Enfin ! ! ! Le troisième chapitre. Je préfère vous prévenir…il est vachement long J , mais c'est vraiment ici que tout commence, plusieurs événement importants se produiront plongeant notre jeune ami Harry dans un confusion totale !
Je préfère le dire maintenant : J'introduit quelques personnages dans ce chapitre, mais ne vous inquiétez pas, Ce n'est pas le genre de personnages parfaits, sans défauts, qui va finir avec un des personnages j'ai trop de respect pour Harry Potter. R/R s.v.p.…..j'ai travaillé très fort…..Merci et bonne lecture
3
Les Dracolitchs
Harry, comme la plupart des élèves, fixait attentivement l'immense armure, de peur qu'elle se réanime. La jeune fille glissa du géant de fer et secoua ses vêtements couverts de poussière et fit un grand sourire franc au directeur.
- Je sais, dit-elle. J'ai été prise dans un ouragan en survolant l'Atlantique.
- Ne me dites pas que vous êtes venue ici en balai. J'avais fait préparer un Portoloin juste pour vous.
- Vraiment ? Ça m'a prit une semaine pour arriver ici. Avoir su.
Dumbledore et la jeune fille se parlaient comme s'il s'agissait d'une conversation de tous les jours, excepté que toute l'école les écoutait
- Vous devez avoir faim. Nous allons vous faire une place à la table…
- Pas nécessaire. Je vais…
Elle regarda autour d'elle et vit probablement les cheveux des trois Weasley car elle fit un grand sourire dans leur direction.
- Je vais aller m'installer à la table là-bas.
- Très nous parlerons plus tard.
La jeune fille se dirigea vers eux, suivi du regard par tous les élèves. Les jumeaux et Ron se levèrent.
- Ron !
Elle se rua sur Ron et le serra très fort dans ses bras pendant un long moment.
- Tu as tellement grandi ! dit-elle
- Toi, par contre, tu es toujours aussi petite, se moqua Fred.
C'était vrai. McCoy était très petite. Les jumeaux avaient au moi une tête de plus qu'elle. Elle les serra néanmoins dans ses bras, bien qu'elle dût se mettre sur la pointe des pieds.
- Tiens, assieds-toi, proposa Fred.
Tous les quatre se rassirent. Le bruit dans la grande salle avait reprit de plus belle. Nemtek ne se gêna pas pour prendre l'assiette vide de George et le verre vide Fred. Elle commença à remplir l'assiette de tout ce qui se trouvait à sa porter, celle-ci était sur le poing de déborder.
- Nemtek, dit Fred. Tu saignes dans…mon assiette.
Effectivement, elle avait le coude ouvert et des gouttes de sang avaient dégouliné sur ses patates.
- Oups ! Elle prit un diachylon qui se trouvait dans une de ces nombreuses poches et le colla maladroitement sur son coude, et continua de manger avec appétit. On aurait dit qu'il y avait une éternité qu'elle n'avait pas mangé. Hermione regarda Harry, un peu dégoûtée. La jeune fille semblait avoir fait la guerre cent fois. Elle avait les cheveux excessivement court, des bleus un peu partout, de la boue entre les ongles, des joues creuse, et, par-dessus tout, elle
avait la peau toute brûlée par le soleil. Harry nota qu'elle n'avait pas du tout changé si on la comparait avec la photo de l'album des finissants. Elle ne semblait pas avoir vieilli d'une année. Ron prit la parole :
- Harry, Hermione. Je vous présente Nemtek McCoy.
McCoy serra vigoureusement la main d'Hermione et puis celle de Harry. Elle jeta un regard subtil à sa cicatrice et réprima un léger sourire.
- Nemtek, voici Hermione Granger et Harry Potter,
- Alors comment vous trouvez Poudlard ? demanda-t-elle.
- Moi je resterais ici toute ma vie, répondit rapidement Hermione.
- Non, corrigea Ron. Tu resterais à la bibliothèque toute ta vie.
Hermione devint rouge. Elle aurait bien apprécié que Ron se taise.
- Tu dois être très douée, dit McCoy en s'étouffant avec une bouchée.
Hermione fit une discrète signe de la tête.
- C'est vrai que tu es allée faire de recherches sur l'armée moldue ? interrogea Ron, en admiration avec le modèle parfait du petit soldat américain qu'il avait sous les yeux.
- Bien oui, j'ai passé six mois là-bas.
Au moment où elle prit une gorgée de chocolat au lait qu'elle c'était versée, une masse blanche transparente traversa la table. Tous sursautèrent à la vue terrifiante du baron sanglant.
- Mademoiselle McCoy, il y a longtemps qu'on ne vous à pas vu à Poudlard, s'exclama le baron.
- Hé ! Baron sanglant !, Effectivement il y a des siècles que je ne suis pas venue. Vous vous portez bien ? demanda-t-elle.
- à merveille, répondit le fantôme d'un air satisfait.
- Vous n'avez pas trop effrayé de première année j'espère ?
- Voyons, mademoiselle, vous me connaissez mieux que ça.
Le baron sanglant ne venait jamais à la table des Gryffondors. Harry trouva que les tâches de sang luminescentes qui recouvraient le costume de l'atroce fantôme étaient encore plus effrayantes de près. Le baron poursuivit :
- Pourquoi ne venez-vous pas vous asseoir à notre table ? Au lieu de rester avec…cette racaille ? demanda celui-ci en pointa en direction de la table des Serpentards.
- Je me joindrai à vous un autre jour. Il y a une personne avec qui je ne désire pas m'entretenir ce soir, si vous voyez de qui je veux parler.
Elle pointa discrètement en direction d'un certain personnage au cheveux longs et blonds et à l'air hautain. Harry était content de voir qu'ils avaient le même goût en matière d'ennemie. Il fut portant surprit qu'une Serpentard déteste Lucius Malefoy. La plupart des élèves de cette maison vénéraient le père de Drago comme un dieu.
- Bon très bien, dit le baron. J'espère que nous aurons la chance de nous croiser à nouveau.
Il se retira en faisait une révérence à l'intention de McCoy, mais il lança un regard glacial à la table des Gryffondors, comme seul un fantôme tueur en série pouvait le faire.
Durant la suite du repas. La majorité des Gryffondors eurent droit à des récits extraordinaires. Racontant dans les moindres détails, les étés incroyables passées au Terrier à faire des mauvais coups. Le festin se terminait tranquillement et la plupart des élèves se levaient pour conduire leurs parents vers la sortie.
Dumbledore se leva pour mettre fin aux célébrations, au banquet et à cette merveilleuse journée. Les invités restant se levèrent et saluèrent poliment leur hôte.
La nourriture restante dans les assiettes commença à disparaître comme à l'habitude.
- Non, non. Non, s'écria McCoy. Elle se dépêcha à retirer son plat de sur la table et de le
remplir avec le plus de chose possible. Son assiette était encore plus pleine que lorsqu'elle s'était servie pour la première fois.
- Vous n'allez tout de même pas manger tout ça ? demanda Hermione visiblement dégoûtée.
- Si vous voyiez ce qu'ils servent dans l'armée américaine, Miss Granger, vous en feriez autant.
Hermione eut un rire qui sonnait très faux puis elle changea de sujet.
- Ce n'est pas tout mais nous avons des devoirs à faire.
- Amenez vos devoirs ici, je pourrais peut-être vous aider, dit McCoy.
Harry trouva la proposition excellente, elle allait probablement pouvoirs les aider dans leur devoir de potion, étant donné qu'elle allait être la stagiaire de Rogue. Hermione, par contre, semblait hésitante mais décida de faire comme les autres en montant au dortoir pour aller ses travaux.
Ron, Fred et George parlaient très fort et tout le monde se retournait sur leur passage.
- C'est dommage que Charlie ne soit pas resté plus longtemps, se plaignit Ron.
- Je n'en reviens pas, s'exclama George. Elle va faire les cours de potion avec Rogue. Ça va être drôle !
- Est-ce qu'elle a reçu beaucoup de BUSE ?Et des études supérieures, elle en a fait ? Elle à un diplôme en potion? Hermione ne laissait le temps à personne de répondre. Parce que, elle a l'air très jeune pour être un professeur.
- Elle a l'air jeune parce qu'elle est née en été et qu'elle est entrée à Poudlard un an plus tôt que prévu. Répondit Ron
- Elle doit être surdouée ! s'exclama Hermione.
Ron lança un regard interrogatif à Hermione.
- Non, ils se sont trompés de date de naissance, répondit-il.
- Et en plus, elle à coulé son cours de métamorphose. Elle a dut recommencer sa dernière année, ajouta Fred.
Hermione commençait à se poser sérieusement des questions quant à savoir si une élève qui avait coulé un cours ferait un bon professeur.
- En faite, poursuivit George. Elle était ici lors de votre première année. Elle n'avait qu'un seul cours, alors on ne la voyait jamais.
- Ensuite, elle a disparue dans la nature. Ron avait donné un effet de mystère à ses paroles. Jusqu'à se qu'on apprennent qu'elle avait écrit un livre.
- Elle à l'air sympathique, glissa subtilement Harry.
- Moi je trouve qu'elle à l'air… Voyant le visage suspicieux de Ron, Hermione se ravisa.
- Très…très sympathique. Elle fit un sourire forcé à Ron. Elle n'avait pas envie de semé la pagaille ce soir.
Les cinq sorciers montèrent dans leur dortoir respectif pour prendre leurs affaires. Harry vit son équipement de Quidditch étendu sur son lit. Il se rappela la lettre que Sirius lui avait remise plus tôt dans la journée. Il chercha dans la manche de sa robe rouge et noire pour vérifier si elle s'y trouvait toujours. Elle était encore à sa place. Harry ne l'ouvrit pas tout de suite, Ron était trop près. Qu'est-ce qu'il lui aurait dit si Ron lui avait demander qui lui avait donné cette lettre ? " C'est Sirius qui me la donné après qu'un vampire ait failli me tuer ". Il aurait toujours pus dire qu'il s'agissait d'une lettre confidentielle de la part d'une certaine fille, mais Ron aurait voulu en savoir d'avantage. De toute façon, Harry n'avait pas du tout envie de mentir à Ron, déjà qu'il devait se taire à propos du Vampire. Il remit la lettre où il l'avait prise et descendit dans la salle commune avec Ron pour rejoindre Hermione, Fred et George.
Il firent basculer le tableau de la grosse dame et se rendirent à la grande salle. Ron ouvrait la marche, mais il s'arrêta brusquement dans l'embrasure de la porte. Harry, qui le suivait de près, lui fonça dessus.
- Hé ! Qu'est-ce que tu fais ?
- Chut ! murmura Ron.
Les jeunes sorciers se plaquèrent contre le cadre de porte. Rogue était entrain de discuter avec McCoy. Même si Rogue essayait de parler le moins fort possible, l'écho de la salle vide amplifiait leur conversation.
- J'espère que vous êtes fière de vous, grinça le professeur de potion.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, répondit la jeune fille qui continuait toujours de manger.
Rogue se pencha à son oreille, pour que personne n'entende, bien qu'il les croyait seuls dans la pièce.
- Je sais très bien que c'est vous qui avez jetez un sort à cette armure.
- …Non.
Rogue frappa la table et fit sursauter McCoy.
- Ne me mentez pas, ordonna celui-ci.
McCoy le regarda un moment et finit par avouer.
- Très bien, dit-elle. C'est moi. Je voulais tester mes pouvoirs et il a échappé à mon contrôle.
Ça faisait six mois que je n'avais pas lancer un sort.
- Peut-être que vous auriez dû rester avec vos moldus. Vous vous trouviez peut-être à votre vrai place.
McCoy se leva d'un bond et fit face à Rogue. Elle était sur la pointe des pieds pour paraître plus imposante et ses yeux étaient devenus de minuscules fentes. Elle n'avait pas l'air très menaçant comparé à celui de Rogue, qui la regardait de haut.
- Cinq Gallions sur Rogue, plaisanta Fred.
- D'accord, cinq sur McCoy, continua George.
Ils se tapèrent dans la main pour sceller leur pari. Fred et George attendirent qu'il se passe quelque chose. Une bagarre plus exactement. Mais il ne se produit rien. Au contraire, la jeune stagiaire se laissa retomber sur son banc en bougonnant.
- Ça, ce n'était pas très gentil.
Vu l'air que Rogue faisait, lui aussi semblait s'attendre à une bataille. Il donna un autre coup sec sur la table pour ce mettre à la hauteur de McCoy.
- Rappelez-vous seulement une chose, vous n'êtes plus une élève ici, alors n'agissez plus de la sorte.
Il tourna les talons et se dirigea vers la porte de la grande salle. Harry, Ron, Hermione et les jumeaux entrèrent comme si de rien n'était. Rogue les regarda avec le même regard glacial que d'habitude. Excepté que cette fois-ci, le regard le plus mauvais s'adressait à Ron plutôt qu'à Harry. Le professeur de potion les dépassa sans dire un mot. Les cinq jeunes sorciers allèrent s'asseoir près de la stagiaire qui était encore entrain de manger.
- Grand Dieu, Rogue n'a pas l'air de t'apprécier, dit Ron.
- Est-ce que Rogue apprécie quelqu'un ? se moqua Fred.
