commune.

_En quoi consiste la sélection ? demanda un élève de troisième année.

_Les élèves devront chacun leur tour essayer d'arrêter les tirs de nos trois poursuiveuses, répondit le capitaine. Autant vous dire que ce ne sera pas facile.

_Merci du compliment Harry, cria Alicia.

_Il n'y a pas de quoi, dit-il en souriant. Voilà, vous pouvez dés à présent vous inscrire.

A peine eut-il posé la liste qu'une bonne dizaine de personne y marquèrent leur nom. Ron faisaient bien entendu parti de ceux là. Chacun alla ensuite se coucher et Ron arriva un peu plus en retard que les autres dans le dortoir.