Le défi de Rêveuse : Une blague qui tourne mal

Chapitre 2 : Déjà grand-père

Alors que Fred se rendait compte, avec consternation, de l'homme seul mais riche qu'il était devenu, Georges, à des centaines de kilomètres de la maison de son frère, réfléchissait. En buvant la potion, il avait été transporté dans une petite maison très modeste, qui n'était absolument pas le Terrier.

Le rouquin entreprit une visite minutieuse du logement. Il comportait une toute petite cuisine, un salon très étroit où seulement un vieux fauteuil et un canapé trouvaient leur place devant une cheminée. Il trouva aussi une chambre au rez-de-chaussée qui, avec tous les jouets étalés par terre et les petits lits superposés, devait sûrement être celle d'enfants. En montant à l'étage, il trouva deux petites chambres très simples mais pourtant très accueillantes qui se ressemblaient beaucoup, à la seule différence que celle qui donnait sur l'unique salle de bain de la maison contenait deux berceaux en plus du grand lit.

C'est avec un énorme étonnement que Georges, lorsqu'il descendit à la cuisine, trouva un calendrier qui lui annonça la date du jour : le 30 juillet 2038. Au lieu d'avoir été aspiré une journée en arrière, il avait été transporté exactement 43 années plus tard ! En faisant le calcul, le rouquin en déduit que lui et son frère étaient maintenant âgés de soixante ans ! Après quelques minutes où Georges essaya tant bien que mal de digérer la nouvelle, la question fatidique lui vint à l'esprit : Où était Fred ?

Il n'avait pas vu son jumeau depuis qu'il avait bu la potion. Se pouvait-il qu'ils aient été transportés tous les deux dans un endroit différent ? Georges se dit que Fred devait sûrement se trouver chez lui, et que son frère aîné d'une minute trente-cinq était aussi entrain de découvrir la vie qu'il vivrait plus de quatre décennies dans le futur. Georges remarqua la même pendule que celle qui se trouvait dans le salon de ses parents dans la cuisine. Elle avait douze aiguilles, qui comprenaient toutes un prénom. Georges fut rassuré d'en connaître certains, et s'amusa à imaginer qui pouvait bien être les autres.

_ Georges, dit-il à voix haute, et bien je pense que c'est moi.

_ Ginny, continua-t-il, ai-je vraiment besoin de me poser la question…

_ Beth, ajouta-t-il d'une voix curieuse.

Il n'avait aucune idée de l'identité de cette femme.

_ Cédric, en prononçant ces paroles, il ne put s'empêcher de penser à la dernière tache.

Harry avait eu tellement de peine. Il s'en voudrait toujours pour Cédric. Soudain, une idée germa dans l'esprit de Georges. Harry aussi devait être âgé, 58 ans en faite, et il était prêt à parier dix gallions que ce Cédric était tout simplement le fils du survivant.

_ Lily, continua de lire Georges.

Sûrement la fille d'Harry, nommée ainsi en mémoire de sa grand-mère. Ou peut-être même de son arrière-grand-mère. Comment Georges aurait-il pu savoir si cette femme était la fille d'Harry ou de Cédric ?

_ Andrew, lit-il sur la sixième aiguille sans savoir qui pouvait bien être cette personne.

_ Marc, Armand, continua-t-il avec la même curiosité.

_ Ron, s'exclama-t-il ! Enfin une seconde tête que je connais !

_ Hermione, lit-il d'une voix pleine de sous-entendues qui aurait fait rougir son plus jeune frère s'il avait été présent.

_ Marie et enfin Ed, termina-t-il d'une voix impatiente de découvrir qui étaient toutes ces nouvelles personnes.

Georges eut à peine le temps de se demander pourquoi Fred n'avait pas d'aiguille attitrée sur son horloge que des rires parvinrent à ses oreilles et qu'une petite rousse aux yeux bleus lui sauta dessus.