- Il m'adore voyons, c'est qu'il est trop gêné pour me le dire.
Les jumeaux étouffèrent des rires pour le moins indiscrets.
- C'est vrai ! C'est lui qui c'est proposé pour être mon tuteur durant mon stage, répliqua McCoy.
- Peut-être pour s'assurer que tu ne deviennes jamais professeur, fit remarquer Fred.
McCoy sembla soudainement très nerveuse.
- Je n'avais jamais pensé à ça.
Les jumeaux passèrent la soirée à faire des singeries, Ron et Harry à rire et McCoy à aller chercher de la nourriture aux cuisines au grand désespoir d'Hermione qui tentait tant bien que mal de finir ses travaux.
Dumbledore entra dans la salle et se glissa derrière les jumeaux. Ils se rassirent discrètement à leur place.
- Mademoiselle McCoy, je tenais à vous dire qu'il y aura une réunion à la salle des professeurs. Je crois que nous débattrons de points fort intéressants. Vous devriez vous joindre à nous.
McCoy regarda le directeur elle semblait essayer de déduire ce que Dumbledore voulait insinuer.
- …Ah oui ! Je crois que je devrais aller prendre une douche avant, dit McCoy, remarquant pour la première fois la crasse qui s'était accumulée sur ses vêtements.
- Quant à vous jeunes gens, je crois qu'il est l'heure de monter à vos dortoirs. Je vous souhaite une bonne nuit.
Harry, Ron, Fred et George prirent leurs devoirs en traînant. Hermione, par contre, était plutôt heureuse de partir. Elle pourrait peut-être enfin terminer ses travaux en paix.
- Euh, Professeur ?, demanda McCoy, mal alaise. Où est-ce que je suis sensée dormir ?
- Hum, je n'avais pas songé à cela. Votre chambre sera prête demain mais, en attendant… Je crois qu'il y a un lit de libre dans la tour des Gryffondors, dans la chambre de Miss Granger si je ne m'abuse.
Hermione força ses traits pour essayer de les faire prendre la forme d'un sourire.
La stagiaire regarda le directeur avec questionnement.
- Voyons, siffla McCoy, entre ses dents. Je suis Serpentard. Je n'ai pas le droit de… enfin je veux dire que…
Elle tentait de faire comprendre à Dumbledore que dormir dans la tour des Gryffondors ne lui plaisait pas du tout sans blesser la troupe de jeunes sorciers qui se trouvait avec elle.
- Il n'y aurait pas une place de disponible chez Serpentard ?
- Je crains que non, répondit Dumbledore. Il avait définitivement clos la discussion avec sa réponse.
Il leva légèrement son bonnet de magicien en guise d'au revoir puis, quitta la salle.
- Et bien…McCoy cherchait visiblement quelque chose à dire. J'espère que tu ne ronfles pas trop fort, Hermione.
Au moment où ils quittèrent la salle, un certain sentiment de malaise pesait sur le petit groupe. Harry ne comprenait pas pourquoi elle ne voulait pas coucher dans leur dortoir. Ce n'était que pour une nuit.
Lorsque Harry entra en collision avec Lucius Malefoy, le sentiment d'inconfort s'alourdit.
Lucius ne lui aurait adresser un regard guerre plus sympathique si Harry aurait été un vulgaire insecte. Pire encore, il était accompagné de Drago. Cependant, l'homme à l'allure sévère détourna son attention sur McCoy qui avait déposé ses mains sur les épaules de Harry, pour empêcher toute attaque de Malefoy.
- Ah !, s'exclama Lucius avec un sourire hypocrite. Nemtek McCoy ! Quel plaisir de se revoir après tant d'années. Ça remonte au…lancement de votre livre je crois.
McCoy répliqua avec le même sourire que seul un véritable Serpentard détient le secret.
- Lucius Malefoy ! Quelle bonne surprise! Oui, effectivement je crois que ça remonte au lancement.
Ils souriaient tellement que toute leurs dents étaient visibles et il ne les déserraient même pas pour parler.
- Votre livre, il a eu du succès ?
- Je n'en sais rien. Je n'aie pas vu l'ombre d'un Gallion. Je ne sais vraiment pas ce qui c'est passé.
- Peut-être que vous auriez été au courant si vous n'étiez pas allée faire…d'importantes études, désignant les vêtements sale de la jeune fille.
Ils eurent, tous les deux, de petits rires prétentieux.
Leur conversation ressemblait plutôt à un concours d'insultes polies. Harry se demanda si tous les Serpentards se parlaient comme cela.
- Je crois que vous ne connaissez pas mon fils Drago.
- Non mais j'en est tellement entendu parler.
Elle caressa doucement les cheveux du jeune garçon blond qui lança un petit regard hypocrite à Ron. Harry fut déçu de se rendre compte qu'elle n'avait aucune hostilité envers Drago.
- Il paraît que tu es très doué. Et, en plus, tu as du charisme à revendre.
McCoy regarda, une fois de plus Lucius. Apparemment, elle s'apprêtait à répondre avec une insulte bien placée.
- Tout le portrait de sa mère.
Lucius serra les dents.
- J'ai trouvé votre livre très intéressant, dit Drago en bombant le torse.
Se fut McCoy qui serra les dents.
- Vraiment. Tu as de la chance de l'avoir lu, à ton âge. Avoir été un parent responsable, je n'aurais jamais fait lire ce livre à mon fils.
Drago n'avait pas l'air de se rendre compte qu'elle envoyait carrément balader son père.
- Bon, eh bien, ce fut très intéressant, mais je dois y aller. Le ministère n'attend pas. Alors au revoir. Tu viens mon fils ?
Les deux Malefoy continuèrent leur chemin avec la tête haute.
- Espèce de serpent vicieux, grommela McCoy
- C'est subtil, mais je crois qu'il y a un léger conflit entre toi et Malefoy, plaisanta George.
- Normal après ce qu'il m'a fait, grinça McCoy.
- Qu'est-ce qu'il a fait ? demanda Hermione qui tentait de faire avancer le groupe vers les chambres.
- J'ai commis l'erreur de demander de l'aide financière à Lucius Malefoy pour la publication de mon livre. Il s'est arrangé pour être le seul acquéreur des bénéfices.
- Quel salaud, s'exclama Ron.
- C'est ce qui a motiver mon étude chez les moldus. Je n'avais plus un sous alors j'ai demandé une subvention au ministère pour faire un rapport complet sur l'armée.
Ils se rendirent finalement à la tour des Gryffondors tout en parlant à quel point ils détestaient Lucius. Harry compta l'histoire de Dobby, qu'il avait affranchi avec ruse. Arrivés devant le portrait de la grosse dame, Hermine prononça le mot de passe " Faribole " et le cadre bascula pour les laisser entrer dans leur vaste salle commune. Nemtek resta sur le pied de la porte.
- Je crois que je vais aller tout de suite me préparer pour la réunion. Elle tourna les talons et disparut dans la pénombre.
Lorsque le portrait eut repris sa place originale, Hermione explosa :
- Comment voulez vous qu'on finisse nos devoirs pour demain ? Vous deux, s'adressant à
Ron et Harry, je vous retiens. Vous auriez pu dire quelque chose pour qu'on revienne plus
vite ici.
- Mais Hermione, supplia Ron, on voulait seulement s'amuser au peu..
- Et bien continue à t'amuser. Moi, je vais faire mes devoirs dans ma chambre.
Hermione escalada les marches. Elle faisait autant de bruit que la statue géante lorsqu'elle mettait un pied devant l'autre. Elle claqua la porte.
- Eh bien, dit Harry. Je crois que nous allons être quatre pour faire nos devoirs.
- Euh…non, dit George. Fred et moi n'avions pas réellement des travaux à finir. On les a tous fait.
- Bon courage, répliqua Fred.
Il montèrent eux aussi pour rejoindre leur lit.
- D'accord, on va être deux. Ron semblait bien découragé.
Ils se mirent au travail. L'heure avançait et ils ne leur semblaient pas progresser pour autant. Il était 11:30 lorsque Harry termina enfin son devoir de métamorphose. Décidément, le professeur McGonagall n'y allait pas de main morte. La salle commune était à présent pratiquement vide. Harry laissa tomber sur la table le gros livre qu'il tenait devant son visage. Le bruit ne réveilla même pas Ron qui s'était endormi dans ses parchemins. Harry se sentait complètement épuisé. Il se laissa tomber, lui aussi, sur la table. Il se serait bien endormi là si toutes les lettres empilées devant lui ne lui avaient pas rappelé la lettre de Sirius. Comment avait-il fait pour l'oublier une deuxième fois ?. Il grimpa dans les marches et se glissa dans la chambre sur le bout des orteils. Neville, Seamus et Dean dormaient à poings fermés. Il prit l'enveloppe et descendit s'installer dans un des gros fauteuils moelleux, près du feu.
La lettre était très mal écrite. On aurait dit que Sirius l'avait écrite alors qu'il était Animagus.
Harry, rencontre-moi dans la petite pièce près de la table des professeurs dans la grande salle à 12:00. Je t'en dirai plus. Assure-toi bien d'avoir ta cape d'invisibilité avec toi.
Sirius
Harry aurait bien aimé que pour une fois, Sirius lui envoie une lettre un peu plus claire. Il regarda sa montre : 11:40. Harry ne perdit pas une seconde. Il alla chercher sa cape d'invisibilité et s'enveloppa avec. Lorsqu'il passa devant Ron, Harry eut une soudaine envie de le réveiller, de tout lui expliquer et de l'emmener avec lui. Il poursuivit cependant son chemin vers le cadre de la grosse dame et le fit basculer.
- Qui est là ? demanda-t-elle. Oh ! seigneur, j'en ai assez de toutes ses mauvaises blagues. Apparemment elle était endormie et Harry venait de la tirer de son sommeil. Il continua de déambuler dans les corridors, vêtu de sa cape magique. Il restait très attentif car se perdre dans les couloirs de Poudlard la nuit était très facile et plutôt déconseillé. Harry entendit soudain une conversation qui semblait pour le moins agitée. Elle ne pouvait que provenir de la salle des professeurs. Harry aperçut un mince filet de lumière s'échapper par l'embrasure par la porte de la salle des professeurs. Apparemment, toutes les têtes dirigeantes de l'école s'y trouvaient et discutaient de vive voix. Harry entendit la professeur McGonagall s'exclamer :
- Nous n'avons jamais vu cela à Poudlard ! C'est inconcevable !
- Il est vrai que cela porte à réfléchir. Harry reconnut la voix du professeur Flitwick.
Se pouvait-il que les maîtres de cette école soient entrain de parler de l'attaque du vampire ? pensa Harry. Non, Dumbledore avait dit qu'il s'en chargerait lui-même. Alors de quoi pouvaient-ils bien parler qui les mettent tous dans cet état ? Harry eut sa réponse en collant
son oreille sur la porte, en silence pour ne pas être entendu.
- Je ne crois pas que se soit très avisé de faire cela. Après tout, Poudlard fonctionne de cette manière depuis plusieurs centaines d'années, dit le professeur Chourave.
- S'il vous plaît ! Dumbledore mit fin au chahut qui rendait l'atmosphère pénible. Nous devrions écouter la proposition de Mlle McCoy, jusqu'au bout.
Les professeurs se turent et un silence pesant s'installa. Même derrière sa porte, Harry pouvait très bien sentir l'inconfort qui régnait dans la salle. Il n'avait jamais entendu ses professeurs aussi révoltés.
- Merci professeur. C'était McCoy. Je sais très bien que Poudlard est dirigé de cette manière depuis des siècles. Cependant, il y a des siècles, il n'y a pas eu d'aussi grandes menaces. C'est pourquoi, je pense fortement que certains enfants, nés avec ce genre de pouvoirs, devraient être initiés, plutôt que de vivre avec l'ignorance du monde dans lequel ils auraient dû vivre.
- Si nous les initions à ce genre de pratique, rien ne nous assure qu'ils ne tourneront pas mal, argumenta férocement le professeur McGonagall.
- C'est pourquoi il faut leur apprendre la magie dans une atmosphère de sécurité et de contrôle. Poudlard serait parfait. Et vous savez probablement tous que les recherches que j'ai menées m'ont amené à une conclusion surprenante. Les nécromanciens sont des guérisseurs hors paire. Personne ne peut les égaler.
- Oui mais…McGonagall tenta de revenir à la charge avec un autre argument. Mais, McCoy ne lui laissa pas le temps de répliquer.
- Que vous le vouliez ou non, Vous-savez-qui, reviendra un jour.
Toute la salle fut parcourue par un frisson à l'écoute de ce nom.
- Et quand le moment de son retour sera venu, croyez-moi, nous aurons grand besoin de guérisseurs.
- Alors, ce que vous proposez, (pour la première fois, Rogue prit la parole) c'est de créer une nouvelle maison.
Il avait dit cela sur un ton totalement déconcerné. Comme s'il savait que personne n'accepterait jamais cette idée. La salle sembla choquée, mais aucun des professeurs n'osa s'exprimer.
McCoy avait donné tout ce qu'elle pouvait pour faire passer cette annonce plus facilement, mais Rogue venait de détruire toute sa stratégie.
