XI. Une journée surprenante.
L
es étudiants se changeaient en discutant de choses et d'autres lorsque le cours de Sirius arriva dans la conversation.
_Tu m'as beaucoup impressionné, avoua Neville à Harry. J'ignorais que tu connaissais le patronus.
_Merci Neville. Tu sais, j'ai presque été obligé de l'apprendre. Je m'évanouissais à chaque fois qu'un Détraqueur se présentait devant moi.
_En tout cas, on peut dire que tu es doué pour enseigner, lui dit Dean. Je ne sais pas ce qu'en pense les autres, mais moi ça ne me dérange absolument pas que tu nous aide.
_Mon non plus, approuva Seamus. D'ailleurs, je trouve que l'idée de Black est excellente. Il a tout a fait raison d'utiliser le potentiel des élèves de cette façon.
_Merci beaucoup, dit Harry. J'avais peur que quelqu'un le prenne mal.
_C'est compréhensible, reprit Neville. En tout cas ça ne gène personne chez Gryffondor ni chez Pouffsoufle. En revanche avec les Serpentards, ça risque de bloquer un peu.
_Bah, intervint Ron. Tu n'aideras que les Gryffondors si un problème se pose. De toute façon, on a aucune raison de se gêner devant eux.
_Je dois avouer que j'avais un petit doute quant à l'innocence de Sirius Black, dit Dean. Mais en le voyant, j'ai tout de suite changer d'avis. Il n'a pas la tête d'un assassin.
_Et puis Dumbledore ne lui aurait jamais donner ce poste s'il avait eu un doute, dit Seamus.
_C'est vrai, approuva Neville. Bon, que pensez vous de dormir ? Demain, nous avons Botanique et j'aimerais être en forme.
_Oui, on a aussi Histoire de la Magie et Soins aux Créatures Magiques avec les Serpentards, dit Ron en faisant une grimace.
_Au lit alors, dit Harry.
Tout le monde se coucha et bientôt le sommeil frappa tous les élèves sauf Harry. En effet, toutes ses pensées étaient tournées vers la fin de son après-midi et vers le sentiment de béatitude qu'il avait ressentit lorsque Cho l'avait embrassé. Quel moment fabuleux c'était. Plus rien n'existait autour d'eux. Et dans sa tête, seule Cho avait sa place. Il était sur un nuage. C'est pendant ces pensées que le sommeil le surprit à son tour, lui offrant une nuit sans rêve.
Ce n'est qu'à cinq heure qu'il se réveilla, sans la moindre fatigue.
Comme d'habitude, pensa Harry. Au moins, je ne fait plus de cauchemar. Bon, c'est parti pour l'entraînement.
Il se concentra donc vers son animal, le lion. Petit à petit il s'abandonnait aux instincts de l'animal. Courage, force, rapidité, agilité. Il sentit alors vidé de l'intérieur. Il parvenait à ce stade de concentration assez facilement à présent. Le tout était de le maintenir assez longtemps, ce qui demandait de grands efforts mentaux et physiques. Tout s'accéléra dans sa tête et dans son corps. Son cœur battait à grande vitesse et il se sentait courbaturé de partout. Il n'en put plus et ouvrit les yeux. Il était essoufflé et il transpirait comme après un match de Quidditch. Sa vue avait encore changée mais rien d'autre.
Il va falloir que j'arrive à me concentrer davantage, pensa Harry. Ce n'est qu'une question d'endurance.
Il reprit sa vue normale, ce qui lui était d'une facilité déconcertante.
C'est étonnant que j'arrive à changer ma vue si facilement alors que le reste ne suit pas, se dit-il. Il faut que je travaille plus. Bon quelle heure est-il ?
Il regarda sa montre et pensa à l'heure.
7H30, pensa le jeune sorcier. En tout cas, cet entraînement a le mérite de me faire passer le temps. Allons déjeuner.
Il s'habilla et descendit vers la Salle Commune qui était déserte. Il sortit alors du dortoir des Gryffondors et se dirigea vers la Grande Salle. Mais au croisement d'un couloir, il heurta quelqu'un de plus grand que lui, un adulte.
_Monsieur Potter, dit une voix qu'il ne voulait surtout pas entendre de bon matin. Que faites vous ici ?
Encore en train de préparer un mauvais coup j'imagine.
_Désolé de vous décevoir Professeur Rogue, répondit Harry en le regardant avec un ton haineux. J'allais juste descendre prendre mon petit déjeuner. Ce n'est pas encore interdit que je sache.
_Je n'aime pas votre ton Potter. Méfiez-vous, un jour Dumbledore ne vous protégera plus et je serai là quand cela arrivera.
Harry ne voulait vraiment pas se disputer avec son professeur de Potions. Il le regarda et, malgré sa haine dans le regard, constata que l'adulte avait l'air affaibli. Il pensa aux dangers que Rogue devait courir.
_Vous ne croyez pas, demanda-t-il, que par les temps qui durent nous devrions unir nos force contre notre ennemi commun, plutôt que de se battre ?
Harry n'en revenait pas d'avoir osé dire une chose pareille à Rogue. Et ce dernier non plus d'ailleurs. Le professeur semblait stupéfait de la maturité des propos de l'élève qu'il détestait le plus. Il était tiraillé entre le désir de remettre le jeune sorcier à sa place et celui de l'approuver. Son combat personnel contre Voldemort lui avait mis du plomb dans la tête. Harry craignait la réaction de l'adulte mais soutint son regard avec une sincérité désarmante. Et soudain, la haine disparut du visage de Rogue, laissant des marques de fatigue et de douleur. Il regarda Harry comme pour le juger.
_Nous allons faire un marché Mr Potter, finit-il par dire. De mon côté, je vais essayer d'oublier toutes les humiliations que j'ai subies durant mon enfance à cause de votre père et de ses amis, et par conséquent toute la haine que j'ai pour vous.
Harry ravala sa salive. Qu'allait lui demander son professeur en échange ?
_Et ? demanda-t-il.
_De votre côté, continua-t-il, vous essayerez de ne plus vous montrer aussi haineux à mon égard et vous tacherez d'obtenir la même chose de vos amis. En bref, nous essayerons de repartir à zéro sans aucun préjugé.
Le professeur de Potions regarda Harry dans les yeux et ce dernier y remarqua une lueur d'espoir.
_C'est d'accord Professeur, dit-il en lui tendant la main. Vous pouvez être certain que je tiendrai parole.
Le professeur Rogue lui prit la main en essayant un sourire.
_J'espère sincèrement que nous arriverons à une entente Mr Potter. J'aimerais croire en vous comme Dumbledore croit en vous.
Puis le professeur continua sa route, laissant Harry complètement abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. Il réalisait qu'il représentait un véritable espoir pour de nombreuses personnes. Sa volonté venait de faire un bon en avant et ce grâce à son ennemi juré, le professeur Rogue.
Ce n'est plus mon ennemi, pensa-t-il.