_ Papi, s'écria la gamine qui ne devait pas avoir plus de dix ans, c'est le plus beau jour de ma vie !

Alors que la petite se prélassait dans les bras de son grand-père, ce dernier aperçu un homme qui essayait tant bien que mal de passer du salon à la cuisine. Se souvenant de la cheminée, Georges en déduit que l'homme avait pris la poudre de cheminette avec sa fille. Soudain, son cœur se serra. Il y avait de grande chance pour que la personne qui était coincée à la porte à cause des nombreux sacs qu'il portait soit son fils. Cette gamine énergique qu'il serrait dans ses bras lui procurait énormément de bonheur et de chaleur. Il n'avait aucune envie de la lâcher et de retirer sa main qui jouait avec les deux nattes rousses.

_ Georges, un petit coup de main ne serait pas de refus, lança l'homme toujours coincé dans l'ouverture de la porte.

Le rouquin en déduit que cette personne n'était pas son fils puisqu'il l'avait appelé par son prénom. Malgré lui, il se détacha de l'adorable petite fille et vint porter secours à l'homme. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque celui-ci lui mis un paquet de couche et un bébé roux dans les bras ! Sur l'instant, Georges fut tellement surpris qu'il faillit faire tomber le précieux paquet en le balançant d'une main à l'autre avec le sachet de couche.

_ Lily, viens donc aider ton grand-père avant que Marc ne tombe par terre, suggéra l'homme d'une voix très chaleureuse et quelque peu amusée.

La gamine se précipita vers Georges et, au grand soulagement de ce dernier, prit son frère dans ses bras et l'emporta vers l'autre bout de la cuisine.

Lorsque l'homme fut dégagé et qu'il eut posé presque tous ses sacs par terre, Georges fut frappé de constater à quel point il ressemblait à Harry. Il était trait pour trait ce qu'il avait imaginé d'un Harry à la trentaine, sauf que le jeune homme n'avait aucune cicatrice sur le front. Puis, après quelques secondes d'observation, Georges remarqua que les yeux de l'homme étaient d'un marron très foncé, presque noir.

_ Cédric, commença-t-il comme pour s'assurer qu'il avait visé juste…

L'homme lui donna de suite son attention en tournant la tête de son paquet et le roux fut heureux de voir qu'il ne c'était pas trompé.

_ Laisse-moi te débarrasser, termina Georges en lui prenant le fardeau qu'il avait dans les mains.

Georges déglutit difficilement quand il se rendit compte que ce paquet entouré d'une couverture n'était autre que le sosie du premier bébé qu'il avait eu dans ses mains quelques secondes plus tôt.

_ Tu ne peux pas savoir à quel point je suis crever, s'exclama Cédric en s'étalant sur la chaise la plus proche de lui. Marc et Andrew sont insupportables !

_ Marc et Andrew, répéta pour lui-même George avec un sourire. Et c'est donc Andrew qui se trouve dans mes bras.

_ Papi, s'écria Lily, regarde !

Elle lui tendit une enveloppe que Georges ne connaissait que trop. Le parchemin à l'écriture verte lui confirma qu'il ne s'était pas trompé en supposant que la gamine avait dix ans.

_ Lis-le-lui plutôt ma chérie, suggéra l'homme en donnant le bébé qu'avait la petite à Georges et en la posant debout sur la table.

C'est avec un immense sourire et en agitant ses deux petites nattes rousses à chaque mouvement que Lily commença sa lecture.

COLLEGE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE

Directeur : Harry Potter

Commandeur du Grand-Ordre de Merlin

Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers, Grand Sauveur de la Paix et Gardien de la magie noire

Chère Miss Potter,

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.

La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.

Veuillez croire, chère Miss Potter, en l'expression de nos sentiments distingués.

Neuville Londubat

Directeur-adjoint

PS : Je ne me pose pas trop de questions pour savoir quelle maison t'accueillera, ma chérie. Essaye seulement de me donner moins de fil à retordre que ton père, ton frère, Ed ou surtout Georges. Bienvenue ma petite Lily jolie.

