XII. Le rêve.
H
arry alla s'installer près de Ron et d'Hermione. Il était l'un des derniers élèves à être arrivé.
_Alors ? demanda Hermione. Tu as… bien travaillé à la bibliothèque ?
Harry sourit.
_Très bien, répondit-il en jouant le jeu.
_Nous-mêmes, intervint Ron, nous avons beaucoup travaillé.
Hermione sourit. Tout allait parfaitement bien. D'ailleurs…
_Il faut que je vous dise quelque chose à propos de Malefoy.
_Encore lui ! s'écria Hermione. J'espère que ça en vaut la peine.
_Tout à l'heure… à la bibliothèque…
Harry prenait son temps et se délectait encore de ce qu'il avait entendu quelques heures plus tôt.
_Il a déclaré son amour à Cho, finit Harry tout sourire.
Les deux autres le regardaient stupéfaits.
_Et ? demanda Hermione.
_Eh bien, pour utiliser une expression plus polie que celle qui conviendrait réellement, il s'est fait envoyé sur les roses.
Hermione et Ron éclatèrent de rire. Ils n'en pouvaient plus et se retournaient sans cesse vers la table des Serpentards. Heureusement Malefoy était de dos et ne les voyait pas.
_C'est parfait, réussit Hermione à dire entre deux crises de rire, c'est vraiment parfait. C'est Cho qui te l'a dit ?
_Oui. C'est arrivé juste avant que je n'arrive.
Ron, lui, ne s'arrêtait pas. Son rire cessa seulement lorsqu'il tomba par- terre, attirant l'attention de tout le monde. En se remettant en place, il se concentra pour retrouver son calme
Après un temps relativement long, tout redevint normal et les trois amis discutèrent d'autres choses. La soirée passa assez rapidement et les élèves de Poudlard furent bientôt tous au lit, cherchant le sommeil.
Si on oublie son réveil trop matinal pour un garçon de son age, Harry avait passé plutôt une bonne nuit. Ce matin ne fit pas exception. Il était 4H30 lorsqu'il ouvrit les yeux.
Comme tous les matins, il employait ce laps de temps à son entraînement pour devenir un animagus. Après trois heures de concentration et d'effort, Harry se leva, courbaturé. C'était bizarre. Harry avait la très nette impression d'être proche du but sans l'atteindre jamais. Il en parlerait à Sirius.
Il se leva, s'habilla et descendit vers la Grande Salle. Bientôt il fut rejoint par Cho, qui manifestement s'était levée plus tôt. Ils passèrent un peu de temps ensemble et se séparèrent quand la presque majorité des élèves fut arrivée.
La matinée passa rapidement entre le cours de métamorphose de McGonagall et le cours d'enchantement de Flitwick, où ils apprirent comment attacher objets et personnes en faisant apparaître des cordes.
_Encore un cours bien pratique, dit Ron en sortant de la salle.
_Oui. C'est la nouvelle politique de Dumbledore, dit Hermione.
Le déjeuner se passa sans problèmes. Le repas était délicieux, comme d'habitude. Ce qui fit penser à Harry d'aller dans les cuisines, voir Dobby, l'ancien elfe de maison des Malefoy. Harry avait réussit à obtenir par ruse sa libération lors de sa deuxième année à Poudlard.
L'après-midi, les Gryffondors eurent cours de Défense Contre les Forces du Mal avec les Serdaigles. Harry continua son enseignement, ce qui le ravit ainsi que les élèves qui étaient enchantés d'être aidés par un des leurs. Sirius était quant à lui très fier de son filleul. On peut dire qu'il y avait de quoi. En effet, les élèves de cinquième année faisaient plus de progrès que les autres. Deux professeurs enseignent toujours mieux qu'un.
Le cours passa et à la fin, Harry alla voir Sirius tandis qu'Hermione et Ron attendaient au fond de la classe.
_Sirius, je voulais te parler de ma métamorphose, commença Harry. Tu le sais peut-être, je me réveille systématiquement tous les matins vers 4H30 et j'utilise ce temps pour m'entraîner.
_C'est très bien ça, répondit Sirius. Tu avances ?
_Eh bien, j'ai la très nette impression qu'il me manque un petit quelque chose mais j'ignore ce que c'est. J'ai pensé que tu pourrais m'aider.
_Eh bien, ce type de sentiment arrive en effet à la fin de l'apprentissage.
Harry le regarda avec des yeux ronds.
_Mais je te rassure, c'est impossible que tu en sois déjà là. Ce sentiment n'arrive qu'après la manifestation contrôlée de plusieurs phases de métamorphose.
_Quelles sont ces phases ? demanda Harry.
_Disons que l'animal doit se manifester de façon très précise. Je ne veux pas te vexer mais, même si je crois que tu es très puissant, je doute que tu en sois à ce stade. Ce serait impensable de voir un sorcier se transformer en animagus après seulement un mois d'entraînement ou un peu plus, tu comprends ?