Il n'arrivait pas à le croire. Il n'oublierait sans doute pas cette scène de si tôt. Il reprit sa route vers la Grande Salle et alla s'installer à la table des Gryffondors, pratiquement déserte. Il mangeait avec difficultés. Décidément cet événement l'avait marqué. Ce fut Cho qui le détourna de ses pensées en arrivant derrière lui.
_Qui est là ? demanda-t-elle.
_Euh… La fille la plus jolie du monde ?
_Exact ! Merci du compliment.
Harry se retourna et embrassa la jolie brune.
_Tu es bien matinal, lui dit-il.
_Toujours, mais toi, comment se fait-il que tu sois levé si tôt ?
_Je ne dors que jusqu'à cinq heure maximum, répondit le sorcier. C'est comme ça.
Sans lui laisser le temps de faire une remarque qui l'aurait obligé de donner des explications embarrassantes, il l'embrassa une nouvelle fois. Elle souri.
_As-tu bien dormi au moins ? demanda-t-elle avec un ton inquiet.
_Pouvait-il en être autrement avec toi dans mes pensées, répondit Harry.
_Tu es vraiment gentil. Et elle l'embrassa.
C'est bien sûr à ce moment que choisirent d'entrer les Serpentards, qui ne purent s'empêcher de se moquer du jeune couple.
_Ne fais pas attention à ces imbéciles, lui dit Harry.
_Ne t'inquiète pas, je ne fais même pas attention à eux. Je dois te laisser et rejoindre ma table. On se voit plus tard, lui lança-t-elle après l'avoir longuement embrassé. Je t'aime, chuchota-t-elle.
_Je t'aime aussi. A plus tard.
Quelle matinée, pensa-t-il lorsque Cho avait rejoint sa table pour subir les railleries de ses amies. D'abord la réconciliation entre Rogue et moi, et puis cette seconde rencontre agréable. Il faut que toutes mes journée commencent ainsi.
Un peu plus tard, Ron et Hermione arrivèrent, accompagnés de quelques élèves de Gryffondor.
_Comment vas notre cher professeur ? ironisa Ron.
_Très bien, et vous cher gardien de l'équipe ?
_Arrête, lui dit Ron. Ce n'est pas encore dans la poche.
_On verra, lui dit Harry. Tu as bien dormi Hermione ?
_Comme un loir, mais je constate que toi tu ne dors toujours pas davantage.
_Bah, on s'y fait.
_Et l'entraînement ? demanda Ron.
_Pas de progression, répondit Harry.
_C'est normal, lui dit Hermione. Ca ne peut pas venir du jour au lendemain. Par quoi commence-t-on aujourd'hui ?
_Histoire de la Magie, répondit Ron en soupirant. Si on ne compte pas le cours de Potion, c'est la matière que je déteste le plus.
_En parlant de cours de Potions, intervint Harry, il faut que je vous dise ce qui s'est passé ce matin.
Il leur raconta la rencontre avec Rogue et le marché qu'ils avaient passé.
_C'est incroyable ! s'exclamèrent Hermione et Ron.
Ils regardèrent alors en direction de la table des professeur, où le maître des Potions venait de s'asseoir. Ce dernier les regardait, et Harry remarqua les même traits inquiets qu'il avait vu quelques instants plus tôt. Tout trois inclinèrent doucement la tête en guise de salut et de marque de respect. L'adulte eut un sourire gêné et fit également un très bref mouvement de tête. Les trois amis sourirent à leur tour.
_C'est dingue ! finit par dire Ron. Je ne comprend pas un tel changement.
_Moi non plus, avoua Hermione.
_Son combat contre Voldemort doit être affreux, dit Harry. Il m'a dit qu'il voulait croire en moi comme Dumbledore croyait en moi.
_Je n'en reviens pas, dit Ron. Si je n'étais pas assis, je m'étalerais par terre.
_Alors, c'est d'accord ? demanda Harry. Plus de haine envers lui.
_Je suis complètement d'accord, dit Hermione. Tout ce qui peut améliorer notre vie quotidienne est une bonne chose. Et toi Ron ?
_Hein ? dit-il en regardant ses deux amis. Oh pardon, je suis encore sous le choc. Bien sûr, je suis complètement d'accord. On va enfin pouvoir s'intéresser aux cours de Potions.
_Je suis certaine que les cours vont être passionnant s'il garde cette attitude, ajouta Hermione.
_Et si nous gardons la notre, précisa Harry. Mais il n'y a pas de raison que l'on soit désagréable avec lui.
_Après tout, c'est lui qui avait commencé, dit Ron. Mais s'il veut repartir à zéro, tachons de nous montrer digne de ce qu'il demande. Ca doit certainement plus lui coûter qu'à nous.
_Nous verrons comment le double cours de jeudi se passera, dit Hermione. En attendant, nous avons Histoire de la Magie dans un quart d'heure. Dépêchons- nous.
Les étudiants se levèrent et se dirigèrent vers les étages supérieurs en direction de leur salle de cours. Harry avait remarqué que depuis la veille au soir, les élèves ne le dévisageaient pas comme s'il allait s'effondrer d'un moment à l'autre. Ils le regardaient avec respect et parfois même avec crainte lorsqu'il s'agissait d'élèves plus jeune.
_Vous avez remarquez comment les autres me regardent ? demanda-t-il à Hermione et Ron.
_Comment te regardent-ils ? demanda Hermione.
_Normalement. Je ne comprend pas.
_Peut-être que ta démonstration au cours de Défense Contre les Forces du Mal a fait son petit effet, dit Ron. L'aide que Sirius t'a demandé pour l'enseignement à dû faire le tour de l'école.
_Si ça peut changer la façon dont ils me regardent, tant mieux. Je commençais à en avoir marre de voir chez n'importe qui la peur que je m'effondre.
_Vite ! s'exclama Hermione en regardant sa montre. On va être en retard.
_Nous ne sommes pas pressé d'arriver, tu sais, lui dit Ron.
Hermione s'arrêta et regarda Ron. Celui-ci s'attendait à recevoir une remarque désobligeante. Au lieu de cela, elle l'embrassa.
_Vite, lui répéta-t-elle gentiment.
Elle se mit à courir et Ron courut à ses côtés avec un sourire hagard sur le visage.
_Stupéfiant, dit Harry. J'imagine que Cho pourrait avoir le même effet sur moi.
Et il se mit à courir derrière ses amis. Ils arrivèrent ainsi en même temps que le professeur Binns, le seul fantôme qui enseignait à Poudlard.
Comme on pouvait s'y attendre, le cours d'Histoire de la Magie était loin d'être passionnant. Voire un fantôme raconter une révolte quelconque des gobelins sur un ton monocorde avait un effet soporifique sur les élèves. Même Hermione dodelinait de la tête. Ce n'est qu'après une heure interminable qu'ils furent relâchés et qu'ils purent aller au cours de…
_Botanique ! hurla Neville. Ca fait deux mois que j'attend ce cours.