Papi Harry

Georges avait le cœur remplit de joie. Il ne savait pas si c'était par ce qu'il venait de constater qu'il avait la famille dont il avait toujours rêvé ou par ce que les nouveaux titres d'Harry laissaient présumer que le seigneur des ténèbres avait bel et bien était détruit.

_ Beth est allé voir Marie pour lui annoncer la nouvelle, lui dit Cédric en remettant sa fille par terre. Je suis très fier de toi ma puce, continua-t-il en l'embrassant.

_ Moi aussi Lily jolie, je suis fier de toi, rajouta Georges avec un immense sourire.

_ Dis papi, je peux rester ici avec Ed et Armand quelques jours, demanda la gamine pleine d'assurance. S'il te plaît !

_ Euh, répondit Georges qui n'avait aucune idée de qui pouvait bien être ces deux personnes.

_ Allez, s'il te plaît, enchaîna la petite avec un sourire encore plus grand.

_ N'oblige pas Georges, Lily, lança Cédric. Lorsque tu es avec ton frère et ton cousin, vous êtes impossibles. Ton grand-père a peut-être envie de se reposer.

_ Elle ne m'oblige pas du tout voyons, s'exclama Georges qui n'avait aucune envie de laisser partir la petite et qui était extrêmement curieux de rencontrer le reste de sa famille. Tu peux rester autant de temps que tu le désireras, ma chérie.

_ Super, s'écria la gamine en courant au salon !

_ Nous repartons de suite, lui expliqua Cédric. Je laisse les jumeaux à Ron et Hermione, nous annonçons l'admission de Lily à Ginny, et moi et Beth partons pendant une semaine à Paris. Normalement Marie devait garder Armand et Lily, mais puisque tu t'es porté volontaire je pense qu'ils resteront avec Ed quelques jours chez toi et repartiront chez Marie lorsque tu en aura trop marre.

_ D'accord, répondit Georges à Cédric en essayant d'enregistrer toutes les informations qu'il venait d'entendre.

L'échange des deux hommes fut coupé par les cris d'un bébé qui entraînèrent inexorablement les pleures de l'autre.

_ Ils sont vraiment épuisant, commenta Cédric. Et si plus tard ils deviennent comme leur grand frère, on n'est pas sortit de l'auberge. Ils doivent te faire penser à …

Georges fut étonné de constater que Cédric s'était arrêté net. A la tête que faisait l'homme, il semblait venir de faire une gaffe.

_ A moi et Fred, termina Georges qui se demandait bien ce qui pouvait avoir gêné Cédric.

_ Je suis désolé, répondit celui-ci franchement. Je ne voulez pas dire ça.

_ Mais pour…

La question de Georges fut coupée par Lily qui appelait son père dans le salon.

_ Les enfants viendront ce soir, lui dit Cédric. Au revoir.

Et l'homme, ses sacs et les deux bébés disparurent dans le salon et bientôt plus un bruit ne parvint aux oreilles de Georges.

Il avait très peur. Où était Fred ? Etait-il mort ? Vu la réaction de Cédric, soi son jumeau l'avait quitté, soi ils étaient brouillés. Cette deuxième possibilité étant impossible, Georges en conclut donc que son frère était bel et bien décédé. Il se laissa tombé sur la chaise devant lui et enfouit sa tête dans ses mains. Déjà, les larmes commençaient à glisser le long de ses joues. Fred. C'était la personne qu'il aimait le plus au monde. Plus que tous ces autres frères. Plus que Ginny et ses parents. Il avait honte de penser cela. Après tout, il n'aurait pas du le préférer à ce point, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Tout le bonheur qu'avait éveillé Lily et les paroles de Cédric dans son cœur s'envola. Même si sa maison semblait être souvent remplie, au fond de son être il ne s'était jamais sentit aussi seul. Il ne sut jamais combien de temps il était resté là, assis sur une des chaises de sa cuisine, à pleurer toutes les larmes de son corps. Tout ce qu'il se rappela, c'est qu'une voix étonnement douce, qu'il aima de suite sans même avoir vu le visage de sa propriétaire, le sortit de sa torpeur.