Le ton de Sirius se voulait consolateur, mais Harry, lui, était résigné. Ainsi était-il aussi fort que ses amis le pensaient.
Ron et Hermione s'approchèrent de Harry et l'encouragèrent silencieusement.
_Sirius, commença-t-il doucement, me croirais-tu si je te disais qu'absolument tous les matins depuis que je m'entraîne, c'est à dire trois ou quatre fois consécutives, je parviens à transformer mes mains, mes pieds, mes crocs, pendant un très court moment ? Me croirais-tu si je te disais que j'arrive à transformer mes yeux quand je veux et aussi longtemps que je le souhaite ?
_Quoi ?
Hermione et Ron sourirent à la réaction de leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Joignant les gestes à la parole, Harry retira ses lunettes et approcha son visage de celui de son parrain.
_Regarde.
Il ferma les yeux et lorsqu'il les rouvrit, deux traits noirs verticaux divisaient les yeux jaunes du jeune sorcier. Sirius fut tellement surpris qu'il tomba à la renverse, provoquant le rire joyeux des trois amis. Harry retransforma ses yeux pendant que Sirius se relevait.
_C'est stupéfiant, finit-il par dire. Je n'arrive pas à y croire. Et tu dis que tu peux le faire à volonté ?
_Oui, répondit simplement Harry. Peux-tu me dire ce que veut dire ce sentiment maintenant ?
_Comme, je te l'ai dit, commença Sirius, ce sentiment très fort n'arrive qu'à la toute fin de l'entraînement.
_Mais comment peut-il en être à la fin s'il ne peut pas se transformer à sa guise ? intervint Hermione.
_Seule une colère très puissante, ou une peur, ou même une joie intense peuvent finir le processus de métamorphose. C'est lorsque l'être humain se laisse aller à ces sentiments qu'on peut qualifier de primaires, qu'il se rapproche le plus de son animal. Ainsi la transformation en animagus ne s'accomplit-elle réellement que lorsque, au terme de l'entraînement, un tel sentiment est éprouvé.
_Mais si je me mets en colère devant du monde et que je me transforme, ce ne sera plus un secret pour personne, dit Harry.
_On ne se transforme pas tout de suite, répondit Sirius. La volonté joue une part primordiale. Lorsque ta colère, ta joie ou ta peur, peu importe, se manifestera assez intensément, tu sentiras que tu peux te métamorphoser. Ne rejette surtout pas la transformation, car de toute façon elle se manifestera. Quand ce moment arrivera, trouve un endroit discret et transforme toi.
_Et après ? demanda Harry.
_Après cette étape, tu pourras te transformer quand tu le désireras.
Harry restait là, pensif. Son parrain, lui, le regardait avec un mélange d'étonnement et d'admiration. Comment ce garçon était-il parvenu à un tel résultat aussi vite ?
_Bon, dit-il, je suis désolé de vous quitter ainsi, mais il faut que j'aille voir Dumbledore. Il doit être mis au courant de ces progrès fulgurants.
Harry rougit, mais Sirius ne le remarqua pas car il avait déjà quitté la classe pratiquement en courant.
_Manifestement, tu es encore capable d'impressionner ton petit monde, dit Ron.
_Félicitations, ajouta Hermione.
_Merci beaucoup, répondit Harry. Je ne peux pas vous cacher que je suis un peu fier de moi. Le plus bizarre, c'est que mon entraînement ne m'a pas semblé difficile. J'y ai passé du temps, mais ce ne fut pas laborieux.
_Peut-être est-ce parce que tu t'y es investi complètement, improvisa Ron.
_Peut-être.
_Bah, le plus important, ce sont les progrès que tu as fais, non ? dit Hermione. Inutile de se demander le pourquoi du comment.
_Elle a raison, dit Ron. Allons faire un tour.
Les élèves sortirent dans les jardins de Poudlard. Harry regarda sa montre et se tourna vers ses amis.
_Euh… commença-t-il. Je dois aller à…
_La bibliothèque, coupa Hermione en souriant. Vas-y, nous aussi nous avons envie de travailler.
Elle prit la main de Ron et ils s'éloignèrent.
Pratique, pensa Harry.
Il courut rejoindre Cho avec laquelle il passa quelques heures à discuter de tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs. Il ne lui disait pas qu'il s'entraînait pour devenir un animagus. Cela n'était pas nécessaire.
Le reste de la journée se passa tranquillement. Le soir, dans son lit, Harry pensa à plusieurs choses : les progrès de sa métamorphose, le cours de potion du lendemain et le cours de Défense Contre les Forces du Mal en commun avec les Serpentards.
Grosse journée, pensa-t-il.
Il s'endormit en pensant à la tête de Malefoy le voyant enseigner.
Il rêvait.
Harry savait qu'il était en train de rêver.
Que vais-je découvrir ? pensa-t-il méfiant.