Tout le monde connaissait les facilités de Neville en botanique. En effet, c'est la seule matière où il se passionnait et où il excellait. Il était le meilleur élève de l'école et son rêve était de succéder au professeur Chourave.
Les Gryffondors rejoignirent les Pouffsoufles, avec lesquels ils avaient ce cours en commun, dans la serre numéro cinq, celle des plantes vénéneuses.
_Bonjour les enfants, commença le professeur Chourave. Cette année nous allons faire pousser des Kajuves. Quelqu'un peut-il me dire quelles sont les propriétés de ces plantes ?
Naturellement, seuls Hermione et Neville levèrent la main.
_Oui Hermione ?
_Les Kajuves ont un parfum mortel, dit fièrement l'élève.
_C'est exact, mais ce n'est pas suffisant, dit le professeur. Neville ?
_Leur parfum endort les victimes pendant 72 heures, au terme desquelles la mort est inévitable. Néanmoins, la victime peut être réveillée si on mélange l'essence de la fleur à son sang.
_C'est parfait Neville. J'accorde 15 points aux Gryffondors pour les deux réponses qu'ils ont apporté. Les Kajuves ne poussent correctement que si on plante les graines pendant les mois de septembre et d'octobre. Elles hibernes pendant l'hiver et les pouces sortent avec les premiers jours de printemps. Dés que les plantes commenceront à pousser, nous aurons besoin de masques spéciaux car leur parfum est très puissant. Regardez moi planter la première graine et vous continuerez avec les autres.
Le professeur Chourave prit une graine qui avait la taille d'une cerise et la planta profondément dans la terre molle d'un bac. Ensuite, elle entreprit d'appuyer sur la terre de tout son poids.
_N'oubliez pas de tasser la terre. Les graines ne doivent absolument pas ressentir l'effet du froid pendant l'hiver, sans quoi elles meurent. A présent, mettez vous chacun devant votre bac et commencez. Une fois que vous avez fini avec votre graine vous en planterez une autre dans un autre bac. Les racines sont très grandes et doivent être seule dans leur espace.
Tout le reste du cours fut plantage de graine et tassage de terre. A la fin, les élèves avaient planté dix graine chacun et étaient recouverts de terre.
_C'est la fin du cours, dit le professeur au grand soulagement des élèves courbaturés. Vous pouvez partir.
Les élèves sortirent de la serre et rejoignirent leur dortoir pour se laver et se changer. Ces quelques formalités accomplies, les étudiants se dirigèrent vers la Grande Salle pour déjeuner. Ce moment de pause dans la journée fut apprécié de tous. Le déjeuner se passa sans encombre ni altercation avec les Serpentards, ce qui était bien rare.
Pour les Gryffondors, le seul cour de l'après-midi était celui de Soin aux Créatures Magiques, en commun avec les Serpentards. Leur premier cours en commun de l'année. En général, les cours avec les Serpentards se passent plutôt mal. En effet, lorsque ce n'est pas le cours de potion, ils font tout pour déstabiliser le professeur ou pour créer un accident.
Chacun se dirigea vers la cabane d'Hagrid. Lorsqu'ils arrivèrent, le demi- géant les salua avec un large sourire.
_Bonjour à tous, dit-il. Je suis très heureux de vous retrouver pour cette nouvelle année.
_C'est loin d'être réciproque, marmonna Malefoy.
_Ferme la Malefoy, lui dit Ron ou je t'en met une.
_Essaye seulement Weasley et je te garanti que tu le regretteras amèrement.
_Il y un problème ? demanda Hagrid.
_N… Non professeur, balbutia le Serpentard. Juste une discussion entre Weasley et moi.
_Eh bien arrêtez là. Je ne veux entendre personne quand j'explique quelque chose.
Harry ne revenait pas de l'assurance qu'avait prit Hagrid pendant l'été. Il ne semblait plus disposer à se laisser faire.
_Je disais donc que nous étudierons cette année la majorité des bêtes qui vivent dans la forêt interdite.
_V… Vous voulez dire que nous irons dans la forêt ? demanda Neville qui avait l'air apeuré.
_Non rassurez vous, répondit le géant. Ce sont les animaux qui viendront lorsque je leur demanderai.
_Elles vous obéissent ? demanda Seamus.
_Non, ce sont mes amis.
Il y eut des chuchotements admiratifs parmi les Gryffondors qui eurent pour effet de faire rougir Hagrid, mais des moquerie venant des Serpentards.
_Il n'a que les animaux qui sont assez stupides pour être amis avec cette loque, chuchota Malefoy en ricanant. Ah non, il y a aussi les sang-de- bourbe et les ratés qui traînent avec, ajouta-t-il assez fort pour qu'Hermione, Ron et Harry entendent.
Tout trois se retournèrent et se dirigèrent vers le jeune Serpentard.
_Ca ne t'a pas suffi la dernière fois ? lui demanda Hermione. Tu veux une autre gifle ?
Les élèves autour d'eux rirent.
_Surveille tes paroles, répondit Malefoy avec un sourire sinistre. Tes amis ne seront pas toujours là pour te protéger, et ce jour là je ne te raterai pas.
Plusieurs élèves se mirent derrière lui et sourirent. Hermione eut un frisson dans le dos. Le regard de Malefoy était haineux et il semblait vraiment dangereux. Cette fois-ci ça allait plus loin qu'une simple lutte entre les deux maisons. Le sang de Ron ne fit qu'un tour.
_Tu la menaces ? Attend tu vas v…
Il tenta de se jeter sur lui, mais Harry le retint au dernier moment.
_Quant à toi Weasley, coupa le Serpentard, veille sur ta famille. En particulier sur ta petite sœur. Tu comprend, n'est-ce pas ? Un accident est si vite arrivé.
Cette fois-ci, même Harry allait se jeter sur les Serpentards en compagnie des autres élèves, mais ce fut Hagrid qui les arrêta.
_Eh ! Que se passe-t-il encore ? hurla Hagrid. Encore vous Malefoy ? Méfiez- vous, la troisième remarque vous coûtera très cher.
Les élèves se séparèrent et Harry emmena une Hermione terrorisée et un Ron ivre de rage vers l'avant du groupe d'étudiant. Ils se calmèrent peu à peu et le reste du cours se termina normalement. Mais à la fin, alors que tous les élèves étaient partis, Ron se tourna vers Hermione et la vit qui tremblait encore de peur. Elle était livide et semblait terrorisée.
_Mais qu'as-tu ? demanda-t-il épouvanté. Harry vient vite m'aider.
Harry arriva en compagnie d'Hagrid.
_Mais qu'est ce qui se passe ? Hermione ! s'exclama Harry en apercevant son visage et en la voyant trembler.
_I…Il est malade, articula-t-elle avec la plus grande difficulté. Il va f… faire quelque chose cette année. C'est sûr.
Ron la prit dans ses bras et la berça doucement. Il semblait vraiment désolé pur elle.