- … Oui, mais temporairement seulement. Le temps de voir si, comme je le crois, cette expérience aboutira à quelque chose de bénéfique. Ensuite j'obtiendrai une subvention et je construirai une école pour les jeunes, dotés de pouvoirs bien spéciaux. Et vous ne me reverrez plus jamais.
Rogue était de plus en plus hostile.
- Vous n'avez même pas commencé votre stage et vous avez déjà la prétention de pouvoir diriger une école.
McCoy baissa les yeux.
- J'imagine que vous voulez aussi diriger cette nouvelle maison ? Pourquoi devrions nous vous faire confiance ?
- Parce que je suis la seule, à des kilomètres à la ronde, à pouvoir expliquer à ses jeunes qu'ils sont nés avec une malédiction dont ils ne se débarrasseront jamais. Parce que si nous ne les éduquons pas, Vous-savez-qui le fera pour nous.
Il eut un autre pesant silence.
McGonagall semblait s'être résignée par le ton qu'elle employa.
- Les élèves de votre maison auraient-ils les même cours que les autres élèves ?
- Bien sûr. Les cours optionnels seront remplacés par des cours avec moi.
- Se feraient-ils attribuer des points ?
- Je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient en recevoir.
- Pour le Quidditch ?
- Non, pas d'équipe. Je n'aurais probablement pas assez de joueurs.
- … Et quel nom porterait votre maison ?
- Dracolitch…
- En l'honneur de…? Demanda McGonagall.
- Dereck Dracolitch, répondit Rogue avec une voix doucereuse. Bien évidemment, j'aurais dû m'en douter
L'atmosphère était tendu. La plupart de professeur se remémoraient les temps sombres de l'apogée du seigneur des ténèbres.
- J'ai même proposé au professeur Dumbledore d'enseigner des cours de guérison magique, pour les élèves intéressés, ajouta McCoy. Elle tenait vraiment à son projet, pensa Harry
La plupart des professeurs regardèrent Albus. Il n'avait presque pas dit un seul mot depuis le début de la réunion. Ils attendaient tous de voir ce que l'illustre sorcier pensait de tout ça. McGonagall en vint même à penser que c'était lui l'investigateur de tout ce changement. Dumbledore était reconnu pour avoir de bien drôles d'idées.
- Vous ne dites rien, Albus ?, demanda McGonagall qui semblait confuse.
- Je crois que tout a été dit, répondit-il avec un sourire paisible. Mlle McCoy, si vous voulez bien nous laisser un moment, je pense que mes collègues et moi avons besoin de discuter.
La jeune fille fit un signe de la tête et se dirigea vers la sorti. Harry fit un bon en arrière et tomba sur le sol. Il devait partir, et vite. Il était peu être invisible, mais il déplaçait toujours de l'air. McCoy ouvrit la porte et la referma immédiatement. Harry était toujours assit sur le sol, espérant quelle ne marche pas sur sa cape. Le couloir était sombre et Harry ne distinguait pas grand chose. Il eut même l'impression que McCoy s'était retournée vers lui. Il pouvait passer autant de temps qu'il le voulait sous cette cape et pourtant, à chaque fois, il avait l'impression que quelqu'un pourrait le surprendre. Il n'attendit pas de savoir ce que les professeurs allaient décider. Il n'avait pas bien compris de quoi ils parlaient. McCoy voulait faire une expérience en créant une nouvelle maison, mais pourquoi ? Harry trouvait qu'elle s'imposait quelque peu pour une personne qui n'avait pas mis les pieds à Poudlard depuis de nombreuses années. Il regarda sa montre encore une fois : 12 :02. Sirius devait commencer à l'attendre. Harry tenta de se dépêcher mais il dû faire un immense détour pour éviter Miss Teigne, la chatte de Rusard. Il n'avait jamais vraiment su si la cape d'invisibilité marchait aussi pour les chats. Il préféra ne pas prendre la chance de se faire pincer par le concierge. Son détour lui fit perdre de précieuses minutes. Lorsqu'il arriva en face de la petite porte, il était 12 :10. Il donna trois petits coups discrets sur la porte. Rien ne se produisit. Il frappa un peu plus fort.
- Sirius, c'est moi.
Il colla son oreille sur la porte mais il n'entendit que le silence. Il glissa ses doigts sur la poignée et tenta d'ouvrir le loquet. La porte était fermée à clé.
- Sirius, ouvre la porte, c'est Harry.
Harry commençait à se demander s'il ne s'était pas trompé de porte. Il regarda l'autre mur derrière lui pour voir s'il ne pouvait pas apercevoir une autre porte. Non, c'était bien la porte dont Sirius avait parler. Il se retourna et tenta d'ouvrir la porte à nouveau mais ses doigts se glacèrent sur la poignée. Un froid immense lui parcouru la main, le bras, le torse. La froideur se répandait dans tout son corps. Il avait l'impression que son sang se figeait dans ses veines. Il était incapable de retirer sa main de la poignée glacée. Il vit du givre se former sur la porte à l'endroit de la poignée. Il regarda plus haut. De la glace s'était déposée sur toutes les charnières et sur tout les boulons de métal. Une fumée bleutée se forma au centre la porte. Harry tentait de se dégager mais sans succès. La glace avait recouvert sa main, qui devenait d'un bleu inquiétant. La fumée qui se dégageait de la porte s'intensifia et Harry crut même apercevoir un visage. Le nuage bleuté devenait de plus en plus épais et de plus en plus froid. Harry leva la tête. Une vague de cristaux s'était formé au-dessus de lui. Cette vague semblait avoir pris la forme d'une silhouette humaine qui le recouvrait tranquillement. La vague de cristaux plongea sur Harry en une immense bourrasque qui produisait un bruit semblable à celui d'une tornade. Elle traversa Harry qui fut projeté loin de la porte. C'était comme lorsqu'un fantôme vous traversait, mais en mille fois plus glacé, plus envahissant et plus douloureux. Harry laissa échapper un long cri de douleur qui s'éteignit dans une complainte lorsqu'il atterrit lourdement sur le sol. Il restait étendu sur le sol pendant qu'il sentait le vent glacé passer à quelques centimètres de son corps. La bourrasque était si puissante qu'elle entraîna Harry contre le mur. Le froid était tel, qu'il perdit connaissance pendant un court instant. Il revint à lui en sursaut. Tout le froid de la salle s'était transformé en une chaleur étouffante. Il devait sortir de là. Il ramassa sa cape d'invisibilité avec peine et misère. Il l'a revêtit et tenta de se lever. Il grelottait de tous ses membres. Il laissa ses jambes le guider jusqu'à la tour des Gryffondors. Harry ne pensait plus à rien. Il s'appuyait sur le mur pour essayer de garder son équilibre. Il fit basculer le cadre du dortoir. Il ne sentait plus rien autour de lui. Harry avait l'impression de respirer de l'eau glacée. C'est pourquoi il ne se rendit compte de rien lorsqu'il tomba dans les bras frêles d'Hermione, qu'il fut allongé sur un divan et enveloppé dans plusieurs couvertes. Des mains tentaient de l'empêcher de trop grelotter. Harry entendit des murmures familiers et inquiets.
- Calorvita !
Une douce chaleur se répandit doucement dans tout son corps. Harry se sentait plonger dans un autre monde. Il sentait ses muscles se décontracter sous l'effet de chaleur. C'était comme un doux feu qu'on aurait allumé au creux de son ventre. Il se demanda si c'était se genre de chaleur qu'on ressentait lorsque qu'une mère nous serrait dans ses bras. Il ouvrit tranquillement les yeux. Devant lui, dansaient des milliers de lumières qui dégageaient une douce lueur orangée. Harry vit un visage bienveillant se pencher vers lui, un visage féminin et familier.
- Herm…
- Chut, ne parle pas. Ron, essaie de le réchauffer.
- Qu'est-ce que tu crois que je fais ?
Les lumières se dissipèrent. Hermione était assise près de lui, éclairée par un faible feu qu'elle avait mis dans une bouteille.
- Bois ça.
Hermione lui tendit une petite éprouvette et lui fit boire. Encore une fois il se sentit réchauffé par l'intérieur. Il laissa tomber sa tête sur le bras du divan sur lequel il était étendu. Il prit une grande inspiration. Ses poumons le brûlaient et son corps était encore endolori. Il ne sentait plus sa main avec laquelle il avait tenté d'ouvrir la porte.
- Qu'est-ce qui c'est passé ? interrogea Harry dans un murmure.
- À toi de nous le dire, dit Ron.
Harry se racla la gorge.
- Je ne sais pas.
Il fronça les sourcils et sentit son cœur battre à ses tempes. Ron et Hermione restèrent silencieux pendant un moment.
- Harry, commença Hermione, mal à l'aise. Y a-t-il quelque chose que tu ne nous dis pas ?
Harry fut prit de cours. Hermione lui parlait comme si elle en savait plus que ce qu'elle laissait paraître. Elle le regardait fixement sans broncher. Ron le regardait également mais avec interrogation. Harry détourna le regard de la jeune sorcière qui l'observait avec tant d'attention.
- Non, finit-il par répondre. Harry avait l'impression de trahir sa conscience, ce qui lui donna encore plus mal à la tête. Après tout, Ron et Hermione avaient eu connaissance de tous les déboires de Harry.
Hermione fouilla dans sa poche de robe de chambre et en ressortit un morceau de parchemin tout froissé. La lettre de Sirius, comment avait-il put la laisser sur le divan, au milieu de la pièce ?
- Quand as tu reçu cette lettre ? demanda Hermione. J'ai été avec toi presque tout le temps depuis la visite des parents. La seule fois où tu étais seul c'était probablement dans les vestiaires.
Hermine ne voulait pas épuiser Harry plus qu'il ne l'était présentement, mais elle devait savoir.
- Cette lettre, j'imagine qu'elle doit être très importante pour que Sirius vienne te la remettre en main propre et prendre le risque de se faire capturer. Ce n'est pas tout, au banquet, après le match de Quidditch, je t'ai trouvé très bizarre. Pas seulement toi, mais Angelina et Fred aussi. Tu es parti avec Angelina et j'ai vu Fred entrer dans le couloir des vestiaires peu après vous.
Harry était complètement hypnotisé. Il savait qu'il allait devoir s'expliquer, mais en ce moment son esprit lui refusait toute pensée rationnelle.
- Harry, poursuivit Hermione. Qu'est-ce qui c'est passé dans les vestiaires ? Qu'est-il arrivé de si grave pour que tu ne nous en aies pas parler à Ron et à moi ?
- Tu sais que tu peux tout nous dire, ajouta Ron.
Harry avait promis à Dumbledore de ne rien dire à propos de l'attaque du vampire. Seulement, leur directeur avait sous-estimé le sens de déduction de Hermione. Harry décida de leur dire la vérité, même si cela voulait dire qu'il allait trahir la promesse qu'il avait faite à Dumbledore. Il savait que ses deux meilleurs amis n'iraient pas crier cela sur tous les toits. Tous les événements de la journée se bousculaient dans sa tête.
-…Un vampire, souffla-t-il.
- Quoi ? Ron et Hermione n'avaient pas compris un traître mot du murmure de Harry.
- Un vampire a réussi à entrer dans l'enceinte de Poudlard et nous a attaqué Angelina et moi.
Ron et Hermione se rapprochèrent de Harry. La voie de celui-ci était aussi faible qu'un souffle de vent.
- Si cela n'avait pas été de Fred, Charlie…et Sirius, Angelina et moi serions morts à l'heure qu'il est
Ron et Hermione semblèrent choqués et quelque peu traumatisés.
- Il a été détruit au moins ? s'inquiéta Ron. Sa voix était devenue tout à coup beaucoup plus aiguë.
- Charlie lui a enfoncé la baguette de Fred dans le cœur. Il s'est volatilisé sous mes yeux.
Hermine avait l'air complètement effondrée.
- Harry, sais-tu qu'un vampire ne sort jamais en plein jour ? Se sont des créatures démoniaques, dépourvues de conscience, qui tuent n'importe quoi. Pour qu'un vampire
prenne le risque de sortir et d'attaquer durant le jour, il devait avoir une terrible raison.
- Comme de me tuer ? Harry était complètement vidé et aucune émotion particulière était perceptible dans sa voix.
- Tu as été chanceux de t'en sortir Harry. Rien au monde ne peut accoter la puissance et la force d'un vampire…en pleine nuit.
Hermione sembla tout à coup très inquiète.
- Si un vampire a réussi à passer outre les barrières magiques, rien n'empêche les autres de venir jusqu'ici… Je crois que nous devrions tous être très prudents.
- J'espère que Dumbledore va faire quelque chose. Je n'ai pas envi de devenir un buveur de sang. Ron arborait un air de dégoût total.
Harry se frotta les yeux en s'assoyant sur le sofa.
- Il m'a dit qu'il s'en occuperait personnellement.
Les couvertures qui le recouvraient glissèrent sur le sol et Harry sentit le froid de la salle commune lui agresser la peau. Il grelotta. Hermione s'empressa de l'emmitoufler dans les couvertes.
- Ron, fais un feu. Tu ne vois pas qu'il est complètement gelé.