_ Papa, chuchota la femme à son oreille. Papa, calme-toi. Je suis là.

La femme s'agenouilla près de son père. Elle lui prit la tête dans ses mains et sécha ses larmes du pouce.

_ Elle est morte papa, continua-t-elle. Cesse de te torturer encore avec cela, je t'en pris. Arrête s'il te plaît. Fais cela pour moi, je ne suis pas assez forte pour te regarder pleurer.

Georges obéit de suite à la voix. Il voulait que la tristesse qu'il y lisait s'envole. Il ne voulait pas que la femme puisse être malheureuse par sa faute. Il aimait tant cette voix. Il aurait donné sa vie sans aucune hésitation si elle le lui avait demandé.

Pour lui faire plaisir, il s'exécuta. Il frotta ses yeux embués de larmes avec ses poings. Et ce fut là. Ce fut à ce moment précis qu'il vit la femme la plus belle qui existait sur la terre. Elle était loin d'être jeune. Elle devait avoir la quarantaine et malgré qu'il n'eut en faite que 17 ans, Georges ne put s'empêcher de déglutir difficilement. Elle était magnifique. De longs cheveux blonds ondulés tombaient sur ses épaules. Elle avait un teint de poupée de porcelaine et une bouche merveilleuse. Ses yeux étaient les plus bleus qu'il n'avait jamais vu. Aucune tache à l'intérieur, juste un profond océan. En y réfléchissant à deux fois, Georges se rendit compte qu'il avait déjà vu de tels joyaux. La petite Lily avait les mêmes. C'était la seule ressemblance qu'elle avait avec cette femme, seulement ces deux magnifiques yeux bleus. Alors il se souvint des paroles de Cédric et de ce qu'il en avait déduit. Il avait une fille qui s'appelait Beth. Et elle avait épousé un Potter.

_ Beth, demanda Georges tout doucement ?

_ Non papa, lui répondit la femme. C'est moi. C'est Ginny.

Un nouveau choc le frappa. La Ginny de l'horloge était sa fille. Mais où était sa sœur ?

_ Où est-elle, demanda-t-il perdu ? Où est ma petite sœur ?

Ginny passa une main devant sa bouche et caressa le visage de son père avec l'autre.

_ Elle est morte aussi papa, lui dit-elle en répriment un sanglot. Avec Bill, il y a très longtemps. Souviens-toi.

Georges sentit son cœur se fendre. La petite Ginny. Celle qu'il avait prit dans ses bras en premier lorsque sa mère était revenue de l'hôpital après l'accouchement. Celle qui s'était mise le coude dans le beurre la première fois qu'elle avait vu Harry. Sa seule sœur. Le petit trésor des Weasley. Et Bill, son frère aîné. Celui qui était toujours là quand il en avait besoin. Celui qui lui avait fait croire lorsqu'il avait 5 ans que la goule qui était dans le grenier pouvait venir le dévorer s'il continuait à embêter Percy. Son exemple…

Il regarda Ginny dans les yeux pendant que les larmes se remettaient à couler contre ses joues. Pour le consoler, elle avait parler d'une femme. Elle avait dit qu'elle aussi était morte, qu'il ne fallait plus qu'il se torture à y penser. En regardant encore sa fille, il n'eut pas besoin de lui demander de qui elle voulait parler. Ginny n'avait rien des Weasley, sauf leur nom. Elle devait ressembler comme deux gouttes d'eau à sa mère. Et rien que de savoir qu'il avait un jour eu l'amour d'une telle femme et qu'on le lui avait enlevé, cela continuait de le briser. Il l'aimait déjà, à travers le regard de leur fille.