_Chhh. Calme toi. Ca va aller mieux maintenant. Nous sommes là.
Hermione se calmait peu à peu. Ils allèrent dans la cabane d'Hagrid pour prendre un thé. Elle reprenait doucement ses esprits. Tous la fixaient, inquiets.
_Je vais mieux, dit-elle. Je suis désolé pour la peur que je vous est faite mais il m'a terrorisée tout à l'heure.
_Tu penses que ça peut se reproduire ? demanda Harry.
_Sans doute, répondit-elle. Mais j'avoue que l'entraînement que nous ferons ensemble me rassurera.
_Et puis, il n'osera rien faire dans le château, dit Hagrid.
_Je ne sais pas, dit Ron. Il a ouvertement menacé Hermione et ma famille et je suis certain qu'il prépare quelque chose. Bien sûr, c'est peut-être des paroles en l'air, ce ne serait pas la première fois, mais je craint que ce ne soit allé plus loin cette fois-ci.
_Harry, intervint Hermione, je veux que tu nous entraînes pour que nous n'aillons absolument rien à craindre de lui. Je ne veux plus jamais être dans le même état que tout à l'heure.
_Faites moi confiance, répondit Harry.
Hagrid était plus un spectateur de la scène qu'un acteur mais il semblait résigné à son rôle.
_Je ne peux malheureusement pas vous aider comme je le voudrais, dit-il. Mais si vous avez besoin de quoique ce soit, vous savez où me trouver.
_Merci Hagrid, dirent les trois sorciers.
La conversation changea peu à peu et Hermione Ron et Harry rentrèrent au bout de deux heures. Ils allèrent dans la Salle Commune des Gryffondors. Là, Hermione, complètement remise, se mit à travailler tandis que Ron et Harry commençaient une partie de bataille explosive. Le silence se faisait pesant.
_Harry, dit Ron ne pouvant plus se retenir, est-ce que tu crois que Malefoy est devenu un Mangemort pendant les vacances ?
Harry redoutait cette question.
_Je pense que oui, répondit-il. Il n'y a pas de raison que son père ne lui ait pas offert cette opportunité étant donné que Voldemort est de retour.
_C'est ce que je craignais. Il doit donc être un espion.
_Ne précipite pas les choses. C'est une hypothèse et nous n'avons aucune preuve.
_Et la marque ? intervint Hermione. Les Mangemorts ont la marque de Voldemort sur le bras.
_Jusqu'à présent personne ne la vue, dit Harry. Et s'il faut il n'en a pas et il agit pour son père. Ou autre chose. Nous ne savons rien.
_Si ce n'est qu'il nous a menacé, Hermione, moi et ma famille, coupa Ron énervé.
_Comme d'habitude. Tous les ans nous y avons droit. Calme toi et réfléchi. Qui te dit qu'il s'agit pas que de paroles futiles ?
_Nous n'avons qu'à le surveiller, dit Hermione. Et vérifier s'il a une marque sur le bras.
_Si vous voulez, dit Harry. Mais je pense qu'il viendra à nous et que pour l'instant, la seule chose à laquelle vous devez pensez, c'est l'entraînement que nous aurons à faire vendredi. Alors ménagez-vous.
_Tu as raison, dit Hermione. Ron ?
_Mouais, répondit-il. Mais il ne s'en sortira pas impunément.
_Chaque chose en son temps.
Harry regarda sa montre et pensa à Cho, le cadran afficha "A la bibliothèque".
_Bon, dit-il, je vais faire un tour à la bibliothèque pour une recherche sur…
_Elle est pratique cette montre, dit Ron en souriant.
Harry su que ses efforts pour mentir seraient inutile.
_Très pratique, confirma-t-il. Je vous laisse, à plus tard.
Le jeune sorcier partit vers la bibliothèque en ne voyant pas le sourire d'Hermione et Ron, qui étaient bien content de se retrouver seuls. Harry arriva dans la grande bibliothèque de Poudlard et commença à chercher Cho parmi les élèves qui travaillaient. Il ne tarda pas à le trouver, mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit Malefoy qui allait seul dans sa direction. Il décida de se cacher pour écouter ce qu'il avait à dire.
_B… Bonjour Cho, balbutia le Serpentard.
_Que veux-tu ? répondit-elle sur un ton glacial, ce qui rassura complètement Harry.
_J… Je voulais te dire que je suis amoureux de toi, depuis le premier jour.
Cho parut surprise, mais elle l'était bien moins que Harry. Elle essaya d'être gentille en lui expliquant qu'elle n'était pas amoureuse de lui et qu'elle aimait quelqu'un d'autre.
_Ce misérable Potter ? demanda Malefoy vexé.
Cette fois Cho se mit en colère.
_Ne le traite pas de misérable, lui dit-elle sur un ton qui se voulait menaçant. Il vaut cent fois mieux que toi !
Cette dernière phrase eut un effet terrible sur Malefoy.
_Un jour tu seras à moi, je te le promet, lui dit-il en partant.
_Ce jour n'arrivera jamais, répondit-elle. Sois en certain.
Harry, pleinement satisfait par ce qu'il venait de voir, décida d'attendre un peu avant d'apparaître. Il regarda sa montre quelques minutes plus tard et pensa à Malefoy. Le cadran afficha "Dortoir des Serpentards".
Il souri.
Il arriva doucement alors que Cho lui tournait le dos.
_Qui c'est ? murmura-t-il en embrassant son cou.
_L'homme que j'aime ? improvisa-t-elle.
_Tu as deviné.
Elle se retourna et l'embrassa longuement. Harry sentait qu'elle s'était complètement abandonnée à lui. Il se sentait vraiment responsable d'elle et il voulait la protéger de tout.
_Tu vas bien ? demanda-t-il.
_Oui et non, répondit-elle en le regardant. Oui parce que tu es là, et non parque juste avant toi, il y avait Drago Malefoy.
_Que voulait-il ? demanda Harry l'air faussement innocent.
Cho lui raconta son bref entretient avec le Serpentard.
_Ne fais pas attention à ce qu'il raconte, lui répondit-il sur un ton rassurant. Il ne vaut pas la peine qu'on s'inquiète de ses propos.
Harry essayer davantage se convaincre qu'autre chose. Il ne le montrait pas, mais les paroles de Malefoy l'inquiétait beaucoup. Par vraiment par rapport à lui, car peu à peu il se rendait compte de sa puissance, mais surtout par rapport à ses amis. Il ne supporterait pas qu'on leur fasse du mal pour l'atteindre lui.
Chassant ses pensées sinistres, il sortit avec Cho vers les jardins de Poudlard et passa quelques heures à ses côtés. C'est ensemble qu'il entrèrent dans la Grande Salle à l'heure du dîner. Ils se séparèrent et chacun rejoignit sa table devant l'œil amusé de quelques élèves et professeurs. Harry ne vit pas le regard noir que Malefoy lui lançait. Aujourd'hui, il avait une raison de plus de détester le Gryffondor.