Ron obéit immédiatement. Il ne voulait pas prendre la chance de mettre Hermione en colère.
- C'est bien beau les vampires, mais ça n'explique pas comment ça se fait qu'il soit en état d'hypothermie. Ron s'adressait à Hermione comme si Harry était trop faible pour comprendre.
- Harry, que c'est il passé ?
Harry regarda Hermione. L'assurance qui illuminait toujours ses yeux s'était transformée en véritable angoisse. Harry décida qu'il était mieux de répondre, même si, au fond de lui, il ne savait pas exactement ce qu'il lui était arrivé.
- Je ne pourrais pas le dire précisément. C'est lorsque j'ai touché la porte. Elle s'est recouverte de glace. Le vent à commencer à souffler. Ensuite, (Harry grelotta à cette pensée) c'est comme si une immense vague de froid m'avait traversé.
- Comme quand un fantôme nous passe au travers du corps ? précisa Ron.
- Oui, mais c'était différent. Ce ne pouvait pas être qu'un simple fantôme, c'était trop…froid.
- Tu es sûr que ce n'était pas Peeves ?
- Voyons Ron, dit Hermione. Peeves ne peut pas faire ce genre de chose. Continues Harry.
- C'était comme si une tempête de neige avait revêtit un visage humain. Je ne suis pas sûr, mais il me semble avoir reconnu une silhouette.
Ron et Hermione restèrent silencieux. Ils ne savaient pas s'ils devaient prendre au sérieux ce que Harry venait de leur dire. Après tout, il n'était pas en mesure de voir parfaitement son agresseur. Hermione se décida à prendre la parole.
-…Et Sirius, Harry ?
-…Il n'était pas là. Harry baissa les yeux, C'était à son tour d'être inquiet.
- Peut-être que c'était un piège, fit remarquer Ron.
Harry s'étouffa.
- Sirius ne me tendrait jamais de piège !
- Pas Sirius, mais peut-être quelqu'un qui serait monté dans le dortoir et aurait pris la lettre de Sirius pour la changer avec une autre pour t'attirer dans un piège.
Même aux petites heures du matin, Hermione était toujours capable de faire preuve d'une froide logique. Le mal de tête de Harry s'amplifia. Il était vraiment temps que cet interrogatoire finisse. Harry sentait sa lucidité le quitter. Ron sembla le remarquer et fit taire Hermione, qui semblait s'engouffrer de plus en plus profondément dans ses suspicions
- Je crois que nous devrions monter. Rien ne peut nous arriver ici.
Ron et Hermione aidèrent Harry à se mettre sur pieds. Toujours emmitouflé dans les couvertures chaudes, Harry fit lentement son chemin jusqu'à la porte de leur chambre, à lui et à Ron. Avant de refermer la porte, Ron se retourna vers Hermione qui les regardait disparaître derrière la porte.
- Hermione, comment ce fait-il que tu aies trouvé la lettre de Sirius ? Tu ne dormais pas ? demanda-t-il sur un ton accusateur.
- Il y a une certaine personne, que tu connais très bien, qui n'a pas arrêté de ronfler de la nuit ! dit Hermione, sur un ton sarcastique, avant de monter, elle aussi, à son dortoir.
Ron aida Harry à se glisser dans son lit. Harry tomba tout doucement dans un sommeil sans rêve. Ron, quant à lui, tenta de dormir d'un œil. Il ne résista pas longtemps au silence et tomba, lui aussi, dans un sommeil profond.
Harry sentit une légère secousse. Les quelques heures de sommeil qu'il avait réussit à accumuler furent bénéfiques. Il avait l'impression que le froid fantomatique qui l'avait enveloppé la nuit dernière, datait d'il y a longtemps. Cependant, lorsqu'il sentit sa main endolorie en la bougeant, il frissonna. Ce n'était pas un frisson de froid, mais plutôt un frisson d'incertitude. Avait-il tout imaginé ? Après tout, il était le seul témoin. Il se décida finalement à ouvrir les yeux.
- Harry. Je suis désolé de te réveiller, mais on a un cours d'Histoire de la magie ce matin. Ron ne semblait pas convaincu que Harry pourrait se lever.
- Si tu veux, je peux dire que tu ne te sentais pas bien.
- C'est correct Ron. Je vais y aller.
Harry s'assit dans son lit. Il ne sentait plus aucune froideur dans ses veines, par contre sa tête élançait horriblement.
- Tiens, dit Ron en lui tendait une petite éprouvette. Hermione m'a donné ça pour toi.
Malgré la couleur repoussante du liquide, Harry le but tout de suite. Boire des trucs à l'allure bizarre était devenu une réalité quotidienne pour le jeune sorcier. Il fit la grimace.
- On va t'attendre en bas…Tu sais, tu n'es pas obligé…
- C'est bon, Ron.
Ron semblait inquiet mais descendit tout de même dans la salle commune. Harry enfila sa robe de sorcier et jeta un regard à son reflet dans le miroir. Celui-ci lui renvoyait une image plutôt triste. Harry avait les cheveux encore plus ébouriffés qu'à l'habitude, des cernes sous les yeux et un teint atroce. Déprimé, il se rendit à la fenêtre et l'ouvrit pour respirer de l'air frais. Malheureusement, aucun rayon de soleil ne vint le réchauffer. À la place, il reçut une bourrasque de vent en plein visage, et la pluie vint frapper ses lunettes. Il ferma la fenêtre aussitôt. Apparemment, la fin de l'ouragan n'avait pas fini de faire des siennes, pensa Harry. Il descendit tranquillement à la salle commune. Ron parlait avec Seamus et Hermione était assise à une table entrain de lire un livre, Pattenrond sur ses genoux. Lorsqu'elle vit Harry, elle lui adressa le sourire le plus chaleureux qu'elle pouvait.
- Tiens Harry, je t'ai apporter un petit déjeuner.
Hermione déposa une petite assiette avec des rôties à la confiture et des pommes de terre.
- Merci Hermione, c'est gentil.
Harry s'assit à la table et regarda son assiette. En fait, il n'avait pas très faim. Il prit tout de
même quelques bouchées pour faire plaisir à Hermione. Elle semblait avoir passé la nuit debout.
- Hermione ? Ça va ? demanda Harry.
L'expression d'Hermione changea du tout au tout. Elle semblait rager à l'intérieur. Harry se rendit même compte que son œil droit était parcouru de spasme.
Au même moment, Une jeune fille aux cheveux courts sortit du dortoir des filles en baillant bruyamment. C'était McCoy. Hermione serra les dents.
- Elle n'a pas arrêté de ronfler, de bouger et de parler. Je n'ai pas fermer l'œil de la nuit.
McCoy descendit les marches et salua Ron qui l'a suivie jusqu'à la table.
- Bonjour, dit McCoy avec une voix enrouée.
Harry lui fit un effort pour lui adresser un sourire franc tandis qu'Hermione ne leva qu'un sourcil.
- Rogue a amené ça pour toi ce matin, dit-elle. Hermione fit un signe de tête vers une grosse boîte de carton déposée plus loin.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Ron.
- Comment veux-tu que je le sache ? Je ne fouille pas dans les affaires des autres, répondit bêtement Hermione.
McCoy s'approcha de la table où était posée la boîte et l'ouvrit. Un nuage de poussière s'en échappa. Elle fouilla et en sortit des vieux cahiers à la couverture craquelée par le temps. Ron s'approcha. McCoy eut un rictus mauvais.
- Quoi ? interrogea Ron.
- Rogue m'a envoyé mes notes de potion. Il n'y a que lui pour être aussi…subtile. Elle semblait avoir fait des efforts surhumains pour ne pas utiliser un mot vulgaire.
Elle prit tout de même les livres. Harry pensa qu'elle devait en avoir réellement besoin même si elle paraissait contrariée. Ron glissa discrètement les doigts dans la boîte.
- Ron ! lança McCoy.
Ron retira ses doigts aussitôt. Il ne pensait pas qu'elle l'avait vu.
- Prends ce que tu veux. Je n'aurai plus besoin de ce qui se trouve dans cette boîte.
- Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? demanda le jeune garçon aux cheveux roux.
- Des trucs que j'ai oubliés ici avant de partir.
- Et Rogue les a gardés ! s'étonnât Ron.
- Apparemment, répondit McCoy. Et je ne veux pas savoir pourquoi.
McCoy bailla.
- Je crois que je vais aller me recoucher, dit-elle.
- Mais tu n'as pas un cours ce matin ? demanda Hermione.
- Il n'y pas de cours le dimanche voyons.
- …On est Lundi.
McCoy les regarda chacun leur tour, puis regarda tous les autres Gryffondors qui s'affairaient à rassembler leurs effets pour leur cours du matin. McCoy eut un rire nerveux.
-… Merde.
Elle monta les marches du dortoir quatre à quatre, elle faillit renverser Parvati sur son chemin. Elle claqua la porte et l'a rouvrit aussitôt.
- Harry, Hermione, si vous voulez des trucs dans la boîte, ne vous gênez pas. Puis elle referma la porte avec fracas. Hermione faisait une drôle de grimace. Elle se pencha à l'oreille de Harry pour que Ron ne puisse pas entendre :
- Elle a autant de chance de devenir professeur que Neville en a de devenir capitaine de l'équipe de Quidditch.
- Je n'en serais pas aussi sûr, si j'étais toi.
La jeune sorcière le regarda avec questionnement. Harry se rappela la discussion qu'il avait surprise dans la salle des professeurs, la nuit dernière. Il ne savait cependant pas si McCoy avait eu ce qu'elle voulait.
- Venez voir ! lança Ron.
Harry et Hermione s'approchèrent. Ron était penché au-dessus la boîte qui semblait rempli de livres et de babioles de tout genre. Ron sortit un tas de livre et les remit dans les mains d'Hermione.
- Tiens, je crois que tu vas aimer ça.
- Je ne les prendrai sûrement pas.
- De toute façon, elle va les jeter.
Hermione s'assit sur une chaise et commença à feuilleter les ouvrages que Ron lui avait donnés.
- Harry ! Regarde. Ron sortit alors une cape qui semblait plutôt sale et poussiéreuse.
Il l'a revêtit aussitôt. En fait, il s'agissait d'une vieille robe de Quidditch verte et un peu délavée. Ron essayait de regarder l'allure qu'il avait. Hermione leva un sourcil
- Je te fais remarquer que tu portes une robe de Quidditch de l'équipe de Serpentard…dans le dortoir des Gryffondors. Hermione semblait outrée.
Ron remarqua que la plupart des Gryffondors qui restaient dans la tour le dévisageaient. Il enleva la cape subtilement et tenta de la plier. Il ne réussit qu'à faire jaillir la poussière qui le prit à la gorge. Ron s'étouffa pour de bon. Hermione, découragée, se leva et prit Ron par la manche de sa robe de sorcier et l'emmena vers la salle de bain pour lui faire boire de l'eau.
- Ça t'apprendra à supporter les Serpentards.
Pour seule réponse, Ron s'étouffa de plus bel. Harry sourit mais dirigea son attention sur le contenu de la boîte. Il trouva des photos, un vieux chaudron, des vieilles batteries, un caméscope en deux morceaux. Il y avait plusieurs choses moldues. Harry se demanda si McCoy n'était pas née de parents moldus. C'était plutôt rare un Serpentard sans racine magique. Harry continua de fouiller, il y trouva encore plusieurs lettres, quelques médailles, une paire de gants de Quidditch et… une vidéocassette. Harry se demandait bien ce qu'une vidéocassette pouvait faire là. Il n'y avait même pas de télévision à Poudlard. Harry examina la cassette sous tous les angles. Sur le côté de celle-ci était inscrit " Finale de Quidditch, Gryffondor Vs. Serpentard ". Ron et Hermione sortirent de la salle de bain. Son camarade aux cheveux roux était tout rouge. Hermione s'empressa de mettre ses livres d'Histoire de la magie et les livres de McCoy dans son sac. Harry décida de ne prendre que les gants et la vidéocassette. Il pourrait regarder le match de Quidditch à la télé cet été, lorsqu'il serait chez son oncle et sa tante. Ceci lui ferait un bon souvenir. Harry aurait bien voulu prendre quelques-unes des photos qui se trouvaient dans la boîte mais il se dit qu'elles étaient plus significatives pour Ron. Ils sortirent de la salle pour se rendre à leur premier cours.
Le professeur Binns était le seul professeur fantôme de tout Poudlard et ses cours étaient encore plus endormants que ceux de Rogue. Le fantôme parlait d'une manière molle et endormie. La matière qu'ils étudiaient n'était pas plus intéressante. Magiciens et sorcières célèbres, guerres magiques importantes, objets rares et prophéties mythiques. Tout ce qu'il y a de plus ennuyant à Poudlard.
- Ouvrez vos livres à la page 167, ordonna le professeur Binns avec sa voix monocorde. Aujourd'hui nous allons jeter un coup d'œil aux anciens artefacts magique.