Harry regardait autour de lui. Il se trouvait dans un très grande pièce, assez sombre à peine éclairée par un feu. La cheminée était immense. Il devait sans doute s'agir d'un manoir. Sur les murs, de gigantesques portraits étaient accrochés. Manifestement, ils représentaient chacun un membre ancien d'une grande famille. Les personnes avaient tous le même air suffisant et supérieur.
Harry s'approcha de la cheminée au dessus de laquelle trôna un autre portrait. Harry faillit s'étrangler en reconnaissant la famille Malefoy. Il y avait la mère sur la droite, le père à gauche et au centre, le fils. Tous le regardaient de haut.
Quels ignobles personnages, pensa Harry. Mais qu'est-ce que je fais ici ? Il n'y a rien ni personne dans cette pièce.
Et comme pour répondre à sa pensée, la porte s'ouvrit, laissant apparaître les familles Malefoy, Crabbe et Goyle, pères et fils. Chacun paraissait très fier. Ils s'alignèrent devant un fauteuil vide qui leur faisait face.
Harry redoutait l'entrée du septième personnage. Soudain sa cicatrice lui fit atrocement mal. Elle le brûlait et il avait l'impression que sa tête allait se déchirer. Lord Voldemort venait d'arriver dans la pièce. Il était toujours aussi pâle avec des yeux incandescents. La haine et la malveillance sortaient par tous les pores de sa peau. Il était vêtu d'une longue cape noire avec une marque des ténèbres rouge sang brodée dans le dos. Il marchait lentement en regardant vers les jeunes sorciers. Arrivé au niveau de la cheminée, il s'installa dans le seul fauteuil présent dans la pièce.
_Vous êtes là pour devenir des Mangerorts, commença-t-il à l'adresse de Malefoy, Crabbe et Goyle.
Harry s'habituait peu à peu à sa douleur et vit distinctement les jeunes sorciers bomber le torse.
Quelle horreur, pensa-t-il.
_Vous serez mes espions à Poudlard, continua le mage noir. Vous devrez découvrir la source de protection de ce maudit château. Etant donné que je ne désire pas que soyez découverts, vous n'aurez pas la marque des ténèbres sur votre bras. Mais, nous n'y sommes pas encore. Vous devez passer le test, précisa-t-il avec un sourire inquiétant.
Les sorciers ne cillèrent pas. Harry se demandait en quoi consistait ce test.
_En tant que Mangemort, vous devez savoir utiliser les sortilèges impardonnables. Votre test sera le suivant : vous devrez les utiliser sur ces trois moldus.
Voldemort claqua des doigts et la porte s'ouvrit pour laisser entrer trois hommes, apparemment horrifiés.
_Commencez.
Les jeunes sorciers levèrent leur baguette.
_Endoloris, dirent-ils tous d'une même voix.
Aussitôt les hommes s'effondrèrent sous le poids de la douleur. Leurs hurlements atroces avaient ravivé la brûlure de la cicatrice d'Harry qui tomba lui-même à genoux. Leur visage était marqué par une souffrance inimaginable.
_Tu… Tuez nous, parvint à dire l'un des hommes entre deux hurlements déchirants.
_Ca va venir, dit Voldemort avec un sourire qui glaçait le sang.
Le mage noir semblait se nourrir de la douleur des autres. Il s'en délectait. C'était un spectacle horrible.
_Impero, prononcèrent les trois Serpentards.
Les cris s'arrêtèrent aussitôt. Les hommes se relevèrent pour accomplir des numéros de cirque provoquant l'hilarité générale. Harry avait envie de vomir devant l'amusement des sorciers. Malefoy, Crabbe et Goyle regardèrent Voldemort qui fit un mouvement de la tête.
_Non ! hurla Harry qui pressentait le pire.
Mais il criait en vain. Il n'était qu'un brouillard dans cette pièce et ses mouvements ne changeaient strictement rien à la scène.
_Avada Kedrava.
Un immense flash vert illumina la pièce et Harry se réveilla en sueur dans la tour des Gryffondors.
Il regarda autour de lui. Les élèves dormaient. Tout était calme. Sa cicatrice le brûlait mais il n'y prêtait même plus attention. Il savait que son rêve n'en était pas un. Il savait que les horreurs qu'il avait vues s'étaient passées dans le manoir des Malefoy.
De toute évidence, ils ont réussi le test, pensa Harry. Ce sont des Mangemorts qui espionnent Poudlard. Voilà l'explication d'une telle agressivité envers nous.
Harry n'arrivait pas à situer la scène dans le temps. Quand cela s'est-il passé ?
Sûrement pendant les vacances, pensa-t-il.
Il n'arrivait pas à s'en remettre. Il en avait des sueurs froides. Malefoy, Crabbe et Goyle avaient tué ces pauvres moldus comme s'ils avaient écrasé un vulgaire insecte.
Les peurs d'Hermione et de Ron sont fondées, pensa Harry. Malefoy est devenu dangereux. Il faut que j'en avertisse Dumbledore.
