Auteur : Gwenaelle D.
Adresse : karrakoln@yahoo.fr
Origine : Gundam Wings
Disclaimer : ai pas inventé les persos malheureusement… mais ça serait pas une fanfic sinon ^^
Genre : Quatre nous fait une petite crise.
Couple : 4+3, sans contestes.
Remarque : Trowa. J'adore ce mec ! C'est mon chou-chou toute catégorie chez les G-boys ! J'les aime bien tous hein, mais Trowa… c'est The Best ! ^___^.
Pourquoi toi ?Quatre était assit sur le lit de Trowa. Ce dernier se tenait devant lui, accolé à la porte d'entrée.
Il était complètement anéanti. Et le pire, c'est qu'il ne ressentait aucune pression venant de Trowa, aucune peur, aucune angoisse, juste de l'acceptation.
Il avait trouvé ça mesquin, l'idée de se servir de son enfance comme prétexte à son rôle d'appât. Justement ! Il avait déjà suffisamment souffert pour que l'on ne lui impose pas d'autres ignominies aujourd'hui. Mais cela n'avait pas l'air de le traumatiser.
Il aurait voulu lui dire qu'il trouvait cela injuste, que ce n'était pas à lui de le faire, qu'il y avait forcément un autre moyen, pour peu qu'on y réfléchisse un peu.
Il était impuissant face à la situation. Trowa n'était pas son petit ami, ils ne s'étaient pas encore embrassé, mais leur relation était bien partie. Il avait peur qu'une telle mission ne brise quelque chose dans le cœur et l'âme de son dompteur, et que celui-ci ne redevienne renfermé sur lui-même.
Et puis il y avait ce risque... 95%. Cela laissait 5% de chances pour qu'il y reste, lui, l'élu de son cœur. Il n'avait pas eut le temps de lui montrer qu'il l'aimait, qu'il risquait déjà de lui être repris, et par une ordure de la plus belle espèce en plus.
- « Quat-chan » fit Trowa en s'approchant et en s'asseyant à côté de lui. Il soupira. « Arrêtes de te torturer comme ça, s'il te plaît. Tu sais bien que je suis le mieux placé pour servir d'appât. Avec mon enfance j'ai… »
- « Eh bien, justement ! » le coupa Quatre. « Justement, tu ne devrais pas avoir à revivre ça. C'est injuste, tu as déjà tellement souffert… Alors que j'ai été élevé dans du coton … Ce n'est pas toujours aux mêmes de souffrir, je… »
- « Chut ! » fit le jeune homme aux yeux émeraudes, en posant un doigt sur les lèvres du bavard. « Laisse-moi finir, s'il te plaît. »
Quatre acquiesca, non sans afficher la mine la plus triste qu'il pouvait.
S'il continue avec ses yeux de chien battu, je ne vais jamais pouvoir résister, se dit le français. Il respira un grand coup.
- « A cause de mon enfance, » reprit-il, « j'ai appris à dissocier, si je puis dire, mon âme et mes sentiments, de mon corps. Pendant qu'ils… me violaient… c'était comme si mon esprit s'échappait de mon corps pour aller jouer ailleurs, dans un beau jardin… où bon me semblait. C'était comme si je me dédoublais. Mon corps était victime d'atrocités, et mon âme et mon cœur regardaient tristement le spectacle. Une fois terminé, je reprenais possession de mon corps et conscience. Cette… habilité que j'ai acquise, va me permettre de garder mes distances et de rester froid face à ce monstre, même s'il me touche. Toutes les réactions de plaisir seront simulées et calculées. Rien ne sera vrai. Il ne m'atteindra jamais, moi, Trowa. Le seul capable de m'atteindre… c'est toi. »
Quatre sentit les larmes lui monter aux yeux. Il était contre ce sacrifice, il ne voulait pas qu'il souffre, il voulait pouvoir l'aimer tranquillement, qu'on leur fiche la paix ! Il était tellement courageux, son Trowa d'amour. Il prenait sur lui, quoi que cela lui coûte.
Il se jeta dans ses bras. Son amour lui rendit son étreinte, le serrant presque à l'étouffer.
- « Mais… rien que de t'imaginer dans ses bras à lui... ça me fait si mal… Je ne veux pas de ça pour toi. Je ne veux que du bonheur, et c'est tout. Je ne veux que ton bonheur… »
Trowa lui caressa les cheveux. Qu'il était attendrissant, l'animal. Un peu de plus et il s'auto apitoyait sur son sort.
- « Tu ne me fais donc pas confiance ? » demanda-t-il doucement.
- « Quoi ? Si, bien sûr que si, mais… »
- « Je te reviendrais » reprit-il en souriant. « Tu es ma meilleure raison de m'accrocher et de vouloir revenir en vie de cette mission. Te savoir à mes côtés, en train de m'encourager, et en train de partager mes émotions, aussi violentes soient-elles… C'est ça qui me permettra de passer outre… Tu es devenu ma raison de vivre, Quat-chan. » finit-il dans un murmure.
Le bonheur existait-il ? Et si oui, était-ce ce qu'il était en train d'éprouver à l'instant même ? Le petit blondinet était muet de bonheur. Il avait les yeux écarquillés, le souffle court, les joues rouges. Trowa se demanda s'il n'allait pas lui faire un malaise.
- « Je t'aime… je t'aime je t'aime je t'aime » fit Quatre avant de se jeter de nouveau dans les bras de son bien-aimé. « Je sais que c'est trop tôt pour le dire, qu'on ne peut pas être sûr… Mais c'est ce que je ressens là maintenant et il fallait que tu le saches. Je t'aime, je t'aime, je t'aime ! »
Le mercenaire fut surpris et charmé par cette déclaration inattendue. Il partit d'un rire dont émanait une joie infinie. Lorsqu'il reprit ses esprit, ses yeux plongèrent dans le regard le plus expectatif qu'il eut jamais vu. Alors tu es prêt pour ton premier baiser, mon petit Quat-chan, se dit-il en souriant de plus belle. Il s'apprêtait à se pencher doucement vers son amoureux pour goûter enfin à ses lèvres, lorsque deux bras vinrent enserrer sa nuque et le visage de son partenaire se rapprocha du sien à quelques millimètres.
- « Trowa… » murmura-t-il.
Ce dernier caressa les cheveux blonds et fins du jeune arabe, ses joues lui faisant mal tellement il souriait. Ses yeux étaient étincelants de vie et de bonheur. Il pensait que ce serait à lui de faire le premier pas, et il découvrait le plaisir de recevoir et de se laisser faire. La pression sur sa nuque devint plus intense. Quatre attendait désormais son baiser impatiemment. Il n'allait pas le faire attendre plus longtemps.
Ils fermèrent les yeux en même temps, et ils se raidirent tous les deux lorsque leurs lèvres se touchèrent. Le baiser, d'abord tout tremblant, devint vite plus assuré, puis passionné et torride. Les deux jeunes gens étaient complètement absorbés par cette expérience nouvelle. Et le fait de savoir avec qui il la partageait la rendait encore plus magique.
Ce n'est que cinq minutes après qu'ils se séparèrent, tout essoufflés. Trowa se laissa tomber sur le lit, vite suivi par son Quat-chan qui s'installa confortablement, la tête sur son épaule, un bras en travers de son torse, et une jambe repliée par dessus les siennes.
Oui, mon Trowa que j'aime à la folie, tu as intérêt à me revenir après cette mission. Si cet abruti te fais le moindre mal, je m'en occuperais personnellement. Il ira droit en Enfers, je peux te le promettre.
A suivre….
Gwenaelle D., 28 novembre 2002