Le cours s'annonçait plus endormant que jamais. Seule Hermione ouvrit tout de suite ses livres. Il passèrent le cours à regarder les différents objets magiques et leurs propriétés. Ces artefacts se composaient surtout de pièces de vêtements (Harry y vit même sa cape d'invisibilité) et de bijoux de toutes sortes, surtout des pendentifs et des bagues. Quelques objets bizarres étaient aussi mentionnés : un journal intime qui racontait tous ses secrets, une paire de mitaines qui balançait des coups de poings à tout ce qui bougeait, une boule de cristal qui jetait des mauvais sorts, etc. Ron et Harry eurent du plaisir à imaginer quels artefacts pourraient-ils essayer sur les Malefoy. Hermione, quant à elle, étudiaient toutes les propriétés de chaque objet…comme d'habitude. C'est avec soulagement que la plupart des jeunes sorciers sortirent du cours d'histoire de la magie.
- Ce cours est de plus en plus moche, bailla Ron.
- Moi j'ai trouvé les artefacts magiques plutôt intéressants, dit Hermione.
- Quelle surprise! Ron avait eu droit à des yeux assassins de la part d'Hermione pour son sarcasme.
- Hé! Regardez !
Harry s'était arrêté devant un des nombreux babillards de l'école. Il lit à voix haute un des messages qui y était affiché :
Cette fin de semaine : Sortie à Pré-au-lard. Tous les élèves de troisième année sont priés de faire valider leur autorisation de sortie avant la date limite. Merci
Professeur :
M. McGonagall.
Les trois jeunes sorciers sourirent de toutes leurs dents.
- Génial !, s'écria Ron. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas bu de Bièraubeurre.
- Ron, arrête ! Tu baves sur ma robe, s'exclama Hermione.
- C'est Fred et George qui vont être contents d'apprendre cela. Ça fait des semaines qu'il se plaignent de ne plus avoir de bombes puantes
Le trio s'en alla joyeusement en parlant très fort et en arrêtant tout le monde sur leur chemin pour les informer de la visite à Pré-au-lard de la fin de semaine suivante. Ils se rendirent à la grande salle pour déguster un bon déjeuner et rejoindre le reste des Gryffondors. Toute la grande salle était fébrile les sorties à Pré-au-lard étaient toujours précédées d'excitation de la part des élèves. Après le déjeuner, Harry ne put s'empêcher d'aller à la volière pour charger Edwige d'une lettre pour Sirius. Harry essayait de se convaincre que Sirius n'avait eu qu'un empêchement. Être un criminel recherché activement par les détraqueurs avait des hauts et des bas…surtout des bas, pensa Harry.
Harry regarda Edwige prendre son envol et quitter le château à tir d'ailes. Il resta appuyé contre la fenêtre un instant. La pluie avait cessé, mais le temps était toujours gris.
Harry se rendit au dortoir, prit ses affaires de métamorphose, son cours de l'après-midi, et rejoignit ses camarades Gryffondors en salle de classe. Le cours fut très intéressant (captivant du point de vue d'Hermione). Ils transformèrent des livres en diverses pâtisseries. Pour que le sort soit parfait, il fallait que les gâteaux gouttent véritablement sucrés. Ce qui valut à Neville de prendre une bonne bouchée de vieux livres poussiéreux. Le cours passa très rapidement et McGonagall fut ravit de recevoir plein de pâtisseries en cadeau.
Le cours fini, tous les élèves se rendirent à la grande salle pour se faire servir un copieux repas. Au menu :salade de pommes de terre, côtelettes de porc, (que Seamus fit exploser), jus de citrouille et banane et, pour désert, de la tarte au citron. Cependant, avec toutes les
pâtisseries qu'ils avaient englouties plus tôt dans l'après-midi, plusieurs Gryffondors ne reprirent pas de dessert. Angelina avertit les joueurs de Quidditch que la pratique qui était prévue ce soir-là était remise pour cause de vents trop violents. Harry était plutôt content. Il allait pouvoir commencer les devoirs que McGonagall leur avait donnés, même s'il n'avait pas vraiment la tête à cela.
Malgré tous les efforts qu'il tenta de fournir pour se concentrer, il n'arriva pas à travailler ce soir-là. La cause en était simple. Les jumeaux étaient allés chercher de la nourriture aux cuisines et fêtaient…Harry ne se souvenait même pas qu'est-ce qu'ils fêtaient exactement mais les jumeaux trouvaient toujours de bonnes raisons pour festoyer. Plusieurs élèves des Poufsouffles les avaient rejoint en cachette. Justin Flinchey, Meryval Macbeth, Jeffroy Jefferson, Susan Bones, Raphaël Olfrowan et même Cédric Diggory s'étaient réunis dans la salle des Gryffondors. Il était hors de question de faire des devoirs ce soir là. Même Hermione s'amusait follement. C'est, épuisé, qu'Harry trouva le sommeil cette nuit-là.
Cependant, le lendemain, plusieurs Gryffondors et plusieurs Poufsouffles arrivèrent en retard à la serre numéro cinq pour leur cours de botanique, donné par le professeur Chourave. La journée se déroula très bien. Pas de confrontation désagréable, pas une seule parcelle de pluie ni de vent et pas d'événements bizarres. Passer une journée sans embrouille à Poudlard tenait du miracle, surtout lorsqu'on s'appelle Harry Potter. Le seul événement à noter se déroula au petit déjeuner. Alors que tous les élèves mangeaient tranquillement leur repas du matin, McCoy s'était levée de la table des professeurs et était partie, avec un journal à la main. Elle semblait en furie. Hermine, qui recevait, à chaque matin, La Gazette du sorcier, se mit à parcourir le journal rapidement. Elle avait tout de suite trouvé l'article qui semblait avoir mis McCoy en colère. C'était, bien évidemment, un article signé Rita Skeeter, la détestable journaliste qui passait son temps à fourrer son nez là où il ne fallait pas.
Encore un fois, Dumbledore attire des regards sceptiques sur Poudlard.
Albus Dumbledore, l'imminent directeur de l'école de magie et de sorcellerie de Poudlard, s'est, un fois de plus, fait remarquer cette semaine. Quelle en est la cause cette fois-ci ? Eh bien, elle n'est pas très différente des autres. Le directeur, reconnut pour son excentricité, a encore confié la tache d'enseignant à un personnage douteux plus précisément, il aurait engagé la tristement célèbre, auteur du livre très controversé " L'envers de la nécromancie : Nemtek McCoy. Rappelons à nos lecteurs que cette très, très jeune demoiselle, mentionnons-le, est l'investigatrice de plusieurs manifestations dans toutes nos contrées. Elle est aussi à l'origine de plusieurs disputes existentielles au sein de notre ministère. Comme si ce n'était pas assez, elle viendrait de terminer une autre étude sur l'armée des Moldus. Peut-on laisser une adepte de forces occultes et une fanatique de l'art de la guerre, enseigner les pouvoirs de guérison magique à toute une école sans s'inquiéter ? Voici les commentaires de Lucius Malefoy, fonctionnaire au ministère et éditeur du livre L'envers de la nécromancie, qui a été au centre de tant de discussions : " Ne vous inquiétez pas, la connaissant, je dis qu'elle va finir par se lasser et partir sans laisser de mots à personne. Vous savez ce que c'est les adolescents ! ". Les rumeurs veulent également qu'Albus Dumbledore et Nemtek McCoy aient mis en branle un projet d'essai au sein même de Poudlard. Il est également mentionné que…bla bla bla.
L'article de la journaliste s'étendait, comme cela, sur deux pages entières, rappelant dans les moindres détails tous les événements qui s'étaient produits à Poudlard. Elle n'oublia pas de
mentionner plusieurs fois le nom du célèbre Harry Potter. Ron n'avait pas arrêter de crier au scandale toute la journée. Hermione, qui habituellement n'hésite pas à foncer tête baissée dans des luttes à n'en plus finir, était restée silencieuse.
Le soir venu, Harry, Ron et Hermione avancèrent plusieurs de leurs travaux. 10 :00 passé, ils refermèrent leurs livres et montèrent se coucher. Harry se retourna plusieurs fois dans son lit avant de décider d'aller s'asseoir à sa fenêtre. L'air était froid, mais juste assez pour être rafraîchissant. C'est avec surprise qu'Harry vit un grand harfang des neiges venir se poser à sa fenêtre avec un lettre attachée à sa patte. Edwige avait fait vite, pensa Harry. Sirius ne devait pas être très loin de Pré-au-lard. Harry sentit un grand soulagement lorsqu'il vit la signature, mal écrite, de son parrain au bas de la lettre.
Cher Harry,
Je suis désolé de ne pas avoir été en mesure de me rendre au lieu de notre rendez-vous. Il y avait trop d'activités ce soir-là pour que je puisse me glisser en toute sécurité à Poudlard. Ce que je voulais te dire n'avait aucune importance. Harry, je voudrais que tu sois plus prudent ne m'envoie plus Edwige, il est trop facilement repérable. Aussi, je te serais reconnaissant de ne m'envoyer que des lettres d'une extrême urgence. Je ne pourrai pas te protéger si je me fais capturer par les détraqueurs. Pour terminer, Harry, reste sur tes gardes, à chaque instant.
Sirius
Décidément, Sirius devait écrire sous forme animagus. Harry avait eu de la misère à déchiffrer sa lettre. La dernière chose que Harry voulait, c'était que son parrain se retrouve à Azkaban. Cependant dans la précédente lettre, Sirius semblait vouloir parler à Harry de toute urgence, et maintenant il disait que cela n'avait plus aucune importance. Peut-être que son parrain avait eu une discussion avec Dumbledore à propos du vampire. Harry retourna se blottir dans ses draps. La lettre de Sirius avait complètement effacé l'inquiétude qui l'empêchait de dormir. Il déposa sa tête doucement sur son oreiller et glissa tranquillement dans le monde des rêves.
Ce fut un frisson qui réveilla Harry. Il se leva rapidement, revêtit rapidement sa robe de chambre rouge vin et mit ses lunettes sur son nez. Elles étaient complètement embuées. Il regarda en direction de la fenêtre, elle était entrouverte. Harry ne se rappelait pas très bien s'il l'avait refermée la veille. Il alla tout de même la refermer. Il s'habilla rapidement et rejoignit ses camarades pour le petit déjeuner.
L'avant-midi se déroula rapidement et Harry ne vit pas le temps passer. Au déjeuner, Ron semblait particulièrement excité :
- On a le cours de potion après le déjeuner, dit-il avec un regain d'enthousiasme.
Plusieurs élèves le dévisagèrent.
- Bien oui quoi ! McCoy est la stagiaire de Rogue non ?
- Ma sœur m'a dit qu'elle n'arrête pas de dire des blagues et de déconner, dit Parvati.
- Moi j'ai entendu dire que Rogue l'avait engueulée dans un corridor, répliqua Seamus, tout heureux de pouvoir apporter sa contribution aux rumeurs.
- Tiens, s'étonna Dean, Moi j'avais entendu dire que s'était elle qui l'avait engueulé.
- Quoi qu'il en soit, dit Ron avait une voix assurée, je crois que nous aurons le meilleur
cours de potion auquel nous n'avons jamais eu droit.
- J'ai bien hâte de voir ça, dit Hermione avec un sourire sarcastique. Décidément, Hermione
détestait vraiment McCoy.
Ron avait misé juste lorsqu'il avait dit que leur cours de potion allait être légèrement différent.
Le trio descendit aux donjons plus tôt qu'à l'habitude, à la demande de Ron qui voulait parler avec McCoy. Seulement, ils ne trouvèrent pas McCoy en salle de classe. Ils la surprirent dans un corridor, un étage plus haut que les donjons, entrain de s'engueuler avec le portrait du chevalier du Catogan, le même qui avait remplacé celui de la grosse dame lorsque Sirius l'avait découpé en morceaux.
- Laisse-moi entrer espèce de vieux fou, cria McCoy.
- Oh la ! Serait ce une provocation en duel ? demanda le portrait d'un air exagérément chevaleresque.
- Oh !, murmura McCoy, c'est bien plus que ça.
Elle sortit un petit couteau d'une de ses poches de pantalon et l'accota sur le cadre du portrait.
- Les dames ne se battent pas ici ! répondit le chevalier, outré.
- Tu veux parier ? Maintenant, laisse-moi passer.
Hermione toussa. Harry ne savait pas si elle l'avait fait exprès, mais McCoy se retourna aussitôt, l'air interrogateur. Le chevalier s'exclama :
- Dieu soi bénit, du renfort ! Messieurs, auriez-vous l'obligeance de résonner cette jeune demoiselle.
- La ferme ! Ron, Harry, Hermione, Ça va ? demanda McCoy avec un grand sourire.
- Oui et toi, répondit Ron avec un regain d'enthousiasme.
- Ça irait mieux si cet imbécile en armure ne passait pas son temps à changer de mot de passe.
- Je vous prierais, Mlle, de rester polie, s'insurgea le chevalier.
- Ta gueule !
McCoy pointa encore une fois son arme en direction du chevalier.
- Tu devrais serrer ton couteau, reprocha Hermione. Si un professeur te voit avec ça, tu risques d'avoir de gros problèmes.
McCoy jugea bon le conseil d'Hermione et rangea son arme.
- Qu'est-ce que c'est, demanda Ron, intrigué par le couteau moldu.
