Anghehan Sunrider, Jedi tourmentée

Avant-propos : Le personnage de la Guerre des Etoiles ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à Georges Lucas et encore beaucoup d'autres personnes très puissantes. En revanche, Anghehan et toute la lignée de K'ceb, le Silver Hawk, Tahiran et le système de Normandia m'appartiennent. Si vous trouvez des similitudes avec des fait réels, c'est normal, je ne fait que romancer l'histoire de ma famille et l'inclure dans l'univers de Star Wars. Mais je n'en tire aucun profit que celui de vous faire rêver, alors partager le rêve avec moi.

Cinquième Eveil : Le saut de l'Ange

Djijac revint au petit matin, un magnum d'alcool pétillant et des pâtisseries locales pour le petit déjeuner. Il montra aux filles les vidéos de leur petit bout de sœur et la mine fatiguée de leur mère. Puis il les envoya s'occuper de leurs animaux et leurs montures.

Lorsqu'elles eurent quitter le manoir à leur recherche de leurs amis animaux, Djijac s'effondra sur le banc. Ange sortit trois verre ainsi qu'une bouteille d'eau de vie maison. Djijac but d'une seule traite le premier verre et en accepta un second.

- Comment va Fencorel ? demandais-je en acceptant le verre qu'Ange me tendait.

- Plutôt bien si o considère qu'elle a eut besoin d'une transfusion.

- Aïe, grogna Ange en s'asseyant à son tour. Je suppose qu'ils vont la garder quelques jours à la clinique et Licae sous bulle.

- Une semaine normalement, répondit Djijac en s'enfilant son verre et orenant la bouteille pour s'en servir un troisième.

- Qu'allez vous faire des filles ? demandais-je.

- Bah, je pense que nous allons rester au manoir.

- Pourquoi ? demanda Ange. De toute façon, nous ne sommes pas pressé Jas, Si cela t'arrange, nous pouvons les emmener passer la semaine à Highcity. Comme ça, tu ne les auras pas dans les jambes pendant que tu t'occupes de Fen et Licae. Qu'en pensez-vous ?

- J'arrive bien à gérer un cousin et un frère de l'âge des filles. Je peux bien m'occuper d'elle pendant une semaine. Et puis un peu plus de tourisme ne me gênerait pas, répondis-je avec un sourire encourageant.

- Ça ne vous dérange pas ? demanda Djijac en nous regardant l'un l'autre tour à tour.

- Puisqu'on te le propose ! le rassura Ange.

- On part en vacances avec Ange ? s'exclama Elidanne qui venait d'entrer dans la grande pièce.

- Youpi ! cria Isana en me sautant au cou.

Djijac rassuré par leur enthousiasme de ses filles, il les laissa partir.

La semaine passa si vite et fut si joyeusement remplie qu'Ange oublia qu'elle avait un jour quitté Normandia et encore moins qu'elle était partie pour devenir un Chevalier Jedi. Elle me fit découvrir ce monde qu'elle considérait comme sa seule maison, j'avais l'impression qu'elle me confiait un grand secret, qu'elle me laissait approcher son cœur…

Celui-ci fut rapidement submergé par Isana, malgré l'assurance qu'il avait acquise au contact de ses apprentis et des plus jeunes de l'académie. Mais en même temps qu'elle ne lui laissait pas une seconde de répit, elle lui apprenait avec sa sœur beaucoup sur ce monde. Je commençais à cerner les conflits intérieurs d'Ange.

J'appris même pourquoi Anghehan était connue de tout Normandia sous le nom d'Ange. Je croyais qu'il s'agissait d'un diminutif d'Anghehan, mais il n'en était rien. Tous les jeunes de Normandia étaient friands de sensation fortes. Que ce soient les sports de glisse, sports nautiques et divers types de sauts. Anghehan avait très jeune montré un véritable don pour les sauts et les acrobaties. Mais je ne compris réellement ce qu'était ce sport que quand Isana et Elidanne la convainquirent d'aller au rocher de l'ange.

En fait de rocher, il s'agissait plutôt d'une falaise. Isana encore trop jeune n'était pas autorisée à sauter. Elidanne avait juste le droit de monter au palier des trois mètres. Je fus déjà grandement impressionné par les sauts non assistés de la force de la petite fille. Celle-ci réapparut à la surface de l'eau et cria :

- Ange, tu nous montre le saut de l'Ange qui t'a donné ton surnom ?

Je vis Ange pâlir alors qu'Isana ouvrait grand les yeux.

- C'est pour ça qu'on t'appelle Ange ? demanda-t-elle, ses yeux brillant d'excitation.

- On peut voir ça comme ça, répondit-elle avec un sourire fébrile.