L
es étudiants se changeaient en discutant de choses et d'autres lorsque le cours de Sirius arriva dans la conversation.
_Tu m'as beaucoup impressionné, avoua Neville à Harry. J'ignorais que tu connaissais le patronus.
_Merci Neville. Tu sais, j'ai presque été obligé de l'apprendre. Je m'évanouissais à chaque fois qu'un Détraqueur se présentait devant moi.
_En tout cas, on peut dire que tu es doué pour enseigner, lui dit Dean. Je ne sais pas ce qu'en pense les autres, mais moi ça ne me dérange absolument pas que tu nous aide.
_Mon non plus, approuva Seamus. D'ailleurs, je trouve que l'idée de Black est excellente. Il a tout a fait raison d'utiliser le potentiel des élèves de cette façon.
_Merci beaucoup, dit Harry. J'avais peur que quelqu'un le prenne mal.
_C'est compréhensible, reprit Neville. En tout cas ça ne gène personne chez Gryffondor ni chez Pouffsoufle. En revanche avec les Serpentards, ça risque de bloquer un peu.
_Bah, intervint Ron. Tu n'aideras que les Gryffondors si un problème se pose. De toute façon, on a aucune raison de se gêner devant eux.
_Je dois avouer que j'avais un petit doute quant à l'innocence de Sirius Black, dit Dean. Mais en le voyant, j'ai tout de suite changer d'avis. Il n'a pas la tête d'un assassin.
_Et puis Dumbledore ne lui aurait jamais donner ce poste s'il avait eu un doute, dit Seamus.
_C'est vrai, approuva Neville. Bon, que pensez vous de dormir ? Demain, nous avons Botanique et j'aimerais être en forme.
_Oui, on a aussi Histoire de la Magie et Soins aux Créatures Magiques avec les Serpentards, dit Ron en faisant une grimace.
_Au lit alors, dit Harry.
Tout le monde se coucha et bientôt le sommeil frappa tous les élèves sauf Harry. En effet, toutes ses pensées étaient tournées vers la fin de son après-midi et vers le sentiment de béatitude qu'il avait ressentit lorsque Cho l'avait embrassé. Quel moment fabuleux c'était. Plus rien n'existait autour d'eux. Et dans sa tête, seule Cho avait sa place. Il était sur un nuage. C'est pendant ces pensées que le sommeil le surprit à son tour, lui offrant une nuit sans rêve.
Ce n'est qu'à cinq heure qu'il se réveilla, sans la moindre fatigue.
Comme d'habitude, pensa Harry. Au moins, je ne fait plus de cauchemar. Bon, c'est parti pour l'entraînement.
Il se concentra donc vers son animal, le lion. Petit à petit il s'abandonnait aux instincts de l'animal. Courage, force, rapidité, agilité. Il sentit alors vidé de l'intérieur. Il parvenait à ce stade de concentration assez facilement à présent. Le tout était de le maintenir assez longtemps, ce qui demandait de grands efforts mentaux et physiques. Tout s'accéléra dans sa tête et dans son corps. Son cœur battait à grande vitesse et il se sentait courbaturé de partout. Il n'en put plus et ouvrit les yeux. Il était essoufflé et il transpirait comme après un match de Quidditch. Sa vue avait encore changée mais rien d'autre.
Il va falloir que j'arrive à me concentrer davantage, pensa Harry. Ce n'est qu'une question d'endurance.
Il reprit sa vue normale, ce qui lui était d'une facilité déconcertante.
C'est étonnant que j'arrive à changer ma vue si facilement alors que le reste ne suit pas, se dit-il. Il faut que je travaille plus. Bon quelle heure est-il ?
Il regarda sa montre et pensa à l'heure.
7H30, pensa le jeune sorcier. En tout cas, cet entraînement a le mérite de me faire passer le temps. Allons déjeuner.
Il s'habilla et descendit vers la Salle Commune qui était déserte. Il sortit alors du dortoir des Gryffondors et se dirigea vers la Grande Salle. Mais au croisement d'un couloir, il heurta quelqu'un de plus grand que lui, un adulte.
_Monsieur Potter, dit une voix qu'il ne voulait surtout pas entendre de bon matin. Que faites vous ici ?
Encore en train de préparer un mauvais coup j'imagine.
_Désolé de vous décevoir Professeur Rogue, répondit Harry en le regardant avec un ton haineux. J'allais juste descendre prendre mon petit déjeuner. Ce n'est pas encore interdit que je sache.
_Je n'aime pas votre ton Potter. Méfiez-vous, un jour Dumbledore ne vous protégera plus et je serai là quand cela arrivera.
Harry ne voulait vraiment pas se disputer avec son professeur de Potions. Il le regarda et, malgré sa haine dans le regard, constata que l'adulte avait l'air affaibli. Il pensa aux dangers que Rogue devait courir.
_Vous ne croyez pas, demanda-t-il, que par les temps qui durent nous devrions unir nos force contre notre ennemi commun, plutôt que de se battre ?
Harry n'en revenait pas d'avoir osé dire une chose pareille à Rogue. Et ce dernier non plus d'ailleurs. Le professeur semblait stupéfait de la maturité des propos de l'élève qu'il détestait le plus. Il était tiraillé entre le désir de remettre le jeune sorcier à sa place et celui de l'approuver. Son combat personnel contre Voldemort lui avait mis du plomb dans la tête. Harry craignait la réaction de l'adulte mais soutint son regard avec une sincérité désarmante. Et soudain, la haine disparut du visage de Rogue, laissant des marques de fatigue et de douleur. Il regarda Harry comme pour le juger.
_Nous allons faire un marché Mr Potter, finit-il par dire. De mon côté, je vais essayer d'oublier toutes les humiliations que j'ai subies durant mon enfance à cause de votre père et de ses amis, et par conséquent toute la haine que j'ai pour vous.
Harry ravala sa salive. Qu'allait lui demander son professeur en échange ?
_Et ? demanda-t-il.
_De votre côté, continua-t-il, vous essayerez de ne plus vous montrer aussi haineux à mon égard et vous tacherez d'obtenir la même chose de vos amis. En bref, nous essayerons de repartir à zéro sans aucun préjugé.
Le professeur de Potions regarda Harry dans les yeux et ce dernier y remarqua une lueur d'espoir.
_C'est d'accord Professeur, dit-il en lui tendant la main. Vous pouvez être certain que je tiendrai parole.
Le professeur Rogue lui prit la main en essayant un sourire.
_J'espère sincèrement que nous arriverons à une entente Mr Potter. J'aimerais croire en vous comme Dumbledore croit en vous.
Puis le professeur continua sa route, laissant Harry complètement abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. Il réalisait qu'il représentait un véritable espoir pour de nombreuses personnes. Sa volonté venait de faire un bon en avant et ce grâce à son ennemi juré, le professeur Rogue.
Ce n'est plus mon ennemi, pensa-t-il.