_ Je l'aimais tellement, expliqua-t-il à Ginny.

_ Je sais papa, lui répondit-elle. Moi aussi.

_ Non, tu ne sais pas, s'exclama-t-il ! Tu ne sais rien du tout !

Il n'en pouvait plus. Cette stupide blague commençait à le détruire à petit feu. Soudain, il vit un éclair de compréhension dans les yeux de Ginny.

_ Le 30 juillet 2038, s'exclama-t-elle ! Au papa je suis désolée ! Comment ai-je pu oublier !

_ De quoi parles-tu, lui demanda-t-il en espérant de toutes ces forces qu'il ait un jour parler à sa fille de sa farce qui avait très mal tourné ?

_ Tu m'as un jour confié un secret, lui dit-elle avec un sourire. Tu m'as empêché d'en parler à qui que ce soit.

Georges ne put réprimer un sourire. Sa fille allait enfin lui expliquer ce qu'il faisait ici. Et avec un peu de chance, elle allait aussi lui raconter tout ce qu'il avait raté.

_ Explique-moi, lui implora-t-il, ayant maintenant complètement chassé ses larmes.

_ Allons dans le salon papa, suggéra-t-elle.

Ils s'assirent tout deux dans le vieux canapé et elle lui posa une question étrange :

_ Quel âge as-tu ?

Georges allait répondre 60, mais de suite il se ressaisit et décida de lui dire la vérité :

_ 17 ans.

_ C'était la patte de lapin, dit-elle en lui souriant. Celle que tu as ajoutée à la potion pour vous porter chance.

_ On dirait que ça n'a pas trop marché, lui lança-t-il avec un sourire.

_ Non, pas vraiment, répondit-elle en retrouvant le sourire de son père qu'elle aimait temps.Vous ne resterez ici que 24 heures, lui expliqua-t-elle. Exactement comme vous l'aviez prévu il y a 43 ans. La potion a cette durée limitée que vous avez vous-même créée.

_ Qui sont les gens sur l'horloge, demanda Georges, avide de tout apprendre de sa vie ?

_ Pour te le dire, il va falloir que je t'explique pratiquement tout ce que tu as sauté.

_ Je t'écoute, lança-t-il impatient d'en savoir plus.

_ Lorsque l'oncle Ron était en septième année, Harry a vaincu Voldemort, commença-t-elle.

Georges fut soudain très fier d'entendre sa fille prononcer le nom du seigneur des ténèbres sans trembler. Mais après tout, elle ne devait pas avoir connu son règne.

_ Beaucoup sont morts dans la bataille, continua-t-elle. C'est ainsi que tu as perdu ta sœur et ton frère aîné. Je ne les ai jamais connus. Percy et Pénélope se sont marier peu après notre victoire. En 2000, Ron et Hermione se sont également mariés. A la cérémonie, tu as rencontré maman. C'était la seule amie moldue d'Hermione. Elle se sont connues lorsque maman a déménagé dans sa rue, quand elles avaient 16 ans. Ce fut le coup de foudre, dit-elle dans un sourire. Trois mois après vous étiez mariés et je suis née en décembre 2001.

Georges avait encore les larmes aux yeux. Il ne savait pas s'il devait être triste ou infiniment heureux.

_ L'année d'après, Marie est née, continua-t-elle. C'est la fille de Percy.

_ Et Charlie, Ron ont-ils eu des enfants, demanda Georges de plus en plus impatient ?

_ Charlie vit toujours en Roumanie avec ses précieux dragons. Il ne s'est jamais marié et n'a pas eu d'enfants. Quant à Ron, Hermione n'a jamais réussi à en avoir. Mais lorsque Marie avait dix ans, Percy et Pénélope sont décédés. Marie est allée vivre chez eux et ils l'ont toujours considérée comme leur fille. Elle y habite toujours, mais dans un appartement qu'ils ont ajouté juste pour elle à la place du grenier, avec Ed. C'est son fils. Il a 12 ans. Elle l'a eu par accident, et le père d'Ed n'a jamais voulu entendre parler de lui. De plus, Marie est une cracmol et son fils est pourtant un sorcier. Elle est très fragile. C'est la meilleure amie de Beth.

