Auteur : Gwenaelle D.
Adresse : karrakoln@yahoo.fr
Origine : Gundam Wings
Disclaimer : ai pas inventé les persos malheureusement… mais ça serait pas une fanfic sinon ^^
Genre : POV sur Wufeï
Couple : bon ben vous les connaissez maintenant ^_^
Remarque : c'est pas super joyeux… pauvre Wufeï… snif !
IntrospectionWufeï avait raté un battement de cœur lorsqu'il avait vu Zech arriver. Cela faisait trois mois qu'il ne l'avait pas revu, et comme toujours il avait ressentit un violent accès de désir devant ce corps parfait, ces cheveux en cascades et ce regard transcendant. Puis une colère latente avait reprit le devant de la scène, et il l'avait foudroyé du regard.
Il soupira. Allongé sur son lit dans la chambre de leur planque, il n'arrivait pas à enlever les images de cette soirée. La façon dont il l'avait snobé, dont il s'était laissé « tripoter » par ce gars. Il avait agit comme s'il était un parfait inconnu pour lui, et c'est cela qui lui avait brisé le cœur… une nouvelle fois. Malgré leur dispute, il aurait pu au moins le saluer…
Qu'il était bête ! Il était en mission, en compagnie d'un des fournisseurs d'armes d'Oz, et apparemment Zech travaillait encore pour eux. Il avait dû se douter qu'il projetait de tuer cette racaille, et il s'était interposé dans le seul but de faire échouer sa mission, et de le faire passer pour un minable aux yeux de ses amis…
C'était réussi…
Il n'avait pas réussi à supporter la situation plus de cinq minutes. Lui qui se vantait d'être un pro, il ne savait même pas maîtriser ses propres sentiments. Mais Zech était l'amour de sa vie, il le savait, il l'avait toujours su… Il venait de le perdre et son cœur n'avait pas encore cicatrisé. Il était trop fragile pour pouvoir assumer la situation.
Un frappement à sa porte le sortie de sa mélancolie douce-amère. Il soupira. Il n'avait pas vraiment envie de les voir, mais il fallait bien qu'il leur donne une explication, autant que ce soit maintenant.
- « C'est ouvert » cria-t-il.
Quatre passa la tête par l'entrebâillement de la porte.
- « Je peux entrer ? »
- « Bien sûr. » fit-il en s'asseyant sur son lit.
Il était étonné que ce ne soit pas Heero qui soit venu le voir pour le rapport de leur mission… lamentablement détruite par son trop plein d'émotivité.
- « Ca va ? »
La question surprit Wufeï.
- « Heu, oui, bien sûr que ça va ? »
- « Non parce que… » Quatre n'osait pas se lancer, il ne savait pas trop comment le jeune dragon allait réagir s'il fourrait son nez dans ses affaires. Puis d'un coup, il décida de se lancer. Le jeune homme avait besoin de vider son sac depuis un moment déjà, c'était l'occasion. « En fait, j'ai empêché Heero de monter te voir pour le compte rendu de la mission. Je voulais te voir en particulier avant ça. »
Saleté de don d'empathie ! se dit Wufeï. D'après la tête de Quatre, celui-ci avait envie de l'entendre déballer toute sa vie ce soir, il en aurait mit sa main au feu. Effectivement, cela ne tarda pas.
- « A la discothèque, lorsque Zech est arrivé… j'ai été envahi par un sentiment de joie masqué par de la colère, puis par du désespoir… et ensuite par une peine infinie…. Je me suis vraiment demandé ce qu'il se passait, puis j'ai vu ta tête.»
Wufeï ne répondit rien. Oui, c'est vrai, il s'était laissé débordé par ses sentiments. Et alors, il était humain, ça pouvait arrivé ce genre de chose.
Quatre le regarda avec un sourire compatissant et qui criait en gros « Je sais ! ».
- « Alors tu l'aimes, n'est-ce pas ? »
Bizarrement, il sentit des larmes lui monter aux yeux et couler lentement sur ses joues. Il avait gardé leur relation cachée, car sortir avec un ennemi, c'était plutôt mal vu en général. Cela avait été infernal. Il ne dormait pas la nuit pour pouvoir quitter en douce leur planque, et il se shootait à la vitamine et autres excitants pour tenir le choc la journée. Cela l'avait mentalement épuisé… puis été arrivé la rupture. Et là il avait commencé à déprimer. Quatre avait dû le ressentir, même s'il avait essayé de ne rien montrer. Et là… de l'entendre lui poser la question qui allait tout révéler au grand jour, qui allait faire de lui un paria pour ses compagnons… Après tous les efforts qu'il avait fait…
- « Oh Wufeï !" s'écria Quatre en se rapprochant de lui et en le prenant dans ses bras.
Mais qu'est-ce qu'il fait ?