Il n'arrivait pas à le croire. Il n'oublierait sans doute pas cette scène de si tôt. Il reprit sa route vers la Grande Salle et alla s'installer à la table des Gryffondors, pratiquement déserte. Il mangeait avec difficultés. Décidément cet événement l'avait marqué. Ce fut Cho qui le détourna de ses pensées en arrivant derrière lui.
_Qui est là ? demanda-t-elle.
_Euh… La fille la plus jolie du monde ?
_Exact ! Merci du compliment.
Harry se retourna et embrassa la jolie brune.
_Tu es bien matinal, lui dit-il.
_Toujours, mais toi, comment se fait-il que tu sois levé si tôt ?
_Je ne dors que jusqu'à cinq heure maximum, répondit le sorcier. C'est comme ça.
Sans lui laisser le temps de faire une remarque qui l'aurait obligé de donner des explications embarrassantes, il l'embrassa une nouvelle fois. Elle souri.
_As-tu bien dormi au moins ? demanda-t-elle avec un ton inquiet.
_Pouvait-il en être autrement avec toi dans mes pensées, répondit Harry.
_Tu es vraiment gentil. Et elle l'embrassa.
C'est bien sûr à ce moment que choisirent d'entrer les Serpentards, qui ne purent s'empêcher de se moquer du jeune couple.
_Ne fais pas attention à ces imbéciles, lui dit Harry.
_Ne t'inquiète pas, je ne fais même pas attention à eux. Je dois te laisser et rejoindre ma table. On se voit plus tard, lui lança-t-elle après l'avoir longuement embrassé. Je t'aime, chuchota-t-elle.
_Je t'aime aussi. A plus tard.
Quelle matinée, pensa-t-il lorsque Cho avait rejoint sa table pour subir les railleries de ses amies. D'abord la réconciliation entre Rogue et moi, et puis cette seconde rencontre agréable. Il faut que toutes mes journée commencent ainsi.
Un peu plus tard, Ron et Hermione arrivèrent, accompagnés de quelques élèves de Gryffondor.
_Comment vas notre cher professeur ? ironisa Ron.
_Très bien, et vous cher gardien de l'équipe ?
_Arrête, lui dit Ron. Ce n'est pas encore dans la poche.
_On verra, lui dit Harry. Tu as bien dormi Hermione ?
_Comme un loir, mais je constate que toi tu ne dors toujours pas davantage.
_Bah, on s'y fait.
_Et l'entraînement ? demanda Ron.
_Pas de progression, répondit Harry.
_C'est normal, lui dit Hermione. Ca ne peut pas venir du jour au lendemain. Par quoi commence-t-on aujourd'hui ?
_Histoire de la Magie, répondit Ron en soupirant. Si on ne compte pas le cours de Potion, c'est la matière que je déteste le plus.
_En parlant de cours de Potions, intervint Harry, il faut que je vous dise ce qui s'est passé ce matin.
Il leur raconta la rencontre avec Rogue et le marché qu'ils avaient passé.
_C'est incroyable ! s'exclamèrent Hermione et Ron.
Ils regardèrent alors en direction de la table des professeur, où le maître des Potions venait de s'asseoir. Ce dernier les regardait, et Harry remarqua les même traits inquiets qu'il avait vu quelques instants plus tôt. Tout trois inclinèrent doucement la tête en guise de salut et de marque de respect. L'adulte eut un sourire gêné et fit également un très bref mouvement de tête. Les trois amis sourirent à leur tour.
_C'est dingue ! finit par dire Ron. Je ne comprend pas un tel changement.
_Moi non plus, avoua Hermione.
_Son combat contre Voldemort doit être affreux, dit Harry. Il m'a dit qu'il voulait croire en moi comme Dumbledore croyait en moi.
_Je n'en reviens pas, dit Ron. Si je n'étais pas assis, je m'étalerais par terre.
_Alors, c'est d'accord ? demanda Harry. Plus de haine envers lui.
_Je suis complètement d'accord, dit Hermione. Tout ce qui peut améliorer notre vie quotidienne est une bonne chose. Et toi Ron ?
_Hein ? dit-il en regardant ses deux amis. Oh pardon, je suis encore sous le choc. Bien sûr, je suis complètement d'accord. On va enfin pouvoir s'intéresser aux cours de Potions.
_Je suis certaine que les cours vont être passionnant s'il garde cette attitude, ajouta Hermione.
_Et si nous gardons la notre, précisa Harry. Mais il n'y a pas de raison que l'on soit désagréable avec lui.
_Après tout, c'est lui qui avait commencé, dit Ron. Mais s'il veut repartir à zéro, tachons de nous montrer digne de ce qu'il demande. Ca doit certainement plus lui coûter qu'à nous.
_Nous verrons comment le double cours de jeudi se passera, dit Hermione. En attendant, nous avons Histoire de la Magie dans un quart d'heure. Dépêchons- nous.
Les étudiants se levèrent et se dirigèrent vers les étages supérieurs en direction de leur salle de cours. Harry avait remarqué que depuis la veille au soir, les élèves ne le dévisageaient pas comme s'il allait s'effondrer d'un moment à l'autre. Ils le regardaient avec respect et parfois même avec crainte lorsqu'il s'agissait d'élèves plus jeune.
_Vous avez remarquez comment les autres me regardent ? demanda-t-il à Hermione et Ron.
_Comment te regardent-ils ? demanda Hermione.
_Normalement. Je ne comprend pas.
_Peut-être que ta démonstration au cours de Défense Contre les Forces du Mal a fait son petit effet, dit Ron. L'aide que Sirius t'a demandé pour l'enseignement à dû faire le tour de l'école.
_Si ça peut changer la façon dont ils me regardent, tant mieux. Je commençais à en avoir marre de voir chez n'importe qui la peur que je m'effondre.
_Vite ! s'exclama Hermione en regardant sa montre. On va être en retard.
_Nous ne sommes pas pressé d'arriver, tu sais, lui dit Ron.
Hermione s'arrêta et regarda Ron. Celui-ci s'attendait à recevoir une remarque désobligeante. Au lieu de cela, elle l'embrassa.
_Vite, lui répéta-t-elle gentiment.
Elle se mit à courir et Ron courut à ses côtés avec un sourire hagard sur le visage.
_Stupéfiant, dit Harry. J'imagine que Cho pourrait avoir le même effet sur moi.
Et il se mit à courir derrière ses amis. Ils arrivèrent ainsi en même temps que le professeur Binns, le seul fantôme qui enseignait à Poudlard.
Comme on pouvait s'y attendre, le cours d'Histoire de la Magie était loin d'être passionnant. Voire un fantôme raconter une révolte quelconque des gobelins sur un ton monocorde avait un effet soporifique sur les élèves. Même Hermione dodelinait de la tête. Ce n'est qu'après une heure interminable qu'ils furent relâchés et qu'ils purent aller au cours de…
_Botanique ! hurla Neville. Ca fait deux mois que j'attend ce cours.