- C'est un couteau qui vient avec l'arsenal du parfait petit soldat. Si vous voulez bien m'excuser, le cours commence bientôt et il me reste des trucs à faire. La porte ! lança McCoy au portrait. Celui-ci fit la moue en détournant le regard.
- La porte ! J'ai dit.
Le chevalier finit par faire basculer son cadre pour laisser apparaître une grosse porte noire en bois très foncé avec, comme poignée, un dragon en fer forgé.
- Dis Nemtek, demanda Ron sur un ton suppliant, vas-tu venir à Pré-au-lard avec nous ce week-end ?
- Hum, non désolée. Je dois retourner à Londres pour aller me chercher de l'argent chez Gringotts. Une autre fois peut-être.
- Tu fais le cours de potion avec Rogue, aujourd'hui ?, demanda Harry.
- Oui, alors on se revoit tout à l'heure. Elle disparue derrière l'immense porte.
Le trio fit tranquillement son chemin vers les donjons.
- C'était quoi cette salle ? interrogea Hermione, avec une pointe de suspicion dans la voix.
- Probablement sa chambre, répondit Ron, tout à fait à l'aise.
- Sûrement pas ! J'ai vu à l'intérieur. Ça avait l'air gigantesque, presque qu'aussi grand que
notre salle commune.
Sur ces mots, Harry s'arrêta. Il se souvint alors de toute discorde qu'avait provoquée McCoy dans la salle des professeurs. Elle avait bien et bel eu ce qu'elle voulait. Elle avait créé une nouvelle maison. Ron et Hermione se retournèrent.
- Harry, qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Ron.
Harry hésita un moment et décida finalement de tout raconter ce qu'il avait entendu dans la salle des professeurs, le soir où il était sensé rejoindre Sirius. Ron et Hermione l'écoutèrent avec attention. Pendant que Ron avait un grand sourire aux lèvres, fier de l'accomplissement de McCoy, Hermione semblait outrée de voir à quel point la nouvelle venue imposait ses lois.
- Wow ! Une cinquième maison !
- Temporaire seulement, précisa Harry.
- C'est donc ça le " projet d'essai " dont parlait Rite Skeeter dans son article, fit brillamment remarquer Hermione.
- Tiens, c'est nouveau ça ! Rita Skeeter dit la vérité. Ça pourrait faire un scoop, se moqua Ron.
Ils descendirent rapidement les marches menant aux donjons. Ils ne voulaient surtout pas arriver en retard en cours de potions et donner une occasion à Rogue de faire perdre des points à Gryffondor.
Lorsque le trois Gryffondors firent leur entrée, plusieurs camarades et Serpentards étaient déjà au poste, prêts à absorber tout ce que Rogue pouvait bien leur enseigner. Les jeunes sorciers allèrent s'asseoir dans le fond, comme d'habitude.
Ron fut très déçu lorsqu'il ne vit pas McCoy dans la classe. Et il le fut encore plus lorsque Rogue entra, seul, qu'il s'installa à son bureau et commença à donner son cours. Hermione regarda Ron avec un air faussement désolé.
- Ron, écoute, peu être qu'elle s'est rendue compte que ce n'était pas son domaine.
À ce moment, la porte de la classe s'ouvrit pour laisser passer la stagiaire qui semblait un peu perdue et sur le point d'échapper les tonnes de livres qu'elle avait dans les bras.
- Désolée.
- C'est tout ce que vous avez trouvé à dire, Mlle McCoy ? répondit Rogue avec une once de dédain dans le regard
- C'est que…
- Ça ne m'intéresse pas ! Si ça ne vous dérange pas, voudriez-vous avoir l'obligeance de m'assister dans mon cours.
- Oui monsieur, dit-elle en baissant la tête et en le rejoignant sur l'estrade où se trouvait son bureau.
Harry nota, comme la plupart des élèves, qu'elle avait beaucoup plus fière allure que lorsqu'elle avait mis les pieds à Poudlard pour la première fois. Elle était coiffée d'un béret, à l'allure d'une casquette, surmontée d'une grande plume blanche. Elle portait un grand veston, à haut collet, brodé d'argent, rattaché par de minuscules chaînettes. Son pantalon était plutôt large et tombait par-dessus de grosses bottes d'armées. Ce dernier élément venait plutôt gâcher le portrait. La jeune fille qu'ils avaient devant les yeux était très différente du monstre que Rita Skeeter avait décrit.
McCoy restait assise sur le bureau de Rogue pendant que celui-ci donnait son cours. Elle ne disait pas grand chose au grand désespoir de Ron. McCoy regardait les élèves et fit un petit sourire discret à Harry et Hermione. Elle fit signe à Ron d'écouter Rogue plus attentivement. Ron lança un regard meurtrier à Drago lorsque McCoy fit un clin d'œil au jeune garçon blond,
qu'il lui répondit d'un sourire franc. Rogue lui laissa enfin la parole lorsqu'il fut le
temps d'expliquer la potion qu'ils devaient faire aujourd'hui. Elle semblait s'amuser
follement, pensa Harry. Elle parlait très clairement, le sourire aux lèvres et elle avait même réussit l'exploit de faire quelques blagues. Aujourd'hui, ils allaient devoir créer une potion de désorientation des sens. Cette potion consistait à rendre aveugle, muet ou sourd, toute personne qui la boirait. La fabrication avait l'air compliquée mais s'ils avaient besoin d'aide, ils n'avaient qu'à demander, avait dit McCoy.
Ils commencèrent tous leur mélange, en prenant bien soin de prendre les bons ingrédients. Confondre les éléments d'une potion pouvait avoir un effet catastrophique. Neville en avait expérimenté plusieurs. Rogue déambulait entre les rangers, les mains derrière le dos, l'air sévère, reprochant la moindre petite erreur à chaque élève de Gryffondors. McCoy passait derrière lui en ne pouvait s'empêcher de dire des commentaires à tout le monde, ce qui semblait agacer Rogue au plus haut point. Le professeur de potion s'arrêta devant le chaudron
de Neville dont le contenu n'avait pas du tout la bonne couleur.
- Monsieur Londubat, je vais commencer à croire que vous essayez de faire exploser l'école N'êtes-vous donc pas capable de faire quoi que ce soit correctement ? Vous êtes vraiment un cas désespéré, dit-il, en laissant échapper un long soupir de frustration.
Rogue continua sa marche au milieu des tables. McCoy s'arrêta devant Neville et jeta un coup d'œil à sa marmite puis chuchota au jeune sorcier la quantité exacte d'ingrédients à rajouter pour obtenir une mixture parfaite. Rogue se retourna et lança un regard accusateur à McCoy. Rogue était le pire professeur qu'Harry n'avait jamais vu. Il le détestait, et Rogue lui rendait bien la pareille. Le professeur de potion passa devant Drago Malefoy sans dire un mot, comme à l'habitude. Cependant McCoy s'arrêta devant lui. Drago la regarda d'un œil suspicieux. Il n'était pas du tout habitué à se faire interpeller en cours de potion.
- Votre potion bouillirait bien plus vite si vous réchauffiez un peu votre feu, dit McCoy avec un grand sourire.
Drago serra les dents tandis que plusieurs Gryffondors étouffèrent quelques rires.
- Mais votre potion semble bien parfaite M. Malefoy, dit-elle.
Drago changea d'expression et prit un air légèrement supérieur.
Harry était déçu que McCoy ne l'aie pas plus ridiculisé devant toute la classe.
Le cours parut plus court que d'habitude. Ce qui est, en fait, un exploit en soi. Même que, dans un élan de courage, Seamus osa lever la main et poser une question. Ce qui lui valut le respect total de la part de tous des Gryffondors. Le cours se termina sur une note un peu plus joyeuse qu'à l'ordinaire, lorsque McCoy cria haut et fort qu'il n'y aurait pas de devoir de potion cette semaine. Rogue n'eut le temps de rien répliquer. Tous les élèves avaient quitté la salle en courant pour que leur professeur de potion n'ait pas le temps de démentir les dires de McCoy. Dans le couloir des donjons, Ron était hystérique.
- Ça c'est ce que j'appelle un Prof !, s'écria-t-il.
- Tu as vu l'expression de Rogue quand elle a dit qu'il n'y aurait pas de devoir, s'exclama Seamus en tentant d'imiter le professeur en faisait toutes sortes de grimaces.
- C'était très brillant, dit Hermione. Connaissant Rogue, on va avoir deux fois plus de devoirs au prochain cours.
Hermione venait de toucher un point et plusieurs élèves se plaignirent en bougonnant. Seamus poursuivit avec une autre hilarante imitation de Rogue. Mais les grimaces de Seamus n'étaient rien, comparées à celles que faisait Neville. Harry le regarda attentivement :
- Neville, ça va ?
Le jeune garçon était blanc comme un drap, il avait l'air pétrifier.
- J'ai…j'ai oublié mon livre de potion dans la salle de classe.
- Eh bien tu n'as qu'à aller le chercher. Hermine semblait agacer par la peur maladive de Neville face à leur professeur de potion.
- Jamais, je préfère le laisser là.
- Oh, arrête Neville, lança Ron. On va aller le chercher avec toi. De toute façon Nemtek est là, Rogue n'osera rien dire.
Neville ne semblait pas du tout rassuré. Ron l'entraîna par le bras accompagné d'Harry, qui semblait trouver Ron anormalement courageux. Hermione les suivit en se plaignant pour le plaisir de se plaindre. La porte de la classe était légèrement entrouverte et les quatre sorciers regardèrent par l'embrasure pour jeter un coup d'œil. Malheureusement, au plus grand désespoir de Neville, Rogue s'y trouvait toujours accompagné de McCoy. Le ton qu'il employa le figea sur place, obligeant Harry, Ron et Hermione à rester coincés derrière la porte.
- Qui vous a donné l'autorisation de leur donner congé de devoirs ! grinça agressivement Rogue, entre ses dents. Dans la classe des Gryffondors en plus. Ce sont tous des délinquants, des rebelles irrécupérables et vous, vous les encouragez ! Ses élèves requièrent une attention constante et une discipline stricte. Soyez sûr que mon rapport sur vos compétences remettra vos projets en question !
McCoy attendit que Rogue finisse son sermon avant d'ajouter, très calmement :
- C'est vrai que les Serpentards sont tous des enfants de cœur comparés au terrible Gryffondors, dit-elle avec sarcasme.
- Pardon ? Rogue semblait avoir définitivement perdu son calme. Harry était convaincu que s'ils avaient été plus près, ils auraient pu voir le sang battre à ses tempes.
- Vous avez toujours eu vos élèves préférés, Rogue. Je le sais, sans vos interventions auprès des autres directeurs de maison, Prophécie, Griffe et moi aurions été renvoyées des dizaines de fois.
Rogue l'écoutait, l'air sceptique.
- Apparemment, c'est Drago Malefoy qui a pigé le bon numéro, cette année. Ou peut-être que vous avez simplement peur de son père.
Le professeur de potion se leva de sa chaise et frappa violemment la table de ses poings. La dernière fois qu'Harry avait vu Rogue aussi enragé, c'était lorsqu'il s'était retrouvé face à face avec Lupin et Sirius.
Il fit un léger sourire en coin qui ressemblait plus à un spasme qu'à autre chose. Le professeur de potion retrouva son calme légendaire et se rassit calmement, prit une plume et commença à écrire un rapport tout en répliquant doucement :
- J'aurais dû vous renvoyer alors que j'en avais l'occasion. Vous avez toujours été une plaie pour cette école… Cependant, ajouta-t-il avec une voix douce, sans aucune malice, vous avez quelques personnes très influentes dans votre famille.
Rogue leva les yeux et eu un étrange regard, comme s'il tenait à dire quelque chose de très important en un seul coup d'œil. C'est McCoy qui semblait hors d'elle maintenant.
- Ma famille n'a rien à voir là-dedans et vous le savez très bien. Nous ne devrions jamais juger quelqu'un par rapport à sa famille. C'est fondamental.
- Oh ! Mais je suis tout à fait d'accord.
- C'est probablement pour ça que vous aimez tant ce cher Harry Potter.
Harry ne comprenait plus rien, qu'est-ce qu'il avait à voir là-dedans. En fait, il n'était même plus sûr de comprendre leur conversation, ils ne faisaient que parler en parabole. Ron regarda Harry le visage plein de questionnement. Hermione avait l'air songeur. Soit elle avait compris
leur conversation, soit elle le laissait croire. Neville, avait depuis longtemps arrêté d'essayer
de comprendre.
- Mon livre, murmura-t-il.
- Si on entre maintenant, on va se faire décapiter, chuchota Ron.
- Taisez-vous, dit Hermione.
Rogue n'avait rien répliqué au dernier sarcasme de McCoy. Il laissa tomber sa plume et regarda Nemtek dans les yeux. On aurait dit qu'ils se défiaient mutuellement.
- Après ce rapport, jamais vous ne remettrez les pieds ici.
McCoy prit une grande respiration.
- Vous ne pouvez pas faire ça.
- Pourquoi pas ?
Ils se parlaient, maintenant, d'une manière très polie.
- Vous le savez très bien.
- Désolé, mais je ne partage pas vos convictions.
La jeune stagiaire décida de changer d'approche. Elle se glissa derrière Rogue et mit ses mains sur ses épaules.
- Yark !