_ Comment Percy et sa femme sont-ils mort ? Et Beth, c'est ta sœur ?

_ Tout le monde a toujours cru que Percy s'occupait d'affaire bidon comme les fonds de chaudron, expliqua-t-elle. Ce n'est venu à l'idée de personne qu'un être aussi intelligent que lui puisse avoir était engagé comme langue de plomb dès sa sortie de Poudlard. C'est un ancien mangemort qui s'est vengé et qui l'a tué, lui et Pénélope. Draco Malefoy est maintenant à Azkaban jusqu'à la fin de ses jours.

Georges se mordit les lèvres pour se punir de sa bêtise. Percy avait parfaitement le profil pour être agent du ministère mais il ne s'en était jamais rendu compte. En y réfléchissant bien, Molly devait être la seule à être fière de la carrière de son fils. Elle était la seule qui avait su ouvrir les yeux.

_ Quant à Beth, continua Ginny, c'est ta fille cadette, ma petite sœur. Elle est née trois ans après mois, la même année que Cédric. Ils ont toujours été amoureux et leur mariage n'a été une surprise pour personne. Ils ont quatre enfants. Armand, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Cédric et Harry sauf qu'il a les yeux bleus de Beth. Les mêmes que les miens, ceux de maman. Il a 12 ans, comme Ed et ils sont tous les deux à Gryffondor. Ils sont inséparables et sont pires que tout quand on cherche des noises à Lily. Lily c'est la seule fille de Beth. Elle va avoir 11 ans au début du mois de septembre.

_ Je l'ai déjà vu, lui dit Georges. Et les jumeaux Marc et Andrew aussi.

_ Ils ont un peu plus d'un an, l'informa Ginny.

_ Et toi, lui demanda-t-il, as-tu des enfants ? Es-tu mariée ?

_ Je ne suis pas mariée et je ne veux pas d'enfants pour le moment. Je sais que j'ai 37 ans mais j'adore mon travail et je ne souhaite que me plonger dedans à corps perdu.

_ Que fais-tu, demanda Georges ?

_ Je suis la vice-présidente de la F.L.E.M, répondit-elle d'un ton plein de fierté.

_ La F.L.E.M, demanda Georges ?

_ Le Front de Libération des Elfes de Maison. C'est Hermione qui est la présidente. Elle l'a crée sans l'aide de personne dès qu'elle est sortie de Poudlard. Depuis, les elfes ont fait leur Révolution et les cours du professeur Binns ont changé.

Ainsi, malgré les moqueries de tous les autres, Hermione avait réussi. Georges se sentit fière de… sa belle sœur. Rien que pour partager cette pensée, il aurait voulu que Fred soit là.

_ Qu'est-il arrivé à mes parents et à Fred ?

_ Papi est mort il y a 8 ans. Il avait 78 ans et il était tombé malade. Mamie était pourtant en bonne santé mais elle l'aimait tellement qu'elle ne lui a pas succéder. Elle nous a quittés cinq semaines plus tard.

Georges, au lieu de se sentir triste, fut submerger par une vague de bonheur. Il avait toujours eu peur pour ses parents. Premièrement à cause du métier de son père, et ensuite par ce que leur famille était très mal vu des sorciers au sang pur. Il avait toujours craint au fond de lui une vengeance de quelque mangemort que son père aurait discrédité. De plus, ses parents avaient eu le temps de connaître leurs arrière-petits-enfants.

_ Mais pourquoi voudrais-tu qu'il soit arrivé quelque chose à Fred, l'interrogea Ginny ?