Il regarda sa montre. Il était 7H30. Il se leva et s'habilla.
Malheureusement, je crains que le directeur ne puisse rien faire, pensa Harry alors qu'il se dirigeait vers la Grande Salle. Il ne pourra pas les renvoyer pour le simple motif que j'ai rêvé qu'ils devenaient des Mangemorts. Pour le coup, Fudge nous prendrait réellement pour des fous.
Il arriva dans la Grande Salle et constata qu'il était l'un des premiers à être arrivé. Dumbledore n'était pas encore là.
Harry s'installa et commença à manger. Peu de temps après, Dumbledore arriva en compagnie d'autres professeurs, manifestement en pleine discussion. Parmi eux, se trouvaient McGonagall, Sirius, Lupin et Rogue.
Harry se leva. Son message ne pouvait souffrir aucun délai.
Arrivé à la table des professeurs, les adultes s'arrêtèrent de parler et le regardèrent.
_Oui Harry ? demanda Dumbledore.
_Je suis désolé de vous déranger, répondit-il timidement, mais je dois vous parler monsieur le directeur. C'est extrêmement important. Il s'agit d'un rêve que j'ai fait.
Ces quelques mots retinrent l'attention de tous.
_Je vois Harry. Cela ne te gêne pas si ces quatre professeurs m'accompagnent ?
Il désignait les deux professeurs de Défense Contre les Forces du Mal, le professeur de Potion et le professeur de métamorphose.
_Non, monsieur. Absolument pas.
_Bien, allons dans votre bureau Minerva, dit le directeur. Il est plus proche que le mien.
Les six personnes se dirigèrent vers le bureau de la directrice des Gryffondors. Harry se sentait mal à l'aise. C'était la première fois qu'il allait voir spontanément le directeur à propos d'un de ses rêves, bien que Dumbledore l'ait souvent encouragé à le faire. Ils arrivèrent dans le bureau et chacun s'installa.
_Nous t'écoutons Harry, dit le directeur.
_Eh bien, commença le jeune sorcier, cette nuit j'ai rêvé que je me trouvais dans le manoir des Malefoy. Je sais que c'était le leur car il y avait un portrait de la famille sur la cheminée. J'étais seul dans la pièce lorsque sont arrivées les Malefoy, Crabbe et Goyle, pères et fils. Ils avaient tous l'air très content. La septième personne qui entra fut Voldemort.
Les adultes semblaient résignés à ce qu'ils allaient entendre, surtout Rogue.
_Continue, dit Dumbledore calmement.
_Il a dit aux fils qu'ils étaient là pour devenir des Mangemorts. Leur rôle premier serait de trouver la source de protection de Poudlard. Mais avant ça, ils devaient accomplir le test qui consistait à montrer leur maîtrise des sortilèges impardonnables sur des moldus.
_C'est bien la façon de devenir un Mangemort, dit Rogue. J'ai malheureusement dû faire la même chose. Mais es-tu sûr que la scène que tu as rêvée s'est vraiment passée ?
_Toutes les fois que je me suis réveillé en sursaut avec la cicatrice brûlante, les rêves que j'avais fait se sont avérés, répondit Harry.
Les adultes avaient l'air de compatir. Ce fut Dumbledore qui brisa le silence.
_Ceci prouve que ce que je craignais est arrivé. Les pères étant des Mangemorts, il n'y a pas de raison pour que les fils n'en deviennent pas.
_Il faut les renvoyer, dit Rogue, provoquant ainsi l'étonnement de tous puisqu'il parlait d'élèves de la maison dont il était directeur. Leur marque sur le bras devrait suffire comme preuve.
_Voldemort a précisé qu'ils n'auraient pas la marque des ténèbres sur le bras, dit Harry. Il ne veut pas que ses espions se fassent prendre.
_Je ne peux malheureusement pas les renvoyer sans motifs conséquents, dit Dumbledore. Et comme ils n'ont pas de marque, il n'y a pas de preuve. Nous ne pouvons que surveiller de très près ces élèves.
Les paroles de Dumbledore ne permettaient aucune réplique.
_Nous seuls devons être au courant, continua-t-il, sinon une panique sera déclenchée tôt ou tard. Harry, en as tu parlé à d'autres personnes ?
_Non monsieur le directeur. Mais pour être honnête, je vais en parler à Ron et Hermione.
_Eux seulement, entendu ?
_Oui.
_Bien. Nous devrons tous surveiller messieurs Malefoy, Crabbe et Goyle.
Les adultes consentirent, même s'ils n'étaient pas forcément d'accord avec les pensées du directeur.
_Et la protection du château ? demanda Sirius.
_Je ne me fais absolument aucun souci pour elle, répondit le directeur. Tu peux rejoindre la Grande Salle Harry, ajouta-t-il en se tournant vers le jeune sorcier. Merci de nous avoir parlé.
