Auteur : Gwenaelle D.

Adresse : karrakoln@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclaimer : ai pas inventé les persos malheureusement… mais ça serait pas une fanfic sinon ^^

Genre : Avant le lancement de la mission.

Couple : 5+6.

Remarque 1 : Troisième partie des trois chapitres à peu prêt identiques, chacun portant sur l'un des couples. C'est leur tour, à Zechs et Wufy ^_^. Un petit lime sympa ^^

Remarque 2 : Si vous avez une préférence pour l'un des couples, dites-le moi )

Merci

Wufeï regardait son ange blond avec inquiétude. Il avait des cernes immenses sous les yeux, et le teint un peu blanchâtre. Il se demanda s'il n'avait pas de la fièvre. Il avait tant fait ces derniers jours pour les aider. Rien que d'y penser cela lui mettait du baume au cœur et les larmes aux yeux. Dire qu'il s'était séparé de cet homme pour une histoire de conviction personnelle… Ridicule. Un trésor comme celui-là, on est prêt à faire quelques concessions pour le garder.

Sentant un regard insistant posé sur lui, Zechs finit par ouvrir les yeux. Il sourit à son aimé.

- « Tu as l'air soucieux » fit-il d'une voix douce.

- « Oui, je m'inquiète pour toi, tu m'as l'air épuisé. »

- « Juste un peu stressé, c'est tout. »

Et il y avait de quoi ! Il rendait peut-être service à l'amour de sa vie, mais il trahissait aussi son meilleur ami. Cela avait de quoi vous torturer l'esprit un bon bout de temps… même si la trahison était, disons, indirecte.

- « Tiens le coup » fit Wufeï en déposant un baiser sur le front de son amant, « demain soir tout sera fini. »

- « J'espère que cela se passera bien. »

Les tests sur l'antidote n'avaient pas évolués cette semaine, il restait toujours 5% de chance que cela ne fonctionne pas. Le poison quant à lui, était d'une efficacité redoutable. D'après les tests sur les matrices expérimentales reproduites à partir de prélèvement de cellules  de peau, il pénétrait quasiment instantanément dans les pores. Sa vitesse de diffusion dans l'organisme était assez rapide : au bout d'un quart d'heure l'individu était paralysé, et dix minutes plus tard le cœur cessait de battre. L'antidote avait une durée de vie de six heures. Trowa devrait donc l'ingurgiter juste avant de partir en mission.

- « Il n'y a pas que cela qui te tracasse, je me trompe ? »

Raah mais comment fait-il pour lire si bien en moi ?

- « Non, c'est vrai… » Wufeï fit une courte pause avant de reprendre. « J'ai la désagréable impression… que je ne servirais à rien lors de cette mission… Je suis sûr qu'ils n'auront pas besoin de moi. »

- « Tu n'as pas tort. »

Quoi ? S'il ne s'attendait pas à une chose, c'est à être conforté dans cette triste idée.

- « Tu veux dire que… »

- « Que je suis le plus parfait des égoïstes. »

- « Non, tu n'as pas… »

- « Je suis désolé, ne m'en veux pas s'il te plaît. » fit Zechs en caressant la joue de son dragon en train de devenir colère. « Il fallait que l'un de vous soit en retrait dans son gundam, prêt à faire exploser l'antre d'Akira Mori s'il le fallait, si la situation devenait désespérée à ce point. Bien sûr, je suis persuadé que tes collègues feront du bon boulot et qu'il n'y aura pas à sortir le gundam… C'est effectivement la place la moins dangereuse de la mission, peut-être celle qui rapportera la moins de gloire et d'honneur… » Il regarda avec insistance le jeune chinois en prononçant ces mots. Il savait la nature noble et juste de l'âme de son compagnon, et comprenait parfaitement qu'il soit vexé. « …Mais… Je viens de te retrouver, et je n'ai pas envie de te reperdre… Alors j'ai été égoïste et j'ai joué sur le fait que tu aimes piloter Nataku pour te mettre à ce poste. »

Wufeï passa de la stupeur, à la vexation, à la colère, puis à la compréhension et à la tendresse. Il était révolté à l'idée de servir de pièce rapportée lors de leur future mission… Mais savoir que la raison qui avait poussé son amant à lui faire jouer un rôle mineur était l'amour… Comment lui en vouloir ? C'était tout bonnement impossible.

Il grimpa sur son amant, de façon à être allongé sur lui, le visage à la même hauteur. Il posa ses mains sur les tempes de Zechs, souria malicieusement, et lui posa un gros baiser sur les lèvres. C'était un baiser d'enfant content, tout innocent, ce que l'on appelle généralement un  gros poutou.

- « Et comment pourrais-je t'en vouloir, si ta motivation est mon bien-être ? » lui demanda-t-il.

- « Je ne sais pas… Je pensais que tu serais vexé et que ton honneur de guerrier en aurait pris un coup et que tu m'en voudrais de ne pas te faire plus confiance car tu es un combattant émérite… Ce genre de chose. »

- « Eh bien… Je ne peux pas nier que tout ce que tu viens de dire ne m'ait pas traversé l'esprit… Mais… Tu sais, ces mois de séparation ont été intolérables. Je crois bien que je ne réalisais pas vraiment à quel point j'étais déprimé… Alors, recevoir maintenant des preuves d'amour de ta part… Non, il faudrait vraiment que je sois le dernier des demeurés pour t'en vouloir ! »

Mon Dieu qu'il a mûrit, pensa Zechs. Ces quelques mois avaient effectivement dus être insupportables, pour qu'il envisage les choses avec tellement de recul désormais. Il devenait un homme, son jeune dragon. Il n'en était que plus charmant et admirable.

Il enserra le jeune homme de ses bras musclés et puissants, et se tourna pour renverser la situation. Il se trouvait désormais au-dessus du chinois. Il commença à lui embrasser méticuleusement chaque recoin du visage, des pommettes à la commissure des lèvres, aux sourcils et à la base des oreilles. Son amant ferma les yeux pour profiter de ses caresses. Zechs s'attaque ensuite à son cou, ses clavicules, ses épaules, avant de descendre lentement le long du corps fin et musclé du pilote du Shenlong.

L'heure était à la volupté et au plaisir, et ils n'allaient pas s'en priver.

A suivre…

                                                                                                                                            Gwenaelle D., 3 décembre 2002