- Tu nous montres ? Je ne l'ai jamais vu en vrai. Tu te rends compte Jacen ? Je ne l'ai jamais vu en vrai ! s'exclama-t-elle en me prenant le bras pour m'attirer vers un meilleur point de vue.

- Isana ! J'ai arrêté de sauter depuis au moins ta naissance, je ne peux pas…

- Oh s'il-te-plait ! la supplièrent les deux fillettes en cœur.

Ange me lança un regard suppliant, mais j'étais tellement intrigué que je dus ajouter mes prières à celles des enfants.

- Oh d'accord ! je vais le faire. Mais une seule fois alors regarder bien ! répondit-elle en se frappant le front et rejetant la tête en arrière.

Elle se dirigea vers la falaise à la nage et l'escalada rapidement. Je fus surpris qu'elle ne fasse pas le tour par la terre. Elle était seulement couverte de son maillot de bain et des protection pour cacher les cicatrices de ses implants Yuuzhan Vong. Elle aurait pu se blesser ou glisser à chaque instant, mais en regardant Isana si passionnée et Elidanne si fière, je compris qu'il s'agissait d'une sorte de rite de passage. Je reportais mon attention sur Ange qui se tenait face au vide et regardait la mer en contrebas.

Elle détacha son élastique, libera sa longue chevelure légèrement cuivrée et laissa tomber celui-ci. Elle suivit attentivement le mouvement de sa chute puis disparut de mon champ de vision.

Isana retint sa respiration et Elidanne murmura :

- Attention, elle y va.

Je vis alors Ange courir vers le bord de la falaise et sauter. Elle s'éleva gracieusement et passa devant le soleil, les bras écarté perpendiculairement à son corps. Elle se cabra dans le cercle lumineux, ses cheveux l'auréolèrent. Et dans le feu éclatant du soleil, je vis l'aura de lumière qui entourait la jeune fille et ses ailes se déployer. Tel l'envol d'un ange.

Son corps se plia à 90 degrés et elle tomba bien droite sur les cinq premiers mètre. Puis elle ramena ses bras et saisit ses jambes toujours bien droites. Elle fit cinq tours sur elle même avant de se déplier faire deux vrilles et entrer les mains les première dans l'eau avec quasiment pas d'éclaboussures.

Je fus tellement surpris que je ne remarquais pas l'éblouissement des deux fillettes. Je ne remarquais pas plus que le temps s'écoulais et que déjà plusieurs minutes avaient passé. Ange ne remontais pas à la surface. Isana parla la première.

- Dites, ça s'appelle le saut de l'Ange parce que quand tu le fais tu te transforme en Ange ? demanda-t-elle de ce ton innocent qu'on tous les enfants.

Mon regard resta figé sur l'eau et l'élastique qui dérivait aux grés du courant. Elle n'avait pas sauté avec l'aide de la force et je pris soudain conscience que ce saut pouvait être mortel pour un humain. Et Ange ne remontait toujours pas. Elidanne se leva.

- ça marche pas comme ça normalement. Même quand ils ratent le saut, ils remontent toujours.

Je regardais mon chrono. 6 minutes depuis le saut. Sans apport de la force, cela faisait trop long. Beaucoup trop long. Je me levais et demandais :

- Combien on réussi ce saut ?

- Je dirais, un sur cinq-cent, déclara Elidanne qui commençait à s'agiter.

- Moi je l'ai jamais vu ! répondit Isana.

Je n'attendis pas plus et me jetais à l'eau. Je nageais jusqu'à l'endroit où Ange avait pénétré dans l'eau. J'inspirais profondément, m'ouvrit totalement à la force et plongeais. Je cherchais la présence de la jeune femme, mais elle semblait invisible dans la force. Pourtant j'aurais du sentir s'il lui était arrivé quelque chose. Je remontais à la surface, décidais de me calmer et écartais ma sphère de sensation sur plusieurs dizaines de mètres. Et tout à coup, elle était à nouveau là. A quelques mètres de là, derrière un rocher, la surface de l'eau se perça.

- Ohé ! quelqu'un peut venir m'aider ? J'ai les bras chargés !

Elidanne plongea immédiatement tandis qu'Isana courait vers le speeder à la recherche de filet qu'Ange y avait rangé le matin même. Je nageais vers elle et vit qu'elle tenait quatre énormes coquillages aussi gros que ses poings.

- Des ormillaux ! s'écria Elidanne. Génial ! On va se régaler.

Ange rayonnait, et force fut de constater que les fillettes avaient déjà oublié la frayeur qu'elle leur avait causé. Je m'efforçais de répondre à son sourire et l'aider à rejoindre le rivage, vite gagné par l'excitation des enfants.