H
arry alla s'installer près de Ron et d'Hermione. Il était l'un des derniers élèves à être arrivé.
_Alors ? demanda Hermione. Tu as… bien travaillé à la bibliothèque ?
Harry sourit.
_Très bien, répondit-il en jouant le jeu.
_Nous-mêmes, intervint Ron, nous avons beaucoup travaillé.
Hermione sourit. Tout allait parfaitement bien. D'ailleurs…
_Il faut que je vous dise quelque chose à propos de Malefoy.
_Encore lui ! s'écria Hermione. J'espère que ça en vaut la peine.
_Tout à l'heure… à la bibliothèque…
Harry prenait son temps et se délectait encore de ce qu'il avait entendu quelques heures plus tôt.
_Il a déclaré son amour à Cho, finit Harry tout sourire.
Les deux autres le regardaient stupéfaits.
_Et ? demanda Hermione.
_Eh bien, pour utiliser une expression plus polie que celle qui conviendrait réellement, il s'est fait envoyé sur les roses.
Hermione et Ron éclatèrent de rire. Ils n'en pouvaient plus et se retournaient sans cesse vers la table des Serpentards. Heureusement Malefoy était de dos et ne les voyait pas.
_C'est parfait, réussit Hermione à dire entre deux crises de rire, c'est vraiment parfait. C'est Cho qui te l'a dit ?
_Oui. C'est arrivé juste avant que je n'arrive.
Ron, lui, ne s'arrêtait pas. Son rire cessa seulement lorsqu'il tomba par- terre, attirant l'attention de tout le monde. En se remettant en place, il se concentra pour retrouver son calme
Après un temps relativement long, tout redevint normal et les trois amis discutèrent d'autres choses. La soirée passa assez rapidement et les élèves de Poudlard furent bientôt tous au lit, cherchant le sommeil.
Si on oublie son réveil trop matinal pour un garçon de son age, Harry avait passé plutôt une bonne nuit. Ce matin ne fit pas exception. Il était 4H30 lorsqu'il ouvrit les yeux.
Comme tous les matins, il employait ce laps de temps à son entraînement pour devenir un animagus. Après trois heures de concentration et d'effort, Harry se leva, courbaturé. C'était bizarre. Harry avait la très nette impression d'être proche du but sans l'atteindre jamais. Il en parlerait à Sirius.
Il se leva, s'habilla et descendit vers la Grande Salle. Bientôt il fut rejoint par Cho, qui manifestement s'était levée plus tôt. Ils passèrent un peu de temps ensemble et se séparèrent quand la presque majorité des élèves fut arrivée.
La matinée passa rapidement entre le cours de métamorphose de McGonagall et le cours d'enchantement de Flitwick, où ils apprirent comment attacher objets et personnes en faisant apparaître des cordes.
_Encore un cours bien pratique, dit Ron en sortant de la salle.
_Oui. C'est la nouvelle politique de Dumbledore, dit Hermione.
Le déjeuner se passa sans problèmes. Le repas était délicieux, comme d'habitude. Ce qui fit penser à Harry d'aller dans les cuisines, voir Dobby, l'ancien elfe de maison des Malefoy. Harry avait réussit à obtenir par ruse sa libération lors de sa deuxième année à Poudlard.
L'après-midi, les Gryffondors eurent cours de Défense Contre les Forces du Mal avec les Serdaigles. Harry continua son enseignement, ce qui le ravit ainsi que les élèves qui étaient enchantés d'être aidés par un des leurs. Sirius était quant à lui très fier de son filleul. On peut dire qu'il y avait de quoi. En effet, les élèves de cinquième année faisaient plus de progrès que les autres. Deux professeurs enseignent toujours mieux qu'un.
Le cours passa et à la fin, Harry alla voir Sirius tandis qu'Hermione et Ron attendaient au fond de la classe.
_Sirius, je voulais te parler de ma métamorphose, commença Harry. Tu le sais peut-être, je me réveille systématiquement tous les matins vers 4H30 et j'utilise ce temps pour m'entraîner.
_C'est très bien ça, répondit Sirius. Tu avances ?
_Eh bien, j'ai la très nette impression qu'il me manque un petit quelque chose mais j'ignore ce que c'est. J'ai pensé que tu pourrais m'aider.
_Eh bien, ce type de sentiment arrive en effet à la fin de l'apprentissage.
Harry le regarda avec des yeux ronds.
_Mais je te rassure, c'est impossible que tu en sois déjà là. Ce sentiment n'arrive qu'après la manifestation contrôlée de plusieurs phases de métamorphose.
_Quelles sont ces phases ? demanda Harry.
_Disons que l'animal doit se manifester de façon très précise. Je ne veux pas te vexer mais, même si je crois que tu es très puissant, je doute que tu en sois à ce stade. Ce serait impensable de voir un sorcier se transformer en animagus après seulement un mois d'entraînement ou un peu plus, tu comprends ?