- « Pourquoi est-ce que tu ne me l'a pas dit ? Pourquoi as-tu gardé toute cette peine et toute cette souffrance en toi ? L'amour n'a rien à voir avec la guerre. Qu'il soit ami ou n'ennemi, si c'est l'homme que tu aimes, alors tu ne doit pas avoir honte. C'est totalement différent ! Je ne dis pas que certains auraient eu des a priori plus que négatifs sur votre relation, mais… qu'est-ce qu'on en a à faire ? Tu l'aimes, Wufeï ! Est-ce que tu te rends compte de la chance que tu as ? Tu aimes quelqu'un ! Tu sais aimer ! Tu sais écouter ton cœur ! Il faut que tu en profites ! »
C'était sûrement le fait d'avoir récemment conquit Trowa qui le mettait dans cet état, mais il se sentait inspiré maintenant. Il était prêt à de grandes envolées lyriques pour réconforter Wufeï. Il pouvait enfin faire quelque chose pour soulager le cœur et l'âme du jeune chinois. Cela faisait un moment qu'il attendait l'opportunité.
Soudain, Wufeï craqua. Il avait accumulé tellement de tension et de stress ces derniers temps, et ces phrases qu'il venait d'entendre. Il éclata en sanglots et s'effondra dans les bras de Quatre. Il sanglota un moment, le temps que toutes ces larmes si longtemps retenues puissent s'écouler. Puis les larmes s'asséchèrent progressivement, il reprit son souffle et ses esprits, la douleur et la peine ayant trouvé un moyen de s'apaiser.
- « De toute façon » dit-il dans un sourire triste, « nous ne sommes plus ensemble alors… ce ne sont que des soucis du passé qui… »
- « Ah bon ? vous n'êtes plus ensemble ? » fit Quatre surpris.
- « Ben…non… J'pensais que tu l'aurais deviné, avec ton empa… »
Une lueur d'espoir s'alluma dans le cœur et le regard du pilote. Mais alors… si Quatre ne s'est pas aperçu qu'on était plus ensemble… ça veut dire qu'il n'a pas ressentit de… haine ou…colère émanant de Zeck-chan ! Alors peut-être que… peut-être bien…
- « Je crois bien que tu avais un faux jugements de ses sentiments » dit Quatre en confirmant sa pensée. « Je pense que tu devrais aller lui parler, dès que tu en auras le temps. »
Wufeï acquiesa d'un sourire.
- « Tu me le promets ? »
- « Bien sûr ! »
- « Bien » fit Quatre satisfait, avant de se lever pour laisser ce cœur brisé seul en compagnie de ses pensées. 3oh, au fait ! » Il allait oublier la mission. « Ce n'est pas plus mal que tu ne sois pas parti avec cet Akira Mori. Heero est en train de se renseigner un peu plus sur lui, car sa personnalité à l'air… tordue. »
C'est un malade, oui ! se dit Wufeï. Il n'était resté que quelques minutes près de lui, et il avait eu la chair de poule tout le temps ! Ce type l'avait dragué avant l'arrivé de Zech, mais il avait aussi cru voir une petite lueur meurtrière dans ses yeux, qui se régalait à l'avance du carnage qu'il allait faire. Du moins, c'est comme ça qu'il avait interprété le regard de l'homme.
- « Reposes-toi maintenant. Tu es crevé, je suis sûr que cela fait des mois que tu ne dors pas bien. On reparlera de la mission demain » fit Quatre en ouvrant la porte.
Un paquet plus lourd que lui lui tomba alors dessus. Une casquette vola dans les airs.
- « Duo ! » s'exclamèrent en cœur l'arabe et le chinois.
- « Hééééééé hé hé hé ! » fit celui-ci en se relevant, un sourire un peu crispé aux lèvres.
Il vit que Quat-chan était en colère, les bras croisés, prêt à lui faire une remontrance… et Wufeï se remettait du choc de savoir que toute leur conversation avait été entendue par le plus bavard du groupe. Il n'allait pas tarder à être en colère lui aussi…
Du coup, plutôt que de lui laisser le temps de lui en vouloir, Duo couru se jeter au cou d'un chinois complètement stupéfait.
- « Wufy-chan ! » fit-il avec un grand sourire. « Je me disais bien que tu nous cachais quelque chose, petit galopin ! C'est vrai qu'il est pas mal Zech ! Il est même très mimi, avec ses longs cheveux, ses beaux yeux bleus… Nan, c'est vrai, y'aurait pas eu Heero je crois bien que t'aurais eu de la concurrence… Si, si… Je l'imagines très bien… »
Il fut arrêté dans sa tirade par un coussin en pleine figure. Quatre le regardait en levant les yeux aux ciels, et Wufeï souriait à moitié.
- « Heyyyyyy, j'vois que ça t'a presque rendu le sourire ! » Je suis l'meilleur, pensa-t-il très fier de lui.
- « Aller Duo, ouste ! Dans ta chambre ! Le pauvre en a assez subi pour cette nuit ! » fit le pilote du Sandrock en l'attrapant par le bras et en le traînant vers la porte.
- « Bonne nuit Wufy » cria Duo.
- « Tu devrais le crier encore plus fort ! » répondit celui-ci.
Une main sur la bouche empêcha ce dernier de s'exécuter, à son grand soulagement.
Puis la porte se referma derrière la tornade nattée.
Wufeï se retrouva seul dans sa chambre, ne sachant s'il devait rire ou pleurer. Il se recoucha et croisa ses bras derrière sa nuque, les yeux grands ouverts.
Zech….
A suivre…..
Gwenaelle D., 24 novembre 2002