Tout le monde connaissait les facilités de Neville en botanique. En effet, c'est la seule matière où il se passionnait et où il excellait. Il était le meilleur élève de l'école et son rêve était de succéder au professeur Chourave.
Les Gryffondors rejoignirent les Pouffsoufles, avec lesquels ils avaient ce cours en commun, dans la serre numéro cinq, celle des plantes vénéneuses.
_Bonjour les enfants, commença le professeur Chourave. Cette année nous allons faire pousser des Kajuves. Quelqu'un peut-il me dire quelles sont les propriétés de ces plantes ?
Naturellement, seuls Hermione et Neville levèrent la main.
_Oui Hermione ?
_Les Kajuves ont un parfum mortel, dit fièrement l'élève.
_C'est exact, mais ce n'est pas suffisant, dit le professeur. Neville ?
_Leur parfum endort les victimes pendant 72 heures, au terme desquelles la mort est inévitable. Néanmoins, la victime peut être réveillée si on mélange l'essence de la fleur à son sang.
_C'est parfait Neville. J'accorde 15 points aux Gryffondors pour les deux réponses qu'ils ont apporté. Les Kajuves ne poussent correctement que si on plante les graines pendant les mois de septembre et d'octobre. Elles hibernes pendant l'hiver et les pouces sortent avec les premiers jours de printemps. Dés que les plantes commenceront à pousser, nous aurons besoin de masques spéciaux car leur parfum est très puissant. Regardez moi planter la première graine et vous continuerez avec les autres.
Le professeur Chourave prit une graine qui avait la taille d'une cerise et la planta profondément dans la terre molle d'un bac. Ensuite, elle entreprit d'appuyer sur la terre de tout son poids.
_N'oubliez pas de tasser la terre. Les graines ne doivent absolument pas ressentir l'effet du froid pendant l'hiver, sans quoi elles meurent. A présent, mettez vous chacun devant votre bac et commencez. Une fois que vous avez fini avec votre graine vous en planterez une autre dans un autre bac. Les racines sont très grandes et doivent être seule dans leur espace.
Tout le reste du cours fut plantage de graine et tassage de terre. A la fin, les élèves avaient planté dix graine chacun et étaient recouverts de terre.
_C'est la fin du cours, dit le professeur au grand soulagement des élèves courbaturés. Vous pouvez partir.
Les élèves sortirent de la serre et rejoignirent leur dortoir pour se laver et se changer. Ces quelques formalités accomplies, les étudiants se dirigèrent vers la Grande Salle pour déjeuner. Ce moment de pause dans la journée fut apprécié de tous. Le déjeuner se passa sans encombre ni altercation avec les Serpentards, ce qui était bien rare.
Pour les Gryffondors, le seul cour de l'après-midi était celui de Soin aux Créatures Magiques, en commun avec les Serpentards. Leur premier cours en commun de l'année. En général, les cours avec les Serpentards se passent plutôt mal. En effet, lorsque ce n'est pas le cours de potion, ils font tout pour déstabiliser le professeur ou pour créer un accident.
Chacun se dirigea vers la cabane d'Hagrid. Lorsqu'ils arrivèrent, le demi- géant les salua avec un large sourire.
_Bonjour à tous, dit-il. Je suis très heureux de vous retrouver pour cette nouvelle année.
_C'est loin d'être réciproque, marmonna Malefoy.
_Ferme la Malefoy, lui dit Ron ou je t'en met une.
_Essaye seulement Weasley et je te garanti que tu le regretteras amèrement.
_Il y un problème ? demanda Hagrid.
_N… Non professeur, balbutia le Serpentard. Juste une discussion entre Weasley et moi.
_Eh bien arrêtez là. Je ne veux entendre personne quand j'explique quelque chose.
Harry ne revenait pas de l'assurance qu'avait prit Hagrid pendant l'été. Il ne semblait plus disposer à se laisser faire.
_Je disais donc que nous étudierons cette année la majorité des bêtes qui vivent dans la forêt interdite.
_V… Vous voulez dire que nous irons dans la forêt ? demanda Neville qui avait l'air apeuré.
_Non rassurez vous, répondit le géant. Ce sont les animaux qui viendront lorsque je leur demanderai.
_Elles vous obéissent ? demanda Seamus.
_Non, ce sont mes amis.
Il y eut des chuchotements admiratifs parmi les Gryffondors qui eurent pour effet de faire rougir Hagrid, mais des moquerie venant des Serpentards.
_Il n'a que les animaux qui sont assez stupides pour être amis avec cette loque, chuchota Malefoy en ricanant. Ah non, il y a aussi les sang-de- bourbe et les ratés qui traînent avec, ajouta-t-il assez fort pour qu'Hermione, Ron et Harry entendent.
Tout trois se retournèrent et se dirigèrent vers le jeune Serpentard.
_Ca ne t'a pas suffi la dernière fois ? lui demanda Hermione. Tu veux une autre gifle ?
Les élèves autour d'eux rirent.
_Surveille tes paroles, répondit Malefoy avec un sourire sinistre. Tes amis ne seront pas toujours là pour te protéger, et ce jour là je ne te raterai pas.
Plusieurs élèves se mirent derrière lui et sourirent. Hermione eut un frisson dans le dos. Le regard de Malefoy était haineux et il semblait vraiment dangereux. Cette fois-ci ça allait plus loin qu'une simple lutte entre les deux maisons. Le sang de Ron ne fit qu'un tour.
_Tu la menaces ? Attend tu vas v…
Il tenta de se jeter sur lui, mais Harry le retint au dernier moment.
_Quant à toi Weasley, coupa le Serpentard, veille sur ta famille. En particulier sur ta petite sœur. Tu comprend, n'est-ce pas ? Un accident est si vite arrivé.
Cette fois-ci, même Harry allait se jeter sur les Serpentards en compagnie des autres élèves, mais ce fut Hagrid qui les arrêta.
_Eh ! Que se passe-t-il encore ? hurla Hagrid. Encore vous Malefoy ? Méfiez- vous, la troisième remarque vous coûtera très cher.
Les élèves se séparèrent et Harry emmena une Hermione terrorisée et un Ron ivre de rage vers l'avant du groupe d'étudiant. Ils se calmèrent peu à peu et le reste du cours se termina normalement. Mais à la fin, alors que tous les élèves étaient partis, Ron se tourna vers Hermione et la vit qui tremblait encore de peur. Elle était livide et semblait terrorisée.
_Mais qu'as-tu ? demanda-t-il épouvanté. Harry vient vite m'aider.
Harry arriva en compagnie d'Hagrid.
_Mais qu'est ce qui se passe ? Hermione ! s'exclama Harry en apercevant son visage et en la voyant trembler.
_I…Il est malade, articula-t-elle avec la plus grande difficulté. Il va f… faire quelque chose cette année. C'est sûr.
Ron la prit dans ses bras et la berça doucement. Il semblait vraiment désolé pur elle.