Le ton de Sirius se voulait consolateur, mais Harry, lui, était résigné. Ainsi était-il aussi fort que ses amis le pensaient.
Ron et Hermione s'approchèrent de Harry et l'encouragèrent silencieusement.
_Sirius, commença-t-il doucement, me croirais-tu si je te disais qu'absolument tous les matins depuis que je m'entraîne, c'est à dire trois ou quatre fois consécutives, je parviens à transformer mes mains, mes pieds, mes crocs, pendant un très court moment ? Me croirais-tu si je te disais que j'arrive à transformer mes yeux quand je veux et aussi longtemps que je le souhaite ?
_Quoi ?
Hermione et Ron sourirent à la réaction de leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Joignant les gestes à la parole, Harry retira ses lunettes et approcha son visage de celui de son parrain.
_Regarde.
Il ferma les yeux et lorsqu'il les rouvrit, deux traits noirs verticaux divisaient les yeux jaunes du jeune sorcier. Sirius fut tellement surpris qu'il tomba à la renverse, provoquant le rire joyeux des trois amis. Harry retransforma ses yeux pendant que Sirius se relevait.
_C'est stupéfiant, finit-il par dire. Je n'arrive pas à y croire. Et tu dis que tu peux le faire à volonté ?
_Oui, répondit simplement Harry. Peux-tu me dire ce que veut dire ce sentiment maintenant ?
_Comme, je te l'ai dit, commença Sirius, ce sentiment très fort n'arrive qu'à la toute fin de l'entraînement.
_Mais comment peut-il en être à la fin s'il ne peut pas se transformer à sa guise ? intervint Hermione.
_Seule une colère très puissante, ou une peur, ou même une joie intense peuvent finir le processus de métamorphose. C'est lorsque l'être humain se laisse aller à ces sentiments qu'on peut qualifier de primaires, qu'il se rapproche le plus de son animal. Ainsi la transformation en animagus ne s'accomplit-elle réellement que lorsque, au terme de l'entraînement, un tel sentiment est éprouvé.
_Mais si je me mets en colère devant du monde et que je me transforme, ce ne sera plus un secret pour personne, dit Harry.
_On ne se transforme pas tout de suite, répondit Sirius. La volonté joue une part primordiale. Lorsque ta colère, ta joie ou ta peur, peu importe, se manifestera assez intensément, tu sentiras que tu peux te métamorphoser. Ne rejette surtout pas la transformation, car de toute façon elle se manifestera. Quand ce moment arrivera, trouve un endroit discret et transforme toi.
_Et après ? demanda Harry.
_Après cette étape, tu pourras te transformer quand tu le désireras.
Harry restait là, pensif. Son parrain, lui, le regardait avec un mélange d'étonnement et d'admiration. Comment ce garçon était-il parvenu à un tel résultat aussi vite ?
_Bon, dit-il, je suis désolé de vous quitter ainsi, mais il faut que j'aille voir Dumbledore. Il doit être mis au courant de ces progrès fulgurants.
Harry rougit, mais Sirius ne le remarqua pas car il avait déjà quitté la classe pratiquement en courant.
_Manifestement, tu es encore capable d'impressionner ton petit monde, dit Ron.
_Félicitations, ajouta Hermione.
_Merci beaucoup, répondit Harry. Je ne peux pas vous cacher que je suis un peu fier de moi. Le plus bizarre, c'est que mon entraînement ne m'a pas semblé difficile. J'y ai passé du temps, mais ce ne fut pas laborieux.
_Peut-être est-ce parce que tu t'y es investi complètement, improvisa Ron.
_Peut-être.
_Bah, le plus important, ce sont les progrès que tu as fais, non ? dit Hermione. Inutile de se demander le pourquoi du comment.
_Elle a raison, dit Ron. Allons faire un tour.
Les élèves sortirent dans les jardins de Poudlard. Harry regarda sa montre et se tourna vers ses amis.
_Euh… commença-t-il. Je dois aller à…
_La bibliothèque, coupa Hermione en souriant. Vas-y, nous aussi nous avons envie de travailler.
Elle prit la main de Ron et ils s'éloignèrent.
Pratique, pensa Harry.
Il courut rejoindre Cho avec laquelle il passa quelques heures à discuter de tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs. Il ne lui disait pas qu'il s'entraînait pour devenir un animagus. Cela n'était pas nécessaire.
Le reste de la journée se passa tranquillement. Le soir, dans son lit, Harry pensa à plusieurs choses : les progrès de sa métamorphose, le cours de potion du lendemain et le cours de Défense Contre les Forces du Mal en commun avec les Serpentards.
Grosse journée, pensa-t-il.
Il s'endormit en pensant à la tête de Malefoy le voyant enseigner.
Il rêvait.
Harry savait qu'il était en train de rêver.
Que vais-je découvrir ? pensa-t-il méfiant.