- Tais-toi Ron, dit Hermione, entre ses dents
- Pauvre professeur, vous semblez tendu, dit McCoy.
Avec une rapidité soudaine, McCoy plaça ses doigts sous les trapèzes, sur les tempes et derrière les oreilles de Rogue. Les yeux de leur professeur de potion devinrent ronds comme deux billes noires et avant qu'il ne réalise ce qui lui arrivait, McCoy murmura une formule magique.
- Ta memoria essere meus ! Tes passare essere plus !
Harry ne comprit rien de la suite, sa voix s'était transformée en souffle. L'incantation qu'elle récitait n'avait pas de fin, elle continuait de baragouiner des mots incompréhensibles, pendant que Rogue semblait s'endormir tranquillement dans un sommeil hypnotique.
- Hermione, chuchota Harry. C'est quoi ce sort ? Ce n'est pas que je m'inquiète pour Rogue, elle peut en faire ce qu'elle veut, mais son incantation à l'air puissante.
- Euh…
La jeune sorcière semblait hésiter, ce qui pourrait paraître assez surprenant lorsqu'on connaît Hermione Granger.
- C'est moi qui ai la réponse cette fois-ci, murmura fièrement Ron. C'est le sortilège Forge d'âme.
- C'est impossible. Elle n'est pas assez puissante. Ça prends des années de pratique pour réussir une formule de ce genre ! Hermione avait légèrement haussé le ton et Ron lui avait fait signe de parler moins fort.
- Ça fait des années qu'elle essai de réussir cette incantation aussi. Je le sais, elle le testait toujours sur moi ou les jumeaux. Ron prit un air songeur. Cependant, je ne savais pas qu'elle avait réussit à la maîtriser.
- Oh mon dieu ! Hermione était scandalisée. Mais c'est très dangereux.
- Chut ! Taisez-vous ordonna Harry.
McCoy avait élevé la voix et sa formule magique semblait avoir atteint son point culminant. Elle prit une grande inspiration et prononça les derniers mots de l'incantation
- Fabrica de anima !
Neville s'appuya sur la porte. Ron perdit l'équilibre et tomba sur Harry qui poussa Hermione contre la porte. Les quatre sorciers allèrent s'écraser par terre. McCoy fit le saut en s'étouffant
avec sa salive.
- Pouvez-vous, s'il vous plaît, arrêtez d'essayer de me faire faire des crises cardiaques. Seigneur !
Les quatre sorciers se relevèrent rapidement et essuyèrent leur robe couverte de poussière.
- Vous voulez quelque chose de précis ou vous étiez seulement entrain d'espionner pour le plaisir ?
- C'est que… j'ai oublié mon livre, dit timidement Neville.
- Eh bien va le chercher.
Neville regardait leur professeur de potion. Il était assit sur sa chaise, droit comme une barre de fer, sans aucune expression particulière sur son visage cireux.
- Vas-y…Neville, c'est ça ? Rogue ne t'entends pas. Il est complètement hypnotisé. N'est-ce pas espèce de vieille limace dégénérée ! cria McCoy à l'endroit du professeur qui restait immobile.
- Cool ! s'exclama Ron.
Il courut vers le bureau de Rogue et agita la main devant ses yeux. Rien ! Rogue était complètement dans les vapes.
- Je ne savais pas que tu avais finalement réussi à apprendre Forge d'âme, dit-il.
- Avec de la pratique, on arrive à tout.
- Ça prend beaucoup plus que de la simple pratique pour apprendre un tel sortilège, souleva froidement Hermione.
Elles se lancèrent tous les deux des regards plutôt étranges.
- Face de singe ! hurla Ron dans les oreilles de Rogue. Ah ! Ça fait du bien.
- C'est quoi au juste Forge d'âme ? demanda Harry pendant que Ron continuait à crier des noms à Rogue.
Hermione ne laissa pas le temps à McCoy de répondre.
- Le sort Forge d'âme consiste à stimuler des points précis sur la tête et dans la nuque, qui communique avec la mémoire, en récitant une formule magique très complexe. Une fois cette incantation dite, on peut forger un nouveau passé ou une nouvelle personnalité à la victime. Se sort peu être utiliser pour effacer d'une minute à une vie entière.
Effectivement, ce sort pouvait être très puissant, pensa Harry.
- Tête à claque ! ricana Ron.
- C'est exactement ça, répondit McCoy. Je vais lui reforger les dix dernières minutes comme ça il me fera un excellent rapport de compétences et je pourrai enseigner à temps plein. J'aime trop cette école pour laisser Rogue m'empêcher de rester.
- Gros tas de m…
- Ron ! Un peu de tenu, lança McCoy.
Rogue, toujours assis sur sa chaise, remua légèrement. Ron devint blanc comme un drap et Nemtek accouru derrière le bureau du professeur.
- Vous feriez mieux de vous en aller avant qu'il ne se réveille.
Ils reculèrent tous sur la pointe des pieds comme si le moindre petit bruit aurait pu déclencher une catastrophe. Ils passèrent la porte à reculons mais avant qu'il ne la referme, la stagiaire interpella Neville.
- Neville, ton livre.
Celui-ci se glissa rapidement entre les tables, prit son livre et ils déguerpirent tous, soulagés de ne pas avoir réveiller le monstre qui était assis dans la salle de classe.
Ils allèrent porter leurs livres de potion dans leur dortoir et se rendirent à la grande salle pour le dîner. Tous les élèves eurent droit à un délicieux potage aux potirons, avec salade d'hiver et
riz blanc. Ils mangèrent tous avec appétit.
Plus tard, Hermione prit sa baguette magique et la pointa sur son gobelet en or.
- Métamorphê buttis !
Son verre prit tranquillement la forme d'une bouteille qu'elle remplit de jus d'orange. Elle
prit une gorgée et fit une drôle de grimace.
- Ça goutte le Gatorade.
- Le quoi ?, demanda Ron.
Harry avait eut l'air idiot à plusieurs reprises parce qu'il lui manquait beaucoup de connaissance en magie, mais en matière de moldu, Ron était pire que lui.
- Laisse tomber. Hermione était découragée.
La jeune sorcière prit les quelques livres qu'elle avait pris avec elle et se leva de table.
- Où vas-tu ?, demanda Harry
- À la bibliothèque, répondit-elle un peu froidement.
- D'accord, alors on se revoit à la tour tout à l'heure.
- Ouais.
Et elle quitta sans dire autre chose.
- Qu'est-ce qu'elle a ? demanda Ron, du jus dégoulinant sur ses lèvres.
- Je n'en sais rien.
Deux mains délicates vinrent se déposer sur les épaules de Harry. C'était Angelina, qui avait l'air beaucoup plus en forme depuis quelques jours. Même après l'attaque d'un vampire, Angelina était toujours prête pour une pratique de Quidditch.
- J'ai réservé le terrain pour Gryffondor ce soir. Je peux compter sur toi ?
- Bien sûr, affirma joyeusement Harry.
- Très bien, on va t'attendre sur le terrain, alors. Angelina retourna s'asseoir à sa place et continua de déguster son repas.
Ron laissa échapper un soupir
- Je crois que je vais passer la soirée tout seul.
- Tu n'as qu'à rejoindre Hermione à la bibliothèque.
- C'est hors de question. Elle est vraiment bête depuis quelques temps.
Ron avait raison, Hermione n'était pas très sympathique ces jours-ci, pensa Harry.
Lorsqu'ils finirent leur repas, tous les élèves s'en retournèrent à leur dortoir et à leurs devoirs. Sauf Harry, qui se dirigea vers le terrain de Quidditch, son Éclair de feu sous le bras. Il ne savait pas s'il avait fait cela inconsciemment, mais il évita de passer par le couloir sous les estrades. C'était là que lui et Angelina avaient étés attaqués par un vampire.
Il rejoignit toute son équipe qui était déjà au poste, prêts à tous assauts des Cognars. Il n'y avait pas longtemps que Seth Sheridan s'était joint à leur équipe en tant que gardien. Ce n'était pas qu'il n'était pas doué, mais il manquait de pratique. Pour dire vrai, Olivier Dubois avait été très difficile à remplacer. Depuis quelque temps, tous leurs entraînements étaient
consacrés à leur nouveau gardien qui, devait fournir plus d'efforts que tous les joueurs de l'équipe réunie. Alors que tous s'affairaient à essayer de marquer, leur nouveau gardien se laissa déconcentrer par quelque chose derrière les autres membres de l'équipe et reçu le Souafle en plein visage.
- Seth ! Porte attention au jeu, ordonna Angelina, exaspérée.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Fred qui était beaucoup plus haut en altitude que les autres.
Le reste des Gryffondors de l'équipe de Quidditch le rejoignirent. Ils virent, près des grandes portes de Poudlard, une dizaine de carrosses sombres, tirés par des chevaux d'un noir de jais.
Plusieurs personnes, vêtus de longues capes noires en descendirent. Harry n'eut pas de misère
à distinguer Hagrid qui leur indiquait le chemin.
- Croyez-vous qu'il s'agisse d'une délégation d'une autre école, demanda George.
- Aucune idée, répondit Katie Bell.
- Peut-être, supposa Alicia.
- Peu importe, on s'en fout, on est ici pour s'entraîner.
Seth Sheridan arriva derrière eux, péniblement accroché à son balai.
- Je savais que j'avais vu quelque chose de bizarre.
- Seth…, dit Fred
- Quoi ?
- Tu saignes du nez.
Le nez de leur gardien était tout enflé et du sang en coulait abondamment. Les trois poursuiveuses se précipitèrent sur lui pour le soutenir. Seth Sheridan s'était découvert une peur bleu du sang, surtout lorsqu'il s'agissait du sien. Ce qui retardait souvent les pratiques puisque qu'il passait plus de temps évanoui sur un banc que devant les anneaux d'or du terrain de Quidditch.
- Tu as vu ça, se moqua George en donnant un coup de coude dans les côtes de son frère jumeau. Un vrai robinet !
Ils s'esclaffèrent en piquant en plongé vers le sol. Harry resta un moment en altitude. Il savait très bien que ce n'était en aucun cas une délégation. Il ne pouvait s'agir que des nouveaux élèves qui allaient faire parti de la nouvelle maison : Les Dracolitchs.
Leur entraînement s'acheva plus tôt que prévu à cause de la maladresse de Seth Sheridan. Harry descendit vite prendre une douche avant d'aller retrouver Hermione et Ron à la salle commune des Gryffondors. Cependant, il ne trouva que Ron à qui parler. Celui-ci l'informa qu'Hermione était passée à côté de lui sans dire un mot et qu'elle était allée se barricader dans sa chambre. Harry raconta à Ron ce qu'il avait vu durant sa pratique de Quidditch. Que les Dracolitchs étaient maintenant dans l'enceinte de Poudlard. Ron ne fut pas surpris de la vitesse avec laquelle McCoy avait opéré.
Avant de monter se coucher, Harry et Ron entreprirent de battre Seamus et Dean au échec version sorcier. Ils ne virent pas le temps défiler et il était, de loin, passé minuit lorsqu'ils montèrent se coucher.
- Peux-tu fermer la fenêtre Harry ?
- Bien sûr Seamus.
Harry de dirigea vers la fenêtre et jeta un coup d'œil à la forêt avant de fermer les volets. S'il n'avait pas su que la forêt interdite était la forêt interdite, il aurait juré que des ombres glissaient entre les arbres.
- Tu fais quoi Harry ? On gèle, se plaignit Ron.
Harry referma la fenêtre et se glissa à nouveau dans ses draps chauds et douillets. Il rêva de ses parents cette nuit-là. Comme plusieurs nuits auparavant. Ce n'était cependant pas un cauchemar.
Il ouvrit tranquillement les yeux. Cela faisait bien longtemps qu'Harry n'avait pas aussi bien dormi. C'était une autre journée normale dans une école de magie normale qui débutait. Harry décida de réveiller Ron avec un bon coup d'oreiller en plein visage. Cet assaut tourna en véritable bataille lorsque Seamus, Dean et Neville se joignirent à la guerre, faisant voler des plumes à travers la pièce. Ils s'effondrèrent sur le plancher, à bout de souffle en riant pour rien. Bien qu'ils étaient tous très réveiller, leur rire facile laissait deviner beaucoup de fatigue.
Ils s'habillèrent en vitesse et se rendirent à la grande salle pour le petit déjeuner. Presque tous les élèves étaient déjà réunis autour des tables. Hermione était assise en retrait, lisant un livre. Elle ne semblait pas vouloir parler à personne. Ron proposa de la laisser seule. Bizarrement, une cinquième table, pouvant contenir environ une trentaine de personnes, avait été rajoutée. Harry ne s'était pas trompé. Les Dracolitchs était bel et bien arrivés et il eut la confirmation qu'il lui manquait lorsque Dumbledore se leva et réclama le silence.
- Chers élèves, fantômes et autres. Je suis maintenant debout devant vous pour vous faire-part d'une nouvelle pour le moins importante.
Le directeur prit une pause. il cherchait visiblement comment annoncer la création d'une nouvelle maison.
- Après avoir parlé longuement, mes collègues et moi, nous avons pris une importante décision. Comme vous le savez tous, des temps sombres s'annoncent et pas seulement pour notre monde mais celui des moldus aussi.