A cette question, Georges se mit à rire. Un rire nerveux qu'il n'arrivait pas à calmer. Son frère n'était pas mort ! Son jumeau était bel et bien vivant ! Mais alors…

_ Pourquoi Cédric a paru gêné de me parler de lui quand il est passé, lança-t-il ? Et pourquoi ne m'as-tu pas raconté ce qu'il était devenu ?

_ Je, répondit-elle embarrassée… Je ne pensais pas que tu voulais avoir de ses nouvelles.

_ Mais enfin c'est mon frère, s'exclama Georges ! Pourquoi voudrais-je ignorer ce qu'il est devenu ?

_ Toi et Fred êtes brouillés papa, lui expliqua-t-elle. Je ne l'ai pas vu depuis la mort de maman.

_ Brouillés, s'écria-t-il ! Mais c'est impossible ! Quand ta mère est-elle morte ?

_ Le 4 avril 2007. Je n'avais pas encore 7 ans et Beth venait à peine d'en avoir 3.

Georges n'en pouvait plus. Un instant il était rempli de bonheur, l'autre il se sentait tomber dans un gouffre sans fond. Premièrement, son frère et lui, les inséparables jumeaux Weasley, ne s'adressaient plus la parole depuis 30 ans, et deuxièmement, il n'avait pu profiter que pendant 8 ans de la femme qu'il aimait. Cela le rendait d'autant plus triste qu'il lui suffisait de poser le regard sur Ginny pour entrevoir à quel point il avait du être heureux avec cette femme qu'il aimait déjà sans la connaître.

_ Pourquoi nous sommes-nous disputés, demanda-t-il désireux d'avoir plus d'explication ?

_ Je ne sais pas, lui annonça sa fille. En faite, personne ne le sait. Mais ça faisait déjà quelques années que toi et Fred étiez de moins en moins proche. Du jour au lendemain, vous avez coupé les ponts. Vous ne pouviez plus vous voir sans vous battre et rien que d'entendre vos noms respectifs vous donnait la nausée. Il est donc parti pour l'Ecosse. Il a fondé une douzaine de boutiques de farces et attrapes et j'ai lu dans un journal qu'il habitait dans une magnifique maison près d'Edimbourg.

_ Je me demande bien pourquoi nous nous sommes disputés, dit-il à sa fille d'un ton songeur.

_ Personne n'en n'a jamais eu aucune idée, lui répondit-elle. Mais il n'y a que toi qui pourra comprendre ce qu'il c'est réellement passé il y a si longtemps.

_ Lily, Armand et Ed arriveront ce soir pour venir dormir ici, lui expliqua-t-il. Il y a largement la place pour que tu restes aussi. Je ne tiens pas à faire de gaffes et à effrayer les enfants. Il est seulement 11 heures et j'ai déjà appris plus que je ne voulais en savoir. Vas-tu coucher ici ?

_ Bien sûr papa, affirma-t-elle, je vais rester.

_ Mais avant, continua Georges comme s'il avait toujours eu cette idée derrière la tête, nous avons juste le temps d'aller chercher Fred et de revenir avec lui ici.

_ Quoi, s'exclama Ginny ! Je ne sais pas si tu as bien compris quand je t'ai dit que tu le détestais. Si tu le fais revenir et que tu le présente aux gamins ils ne comprendront pas pourquoi demain, lorsque tu retourneras dans le passé, tu nourriras une haine immense à son égard à nouveau.

_ Il me reste 22 heures avant de repartir Ginny, lui dit-il d'un ton déterminé, et il est hors de question que je ne voie pas mon frère pendant ce laps de temps. En ce moment, il est seul dans un pays inconnu sans aucun moyen de me retrouver. J'ai bien l'intention de venir le chercher et de lui montrer la famille merveilleuse que nous avons maintenant.

_ Correction papa, siffla Ginny. Que TU as maintenant.