Harry regardait autour de lui. Il se trouvait dans un très grande pièce, assez sombre à peine éclairée par un feu. La cheminée était immense. Il devait sans doute s'agir d'un manoir. Sur les murs, de gigantesques portraits étaient accrochés. Manifestement, ils représentaient chacun un membre ancien d'une grande famille. Les personnes avaient tous le même air suffisant et supérieur.
Harry s'approcha de la cheminée au dessus de laquelle trôna un autre portrait. Harry faillit s'étrangler en reconnaissant la famille Malefoy. Il y avait la mère sur la droite, le père à gauche et au centre, le fils. Tous le regardaient de haut.
Quels ignobles personnages, pensa Harry. Mais qu'est-ce que je fais ici ? Il n'y a rien ni personne dans cette pièce.
Et comme pour répondre à sa pensée, la porte s'ouvrit, laissant apparaître les familles Malefoy, Crabbe et Goyle, pères et fils. Chacun paraissait très fier. Ils s'alignèrent devant un fauteuil vide qui leur faisait face.
Harry redoutait l'entrée du septième personnage. Soudain sa cicatrice lui fit atrocement mal. Elle le brûlait et il avait l'impression que sa tête allait se déchirer. Lord Voldemort venait d'arriver dans la pièce. Il était toujours aussi pâle avec des yeux incandescents. La haine et la malveillance sortaient par tous les pores de sa peau. Il était vêtu d'une longue cape noire avec une marque des ténèbres rouge sang brodée dans le dos. Il marchait lentement en regardant vers les jeunes sorciers. Arrivé au niveau de la cheminée, il s'installa dans le seul fauteuil présent dans la pièce.
_Vous êtes là pour devenir des Mangerorts, commença-t-il à l'adresse de Malefoy, Crabbe et Goyle.
Harry s'habituait peu à peu à sa douleur et vit distinctement les jeunes sorciers bomber le torse.
Quelle horreur, pensa-t-il.
_Vous serez mes espions à Poudlard, continua le mage noir. Vous devrez découvrir la source de protection de ce maudit château. Etant donné que je ne désire pas que soyez découverts, vous n'aurez pas la marque des ténèbres sur votre bras. Mais, nous n'y sommes pas encore. Vous devez passer le test, précisa-t-il avec un sourire inquiétant.
Les sorciers ne cillèrent pas. Harry se demandait en quoi consistait ce test.
_En tant que Mangemort, vous devez savoir utiliser les sortilèges impardonnables. Votre test sera le suivant : vous devrez les utiliser sur ces trois moldus.
Voldemort claqua des doigts et la porte s'ouvrit pour laisser entrer trois hommes, apparemment horrifiés.
_Commencez.
Les jeunes sorciers levèrent leur baguette.
_Endoloris, dirent-ils tous d'une même voix.
Aussitôt les hommes s'effondrèrent sous le poids de la douleur. Leurs hurlements atroces avaient ravivé la brûlure de la cicatrice d'Harry qui tomba lui-même à genoux. Leur visage était marqué par une souffrance inimaginable.
_Tu… Tuez nous, parvint à dire l'un des hommes entre deux hurlements déchirants.
_Ca va venir, dit Voldemort avec un sourire qui glaçait le sang.
Le mage noir semblait se nourrir de la douleur des autres. Il s'en délectait. C'était un spectacle horrible.
_Impero, prononcèrent les trois Serpentards.
Les cris s'arrêtèrent aussitôt. Les hommes se relevèrent pour accomplir des numéros de cirque provoquant l'hilarité générale. Harry avait envie de vomir devant l'amusement des sorciers. Malefoy, Crabbe et Goyle regardèrent Voldemort qui fit un mouvement de la tête.
_Non ! hurla Harry qui pressentait le pire.
Mais il criait en vain. Il n'était qu'un brouillard dans cette pièce et ses mouvements ne changeaient strictement rien à la scène.
_Avada Kedrava.
Un immense flash vert illumina la pièce et Harry se réveilla en sueur dans la tour des Gryffondors.
Il regarda autour de lui. Les élèves dormaient. Tout était calme. Sa cicatrice le brûlait mais il n'y prêtait même plus attention. Il savait que son rêve n'en était pas un. Il savait que les horreurs qu'il avait vues s'étaient passées dans le manoir des Malefoy.
De toute évidence, ils ont réussi le test, pensa Harry. Ce sont des Mangemorts qui espionnent Poudlard. Voilà l'explication d'une telle agressivité envers nous.
Harry n'arrivait pas à situer la scène dans le temps. Quand cela s'est-il passé ?
Sûrement pendant les vacances, pensa-t-il.
Il n'arrivait pas à s'en remettre. Il en avait des sueurs froides. Malefoy, Crabbe et Goyle avaient tué ces pauvres moldus comme s'ils avaient écrasé un vulgaire insecte.
Les peurs d'Hermione et de Ron sont fondées, pensa Harry. Malefoy est devenu dangereux. Il faut que j'en avertisse Dumbledore.