_Chhh. Calme toi. Ca va aller mieux maintenant. Nous sommes là.
Hermione se calmait peu à peu. Ils allèrent dans la cabane d'Hagrid pour prendre un thé. Elle reprenait doucement ses esprits. Tous la fixaient, inquiets.
_Je vais mieux, dit-elle. Je suis désolé pour la peur que je vous est faite mais il m'a terrorisée tout à l'heure.
_Tu penses que ça peut se reproduire ? demanda Harry.
_Sans doute, répondit-elle. Mais j'avoue que l'entraînement que nous ferons ensemble me rassurera.
_Et puis, il n'osera rien faire dans le château, dit Hagrid.
_Je ne sais pas, dit Ron. Il a ouvertement menacé Hermione et ma famille et je suis certain qu'il prépare quelque chose. Bien sûr, c'est peut-être des paroles en l'air, ce ne serait pas la première fois, mais je craint que ce ne soit allé plus loin cette fois-ci.
_Harry, intervint Hermione, je veux que tu nous entraînes pour que nous n'aillons absolument rien à craindre de lui. Je ne veux plus jamais être dans le même état que tout à l'heure.
_Faites moi confiance, répondit Harry.
Hagrid était plus un spectateur de la scène qu'un acteur mais il semblait résigné à son rôle.
_Je ne peux malheureusement pas vous aider comme je le voudrais, dit-il. Mais si vous avez besoin de quoique ce soit, vous savez où me trouver.
_Merci Hagrid, dirent les trois sorciers.
La conversation changea peu à peu et Hermione Ron et Harry rentrèrent au bout de deux heures. Ils allèrent dans la Salle Commune des Gryffondors. Là, Hermione, complètement remise, se mit à travailler tandis que Ron et Harry commençaient une partie de bataille explosive. Le silence se faisait pesant.
_Harry, dit Ron ne pouvant plus se retenir, est-ce que tu crois que Malefoy est devenu un Mangemort pendant les vacances ?
Harry redoutait cette question.
_Je pense que oui, répondit-il. Il n'y a pas de raison que son père ne lui ait pas offert cette opportunité étant donné que Voldemort est de retour.
_C'est ce que je craignais. Il doit donc être un espion.
_Ne précipite pas les choses. C'est une hypothèse et nous n'avons aucune preuve.
_Et la marque ? intervint Hermione. Les Mangemorts ont la marque de Voldemort sur le bras.
_Jusqu'à présent personne ne la vue, dit Harry. Et s'il faut il n'en a pas et il agit pour son père. Ou autre chose. Nous ne savons rien.
_Si ce n'est qu'il nous a menacé, Hermione, moi et ma famille, coupa Ron énervé.
_Comme d'habitude. Tous les ans nous y avons droit. Calme toi et réfléchi. Qui te dit qu'il s'agit pas que de paroles futiles ?
_Nous n'avons qu'à le surveiller, dit Hermione. Et vérifier s'il a une marque sur le bras.
_Si vous voulez, dit Harry. Mais je pense qu'il viendra à nous et que pour l'instant, la seule chose à laquelle vous devez pensez, c'est l'entraînement que nous aurons à faire vendredi. Alors ménagez-vous.
_Tu as raison, dit Hermione. Ron ?
_Mouais, répondit-il. Mais il ne s'en sortira pas impunément.
_Chaque chose en son temps.
Harry regarda sa montre et pensa à Cho, le cadran afficha "A la bibliothèque".
_Bon, dit-il, je vais faire un tour à la bibliothèque pour une recherche sur…
_Elle est pratique cette montre, dit Ron en souriant.
Harry su que ses efforts pour mentir seraient inutile.
_Très pratique, confirma-t-il. Je vous laisse, à plus tard.
Le jeune sorcier partit vers la bibliothèque en ne voyant pas le sourire d'Hermione et Ron, qui étaient bien content de se retrouver seuls. Harry arriva dans la grande bibliothèque de Poudlard et commença à chercher Cho parmi les élèves qui travaillaient. Il ne tarda pas à le trouver, mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit Malefoy qui allait seul dans sa direction. Il décida de se cacher pour écouter ce qu'il avait à dire.
_B… Bonjour Cho, balbutia le Serpentard.
_Que veux-tu ? répondit-elle sur un ton glacial, ce qui rassura complètement Harry.
_J… Je voulais te dire que je suis amoureux de toi, depuis le premier jour.
Cho parut surprise, mais elle l'était bien moins que Harry. Elle essaya d'être gentille en lui expliquant qu'elle n'était pas amoureuse de lui et qu'elle aimait quelqu'un d'autre.
_Ce misérable Potter ? demanda Malefoy vexé.
Cette fois Cho se mit en colère.
_Ne le traite pas de misérable, lui dit-elle sur un ton qui se voulait menaçant. Il vaut cent fois mieux que toi !
Cette dernière phrase eut un effet terrible sur Malefoy.
_Un jour tu seras à moi, je te le promet, lui dit-il en partant.
_Ce jour n'arrivera jamais, répondit-elle. Sois en certain.
Harry, pleinement satisfait par ce qu'il venait de voir, décida d'attendre un peu avant d'apparaître. Il regarda sa montre quelques minutes plus tard et pensa à Malefoy. Le cadran afficha "Dortoir des Serpentards".
Il souri.
Il arriva doucement alors que Cho lui tournait le dos.
_Qui c'est ? murmura-t-il en embrassant son cou.
_L'homme que j'aime ? improvisa-t-elle.
_Tu as deviné.
Elle se retourna et l'embrassa longuement. Harry sentait qu'elle s'était complètement abandonnée à lui. Il se sentait vraiment responsable d'elle et il voulait la protéger de tout.
_Tu vas bien ? demanda-t-il.
_Oui et non, répondit-elle en le regardant. Oui parce que tu es là, et non parque juste avant toi, il y avait Drago Malefoy.
_Que voulait-il ? demanda Harry l'air faussement innocent.
Cho lui raconta son bref entretient avec le Serpentard.
_Ne fais pas attention à ce qu'il raconte, lui répondit-il sur un ton rassurant. Il ne vaut pas la peine qu'on s'inquiète de ses propos.
Harry essayer davantage se convaincre qu'autre chose. Il ne le montrait pas, mais les paroles de Malefoy l'inquiétait beaucoup. Par vraiment par rapport à lui, car peu à peu il se rendait compte de sa puissance, mais surtout par rapport à ses amis. Il ne supporterait pas qu'on leur fasse du mal pour l'atteindre lui.
Chassant ses pensées sinistres, il sortit avec Cho vers les jardins de Poudlard et passa quelques heures à ses côtés. C'est ensemble qu'il entrèrent dans la Grande Salle à l'heure du dîner. Ils se séparèrent et chacun rejoignit sa table devant l'œil amusé de quelques élèves et professeurs. Harry ne vit pas le regard noir que Malefoy lui lançait. Aujourd'hui, il avait une raison de plus de détester le Gryffondor.