_ Ma chérie, lui répondit-il sans lui laisser aucune réplique possible, je te promets que j'aurai découvert pourquoi moi et ton oncle nous faisons la guerre avant de partir. A 9 heures demain matin, Fred et Georges Weasley seront redevenu les meilleurs frères du monde. Maintenant, puis-je compter sur ton aide ou as-tu l'intention de me laisser me débrouiller seul au risque de traumatiser à vie tes neveux ?

Après à peine une seconde de réflexion, la femme jeta à son père avec un petit sourire en coin :

_ Tu peux compter sur moi, papa.

Fin du second chapitre!

Bon, il a tardé à venir mais j'étais en vacances et je l'ai écrit dès que je suis revenue (il y a deux jours). J'espère que vous avez compris les explications que j'ai donné sur ce qui c'est passé et que vous comprenez à peu près qui est qui dans la famille. Je ne pensais vraiment pas avoir autant de review pour cette fic alors je vous remercie vraiment beaucoup pour m'avoir encouragé et pour m'avoir montré que vous l'appréciez. Merci vraiment beaucoup à tous les revieweurs.

Sophie: Tu sais maintenant ce que les jumeaux ont raté. J'espère que ça te convient et que tu n'imaginais pas quelque chose de super gaie. Gros bisous et merci.

Mymy-Potter: Je te remercie vraiment pour ta review qui m'a fait très plaisir. Gros bisous et encore merci.

Fred et Georges: Je suis vraiment heureuse que les principales intéressés apprécient ma fic. Fred t'inquiète pas, Georges va venir te chercher dès le prochain chapitre te vous serez de nouveau ensemble. Gros bisous et merci.

Mon Hermichocos: Et bien maintenant tu ne te demandes plus ce qui va bien pouvoir se passer puisque je te l'ai raconté. Je suis heureuse que cette petite histoire t'ait plu. Gros bisous et merci.

Rêveuse: Tu veux que les jumeaux soient heureux? Euh… Tu verras par la suite OK… Surtout, ne prend aucune arme près de toi quand tu liras les prochains chapitres. Et je conseille à toutes les personnes qui connaissent rêveuse de ne pas l'approcher lorsqu'elle lira mon dernier chapitre. Gros bisous et merci.

Popov: Merci beaucoup de m'avoir encouragé. Ca m'a fait vraiment très plaisir. Encore merci et gros bisous.

Fanny: Ne t'inquiète pas miss, ils se retrouveront dès le prochain chapitre. Gros bisous et merci.

Kathleen Granger: Je suis heureuse que cette histoire te plaise. Gros bisous et merci.

Bon, voilà pour les revieweurs. Je tiens à signaler à tous ceux qui lisent ma fic qu'elle ne va pas être drôle. Quand on me dit "blague qui a mal tourné", j'ai bien l'intention de la faire mal tourné. Je n'ai pas mis cette fic dans la catégorie drame car je pense que s'en est pas vraiment un. Lorsqu'elle sera terminée, vous aurez votre avis sur la question, mais je pense que ce n'est pas une fic dramatique au fond. C'est une fic réaliste (si on peut parler de réalisme quand on lit Harry Potter). Donc, je rappelle que cette fic continent 5 chapitres. Et en faite, je me demande même si je ne vais pas en faire que 4. Je verrais cela quand j'écrirai le chapitre 3. Attendez-vous à l'avoir bientôt car je repart le 6 août et en 2 jours j'ai écrit ce chapitre. Je vais maintenant me mettre à l'écriture du quatrième chapitre d'Harry et le protecteur et après je pense qu'il me restera tout juste deux jours pour écrire mon chapitre 4. Je me débrouillerai pour vous le faire parvenir et si je n'ai pas le temps je le donnerai peut-être à une amie pour qu'elle le poste si bien sûr ça ne la dérange pas.

Je remercie toutes les personnes qui m'ont lu et je remercie encore plus celle qui vont me donner leurs impressions. Merci à tous et énormes bisous.

Ange!