Il regarda sa montre. Il était 7H30. Il se leva et s'habilla.
Malheureusement, je crains que le directeur ne puisse rien faire, pensa Harry alors qu'il se dirigeait vers la Grande Salle. Il ne pourra pas les renvoyer pour le simple motif que j'ai rêvé qu'ils devenaient des Mangemorts. Pour le coup, Fudge nous prendrait réellement pour des fous.
Il arriva dans la Grande Salle et constata qu'il était l'un des premiers à être arrivé. Dumbledore n'était pas encore là.
Harry s'installa et commença à manger. Peu de temps après, Dumbledore arriva en compagnie d'autres professeurs, manifestement en pleine discussion. Parmi eux, se trouvaient McGonagall, Sirius, Lupin et Rogue.
Harry se leva. Son message ne pouvait souffrir aucun délai.
Arrivé à la table des professeurs, les adultes s'arrêtèrent de parler et le regardèrent.
_Oui Harry ? demanda Dumbledore.
_Je suis désolé de vous déranger, répondit-il timidement, mais je dois vous parler monsieur le directeur. C'est extrêmement important. Il s'agit d'un rêve que j'ai fait.
Ces quelques mots retinrent l'attention de tous.
_Je vois Harry. Cela ne te gêne pas si ces quatre professeurs m'accompagnent ?
Il désignait les deux professeurs de Défense Contre les Forces du Mal, le professeur de Potion et le professeur de métamorphose.
_Non, monsieur. Absolument pas.
_Bien, allons dans votre bureau Minerva, dit le directeur. Il est plus proche que le mien.
Les six personnes se dirigèrent vers le bureau de la directrice des Gryffondors. Harry se sentait mal à l'aise. C'était la première fois qu'il allait voir spontanément le directeur à propos d'un de ses rêves, bien que Dumbledore l'ait souvent encouragé à le faire. Ils arrivèrent dans le bureau et chacun s'installa.
_Nous t'écoutons Harry, dit le directeur.
_Eh bien, commença le jeune sorcier, cette nuit j'ai rêvé que je me trouvais dans le manoir des Malefoy. Je sais que c'était le leur car il y avait un portrait de la famille sur la cheminée. J'étais seul dans la pièce lorsque sont arrivées les Malefoy, Crabbe et Goyle, pères et fils. Ils avaient tous l'air très content. La septième personne qui entra fut Voldemort.
Les adultes semblaient résignés à ce qu'ils allaient entendre, surtout Rogue.
_Continue, dit Dumbledore calmement.
_Il a dit aux fils qu'ils étaient là pour devenir des Mangemorts. Leur rôle premier serait de trouver la source de protection de Poudlard. Mais avant ça, ils devaient accomplir le test qui consistait à montrer leur maîtrise des sortilèges impardonnables sur des moldus.
_C'est bien la façon de devenir un Mangemort, dit Rogue. J'ai malheureusement dû faire la même chose. Mais es-tu sûr que la scène que tu as rêvée s'est vraiment passée ?
_Toutes les fois que je me suis réveillé en sursaut avec la cicatrice brûlante, les rêves que j'avais fait se sont avérés, répondit Harry.
Les adultes avaient l'air de compatir. Ce fut Dumbledore qui brisa le silence.
_Ceci prouve que ce que je craignais est arrivé. Les pères étant des Mangemorts, il n'y a pas de raison pour que les fils n'en deviennent pas.
_Il faut les renvoyer, dit Rogue, provoquant ainsi l'étonnement de tous puisqu'il parlait d'élèves de la maison dont il était directeur. Leur marque sur le bras devrait suffire comme preuve.
_Voldemort a précisé qu'ils n'auraient pas la marque des ténèbres sur le bras, dit Harry. Il ne veut pas que ses espions se fassent prendre.
_Je ne peux malheureusement pas les renvoyer sans motifs conséquents, dit Dumbledore. Et comme ils n'ont pas de marque, il n'y a pas de preuve. Nous ne pouvons que surveiller de très près ces élèves.
Les paroles de Dumbledore ne permettaient aucune réplique.
_Nous seuls devons être au courant, continua-t-il, sinon une panique sera déclenchée tôt ou tard. Harry, en as tu parlé à d'autres personnes ?
_Non monsieur le directeur. Mais pour être honnête, je vais en parler à Ron et Hermione.
_Eux seulement, entendu ?
_Oui.
_Bien. Nous devrons tous surveiller messieurs Malefoy, Crabbe et Goyle.
Les adultes consentirent, même s'ils n'étaient pas forcément d'accord avec les pensées du directeur.
_Et la protection du château ? demanda Sirius.
_Je ne me fais absolument aucun souci pour elle, répondit le directeur. Tu peux rejoindre la Grande Salle Harry, ajouta-t-il en se tournant vers le jeune sorcier. Merci de nous avoir parlé.