Les sangs purs et les fils et filles de moldus frissonnèrent. Tous savaient que leur célèbre directeur faisait référence au retour du seigneur des ténèbres. Celui-là même qui avait semer la terreur sur terre une quinzaine d'année auparavant : Lord Voldemort.
- Après mure réflexion, nous avons décidé de mettre en branle un projet bien spécial. Pour ce faire, une nouvelle maison sera créée.
Tous les élèves se remirent à parler. Tout le monde y allait de son commentaire. Albus réclama le silence une deuxième fois.
- S'il vous plaît ! Je sais que cela peu paraître étrange et peut-être même en inquiéter quelques uns, mais sachez que cette nouvelle maison s'intégrera parfaitement parmi vous. Il n'y aura aucun privilège pour les nouveaux venus.
Les élèves se regardèrent avec appréhension. Eux aussi savaient que Poudlard comptait quatre maisons depuis la nuit des temps. Comment pouvait-on créer quelque chose d'aussi important en si peu de temps ?
- Les qualités ventées par cette maison seront : la justesse et la droiture et elle portera le nom de Dracolitch.
Il prit le temps de regarder ses élèves presque un par un.
- Mlle McCoy, vous pouvez les faire entrer.
McCoy se leva de la table des professeurs et marcha entre les tables suivit de tous les regards. Décidément, elle était tout à fait à l'aise lorsque des centaines de personne avait les yeux tournés vers elle, pensa Harry
Elle poussa les deux grandes portes et fit signe aux élèves derrière celle-ci de la suivre.
Harry fut très surpris de voir qu'ils étaient à peu près tous de son âge. Les nouveaux élèves regardait en l'air, émerveillés par le plafond représentant un magnifique lever de soleil, qui répandait une lumière orange dans toute la grande salle. Harry espéra que lui et ses camarades n'avaient pas eu l'air de cela lorsqu'ils étaient entrés à Poudlard pour la première fois. Les Dracolitchs avaient tous la bouche grande ouverte et ne regardaient pas où il allaient. À la file indienne, ils marchaient entre les tables jusqu'à ce que McCoy les invite à s'asseoir à la table qui leur était réservée. Ils continuèrent malgré tout à ne porter aucune attention aux centaines d'autres étudiants qui les fixaient. Les Dracolitchs se tournèrent cependant tous vers Albus Dumbledore lorsque celui-ci prit la parole.
- Je n'ai d'autre chose à vous dire que Bienvenu parmi nous et j'espère que vous apprécierez Poudlard autant que je le fait. Mais je crois qu'il manque un petit quelque chose à la décoration de cette salle.
En un tour de baguette des drapeaux de couleur noir et argent, représentant un dragon
squelette, apparurent sur les murs. Plusieurs élèves firent la grimace en voyant l'étrange créature qui était dessinée sur les bannières.
- Et pour vos uniformes…
Un autre petit coup de baguette magique et les rayures des chandails et les cravates des nouveaux venus s'enrubannèrent de noir et d'argent. Pour finir, le blason de leur nouvelle maison vint se broder de part lui-même sur leur robe de sorcier. Tous les Dracolitchs semblaient abasourdis par toute la magie qui régnait dans la salle. Ils n'avaient pas l'air de se connaître puisque aucun d'entre eux ne s'adressait vraiment la parole. Sauf deux garçons à peu près de l'âge de Harry qui se souriaient comme de vieux amis.
- Excusez-moi, Monsieur le directeur, puis-je adresser quelques mots aux…Dracolitchs ? C'était le très gentil et dévoué préfet des Poufsouffles qui s'était levé et avait demander à parler. Albus lui donna l'autorisation.
- Toute la maison Poufsouffle et moi-même voulons vous souhaiter la bienvenue.
La préfète des Serdaigles se leva à son à son tour.
- Serdaigle est fier de vous accueillir à Poudlard.
- Gryffondor également, dit la nouvelle préfète qui avait remplacé Percy.
- Ouais… Serpentard aussi. Le préfet des Serpentards n'avait pas l'air très convaincu.
Les nouveaux venus semblaient maintenant plus à l'aise et lancèrent pour la première fois des regards enthousiastes aux autres élèves qui les entouraient.
Un jeune garçon se leva timidement de sa place, poussé par McCoy, il s'agissait de l'un des deux garçons qui semblaient bien se connaître. Il se racla timidement la gorge :
- Euh…Eh bien, en tant que préfet de Dracolitch je tiens à vous remercier.
Il passa sa main dans ses cheveux châtains, peignés un peu vers l'arrière. Le préfet de Dracolitch avait fier allure et les filles de toutes les maisons avaient tôt fait de le remarquer. Il sourit, découvrant une rangée parfaite de dents étincelantes, puis poursuivit :
- Tout est nouveau ici, pour la plupart d'entre-nous. C'est bizarre d'apprendre du jour au lendemain que nous sommes sorciers et que nous allons étudier dans une des écoles de magie et de sorcellerie les plus renommée.
Harry savait exactement comment devait se sentir tous ses futurs sorciers et sorcières.
- Mais néanmoins, c'est vraiment gentil de votre part de nous accueillir ainsi et si jamais quelqu'un parmi vous a deux minutes de libre, j'aimerais bien qu'il m'explique ce qu'est le Quidditch.
Le préfet de Dracolitch fit un petit sourire timide et courtois qui fut accompagné par quelques rires qui allégèrent l'atmosphère. Le brouhaha habituel reprit de plus bel, encore plus fort qu'à l'habitude, compte tenu du rajout d'une cinquième table.
Ce qui se faisait le plus entendre aux tables, étaient les couinements de la plupart des filles à l'égard du préfet de Dracolitch.
Le repas terminé, plusieurs élèves (surtout au sein de la gent féminine) restèrent assis plus longtemps pour pouvoir adresser un mot à quelques élèves de Dracolitch. Cependant, les nouveaux élèves ne semblaient pas se préoccuper de l'attention que leurs camarades leur portaient. Ils tentaient plutôt de fraterniser entre eux. Finalement, les élèves qui attendaient que les Dracolitchs finissent leur repas se tannèrent et partir chercher les effets dans leur dortoir.
Harry et Ron durent sortir Hermione de son monde en lui faisant remarquer qu'ils allaient arriver en retard à leur premier cours s'ils ne partaient pas tout de suite. Ils avaient Soins aux créatures magiques avec Hagrid ce matin. Ils allèrent chercher leurs livres tout en parlant.
- Les Dracolitchs ont l'air…normal. Harry ne trouva pas d'autre qualificatif.
- Tu t'attendais à quoi ? Des morts vivants ? se moqua Ron en imitant ce qu'il croyait être le plus près d'un mort vivant.
Harry baissa le ton pour ne pas être entendu
- D'après ce que j'ai entendu dans la salle des professeurs, ils auraient une sorte de malédiction ou je ne sais quoi.
- Ils cachent bien leur jeu. Ron passa la main dans ses cheveux en imitant le préfet de Dracolitch. Merci, merci beaucoup de vous être réunis en si grand nombre aujourd'hui.
- Franchement Ron, se révolta Hermione. Ce garçon a vraiment eu du courage de se lever et de parler devant des centaines d'inconnus.
Ils étaient maintenant dans la cour intérieure et se dirigeaient vers la cabane de Hagrid. Ils passèrent devant Malefoy et quelque uns de ses acolytes Serpentards.
- Je suis tombé par hasard sur la liste de nom des élèves de Dracolitchs. Aucun nom connu. Ce sont tous des Sang-de-bourbe. Exactement comme toi, Granger, cria-t-il à l'intention d'Hermione.
Elle s'était arrêtée brusquement, tandis que Drago et ses comparses riaient méchamment. Ce n'était vraiment pas le bon moment pour insulter Hermione, Harry le sentit immédiatement à la manière dont Hermione fixait le sol, sans vraiment le regarder pour autant.
- Vient Hermione, ça ne sert à rien d'écouter les idioties de ce sans dessin, dit Ron.
Hermione ne fit que serrer les poings plus forts.
- Qu'est-ce qu'il a Granger ? À défaut de pouvoir nous jeter un sort, tu pourrais toujours nous lancer tes bouquins par la tête, ricana Malefoy.
- Radius energeia !
Un rayon concentré d'énergie bleue électrique fut expulsé à une vitesse hallucinante de la baguette magique d'Hermione. Celle-ci avait, sans aucun avertissement, empoigné sa mince baguette et prouvé à Malefoy qu'elle savait très bien lancer un sort, et un puissant en plus. C'est ce qui arrivait lorsqu'on mettait Hermione en colère lorsqu'il ne le fallait pas.
Malefoy avait, à peine, eu le temps de pencher sa tête et d'éviter le projectile d'énergie qui alla exploser contre le mur derrière lui. Drago cessa de rire à la minute où il vit le rayon se diriger vers lui. Il regardait à présent Hermione, avec le même regard froid et cruel que son père avait si souvent adressé à Harry. Personne ne pouvait rester indifférent à ce genre de regard dont seul un véritable Malefoy avait le secret. Harry, Ron et ainsi que plusieurs compatriotes des autres maisons avaient cessé de parler et dirigeaient toute leur attention sur ce qui se passait entre Drago et Hermione.
- Tu vas regretter ça Granger, souffla Malefoy prenant sa baguette magique.
Hermione se mit en position de combat.
- Ça sent le duel, souffla Ron à Harry, d'une voix peu assurée.
Harry ne savait pas quoi faire. Laisser Hermione combattre ou intervenir. Hermione était une sorcière extrêmement puissante et Harry lui faisait confiance pour infliger de puissant dégâts à Drago. Mais de son côté, autant qu'il haïssait l'avouer, Malefoy avait plusieurs ressources sur lesquels ils pouvaient se fier.
Avec une fluidité digne d'un grand maître de duel, Drago lança sa première offensive.
- Prisma de khaos…
Drago eut à peine le temps de prononcer les dernières lettres de son incantation qu'une boule de poil orange sauta sur sa baguette. Le petit corps orange fut projeté aux pieds d'Hermione avec force par la puissante concentration de magie sortie de la baguette de Drago.
- Pattenrond !, s'écria Hermione.
Son bizarroïde chat orange était étendu sur le dos (très mauvais signe lorsqu'on sait que les
chats retombent toujours sur leurs pattes). Hermione s'accroupit dans l'herbe et le prit dans ses bras, elle était horrifiée. Son chat était tout mou, les yeux fermés. Il ne semblait pas rester beaucoup de vie dans les veines du pauvre animal. Le regard d'Hermione se rempli de larme. Harry et Ron vinrent la rejoindre et s'arrêtèrent net lorsqu'ils virent dans quel état Drago avait mit le chat d'Hermione.
- Tu permets ? demanda une voix douce et concernée derrière eux.
Un jeune garçon écarta poliment Harry et Ron et s'accroupit près d'Hermione, qui avait perdu tous ses moyens. La sorcière leva les yeux en quête de secours mais ne trouva, pour l'aider, qu'un jeune garçon à peine plus vieux qu'elle.
- Je crois que, si tu me le permets, je pourrais, peut-être…
Le jeune garçon glissa doucement ses doigts sous le tas de poils orange qu'Hermione tenait dans ses bras et le prit avec mille précautions. Hermione, qui semblait avoir perdu tout contact avec la réalité, le laissa faire, sachant qu'elle n'avait plus rien à perdre.
Harry reconnu tout de suite l'apprenti sorcier qui prétendait pouvoir venir en aide à Hermione, il s'agissait du préfet de Dracolitch.
Le jeune préfet tenait maintenant le chat d'Hermione dans ses bras comme on tiendrait un bébé. Il plaça délicatement son pouce, son index et son majeur en triangle sur le front de l'animal. Il ferma les yeux.
Harry senti une présence autour d'eux. En fait, il avait l'impression que plusieurs êtres invisibles circulaient autour du petit groupe qui s'était amassé autour d'Hermione. Harry ne savait pas s'il imaginait tout ça, mais il semblait y avoir une aura vivante qui encerclait le jeune Dracolitch. Il ne bronchait pas. Le seul petit mouvement qui était perceptible était le faible tremblement de sa main. Harry sentit que l'air environnant était devenu plus froid et un vent venant de nul part se leva. Le préfet fronça les sourcils comme si, peu importe ce qu'il faisait, cela lui était très douloureux.
Soudain, Harry fut rudement bousculé par un élève qui se précipita sur le préfet des Dracolitchs.
- Carl ! Arrête ça tout de suite, ordonna-t-il
L'élève qui avait presque projeté Harry sur le sol était également un sorcier de Dracolitch. C'était avec ce garçon que le préfet des Dracolitchs semblait déjà très ami. Avant que le nouveau venu ne puisse avoir le temps de secouer son ami, celui-ci ouvrit les yeux comme si la douleur était devenue trop atroce. Cependant, il ne resta pas dans cette situation bien longtemps. Il secoua la tête et retira sa main du front de l'animal. Il agita un peu l'animal.
- Lève-toi, dit le préfet de sa voie toujours calme.
À la surprise de tout le monde, Pattenrond sauta sur ses pattes, puis sur les genoux d'Hermione.
